CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE
Le présent chapitre traite dans un premier temps du
cadre théorique et dans un second de la démarche
méthodologique.
1-1 Cadre théorique
Dans le cadre théorique il s'agit de la
problématique, des hypothèses, des objectifs, et du point des
connaissances.
1-1-1 Problématique
Le mobilier urbain est mouvant et changeant dans la ville.
Depuis 1970, il rassemble tous les éléments et dispositifs
regroupés dans l'espace public pour servir divers usages :
éclairer, afficher, se reposer, sécurisé (Sineu, 2011).
Aujourd'hui, l'expression « mobilier urbain » est soumise à
controverse, parce que l'expression « est utilisée par analogie
pour désigner des objets légers et déplaçables,
mais non mobiles », c'est pourquoi certains lui préfèrent le
terme de « composants urbains » Merlin et al., cité
par la Mairie de Toulouse (2008).
Installé dans l'espace publique, le mobilier urbain
participe à la mise en valeur des espaces publics. Du fait de son
implantation à l'extérieur, il subit de nombreuses contraintes.
Il doit donc posséder des qualités qui lui permettent de
résister aux contraintes climatiques, à l'usage plus ou moins
intensif du mobilier suivant la fréquentation du lieu et le type
d'usagers. Il est donc nécessaire d'employer des matériaux
capables de résister à ces contraintes afin d'augmenter la
pérennité du mobilier (CAUE3, 2011). Paradoxalement, on parle de
mobilier alors que ces objets et installations sont fixés au sol et
non-déplaçables.
Installé dans l'espace public, et rendant une multitude
de service aux usagers à travers ses fonctions, le mobilier urbain
recouvre ainsi par exemple les bancs
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publics, les poubelles, les réverbères, les
panneaux d'affichage et les panneaux électoraux, les jeux pour enfants
et toutes les installations dans les squares et les jardins publics, les
installations de régulation de la circulation comme les bornes et les
potelets, les barrières... mais aussi les range-vélos puis les
feux de signalisations (tricolores), les signalisations horizontales et
verticales (régulation de la circulation) et les divers agréments
urbains (Gnélé, 2015).
Au Bénin plus précisément à
Parakou, il existe plusieurs mobiliers urbains dont ceux installés le
long des axes routiers principaux de la ville de Parakou vont faire l'objet
d'enquêtes : les bancs publics installés dans les
différentes places publiques, les feux tricolores, les panneaux
d'affichages, les installations de régulation de la circulation. Ces
mobiliers urbains sont confrontés à d'énormes
problèmes d'aménagement et de gestion car ils ne
bénéficient pas d'un aménagement approprié. Ils
sont abandonnés par les autorités locales faute de ressource
financière. Hors la gestion des infrastructures nécessite aussi
un accès aux ressources nécessaires pour fournir des services de
qualité acceptable (Mahbubani, cité par Ouédraogo, 2010).
Aussi, le mobilier urbain fait partie intégrante de l'environnement
d'une ville dont il peut grandement faciliter l'identification et
l'appréhension globale (Amireche, 2012).
D'abord, les bancs publics ne servent à rien dans les
différentes places publiques (lesquelles ne sont pas
éclairées dans la nuit, herbeuses, mal entretenues, non
protégées) parce qu'elles ne sont pas aménagées et
c'est seulement à l'approche de la fête d'indépendance que
les autorités locales reconnaissent leurs valeurs. Hors les bancs
publics appartiennent au mobilier urbain (SMAEG, 2011) et doivent donc faire
objet d'aménagement et d'entretien. Ce qui n'est pas le cas à
Parakou. Aussi, le séjour urbain est rendu possible par ce qui est
communément appelé le mobilier urbain, en particulier par les
bancs publics. Ils permettent aux piétons de s'arrêter, de
s'asseoir et de pratiquer différentes activités dans l'espace
public (Pochon et al., 2012).
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Ensuite, les feux tricolores sont installés à
cinq (07) différents carrefours dans la ville de Parakou pour
régulariser la circulation. Mais sur cinq, seul deux sont fonctionnels.
Les cinq(05) autres restants ne fonctionnent qu'une fois en passant. Cet
état de chose crée d'énormes disfonctionnement dans la
circulation et occasionne plusieurs accidents. Ce qui oblige les forces de
sécurités en l'occurrence les policiers municipaux et les agents
de la police nationale à se substituer aux feux pour réguler la
circulation (24 Heure au Bénin, 2016).
De même, les signalisations verticales et horizontales
sont inexistantes ce qui favorisent les accidents répétés
sur l'axe quittant la sortie de Parakou au Sud pour le Nord. Hors les causes
d'un accident de la route doivent être recherchées autour de trois
(03) facteurs : l'usager, le véhicule et l'environnement qui comprend
notamment l'infrastructure et ses équipements (Setra et al.,
2001). Les panneaux doivent faire l'objet d'un entretien régulier
(Sécurité routière de France, 2013). De plus, certains
habitants de la place, du faite de leur incivisme transforment ces panneaux de
signalisations en panneaux d'affichages.
En fin, les mobiliers urbains d'information, qui remplissent
une double fonction de support d'informations municipale et de valorisation du
domaine public, au travers des recettes que génèrent leurs faces
publicitaires (Apur, 2013) sont aussi insuffisantes et négligés
par les autorités locales.
Au regard de ces problèmes d'aménagement et de
gestion, des questions fondamentales méritent d'être posées
:
De quels mobiliers urbains dispose la ville de Parakou?
A quelles contraintes d'aménagement et de gestion les
mobiliers urbains sont-ils confrontés?
Quels sont les efforts consentis et que faut-il faire en vue
d'un meilleur aménagement et d'une gestion efficience des mobiliers
urbains à Parakou?
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C'est pour répondre à ces interrogation, le
thème : « gestion des mobiliers urbain dans la ville de
Parakou » est choisi pour approfondir notre réflexion sur
la situation d'une part et pour contribuer à un meilleur
aménagement et une très bonne gestion des mobiliers urbains
présents dans la ville de Parakou.
Pour ce faire, il a été formulé des
hypothèses des objectifs de recherche :
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