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La gestion des risques financiers au sein des institutions du micro finance. Cas de l'association Al Amana.

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par Mohamed oujaa
Université Cadi Ayyad - licence fondamentale 2015
  

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Section 3: Risques de l'intégrité de système d'information et mesures de contrôle

Paragraphe 1 : Risques de L'intégrité de système d'information

Un autre aspect de risque de gestion financière, c'est l'intégrité de son système d'information y compris le système de gestion comptable et le dispositif de gestion du portefeuille de crédit. L'évaluation de ce risque suppose la vérification permanente de la qualité de l'Information fournie au système, un mécanisme de contrôle garantissant un traitement correct de l'information entrant dans le système, et un dispositif assurant la production périodique de rapports utiles, ou base de données pertinentes pour les rapports d'activités de l'IMF.

La santé financière d'une institution est en priorité suivie à travers les rapports financiers principaux et rapports d'activités. La fiabilité des données provenant des deux sources et celle des informations contenues dans ce rapport financier et d'activité sont fondamentales.

Une IMF qui ne s'assure pas que ces rapports essentiels sont précis évolue dans l'obscurité. Les audits externes testent la fiabilité des rapports financiers et les autres systèmes des IMF.

Paragraphe 2: mesures de contrôle

2.1 Le système d'information de gestion (SIG) :

Pour mieux maîtriser les risques, une IMF a besoin d'un système d'information performant. La maîtrise des risques est un processus à trois niveaux complexes dans lequel les IMF identifient leurs risques, conçoivent et exécutent des mesures de contrôle pour minimiser ces risques et établissent des systèmes pour les suivre. Ces systèmes de suivi sont maintenant utilisés pour identifier les risques additionnels et la mise en place d'autres procédures dynamiques.

Un Système d'information de Gestion est toutes les procédures et actions impliquées dans la saisie d'une donnée brute, le traitement de cette donnée en information utile, et la diffusion de cette information aux utilisateurs.

Ce faisant, le SIG implique tous les systèmes nécessaires pour produire cette information qui sert de guide à la direction dans sa prise de décisions et des actions. Une bonne information est essentielle pour une performance de manière professionnelle et efficace de 1 'IMF. En transformant les données ou des vérités non traitées en information par des procédures systématiques, la gestion des systèmes des informations fournit des outils pour l'identification, le contrôle et le suivi de risques clés dans une organisation. Une meilleure information permettra à l 'IMF de maîtriser ses risques.

Le SIG est le coeur de ce processus complexe de maîtrise de risques et sert comme lien principal entre les éléments de contrôle. Informatisé ou pas, un SIG efficace fournit une information critique pour l'identification de risques, agit comme un mécanisme de systématisation de procédures, introduit des mesures de contrôles en affaires, offre un outil pour le suivi de la performance de l'organisation et iodique exactement les niveaux de risques potentiels. Ce faisant, le SIG sert d'outil fondamental pour une maîtrise efficace de risque.

Il sera donné ci-après, les guides sur les trois sujets clés du Système d'information de Gestion (SIG), à savoir les composantes du système, la présentation des états financiers et la préparation des rapports.

A) Les composantes du système :

Une institution de micro finance possède deux systèmes principaux : un système comptable configuré selon le plan des comptes et le grand livre et un système de gestion du portefeuille, couvrant la performance des comptes pour chaque produit financier offert par l'institution. Ces deux systèmes peuvent être liés ou pas, dépendant des ressourcés humaines et financières disponibles pour gérer un tel système.

· Le système comptable :

La base de tout système de gestion financière est la comptabilité. Les opérations et les grands livres font partie d'un système plus grand et complexe de contrôle de fonds et rendent compte de leurs sources et leurs utilisations. Malgré le fait que les nonnes de comptabilité et les procédures d'audit varient d'avantage d'un pays à J'autre, il y a des principes de base et des concepts qui déterminent le fondement logique du système d'information comptable. Il s'agit notamment de la nomenclature du plan comptable, la gestion de trésorerie, la gestion financière, et d'autres considérations relatives à la conception générale.

· Le système de gestion de portefeuille:

Une seconde composante d'un SIG est son système de gestion de portefeuille, utilisé pour suivre les crédits, et éventuellement les épargnes. Bien que des bonnes pratiques comptables sont prises en compte dans le logiciel de comptabilité, les différentes méthodologies de prêt, les échéanciers de remboursements, la politique de fixation des prix et les mécanismes d'octroi de crédit utilisés par les IMF ont pour conséquence la grande .diversité des systèmes de gestion de portefeuille, avec des approches variées sur la manière dont une information est traitée, les types de rapports qui sont générés et les types de caractéristiques qui sont prises en compte .

· Liaison entre les systèmes comptable et de gestion de portefeuille:

La plupart des gens s'attendent à ce que les systèmes informatisés de portefeuilles et la comptabilité soient très progressivement liés pour que toutes les opérations entrées dans le système de portefeuille soient automatiquement renvoyée dans le système de comptabilité.

Bien qu'un tel lien soit l'idéal, cela revient cher et demande beaucoup de maintenance. Les petites institutions sont probablement mieux ainsi si le système de gestion de portefeuille n'est pas lié au système de comptabilité par un logiciel. Un système non lié fournit un autre niveau de contrôle interne, facilite une flexibilité et moins de dépendance de l'informatique et coûte moins cher parce qu'on n'aura pas besoin d'un programme en plus ou un support de logiciel. Pour les programmes qui sont séparés, la réconciliation quotidienne du système de portefeuille avec le système de comptabilité est critique parce que le rapprochement quotidien est nécessaire. Les rapports des opérations de deux systèmes devraient être imprimés et réconciliés sur une base quotidienne pour permettre la régularisation rapide dés irrégularités. Même pour les institutions avec les systèmes liés, le rapprochement périodique, au moins sur une base mensuelle, est nécessaire pour assurer l'enregistrement des informations fiables dans les deux systèmes.

B) La présentation des Etats Financiers :

Le deuxième point est consacré à la présentation des Etats Financiers et donne des conseils sur la préparation des pièces justificatives, la fréquence des préparations des Etats Financiers et les ajustements clés nécessaires pour présenter correctement la position financière de 1'IMF.

· Préparation des pièces comptables:

A chaque fois qu'il ya une transaction, l'on doit garder les pièces comptables y afférentes pour assurer un classement efficace et une bonne documentation. Bien que chaque IMF possède ses propres procédures spécifiques pour la préparation des pièces comptables, en général les pièces comptables devraient être soutenues par les factures et les souches des chèques ou les fiches de demande d'espèce, y compris les éléments suivants:

v Numéro et nature de pièces justificatives

v Nom du département

v Date de préparation

v Nom du compte, numéro et montant de l'opération

v Source et description de l'opération

v Signature autorisée

v Annexes des factures originales et les bordereaux d'encaissement

· Fréquence de la préparation des états financiers :

Une gestion financière efficace exige une revue des performances "financières de façon régulière. 11 est conseillé que les IMF produire un compte de résultat sur une base mensuelle pour foute l'organisation. Il pourrait également être nécessaire de produire un compte de résultat partiel pour chaque centre de coût, tels que les agences, même si les coûts de certains programmes, comme les coûts d'administration du siège, ne sont pas pris en compte. En plus, on encourage les IMF à produire un bilan annuel, basé sur la taille de leurs opérations.


· Ajustement des états financiers :

Pour analyser la performance financière de 1'IMF, l'état financier doit être cohérent avec les principes généraux de la comptabilité. Pour arriver à cela il paraît nécessaire cl 'ajuster le bilan et le compte de résultat d'une façon pour que cela reflète la performance financière actuelle de l'institution. Il y existe deux types d'ajustements nécessaires:

v Les opérations de régularisation comptables, propres pour le respect des nonnes comptables,

v Les ajustements en fonction de l'inflation et la subvention, qui sont souvent nécessaires pour ramener la situation financière de l'IMF à son état réel.

Tableau 3 : Liste des ajustements nécessaires des états financiers

Ajustements Comptables

Ajustements des Subventions et Inflation

- Perte sur créances

- Amortissements des actifs immobilisés

- Intérêts courus non échus

- Charges courues

- Inflation

- Subventions d'exploitation

- Subventions en nature

- Prêts concessionnels

- dons De capitaux

C) Préparation des rapports :

Ayant révisé les composantes clés d'une SIG et les principaux points concernant la préparation d'un état financier, ce point conclut sur quelques directives en matière de préparation de rapports. Les rapports servent de moyen principal pour obtenir des informations par ceux qui en ont besoin pour faire leur travail et prendre des décisions. Ce point va traiter deux éléments de rapportage : la conception d'un rapport et des cadres de rapportage.

· Les éléments essentiels dans la conception du rapportage :

La manière dont le rapport et conçu détermine l'utilité des informations à la direction.

Si l'information ne parvient pas au personnel sous une forme utile, le SIG perdra sa valeur. On identifie les points clés dont il faut tenir compte dans la conception des rapports.

v Le contenu : Le rapport doit se focaliser sur un seul sujet et doit fournir toutes les informations pertinentes sur ce sujet. (un rapport opérationnel en titre de résumé sera une exception.)

v La catégorisation et le niveau de détails : La présentation des informations doit se faire par rapport aux différents nivaux de centralisation et doit fournir des informations comparatives entre les différentes agences et les différents départements de l'institution.

v La régularité et la ponctualité : La conception des rapports doit se faire avec beaucoup de soin et par rapport au rythme de besoins d'information de l'institution.

v L'identification des informations : Tous les rapports doivent porter des têtes et bas de pages standards avec les informations importantes à identifier, des titres uniques, des numérotations uniques, et doivent faire apparaitre la date et l'heure d'impression et la période couverte par le rapport.

v L'analyse des tendances : Les rapports les plus importants devraient contenir les informations sur les grandes tendances.

v La période couverte : Les rapports devraient être produits pour couvrir les périodes différentes.

v L'utilisation : S'assure que les utilisateurs peuvent facilement lire et utiliser les rapports.

v L'analyse graphique :Produire les graphiques clés, comme le portefeuille en retard et les activités prévisionnelles, sur une base régulière.

· Le cadre du rapportage :

Tandis que les nombres et les types de rapports varient d'une institution à l'autre selon sa taille, son niveau opérationnel et sa gamme de produits financiers, cette section identifie un cadre minimum de rapportage pour la plupart des IMF. Chaque IMF a ses actionnaires clés, chacun aura besoin d'information sur une base périodique et dans une forme facile à utiliser. Chacun de ses actionnaires et les demandes d'informations doivent être identifiées d'avance et réévaluer de façon continue.

2.2 L'audit externe :

L'audit financier externe est l'examen auquel procède un professionnel compétant et indépendant, en vu d'exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité avec laquelle les comptes annuels d'une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l'entreprises a son siège.

L'audit financier peut être accompli :

· Dans le cadre de dispositions légales : ainsi la loi sur les société commerciales prévoit obligatoirement l'existence d'un commissaire aux comptes dans les SA ainsi que dans les SARL d'une certaine taille.

· Dans le cadre d'un contrat : ainsi une entreprise peut se soumettre à un audit pratiqué par un auditeur externe. Ainsi à la demande d'un banquier ou d'un actionnaire majoritaire l'entreprise pourrait faire l'objet d'un audit.

Généralement, l'audit financier est un examen de conformité. Il a pour mission de déterminer :

- Si les états financiers de l'entité, objet de l'audit, présent fidèlement la situation financière et le résultat des opérations financières conformément aux principes comptables généralement admis.

- Si l'entité s'est conformée aux lois et règlement pouvant avoir un effet important sur les états financiers.

Les IMF devraient nécessairement effectuer un audit financier chaque année. Cet audit implique une revue de tous les états financiers, y compris le bilan, les comptes de résultats et l'état des flux financiers pour contrôler l'exactitude et la fiabilité des documents de gestion pour sauvegarder les actifs de l'institution. Si cet audit servait à se conformer aux règlements ou exigences c'est à un cabinet d'audit externe que cela doit être confié. L'audit financier révise les données historiques et ne fait pas des prévisions financières.

En conclusion, la direction et le conseil d'administration d'une IMF doivent considérer chacun des risques identifiés sous cette partie comme des points vulnérable. C'est leurs responsabilités d'évaluer le niveau d'exposition de l'institution aux risques, d'hiérarchiser les domaines les plus vulnérables et de s'assurer qu'un système de contrôles des normes est mis en place pour minimiser les risques de l'IMF. Les chapitres précédents introduisent les mesures de contrôle et les outils de système de suivi requis pour gérer chacune des catégories de risques financiers.

Le conseil d'administration joue le rôle de contrôle ultime dans une IMF. Une des responsabilités importantes de ce conseil est d'analyser les risques et s'assurer que l'IMF prend des mesures de contrôle appropriées pour minimiser sa vulnérabilité. Cette partie constitue un outil précieux pour les administrateurs pour analyser d'une façon définitive les risques potentiels et identifier exactement les zones les plus vulnérables.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand