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Problématique de la persistance de cas de violence sexuelle en province de sud Kivu /rd Congo. Cas spécifique du district sanitaire du sud /Uvira 2009- 2013.

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par Noe ASSUKULU MAKYAMBE Kaskil
DPHU-MADISON - Masters in art 2015
  

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9.3. Discussion et Interprétation des Résultats

Dans cette section, il sera question d'interpréter les données essentielles issues de nos investigations menées auprès des nos enquêtés et des analyses de résultats ;

Nos résultats sont ainsi les réponses aux principales questions d'études formulées par nos préoccupations initiales ; elles vont ainsi permettre de confirmer, infirmer ou corroborer nos hypothèses de départ.

A la question, Existe-il de comportement à risque qui conduit aux actes des violences sexuelles et Notre culture peut-elle être à la base de cette persistance de cas ?

Les résultats des tableaux 25 & 26, il a été prouvé que parmi les motifs principaux de référence psycho-sociale des VVS il existe les rejets social en premier puis le sentiment de honte, le menace de divorce et la stigmatisation tandis que les mépris, la justice et la crainte de représailles sont les causes de la référence juridique ; ces résultats se rapprochent à peu

près de ceux obtenus par Evelyne Josse Psychologue français qui a trouvé que les victimes hésitent à dénoncer les VS qu'elles ont subies que ce soit à la police, à leur famille ou à d'autres personnes parce qu'elles redoutent les représailles de la part de l'agresseur ;

Nos résultats ( tableau 39) ont prouvé qu'en plus de guérir le VIH(les maladies chroniques) il s'est ajouté d'autres valeurs dont certains auteurs de viols commettent ces actes pour essayer de maintenir leurs pouvoirs, d'autres pour avoir la richesses et certains d'autres pour avoir le travail avec bon rendement ce qui ne s'écartent pas avec les résultats de l'étude mené par Suzanne Leclerc-Madlala, professeur d'anthropologie et chercheuse à l'université de Durban-West ville a conclu que le facteur le plus significatif et inquiétant étant le mythe largement répandu dans les pays qu'avoir des rapports sexuels avec une vierge guérit du VIH;

Le résultat de tableau 35 contredise les résultats d'Antoine Banza-Nsungu qui a démontre que dans l'ensemble, les cas des violences sexuelles ont été perpétrés plus par les civils (60 %) que par les hommes en uniforme (36 %), or pour nous 48% des enquêtés affirment que les hommes en uniformes sont à la base des viols ; il est vrai qu'en prenant l'ensemble des autres catégories des auteurs qui sont tous issus de la partie civile la proportion a tendance d'augmentée jusqu'à 52%;

Au regard des résultat des tableaux 11 & 17 il a été également prouvé que les mauvais habillements (tableau 11) influence indirectement plupart des hommes à penser à l'acte sexuel , ces résultats ne sont pas très loin des coutumes africaines où la femme devrait bien se couvrir et s'habiller d'une façon digne qui ne laisse pas des critiques ; et la modernité avec les téléphones facilitant ainsi l'accès aux fichiers pornographique ( tableau 17 ) encourage un éveil sexuel précoce chez les adolescents , les jeunes ont tendance à pratiquer les images visualisés, ce qui contribuent négativement à la persistance de cas de VS dans nos communautés ; Ces résultats rejoignent directement les études de Jelena Prtoric, qui a prouvé que le viol est un phénomène profondément ancré dans cette société patriarcale où les violences sexuelles faites aux femmes sont expliquées par des tenues et attitudes "trop libres" ; En octobre 2012, un "conseil des castes" a conclu que la Persistance des viols était due à la vulgarité des programmes télévisés accusés d'encourager un éveil sexuel précoce ; mais aussi non loin des écritures bibliques selon 1thomothée 2 : 9 qui stipulent que « Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux ».

Nos résultats des tableaux 16 et 35 rejoignent ceux obtenus par Stephen Grootes, dans Business Day , le chômage et l'abus de drogues conduisent à une léthargie toxique sur fond de culture sociale donnant le droit aux hommes de disposer du corps des femmes ; et se rapproche également de résultats obtenus par Thomas Elbert (allemand) qui a montré que Sur les 213 anciens combattants, un certain nombre d'entre eux, ont affirmé prendre plaisir à violer.

Le résultat des tableaux 6 & 8 témoignent que les Us et coutumes de la région influencent négativement sur la persistance de cas de VS , en réalité il existe plusieurs comportements, exemple chez les Nyamulenge la dénonciation d'un cas de VS est tabou , tous les frères sont autorisés de coucher avec la dame d'un frère en voyage, chez le Bembe et le Fuliru la pratique de lévirat et le sororat , le mariage précoce suite au gain des dotes, ... ; avec toutes ces pratiques, il sera plus difficile d'éradiquer les VS dans la région tant que les différents tribus n'ont pas mis fin à celle-ci ; toute fois ce résultat ne s'écarte pas de celui démontré par Aurélie Leroy « l'ampleur des violences sexuelles en Inde tient pour partie aux traditions socioculturelles;

En outre , les tableaux 36 et 37 prouvent suffisamment que nos culture contribuent à la persistance de cas de VS car le faite gérer à l'amiable les cas de VS et se limiter à dédommager la victime ce qui fait que plupart de victimes ne soient pas satisfaites de la manière dont sont gérés les auteurs ; ce résultats corroborent directement de ce démontré par DIAKITE, B. et DICKO-ZOUBOYE,F, « Il faut privilégier la prévention pour aboutir à une résolution consensuelle qui favorise le lieu et l'équilibre social et éviter autant que possible le recours à la justice (moderne) [...] La société doit prendre des mesures législatives adaptées à notre contexte mais les mesures juridiques doivent être le dernier recours.»

Les résultats de tableau 16 sont semblable à ceux d' Evelyne Josse Psychologue français qui a prouvé que dans la plupart des sociétés africaines, les personnes sexuellement agressées sont jugées coupables des actes perpétrés contre elles ; dès lors, elles se taisent pour éviter le rejet social, le mariage forcé avec leur agresseur, l'incarcération, voire la maltraitance ou le meurtre ; Notons encore que des actes considérés comme des violences sexuelles par la Communauté Internationale ne le sont pas d'un point de vue culture , dans cette optique plus de 80 % des enquêtés reconnaissent que les violences sexuelles entre les partenaires ne sont pas rapportés seulement par ce que n'aperçoit pas cet acte comme une violence idem pour le

tableau 9 où plus de 40% négligent l'impact des mariages précoces en tant que facteurs de VS.

Nos résultats (tableau 34) montrent qu'il existe plusieurs autres auteurs, des personnes supposaient être les ambassadeurs de lutte contre les VS pouvant servir et protéger les VVS sont à l'origines des Viols (cas des enseignants, les chefs des services publiques et privés, les responsables des églises,....) ceci corroborent avec les résultats de Dr Muriel Salmona qui démontra que les viols sont surtout fréquents dans les univers considérés comme les plus protecteurs, ceux-là même où devraient régner amour, soins, protection et sécurité, la loi du silence est imposée aux victimes.

Les analyses statistiques (voir tableau 40,41 et 42) ont montré que les facteurs socio-culturels influencent significativement la persistance de la VS dans la région ; De ce fait, les résultats sur notre étude nous ont permis de confirmer notre 1ère hypothèse selon la quelle la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples facteurs socio-culturels existant dans la région ;

A la question, L'impunité des auteurs et la mauvaise prise en charge des cas peuvent-elles jouer un rôle significatif à la persistance de sas de violence sexuelle et La perception de la communauté à l'égard de violence sexuelle peut elle être à la base de cette persistance de cas ?

Les tableaux 12,13 et 14 prouvent suffisamment que l'impunité, l'insécurité et les conflits interethnique contribuent à grande partie à la persistance des cas de VS dans la région ; ces résultats corroborent avec ceux de Stephen Grootes, dans Business Day qui a prouvé que le phénomène n'est pas uniquement l'apanage des pauvres ; Il est facilité par un «système judiciaire criminel surchargé» et un «faible taux de condamnations», générant ainsi l'impunité chez les agresseurs.

Le résultat des tableaux 20,21 ,22 & 23 rejoignent les résultats de Dr Muriel Salmona qui démontra que l'immense majorité des victimes de viols ne sont toujours pas reconnues comme telles, ni protégées, ni prises en charge de façon adaptée ceci a été prouvé également par notre études car la prise en charge holistique reste une préoccupation des tous , les victimes ne bénéficient pas d'une prise en charge efficace sur tous les plans selon la majorité des nos enquêtés ; pas de réinsertion socio-économique, quasi absence de l'accompagnement juridique des victimes et seulement la prise en charge médicale et psycho-social qui semble être améliorée.

Les résultats des tableaux 12 et 34 sur le rôle de l'impunité dans la persistance de cas de VS et les hommes en uniformes comme présumés auteurs de viol ne s'éloignent pas de résultats de l'étude menée par l'organisme PCAR aux USA qui montre clairement que la lutte contre les agressions sexuelles dans l'armée n'a pas l'effet désiré et qu'en fait les violences sexuelles et la culture d''impunité ne font qu'empirer les VS.

Comparativement aux résultats de graphiques 36 , seulement 18% des enquêtés ont reconnu que les auteurs de viols finissent par la prison suite à l'impunité qui règne et aux mauvaises habitudes dans nos communautés, ceci rejoint l'étude de l'homophobie en Afrique du Sud ; Actuellement, seul un homme poursuivi pour viol sur 25 finit en prison (4%), et on peut supposer que de nombreuses femmes ou hommes violés n'osent pas porter plainte, d'autant que la justice ne semble pas enclin à traiter leurs plaintes avec considération.

Nos résultats (tableau 16), les violences entre les partenaires ne sont quasiment pas rapporté dans nos communautés mais aussi au tableau 33 il ressort clairement que les auteurs ne sont pas identifiés dans la plupart des cas (55%) ceci se justifient par la non dénonciation de cas par crainte de représailles mais aussi en ne considérant pas certains faits comme étant des actes de violences sexuelles ; ceci rejoignent l'étude d'Evelyne Josse Psycho. français qui prouva que des actes considérés comme des violences sexuelles par la Communauté internationale ne le sont pas d'un point de vue culture. Dès lors, les femmes ne portent pas plainte car elles ne reconnaissent pas certaines pratiques comme des agressions sexuelles.

La perception de la VS par nos communautés aux graphiques 38 ne s'écartent pas des analyses faites par l'OMS dans son rapport annuel de 2002 sur le VS qui a montré que le recours au viol en tant qu'arme de guerre a été documenté dans de nombreux conflits ;

Nos résultats au tableau 41 confirment que la communauté comprend encore très mal les VS car plupart entre elles pensent que les VS constituent une sanction divine et d'autre une source de financement et d'autres une forme de vengeance.

Somme toute, il nous revient de remarquer que les résultats des recherches effectuées sur le terrain ont permis de confirmer en suite la 2ème hypothèse selon laquelle la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace de cas de violence sexuelle par les acteurs impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre les violences sexuelles.

Ces résultats sont confirmés en outre par nos analyses statistiques démontrées au tableau ( 42 & 43) qui confirment qu'il existe de relations significatives entre les mesures de lutte, les peines appropriées et la persistances de la VS dans la région.

Nous pouvons ainsi confirmer que ce qui se passe en province n'est pas nouveau car la province de Sud Kivu connait les mêmes réalités influençant ainsi la persistance des cas de VS que d'autres régions du monde au vu des résultats comparés à d'autres études faites avant nous.

Malgré que les analyses du tableau 44 rejette l'hypothèse car le test statistique montre que l'insécurité n'influe pas significativement sur la persistance nous pouvons confirmer notre hypothèse de départ.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo