République Démocratique
du Congo
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
U O B
B.P : 570/BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE DEPARTEMENT DE
SANTE PUBLIQUE
EVALUATION DES INTERVENTIONS DE SANTÉ DE
MASSE PAR LA POPULATION DE LA VILLE DE BUKAVU.
Par : Asima Katumbi Florentin
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du diplôme de Licencié en Santé
Publique. Option : Gestion des institutions
sanitaires
Dirigé par : Prof Jeff KABINDA
ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016
TABLE DES MATIERES
PRELUDE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ABREVIATIONS IV
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES V
RESUME VI
SUMMARY Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1
1.1.CONSIDÉRATION THÉORIQUE SUR LE SUJET 1
1.2. ÉNONCÉ DU PROBLÈME 4
1.3.REVUE DE LA LITTERATURE 7
1.4.CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHÈSES 11
1.4.1. Cadre conceptuel : 11
1.4.2. Hypothèses 11
1.5. OBJECTIFS 11
1.5.1. Objectifs général 11
1.5.2. Objectifs spécifiques 12
1.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 12
1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 12
CHAPITRE III. METHODOLOGIE 14
III.1. Cadre d'etude 14
III.2. Type d'étude 14
III.3. Population d'étude 14
III.4. Choix et taille de l'échantillon 14
III.4.1. technique d'échantillonnage 14
III.4.2. Critères d'inclusion et de non inclusion 15
III.4.3. Taille de l'échantillon 15
III.5. Méthode et instrument de collecte des
données 16
III.5.1. Méthode 16
III.5.2. Instruments de collecte des données 16
III.5.3. Variables d'étude 16
III.5.4. Mode d'analyse des données 16
III.6. Difficultés rencontrées 17
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET
DISCUSSION 18
III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 18
III.2. DISCUSSION 27
CHAPITRE IV. CONCLUSION ET RECOMMANDATION 31
IV.1. CONCLUSION 31
IV.2. RECOMMANDATIONS 32
BIBLIOGRAPHIE 33
ANNEXE 36
PRELUDE
« Seigneur, tu nous donnes l'essentiel, car c'est toi
qui as mené à bien pour nous tout ce que nous avons entrepris.
»
Esaïe 26 :12
« Quoi que vous fassiez dans la vie ; faites le bien.
Un homme devrait accomplir sa tâche si bien que même les vivants,
ni les morts, ni ceux qui ne sont pas encore nés ne puissent le faire
mieux que lui... »
Pasteur Martin LUTHER KING
II
DEDICACE
Nous dédions ce présent travail :
A nos chers parents KATUMBI CIGOHA Delphin et KANYARUBIRA
NAMANVU Gisèle pour nous avoir donné la vie et l'éducation
;
A notre oncle NTAKALALWA KATUMBI Daniel et sa femme FURAHA
NTASHARA Daniella pour leurs efforts qu'ils ne cessent de fournir pour notre
formation ;
A mes frères et soeur KOKO KATUMBI, EKA KATUMBI, AMANI
KATUMBI, ASHUZA KATUMBI, BYAMUNGU KATUMBI et IRANGA KATUMBI pour leur
affection.
ASIMA KATUMBI Florentin
III
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit des concours de beaucoup de
personnes qui ont contribué à sa réalisation et à
qui nous devons présenter notre sentiment de gratitude.
Nous rendons grâce au Seigneur Dieu Tout Puissant,
le seul refuge de notre vie, le seul qui trouve solutions à nos
problèmes et qui rend possible l'impossible, qui nous a comblé de
sa grâce depuis notre naissance jusqu'à nos jours.
Au corps académique et scientifique de
l'Université Officielle de Bukavu pour la collaboration scientifique et
en particulier au Professeur Jeff KABINDA qui, malgré ses multiples
occupations et responsabilités a accepté de nous conduire
jusqu'à la réalisation de ce travail ;
A nos parents KATUMBI CIGOHA Delphin et KANYARUBIRA
NAMANVU Gisèle pour nous avoir donné la vie et pris leurs
responsabilités malgré nos caprices d'enfance et qui ont fait
à ce que nous soyons compté parmi les hommes
éduqués de cette planète ;
A tous les membres de notre famille tant maternelle que
paternelle et en particulier à l'oncle paternel NTAKALALWA KATUMBI
Daniel et sa famille pour leurs soutien ; qu'ils trouvent ici nos
sincères gratitudes ;
Nos remerciements s'adressent aux membres de l'Eglise
8è CEPAC FUNU NURU et particulièrement au
Révérend Pasteur CISHUGI BOMANI Raphael pour leur accompagnement
spirituel ;
A tous nos ami(e)s, en particulier à BERNADETTE
Leader pour leurs conseils qu'ils ne cessent de nous prodiguer ;
A tous les compagnons de lutte de la Deuxième
année de Licence de Santé Publique de l'UOB avec qui nous avions
subit la vie estudiantine ;
Ceux dont leurs noms ne sont pas cités, qu'ils
trouvent notre sincère reconnaissance.
ASIMA KATUMBI Florentin
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCG : Bacille de Calmette et Guérin
EDS : Enquête Démographique et de Santé
MII : Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide
MIILDA : Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide
à Longue Durée d'Action
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
RDC : République Démocratique du Congo
UOB : Université Officielle de Bukavu
VPO : Vaccin contre la Poliomyélite
V
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau n°1 : répartition de la taille de
l'échantillon en zone de santé Tableau n°2 :
Caractéristiques sociodémographiques
Tableau n°3 : Répartition des enquêtés
selon l'appréciation des interventions de santé de masse
Tableau n°4 : Répartition des enquêtés
selon les MIILDA
Tableau n°5: Répartition des enquêtés
selon leur perception des interventions de santé de masse
Figure n°1 : Répartition des enquêtés
selon les raisons de la non satisfaction
Figure n°2 : Répartition des enquêtés
selon l'impact des interventions de santé de masse sur le
ménage
Figure n°3 : Répartition des enquêtés
selon l'importance des interventions de santé de masse
Figure n°4: Répartition des enquêtés
selon le canal d'information sur les interventions de santé de masse
Figure n°5: Répartition des enquêtés
selon la recommandation sur les interventions de santé de masse
Figure n°6 : Le score de ménages pour chaque
intervention de santé de masse Figure n°7 : Répartition des
enquêtés selon la vaccination contre la méningite
Figure n°8 : Répartition des enquêtés
selon les raisons de la non vaccination contre la méningite
Figure n°9 : Répartition des enquêtés
selon la vaccination à la VPO
Figure n°10: Répartition des enquêtés
selon les raisons de la non vaccination à la VPO Figure n°11:
Répartition des enquêtés selon les besoins exprimés
par la population
VI
RESUME
Cette étude sur l'évaluation des interventions
de santé de masse par la population de la ville de Bukavu avait pour
objectif de contribuer à l'amélioration des interventions de
santé de masse par l'évaluation de la population de ces dites
interventions. C'est une étude descriptive transversale sur 384
enquêtés de la ville de Bukavu dans ces trois zones de
santé. Les résultats ont montré que la population estime
importantes les interventions de santé de masse car 97,9% l'ont
affirmé ; que 96,1% d'enquêtés étaient
informés de la nécessité des interventions de santé
de masse et que 49,1% l'étaient par le canal de la radio. Nos
résultats ont aussi montré que 83,1% d'enquêtes avaient une
bonne et même très bonne appréhension de ces interventions
de santé de masse. La plupart d'enquêtés (83,3%)
était satisfait et même très satisfait des interventions de
santé de masse : 81,5% étaient satisfaits voire très
satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3%
d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la
première phase de la campagne de vaccination contre la
poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient
satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la
campagne de vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient
satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination
contre la méningite ; et enfin 79,5% d'enquêtés
étaient d'accord et même très d'accord avec ces
différentes interventions de santé de masse.
Mots clés : Evaluation, intervention de
santé de masse, population
VII
SUMMARY
This survey on the assessment of the interventions of mass
health by the population of the city of Bukavu had for objective to contribute
to the improvement of the interventions of mass health by the assessment of the
population of these so-called interventions. It is a transverse descriptive
survey on 384 investigated of the city of Bukavu in these three zones of
health. The results showed that the population estimates important the
interventions of mass health because 97,9% affirmed it; that 96,1% of
investigated were informed of the necessity of the interventions of mass health
and that 49,1% were by the channel of the radio. Our results also showed that
83,1% of investigations had a good and same very good apprehension of these
interventions of mass health. Most investigated (83,3%) was satisfied and even
very satisfied of the interventions of mass health: 81,5% were satisfied very
satisfied or even with the campaign of distribution of the MIILDA; that 83,3%
of investigated are satisfied and very satisfied of the first phase of the
vaccination campaign against the poliomyelitis; that 82,3% of investigated were
satisfied very satisfied or even of the second phase of the vaccination
campaign against the poliomyelitis; 73,5% were satisfied and even very
satisfied of the campaign of vaccination against the meningitis; and finally
79,5% of investigated were okay and same very okay with these different
interventions of mass health.
Key words: Assessment, intervention of mass health,
population
1
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
1.1 CONSIDÉRATION THÉORIQUE SUR LE
SUJET
1.1.1. Evaluation :
L'évaluation est un processus qui sert à
déterminer (de manière aussi systématique et objective que
possible) dans quelle mesure les besoins et les résultats du programme
sont atteints, ou sont en train de l'être, et d'analyser les raisons de
toute insuffisance. L'évaluation vise à mesurer la pertinence et
l'efficacité du programme. Elle mesure et détermine dans quelle
mesure les ressources et services du programme améliorent la
qualité de la vie des gens. L'évaluation est la
détermination systématique de l'efficacité des
réalisations du projet en fonction des objectifs stipulés.
L'évaluation est un moyen de vérifier les
problèmes ; elle permet une utilisation maximale des ressources. Elle
identifie les forces/faiblesses du projet et fournit des informations pour la
planification et la ré-planification. Elle donne l'occasion d'apprendre
et apporte satisfaction aux intervenants mais aussi elle fournit l'occasion de
résoudre les problèmes (modification de la stratégie).
L'évaluation fournit la base permettant de maintenir et/ou
d'améliorer la stratégie existante et mesure l'efficacité
du projet/programme et permet de vérifier si le projet est mis en oeuvre
conformément à un plan/conception détaillé (18)
Types d'évaluation
1. Évaluation continue du projet
Faite pendant que le programme est en cours, elle permet
à la direction de prendre des décisions concernant l'avenir du
programme : continuer tel que prévu/revoir et ajuster/arrêter.
2. Évaluation de fin de projet
Réalisée à la fin de l'étape de
mise en oeuvre, elle fournit une information pouvant être utilisée
lors de la formulation de politiques et/ou la planification de nouveaux
programmes.
3. Évaluation d'impact
Faite un certain temps après l'achèvement du
programme, elle dégage une information importante sur la
pérennisation, l'efficacité et l'impact du programme.
4. Évaluation ponctuelle
2
Brève évaluation faite suite à un besoin
urgent pendant la mise en oeuvre du programme. Elle permet de prendre des
décisions spécifiques concernant le programme et donne rapidement
une idée réaliste de la situation du programme en tant que partie
du processus de responsabilisation et permet l'application rapide des mesures
correctives.
5. Évaluations de bureau
Évaluations qui ne demandent pas de visites sur le
terrain mais qui dépendent largement de sources secondaires
d'information. Ces sont des évaluations soit internes, soit externes.
6. Auto-évaluations
Evaluations internes faites par le personnel ou les
réalisateurs du programme, elles utilisent essentiellement des sources
secondaires d'information. Elles sont plus superficielles et moins objectives
que les évaluations approfondies. Elles sont utilisées
essentiellement pour les petits programmes. Elles aident le personnel du
programme à réfléchir à la mise en oeuvre par
rapport aux objectifs et hypothèses de départ(3).
1.1.2. Intervention de santé de masse
La santé des populations est au coeur de
l'activité professionnelle et de recherche du champ de la santé
publique. La promotion de la santé et la prévention continuent
à devenir progressivement l'activité première
d'intervention en santé publique. En termes pratiques les interventions
de santé publique sont des interventions complexes car multi-composantes
intégrant plusieurs acteurs (6) et celles de masse ont pour cible la
communauté de manière générale. Ainsi au sein de ce
travail, notre attention se focalisera sur la vaccination et la distribution
des moustiquaires
1.1.3. Vaccination
La vaccination est un procédé
consistant à introduire un agent extérieur (le
vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une
réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. La
substance active d'un vaccin est un antigène dont la
pathogénicité est atténuée destiné à
stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système
immunitaire). La réaction immunitaire primaire permet en
parallèle une mise en mémoire de l'antigène
présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une contamination
3
vraie, l'immunité acquise puisse s'activer de
façon plus rapide et plus forte. Il existe quatre types de vaccins selon
leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants
atténués, sous-unités d'agents infectieux ou anatoxines
(antidiphtérique, antitétanique). L'Organisation mondiale de la
santé estime que la vaccination est l'une des interventions sanitaires
les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis
d'éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour
l'incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de
façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la
mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à
la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on
estime que la vaccination a évité plus de 2 millions de
décès (27).
Selon l'OMS, la vaccination consiste à immuniser une
personne contre une maladie infectieuse généralement en lui
administrant un vaccin. Les vaccins qui stimulent le système
immunitaire, prémunissent la personne d'une infection ou une maladie.
Elle permet de combattre et d'éliminer des maladies infectieuses
potentiellement mortelles. De nos jours, on estime que plus de 2 à 3
millions de décès par an sont évités suite à
la vaccination (28)
1.1.4. Distribution des moustiquaires
imprégnée d'insecticide.
La lutte contre le paludisme au niveau mondial est l'une des
plus grandes réussites en matière de santé publique de ce
millénaire. Il reste cependant beaucoup à faire. La population
à risque se compte encore en milliards, et plus de 400 000 personnes,
dont 70 % sont des enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année
à cause de cette maladie évitable. (11)
Il y a eu, en 2015, 214 millions de cas de paludisme, soit une
baisse de 18% par rapport à l'année 2000 et 438 000
décès, soit une baisse de 48% par rapport à l'année
2000. La Région Afrique représente 88% des cas et 90% des
décès. Les décès chez les enfants de moins de 5 ans
sont estimés à 306 000 (723 000 en 2000), dont 292 000 dans la
seule Région Afrique. Au total, 1,2 milliard de cas de paludisme et 6,2
millions de décès ont été évités au
niveau mondial entre 2001 et 2015, dont 663 millions de cas
évités en Afrique subsaharienne, et ceci grâce à
l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) et
aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine
(ACT). Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le pourcentage de la population
ayant accès à une MII augmente chaque année (56 % en 2014,
67 % en 2015). Chez les enfants de
4
moins de 5 ans, le taux d'utilisation est passé de
moins de 2 % en 2000 à 68 % en 2015 (13).
1.2 ÉNONCÉ DU PROBLÈME
De nos jours, la prévalence de certaines maladies
baisse de manière considérable suite aux interventions de
santé de masse dont la vaccination et même la distribution des
moustiquaires imprégnées d'insecticides.
La vaccination est l'un des plus grands succès de la
santé publique : la variole a été éradiquée
en 1980, l'incidence mondiale de la poliomyélite a baissé de 99%
et le nombre des décès dus à la rougeole a diminué
de 39% en 5 ans. (12)
La poliomyélite étant une maladie qui touche
principalement les enfants de moins de 5 ans, le nombre des cas de
poliomyélite a diminué de plus de 99% depuis 1988, passant de 350
000 à 359 cas notifiés en 2014. Cette baisse est le
résultat de l'effort mondial pour éradiquer cette maladie.
Cependant, notons qu'il ne reste plus que 2 pays d'endémie (Afghanistan
et Pakistan), alors que l'effectif était de plus de 125 en 1988. Grace
à un système de vaccination et de surveillance, l'action mondiale
a permis de renforcer les capacités de lutte contre plusieurs maladies
infectieuses. En mars 2014, la Région OMS de l'Asie du Sud-Est a
été certifiée exempte de poliomyélite,
c'est-à-dire que la transmission du poliovirus sauvage a
été interrompue dans les 11 pays de cette région. Cette
réalisation marque une étape significative vers
l'éradication mondiale, puisque 80% de la population mondiale vit
désormais dans des régions certifies exemptes de
poliomyélite. Aujourd'hui, plus de 13 millions de personnes marchent,
alors qu'elles auraient pu être paralysées par cette maladie. On
estime à 1,5 million le nombre de décès d'enfants
évités grâce à l'administration systématique
de vitamine A au cours des activités de vaccination
antipoliomyélitique. (9)
Parlant de la rougeole qui est la première maladie
infantile mortelle évitable par la vaccination. Notons qu'entre 2000 et
2012, le nombre de décès par rougeole dans le monde a
diminué de près de 80%, passant de 560 000 à 122 000.
Pendant la période allant de 2010 à 2012, le nombre de
décès évités grâce à la vaccination
est estimé à 13,8 millions. Le pourcentage de couverture
vaccinale par une première dose de valence rougeole est passé de
73% en 2000 à 85% en 2014. Ainsi 154 pays sur 197 ont inclus une seconde
dose dans leur programme de vaccination systématique. L'OMS avait
recommandé que les pays soient parvenus à une couverture durable
supérieure à 80% pour la première dose d'un vaccin
à
5
valence rougeole avant d'introduire un vaccin à valence
rubéole. Cependant, fin 2014, 140 pays avaient introduit à
l'échelle nationale le vaccin contre la rubéole. Le nombre de cas
notifiés à l'OMS a chuté de 95%, passant de 670 894 cas
dans 102 Etats Membres en 2000 à 33 068 cas dans 162 Etats en 2014
(18).
Une étude sur l'amélioration de la satisfaction
des familles sur la vaccination des enfants montre que la satisfaction
était de 87,69%, la plupart des ménages était satisfait
par le conseil des soins soient 86,69% et une appréciation de la
compétence des prestataires de 85,27% (5)
La population française est en général
très favorable à la vaccination, cela est prouvé par 81%
des sondés, globalement favorables à cette dernière selon
une enquête de l'Institut National de Prévention et d'Education
pour la Santé (INPES) datant d'avril 2011(22).
En France, selon une étude, la couverture vaccinale
méningococcique C avant intervention, était de 57%. Un enfant non
vacciné sur quatre s'est fait vacciner suite au conseil vaccinal, ce qui
a permis d'obtenir une couverture vaccinale de 69% parmi les enfants inclus
dans l'étude. C'est plus que l'augmentation spontanée attendue
à cet âge mais ces résultats restent à certains
égards décevants par rapport aux objectifs de couverture
vaccinale (4).
L'adhésion à un vaccin est
corrélée à la perception de la gravité d'une
maladie, de sa prévalence et de la vulnérabilité de
l'individu face à une pathologie. Ainsi, malgré l'extrême
gravité de la pathologie, la rareté de la maladie pousse certains
à remettre en question l'utilité de la vaccination. En effet,
l'argument de la rareté de la maladie est la première raison
citée par les mères jugeant la vaccination inutile (17). Mais
c'est aussi l'un des principaux freins à la vaccination invoqué
(2).
Au Pakistan, le Gouvernement a renforcé le plan
d'action d'urgence national, élaboré en 2012, en lançant
des mesures correctives pour s'attaquer aux problèmes sanitaires
c'est-à-dire la mise en place d'une supervision gouvernementale
constante, l'appropriation et la responsabilisation à chaque niveau
administratif. Des progrès considérables ont été
réalisés en 2012 : au total, 58 cas dus à des poliovirus
sauvages ont été signalés. Par rapport aux 198
signalés en 2011, ceci représente une diminution de 71 % et en
juin 2013, seuls 14 cas ont été dépistés. Signalons
aussi qu'en 2012, l'Afghanistan a signalé 37 cas de poliomyélite,
contre 80 en 2011. Jusqu'à la fin juin 2013, deux cas avaient
été signalés, contre 11 sur la même période
en 2012 (10).
6
Au Niger, le paludisme est la première cause de
mortalité et de morbidité chez les femmes enceintes et les
enfants de moins de 5 ans. Pour le combattre, le pays a opté' pour la
prévention en s'engageant dans une politique de distribution gratuite de
moustiquaires imprégnées à longue durée d'action
(MILDA)(3).
A Bamako, au Mali, selon une étude, la
prévention contre le paludisme, singulièrement par la
moustiquaire imprégnée d'insecticide devient de plus en plus
fréquent. L'usage des moustiquaires pour la protection contre le
paludisme est la plus connue et la plus pratiquée avec 80,2%. La raison
la plus évoquée est d'éviter la piqure des moustiques et
cela par 76,8%, La presque totalité des participants soit 91% pensent
que les moustiquaires imprégnées d'insecticide sont plus efficace
que tous les autres moyens de lutte contre les moustiques (7).
De même, au bénin, l'efficacité des
Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d'Action
(MILDA) a été très largement démontrée ces
deux dernières décennies comme moyen efficace de lutte anti
vectorielle contre le paludisme(14).
En RDC, Selon le rapport de l'Enquête
Démographique et de Santé 2013-2014, il ressort
que plus de 7 ménages sur 10 possèdent, au moins, une
moustiquaire, imprégnée ou non, (72 %). Dans presque la
totalité des cas, il s'agit d'une moustiquaire imprégnée
puisque 70 % des ménages possèdent une MII. La moustiquaire
imprégnée d'insecticide reste l'un des moyens de
prévention les plus efficaces. D'autre part, on constate que parmi les
femmes enceintes, trois sur cinq se sont protégées contre le
paludisme en dormant sous une MII (60 %). Pour ce qui est de la vaccination,
les résultats de l'enquête mettent en évidence une tendance
à l'amélioration de la couverture vaccinale des enfants en RDC au
cours de la période 20072014, passant de 31 % à 45 % pour tous
les antigènes, de 72 % à 83 % pour le BCG, de 46 % à 66 %
pour la troisième dose de polio et, enfin, de 63 % à 72 % pour le
vaccin contre la rougeole. Signalons par ailleurs, que près des deux
tiers des enfants (65 %) sont vaccinés contre la fièvre jaune
(15).
Au Sud Kivu, la vaccination contre la méningite a
été organisée du 23 février au 5 mars. Cette
campagne de vaccination contre la méningite s'inscrit dans le cadre de
la prévention parce que la RDC fait partie de vingt-six pays inclus dans
la ceinture étendue de la méningite présentant un risque
accru d'épidémie à méningocoque de type A.
Ainsi donc, le long de ce travail, nous nous sommes posé
les questions de savoir:
7
y' Est-elle suffisamment informée sur ces
différentes interventions de santé de masse qui sont
organisées ?
y' Comment appréhende-t-elle ces interventions de
santé de masse ? y' la population de Bukavu est-elle satisfaite de ces
interventions de santé de masse ?
1.3.REVUE DE LA LITTERATURE
La Santé Publique ayant une visée plus
élargie de la santé, se veut organiser des interventions de
santé de masse dont la vaccination et même la distribution des
MIILDAs dans le but de prévenir certaines maladies.
La vaccination de masse a des exigences. Elle nécessite
une couverture exhaustive de la population. Si ce n'est pas le cas, un risque
de réémergence est observé, d'importance variable en
fonction du taux de reproduction de la maladie. Notons que le taux de
couverture vaccinale protecteur peut être calculé par
l'équation suivante : 1-1/R0 (où R0 est le taux de reproduction,
c'est-à-dire le nombre de personnes qui, à partir d'un individu
index, seront contaminées). Des grands projets pilotés par l'OMS
ont exprimé la volonté, à l'échelle de la
planète, d'obtenir des taux de couverture vaccinale extrêmement
élevés, en particulier pour deux maladies dont la rougeole et la
poliomyélite. Ces deux actions sont en cours avec un certain nombre de
réussites, mais aussi dans certaines zones des échecs (24).
Dans la région de la méditerranée
orientale, les activités de vaccination supplémentaires ont
toujours un rôle important. Elles visent à ce que tous les enfants
de moins de cinq ans soient vaccinés contre la poliomyélite. En
2012, dix pays exempts de poliomyélite mais menacés par le risque
d'importation du virus (l'Arabie saoudite, Djibouti, l'Égypte, la
République islamique d'Iran, l'Iraq, la Jordanie, la Libye, la
République arabe syrienne, le Soudan et le Soudan du Sud) ont
mené des activités de vaccination supplémentaires, en
particulier dans les zones où vivent des populations à haut
risque et où la couverture vaccinale systématique est faible.
D'autres activités, comme les campagnes de vaccination anti rougeoleuse
et les Journées pour la santé de l'enfant, ont permis
d'administrer une dose supplémentaire du vaccin
antipoliomyélitique oral afin de renforcer l'immunité de la
population (10).
Au Sénégal, en 2010, le nombre d'enfant
vacciné en utilisant la stratégie porte à porte est de
96679 enfants. Avec la stratégie porte à porte associée au
point fixe, on a vacciné 3998 d'enfants de plus. En effet, avec la
vaccination porte à porte, on ne vaccine que les enfants 0 à
8
5 ans trouvés dans les ménages. Les enfants
absents dans le ménage étaient rattrapés en fin de
journée ou le lendemain. Mais cela suppose que l'équipe de
vaccination devrait repasser à la maison marquée "R" (à
revoir). Pour éviter ce travail supplémentaire et donner à
ces enfants plus de chance, on a introduit la stratégie porte à
porte plus point fixe à partir du 3ème passage. Il s'agissait de
vacciner les enfants 0 à 5 ans se trouvant dans les ménages et au
niveau des points de rassemblement que sont les marchés hebdomadaires,
les écoles coraniques et maternelles, les structures sanitaires et les
champs. Cette nouvelle stratégie a permis de vacciné plus
d'enfants. La campagne de vaccination contre la poliomyélite
organisée dans le district de Bambèy Sénégal en
2010 aboutit au même résultat. En effet avec la stratégie
B, le district a vacciné plus d'enfants soit 125852 enfants contre
120965 enfants lorsqu'on utilise porte à porte seul (16).
Depuis le 18 Mars 2013, la RDC a été
retirée de la liste des pays à circulation rétablie du
Polio Virus Sauvage (PVS). De 2006 à 2011, l'épidémie de
poliomyélite a sévi au pays et des nombreux cas de PVS sont
notés dont 13 cas en 2006, 41 cas en 2007, 5 cas en 2008, 3 cas en 2009,
100 cas en 2010, 93 cas de PVS en 2011. En ce qui concerne la circulation du
Polio Virus dérivé du vaccin (cVDPV2), l'Antenne PEV de Kabondo
Dianda dans la province du Katanga a notifié respectivement 13 cas en
2011, 17 Cas en 2012 et 1cas en 2014 dans la zone de santé de Manono
dans l'antenne de Kalemie dont la date du début de paralysie remonte au
23/08/2014. (8)
Dans les provinces du Nord et Sud Kivu en R.D. Congo, une
campagne de vaccination contre la méningite a été
organisée du 23 Février au 5 Mars 2016. Etant
considérée comme la première phase, la deuxième
cible la province orientale. Pour toutes ces trois provinces, la population
attendue était estimée à 17 915 493 personnes
âgées de 1 à 29 ans soit 71% de la population. Cette
prévention par la vaccination constitue l'une des deux stratégies
de lutte contre la méningite et la deuxième est le contrôle
des épidémies de méningite. (26)
Pour ce qui est de la poliomyélite, 1 245 045 enfants
de 0 à 59 mois avaient été ciblés pour être
vacciné du 24 au 29 Septembre 2015. Les vaccinateurs passaient de porte
à porte pour administrer deux gouttes du vaccin polio oral (VPO).
Signalons que cette campagne de vaccination avait eu lieu simultanément
dans 316 Zones de santé sur les 516 que compte la RDC. Les raisons de
l'organisation de cette campagne dans les 34 zones de santé de province
du Sud Kivu sont telles que les faibles couvertures vaccinales dans le
programme élargi de vaccination de routine, l'existence des zones de
santé d'accès difficile et minées par
9
l'insécurité, la présence des
déplacés et des réfugiés burundais, le risque accru
d'importation du poliovirus sauvage des pays voisins ayant notifié
récemment des cas. Cette campagne avait pour but de renforcer la
protection des enfants contre cette maladie et de bloquer des éventuels
foyers de poliovirus sauvage. Notons tout de même que le seul moyen de
lutte contre la polio et une des solutions pour contribuer à la
réduction de la morbidité et la mortalité infantiles dues
aux maladies évitables par la vaccination, c'est de faire vacciner
plusieurs fois les enfants afin de leur confère une protection
additionnelle précieuse. (19)
Distribution des moustiquaires
Au Burkina Faso, la distribution universelle des moustiquaires
imprégnées d'insecticides a été lancé le
11/07/2013. Pour cette campagne, 9 623 776 moustiquaires
imprégnées à longue durée d'action (MILDA)
devraient être distribuées sur l'étendue du territoire
national.
La stratégie était telle que toutes personnes
préalablement recensées, c'est-à-dire détenant un
bon, pouvait se rendre dans les différents sites, dans sa région
pour recevoir les moustiquaires imprégnées. L'objectif
était d'accroitre à 80%, au moins, l'utilisation des MILDA par la
population, de 2013 à 2015. Il s'agissait donc de d'assurer la
couverture universelle en MILDA à raison d'une MILDA pour deux personnes
et d'amener 90% de la population à connaitre l'intérêt de
l'utilisation des MILDA. En vue d'atteindre cet objectif, le gouvernement a mis
à la disposition de la population la possibilité de test gratuit
du dépistage du paludisme chez les enfants et femmes enceintes. (20)
Au Sénégal en 2016, 8 169 326 MILDA avaient
été distribué dans les 14 régions du pays en
Février 2016. Malgré une baisse de plus de 65% des cas et de plus
de 70% des décès dus au paludisme par rapport à 2000, le
pourcentage de la population générale qui dort sous une
moustiquaire imprégnée est encore faible (52% selon
l'enquête démographique et de santé EDS continue de 2014).
(21)
En République Centre Africaine, les conflits causant
des dégâts avaient mis 850 000personnes sans abri. La
Fédération internationale des sociétés de la Croix
Rouge a distribué 2,2 millions de moustiquaires imprégnées
à longue durée d'action à l'ensemble de la population de
la RCA (estimé à 4,2 millions de personnes) pour assurer la
couverture universelle conformément aux recommandations de
l'Organisation Mondiale de la Santé. (23)
10
Au Burundi, 2011, une campagne de distribution des
moustiquaires avait été organisée où les services
de distribution étaient offerts sur les 472 sites
déterminés pour la campagne. La réception des
moustiquaires était conditionnée par la présentation d'un
bon qui donnait droit à des moustiquaires mentionnées sur le bon
avec un plafond de 6 MIILDAs. Aucun bénéficiaire ne devrait
posséder plus d'un bon. Les procurations étaient strictement
interdites. La distribution a duré cinq jours ouvrables depuis 7 heures
du matin jusqu' `à 16 heures ou au-delà selon la
fréquentation du site. Sur chaque site il y avait une personne qui avait
un registre dans lequel il cochait devant le nom du chef de ménage qui
présentait le bon; une personne qui avait les fiches de pointage et qui
marquait sur la fiche de pointage la couleur du bon
récupéré; une personne qui déballait et ensuite
remettait les MIILDAs au bénéficiaires; une personne qui
récupérait immédiatement les déchets; et une
dernière personne chargée de la communication sur site. Pour la
gestion de la foule, les policiers et des chefs de colline étaient
chargés de canaliser les mouvements de la population et prévenir
les bousculades. Aucun incident ou accident n'a été
remarqué au niveau des sites. Les résultats furent tels que 2 150
803 MIILDAs furent distribuées à 847 026 ménages avec une
couverture ménages de 94,6% (1)
Et une opération de distribution des moustiquaires
imprégnées d'insecticides à longue durée d'action a
été organisée dans la province du Sud Kivu à partir
du 24 Avril 2016 dans les différents sites de distribution qui avaient
déjà été approvisionnée. Au total, plus de 3
000 500 MIILDAs devraient être distribuées lors de cette campagne
dans les 3 Zones de santé que compte le Sud Kivu, dans environs 1 273
890 ménages dénombrés. Notons que cette campagne
était parrainée par l'interface partenaire du Fonds Mondial en
RDC et l'Association pour la Santé Familiale. (25)
11
1.4. CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES
1.4.1. Cadre conceptuel :
Non satisfaction de la population des interventions de
santé de masse
Information insuffisante sur la nécessité des
interventions de santé de masse
Insuffisance des rapports sur les interventions de santé
de masse
Insuffisance de suivi après déroulement des
interventions de santé de masse
Partant de ce cadre conceptuel, nous constatons que la non
satisfaction de la population de différentes interventions de
santé de masse est due à l'information insuffisante sur la
nécessité des dites interventions ; l'insuffisance des rapports
de ces dernières et l'insuffisance de suivi après le
déroulement des dites interventions de santé de masse.
1.4.2. Hypothèses
Nous avons proposé des réponses provisoires que
nous vérifierons le long de ce présent travail. Il s'agit de :
V' La population de la ville de Bukavu ne serait pas
suffisamment informée en matières d'interventions de santé
de masse ;
V' La population de la ville de Bukavu n'appréhenderait
pas bien ces interventions de santé de masse ;
V' La population serait moins satisfaite des interventions de
santé de masse.
1.5. OBJECTIFS
1.5.1. Objectifs général
Ce travail a pour objectif général de contribuer
à l'amélioration des interventions de santé de masse par
l'évaluation de la population de ces dites interventions.
12
1.5.2. Objectifs spécifiques
De manière spécifiques, dans ce travail, nous
chercherons à :
y' Apprécier le degré d'information de la
population sur les interventions de santé de masse ;
y' Apprécier le niveau d'appréhension de ces
interventions de santé de masse par la population ;
y' Apprécier le degré de satisfaction de la
population de ces interventions de santé de masse.
1.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce travail portant sur « l'évaluation des
interventions de santé de masse par la communauté de la ville de
Bukavu » revêt d'un intérêt particulier car les
évaluations sont toujours faites par les prestataires voire les
partenaires de santé mais rarement par la communauté. C'est dans
ce cadre que ce présent travail trouve sa raison d'être car elle
donne à la population les outils nécessaires pour évaluer
à son tour les interventions de santé de masse.
L'importance sanitaire que revêt l'évaluation des
interventions de santé de masse par la population est non seulement de
savoir ce que pense la population de ces interventions de santé de masse
mais aussi de sensibiliser les autorités politico sanitaires et la
population voire le personnel soignant sur l'importance de la prise en charge
globale adéquate de la population pour assurer une santé pour
tous.
Plusieurs raisons nous ont amené à nous
intéresser à l'évaluation des interventions de
santé de masse par la population, à savoir :
D'abord notre observation faite sur la manière dont
sont organisées ces interventions de santé de masse, la
qualité de l'information qui est mise à la disposition de la
population
Et enfin notre étude devrait permettre de sensibiliser
les autorités politico sanitaires sur l'amélioration des
stratégies de ces interventions de santé de masse mais plus
encore de leur donner l'image de la population de ces interventions.
1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en quatre chapitres
à savoir :
Chapitre I : Introduction générale
13
Chapitre II : Méthodologie
Chapitre III : Présentation des résultats et
discussion Chapitre IV : Conclusion et recommandation
14
CHAPITRE III. METHODOLOGIE
III.1. CADRE D'ETUDE
Notre milieu d'étude, la ville de Bukavu est
située à l'Est de la République Démocratique du
Congo dans la province du Sud Kivu, dont il est le Chef-Lieu.
La ville de Bukavu est limitée :
V' Au Sud par le territoire de Kabare par une ligne
conventionnelle qui va de l'Est de Panzi et se prolonge à l'Ouest
jusqu'à la rivière Nyamuhinga dans la commune de Bagira.
V' Au Nord par le Lac Kivu
V' A l'EST par la rivière Ruzizi
La ville de Bukavu se trouve dans le district sanitaire de
Bukavu qui comprend trois Zones de santé sur les 34 que compte la
province du Sud Kivu. C'est notamment les zones de santé de Bagira,
Kadutu et Ibanda.
La ville de Bukavu regorge plusieurs structures sanitaires
intégrées et non intégrés dans le système
sanitaire de la République Démocratique du Congo. Il faut
signaler que c'est dans la ville de Bukavu que se trouve l'Hôpital
Général de Référence provinciale mais aussi
l'Hôpital universitaire de Bukavu. Toutes ces structures de santé
bénéficient des appuis des partenaires présents dans le
système de santé. Ils reçoivent des appuis
médicaux, logistiques, etc.
III.2. Type d'étude
Pendant notre travail, nous avons procédé par
une étude descriptive transversale, allant d'Avril à Juin 2016,
qui nous a aidés à apprécier l'évaluation des
interventions de santé de masse par la population de la Ville de
Bukavu.
III.3. Population d'étude
La population de la ville de Bukavu, étant de 840 727
habitants répartis en trois zones de santé dont Bagira, Kadutu et
Ibanda, a été notre population d'étude.
III.4. Choix et taille de l'échantillon
III.4.1. technique d'échantillonnage
Pour la réalisation de notre travail, nous avons
procédé par :
V' Un échantillonnage aléatoire stratifié
proportionnel où nous avons calculé le coefficient. Cette
proportionnalité se situe au niveau de la population de chacune des
trois zones de santé de la ville de Bukavu. Cet échantillonnage
nous a permis de savoir l'effectif des enquêtés dans chaque zone
de santé.
V' Pour identifier ces enquêtés selon les aires
de santé, nous avons tiré au hasard un chiffre correspondant au
nombre d'aires de santé dans lesquels s'est déroulée notre
enquête ;
15
V' Nous avons fait un échantillonnage aléatoire
simple avec remise pour identifier les aires de santé où nous
avons fait l'enquête ;
V' Pour repartir cet échantillon de la zone aux aires
de santé tirées au hasard, nous avons fait un
échantillonnage stratifié disproportionnelle en
répartissant cet échantillon aux différentes aires de
santé tirées ;
III.4.2. Critères d'inclusion et de non
inclusion
III.4.2.1. Critère d'inclusion Ces
critères sont :
V' Etre résident d'une des trois zones de santé de
la ville de Bukavu ; V' Etre prédisposé à répondre
au questionnaire
III.4.2.2. Critères de non inclusion
V' Tout ménage hors ville
V' Ne pas consentir à répondre aux questions
posées.
III.4.3. Taille de l'échantillon
Nous avons utilisé la formule de Schwartz pour trouver
la taille de l'échantillon. N'ayant pas trouvé de
prévalence d'une précédente étude, nous avons
considéré conformément à la norme 50% de
prévalence.
Ainsi on a un échantillon de 384 enquêtés.
Où n : taille de l'échantillon
: Coefficient correspondant à 1,96 d : Marge d'erreur
choisie à 5% =0,05 p =0,5
Ainsi, nous avons :
n= 384 ménages
L'enquête a porté sur 384 ménages de ces
trois zones de santé.
Les données collectées ont été
saisies et traitées par divers logiciels et programmes tels que :
16
Tableau n°1 : répartition de la taille de
l'échantillon en zone de santé
Zone de Santé
|
Population
|
Echantillon
|
Bagira
|
123 336 habitants
|
145 enquêtés
|
Ibanda
|
400 578 habitants
|
183 enquêtés
|
Kadutu
|
316 813 habitants
|
56 enquêtés
|
Total
|
840 727 habitants
|
384 enquêtés
|
III.5. Méthode et instrument de collecte des
données
III.5.1. Méthode
Nous avons utilisé la méthode descriptive qui
nous a permis de décrire l'évaluation des interventions de
santé de masse par la population de la ville de Bukavu.
III.5.2. Instruments de collecte des données
Plusieurs techniques nous ont aidés dans la
réalisation de ce travail :
a. La revue documentaire : elle nous a
permis de consulter les ouvrages, revues et travaux cadrant avec notre sujet
;
b. Le questionnaire d'enquête : il
nous a aidé à administrer notre questionnaire d'enquête aux
ménages pour recueillir les données sur terrain se rapportant
à l'évaluation des interventions de santé de masse par la
population de la ville de Bukavu.
III.5.3. Variables d'étude
a. La variable dépendante
La variable dépendante est l'intervention de santé
de masse
b. Les variables indépendantes
Ces sont les variables socio démographiques, le niveau
d'information en matière d'interventions de santé de masse,
l'appréciation de ces interventions, leur appréhension, le score
moyen par ménage des interventions de santé de masse.
III.5.4. Mode d'analyse des données
17
Le logiciel Epi Info version 3.5.3 qui nous a aidés
à encoder et analyser les données. Signalons que grâce
à ce logiciel, nous avons calculé la fréquence pour les
variables qualitatives et le moyenne ou la médiane pour les variables
quantitatives selon qu'elles étaient respectivement symétriques
ou asymétriques.
Les programmes Word et Excel 2010, nous ont permis de faire la
saisie et le traitement des tableaux en vue d'une présentation claire
des données.
III.6. Difficulté rencontrée
Tout au long de notre travail, nous nous sommes
confronté à une difficulté majeure : le caractère
rare de la disponibilité des données sur l'évaluation des
interventions de santé de masse par la population, et surtout que nous
nous sommes focalisés plus sur les articles publiés.
18
CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
ET DISCUSSION
III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
Tableau n°2 : Caractéristiques
sociodémographiques
Variables
|
n
|
%
|
moyenne/DS ou mediane-P25/P75
|
Sexe
|
|
|
|
Masculin
|
160
|
41,7
|
|
Féminin
|
224
|
58,3
|
|
Age
|
|
|
Médiane
|
< 20 ans
|
80
|
20,8
|
25 (22-33,5)
|
De 21 à 40 ans
|
250
|
65,1
|
|
> 40 ans
|
54
|
14,1
|
|
Niveau d'instruction
|
|
|
|
Sans
|
11
|
2,9
|
|
Primaire
|
19
|
4,9
|
|
Secondaire
|
139
|
36,2
|
|
Universitaire
|
215
|
56
|
|
Etat civil
|
|
|
|
Marié
|
101
|
26,3
|
|
Célibataire
|
254
|
66,1
|
|
Divorcé
|
12
|
3,1
|
|
Veuf ou Veuve
|
17
|
4,4
|
|
Religion
|
|
|
|
Catholique
|
191
|
49,7
|
|
Protestant
|
147
|
38,3
|
|
Kimbanguiste
|
14
|
3,6
|
|
Témoins de Jéhovah
|
32
|
8,3
|
|
Commune
|
|
|
|
Ibanda
|
183
|
47,7
|
|
Kadutu
|
145
|
37,8
|
|
Bagira
|
56
|
14,6
|
|
Au vu de ce tableau, nous constatons que la plupart
d'enquêtés était du sexe féminin (soit 58,3%) avec
un âge compris entre 21 et 40 ans et un âge médian de 25(22
; 33,5) ans. La plus grande part des enquêtés avait un niveau
universitaire (soit 56%) ; d'état civil célibataire (soit 66,1%)
; de religion catholique (soit 49,7%) et habitant la commune d'Ibanda (soit
47,7%)
19
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtés selon l'appréciation des interventions de
santé de
masse
Variables
|
n
|
%
|
Importance des interventions de santé de
masse
|
|
|
Importantes
|
376
|
97,9
|
Non importantes
|
8
|
2,1
|
Etre informé lors des interventions de
santé de masse
|
|
Informés
|
369
|
96,1
|
Non informés
|
15
|
3,9
|
Appréhension des interventions de santé de
masse
|
|
|
Très bien
|
112
|
29,2
|
Bien
|
207
|
53,9
|
Moins bien
|
35
|
9,1
|
Sans intérêt
|
30
|
7,8
|
Degré de satisfaction des interventions de
santé de masse
|
|
Très satisfait
|
78
|
20,3
|
Satisfait
|
242
|
63
|
Moins satisfait
|
64
|
16,7
|
Degré de la satisfaction de la campagne de
distribution des MILD
|
|
Très satisfait
|
102
|
26,6
|
Satisfait
|
211
|
54,9
|
Moins satisfait
|
71
|
18,5
|
Degré de la satisfaction de la vaccination contre
la polio phase 1 de 2016
|
|
Très satisfait
|
98
|
25,5
|
Satisfait
|
222
|
57,8
|
Moins satisfait
|
64
|
16,7
|
Degré de la satisfaction de la vaccination contre
la polio phase 2 de 2016
Très satisfait
|
92
|
24
|
Satisfait
|
224
|
58,3
|
Moins satisfait
|
68
|
17,7
|
Degré de la satisfaction de la vaccination contre
la méningite
|
|
Très satisfait
|
122
|
31,8
|
Satisfait
|
160
|
41,7
|
Moins satisfait
|
102
|
26,6
|
Degré d'accord avec les interventions de masse
réalisées à Bukavu
Très d'accord
|
64
|
16,7
|
D'accord
|
241
|
62,8
|
Moins d'accord
|
50
|
13
|
Pas du tout d'accord
|
29
|
7,6
|
20
Ce tableau nous montre la plus grande part
d'enquêtés avait estimé importantes les interventions de
santé de masse (soit 97,9%) ; que 96,1% d'enquêtés
étaient informés de la nécessité des interventions
de santé de masse ; que 83,1% d'enquêtes avaient une bonne
appréhension de ces interventions de santé de masse (bien et
très bien) ; que 83,3% d'enquêtés étaient satisfaits
et même très satisfait des interventions de santé de masse
; que 81,5% étaient satisfaits voire très satisfait de la
campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3% d'enquêtés sont
satisfait et très satisfait de la première phase de la campagne
de vaccination contre la poliomyélite ; que 82,3%
d'enquêtés étaient satisfaits voire très satisfaits
de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la
poliomyélite ; 73,5% étaient satisfaits et même très
satisfaits de la campagne de vaccination contre la méningite ; et enfin
79,5% d'enquêtés étaient d'accord et même très
d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.
Manque d'information suffisante
Don disproportionnel des MIILDA
Manque de suivi après activités
Manque de rapport sur ces interventions
Don de vaccin sans intervalle
55
14,7
10,1
10,1
10,1
Figure n°1 : Répartition des
enquêtés selon les raisons de la non satisfaction
Cette figure montre que 55% d'enquêtés non
satisfait des interventions de santé de masse le sont par manque
d'information suffisante dur ces interventions.
21
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtés selon les MIILDA
Variables
|
n
|
%
|
Le fait de dormir sous MIILDA
|
|
|
Dorment sous MIILDA
|
333
|
86,7
|
Ne dorment pas sous MIILDA
|
51
|
13,3
|
Mode d'acquisition de la MIILDA
|
|
|
Par achat
|
29
|
8,6
|
Par la distribution des agents de santé
|
309
|
91,4
|
MILDA en nombre suffisant
|
|
|
Suffisant
|
240
|
63,5
|
Pas suffisant
|
144
|
36,5
|
Moyenne des personnes dormant sous MIILDA
|
|
|
Une personne
|
49
|
13
|
Deux personnes
|
191
|
50,5
|
Trois personnes
|
74
|
19,6
|
Plus de trois personnes
|
64
|
17
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que la
plupart d'enquêtés soit 86,7% dorme sous MIILDA ; que 91,4%
d'enquêtés ont eu ces MIILDA lors de la campagne de distribution
des MIILDA ; que 63,5% d'enquêtés en ont en nombre suffisant au
sein du ménage et que 63,5% en utilisent au plus deux personnes par
ménage.
Tableau n°5: Répartition des
enquêtés selon leur perception des interventions de santé
de
masse
Variables n %
Impact des interventions de santé de
masse
Ont un impact 348 90,6
N'ont pas d'impact 36 9,4
Atteinte des objectifs des interventions de santé
de masse
Atteignent leurs objectifs 263 68,5
N'atteignent pas leurs objectifs 121 31,5
Les interventions de santé de masse
répondant aux besoins de la population
Répondent aux besoins 219 57
Ne répondent pas aux besoins 165 43
Ce tableau nous montre que la plupart d'enquêtés
pense que les interventions de santé de masse ont un impact sur la
santé (soit 90,6%) ; que 68,5% d'enquêtés pensent que les
interventions de santé de masse atteignent leurs objectifs et que les
interventions ne répondent pas aux besoins de 43%
d'enquêtés.
22
Bonne santé des perosnnes vivant dans le menage
Reduction des cas de maladies au sein du menage
Progrès financier du menage
0 10 20 30 40 50 60 70
Figure n°2 : Répartition des
enquêtés selon l'impact des interventions de santé de masse
sur le ménage
Au vu de cette figure, nous remarquons que les interventions
de santé de masse ont pour impact la réduction des cas de
maladies au sein du ménage (soit 64,1%).
40
70
60
50
30
20
10
0
Prolonger la vie Guérir les maladies Assurer la bonne
santé
Prévenir les maladies
Figure n°3 : Répartition des
enquêtés selon l'importance des interventions de santé
de
masse
Au vu de cette figure, nous constatons que pour 60,9%
d'enquêtés, les interventions de santé de masse ont pour
importance de prévenir les maladies au sein des ménages.
23
40
20
30
50
10
0
Télévision Eglise/Shirika Relais
communautaire
Radio
Figure n°4: Répartition des
enquêtés selon le canal d'information sur les interventions de
santé de masse
Cette figure nous montre que la plupart
d'enquêtés (soit 49,1%) a été informée sur
les interventions de santé de masse par la radio.
Faire le suivi après Espacer les dons Faire participer la
Distribution Informer
vaccination de vaccins population à la périodique
davantage
prise de décision
Figure n°5: Répartition des
enquêtés selon la recommandation sur les interventions de
santé de masse
A la lumière de cette figure, nous constatons que 56,8%
d'enquêtés recommandent aux autorités politico sanitaires
d'informer davantage la population sur les différentes interventions de
santé de masse.
24
0,5
3,5
2,5
1,5
4
0
3
2
1
Moyenne des VPO phase 1 de
2016
Moyenne des VPO phase 2 de
2016
Moyenne des MIILDA recus
Moyenne des vaccins contre la méningite
recus
Moyenne
Cette figure montre que le vaccin contre la méningite
avait été administré dans 89% des ménages
enquêtés.
Figure n°6 : Le score de ménages pour
chaque intervention de santé de masse
Cette figure montre que dans les ménages
enquêtés une moyenne de 3,5#177;1,6 MIILDA avait été
remise ; de 1,3#177;0,9 VPO avait été administré lors des
phases 1 et 2 de la campagne contre la poliomyélite et de 3,8#177;2,4 de
vaccin contre la méningite dans le ménage.
Non vacciné
11%
Vacciné
89%
Figure n°7 : Répartition des
enquêtés selon la vaccination contre la
méningite
25
45
40
50
35
30
25
20
15
10
0
5
Ne souffre pas de la méningite
doute sur son efficacité
Pas d'intérêt à être vacciner
Pas de gravité de la maladie
Défendu par la croyance
Figure n°8 : Répartition des
enquêtés selon les raisons de la non vaccination contre la
méningite
Au vu de cette figure, nous constatons que la vaccination
était défendue dans 45,5% des ménages
enquêtés non vaccinés.
Non vacciné
23%
Vacciné
77%
Figure n°9 : Répartition des
enquêtés selon la vaccination à la VPO
Cette figure montre que le vaccin contre la
poliomyélite a été administré dans 77% des
ménages enquêtés.
Au vu de cette figure, nous remarquons que le besoin
exprimé par 32% d'enquêté est la sensibilisation sur ces
interventions de santé de masse.
26
80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
Pas de
changement
|
pas
important
|
Don presque chaque jour
|
Pas d'enfant souffrant de la polio
|
Croyance Vaccinateurs
n'étaient pas passés
|
Pas d'enfant à vacciner
|
Figure n°10: Répartition des
enquêtés selon les raisons de la non vaccination à la
VPO
Au vu de cette figure, nous constatons que le VPO n'avait pas
été administré dans 72,2% des ménages non
vaccinés par manque d'enfants de la tranche d'âge à
vacciner.
35
30
25
20
15
10
0
5
participation à la prise de décision
Information suffisante
Accessibilité économique
Ajout des MIILDA
Sensibilisation sur ces interventions
Figure n°11: Répartition des
enquêtés selon les besoins exprimés par la
population
27
III.2. DISCUSSION
S'agissant des statistiques provenant d'un échantillon
représentatif de la population, ces résultats appellent quelques
commentaires :
Notre étude a été à
prédominance féminine avec un sex ratio de 0,71. Cela se justifie
par le fait que les femmes sont les plus impliquées en matière de
participation des activités sanitaires que les hommes. La plupart
d'enquêté avait un âge compris entre 21 et 40 ans avec comme
âge médian de 25(22 ; 33,5) ans. La majorité
d'enquêtés avait un niveau universitaire (soit 56%) ;
célibataire (soit 66,1%) ; de religion catholique (soit 49,7%) et
habitant la commune d'Ibanda (soit 47,7%). Cette dernière se justifie
par le fait que la zone de santé d'Ibanda est celle qui comprend une
grande part de la population de la ville de Bukavu.
Partant de l'appréciation des interventions de
santé de masse par la population ; nos résultats montrent que la
plus grande part d'enquêtés avait estimé importantes les
interventions de santé de masse (soit 97,9%), que 96,1%
d'enquêtés étaient informés de la
nécessité des interventions de santé de masse et que 49,1%
l'étaient par le canal de la radio. Ce qui nous pousse à infirmer
notre première hypothèse selon laquelle la population de la ville
de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matière
d'interventions de santé de masse.
Nos résultats ont aussi montré que 83,1%
d'enquêtes avaient une bonne appréhension de ces interventions de
santé de masse (bien et très bien). Ces résultats
correspondent à ceux d'une enquête de l'Institut National de
Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) datant d'avril
2011, selon laquelle, la population française est en
général très favorable, de manière
particulière, à la vaccination avec une proportion de 81% des
sondés qui étaient globalement favorables à cette
dernière. (22)
Ce qui nous pousse à infirmer notre deuxième
hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu
n'appréhenderait pas bien ces interventions de santé de masse
Partant de la satisfaction de la population de
différentes interventions de santé de masse ; nos
résultats ont montré que 83,3% d'enquêtés
étaient satisfaits et même très satisfait des interventions
de santé de masse ; que 81,5% étaient satisfaits voire
très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3%
d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la
première phase de la campagne de vaccination contre la
poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient
satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la
campagne de
28
vaccination contre la poliomyélite ; 73,5%
étaient satisfaits et même très satisfaits de la campagne
de vaccination contre la méningite. Ces résultats concordent avec
ceux d'Hui-Li Feng et all ; où la satisfaction des familles sur la
vaccination des enfants était de 87,69% (5). Notons enfin que 79,5%
d'enquêtés étaient d'accord et même très
d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.
Compte tenu de ce qui précède ; notre
troisième hypothèse selon laquelle la population serait moins
satisfaite des interventions de santé de masse est infirmée car
les résultats montrent que la population de la ville de Bukavu est
satisfaite des interventions de santé de masse en général
et spécifiquement de différentes vaccinations et même de la
distribution des moustiquaires imprégnées.
Partant de la faible proportion de la population non
satisfaite des interventions de santé de masse, nos résultats
montrent que le manque d'information est la cause principale de la non
satisfaction de cette portion de la population et il représente 55%
à lui seul.
Partant des MIILDA, nos résultats montrent que la
plupart d'enquêtés soit 86,7% dorme sous MIILDA. Nos
résultats concordent avec ceux de Pierre Aubry, Bernard-Alex
Gaüzère dont les résultats ont montré que le taux
d'utilisation des MIILDA en Afrique Subsaharienne était de 68% en 2005
(13). Il importe de signaler que nos résultats montrent une proportion
plus élevé de la population dormant sous MIILDA qu'au
Sénégal en 2016, où le pourcentage de la population
générale qui dort sous une moustiquaire imprégnée
est encore faible, et est estimé à 52%, selon l'enquête
démographique et de santé EDS continue de 2014. (21)
Partant du taux de la population ayant accès aux
MIILDA, nos résultats montrant qu'il équivaut à 91,4%
(ceux ayant eu ces MIILDA lors de la campagne de distribution des MIILDA), se
rapportent à ceux trouvés en Afrique Subsaharienne où le
pourcentage de la population ayant accès à une MII est de 67%
(13). Notons que ce pourcentage élevé de la population ayant
accès aux MIILDA se justifie par le fait que la distribution des MIILDA
avait pour cible la population de manière générale. Nos
résultats montrent encore que 67,7% d'enquêtés en ont en
nombre suffisant au sein du ménage. Ce qui se justifie par la politique
de distribution des MIILDA lors de la campagne selon laquelle les MIILDA
devraient être distribuées selon la taille de chaque
ménage. Notons que nos résultats montrent que 50,5% en utilisent
en moyenne à deux personnes par ménage. Ces résultats
concordent avec ceux publiés sur
www.rame-int.org sur la campagne
de distribution universelle de moustiquaires
29
imprégnées où il s'agissait donc
d'assurer la couverture universelle en MILDA à raison d'une MILDA pour
deux personnes (20).
Partant de la perception de la population des interventions de
santé de masse, nos résultats montrent que la plupart
d'enquêtés soit 90,6% pense que les interventions de santé
de masse ont un impact sur la santé; 68,5% pensent que les interventions
de santé de masse atteignent leurs objectifs et 43% confirment que les
interventions ne répondent pas à leurs besoins. Cette
dernière proportion se justifie par la proportion de la population dont
le besoin exprimé est d'être sensibilisé sur les
interventions de santé de masse (soit 32%). Bien que notre
première hypothèse selon laquelle la population de la ville de
Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matière
d'interventions de santé de masse ait été infirmée,
on remarque qu'il y a encore besoin d'information, de sensibilisation sur les
interventions de santé de masse pour une part non négligeable de
la population. Ce qui se justifie par le fait que 56,8% d'enquêtés
recommandent aux autorités politico sanitaires d'informer davantage la
population sur la nécessité des différentes interventions
de santé de masse.
Notre étude montre que les interventions de
santé de masse ont pour impact la réduction des cas de maladies
au sein du ménage (soit 64,1%). Cela se justifie par la baisse de la
fréquence des maladies évitables par ces différentes
interventions de santé de masse. Ainsi donc, ces interventions de
santé de masse retrouvent leur importance dans la prévention
contre les maladies eu sein de la population (60,9%).
Partant de différentes interventions, nos
résultats montrent que dans les ménages enquêtés une
moyenne de 3,5#177;1,6 MIILDA avait été remise. Ce qui se
justifie par le nombre des MIILDA distribués dépendait de la
taille de chaque ménage. Nos résultats montrent encore qu'une
moyenne de 1,3#177;0,9 VPO avait été administrée lors des
phases 1 et 2 de la campagne contre la poliomyélite. Ce qui se justifie
par le nombre d'enfants de moins de 5 ans au sein des ménages de la
ville de Bukavu et enfin une moyenne de 3,8#177;2,4 de vaccin contre la
méningite dans le ménage justifié par le fait que la
population cible de cette vaccination était les individus de moins de 28
ans au sein du ménage.
Bien que le vaccin contre la méningite ait
été administré dans 89% des ménages
enquêtés ; une grande part du reste des ménages non
vaccinés soit 45,5% avait évoqués comme raison de non
vaccination le fait que la vaccination était défendue par leur
croyance.
30
Notre étude montre enfin que le vaccin contre la
poliomyélite a été administré dans 77% des
ménages enquêtés et que la plus grande proportion des
ménages non vaccinés soit 72,2% n'avait pas d'enfant de cette
tranche d'âge.
31
CHAPITRE IV. CONCLUSION ET RECOMMANDATION
IV.1. CONCLUSION
Notre étude avait portée sur l'évaluation
des interventions de santé de masse par la population de la ville de
Bukavu.
Elle a portée sur différentes interventions
organisées au sein de la ville dont deux phases de vaccination contre la
poliomyélite, la campagne de distribution des Moustiquaires
Imprégnées d'Insecticides à Longue Durée d'Action
et une campagne de vaccination contre la méningite. Les
paramètres étudiés ont été socio
démographiques et différentes aspects d'évaluation de ces
interventions de santé de masse. Nous sommes partis d'une étude
descriptive transversale.
Nous avions comme hypothèse :
y' La population de la ville de Bukavu ne serait pas
suffisamment informée en matières d'interventions de santé
de masse ;
y' La population de la ville de Bukavu n'appréhenderait
pas bien ces interventions de santé de masse ;
y' La population serait moins satisfaite des interventions de
santé de masse.
Notre étude avait pour objectif général
de contribuer à l'amélioration des interventions de santé
de masse par l'évaluation de la population de ces dites
interventions.
Nous nous sommes spécifiquement fixés comme
objectifs d':
y' Apprécier le degré d'information de la
population sur les interventions de santé de masse ;
y' Apprécier le niveau d'appréhension de ces
interventions de santé de masse par la population ;
y' Apprécier le degré de satisfaction de la
population de ces interventions de santé de masse.
Il ressort de ce travail, à prédominance
féminine avec un sex ration de 0,71, que la plupart
d'enquêté avait un âge compris entre 21 et 40 ans avec comme
âge médian de 25(22 ; 33,5) ans. Que la majorité
d'enquêté avait un niveau universitaire (soit 56%) ;
célibataire (soit 66,1%) ; de religion catholique (soit 49,7%) et
habitant la commune d'Ibanda (soit 47,7%).
32
Par rapport à l'appréciation des interventions
de santé de masse par la population ; nos résultats montre que la
plus grande part d'enquêtés avait estimé importantes les
interventions de santé de masse (soit 97,9%) ; que 96,1%
d'enquêtés étaient informés de la
nécessité des interventions de santé de masse et que 49,1%
l'étaient par le canal de la radio.
Nos résultats ont aussi montré que 83,1%
d'enquêtes avaient une bonne appréhension de ces interventions de
santé de masse (bien et très bien).
Partant de la satisfaction de la population de
différentes interventions de santé de masse ; nos
résultats ont montré que 83,3% d'enquêtés
étaient satisfaits et même très satisfait des interventions
de santé de masse ; que 81,5% étaient satisfaits voire
très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3%
d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la
première phase de la campagne de vaccination contre la
poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient
satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la
campagne de vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient
satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination
contre la méningite ; et enfin 79,5% d'enquêtés
étaient d'accord et même très d'accord avec ces
différentes interventions de santé de masse.
Ces résultats nous ont poussé à infirmer
les trois hypothèses que nous nous sommes fixées au
départ.
IV.2. RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail, nous recommandons aux autorités
politico sanitaires :
y' D'intensifier les séances de sensibilisation et
d'information lors des interventions de santé de masse afin de permettre
une participation exhaustive à ces interventions ;
y' De renforcer l'usage des autres moyens de transmission des
informations en matière des interventions de santé de masse ;
y' Espacer les différentes interventions de
santé de masse ;
y' De s'impliquer davantage dans le brisement des
barrières (culturelles) à la participation aux interventions de
santé de masse.
33
BIBLIOGRAPHIE
1. CARITAS BURUNDI, Rapport de la campagne de
distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticides a longue
durée d'action, Edition 2011
2. FAURE E. Analyse des taux de vaccination contre le
méningocoque C des nourrissons de 12 à 24 mois dans les cinq
départements aquitains et des facteurs influençant cette
vaccination. Thèse d'exercice de médecine
générale. Bordeaux, 2014.
3. Faye SL. Comprendre la non-utilisation des
moustiquaires imprégnées a` longue durée d'action (MIILDA)
au Niger. Med Sante Trop 2012 ; 22 : 203-209. doi :
10.1684/mst.2012.0058
4. Hermine Catherine Eva GAILLARD, Améliorer la
sensibilisation des familles à la vaccination contre le
méningocoque en médecine de ville pour les enfants et les
adolescents : analyse de l'impact du conseil médical auprès des
parents en PMI et centre de santé, Thèse, 2014
5. Hui-Li Feng, Pao-Hui Tsai, Shu-Hsia Liu, Chih-Hui Chan,
Shu-Hui Lo, Improve family's satisfaction with the childhood immunization
process, Tzu Chi Journal, August 2013, vol. 12, Issue 4,p 79-90. 12p
6. Joële Kivits et François Alla, Recherche
et intervention en santé publique : Quels espaces de rencontre avec les
sciences sociales, socio-logos, 7,2012
7. Mahamadou Kassa TRAORE, utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticides et la survenue du paludisme au sein des
ménages de same en commune III du district de bamako, thèse,
2012 - 2013
8. Ministère de la santé Publique, Plan
Pluri Annuel Complet du PEV de la République Démocratique du
Congo, 2015 - 2019
9. OMS, Poliomyélite, Aide-mémoire
N° 114, Octobre 2015
10. OMS, Rapport de situation sur l'éradication de la
poliomyélite : implications régionales de la stratégie
contre la maladie dans sa phase finale, Aout 2013
11. OMS et UNICEF, Atteinte de la cible des OMD pour le
paludisme, Rapport 2015
12. Pierre Aubry, Bernard-Alex Gaüzère.. Du
Programme Elargi de Vaccinations aux Programmes Nationaux de Vaccination
systématique, Actualités 2016, Mise à jour le
17/03/2016, médecine tropicale, 1-10)
34
13. Pierre Aubry, Bernard-Alex Gaüzère, La
lettre d'information du diplôme et de la capacité de
médecine tropicale des pays de l'océan indien, N° 42 -
Décembre 2015, Médecine tropicale
14. Raphael Kelani, Magloire Aïtchedji, Anges
Yadouléton, Hyacinthe Allagbé, Gado Issaou, and Serge Degla
Utilisation des moustiquaires imprégnées à Longue
Durée d'action (MILD) au Bénin contre le paludisme: impacts des
pratiques de lavage en milieu communautaire sur leur efficacité,
International Journal of Innovation and Applied Studies ISSN 2028-9324 Vol. 7
No. 4 Aug. 2014, pp. 1310-1320
15. Rapport EDS RDC, 2013-2014
16. Seynabou NDAO, Etude comparative de l'efficience des
campagnes de vaccination contre la poliomyélite au district sanitaire de
Fatick en 2010 (Sénégal), Mémoire inédit.
17. STAHL J-P, COHEN R, DENIS F, et al. Vaccination
against meningococcus C. Vaccinal coverage in the French target
population. MedMal Infect 2013;43(2):75- 80.
18. The Applied Nutrition Programme University of
Nairobi, suivi et évaluation des programmes de nutrition et des
programmes lies a la nutrition, juillet 1999
SITES INTERNET
19. 1,2 millions d'enfants pour être vaccinés
contre la poliomyélite au sud Kivu du 24 au 26 Septembre 2015,
disponible sur
www.acpcongo.com consulté
le 25/05/2015 à 00h55
20. Campagne de distribution universelle de moustiquaires
imprégnées : la riposte contre le paludisme disponible sur
www.rame-int.org consulté
le 23/05/2016 à 12h58
21. Campagne Nationale de distribution gratuite des
moustiquaires imprégnées d'insecticides à longue
durée d'action disponible sur
www.speakupafrica.org
consulté le 25/05/2016 à 01h01
22. Institut national de prévention et
d'éducation pour la santé (INPES). La
vaccination. Disponible sur Internet :
http://www.inpes.sante.fr
23. La distribution de moustiquaires pour sauver des vies en
République Centre Africaine disponible sur
www.ifrc.org consulté le
23/05/2016 à 13h12
35
24. La prévention du risque en médecine -
vaccination de masse et vaccination personnalisée disponible sur
www.booksopenedition.org
consulté le 23/05/2016 à 13h41
25. Opération de distribution des moustiquaires au Sud
Kivu disponible sur
www.acpcongo.com consulté
le 25/05/2016 à 00h36
26. Santé : la RDC organise une campagne de vaccination
contre la méningite disponible sur
www.adiac-congo.com
consulté le 25/05/2016 à 00h28
27. Vaccination, disponible sur
www.fr.wikipedia.com
consulté de 06/04/2016
28. Vaccination, disponible sur www.who.int
consulté le 13/04/2016 à 23h01
36
1
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Cher enquêté, nous, étudiants de l'UOB en
Deuxième année de licence vous soumettons ce questionnaire
d'enquête en vue recueillir les données pouvant nous permettre de
faire notre travail de mémoire portant sur «
l'évaluation des interventions de santé de masse par
la population de la ville de Bukavu ». Veuillez, sur votre
honneur, nous livrer les informations en rapport avec notre recherche.
1. Age
2. Sexe
1. Masculin
2. Féminin
3. Religion
1. Protestant
2. Catholique
3. Kimbanguiste
4. Témoins de Jéhovah
5. Autres à préciser
4. Niveau d'étude
1. Sans niveau
2. Primaire
3. Secondaire
4. Universitaire
5. Etat civil
1. Célibataire
2. Marié
3. Veuf
4. Divorcé
6. Commune
1. Ibanda
2. Kadutu
3. Bagira
7. Estimez-vous les interventions de santé de
masse (vaccination et distributions des moustiquaires) importantes pour la
santé ?
1. Oui
2
2. Non
8. Si oui, quelle peut être leur importance
?
1. Assurer la bonne santé
2. Guérir les maladies
3. Prévenir les maladies
4. Prolonger la vie
5. Autres à préciser
9. Lors des interventions de santé de masse
êtes-vous informé de la nécessité de ces
interventions ?
1. Oui
2. Non
10. Si, par quel canal ?
1. La radio
2. La télévision
3. Les relais communautaire
4. L'Eglise/Shirika
5. Autres à préciser
11. Comment appréhendez-vous ces interventions
?
1. Très bien
2. Bien
3. Moins bien
4. sans intérêt
12. A quel degré estimez-vous être satisfait
de ces interventions de santé de masse ?
1. Très satisfait
2. Satisfait
3. Moins satisfait
A quel degré estimez-vous être satisfait de
la campagne de distribution des MILD
1. Très satisfait
2. Satisfait
3. Moins satisfait
A quel degré estimez-vous être satisfait de
la vaccination contre la polio phase 1 2016 1. Très
satisfait
3
2. Satisfait
3. Moins satisfait
A quel degré estimez-vous être satisfait de
la vaccination contre la polio phase 2 de 2016
1. Très satisfait
2. Satisfait
3. Moins satisfait
A quel degré estimez-vous être satisfait de
la vaccination contre la méningite
1. Très satisfait
2. Satisfait
3. Moins satisfait
13. A quel degré estimez-vous être
d'accord avec les interventions de masse réalisées à
Bukavu ?
1. Très d'accord
2. D'accord
3. Moins d'accord
4. Pas du tout d'accord
14. Si vous êtes moins satisfait, pour quelle
raison l'êtes-vous ?
1. Manque d'information suffisante sur la
nécessité de toutes ces interventions de santé
2. Le don disproportionnel des Moustiquaires
3. Le don de vaccin sans intervalle considérable entre
deux dons
4. Manque de rapport sur l'évaluation de ces
interventions
5. Manque de suivi après cas activités
6. Autres à préciser :
15. Dormez-vous sous une moustiquaire
imprégnée d'insecticide à longue durée d'action
?
1. Oui
2. Non
16. Comment avez-vous eu cette moustiquaire
imprégnée ?
1. Par achat
2. Par la distribution des agents de santé
3. Autres à préciser
4
17. Avez-vous des moustiquaires en nombre suffisant au
sein du ménage ?
1. Oui
2. Non
18. En moyenne, utilisez-vous une moustiquaire
imprégnée pour combien de personne ?
1. Une personne
2. Deux personnes
3. Trois personnes
4. Plus de trois personnes
19. Pensez-vous que ces interventions de santé de
masse ont un impact sur la santé de manière pratique
?
1. Oui
2. Non
20. Si oui, comment le constatez-vous ?
1. Réduction de cas des maladies au sein du
ménage
2. La bonne santé des personnes vivant dans le
ménage
3. La lutte contre les maladies
4. La prévention des éventuelles maladies
5. Autres à préciser
21. Qu'est-ce que vous conseillerez aux responsables de
la santé publique ?
1. D'Informer davantage la population sur la
nécessité de ces interventions de santé de masse
2. De distribuer de manière suffisante et
périodique les moustiquaires imprégnées d'insecticide
à longue durée d'action
3. D'espacer d'une période considérable deux dons
de vaccins successifs
4. De faire le suivi des vaccinés après
vaccination
5. De faire participer la population à la prise des
décisions en matière d'intervention de santé de masse
6. Autres à préciser :
22. Sur une échelle de 10 ;
Lors de la distribution de Moustiquaires, vous en avez eu
combien
Lors de la vaccination polio 1, vous en avez eu combien dans le
ménage
Lors de la vaccination polio 2, vous en avez eu combien dans le
ménage
Lors de la vaccination contre la méningite, vous en avez
eu combien dans le ménage
5
23. Pensez-vous que les interventions de sante atteignent
leur objectif ?
1. Oui
2. Non
24. Est-ce que les interventions de sante
répondent à vos besoins de santé
1. Oui
2. Non
25. Dans le ménage, avez-vous reçu le
vaccin contre la méningite
1. Oui
2. Non
26. Si non pourquoi
1. Ma croyance ne le permet pas
2. Je ne vois aucun intérêt à être
vacciner
3. Je doute de son efficacité
4. Je ne souffrirai pas de la méningite
5. Il n'y a personne de ma famille qui a un jour souffert de
cette maladie
6. La maladie n'est pas du tout grave
7. Autres à préciser :
27. Dans le ménage, un enfant a eu le vaccin
contre la polio ?
1. Oui
2. Non
28. Sinon pourquoi ?
1. Les vaccinateurs n'étaient pas passés
2. Les enfants n'ont jamais souffert de cette maladie
3. Ils en donnent presque tous les jours
4. Ma croyance ne le permet pas
5. Je ne vois de changement malgré les vaccins
6. Autres à préciser
29. Quels sont vos besoins (en santé)
:
1. Ajout des moustiquaires imprégnées
d'insecticides à longue durée d'action
2. Sensibilisation en matière des interventions de
santé de masse
3. Accessibilité économique aux soins de
santé
4. Etre suffisamment informer de la nécessité de
ces interventions
5. Participer à la prise de décision en
matière d'intervention de santé de masse
6. Autres à préciser
Nous vous remercions!!
|