Chap. 10. CONCLUSION
Cette étude nous a permis de comprendre que la violence
sexuelle existe et tout le monde peut le subir et tout le monde peut
l'éviter ;
Les analyses statistiques (voir tableau 40,41 et 42) ont
montré que les facteurs socio-culturels influencent significativement la
persistance de la VS dans la région ; De ce fait, les résultats
sur notre étude nous ont permis de confirmer à plus de 95% notre
1ère hypothèse selon la quelle la persistance de cas de violence
sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples
facteurs socio-culturels existant dans la région ; Les
résultats de cette étude nous prouve qu'il existe plusieurs
facteurs socio-culturels qui puissent favoriser les violences sexuelles au sein
de notre société , ainsi donc l'implication des leaders
communautaire tels que les chefs coutumiers, les notables,... dans la
restrictions de touts les Us, moeurs et coutumes favorisant les violences mais
aussi dans la vulgarisation des mesures de lutte pouvait nous aider à
réduire près de moitié l'incidence de cas dans notre
société.
Il nous revient de dire que les résultats des nos
investigations ont permis de confirmer à 85% en suite la
2ème hypothèse selon laquelle la persistance de cas de
violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en
charge moins efficace de cas de violence sexuelle par les acteurs
impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre
les violences sexuelles.
Ces résultats sont confirmés en outre par nos
analyses statistiques démontrées au tableau ( 42 & 43) qui
confirment qu'il existe de relations significatives entre les mesures de lutte,
les peines appropriées et la persistances de la VS dans la
région.
La manière dont sont gérés les cas, la
majorité se limite à la gestion traditionnelle des auteurs ;
surtout avec les arrangements à l'amiable ou dédommager la
victime, c'est seulement par ce que les victimes n'ont pas de pouvoir et des
possibilités de se venger qu'elles laissent passer inaperçue
cette situation car toutes ne sont pas satisfaites, la société
à travers ses leaders communautaire devraient agir là-dessus pour
permettre de limiter cette pratique afin d'arriver à satisfaire nos
jeunes filles et femmes victimes de VS.
Il est vrai que le faible engagement de l'Etat congolais dans
l'application de texte sur les lois contre les VS favorise la persistance de
cas de VS dans le pays en général surtout pour les tenants de
pouvoir (administration publique, armée, la police,...) ; la justice est
appliquée uniquement aux personnes non Ingratta (personne sans adresses)
pour essayer de masquer la vigilance de la communauté internationale
(les services de NU ou les ONG internationales ) ; et les quelques cas rares
des auteurs poursuivi pour le viol ne sont pas condamnés selon les
textes.
La prise en charge de cas de violence sexuelle dans la
région n'est pas très efficace et nécessite beaucoup
d'amélioration à tout le niveau ; toute fois, le problème
se pose plus sur le volet juridique et économique car dans plusieurs
aires de santé la prise en charge médicale et psycho-sociale est
assurée même si le paquet n'est pas du tout complet.
Le problème de la prise en charge de cas de violence
sexuelle devrait tenir compte des aspects multisectoriels car aucun secteur
engagé dans le développement socio-économique ne peut
faire oeuvre utile en agissant isolément ; Une concertation constante
entre les différents acteurs est indispensable pour assurer la promotion
de lutte contre les violences sexuelles au niveau du pays.
Tenant compte de nos résultats collectés sur
terrain, afin d'aider la communauté à comprendre le
phénomène et à lutter efficacement contre les violences
sexuelles ; certaines suggestions ont été émises sous
formes de recommandations à différents niveaux, à
savoir
A l'Etat congolais :
y' Appliquer la loi sur la lutte contre les violences
sexuelles tels que définie par la constitution
y' Vulgariser le principe de la tolérance zéro
à tout auteur de violence sexuelle
y' Intégrer dans le programme de l'enseignement
primaire et secondaire les informations sur la santé sexuelle et les
violences sexuelles.
Aux acteurs Impliqués dans la lutte contre
les violences sexuelles:
y' Renforcer l'appui dans le volet de sensibilisation
communautaire sur les mesures de lutte
y' Assurer l'appui global et intégré de la prise
en charge de cas de VS au niveau des hôpitaux de chaque ZS (focaliser
l'attention dans les ZS où il y a plus de cas).
Aux leaders communautaires (Notables, chefs
coutumiers et personnes influant):
y' Organiser des forums et focus groupes aux seins de
différentes notabilités pour tenter restreindre les moeurs et
coutumes ainsi que les mythes (fausses croyances) favorisant les violences
sexuelles
y' Créer des brigades de surveillances et notification
de cas de violence sexuelle afin de briser la pratique de non
dénonciation de cas.
A la communauté
y' Eviter les milieux isolés et
insécurisés
y' Eviter les drogues (Chanvre, alcool,....) et de se promener
tard
y' Eviter de porter les habits qui collent.
A Nous-même :
? Vulgariser les mesures de luttes efficaces contre les
violences sexuelles auprès de toutes les parties prenantes.
? Elaborer un projet de lutte contre les violences sexuelles
pour le Sud-Kivu et ou pour la région.
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