CONCLUSION
La réflexion qui se nourrit d'elle-même, et
s'épuise de son propre cheminement, est à la foi, vaine voire
dangereuse.
La nôtre, nous l'avons imaginée tel un jalon sur
la voie du savoir, une pierre parmi tant d'autres du vaste édifice de la
science.
Aussi, est-il vrai qu'à l'issue de cette étude,
nous ne proposons que des esquisses de solutions aux problèmes qui nous
ont occupés au fil de ces pages.
La première interrogation s'est ramenée à
la modeste ambition de réunir les informations sur l'approche
polémologique du conflit centrafricain, soit la question de savoir
comment on est arrivé à ce conflit, en mettant un accent
particulier sur les causes, les acteurs et les enjeux dudit conflit.
Considérée comme le noeud de cette étude,
la deuxième préoccupation est liée à la
problématique essentielle de ce travail celle de savoir ce qu'&
été le rôle de l'ONU et de l'UA dans le règlement du
conflit centrafricaine.
S'inscrivant dans une perspective plus large, la
troisième question tend à revenir sur les suggestions et les
pistes de solutions en vue de voir la paix se consolider en Centrafrique.
En effet, il n'est point douteux qu'au regard de son double
passé, à la fois précolonial et colonial, la
République Centrafricaine a connu divers Conflits dont le point
culminant a été récemment atteint, au point de constituer
véritablement une menace contre la paix et la sécurité
internationales.
Voilà qui a rendu légitime l'intervention de
l'ONU et de l'UA, les structures dont la vocation primordiale est de mettre
tout en oeuvre pour que règne la paix au monde.
S'agissant de l'intervention de l'UA, il sied d'avouer qu'elle
a ouvert des brèches aux critiques multiples et variées, et se
trouve au centre des débats et discussions quasi interminables. Elle
s'est révélée inefficace, impertinente et non productive,
comme pour attester que l'Afrique demeure en difficulté de régler
ses propres différends. Les efforts fournis ont engendré des
résultats mitigés. Si dans l'ensemble l'UA n'a pu, à elle
seule, apporter des solutions efficaces à ce conflit, il sied
néanmoins de ne pas méconnaitre combien la CEEAC, par l'oeuvre
salutaire de Dénis SASSOU NGUESSO, s'est battue pour la paix en
République Centrafricaine.
Dans cette optique, et au regard de cet échec, l'ONU a
dû mettre en oeuvre, tous les pouvoirs qui lui reviennent, au regard de
sa Charte Constitutive ;
En un mot, il y a lieu de reconnaitre qu'en simulacre de paix
semble s'instaurer dans ce pays, ce qui laisse comprendre que l'oeuvre de ces
institutions a, tout de même, produit des résultats. Il importe,
à présent, que les centrafricains eux-mêmes, multiplient
les efforts pour capitaliser cette paix chèrement acquise.
|