Les organismes internationaux face au défi de développement socioéconomique de la RDC. Cas de la FAO.( Télécharger le fichier original )par Marshall Lumbala Université de Kinshasa - Graduat 2013 |
SECTION 2. Le développementD'après le Secrétaire général de l'ONU, le développement c'est l'expansion plus la transformation celle-ci est à la fois sociale, culturelle et économique ; elle est autant qualitative que quantitative.19(*) Pour NTUAREMBA ONFRE, le développement n'est donc pas exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses, un meilleur équilibre entre production et consommation, une transformation des échanges ; elle est avant tout transformation des structures, des hommes, de leurs mentalités et leurs attitudes.20(*) A ce niveau, nous avons deux types de développements : le développement exogène et le développement endogène. 2.1. Le développement exogèneCelle-ci se définit comme un processus de changement systématique orienté vers un but, en prenant un modèle, celui des sociétés plus puissantes (métropoles) qui ont établi elle-même des critères de discrimination d'après le degré de rapprochement des autres sociétés « en voie de développement » (périphériques)21(*) En terme plus clair, c'est un modèle de développement tourné vers l'extérieur ou dirigent les obligations pour leurs propres intérêts22(*), soit ça peut aussi être compris comme une organisation économique sociale et politique axée sur les exportations. Face à cette réalité, les pays périphériques dépendaient de l'économie internationale. Car il n'existait donc pas un modèle de développement national qui23(*), pourrait stabiliser le commerce interne qu'international. Dans cette optique, ce modèle de développement s'avère pour la majorité des pays en développement comme une dangereuse illusion, car elle a mis au piège de l'endettement, dont ils risquent de ne plus jamais sortir, comme les débiteurs de l'usurier du village indien, à moins de s'engager dans la voie du développement « endogène » tourné vers l'intérieur.24(*) 2.2. Le développement endogèneD'après NTUAREMBA ONFRE, le développement endogène est compris comme un modèle de développements qui, pour sa réalisation, doit partir des réalités nationales, mobiliser les masses populaires locales, recourir à la méthode de participation sociale. Aussi et surtout doit-il jouir d'une autonomie politique pour mettre en marche des projets nationaux de développement, dont l'indépendance économique constitue l'élément fondamental.25(*)En claire, tout développement qui se veut profitable aussi bien à l'homme qu'à son environnement se doit de se décoller de l'intérieur de sa société et non de l'extérieur. En opposition avec ce dernier type de développement, quatre notions centrales doivent être soulignées dans l'option endogène du développement : § compter sur une autonomie politique pour mettre en marche des projets nationaux de développement, dont l'indépendance économique constituera l'élément fondamental ; § le développement doit partir (mais pas exclusivement) des réalités nationales. Il doit respecter et reprendre l'ancêtre historique et culturel, utiliser la technologie autochtone, mobiliser l'ensemble des ressources nationales telles que les « ressource matérielles » et les « ressources techniques » ; § le développement endogène doit s'appuyer sur la mobilisation populaire, ainsi que sur la participation sociale laquelle constitue la condition sine que non de ce type de développement. Le développement n'est pas une question d'ordre technocratique, il dépend de l'intervention créative et organisée des masses. C'est pourquoi les hommes constituent le centre de tout effort de développement ; § étant donné que les PVD sont en retard, du point de vue de la structure productive, ils ne se trouvent pas dans des conditions leur permettent de satisfaire pleinement l'ensemble de leurs besoins nationaux, de sorte qu'ils se voient obligés de déterminer des priorités. En tant que stratégie, le développement endogène vise à satisfaire en premier lieu les besoins essentiels de la population repend aux besoins fondamentaux de tous ordres concernant tant le niveau de vie, la nutrition, les services médicaux, l'enseignement, que la culture, la communication, la vie politique (la liberté aussi est un besoin essentiel). * 19 Rapport du secrétaire générale des nations unies, 1962 * 20 NTUAREMBA, O., développement endogène et exogène, universitaires africaines, Kinshasa, 1999, p.18 * 21 NTUAREMBA. O., op.cit. p.22 * 22 FURTADO, C., A dépendance, divida externa e monetarismo, éd. Par e terra, rio de Janeiro.1982, p.62 * 23 NTUAREMBA, O., op.cit., p.8 * 24 FURTADO,C., op.cit., p.62 * 25 NTUAREMBA, O., ibidem, pp.9-10 |
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