1.2 UN CAS DU CAMEROUN ET DU SENEGAL
A défaut de documents de référence au
niveau local ayant traité le tourisme à Bukavu, des
stratégies de promotion et / ou des impacts du tourisme sur
l'économie locale, de son évaluation économique et socio
culturelle au Sud Kivu, de la diversification des activités touristiques
à l'instar de la mono activité (écotourisme)
pratiqué au PNKB, nous avons retenu quelques résultats de
recherche réalisées ailleurs :
Pour Serge NGUEPJOUO M. (2003) dans sa recherche sur l'
Etude des performances touristiques de la région du Mont Fako, province
du Sud Ouest du Cameroun, l'objectif était de contribuer à
l'accroissement de la fréquentativité de cette région en
établissant ses potentialités touristiques du point de vue atouts
et faiblesses pour envisager quelques suggestions pouvant contribuer à
améliorer l'image et le niveau touristique de cette partie du Fako.
Ses résultats ont prouvé que la région
étudiée est un gisement touristique à caractère
naturel tandis que les autres ressources (culture et architecture)
n'étaient que des produits touristiques d'appoint.
L'Analyse politique de promotion touristique au
Sénégal par TCHITOU (2005), est partie de l'étude des
forces et faiblesses du tourisme au Sénégal.
Les résultats enregistrés ont montré
effectivement beaucoup de faiblesses dans la politique de promotion touristique
mise en place pour amener le maximum des touristes vers la destination voulue.
Ainsi le facteur touristique est non seulement insuffisant, mais aussi
jugé incompétent par les hôteliers et les professionnels du
secteur. Les fonds y consacrés sont très insuffisants et les
produits vendus ne sont vraiment pas diversifiés puisque l'accent est
mis sur le tourisme balnéaire.
1.3 GENESE DU PHENOMENE TOURISTIQUE A TRAVERS LE
MONDE
C'est depuis l'après deuxième guerre mondiale
que le tourisme tel que pratiqué aujourd'hui, est en plein
accroissement.
Au début il était la chasse gardée des
quelques grandes familles aristocratiques en Angleterre au XIX è
siècle et était pratiqué par les jeunes anglais de la
haute bourgeoisie aux fins de découvrir les peuples européens et
les civilisations du passé (Rome, la Grèce, la Terre sainte). La
curiosité pour les moeurs locales et les plaisirs exotiques y
étaient associés. Il s'agissait bien du tourisme
élitiste.
Par la suite, cette activité s'est étendue en
France et enfin de compte s'est généralisée à la
bourgeoisie du vieux continent (Europe).
A cette époque, il s'agissait du tourisme
balnéaire qui fut complété plus tard par le tourisme
naturel ou tourisme des montagnes (écotourisme) aux années 1970.
Toutefois, il faut retenir qu'à partir de l'amélioration des
conditions de transport, les congés payés, il y a eu un
accès à la pratique de cette activité, mais il
était marqué par la ségrégation sociale sur la
qualité du tourisme pratiqué. En effet, les populations
employées dans les entreprises, ont commencé à faire du
tourisme.
Tout ceci a favorisé l'augmentation du pouvoir
d'achat, l'allongement des congés payés, les
Infrastructures touristiques nombreuses et performantes
ainsi que les politiques étatiques favorables à l'évasion
bon marché. (`' Histoire du tourisme'' in http:// www. Tourisme.fr/)
op.cit
D' après le World Travel and Tourism Council ( WTTC ),
le tourisme représentait 10,1 p. 100 du PIB mondial, 10,7 p. 100 de
l'investissement et 11, 7 p.100 des ressources fiscales en 1995, employant
212,2 millions de personnes , soit 11 p. 100 de l'emploi mondial.
Ce secteur pèse aujourd'hui de façon
considérable sur les grands équilibres économiques,
emploi, investissement, équilibre des échanges extérieurs
qui constituent des facteurs essentiels de la croissance.
Les facteurs technologiques (route, avion, chemin de fer,
paquebot,...) ont favorisé le tourisme à toutes les
catégories sociales. Ce qui traduit la transition d'un tourisme
d'élite vers un tourisme de masse.
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