![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas1.png)
Accredited by state order N°5621694/2014/DDOC of 14th
October2014
16192 Coastal highways, Lewese, DE 19958 Country of Sussex
DELEWARE, USA
DISTANT PRODUCTION HOUSE UNIVERSITY Site Web:
www.dphu.org Email
info@dphu.org FACULTE DES SCIENCES DE
SANTE DEPARTEMENT DE LA SANTE PUBLIQUE
Présenté : NOE ASSUKULU MAKYAMBE
Kaskil
Promoteur : Prof Dr HAMARD BRUNO
Co-Promoteur: Prof KABEMBA MANENO Maxime
Mémoire présenté pour l'obtention de
diplôme de master en sante publique
Option : gouvernance & management des projets de sante / ID
N°2014-2805/1704
ANNEE ACADEMIQUE 2014 -2015
Fait à GICHUMBI, le 18 Juillet 2015
DEDICACE
Si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton
Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te
prescris aujourd'hui, l'Éternel, ton Dieu, te donnera la
supériorité
sur toutes les nations de la terre. Deutéronome 28
:1-13
Oui je veux remercier le seigneur sans oublier un seul de ses
bienfaits, c'est lui qui pardonne toutes mes fautes, guérit toutes mes
maladies, Oui le seigneur préservera ma vie, il me gardera de tout mal,
Oui le seigneur me gardera des mon départ et à mon
arrivée, dès maintenant et à
jamais. Psaume 103 :2-3
Celle qui était appelée stérile est dans son
sixième mois Car rien n'est impossible à Dieu. Jean 1:37
A Dieu Tout puissant, à notre épouse Zawadi Kitulo
Rachel en particulier, aux membres de notre famille et à nos enfants :
DJimy Héritier, Giselle M, Salomon K J, Odette MC et Dorcas G nous
dédions ce travail avec un sentiment d'amour et compassion.
Noé Assukulu Makyambe K
REMERCIEMENT
Au terme de ce travail, il nous est demandé de le
soumettre aux critiques du monde scientifique aussi est -il pour nous un devoir
d'exprimer nos remerciements aux personnes qui à un stade ou à un
autre, ont contribué de loin ou de près à notre
formation.
Nos remerciements s'adressent à tout le personnel du
DPHU et de MADISON international institut et plus particulièrement ceux
du département de la santé, au recteur du DPHU Prof Jean Baptiste
NDIZEYIMANA et un cachet spécial au promoteur Prof Dr HAMARD BRUNO et au
Co-promoteur Prof KABEMBA MANENO Maxime qui ont accepté de diriger ce
travail malgré leurs multiples occupations, qu'ils trouvent ici notre
sincère reconnaissance. Ma profonde gratitude s'adresse
spécialement à madame mon épouse chère bien
aimée ZAWADI KITULO Rachel pour son souci du bien-être familial
qui malgré les multiples charges et responsabilités de notre
famille a accepté d'agir et soutenir cette oeuvre, le mot nous manque
pour exprimer notre joie.
A mes très chers enfants fils et filles Jimmy
Héritier, Giselle M, Salomon Justin, Odette M Chloé et Dorcas
Grâce pour votre attachement et patience, trouver ici un modèle
à suivre au cours de votre vie.
A nos chers parents MAKYAMBE LUBUNDA Aloise & WOBENGA
NABUCUNDE Jacqueline, pour votre affection et la volonté de nous
éduquer et nous faire grandir dans l'humilité découvre ici
le fruit de votre bienveillance.
A nos chers beaux-parents KITULO ITAMBWE Salvador &
MWAVITA MTABI pour votre soutien surtout moral sans les quels nous aurons
atteint ces fruits, trouver ici nos profonds remerciements.
Au couple SAIDI Jérôme et Madame MAUWA pour tout
le soutien matériel et surtout moral que vous n'avait jamais
cessé de donner en qualité de parrain spirituel malgré nos
faiblesses, trouver ici notre part de gratitude à votre égard
;
A nos parrains Couple Delphin Asende et Odette MASOKA pour
tout appui de divers ordres que vous n'avez cessé de nous apporter,
trouver ici nos profondes reconnaissances.
A mes frères et soeurs MMENGE Adolphe, Aloïs
ETUMBULA M, SHABANI EBUELA, EBEYA, KILO, AISHA, NYOTA, MBELECI, MWABO, JOSE,
OMBA, ISSA, MKUNINWA, MWIOLOLWA pour vos sages conseils et assistance
instantanées, recevez mos remerciements.
A nos enfants Aloïs Kashindi, Mukamblwa, July, Jacques ,
Jeanne, Crispin, Fidèle ,Bahati, Adolphe, Miriam, Ombeni K, Nene, la
famille Bashi Embe d'Uvira et la famille Lubunda en
particulier, pour nous avoir accepté malgré
l'abandon et le manque d'assistance que vous attendiez de nous, trouver ici un
exemple à emprunter.
A mes très chers oncles couple Justin-Giselle,
Deward-Sara, Engambe Kibenge et notre grand-mère NAWOBENGA trouver ici
nos sincères remerciements.
A tous nos collègues de service (PROSANI) qui ont
contribué à la construction de cette édifice, nous pensons
particulièrement à Mr Donat Ngoie, Isa, Luc Mweze, Djuma M,
Pierre M, Janson F, Patrick M, Crispin Batubenga, Jean Jacque Mpiana, Fiston M,
Edwine M, Claudine C trouvez ici les résultats de vos apports
constructifs.
A tous nos compagnons de lutte dont Déogratias Mwamba,
Rogatien Mubyula,Willy Safari , Kapama Aloys et tous les autres non repris de
la promotion Master 2 santé publique DPHU 2014-2015 et les
collègues de MIIBS, quelques soient les difficultés voici le
fruit de notre bataille.
A Nos très chers amis couples Clement LYAMBA et
Francine Zaina, Isa et Zawadi, Jean Yves A et Esperance, Elefick A et Stella
Mère Lydie, Christian Mitunda et Mère Rémy et à
tous ceux qui n'ont pas été cités sur cette page qu'ils ne
nous tiennent pas rigueur, ils restent toujours graver dans notre
mémoire.
Noé Assukulu Makyambe K
SIGLES ET ABREVIATION
ACDI : Agence Canadienne de développement
international
AJS : Association des juristes sénégalaises
AGR : activités génératrices de
revenus
AMF : Association Marche mondiale des femmes /Action nationale
du Burkina Faso
BSVS : brigades de surveillance de VS
CAEM : Comité d'Accompagnement de l'Enfance
Maltraitée
CI : Communauté Internationale
CRM / RSA : Conseil de recherche médicale d'Afrique du
Sud
DSCRP : document de Stratégie nationale pour la
Croissance et la Réduction de la Pauvreté
DPS : division provinciale de la santé
DSS : district sanitaire du sud
ECZS : équipe cadre de la zone de santé
HGR :Hôpital général de
référence
HRW : Human Rights Watch
IEC: Information,education et communication
IST : Infection sexuellement transmissibles
MSF : Médecin sans frontière
MST : maladies sexuellement transmissibles
NCRB : National Crime Records Bureau du ministère de
l'Intérieur indien
OMD : Objectifs Millénaires du Développement
PPE : Prophylaxie Post Exposition
RSA : république sud africaine
RCA : république centre africaine
RD Congo : République démocratique du Congo
SAMRC : South Africa's Medical Research Council,
SAS : survivantes d'agression sexuelles
SIDA :Syndrome de l'Immuno-deffiscience acquise
SSP: Soins de santé primaire
SP: Santé Publique
SVS : survivants des violences sexuelles
SWAN : Service Women's Action Network
UNFPA : Fonds des nations unies pour les populations
UNICEF : Fonds des nations unies pour l'enfance
VAS : victime d'agression sexuelle VIH: Virus de l'immuno
-Humaine VS : Violences sexuelles
VVS : victimes de violences sexuelles VBG: violences
basées sur le genre ZS : zone de santé
RESUME DU TRAVAIL
La violence sexuelle pour nous n'est qu'un problème
comportemental et individuel qui déchire la société
moderne ; si tous les hommes pouvaient se décider aujourd'hui de mettre
fin à cette pratique immorale, le monde entier ainsi que les
générations futures le sauraient par histoire.
Notre étude a porté sur la problématique
de la persistance de violence sexuelle dans le sud Kivu, en particulier dans
les ZS du district sud en RD Congo durant la période allant de juillet
2014 à Juillet 2015.
Pour atteindre nos résultats, nous nous sommes
proposé deux hypothèses à savoir :
? la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de
RD Congo serait due aux multiples facteurs socio-culturels existant dans la
région;
? la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de
RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace par les acteurs
impliqué et la non application des mesures de luttes efficaces contre
les violences sexuelles
Par ailleur , Ce travail poursuit comme
objectif global de contribuer à l'amélioration de la prise en
charge et la réduction de l'incidence de cas de violences sexuelle en
province de Sud Kivu avec comme objectifs spécifiques de :
-Identifier les facteurs favorisant la
Persistance des cas de violences sexuelle dans la province de Sud Kivu
-Déterminer en quoi consiste le paquet
d'intervention de prise en charge des cas de violences sexuelles et
démontrer ainsi à l'opinion la manière dont sont
gérés les cas de violences sexuelles dans la province de Sud
Kivu
-Identifier les mesures efficaces &
durables de prévention mises en application visant la réduction
de l'incidence de cas de violence sexuelle dans la province de Sud Kivu.
Pour vérifier nos hypothèses et répondre
à chacun de nos objectifs spécifiques, nous avons
interrogé à l'aide d'un questionnaire, 385 personnes
constituées des personnel de santé, les chefs de villages, les
membres de CODESA ; les leaders communautaires et les responsables des ONG
Locales oeuvrant dans la lutte contre les VS dans les ZS de
Fizi,HP-Uvira,Lemera,Nundu,Ruzizi et Uvira constituant ainsi notre population
d'étude par choix exhaustif.
Les résultats de notre étude ont abouti aux
conclusions suivantes :
-Il existe plusieurs facteurs socio-culturels qui influencent
négativement sur la persistance de la VS dans la région, ce qui
confirme notre 1ère hypothèse -La prise en charge de
cas de VS n'est pas très efficace car la majorité des victimes
n'est pas satisfaite de la qualité de prise en charge surtout qu'il n y
a pas une prise en charge holistique et s'il faut y ajouter,
- il est clairement ressorti qu'il n y a pas des mesures de
lutte efficace surtout avec le mode de gestion traditionnel des auteurs de
viols, ceux-ci viennent confirmer notre 2ème hypothèse.
En sommes nous pouvons dire que nos deux hypothèses ont
été affirmées par les résultats de nos
investigations.
Noé Assukulu Makyambe K
CONTENUE DE LA MATIERE
Dédicace ..II
Remerciement III
Abréviation et sigles .IV
Résumé du travail ..VII
Contenue de la matière IX
Chap. I. Introduction Générale 1
Chap. II. Description du milieu d'étude 14
II.1. Caractéristique sociogéographique du
milieu .14
II.2. Carte postale et analyse situationnelle du district
16
II.3. Situation socio-culturelles du district 16
II.3. Organisation du système de santé en RD
Congo 17
Chap. III. Revue de la littérature théorique
18
III.1. Définition de concepts clés 18
III.2. Historique de la violence sexuelle 19
III.3. Différentes formes de violence sexuelle 20
III.4.Les conséquences de la violence sexuelle 21
III.5.Les mesures de luttes de la violence sexuelle 22
Chap. IV. Revue de la littérature Empirique 23
Chap. V. Cadre conceptuel et théorique de
l'étude 34
V.1. Revue des variables de l'étude 34
V.2. Cadre conceptuel théorique 34
V.3.Théorie existante pour expliquer la relation 35
Chap. VI. Considération Méthodologique de
l`étude 37
VI.1. Revue de la hiérarchie de la question 37
VI.2. Philosophie de la recherche 37
VI.3. Intention de la recherche 37
VI.4. Stratégies de la recherche 37
VI.5 Méthodes de recherche .37
VI.6. Nature de l'étude ..38
VI.7. Echantillonnage .38
Chap. VII. Plan de collecte des données 40
VII.1.Méthodes et techniques de collectes de
données .40
VII.2.Outils de collecte et de mesurage .41
VII.3. Accès aux données 41
Chap. VIII. Considération Ethique de l'étude
..42
Chap. IX. Présentation des résultats .43
IX.1. Présentation d'analyses des résultats
descriptifs 43
IX.2. Analyses de résultats 56
IX.3. Discussion et interprétation des
résultats 60
IX.4. Crédibilité de résultats .63
IX.5.Modèle généré par
l'étude 64
Chap. X. Conclusion 68
Bibliographie 69
Annexe .73
Chap .1. INTRODUCTION GÉNÉRALE
1.1. Introduction générale
A la fin de notre cycle de master en santé publique
(SP), nous avons dû mener notre recherche sur la problématique de
la persistance de cas de violence sexuelle (VS) à l'Est de la RD Congo
en province de Sud Kivu au vu de son ampleur dans la région. La VS
existe partout dans le monde ; Bien que, dans la plupart des pays, peu de
recherches soient consacrées au problème, les données dont
nous disposons renvoient à penser que, dans certains endroits,
près d'une femme sur quatre subit probablement des violences sexuelles
de la part d'un partenaire intime et un tiers des adolescentes déclarent
avoir subi une initiation sexuelle forcée.1
La VS affecte actuellement de milliers de personnes et surtout
les femmes et les jeunes filles ; il est opportun de rappeler que la VS
constitue un problème majeur de SP au monde et en particulier en RD
Congo que certains qualifient comme étant la capitale de SP, je cite
« le Représentant du Secrétaire général de la
SP a indiqué que la RD Congo a une mauvaise note sur le plan
international. C'est-à-dire, celle d'être classée comme la
capitale des violences sexuelles, dont les plus criantes proviennent de la
guerre cyclique qui se déroule dans la partie Est du territoire
congolais ».2
Nous pensons que ces allégations sont fausses au vue
des statistiques des autres pays comme l'Inde, la France, les USA, le
Libéria, la RSA, le Nigéria, etc. (nos analyses)
Certains facteurs font qu'une femme risque plus d'être
contrainte d'avoir des relations sexuelles forcées qu'un homme ;
d'autres facteurs encore dans le milieu social - y compris les pairs et la
famille - influent sur la probabilité de viol et les réactions
à cet acte.
D'après les investigations récentes, ces divers
facteurs ont un effet additif, plus ils sont nombreux, plus la
probabilité de violence sexuelle augmente et en plus, l'importance d'un
facteur particulier peut varier selon le standing de vie.3
En Outre , la violence sexuelle est également
considérée comme les premières causes de divorces et l'une
de causes principales de fistules chez la femme , Or le problème de
prise en charge des victimes d'agression sexuelles (VAS) constitue un
problème réel et prioritaire
1 Mme Zainab Hawa Bangura, Representante dans la VS
dans les conflits armés doit être traite comme un crime de guerre
Mars 2014
2 Article Dido Nsapu http//
www.onewovion.com/actu-rdc/prise
en charge de survivant de VS
3 Chuck Hagel, la prévention des agressions
sexuelles et des mesures préconisées Aout 2013
de SP dans la région et nécessite alors une
attention particulière car la femme devrait jouir de sa valeur de
mère de famille mais dès lors qu'elle est victime de violence
sexuelle elle perd sa considération, sa valeur morale et réduit
son statut au sein de sa communauté ;
Par ses dévastations et ses conséquences tant
physique, sociales, Psychique et économiques les violences sexuelles
faites aux femmes constituent un frein au développement durable de la
communauté.
L'Est de la RD Congo constitue le berceau de toutes les
guerres qu'a connues la république depuis son accession à
l'indépendance, nous citons la guerre Muleliste en 1964, la guerre de
libération de 1996 (AFDL), le RCD en 1998-2002, CNDP, M23,... Celles-ci
ont eu plusieurs conséquences sur le plan socio-économique de la
région parmi lesquelles la Persistance de cas de VS sur toute
l'étendue mais surtout à l'Est du pays.
Les VS ont été utilisées comme arme de
guerre pour humilier les congolaises et congolais, notamment au cours des
guerres menées à l'Est de la RDC et sont décriés
depuis toutes ces années par la population congolaise toute
entière, les institutions démocratiques de notre Pays et la
communauté internationale (CI). Les femmes congolaises, et à
leurs suite celles de la Région des Grands Lacs et de toute l'Afrique,
ont renforcé ce cri par leur campagne « Je Dénonce »
appuyée par le Gouvernement de la RD Congo.4
Il n'est un secret pour personne que les femmes, les jeunes et
petites filles congolaises, plus que dans d'autres coins de l'Afrique et du
monde, sont aujourd'hui livrées à la prostitution, soumises
à l'esclavage sexuel, aux mariages et grossesses forcés comme
conséquences de l'utilisation des violences de toutes sortes dont en
particulier celles sexuelles comme arme de destruction massive par les troupes
d'agression et par les hommes armés sous leur commandement Sous d'autres
formes souvent voilées, les femmes, les jeunes et petites congolaises
subissent aussi chaque jour des violences de toutes sortes dans le cadre des
coutumes et traditions encore rétrogrades, des textes des lois souvent
discriminatoires, des pratiques sociales et domestiques sexistes, de
harcèlement sexuel dans les milieux professionnels, scolaires et
académiques, de l'utilisation abusive de leurs corps humains dans la
publicité, le spectacle, la musique et l'Audiovisuelle, des
préjugés sexistes par rapport à leurs compétences
et capacités humaines... bref de toutes les formes d'exploitation dans
notre monde moderne.( op cit4)
4 Mini sante RDC PNSR protocole national de
référence légale des survivants de VS juin 2006
L'ampleur du phénomène de la violence sexuelle
en RDC et particulièrement dans la partie Est plus
précisément en province de Sud Kivu, essentiellement dans le
District sanitaire du sud /Uvira est inquiétante mais aussi
préoccupantes. C'est un grave problème de société
qui affecte des milliers des personnes chaque année. La femme en est
victime et en souffre sur différents aspects et impunité
générale qui en résulte en est un autre.
Bien sûr la guerre est un facteur aggravant, mais ce
n'est pas le seul. D'où la prise de conscience du
phénomène violence sexuelle à tous les niveaux pourrait
permettre le changement des attitudes, l'amélioration du bien-être
et l'harmonisation des rapports entre l'homme et la femme afin de construire un
monde de paix et de respect de droits pouvant nous amener au
développement durable de notre société.
1.2. Problématique
Dès lors que l`OMS a déclaré en 1996 que
les VS constituaient un des principaux problèmes de SP dans le monde, le
problème de prise en charge de cas de violence sexuelle constitue un
réel problème prioritaire de SP dans la région et qui
nécessite alors une attention particulière tant à la
prévention qu'au traitement de cas or pour y parvenir il fallait en
déduire les facteurs de risque favorisant les violences sexuelles chez
les femmes surtout car la femme devrait jouir de sa valeur de mère de
famille mais dès lors qu'elle subie des violencs sexuelles, elle perd sa
considération et sa valeur éthique dans sa société
qui est une perte de légitimité.
Par rapport à l'ampleur du problème On ne la
connaît pas exactement, mais il semblerait que, d'après les
données disponibles, près d'une femme sur quatre soit
exposée, à un moment ou à un autre de sa vie, à la
violence sexuelle de son partenaire. Pour de nombreuses jeunes femmes, cette
violence commence dès l'enfance ou l'adolescence. Dans certains pays,
jusqu'à un tiers des adolescentes disent avoir subi une initiation
sexuelle forcée.5
Chaque année, des centaines de milliers de femmes et de
jeunes filles sont vendues ou achetées dans des réseaux de
prostitution. Nombre d'entre elles reçoivent la promesse d'un travail
dans le secteur des services ou des employés de maison mais elles sont
en fait emmenées dans des maisons closes où elles sont battues,
enfermées, dépouillées de leurs papiers d'identité
et forcées de rembourser leur prix d'achat en se prostituant.
5 OMS Rapport annuel 2002, département de
VS, www.who.int/violence injury prevention
Le recours au viol en tant qu'arme de guerre a
été documenté dans de nombreux conflits : Algérie,
Bangladesh, Bosnie-Herzégovine, Indonésie, Libéria,
Ouganda et Rwanda en sont quelques exemples. En Bosnie-Herzégovine
seulement, on estime que le nombre de femmes violées se situe entre
10000 et 60 000 (Op cit5).
Les institutions des Nations Unies évaluent à
plus de 60 000 le nombre de femmes qui ont été violées
durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), plus de 40 000 au
Libéria (1989-2003), jusqu'à 60000 dans l'ex-Yougoslavie
(1992-1995) et 200 000 au moins en République démocratique du
Congo depuis 1998. (Op cit1)
On estime que 36,6% des femmes de la Région africaine
de l'OMS ont subi des actes de violence physique et/ou sexuelle commis par un
partenaire intime , Dans certains pays, la prévalence de la violence
sexuelle dans les périodes de conflit et post-conflit varie de 3,4%
à 29,5%.6
Aux USA, selon l'organisme PCAR, 1 fille sur
4 et 1 garçon sur 6 sera agressé sexuellement avant l'âge
de 18 ans. 7 victimes sur 10 connaissaient leur agresseur avant l'agression;
67% des victimes sont âgées de moins de 18 ans, 34% sont
âgées de moins de 12 ans et 14% qui sont âgées de
moins de 6 ans; (Op cit3)
En 2012, le ministère américain de la
Défense a publié son rapport et montre clairement que la lutte
contre les agressions sexuelles dans l'armée n'a pas l'effet
désiré et qu'en fait les violences sexuelles et la culture
d''impunité ne font qu'empirer. Il est choquant de constater que le
nombre d'agressions sexuelles déclarées a augmenté dans
toutes les branches de l'armée. Le nombre de victimes est passé
de 19 300 en 2010 à 26 000 en 2012, Environ 19 000 agressions sexuelles
ont lieu chaque année dans l'armée américaine ; Il est
donc clair que les initiatives existantes visant à lutter contre les
agressions sexuelles au sein de l'armée américaine ne sont pas
prises au sérieux et conclut que de graves manquements sont
constatés dans les enquêtes relatives aux affaires d'agressions
sexuelles dans l'armée. (Op cit3)
Toutefois, malgré leurs contributions et sacrifices,
l'armée américaine demeure un environnement hostile pour les
femmes. Les agressions sexuelles et le harcèlement sont alimentés
par une plus générale discrimination sexiste au sein de
l'armée américaine et
6 OMS rapport de l'atelier régional de l'OMS
sur la prévention et la réponse à la VS exercée
à la femme, Sénégal Septe 2013
exacerbés par des habitudes et pratiques qui rejettent
la faute sur les victimes, ne permettent pas de recours au civil, et ne
parviennent pas à tenir les agresseurs pour responsables (3).
Dans les unités militaires où le
harcèlement sexuel est toléré ou initié par des
officiers supérieurs, les cas de viols sont multipliés par trois
ou quatre. Les femmes militaires violées par des collègues
n'obtiennent que rarement justice et peu de services nécessaires au
rétablissement soient offerts (Op cit5).
Au Canada, la violence familiale existe, bien qu'elle soit
illégale ; Selon un sondage réalisé auprès de 24
000 personnes environ, quelque 7 % des adultes canadiens mariés ou
vivant en union de fait (ce qui équivaut à environ 653 000 femmes
et 546 000 hommes) ont vécu une certaine forme de violence familiale au
cours des cinq dernières années.7
En moyenne, au Québec, 16 agressions sexuelles sont
déclarées à la police chaque jour. Et ce, malgré le
fait que jusqu'à 90% des agressions ne soient pas
déclarées à la police. ; Une femme sur 3 a
été agressée sexuellement au moins une fois depuis
l'âge de 16 ans et 1 homme sur 6 sera agressé sexuellement au
cours de sa vie ; 40% des femmes ayant un handicap physique et 39 à 68%
des femmes aux prises avec une déficience intellectuelle seront victimes
d'au moins une agression sexuelle avant l'âge de 18 ans et près de
8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur et 7 victimes sur 10 ont
été agressées sexuellement dans une résidence
privée.8
En France, les agressions sexuelles à
l'égard des enfants dès leurs plus jeunes âges sont plus
fréquent qu'on ne le pense pas, selon les enquêtes plus de 6 -9 %
disent avoir été victime d'agression sexuelle pendant leur
enfance ; au moins 2 fois sur 3 la victime c'est une fille et 1 fois sur 3
c'est un garçon ; plus de 4,2% de personnes disent avoir
été victime d'agression sexuelle répétée
perpétrées par quelqu'un qu'elles connaissent ; c.à.d.
avant l'âge de 18 ans , 1 enfant sur 20 a subi ou subira une agression
sexuelle répétées commise par quelqu'un de son entourage ;
75-80% des agresseurs appartiennent à l'entourage de l'enfant, En 2007,
à Seine Saint-Denis, l'enquête réalisée par
l'observatoire de violences envers les femmes auprès de 1566 filles de
18 à 21 ans montre que 13% ont subi des agressions sexuelles
(attouchement de sexe, viol,...) et pour les violences physique et sexuelles
dans les
7 Oxfam Québec, étude sur la VS faite
aux femmes en Afrique de l'ouest 2006
8 Daniel Lambert et Helene Boissonneault, grandir en
sécurité recommande, http//
www.hrw.org/fr/new/2012/05/15
2/3 de cas les violences étaient
répétées et exercées avant l'âge de 16 ans
par u adulte de la famille.9
Les chiffres sont effarants en ce qui concerne les viols, Pour
la dernière enquête la plus récente ONDRP 2012 chaque
année, les femmes de 18 à 75 ans subissent 83.000 viols ou
tentatives de viol dont 26.000 au sein du couple. Si on ajoute les filles de
moins de 18 ans (puisque 59% des viols et des tentatives de viols sont commis
sur des mineures, cela ferait autour de 203 000 viols et tentatives de viols
par an... Auxquels il faut rajouter les viols et les tentatives de viols subis
par les hommes soit 13 000 pour les hommes adultes, chiffre qu'il faut plus que
doubler si l'on rajoute les garçons de moins de 18 ans ; on compte alors
près de 240 000 viols et tentatives de viols par an en France ! Tout en
sachant que ces chiffres sont sous-estimés puisqu'ils ne comptabilisent
ni les DOM-COM, ni les personnes vivant en foyers, en hébergements
précaires, les personnes en institutions, les personnes SDF, les
personnes en milieu carcéral.10
En Inde, les statistiques officielles, un
viol est commis toutes les 20 minutes, l'explication tient principalement au
statut de la jeune fille et de ses agresseurs ; La brutalité de
l'agression a Certes été condamnée, mais l'émoi
collectif n'aurait pas été identique si la victime avait
été une femme pauvre, musulmane, des bas quartiers de la ville.
« La distance sociale module l'échelle de gravité des crimes
». La mesure de l'outrage demeure étroitement liée à
l'appartenance sociale et à la « qualité » des
individus.11
Ses recherches confirment que toutes les 20 minutes, une femme
est violée en Inde, Les chiffres font froid dans le dos. Selon le
NCRB du ministère de l'Intérieur indien, 24 206 viols ont
été recensés en 2011, sachant que toutes les victimes ne
portent pas plainte. Seulement 26,4% des procès ont abouti à une
peine contre les accusés.12
En Chine, Selon Une étude, plus de la
moitié (52 %) des répondants ont avoué avoir
agressé physiquement ou sexuellement leurs épouses ou petites
amies. Plus étonnamment, 25% des répondants ont dit qu'ils
avaient violé une femme, et un sur 25 a admis avoir pris part
9 Inspection académique du sain Saint-Denis
Juillet 2009, la prévention et la prise en charge de VS en milieu
scolaire juillet 2009
10 Dr Muriel Salmona , le traumatisme du viol de la
revue sante mentale N0 176 Mars 2013, http//
stopaudeni.com/VS
11Aurélie Leroy,des VS comme strategie des
domination Mars 2013,
www.utopie-critique.fr/index.php
12 Jelena Prtoric,Ces autres violences faites aux indiennes
Janv.2013 www.francetvinfo/journaliste
à un viol collectif. les femmes sont plus à
risque de viol d'un partenaire à un étranger. parmi les femmes
qui avaient été violées, 60% avaient été
violées par un partenaire.13
Le continent africain n'étant pas
épargné, le fléau reste encore très sensible dans
certains pays favorisé par leur situation socioculturelle et la
situation sécuritaire moins stable, citons quelques cas plus
préoccupants;
En RSA (république sud-africaine), Officiellement, on
compte 60.000 viols par an pour une population de 50 millions d'habitants. En
fait, les agressions de ce type seraient dix fois plus nombreuses : les
victimes, qui connaissent souvent leurs agresseurs, ne portent pas facilement
plainte. 40 % des femmes subissent des violences sexuelles au cours de leur
vie, estiment les spécialistes. Il y aurait ainsi un viol toutes les 26
secondes, selon une estimation de MSF, chiffre que l'on ne trouve d'habitude
que dans les pays en guerre ! «En moyenne, une Sud-Africaine a plus de
chance de se faire violer que de terminer ses études secondaires»,
rapporte le magazine américain Time.14
D'après un sondage établi par l'ONU entre 1998
et 2000, la RSA a le plus fort taux mondial de viol par habitant. Il estime
qu'une femme née en Afrique du Sud a plus de chance d'être
violée que d'apprendre à lire. En 1998, une femme sur trois sur
les 4 000 femmes interrogées à Johannesburg a été
violée, selon CIET Afrique. Plus de 25 % des hommes sud-africains
interrogés en 2009 par le CRM / RSA admettent avoir déjà
violé quelqu'un. Et parmi eux, presque la moitié dit avoir
été violé par plus d'une personne. Les 3/4 de ceux qui ont
admis avoir été violé l'ont été pour la
première fois durant leur adolescence. On estime que
500 000 viols sont commis chaque année en
RSA.15 Dans un sondage conduit auprès de 1 500 enfants
d'âge scolaire du township de Soweto, à Johannesburg, un quart des
garçons interrogés ont déclaré qu'une tournante
était amusante. Plus de la moitié des personnes
interrogées affirment que si une fille dit non pour avoir des rapports
sexuels, elle veut en réalité dire oui. Un certain nombre de
viols graves sur des bébés depuis 2001 ont fait pressante la
nécessité de résoudre le problème socialement et
juridiquement. Plus de 67 000 cas de viols et d'agressions sexuelles contre des
enfants ont été
13 Blog voyage sur la chine,amour chine ,
www.amour-chine.bogspot.co.uk
14 Laurent Ribadeau D,Article sur le Viol mal
endemique en afrique du Sud Mars 2013.
15 Wikipédia, Homophobie en RSA, violé
pour corriger, chronique d'Afrique du Sud.
signalés en 2000 en RSA, contre 37 500 en 1998. Les
groupes de protection de l'enfance estiment que le nombre d'incidents
non-signalés pourraient être dix fois plus
élevé.16
Le rapport effectué par HRW en 2003 sur les violences
sexuelles en Sierra Leone « We'll Kill You if You Cry » estime que
257.000 femmes et filles sierra-léonaises ont été
violées lors de la guerre civile.17
Au Liberia Semaine après semaine, selon les
statistiques des services de police, le viol, particulièrement pour les
filles âgées de 10 à 14 ans, est le délit le plus
signalé. La violence sexuelle se produit dans tous les milieux
socio-économiques et culturels; les femmes sont peut-être
socialement conditionnées pour l'accepter, la tolérer ou la
rationaliser. Un système judiciaire faible, la violence qui persiste
à la suite de la guerre et la réticence à faire
état des agressions aggrave la situation. Nul n'est à l'abri
d'une agression. La règle « Tolérance zéro pour le
viol » depuis l'investiture en 2006 de la présidente du
Libéria Ellen Johnson Sirleaf, la question de l'exploitation sexuelle et
de la violence envers les femmes et les enfants est devenue encore plus
importante. Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire
général pour le relèvement et la gouvernance auprès
de la MINUL, Jordan Ryan. « Les tribunaux doivent fonctionner, les
poursuites judiciaires doivent avoir lieu [et] la population doit avoir une
tolérance zéro pour le viol.».18
Au niveau des pays de grand lac, Plus de 15.000 violences
sexuelles ont été recensées au cours des trois
dernières années en RDC, au Rwanda et au Burundi, a
déclaré à Bujumbura Mme Ursula Salesse, coordinatrice du
programme psychosocial régional de la coopération suisse dans la
sous-région des Grands Lacs. Mme Salesse, (direction de la
Coopération Suisse au Burundi ) a affirmé que son pays est
vivement préoccupé par l'ampleur de ces violences et
l'impunité liée à elles à travers le pays ; "Nous
sommes en outre profondément perturbés par les informations
concernant les cas de violences sexuelles présentés devant les
tribunaux de grande instance ou devant les parquets de Bujumbura, informations
selon lesquelles seulement 19 dossiers sur 500 introduits depuis janvier 2013
ont été clôturés", a-t-elle déclaré.
"Ces violences qui restent impunies constituent une menace à la paix, la
sécurité, la liberté et la dignité de tout
être humain, en particulier des femmes et filles victimes de violence
sexuelle
16 Prof Suzanne Leclerc Madlala, Viol sur mineurs en
RSA est un crime contre l'humanité
17 Amie Tejan Kellah , centre d'IRC en sierra leone
2002
18 David Koch,Proteger les filles et les femmes contre
les VS dans le liberia d'apres guerre Nov. 2008
", ajoute-t-elle. Pour empêcher que la violence ait le
dernier mot, a-t-elle martelé, il faut que la justice soit faite. 19
Pour sa part, la directrice générale de la
promotion de la femme et de l'égalité du genre au
ministère burundais en charge des Droits de la Personne Humaine,
Donatienne Girukwishaka, a reconnu que le fléau des violence sexuelle ne
cesse d'augmenter au Burundi malgré les efforts déployés
par le gouvernement pour l'éradiquer ; Elle a ajouté que
l'organisation des sessions et procédures spéciales pour les
violences sexuelles au Burundi vient à point nommé, dans la
mesure où c'est une des réponses pour les victimes (Op cit19).
En RD Congo, près de 1 100 viols sont signalés
chaque mois, avec une moyenne de 36 femmes et filles violées chaque
jour. On s'accorde à penser que plus de 200 000 femmes ont souffert de
violence sexuelle dans ce pays depuis le commencement du conflit
armé.20
Au cours des cinq années de conflit armé en RD
Congo, des dizaines de milliers de femmes et de filles ont été
victimes de crimes de violences sexuelles dans la partie Est du pays. En Ituri
par exemple, le rapport de HRW établit qu'en deux années et demi
(juin 2003 - janvier 2005) plus de 3500 femmes ont été victimes
des violences sexuelles ; Ces milliers des femmes et jeunes filles ont soit
subi des viols collectifs (de fois en public en présence des
époux, enfants et frères) soit ont été
enlevées par des combattants pour servir d'esclaves sexuelles pendant de
longues périodes , d'autres ont été mutilées ou
grièvement blessées par des objets introduits dans leur vagin ;
D'autres encore qui s'étaient défendues lors de l'agression ont
été tuées.21
Au niveau de deux Kivu, depuis 2006, l'UNFPA, l'UNICEF et le
HCDH mettent en oeuvre un projet qui a permis d'assurer une réponse en
termes de prévention et de réponse aux violences sexuelles
perpétrées contre les femmes, les filles, les enfants et les
hommes à l'Est de la RD Congo. Le système de collecte de
données mise en place a permis d'identifier 14845 incidents de violence
sexuelle.22
En particulier pour le Sud Kivu, Entre 2004 et 2013, 32 247
victimes ont bénéficié du soutien du projet violence
sexuelle à l'hôpital de Panzi. Parmi elles, 19 176 ont
été victimes
19 Laura , article sur les VS au Burundi avril 2014,
www.french.china.org.en
20 Banki-Moon, Campagne pour mettre fin a la VS a
l'egard des femmes 2008,
www.un.org/fr/women/endviolence/situat.
21 Lydia Kavuo Muhiwa, problématique de la
prise en charge des femmes et filles congolaises victimes de VS, UniKin 2008
22 Mireille Papinutto, Rapport du projet des
prévention et de réponses aux VS faites aux femmes , filles ,
enfants et hommes en RD Congo, Mai 2009,
www.rdc-humanitaire.org
de violences sexuelles et 13 071 étaient des femmes
ayant besoin de soins gynécologiques
spécialisés.23
Selon le rapport de la DPS Sud Kivu 2009 à 2013, Une
moyenne annuelle de 12328 cas de violences sexuelles sont rapportés dans
l'ensemble de ZS de la province dont 7746 cas Incidents soit environ 645 cas
chaque mois soit 161 cas chaque semaine ou alors une moyenne de 23 cas par
jour, bref Chaque Une heure Une femme est violée en province au Sud
Kivu.24
En particulier, pour le DSS, la moyenne annuelle des cas de
VAS dans les ZS est de 1970 ce qui représente 16 % de la charge de toute
la province. (Op cit24)
Graphique N0 1 & 2: Evolution de cas
de la violence sexuelle en province de sud Kivu de 2009-2013
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas2.png)
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas3.png)
En fin, Les femmes qui sont victimes de la violence souffrent
de toute une gamme de problèmes de santé et leur capacité
à participer à la vie publique s'en trouve diminuée. La
23 HGR Panzi, Rapport annuel 2013, site
www.panzihospital.org
24 DPS Suk Kivu, Raport de la revue annuelle 2013
violence contre les femmes atteint les familles et les
communautés à travers les générations et renforce
d'autres formes de violence répandues dans la
société.25
La violence contre les femmes les appauvrit aussi, ainsi que
leur famille, la communauté et la nation, la violence à
l'égard des femmes ne se limite pas à une culture, une
région ou un pays en particulier ni à des groupes
spécifiques de femmes au sein d'une société. Les racines
de la violence contre les femmes se trouvent dans la discrimination persistante
à leur égard. Si les traumatismes psychiques endurés par
les femmes violées sont durs et complexes, les conséquences
sociales de viols sont encore à redouter. En effet, une femme qui a subi
un viol est l'objet de stigmatisation, de l'exclusion sociale et se trouve
être mise au ban de la communauté. Elle représente le
déshonneur pour sa famille, pour le clan et pour toute la
communauté bien qu'elle ne soit en rien coupable (Op cit25).
C'est pourquoi une femme célibataire violée aura
des difficultés à trouver un époux si le crime est connu.
Une femme mariée est susceptible d'être rejetée par son
mari ou sa belle-famille et endure des humiliations quotidiennes si elle n'est
pas tout simplement renvoyée du foyer. Tout ceci aggrave la situation
des femmes victimes de la violence sexuelle (Op cit25).
En fin, la stigmatisation et l'exclusion dont elles sont objet
à la suite du viol qu'elles ont subi les placent en situation de paria
et peuvent les incapacités à exercer toute activité au
sein de la société ; Le phénomène de violence
sexuelle n'est pas seulement un problème africain ni de pays sous-
développés moins encore les pays industrialisés ni alors
affaires des personnes pauvres, il s'agit d'un fléau que nous pouvons
qualifier d'une pandémie car il touche l'ensemble du globe terrestre
(notre déclaration);
Pour ce qui nous concerne, il sera question de répondre
à la principale question de recherche selon laquelle « Comment
pouvons-nous expliquer la persistance de cas de violence sexuelle dans le
Sud-Kivu alors qu'il y a beaucoup d'appuis et d'interventions orientés
dans la lutte contre les VS» ?
25 Dr Muriel Salmona,la violence
n'est pas une fatalite Juillet 2011
1.3. Objectifs de la Recherche
1.3.1. Objectif global
Ce travail poursuit comme objectif global de contribuer
à l'amélioration de la prise en charge et la réduction de
l'incidence de cas de violences sexuelle en province de Sud Kivu et en
particulier dans le district sanitaire de sud / Uvira ;
1.3.2. Objectifs spécifiques :
Pour atteindre notre objectif global, nous avons fixes comme
objectifs spécifiques suivants :
y' Identifier les facteurs favorisant la Persistance des cas
de violences sexuelle dans la province de Sud Kivu
y' Déterminer en quoi consiste le paquet d'intervention
de prise en charge des cas de violences sexuelles et démontrer ainsi
à l'opinion la manière dont sont gérés les cas de
violences sexuelles dans la province de Sud Kivu
y' Identifier les mesures efficaces & durables de
prévention mises en application visant la réduction de
l'incidence de cas de violence sexuelle dans la province de Sud Kivu.
1.4 Plan de la recherche
1.4.1. Question de recherche
Notre préoccupation en abordant cette étude
consacrée à la problématique de la persistance des cas de
violence sexuelle en province de Sud-Kivu est de répondre aux questions
suivantes
:
y' Existe-il de comportement à risque qui conduit aux
actes des violences sexuelles? y' La mauvaise prise en charge de violence
sexuelle peut-elle être à la base de cette persistance de cas ?
y' Le non application des mesures de luttes et de
prévention peut-elle jouer un rôle significatif à la
persistance de sas de violence sexuelle?
Avant d'aborder cette étude, nous nous sommes
posés la question selon la quelle, la Persistance de cas de violence
sexuelle dans le Sud-Kivu n'est -elle pas favorisée par certaines
pratiques Politico-socio culturelles pouvant influencer les violences
sexuelles?
1.4.2. Hypotheses de Recherche
Avant d'aborder cette etude, nous nous sommes poses la
question selon laquelle , la persistance de cas de VS dans le Sud Kivu
n'est-elle pas favorisee par certaines pratiques politico-socio culturelles
pouvant influencer les VS? ; Deux hypothèses sont possibles à
cette
question à savoir ; - la persistance de cas
de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples
facteurs socio-culturels existant dans la région;
- la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de
RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace par les acteurs
impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre
les violences sexuelles.
1.4.3. Methodologie de la Recherche
Nous avons mené une étude mixte de nature
quantitative et qualitative transversale à visée descriptive ;
elle a été conduite dans six zones de santé de la province
de Sud Kivu dont Fizi, HPU, Lemera,Nundu,Ruzizi et Uvira afin de trouver les
explications profondes sur les raisons de la persistances de cas de VS dans la
region malgré les multiples appuis et interventions.
Une enquête a été conduite dans ces ZS
pour nous aider à receullir les informations pertinentes à notre
recherche.
1.4.4. Plan de collecte des donnees
Pour atteindre nos objectifs , nous avons fait recours
à deux types des données dont les données primaires et les
données sécondaires.
Les données secondaires nous ont permis de reconstituer
notre problematique et affiner la revue empirique et bien comprendre ainsi le
contexte de de l'étude tandisque les données primaires quant
à elles ont été collectées directement
auprès des nos cibles d'enquêtes moyennant un questionnaire
adressé aux cibles indirectes de VVS ( les prestataires de soins,les
chefs de villages et differents leaders communautaires), celles-ci nous ont
permis de confirmer ou infirmer nos hypothèses et répondres
à nos questions des recherches.
1.4.5. Plan d'analyse des donnees
Le contrôle des données a été fait
après la collecte de données auprès des nos
enquêtés dans les ZS d'étude ; les données
incomplètes ou peu claire ont été corrigées lors
d'analyse. les données quantitatives ont été
regroupées dans des tableaux statististiques et ont faitt objet d'une
analyses statistiques ; Les données qualitatives nous ont aidé
à ressortir la conclusions
de cette étude après leurs analyses.
Nous avons pu croiser les variables indépendantes avec
la variable dépendante pour établir le lien de relation qui
puisse expliquer la persistance de VS dans la région. Nous avons pu
utiliser le test de Khi Carré d'indépendance calculés au
seuil de 95% pour voir si les proportions sont identiques c'est-à-dire
vérifier s'il n'y a pas de différence significative.
L'ordinateur nous a aidé à constituer le masque
de saisie, le dépouillement et l'analyse des données ainsi que le
traitement des données par le logiciel SPSS 15, le logiciel Microsoft
Word et Excel pour le traitement des textes et des tableaux.
1.4.6. Resultats attendus de l'etude
L'impact prévu pour cette étude est que, les
résultats de nos enquêtes vont contribuer à
l'amélioration de la prise en charge de cas des violences sexuelles
ainsi qu'à la réduction de l'incidence de cas dans les ZS
ciblée ; ceux-ci contribuent sensiblement à l'amélioration
de l'état de santé de la mère et de la famille et jouent
sensiblement sur la réduction du taux de mortalité maternelle.
Les Autorités politico-administratives, les
responsables des ZS, des ONG Locales concernées ainsi que la
communauté, à partir de nos résultats, conclusion et
recommandations vont renforcer les stratégies de prévention de
violences sexuelles par la vulgarisation des mesures efficaces de luttes contre
les violences sexuelles afin de limiter les cas incidents.
Ainsi donc , à la fin de travail, nous souhaiterions
atteindre les résultats ci-après
-les facteurs favorisant la persistances de VS dans la region
seront identifiés et des stratégies de luttes y afférentes
seront proposées
-le paquet d'intervention et des prises en charge des cas VS
sera connu et un plan d'amélioration sera proposé
-les mesures de prévention efficaces et des luttes contre
les VS en place seront identifiées
-un proposol sous formes de projet sera élaboré
pour tenter de porter solution à la persistance de VVS dans la
région.
1.5. Importance de l'étude
Ce travail revêt un Triple intérêt qui est
à la fois pratique, théorique et personnel.
-Sur le plan pratique : notre travail constitue un appel
lancé aux Intervenants (Etat congolais, organisations locales et
Internationales, Prestataires de soins, Psychologues, Juristes et leaders
communautaires) dans la lutte contre les VS à jouer pleinement leur
rôle dans l'amélioration de la prise en charge globale de VS.
-Sur le plan scientifique : toute personne
intéressé à savoir les différents facteurs de
risques favorisant la persistance des cas de VS dans le Sud Kivu trouvera des
analyses utiles au travers de cette étude et ouvre des perspectives pour
des recherches ultérieure intéressantes dans ce domaine ;
-Sur le plan personnel, Pour mieux appréhender les
contours du problème, nous pensons que les effets de violence sexuelle
sur les familles et les communautés sont dévastateurs, au vu de
l'ampleur du phénomène violence sexuelle dans nos
sociétés, au travers de lourd fardeau persistant de violence
sexuelle qui affecte considérablement les communautés, en termes
économiques, non seulement nous proposons des pistes de solutions,
mesures de lutte efficace mais également, nous allons entreprendre des
actions dans le cadre de projet pouvant contribuer à la réduction
des cas Incidents de VS dans le DSS-Uvira.
1.6. Cadre et Limitation de l'étude
Cette étude est du domaine de santé publique,
portant sur la problématique de la persistance de cas de VS à
l'Est de la RD Congo. La population cible de l'étude, sont toutes les
victimes de violences sexuelles `VVS' (cibles directes) et leurs voisinages
c.à.d. les personnes qui les entoure (cibles indirecte) ;(voir chap. sur
l'éthique). Dans le temps , notre étude couvre la période
allant de 2009 à 2013 , cette période est marquée par la
montée et la recrudescence des cas de VS , en plus c'est pendant cette
période que les un et les autres parlent de VS comme un fait observable
qui se dégage des tabous ; Les activités de ce travail pour cette
étude se sont étalées sur la période d'une
année relative à l'année académique
2014-2015 soit de Juillet 2014 à Juillet 2015. Dans
l'espace, les ZS concernées par cette étude ont
été les plus touchées par les VS, il s'agit
spécialement des ZS de Fizi, HP Uvira, Lemera, Nundu, Ruzizi et Uvira ;
essentiellement dans le district sanitaire de sud/Uvira dans la province de Sud
Kivu en RD Congo, Seulement par ce que cette région est l'une où
les violences sexuelles ont été le plus commises dans cette
province.
1.7. Contraintes et Difficultes
Les contraintes et difficultés connues ont
été regroupées en deux ordresOrdre organisationnel
/structurelle
-Etant donné donnée que le champ d'étude
était vaste, il n'a pas été facile d'atteindre tous les
axes (contraintes logistique) pour y arriver, nous avons collaboré ave
les infirmiers superviseurs points focaux des activités dans les ZS
lointaines, le cas espèce de la ZS de Fizi et de HPU pour accompagner
les enquêteurs.
-Il n'a pas été facile de prendre en prendre en
charge des enquêteurs sur terrain car exigeait des frais de transport,
logement et perdiem ; pour pallier nous avons pris l'option de prendre les
enquêteurs locaux qui n'ont exigé que le perdiem.
Ordre technique
Pour certaines questions ; il y a eu certains enquêteurs
donnaient parfois deux possibilités des réponses, pour y arriver
lors de l'encodage des données, nous considérions la
réponse ayant été reprise plusieurs fois par d'autres
enquêteurs.
Faible supervision et suivi des enquêteurs
1.8. Structure de l'étude
Notre étude est composée de quatre parties ; et 10
chapitres :
La première partie qui reprend les
généralités et comprend 2 chapitres dont :
Le 1er Chapitre est l'Introduction
Générale.
Chapitre 2. Description du milieu d'étude.
La 2è Partie est la Revue de la littérature dont
:
Chapitre 3: Littérature théorique.
Chapitre 4: Littérature empirique
Chapitre 5: Cadre conceptuel et théorique de
l'étude
La 3è Partie décrit les Méthodes de
recherche à travers :
Chapitre 6: Plan (ou désignation) de recherche.
Chapitre 7: Plan (ou désignation) de collecte des
données
Chapitre 8 Considérations éthiques ;
La 4è Partie est le Focus et contribution dont :
Chapitre 9: Résultats
Chapitre 10: Conclusion
Chap. II. DESCRIPTION DU MILIEU DE L'ETUDE
L'étude s'effectue en République
démocratique du Congo, en province de sud Kivu principalement dans les
territoires de Fizi et d'Uvira.
II.1 Caractéristiques socio-économiques
et Géographique du district Sanitaire du Sud
2.1.1 Les limites géographiques
Le Bureau de DSS est implanté dans la cité
d'Uvira et son étendue chevauche entre trois territoires dont le
territoire de Mwenga, Fizi et Uvira situé dans la province du Sud Kivu
en république démocratique du Congo, il est limité :
V' A l'est par le lac Tanganyika qui le sépare de la
république populaire du Burundi
V' A l'ouest par la forêt qui la sépare d'une
part de la province de Maniema et d'autre par de district sanitaire de l'oust
dans la ZS de Kalole.
V' Au nord par la Rivière Kamanyola qui la
sépare de district sanitaire du centre dans la ZS de Nyangezi.
V' Au sud par la Rivière Kimbi qui le sépare de
la province de Katanga dans la ZS de Kalemie.
Il a une superficie estimée à 16 km2.
Le district se trouve entre 13° et 15° de latitude nord et de
28° et 10° C de longitude et elle peut se situer à au moins
780 m d'altitudes.
2.1.2 Relief
Le relief du DSS est dominé par une surface plane variant
entre 780 et 900 au dessus du niveau de la mer pour les ZS de la littorale et
variant entre 2780 et 2900 au dessus du niveau de la mer pour les ZS de la
partie montagneuse ( HPU ,Itombwe).
Il faut aussi que ce type de relief de basse et moyenne altitude,
l'agriculture de différentes essences culturelles trouve des conditions
favorables, surtout adapté, à la culture des arbres.
2.1.3 Climat
Le DSS connait deux saisons à savoir :
V' la saison de pluie qui dure environ 8 mois allant d'octobre
à mai.
V' La saison sèche allant de juin au septembre,
incluant les températures variant suivant les saisons et le relief.
Elles sont maxima pendant la saison sèche et sont de l'ordre de 20
à 30° dans la plaine et de 15 à 25 ° dans les hauts
plateaux.
2.1.3 Aspects politico - administratif
Le bureau de DSS est installé dans la cité
d'Uvira et est dirigé par un Médecin chef de district qui est
secondé par Neuf médecins chef de ZS répartis dans trois
territoires dont :
V' Mwenga : ZS d'Itombwe
V' Fizi : ZS de Nundu, Fizi, Kimbi Lulenge et Minembwe
V' Uvira : ZS Lemera, Ruzizi, Uvira et HPU/Bijombo
2.1.4 Population
Le DDS est constitué des populations
hétérogènes estimée à 1.178.409 habitants
d'après le dénombrement sanitaire de 2012 qui sont
dominées par les tribus autochtones dont les Vira, Fuliru, Bembe,
Nyindu, Bwari, Zoba et les Nyamulenge ; Les autres tribus congolaises dont les
Lega, Shi, Kongo et Luba et plusieurs autres mais aussi les populations
étrangères : les Burundais, les Rwandais, les Tanzaniens.
La répartition de sa population est étendue sur
une superficie moyenne de 25124 km2 avec une densité moyenne
estimée à 1115 habitants par km2.
2.1.5 Aspects socio - culturels
Il importe de voir un minimum d'infrastructures sociales et
culturelles pour rendre attractif le DSS; ces facilités concernent
notamment : l'accès à l'eau potable, à l'énergie,
au service médicaux- pharmaceutique, à un enseignement de
qualité, à l'information et au loisir.
2.1.6. la religion
Les habitants du DSS sont regroupés dans plusieurs
obédiences religieuses de leurs choix, dont les plus majoritaires sont
:
V' Les chrétiens protestants
V' Les chrétiens catholiques
V' Les musulmans
V' Beaucoup d'autres sectes dans le Fizi (Kitawala, Malikia wa
Ubembe, Sainte
famille,..)
2.1.7. Aspects économico-financiers
Les maladies courantes : le tableau
épidémiologique de DSS est dominé principalement par les
maladies courantes suivantes
Les activités économico-financières de
DSS reposant sur plusieurs secteurs de la vie dont les plus importants sont
l'agriculture, l'élevage, la pêche, la mine, l'artisanat et le
commerce.
2.1.8. f. transport et communication
Le problème de transport et de communication, connait une
nette amélioration par rapport aux années antérieures.
Les principales liaisons entre le chef lieu de DSS (Uvira) et le
différent bureau central de ZS se font par voie routière,
lacustre et aérienne,.
La communication est rendue possible grâce à
l'arrivée des sociétés de communication qui sont venues
depuis 1996 pendant les guerres. Il s'agit de VODACOM, AIRTEL et C.C.T plus
UCOM, ANAMOB, SMART du Burundi.
Signalons qu'une majeure partie du DSS est arrosée par ces
réseaux de communication malgré cette que quelques aires de
santé ne sont pas encore couvertes notamment dans la ZS d'Itombwe, de
Nundu, de HPU, de Kimbi Lulenge et de Minembwe.
II.2 Carte Postale & Analyse situationnelle du
DSS
Infrastructures Sanitaires : le DSS
dispose de formation sanitaire adaptée à la politique nationale
réparti dans les neuf ZS respectives, à savoir :
dans l'ensemble nous comptons 5 hôpitaux
généraux de référence , car pour certaines de nos
ZS il n y a que de CH qui couvrent ces activités et d'autres sont en
pleine phases de construction.
Signalons que tous nos CS n'ont pas de maternités et
plusieurs PS facilitent l'accessibilité aux soins de santés dans
nos ZS.
Personnel de Santé : le DSS
dispose d'un personnel qualifié et compétent pour faire
fonctionner les différentes formations sanitaires mise en place, ces
personnels sont repartis dans les neuf ZS respectives, à savoir
y' Le paludisme : qui représente plus de 50% de cause de
consultation dans les ZS
littorales (Fizi, Nundu, Lemera, Ruzizi, Uvira et Kimbi).
y' Les IRA : principale cause de consultation dans les ZS
Montagneuses (HPU,
Minembwe et Itombwe)
y' La Malnutrition : toutes les ZS
y' Les anémies carentielles : dans les ZS à forte
endémie palustre
y' Les Maladies des mains salles dont la fièvre
typhoïde, le cholera surtout dans les ZS
Lacustre (Uvira, Nundu, Fizi, Ruzizi et Lemera), précisons
ici que cette maladie sévit
dans ces ZS d'une façon
endémo-épidémique.
y' Les maladies chroniques : la TBC, le VIH, l'HTA et le
diabète.
y' Les IST : la gonococcie, la syphilis,
y' Les parasitoses intestinales : amibiases, schistosomiases,
ascaridioses, ankylostomiases,...
2.3 Situations socio-culturelles du DSS
Cette partie de la province connait une diversité
culturelle à la dimension des nombreuses tribus qui y habitent.
Les moeurs, Us et coutume dans cette zone ont des pratiques et
rites qui influent sur la santé de la population dont entre autre :
y' La section de la luette avec des instruments tranchants non
stérilisés chez les enfants de moins de 5 ans ;
y' Les tatouages et scarifications chez les enfants de moins
de 5 ans soit disant pour chasser les mauvais esprits ;
y' Interdiction d'utiliser les toilettes à fosses
arabes par les femmes enceintes de peur que le bébé ne tombe dans
la toilette ;
y' La consommation de l'eau non traitée de
rivière soit disant fraiche pour mieux étancher la soif en
s'appuyant surtout avec la fausse croyance qu'un nègre ne peut mourir de
microbes ;
y' Le lavement rectal aux produits traditionnel est à
la base des intoxications hépatique et rénales
sévères
y' La prolifération des chambres de prière par
certaines églises traditionnelles ou réveil qui
séquestrent les malades
y' La croyance exagérée a l'empoisonnement qui
favorise le recours aux herboristes et tradi-praticiens ;
y' Le refus d'utiliser les méthodes contraceptives sous
prétexte que c'est une stratégies des blancs à
réduire l'effectif des africains tout en s'appuyant sur l'idée
que Dieu a permis que nous puissions remplir la terre (une de principale
mission de l'homme sur la terre) ;
y' Le refus d'utiliser le service de vaccination par certains
parents sous prétexte que c'est un astuce pour éliminer les
enfants.
Il s'agit des Inspections Provinciales de la Santé et
des Districts de sanitaire, jouant le rôle d'appui technique et
logistique aux zones de santés.
2.4 Organisation du système de santé de
la RD Congo
L'évolution historique du système de
santé de la RDC comme celle d'autres Etats africains se distingue par le
caractère institutionnel et par l'initiative des pouvoirs publics.
A son accession à la souveraineté
internationale, la RDC hérite d'un système de santé
basé essentiellement sur des hôpitaux et dispensaires
appuyés par des équipes mobiles de lutte contre les grandes
endémies.
Les multiples crises politiques que connaîtra le pays
immédiatement après, et qui se sont accompagnées de
l'effondrement progressif de l'économie, ne vont pas épargner le
secteur de la santé. C'est ainsi que très vite, les nombreux
hôpitaux et dispensaires du pays vont se retrouver démunis de
leurs équipements, et la chaîne d'approvisionnement en
médicaments connaîtra plusieurs ruptures entre le niveau central
et les points d'utilisation. L'arrière-pays sera le plus
touché.
Quoique plusieurs réflexions soient menées, et
alimentées de surcroît par des expériences de terrain, il
n'existe pas à proprement parler jusqu'en 1984 de document
spécifiquement consacré à la politique sanitaire.
La RDC achèvera effectivement en 1984 de définir
sa politique et sa stratégie dans le domaine de la santé,
concrétisant ainsi son adhésion à la charte de
développement sanitaire en Afrique. Mais qu'est ce qui fait que le
système de santé soit moins performant qu'il ne l'a
été avant 1985 ? Et pourtant, le flux financier dans le secteur
de santé, quoique toujours insuffisant, n'a jamais été
aussi important qu'aujourd'hui.
Le système de santé au niveau de district tire
son essence de l'organisation du système de santé national en
trois niveaux à savoir : le niveau central , le niveau
intermédiaire et le niveau périphérique.
? L'échelon ou niveau central
:
Il comprend outre le cabinet du ministre, les
différentes directions et des programmes spécialisés, il
un rôle normatif et régulateur
? L'échelon ou niveau Intermédiaire
:
? L'échelon ou niveau
périphérique : C'est le niveau de planification et
d'opérationnalisation des activités des soins de santé
primaires. Le pays est subdivisé en 515 Zones de Santé.
Le DS constitue l'articulation entre la province et les ZS ,
il est à proximité des ZS , dans le contexte actuel des
difficultés de communication et de grandes distances à parcourir
pour les activités de soutien dans les ZS, la province nous semble mal
indiquée pour leurs activités à caractère
trimestriel ( monitorage, Suivi, supervision, réunion de coordination
avec les partenaires opérant dans le DS ) si nous agissons autrement, le
coût de réalisation de ces activités sera multiplié
par trois voire même par quatre.26
26 Mini santé RD Congo, Module
de Management de SSP 2013
Chap. III. REVUES DE LA LITTERATURE THEORIQUE
Il est clair que plusieurs littératures sont
publiées en rapport avec les VS, ces dernières nous ont
aidé à circonscrire le sujet et bien orienter notre recherche ;
c'est ainsi que nous avons essayé de résumé quelques
aspects importants qui pouvez nous aider dans la démarche de ce travail
;
Partant des textes existants et de nos expériences de
terrains, nous avons régulièrement faits des suggestions à
la fin de certains points.
III.1. Définition des concepts clés
L'une des raisons pour lesquelles la violence a longtemps
été quasiment oubliée en tant que problème de
santé publique est l'absence de définition claire du
phénomène. La violence est quelque chose d'extrêmement
diffus et complexe. Pour la définir, il faut faire appel, non pas
à une science exacte, mais à la capacité de jugement. Les
idées de ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, en termes de
comportement et de ce qu'est le mal sont influencées par des facteurs
culturels et sont constamment remises en question à mesure
qu'évoluent les valeurs et les
normes sociales. La diversité des codes de morale
à travers le monde fait que le thème de la violence est l'un
des plus difficiles et des plus sensibles à aborder. Il y a
différents moyens de définir la violence, selon la personne qui
la définit et selon le but visé. Dans le domaine de la
santé publique, l'enjeu consiste à définir la violence de
manière à englober toute la gamme des actes
perpétrés et les expériences subjectives des
protagonistes.27
1. Violence : Etymologiquement, le mot
violence vient du latin Vis qui signifie la force. Un comportement
coléreux, agressif, brutal, peut être perçu comme violent,
et peut devenir
violent. La violence caractérise
l'agressivité. Pour sa part, le dictionnaire « Le Nouveau petit
Robert » définit la violence comme une action exercée sur
quelqu'un ou le fait de le faire agir contre sa volonté en employant la
force ou l'intimidation.
Elle peut être ouverte, sous la forme d'une agression
physique ou d'une menace avec arme, elle peut aussi être cachée,
sous une force d'intimidation, de menace, de persécution, de tromperie,
ou autres formes de pression psychologique ou sociale.28
27 Mme Christelle Mandallaz et all,les violences
domestique, une interaction des facteurs de risques mars 2010;
www.ge.ch/violence-domestique.
28 Dictionnaire le nouveau pétit robet.
Pour notre travail, nous définissons la violence comme
un geste non humanitaire qui instabilise la morale de quelqu'un et qui produit
un traumatisme physique ou psychique.
2. Viol : acte de pénétration,
même légère, de la vulve ou de l'anus imposé
notamment par la force physique, en utilisant un pénis, d'autres parties
du corps ou un objet. Il y a tentative de viol si l'on essaie de commettre un
tel acte. Lorsqu'il y a viol d'une personne par deux ou
plusieurs agresseurs, on parle de viol collectif.
3. Violence sexuelle : Tout acte sexuel,
tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature
sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre
la sexualiteé d'une personne en utilisant la coercition, commis par une
personne independamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y
compris, mais sans s'y limiter, le foyer et le travail.
4. Victime : Dictionnaire petit Robert, elle
peut se définir différemment soit comme une personne qui subit
les conséquences préjudiciables (d'un dommage ou de violences
physiques ou morales) soit personne qui subit un dommage physique sans pouvoir
y résister ou alors une personne qui subit les conséquences (de
quelque chose d'injuste ou de considéré comme tel) et
fait une remarque d'usage.
5. Auteur : l'auteur de locution nominale -
masculin (les auteurs de), la personne qui est à l'origine de (quelque
chose) ou alors la personne responsable de (quelque chose) l'auteur d'un
accident.
6. Persistance : continuation de l'existence
ou de la durée (de quelque chose) Synonyme: permanence. (Op cit28)
III.2. historique de la violences sexuelles
Pendant des siècles, la violence sexuelle en
période de conflit a été tacitement acceptée et
jugée inévitable.
à travers les siècles les armées ont vu
dans le viol une part légitime du butin de guerre. Durant la Seconde
Guerre mondiale, toutes les parties au conflit ont été
accusées de viols massifs, et pourtant aucun des deux tribunaux
créés par les pays alliés vainqueurs afin de poursuivre
les crimes de guerre - à Tokyo et à Nuremberg - n'a reconnu le
caractère criminel de la violence sexuelle. Ce n'est pas avant 1992, en
présence des viols répandus de femmes dans l'ex-Yougoslavie, que
la question s'est imposée à l'attention du Conseil de
sécurité des Nations Unies. Le 18 décembre 1992, le
Conseil a déclaré que la détention et le viol massif,
organisé et systématique de femmes, en particulier de femmes
musulmanes, en Bosnie-Herzévogine constituaient un crime international
qu'on ne pouvait ignorer. Par la suite, le Statut du
Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
(ICTY, 1993) a inclus le viol parmi les crimes contre l'humanité,
parallèlement à d'autres crimes comme la torture et
l'extermination quand il est commis dans un conflit armé et
dirigé contre une population civile.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a
beaucoup fait ces dernières années pour aider à
sensibiliser et déclencher une action contre la violence sexuelle en
période de conflit: * Dans sa résolution 1820 (2008), le Conseil
de sécurité a demandé qu'il soit mis fin aux actes de
violence sexuelle à l'égard des femmes et des filles en tant que
tactique de guerre, et mis fin à l'impunité des auteurs de ces
crimes. Il a demandé au Secrétaire général et
à l'ONU de fournir une protection aux femmes et aux filles dans les
interventions sécuritaires conduites par l'ONU, notamment dans les camps
de réfugiés, et d'inviter les femmes à participer à
tous les aspects du processus de paix.
* Dans sa résolution 1889 (2009), le Conseil de
sécurité a réaffirmé la résolution 1325,
condamné la poursuite de la violence sexuelle à l'égard
des femmes dans les situations de conflit, et exhorté les États
Membres de l'ONU et la société civile à prendre en
considération la nécessité de protéger et
d'autonomiser les femmes et les filles, y compris celles qui se sont jointes
à des groupes armés, dans la programmation
d'après-conflit.(Op cit1)
III.3 Differentes formes de violences faites aux
femmes
L'état des lieux dressé par le Ministère
du Genre, de la Famille et de l'Enfant (MINI.GEFAE) sur les violences
basées sur le genre en RDC révèle une situation sociale
inquiétante, caractérisée par la persistance de plusieurs
types de violences, à savoir :
- Les violences liées aux conflits armés : elles
comprennent les viols, l'esclavage sexuel, les maternités
précoces, les maternités non désirées, la
destruction des organes génitaux, la contamination massive au VIH/SIDA,
les déplacements massifs, l'errance, la dislocation familiale et la
marginalisation, les traumatismes psycho sanitaires, l'aggravation de la
pauvreté féminine, les tueries sauvages...
; - Les violences sexuelles commises dans les zones hors conflits : elles
englobent les viols (y compris les viols de mineurs et d'enfants dans les zones
minières et en milieu scolaire), l'inceste, le harcèlement
sexuel, la prostitution forcée, la prostitution juvénile, les
mutilations sexuelles... ;
- Les violences socioéconomiques et culturelles : qui
sont liées à la persistance des pratiques sociales
rétrogrades et sexistes et à la dégradation des conditions
de vie (maltraitance des veuves, spoliation des orphelins, mariages
précoces, mariages incestueux, mutilations sexuelles et physiques,
croyances à la sorcellerie, infantilisation de la femme, prostitution
juvénile ou forcée...) -
Les violences domestiques : qui sont liées à la
maltraitance et à la sous-valorisation des contributions
féminines dans le ménage et la famille (bastonnade et
humiliation, corvées, ménagères, dépendance et
soumission, discrimination sexiste...).29.
-Formes de violence sexuelle dites «
coutumières»
Les mariage d'enfants: La coutume qui consiste à marier
de jeunes enfants, et en particulier des fillettes, existe dans bon nombre
d'endroits dans le monde. Or, cette coutume, qui est légale dans
beaucoup de pays, est une forme de violence sexuelle, puisque les enfants
concernés sont incapables de donner ou de refuser leur consentement. La
majorité d'entre eux savent peu de chose ou rien sur le sexe avant
d'être mariés. Ils redoutent donc souvent ce moment et leurs
premières relations sexuelles sont souvent
forcées.30
Autres coutumes propices à la violence
Dans beaucoup d'endroits, des coutumes autres que celle des
mariages d'enfants sont sources de violences sexuelles à l'encontre des
femmes. Au Zimbabwe, par exemple, la coutume du ngozi autorise à donner
une fille à une famille pour la dédommager de la mort d'un de ses
membres causée par un parent de la fille en question. A la
puberté, on s'attend à ce qu'elle ait des rapports sexuels avec
le frère ou le père du défunt, afin de produire un fils
qui le remplacera. Il y a aussi la coutume duchimutsa mapfiwa - héritage
de l'épouse - en vertu de laquelle, lorsqu'une femme mariée
décède, sa soeur est obligée de la remplacer au domicile
conjugal.(30)
III.4 Les consequences de violences sexuelles
Les violences sexuelles ont de profondes répercussions
physiques et psychologiques à court, moyen et long terme; Elles vont de
l'incapacité physique et psychique temporaires ou permanentes, à
la perte de vies humaines en passant par le suicide, l'infection au VIH, etc
.
Outre les conséquences pour la victime elle-même,
les violences sexuelles ont des répercussions directes sur le
bien-être de la famille et de la communauté. Le viol produit des
sentiments d'humiliation et de honte non seulement chez la femme violée
mais également dans tout son entourage. Stigmatisées socialement,
ces femmes et leur famille rencontrent des difficultés dans les
relations qu'elles établissent avec les membres du groupe dans son
29 Mini.GEFAE RD Congo ,strategie
nationale de lutte contre les VS basee sur le genre Nov 2009
30 RDC congo et ses partenaires
technique m Initiative conjointe de prevention desVS et des reponses aux et
besoins des Victimes Juin 2006.
ensemble.(4) le tableau ci-dessous nous donne le
Résumé de quelques conséquences essentielles de la
violence selon les domaines (4)
Domaine de la santé
|
Domaine affectif/psychologique/social
|
-Blessure, invalidité, décès
-IST et SIDA
-Troubles du système reproducteur
-Grossesse à problèmes, accouchement
-Fausses couches
-Grossesse non souhaitée
-Avortement dangereux
-Dépression- maladie chronique
-Etat de choc
-Infection, Infections chroniques
-Hémorragie
|
-Colère, peur, ressentiment, haine de soi
-Honte, sentiment d'insécurité, perte de la
capacité de jouer un rôle familial et social
-Dépression
-Trouble de sommeil et/ou de l'alimentation
-Maladie mentale
-Isolement social
-Suicide
-Condamnation, de la victime
-Isolement/rejet de la victime
-Pression exercée sur les ressources et les appuis de
la
communauté
|
Domaine juridique/de la protection
|
Domaine de la sécurité/
l'environnement
|
-Pression exercée sur des systèmes de police et de
justice déjà surchargés.
-L'inadéquation des lois applicables à
différentes formes des violences
-sexuelles et sexistes peut se traduire par l'absence de
réparation judiciaire pour la
victime/survivante et de sanction pénale pour l'auteur de
violences.
|
-La victime/survivante éprouve un sentiment
d'insécurité, de menace, de crainte
-Climat de peur et d'insécurité, soit dans
l'ensemble de la communauté, soit parmi les femmes
seulement
-La communauté peut se sentir dépassée ou
impuissante pour n'avoir pu prévenir la
violence en constituant des groupes
de surveillance/sécurité
- La communauté recourt à la « justice »
de
|
-Interventions judiciaires inappropriées qui
ajoutent au traumatisme subi par la
victime/survivante, comme le mariage précoce et
forcé avec l'auteur de violences.
-Faible taux de rapports d'incidents en
raison d'un manque de confiance dans un
système judiciaire marqué par
les dysfonctionnements.
-Incidence accrue des cas de récidive contre la
même
victime/survivante ou d'autres femmes ou jeunes filles de
la
|
l'autodéfense pour se protéger contre le
suspect
-Les travailleurs sociaux et les
victimes/survivantes sont exclus
|
III.5 les mesures de luttes contre les violences sexuelles
|
tout le monde est inanhume que la lutte contre les VS est une
priorité sur laquelle chaque etat doit jouer un rôle primordial
pour mettre fin ou alors réduire davantage les cas de violences
sexuelles au sein de la communauté ; c'est ainsi que plusieurs pays ont
mis en place et/ ou proposent de projet des lois aux senats pour voter portant
sur les mesures de luttes contre les VS, c'est dans ce cadre que la RD Congo a
mis sur pieds la loi N° 006/018 du 20 juillet 2006 portant sur la
repression de VS ;
Des initiatives prometteuses comprennent les stratégies
de mobilisation communautaire pour faire évoluer les normes et les
comportements régissant les relations entre les sexes, et les efforts
communautaires pour améliorer le statut social et économique des
femmes.
Les decideurs, les chercheurs, les donateurs et les
organisations non gouvernementales devraient donc preter bien plus attention
à ce domaine important, en accordant la priorité à ce qui
suit :
-- la prévention primaire de toutes les formes de
violence sexuelle par le biais de programmes offerts dans les
communautés et les écoles ainsi que dans le milieu des
réfugiés ; Elle est est
souvent ecartee au profit de services aux victimes. -- un
appui aux approches participatives, respectueuses de la culture locale, visant
à changer
;
les attitudes et les comportements
-- un appui aux programmes qui abordent la prévention
de la violence sexuelle dans le contexte plus général de la
promotion de l'égalité des sexes ;
-- des programmes qui visent certaines des causes
socio-économiques sous-jacentes de la violence, y compris la pauvrete'
et le manque d'instruction, par exemple, en offrant des possibilités
d'emploi aux jeunes ;
-- des programmes visant à améliorer
l'éducation des enfants, à rendre les femmes moins
vulnérables et à promouvoir des notions de virilité plus
égalitaires par rapport aux femmes.(Op cit4)
Chap. IV. REVUES DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
La violence sexuelle dans les situations de conflit est une
atrocité abominable, qui se perpètre aujourd'hui et qui touche
des millions de personnes, principalement les femmes et les filles. Il s'agit
souvent d'une stratégie délibérée employée
sur une grande échelle par des groupes armés afin d'humilier les
opposants, de terrifier les individus et de détruire les
sociétés. Les femmes et les filles peuvent aussi être
soumises à l'exploitation sexuelle par les personnes chargées de
les protéger(20)
L'intérêt accordé à la VS n'est pas
nouveau et s'est davantage accru avec la déclaration de l'OMS en 1996
qu'elle constitue un réel problème de SP mais aussi à la
promulgation par les nations unies de la loi contre les violences sexuelles en
1994 qui font que les violences sexuelles prennent une autre
ampleur et un levier de notre état de la question ;
En rapport avec les facteurs et / ou les comportement à
risque favorisant la persistance des cas des violences sexuelles, nous nous
sommes inspiré largement des résultats obtenus dans les
publications d'Evelyne Josse , Thomas Elbert , Antoine Banza-Nsungu , Human
Right Watch, Dr Muriel Salmona, Aurélie Leroy, Jelena
Prtoric, IRINE News , Stephen Grootes, Suzanne
Leclerc-Madlala, Amie-Tejan Kellah,...
Dans son article sur les VS et les conflits armés en
afrique, elle prouve que la femme africaine, déjà
vulnérable en temps de paix, paye un lourd tribut à la
guerre.31
En effet, de nombreuses victimes hésitent à
dénoncer les violences sexuelles qu'elles ont subies que ce soit
à la police, à leur famille ou à d'autres personnes parce
qu'elles redoutent les représailles de la part de l'agresseur ; De plus,
dans la plupart des sociétés africaines, les personnes
sexuellement agressées sont jugées coupables des actes
perpétrés contre elles. Dès lors, elles se taisent pour
éviter le rejet social, le mariage forcé avec leur agresseur,
l'incarcération, voire la maltraitance ou le meurtre ; Notons encore que
des actes considérés comme des violences sexuelles par la CI ne
le sont pas d'un point de vue culture. Dès lors, les femmes ne portent
pas plainte car elles ne reconnaissent pas certaines pratiques comme des
agressions. (Op cit25)
31 Evelyne Josse , Article sur les VS
et les conflits armes en Afrique 2012
Le type de comportement violent en temps de guerre n'est pas
propre aux hommes de RDC. L'être humain, surtout de sexe masculin, est
biologiquement programmé pour chasser et pour pratiquer cette
activité en groupe. Et le viol, puisqu'il n'est pas
nécessairement considéré comme mauvais ou immoral, devient
une sorte de norme ; d'autres éléments sociétaux peuvent
favoriser la banalisation des viols dont un État impuissant ou un
système judiciaire défaillant qui mène à
l'impunité des coupables.
Sur les 213 anciens combattants, un certain nombre d'entre
eux, ont affirmé prendre plaisir à violer, tuer ou piller, c'est
l'évidence du lien, la récompense implicite d'un tel
comportement. Plus l'acte criminel paraît `divertissant', plus les gens
vont le commettre ».32
dans leur recherche sur l'ampleur des violences sexuelles en
RD Congo 2011, ils démontrent que les cas sont inégalement
répartis dans les 11 provinces de la RDC, avec une forte concentration
(54 %) dans les deux Kivu, La démarcation des deux Kivu reflète
la persistance d'une situation sécuritaire volatile à l'Est, qui
augmente le risque de perpétration des actes de VS par une certaine
catégorie des hommes en uniforme ; la partition du pays en fonction de
l'âge des survivant(e)s pourrait refléter la divergence des
comportements en matière de sexualité, nuptialité et
procréation entre les habitants d'Est et l'Ouest respectivement, sous
l'influence différentielle des facteurs socioculturels.33
Les auteurs démontrent par ailleurs que dans
l'ensemble, les cas des violences sexuelles ont été
perpétrés plus par les civils (60 %) que par les hommes en
uniforme (36 %), ce qui conforte l'hypothèse selon laquelle les
violences sexuelles sont essentiellement un phénomène social dont
l'ampleur s'amplifie dans un contexte conjoncturel d'insécurité
due aux conflits politico-militaires. (Op cit33).
Dans le rapport « Cultiver la peur, la
vulnérabilité des ouvrières agricoles immigrées
à la violence et au harcèlement sexuels aux USA», Des
centaines de milliers de femmes et de jeunes filles ouvrières agricoles
immigrées aux États-Unis sont confrontées à un
risque élevé de violence sexuelle et de harcèlement sexuel
sur leur lieu de travail parce que les autorités américaines et
les employeurs omettent de les protéger de manière
adéquate ; Celles qui avaient porté plainte pour
harcèlement sexuel ou signalé des agressions sexuelles à
la police
32 Thomas Elbert,s'attaquer aux violences faites aux
femmes dans les regions dechirees par la guerre
Déc.
2013. www.banquemondiale.org/fr/news/2013addressing-violence
against-women-in-war-ton-region
33 Antoine Banza-Nsungu et All, Ampleur de VS en RD
Congo 2011
l'avaient fait avec l'encouragement et l'assistance de
défenseurs de survivantes ou d'avocats en raison d'obstacles difficiles.
Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a reconnu, dans une
allusion à la culture de virilité en vigueur dans l'armée.
"Nous devons combattre les stigmates culturels qui découragent les gens
de dénoncer les faits et marteler qu'une agression sexuelle n'arrive pas
parce que la victime est faible mais parce que son auteur ignore nos valeurs et
la loi, a-t-il déclaré.34
L'immense majorité des viols ne sont toujours pas
connus, ni dénoncés, ni donc jugés : moins de 8 % des
viols (et 2% des viols intrafamiliaux et conjugaux) font l'objet de plainte,
alors que 20 % des victimes intrafamiliales de blessures physiques portent
plainte ; Et l'immense majorité des victimes de viols ne sont toujours
pas reconnues comme telles, ni protégées, ni prises en charge de
façon adaptée. Le peu de victimes qui arrivent à parler
malgré les menaces, les pressions et les manipulations sont rarement
entendues (Op cit10).
Les viols sont surtout fréquents dans les univers
considérés comme les plus protecteurs, ceux-là même
où devraient régner amour, soins, protection et
sécurité , la loi du silence est imposée aux victimes ,
c'est à elle de ne pas faire de vagues, de ne pas « détruire
» la famille, le couple, l'institution, la réputation ou la
carrière de l'agresseur..., d'être compréhensive...,
d'être gentille..., de comprendre que « ce n'est pas si grave, qu'il
y a pire ailleurs (Op cit10).
L'ampleur des violences sexuelles en Inde tient pour partie
aux traditions socioculturelles. Elle renvoie en effet au statut
d'infériorité qu'occupe la femme dans une société
inégalitaire, patriarcale, machiste et violente. Le viol est à ce
titre souvent un moyen de domination et de possession des hommes sur les
femmes, Il représente le refus masculin d'une autonomisation de l'«
alter ego » féminin et de son accession au statut d'individu
à part entière De culture et de religion - favorisent
l'impunité des violeurs et discréditent la victime et sa plainte,
au point que des soupçons soient parfois injustement émis sur sa
moralité et sur son consentement présumé. (Op cit11).
S'il faut illustrer les violences et injustices subies,
l'expression "sexe faible" a un sens en Inde, le viol est un
phénomène profondément ancré dans cette
société patriarcale où les violences sexuelles faites aux
femmes sont expliquées par des tenues et attitudes "trop libres". En
octobre 2012, un "conseil des castes" a conclu que la Persistance des viols
était due à
34
Site.
www.Lorient.lejour.com
la vulgarité des programmes
télévisés accusés d'encourager un éveil
sexuel précoce. (Op cit12).
Au quotidien, on conseille aux filles de ne pas sortir
le soir, de ne pas porter de vêtements "sexy", de ne pas prendre le taxi
toutes seules. L'Inde est également, avec le Bangladesh et le Pakistan,
le principal pays à pratiquer le "Eve teasing" (le fait de
"taquiner Eve"), une expression qui se réfère à la nature
tentatrice de la première femme biblique. Cet euphémisme
désigne le harcèlement sexuel perpétré dans la rue
et les transports (Op cit12).
Quelles que soient les situations, ces
phénomènes de violence naissent tous d'un refus de la
différence, d'un refus d'accepter l'autre dans cette différence,
d'un refus de respecter l'égalité des individus entre eux, et a
fortiori l'égalité entre filles et garçons. A en croire
les propos tenus ici ou là, cette belle ambition semblerait d'avance
vouée à l'échec : "L'égalité hommes/femmes
laissez tomber, c'est du siècle passé!" ; Cette déviation
sexiste fondée sur l'oppression et la destruction traumatisante des
jeunes filles trouve son point d'aboutissement dans une sexualité
forcée.35
En Indonésie l'aveu des hommes n'est que la partie
émergée de l'iceberg, «Très peu d'hommes sont assez
honnêtes pour admettre avoir commis un viol.» La commission a
recensé plus de 216 000 cas de violence contre les femmes en 2012 et au
moins 20 femmes sont violées chaque jour en Indonésie, Ces
chiffres ne reflètent que les cas signalés aux autorités
ou à la commission. Les femmes en Indonésie se résignaient
souvent à subir les violences sexistes qui font partie de la culture
dominante. «De nombreuses victimes choisissent de ne pas porter plainte
à cause de la pression familiale et, parfois, par crainte que la
communauté ne rejette la faute sur elles», La police doit souvent
libérer les auteurs de violences sexuelles à la demande de leurs
épouses ou leurs compagnes. «En outre, ceux qui sont chargés
de faire appliquer la loi retiennent une définition obsolète du
viol qui implique d'apporter des preuves comme du sang et du sperme», La
raison la plus fréquente (73 %) était qu'ils pensaient avoir le
droit d'assouvir leurs pulsions sexuelles. D'après eux, il est normal
d'avoir une relation sexuelle avec une femme, peu importe si elle y consent ou
non. Plus de la moitié ont dit qu'il s'agissait d'un divertissement, car
ils s'ennuyaient (53 %).36
35 Nicole Belloubet Frier, Trente propositions pour
lutter contre les VS dans les établissements scolaires, Toulouse
36
www.Irine-news.org
Dans Business Day, Le viol fait partie de notre culture, Il
est partie intégrante de notre culture patriarcale, a expliqué au
journaliste Andy Kawa une militante des droits de la femme, Une culture
machiste « profondément ancrée » dans la
mentalité du pays. «Nombre de Sud-Africains sont victimes de leur
histoire et de la situation économique. Le chômage et l'abus de
drogues conduisent à une léthargie toxique sur fond de culture
sociale donnant le droit aux hommes de disposer du corps des
femmes».37
Selon une étude menée par le SAMRC 25 % des
interrogés ont admis avoir commis une agression sexuelle. Le
phénomène n'est pas uniquement l'apanage des pauvres ; Il est
également commis par des Blancs comme des Noirs, «qui ont un
certain niveau d'éducation et de revenus». Il est facilité
par un «système judiciaire criminel surchargé» et un
«faible taux de condamnations», générant ainsi
l'impunité chez les agresseurs.38
La RSA a un des plus grands nombres de viols d'enfants et de
bébés du monde ; la plus forte augmentation des agressions a eu
lieu envers les enfants de moins de sept ans. Comme augmente la
pauvreté, les crimes violents et le chômage sont
réputés avoir contribué à l'escalade des abus
sexuels sur enfants, le facteur le plus significatif et inquiétant
étant le mythe largement répandu dans le pays qu'avoir des
rapports sexuels avec une vierge guérit du VIH ; ce mythe ne se limite
pas à l'Afrique du Sud mais aussi en Zambie, au Zimbabwe et au
Nigeria(Op cit16).
Lors de la guerre civile en Siéra-Leone, un grand
nombre d'agressions sexuelles envers les femmes et les jeunes filles ont eu
lieu, les victimes sont souvent tenues pour responsables de plus que
stigmatisées, les femmes et les filles hésitent souvent à
faire le pas pour demander de l'aide et/ou dénoncer leurs agresseurs;
Elle pense que l'agression sexuelle est un crime dans ce pays mais de nombreux
cas sont toujours traités par les autorités communautaires
traditionnelles. Les sanctions que celles-ci imposent sont souvent plus
néfastes pour les victimes que pour les assaillants, par exemple, la
victime peut se retrouver forcée d'épouser son agresseur. Dans de
nombreux cas, les femmes ne peuvent pas signaler l'agression sexuelle à
la police sans avoir auparavant obtenu l'accord du chef local (Op cit17).
Mukesh Kapila, alors coordonnateur humanitaire des NU pour le
Soudan, décrivait la situation au Darfour (Soudan occidental) comme la
plus grande crise humanitaire du monde.
37 Stephen Grootes, new analyses rape problem too
deeply rooted
2013.
www.bdlive.com.za/national
38 Al Jazeera, Article sur le viol e le meurtre
d'Anene Booysen choque les sud-africains Fév. 2013
Elles comportent des caractéristiques
récurrentes : les attaquants tuent les hommes, violent les femmes et
déplacent les villageois de force , on peut citer également les
enlèvements, l'esclavage sexuel, la torture et les déplacements
forcés. À l'occasion de certaines attaques des femmes et des
jeunes filles ont été enlevées, puis forcées de
rester avec les Janjawid, soit dans les camps militaires, soit dans
des cachettes. De toutes jeunes filles ont également été
enlevées, violées et maintenues comme esclaves sexuelles par
ailleurs, ces femmes manifestent de grandes réticences à parler
ouvertement de sévices sexuels; dans le Darfour, le viol et les autres
violences sexuelles sont de véritables armes de guerre utilisées
pour humilier, punir, contrôler, terroriser et déplacer les femmes
et leurs communautés. De tels agissements constituent de graves
violations du DIH et relatif aux droits humains, voire des crimes de guerre et
des crimes contre l'humanité. Ainsi ,il exhorte toutes les parties au
conflit à faire cesser immédiatement la violence contre les
femmes, et demande que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice,
dans le cadre de procès équitables, en excluant le recours
à la peine de mort. Et réclame également une prise en
charge médicale et psychologique urgente pour les femmes
affectées par la violence au Darfour et au Tchad, des mesures permettant
de réduire la stigmatisation de ces femmes et de favoriser leur
réinsertion, ainsi que des dispositifs préventifs destinés
à alléger leurs souffrances à l'avenir.39
En rapport avec le paquet d'intervention de prise en charge
des cas de violences sexuelles, nous nous sommes inspire largement des
résultats obtenus dans les Publications : de Dr Denis Mukwege, Dr Muriel
Salmona, Mrs Camilla Olson et Mélanie Teff, Ban Ki-moon, l'ONG Action
Aid, l'ONG AJDF,.....
Dans son article « pour l'action courageuse qu'il
mène pour guérir les femmes survivantes de violences sexuelles
dans les conflits armés et dénoncer les causes sous-jacentes de
ces atrocités » démontre qu'à partir de 1999, il est
confronté à des cas de violence sexuelle témoignant d'un
niveau de cruauté encore jamais vu dans l'Est du Congo. Il reçoit
des patientes dont le vagin et le rectum ont été totalement
détruits par des couteaux ou d'autres objets tranchants.40
Depuis, son équipe et lui ont traité près
de 40 000 victimes de violence sexuelle. Le docteur reçoit chaque jour
20 patientes, dont 7 à 10 souffrent de problèmes de santé
ou de
39 Amnistie Internationale, au Soudan, Darfour, le
viol une arme de guerre Mars 2004.
40 Dr Denis Mukwege, HGR Panzi, the right livelihoods
award 2013
blessures dues à la violence sexuelle. Il raconte qu'il
arrive que des femmes, qu'il a réussies à guérir, soient
de nouveau violées et reviennent à l'hôpital, mais qu'il
s'avère alors impossible de reconstruire une nouvelle fois leurs organes
génitaux et continue à expliquer : « Les auteurs de ces
crimes détruisent la vie à sa source ; Les femmes ne peuvent plus
avoir d'enfants. Souvent, elles contractent le virus du sida et propagent
l'infection. Leurs maris sont humiliés ; Les violeurs détruisent
tout, le tissu social de leur ennemi, leur communauté et les
générations futures, sans avoir à tuer la femme. Là
où il y aurait dû avoir un tabou absolu, une frontière a
été franchie, mais comme il s'agit de parties du corps qui ne
sont pas visibles, ce n'est pas aussi évident que d'autres formes de
mutilations» (Op cit40).
En plus de l'accompagnement médical, l'hôpital de
Panzi s'efforce d'apporter à ses patientes un accompagnement
psychologique, une aide juridique et pour celles qui n'ont pas la
possibilité de retrouver leur ancienne vie, des perspectives d'avenir.
Affiliée à l'hôpital, le centre DORCAS offre aux femmes en
fin de traitement et à leurs enfants une aide pour repartir, notamment
sous la forme de microcrédits;(Op cit40)
Parallèlement il fonda la fondation PANZI qui offre aux
victimes de la violence sexuelle une assistance légale sur
différents sujets (héritage, législation familiale,
divorce, adoption), un accompagnement psychologique, une formation aux droits
de la femme et un programme familiale, un travail de sensibilisation pour
prévenir les mariages précoces, des ateliers santé et une
formation de leader communautaire. (Op cit40)
Un problème majeur en RDC est que les auteurs de ces
atrocités bénéficient d'une forte immunité,
même lorsqu'ils ont pu être identifiés. Il termine cet
article par cette interrogation « Où sont les hommes sur cette
question ? Nous ne pourrons pas résoudre ce problème si les
hommes ne se lèvent pas pour dire à ceux qui violent : nous ne
l'acceptons pas. Si vous ne violez pas, mais que vous gardez le silence, vous
acceptez » (Op cit40).
Dans son article La violence n'est pas une fatalité...
Et lutter contre les violences passe avant tout par la protection des victimes,
elle prouve que les violences perpétrées au sein du couple et de
la famille et les violences sexuelles qui touchent plus spécifiquement
les femmes et les enfants sont de loin les plus fréquentes et celles qui
entraînent les troubles psycho-traumatiques les plus graves tels que les
conduites addictives, de troubles de l'alimentation, de conduites sexuelles
à risques, de violences à nouveau subies ou de violences
commises, et de désinsertion sociale. Or ces victimes
traumatisées sont à l'heure actuelle abandonnées, elles ne
bénéficient ni de protection, ni de soins spécifiques,
à charge pour elles de survivre
dans une insécurité totale et de se
réparer comme elles peuvent. Tout se passe comme si, après avoir
été renversées par un camion, les victimes étaient
laissées sur place sans soin. À elles de s'auto-traiter et de
mettre en place des stratégies de survie lourdement handicapantes pour
leur santé et leur vie personnelle et sociale. Et ces systèmes de
survie hors norme chez la plupart des victimes seront injustement
stigmatisés comme des handicaps constitutionnels et seront perçus
comme une infériorité justifiant une mise sous tutelle et de
nouvelles violences, alors que ce sont des réactions normales aux
situations violentes anormales qu'elles ont subies (Op cit25).
L'ONG Action Aid, la situation a empiré depuis 2009. Le
viol correctif est devenu crime le plus répandu contre les lesbiennes.
Elle estime que dans la seule ville du Cap, 10 homosexuelles ou jugées
telles se font violer chaque semaine. Actuellement, seul un homme poursuivi
pour viol sur 25 finit en prison, et on peut supposer que de nombreuses femmes
ou hommes violés n'osent pas porter plainte, d'autant que la justice ne
semble pas enclin à traiter leurs plaintes avec considération,
comme l'a montré en 2008 une étude portant sur la justice et les
droits de femmes violées dans la région de Gauteng (Op cit15).
Les enquêtes menées par l'ONG AJDF
découvre d'autres réalités auxquelles on ne s'attendait
pas, On constatent que la tendance générale pour le choix d'un
mode de gestion traditionnel, La préférence des hommes pour le
mode traditionnel est de 83 % contre 9 % qui préfèrent le mode
dit « moderne » de gestion des violences qui est toutefois plus
importante que chez les femmes, 72 % contre 13 %. Devant ces chiffres, les
auteurs prônent la nécessité d'orienter les
stratégies de lutte aux violences faites aux femmes en misant sur les
modes traditionnels de gestion des conflits. Ils concluent en émettant
une recommandation générale : « Il faut privilégier
la prévention pour aboutir à une résolution consensuelle
qui favorise le lieu et l'équilibre social et éviter autant que
possible le recours à la justice (moderne) [...] La
société doit prendre des mesures législatives
adaptées à notre contexte mais les mesures juridiques doivent
être le dernier recours.»41
Par le passé, les approches de la violence sexuelle se
sont surtout concentrées sur le système de justice pénale
; mais un mouvement général s'opère actuellement vers une
approche axée sur la santé publique, qui reconnaît que la
violence n'est pas le résultat d'un seul facteur de risque, mais le
produit de plusieurs qui interagissent aux niveaux individuel, relationnel et
communautaire/sociétal. Par conséquent, résoudre le
problème de la violence
41 Diakité B et Dicko Z, Etude sur les
Violences faites aux femmes à Bamako, Mali 2003.
sexuelle exige des actions concertées de secteurs
très divers, notamment la santé, l'éducation, les services
sociaux et la justice pénale. L'approche de la santé publique
vise à offrir de meilleurs soins et davantage de sécurité
à des populations entières et se concentre essentiellement sur la
prévention, tout en veillant à ce que les personnes
confrontées à la violence aient accès aux services et au
soutien appropriés.42
En rapport avec les mesures efficaces & durables de
prévention mises en application visant la réduction de
l'incidence de cas de violence sexuelle nous nous sommes inspire largement des
résultats obtenus dans les Publications : de Mrs Camilla Olson &
Mélanie Teff, Ban Ki-moon, Dr Michel Dechamps, Mme Zainab Hawa Bangura,
Isabelle Daigneault,...
Ils ont prouvé que Malgré l'attention
internationale accrue portée à la question des violences
sexuelles en RDC, l'impact est encore moindre pour la plupart de femmes
vulnérables à ce problème, qui n'ont pas encore vu leur
vie s'améliorer.43
Selon les statistiques de l'UNFPA, il y a eu plus de 17.500
cas de violence sexuelle en RDC en 2009. Néanmoins, un nombre bien plus
important de cas ne sont pas connus puisque ces incidents ont probablement lieu
dans des zones en conflit et difficiles d'accès. Selon ces statistiques,
le nombre d'agresseurs faisant partie de la population civile a augmenté
en conséquence des années de conflit violent et de
l'impunité presque totale pour les cas de violences sexuelles. Mais dans
les zones où le conflit est toujours en cours, la grande majorité
des agresseurs sont toujours des soldats, dont nombreux font partie de
l'armée congolaise. (Op cit43)
Le gouvernement congolais a promulgué des lois sur les
violences sexuelles et a annoncé une politique de tolérance
zéro pour l'armée. Toutefois, l'application de ces lois laisse
à désirer. Le gouvernement n'a pas encore prouvé sa
volonté politique de s'atteler à certaines questions primordiales
telles que l'impunité des commandants de haut rang et la réforme
de l'armée. En outre, le gouvernement ne s'est pas encore penché
sur les causes sous-jacentes du conflit à l'est de la RDC. Cependant,
sans s'attaquer aux origines du conflit, le problème des violences
sexuelles ne pourra être résolu. (Op cit43)
Lors de la campagne pour mettre fin aux violences faites aux
femmes déclare, je cite, « Ne restez pas silencieux. Lorsque vous
êtes témoin de violence à l'égard de femme ou de
fille, ne restez pas sans rien faire, agissez » Jusqu'à 70% les
femmes sont victimes de la
42 OMS rapport annuel 2012, comprendre et lutter
contre la violence à l'égard des femmes.
43 Mrs Camilla Olson et Mélanie Teff,
problematique dela VS en RD Congo, Mai 2010
violence au cours de leur vie. Selon les données de la
Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent un risque
plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans, que le
cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis. Une
étude de l'OMS réalisée dans onze pays conclut que le
pourcentage de femmes victimes de violence sexuelle par un partenaire intime
allait de 6% au Japon à 59 % en Éthiopie et On estime que, dans
le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de
viol au cours de sa vie.
La violence à l'égard des femmes en garde
à vue est courante et comprend la violence sexuelle, une surveillance
inappropriée, des fouilles à nu effectuées par des hommes
et des demandes d'actes sexuels en échange de privilèges ou de
nécessités de base (Op cit20).
L'armée américaine est bien contrainte de le
reconnaître : ses efforts pour endiguer les agressions et le
harcèlement sexuel sont un échec. Le patron de l'armée de
terre s'est adressé à l'ensemble de ses soldats. «
Il est temps de faire de ce combat notre mission première
» a déclaré Ray Odierno, les abus sexuels
trahissent la confiance entre les soldats et les chefs, « cette
confiance sur laquelle notre armée est fondée »,
souligne le général. A l'issue de la réunion
organisée à la Maison Blanche en avril dernier, Barack Obama a
promis de s'attaquer à ce que le président américain
qualifie de « fléau ». « Ce n'est pas
seulement un crime, ce n'est pas seulement honteux et scandaleux », assure
Barack Obama, « c'est quelque chose qui rendra notre armée
moins efficace qu'elle ne l'est. En résumé, c'est dangereux pour
notre sécurité nationale », conclut le
président américain.44
Après une série de scandales, la Maison Blanche
annonce des mesures pour que les universités ne ferment plus les yeux.
Une étudiante sur cinq aurait déjà été
victime d'agression sexuelle. L'administration Obama pointe du doigt les
institutions qui n'en font pas assez. Les plus prestigieuses ne sont pas
épargnées dont la prestigieuse université d'Harvard, qui
se pose pourtant en modèle d'égalité ; Les violences
sexuelles sur les campus U.S. ne doivent plus rester impunies.45
Le Premier Ministre et celui de l'Education nationale dans
leurs discours prononcés à l'UNESCO en mars 2001 à
l'occasion du colloque "Violence à l'école et politiques
publiques" ont réaffirmé leur volonté de prendre les
mesures nécessaires pour lutter contre toutes les violences, et
particulièrement les violences sexistes et sexuelles. Ce serait,
affirmait Jack
44
www.rfi.fr/amerique/VS-armée-obama
45 Arnaud Bihel 2013 , un plan d'action contre les
agressions sexuelles sur les campus.
LANG, "une régression inadmissible pour notre
société qui s'est engagée dans le combat de la
parité que de laisser la mixité scolaire se transformer en
machine à broyer les dignités». Jean-Luc MELENCHON a
édicté des mesures concrètes pour éradiquer la
violence dans les lycées professionnels, et Jack LANG, dans sa
conférence de presse sur les nouvelles orientations du collège
républicain, a réaffirmé son intention de travailler, par
des approches croisées, sur les comportements adolescents et des
structures éducatives adaptées afin de ne pas tolérer les
phénomènes de violence (1).
Les actes de violence témoignent d'un état de
grande souffrance des jeunes. Selon Marie CHOQUET, l'écart entre ce que
les jeunes disent sur leur vie et ce à quoi les adultes
s'intéressent est à l'origine d'une incompréhension
fondamentale, source de mal-être, qui a des répercussions
importantes sur la vie quotidienne des jeunes. Ce discours est essentiel pour
affirmer l'unité, la cohérence et la force de l'institution
scolaire en réaction à ces phénomènes de violence.
Il doit être fondé sur quatre thématiques : le respect, la
règle, les relations affectives et la réussite scolaire (1).
Le type d'attachement, l'éducation, la
scolarité, la socialisation, la profession, le développement
personnel, les préférences sexuelles, la consommation de
substances psychotropes, peuvent en partie aider à identifier auteurs et
victimes d'abus sexuels ; la présence de services sociaux est
relativement bien connue comme facteurs de risque. Ils se croisent certainement
avec le statut social et culturel, mais il paraît intéressant de
dégager des aspects spécifiques à ces facteurs. Les
interactions entre victimes et auteurs restent-elles dans les mêmes
sphères, se croisent-elles, avec quelles conséquences? La
recherche faite pour les inégalités sociales en matière de
santé a permis un apport intéressant à la
compréhension de certaines situations.46
A la suite de la résolution 1888 du Conseil de
sécurité, le Secrétaire général a
nommé Margot Wallström Représentante spéciale du
Secrétaire général chargée de la question des
violences sexuelles commises en période de conflit. Elle a
été remplacée en septembre 2012 par Zainab Hawa Bangura.
qui a pour tâche d'assurer un leadership cohérent et
stratégique et de promouvoir la coopération et la coordination
dans le cadre de la Campagne des N.U. Quand elle a assumé ses fonctions,
Mme Bangura, ancienne Ministre de la santé et de l'assainissement du
Sierra Leone, a défini cinq priorités qui orienteraient son
mandat : mettre fin à l'impunité pour les auteurs et rechercher
la justice pour les victimes; protéger et
46 Dr Michel Dechamps les inegalites
sociales et culturelles influencent-elles les abus sexuels 2010.
autonomiser les civiles qui font face à la violence
sexuelle dans les conflits, en particulier les femmes et les filles
ciblées de façon disproportionnée par ces crimes;
mobiliser les dirigeants politiques pour résoudre ce problème;
Renforcer la coordination et assurer une réponse plus cohérente
du système des Nations Unies ; faire davantage reconnaître dans la
violence sexuelle une tactique de guerre; et insister sur l'appropriation
nationale, le leadership et la responsabilité dans la lutte pour mettre
fin à ce fléau.47
On note d'abord l'existence de deux formes plus
répandues d'efforts préventifs en matière d'agression
sexuelle, soit la « gestion » des agresseurs et les programmes
éducatifs dispensés pour la majorité en milieux scolaires.
L'approche visant à contrôler les agresseurs connus constitue une
initiative de prévention tertiaire intervenant surtout dans la
sphère individuelle et, en tant que telle, possède certaines
limites préventives inhérentes.48
La seconde approche la plus fréquente, de
prévention primaire cette fois, consiste en des programmes
éducatifs universels généralement offerts dans les
écoles et s'adressant à des victimes potentielles ; Toutefois,
les changements sur le plan des comportements ou des intentions d'agir seraient
trop faibles pour être cliniquement importants.
Une conceptualisation multifactorielle de l'agression sexuelle
suggère que seul le développement d'approches préventives
globales, visant les conditions personnelles, familiales et sociétales
qui influencent le risque d'agression, pourra réduire substantiellement
les taux d'incidence et de prévalence (Wurtele, 2002, 2009). Ces actions
peuvent prendre des formes variées, tels les campagnes de
sensibilisation pilotées par le ministère de la Culture, des
Communications et de la Condition féminine du gouvernement du
Québec (Cadrin, 2011). (48)
Au vu de chiffre alarmant des violences sexuelles en France ,
Violences conjugales : 400 000 femmes victimes déclarées en deux
ans ; Une femme sur 10 est victime de violences
conjugales ; · En 2012, 148 femmes sont mortes de
violences conjugales ; le Coût économique annuel : 2,5
milliards d'euros ; Moins d'une victime sur cinq se déplace à la
police ou à la gendarmerie ; 16 % des femmes déclarent avoir subi
des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours
de leur vie et 154 000 femmes (18-75 ans) se déclarent victimes de viol
entre 2010 et 2011 ; La république française vient de rendre
publique un plan interministériel de lutte contre les violences
sexuelles construit
47 Mme Zainab Hawa Bangura,la VS un outil de
guerre.
48 Isabelle Daigneault, la prevalence et la prevention
de l'agression sexuelle envers les enfants Mars 2012
49 République française, 4e plan
interministriel de prevention et de lutte contre les violences faites aux
femmes 2014-2016 Nov.2013).
autour de trois priorités dont primo , organiser
l'action publique autour d'un principe d'action simple : aucune violence
déclarée ne doit rester sans réponse : Aucune violence ne
doit rester sans réponse. Le plan prévoit les mesures pour
systématiser les réponses à toutes les étapes du
parcours des victimes et pour assurer la prise en charge la plus précoce
possible, notamment sur les plans sanitaires et judiciaires. C'est l'enjeu de
la création d'un service d'accueil téléphonique en
continu, du doublement du nombre d'intervenants sociaux en commissariats et
brigades de gendarmerie, des protocoles encadrant les conditions de recueil des
plaintes, de l'organisation du parcours de soins aux victimes en s'appuyant sur
la médecine de premier recours, du renforcement de la réponse
à l'urgence.
Secundo, protéger les victimes : le plan prévoit
le renforcement de l'ordonnance de protection, la mise en place du
téléphone d'alerte pour les femmes en très grand danger,
le renforcement des outils de prévention situationnelle, l'organisation
de la réponse pénale aux auteurs de violences, la prise en compte
de la situation des femmes victimes de violences dans le calcul des droits au
RSA et l'engagement de travaux sur la disjonction rapide des comptes
bancaires.
Tertio, mobiliser l'ensemble de la société : le
plan crée les conditions d'une mobilisation de l'ensemble des services
publics et des professionnels, à travers le travail inédit de la
Mission interministérielle de protection contre les violences faites aux
femmes et de lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), qui
mobilise l'ensemble des services publics et professionnels en contact avec les
femmes victimes de violence, pour mettre en oeuvre des plans de formation de
grande envergure.
Le Plan implique une politique transversale de
prévention des violences faites aux femmes, dans les médias et
sur Internet mais aussi dans les espaces de socialisation : l'école,
l'université, le sport, le monde du travail. Il implique
également la mobilisation de la recherche publique, de l'innovation et
de l'expérimentation ainsi que l'amélioration des connaissances
statistiques pour créer les conditions d'une amélioration en
continu du service public et son adaptation aux évolutions des formes de
la violence dans notre société.49
Au vu de tous ceux qui précède, nous
souhaiterions comprendre si le Sud Kivu connait les mêmes
réalités que d'autres régions du monde en cherchant
comprendre en fond si :
y' les facteurs de risques sont-ils les mêmes ? y' la
prise en charge de cas est -elle correcte ? y' les mesures de luttes sont
-elles efficaces?
Celles-ci nous pousserons en tant que chercheur à
donner des orientations et des horizons à l'opinion afin de
réduire l'incidence de cas de VS dans la région et ainsi
restaurer la dignité des victimes en les rendant capable de produire
pour l'épanouissement de leurs familles et de la société
en générale.
5.1 . Revue des variables de l'étude
Chap.5. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUEN DE L'ETUDE
. Deux types de variables sont pris en compte au cours de cette
étude
y' Les variables indépendantes :
- Les facteurs socio-culturels
- Les facteurs socio-économiques
- Les mesures de luttes inefficaces
- La faiblesse de la prise en charge
y' La variable dépendante : la persistance de Violences
Sexuelles.
5.2 Cadre conceptuel et théorique
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas4.png)
:
Surtout le volet juridique et psycho-social
La Prise en charge inefficace :
-mode de gestion des auteurs
Les facteurs socio-économiques
-la pauvreté -le chômage
-Insécurité
Les facteurs socio-culturels -faible perception de la VS
-Non dénonciation de cas - Mode d'habillement - les Us &
coutumes
Persistance de la Violence sexuelle
Les Mesures de luttes inefficaces
-Non application de la loi
-Absences des actions concrètes
Voici le modèle que nous suggérons
y' La Prise en charge inefficace : Dans la plupart de cas, ce qui
pouvait aider à réduire sensiblement les cas de VS ce sont les
sanctions sévères que subiraient les auteurs de
5.3 Théorie existantes pour expliquer la
relation
Considérant le cadre conceptuel ci-dessus, voici les
relations qui puissent exister pour expliquer la persistance de la violence
sexuelle dans le Sud Kivu.
y' Les facteurs socio-culturels :
- faible perception de la VS : des milliers de personnes ne
considérant pas les VS en tant que problème de santé
publique néglige plusieurs actes jusqu'au point de ne pas le rapporter
ceci fait que les auteurs continuent à commettre les actes des violences
et font que ces dernières persistes.
- Non dénonciation de cas : parmi les tribus de la
région, dénoncer un acte de VS constitue un tabou et ne peuvent
jamais le faire, ils considèrent que dénoncer constitue un frein
pour le mariage de la fille à l'avenir, ils préfèrent se
taire et limiter l'information à l'ensemble de la famille. C'est ainsi
que seules les viols massifs sont connus, ceci fait à ce que les VS
persistent.
- les Us et coutumes : en plus de ce qui est décrit
ci-dessus, il existe d'autres habitudes considérer comme des moeurs dans
plusieurs tribus qui favorisent les violences sexuelles, les cas de
lévirat et des sororats sont les plus frappant chez les Bembe, Vira,
Fuliru,....; Ailleurs pour investir des chefs coutumiers on exige que le
nouveau mwami ait une fille vierge (NAKIMA) qu'il va abandonner après un
très court séjours pour venir rester avec une autre femme
(MUGOLI), (cas espèce les Fuliru). Tous ces actes ne sont pas
rapportés comme des actes des VS et font que les VS persistent dans la
région.
- des comportements mal sains : dans nos milieux il existe
certains habitudes non bien digérés par nos coutumes, le cas par
exemples des porter des habits qui exposent la nudité de la femme, les
hommes sont tentés de vouloir aller voir en profondeur ce que la fille
à elle - même exposer, le mode occident n'est pas à
copier.
Actuellement avec l'avènement de
téléphone, TV, camera,... (Conséquence de l'essort de la
technologie moderne), les fichiers pornographiques sont accessible à
toute personne qui en désire, le faite de le visualiser n'importe
où n'importe comment conduisent les jeunes garçons à
vouloir expérimenter ce qu'ils voient ; tous ceux-ci font que les VS
puissent persister.
viols car les autres proches ne tenteraient plus à
commettre l'acte car ils se souviendraient de ce qu'à connu le voisin
directe ;
Mais dans la mesure où la plupart de cas sont
gérés à l'amiable dans les sociétés, le
volet juridique ne fait pas concrètement son travail les auteurs se
sentent libres et les voisins se disent rien à été fait
à tel ou tel autre qui a commis les VS.
Le volet psycho-social intervient dans le cas où une
femme est violée , si elle n'a pas été correctement prise
en charge sur plan psychologique (elle n'a pas été bien de
traumatisée), elle se laisse faire en perdant l'espoir et court encore
plus de risque d'être violée ; c'est ainsi que les études
ont prouvé que celui qui a été violée en
1er lieu a plus de la chance de l'être une fois de plus.
Tous ceux-ci contribuent à la persistance de cas de VS
dans la région.
y' Les Mesures de luttes inefficaces : - Non application de la
loi : après plusieurs déclarations sur les VS, le gouvernement de
la république a mis sur pieds une loi régissant les actes de VS
dans le pays ; très surprenant cette loi est restée une lettre
morte et non suivie telle que stipulé.
A ce jour, certaines couches sont protégées, la
corruption fait que les cas qui sont arrivés à la justice ne
puissent pas bénéficier de justice équitable.
Nous pensons que, le faite que la loi n'est pas suivie, les
auteurs se sentent protéger et ainsi peuvent continuer à
commettre les mêmes actes de VS.
- Absences des actions concrètes y' Les facteurs
socio-économiques
- la pauvreté et le chômage : il est vrai que
tout le monde est susceptible de subir les VS, mais la pauvreté et le
chômage viennent accroitre le risque.
Etant donné que le taux de chômage est trop
élevé dans le pays, certaines femmes sont soumises dans les
contraintes de violences sexuelles pour accéder à des postes et
ainsi subvenir aux besoins de la famille ; celles-ci sont soumises durant
toutes leurs carrières dans ces conditions sans que la situation ne
soient dévoilées et certains cas finissent vers les mariages.
Quant à la pauvreté, les filles ou femmes issues
des familles très pauvres sont soumises dans les contraintes de VS et ne
savent pas quitter ces conditions ; les exemples plus frappant sont les retours
tardifs dans les ménages, l'isolement vers des milieux
insécurisé et abandonnés,....
Chap. 6. CONSIDERATION METHODOLOGIQUE
Toute recherche ou application à caractère
scientifique, comme dans les sciences en générale doit faire
appel à des procédés opératoire rigoureux bien
définis transmissibles, susceptibles d'être distingués de
techniques.
6. 1 Revue de la hiérarchie de questions de
recherche
Pour ce qui nous concerne, il sera question de répondre
à la principale question de recherche selon laquelle « Comment
pouvons-nous expliquer la persistance de cas de violence sexuelle dans le
Sud-Kivu alors qu'il y a beaucoup d'appuis et d'interventions orientés
dans la lutte contre les VS»
6.2 Philosophies de recherche
Il s'agit d'une étude mixte à la fois quantitative
et qualitative à viser descriptive.
6. 3 Intention de la recherche
Pour cette étude; nous avons eu à mener une
étude descriptive analytique qui nous a permis de comprendre le pourquoi
de la persistance de cas de VS dans le Sud Kivu et spécialement dans le
district sanitaire de sud.
6.4 Stratégies de la recherche
Afin de faciliter cette étude, nous avons fait recours
à une enquête ménage en utilisant un questionnaire ;
notre stratégie est donc l'enquête par
questionnaire ; nous avons élaboré un questionnaire qui a
été adressé aux responsables de structures de
santé,des ONG Locales impliquées dans la lutte contre les
violences sexuelles ainsi que les leaders communautaires dans les zones de
santés ciblées par cette étude qui nous a aidé
à recueillir les opinions nécessaires à notre
recherche.
6.5 Méthodes de la recherche
Etymologiquement, méthode signifie « poursuite
», « voie », « chemin ». Albert Muluma définit
la méthode comme un ensemble des règles et des principes qui
organisent le mouvement d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire les
relations entre l'objet de recherche et des techniques et le niveau de la
théorie et des concepts. Ces relations sont du type dialectique et non
mécanique entre les informations, matière première ou
produit semis finis du procès de connaissance, et les théorie et
concepts qui en sont les produits finis.50
Partant de ces précisions, nous avons utilisé la
méthode descriptive-analytique car celle-ci consiste à collecter
systématiquement et analyser les données collectées.
Les études descriptives s'occupent de la distribution
des problèmes : populations sous - groupes atteints, la
répartition géographique ainsi que les variations de
fréquence dans le temps.
6.6. Nature de l'étude dans le temps
Pour cette étude; nous avons eu à mener une
étude descriptive analytique qui nous a permis de comprendre le pourquoi
de la persistance de cas de VS dans le Sud Kivu et spécialement dans le
district sanitaire de sud durant la periode de 2009 a 2013, l'etude s'est
effectuee de juillet 2014 a Juillet 2015.
6.7 L'Echantillonnage
Pour cette recherche, nous avons utilisé
l'Echantillonnage probabiliste dans un plan d'échantillonnage
aléatoire simple, tous les individus de la population-source ont une
probabilité connue et non nulle d'être sélectionnés
pour faire partie de l'échantillon;
Pour ce cas il s'agit d'une procédure de sondage
aléatoire simple, qui est un échantillonnage dont la
sélection des individus constituant l'échantillon s'effectue par
un plan d'échantillonnage à un ou plusieurs degrés et
à chaque degré une procédure de tirage au sort est
spécifiée.
Dans ce cas, la taille de l'échantillon se
réfère au nombre de personnes en âges de procréer
à inclure dans l'enquête, pour déterminer la taille de
l'échantillon, nous nous sommes servis de la formule de FISHIER ;
50 Javeau, cité par Muluma M.A, Guide du
chercheur en science sociales et humaine 2003 Kinshasa.
p = probabilité estimée
qu'à une personne en âge de procréer de connaitre les
mesures préventives de luttes contre les violences sexuelles, nous
considérons par intuition p = 0,5 car cette probabilité est
inconnue dans la population.
q : probabilité estimée qu'à une personne en
âge de procréer de ne pas avoir une connaissance sur les mesures
préventives de luttes contre les violences sexuelles ; dans le cas
précis q= 0,5 soit 50%.
Z=t= 1, 96. C'est le coefficient de la
variabilité normal pour un niveau de fiabilité de 95%
(degré de confiance avec marge d'erreur de 5%)
d : c'est la marge d'erreur acceptable, nous avons
considéré 0,05 ou 5%.
N : population d'étude totale qui est
égale à 691377 ce qui représente la population en
âge de procréer de nos ZS d'intervention soit 55% de 1257049
n : la taille de l'échantillon 384.
Procédés de Calcul : Les données pertinentes
pour cette étude sont :
p= 0,5
q =0,5
Z = 1,96
d = 0,05
N= 691377
(1-P)= 0,5
691377 1,96 0,5 0, 5
2
x x x 663998
n = = = 384
=n = 384
691377 0,05 1,96 0, 5
2 2
x #177; x 1729
|
Par rapport à nos ZS d'intervention, voici la
répartition proportionnelle de la population totale dans le tableau
ci-après.
Tableau N°1 : Répartition des Populations par
ZS d'Intervention
Nom de la ZS
|
Population
|
% population
|
Echantillonnages
|
Fizi
|
305806
|
24,3%
|
93
|
HP_Uvira
|
134117
|
10,7%
|
41
|
Lemera
|
162324
|
12,9%
|
50
|
Nundu
|
186650
|
14,8%
|
57
|
Ruzizi
|
162321
|
12,9%
|
50
|
Uvira
|
305831
|
24,3%
|
93
|
Total
|
1257049
|
100,0%
|
384
|
Nous avons tiré les échantillons par ZS
proportionnellement à la taille de la population.
Les cibles à Enquêter : Etant donné que
l'étude se fait dans les ZS, nous nous proposons d'enquêter
essentiellement :
y' Les Responsables de structures de santé et des ONG
Locales impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles ainsi
que
y' Les leaders communautaires (chef de villages /Quartiers,
les Religieux, Présicodesa) des AS sélectionnés dans les 6
ZS ciblées du district selon un échantillonnage aléatoire
systématiques (listes des AS par ZS).
Le choix de ces cibles est simplement justifier par le fait
qu'ils constituent une catégorie de cible indirecte de violences
sexuelles mais aussi utilisés comme les portes d'entrées pour
tout cas de violence sexuelle dans nos communautés d'autant plus que
plus de 80% de cas signalés de violences sexuelles passent par les
structures de santé, les maisons d'écoute, les cabinets juridique
et parfois se limitent autour de chef de quartier /Village.
Les AS à enquêter par ZS : dépendent
essentiellement de nombre total de personnes à enquêter dans cette
ZS car dans chacune des AS , il a fallu au moins 5 personnes dont l'IT, Un
responsable d'Une ONG locale oeuvrant dans l'AS dans la lutte contre les
violences sexuelles, le chef de village, Un responsable religieux et le
Présicodesa.
Tableau N°2 : répartition des Aires de
santé à enquêter par ZS d'intervention.
Nom de la ZS
|
Nombre d'AS
|
Nombre de
enquêter par ZS
|
Personnes à
|
Nombre d'AS
|
Fizi
|
31
|
93
|
|
19
|
HP_Uvira
|
22
|
41
|
|
8
|
Lemera
|
24
|
50
|
|
10
|
Nundu
|
21
|
57
|
|
11
|
Ruzizi
|
18
|
50
|
|
10
|
Uvira
|
21
|
93
|
|
19
|
Total
|
137
|
384
|
|
77
|
Le choix de ces AS s'est effectué par la technique de
tirage non exhaustif des boulles dans une urnes après avoir
attribué des numéros à chacune d'elle, nous avons
demandé à un groupe d'enfant de faire le choix de papier à
tour de rôle.
Chap.7. PLAN DE COLLECTE DE DONNEES
7.1 Méthodes et techniques de collecte des
données
Les données ont été collectées
grâce à la technique d'enquête par questionnaire qui a servi
d'appui à la méthode statistique.
Les principales étapes à la collecte de
données ont été constitué par ;
y' La conception du questionnaire d'enquête
y' Une séance de briefing des enquêteurs
y' Un pré-test du questionnaire d'enquêtes pour
tester la compréhension des enquêteurs
dans la ZS de Ruzizi et Uvira.
y' Collecte proprement dites des données : il a
été choisi une moyenne de trois enquêteurs par ZS selon
l'étendue en terme d'AS par ZS , ceux-ci après leurs briefing sur
l'utilisation du questionnaire d'enquête en annexe , chacun a
été informé des nombres d'AS à enquêter.
Chaque enquêteur au niveau de l'AS d'enquête
devrait enquêter un agent de santé au CS responsable de l'AS
disposé et capable de fournir les bonnes informations ; le chef de
village abritant le CS, le cas échéant celui du village le plus
voisin ; Un membre du comité de santé ; un membre d'une ONG
locale Ouvrant dans la lutte contre les VS dans l'AS ou l'AS voisine et un
leader communautaire (responsable d'église ou autres).
7.2. Outils de collecte des données et de
mesurage
Pour faciliter la collecte des informations pertinentes, nous
avons utilisé un questionnaire de recherche dont sa structure est
basée sur les questions de recherche de cette étude ; et chaque
question de recherche est constituée en différentes questions
d'investigation et de mesures ou mesurage c.à.d. question pratique
à laquelle chaque participant est à même de donner une
réponse sans ambigüité.
Un questionnaire unique sur support papier a été
utilisé pour l'ensemble des cibles d'enquête car ils constituent
tous un seul groupe (cible indirecte de VS) malgré qu'ils soient issus
des différentes couches sociales.
Le questionnaire comprend essentiellement les parties suivantes
:
V' l'identification de l'enquêteur ;
V' identification de différents facteurs de
risques favorisant les VS dans la région
V' les paquets d'intervention de prise en charge de
cas de VS dans la région
V' les mesures de luttes contre les VS dans la
région
V' la gestion de cas de VS dans la région
V' Identification de l'enquêté.
7.3. Accès aux données
Après la collecte, les données recueillies ont
été contrôlées et corrigées. Après le
chiffrement et la codification, les données étaient saisies et
analysées à l'aide du logiciel SPSS 15.0 ; Pendant l'analyse des
données recueillies, il était question de synthétiser
toutes les informations en exploitant les méthodes statistiques
indiquées (le test de Khi carré) ;
Nous avons vérifié nos hypothèses de
recherche en utilisant le test de Khi carré à l'aide du logiciel
SPSS ;
Nous avons, nous même assurer la gestion de la base de
données, en assurant la conception de la masque de saisie, l'encodage de
résultats et l'analyse statique afin d'éviter et / ou minimiser
la marge d'erreur.
Chap.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES
Dans les conditions réelles et idéales pour
cette étude, il fallait entrer en contact directe avec les femmes
victimes de VS dans la région d'étude durant la période
considérée (2009 à 2013) ; mais au vu de l'étendue
géographique, les moyens logistiques et surtout la sensibilité du
sujet dans la région , nous avons été dans l'obligation de
modifier les cibles d'étude.
Le sujet de VS étant trop sensible dans la
communauté surtout que cela touche plus l'intimité de la femme,
quelque chose considérée comme sacrée (sexe), ces genres
des sujets sont considérés comme tabou dans les milieux ruraux
;
Pour éviter la stigmatisation des sujets et leurs
éviter le rejet social mais aussi avoir des informations proches de la
réalité, nous avons pris des options ci-après :
y' Travailler avec les cibles indirectes c.à.d. les
personnes qui ont été en contact directes avec les VVS et ainsi
touchées d'une façon d'une autre.
y' Eviter de chercher à savoir qui était VVS durant
toute cette période ;
y' Les fiches d'enquête anonyme c.à.d. ne
reprenait pas les noms de la personne interview pour éviter les
représailles comme il pourrait s'agir des aspects d'acquisition sur
certains aspects.
Lega 9 2,3%
Nyindu 12 3,1%
CHAP 9. PRESENTATION DE RESULTAS
Pour cette partie, nous sommes intéressés plus
aux résultats pertinent à notre étude même si notre
questionnaire été très large, voici les plus
principaux.
9.1. Présentation d'analyse des résultats
descriptifs
3.1.1. Par rapport à l'identification des
enquêtés Tableau N0 3 : Provenance des
enquêtés
Réponses Fréquence Proportion
Fizi 96 24,9%
HP_Uvira 40 10,4%
Lemera 50 13,0%
Nundu 55 14,3%
Ruzizi 50 13,0%
Uvira 94 24,4%
Total 385 100,0%
Dans l'ensemble, nos enquêtés sont respectivement
venus des zones de santé de Fizi, Hpu, Lemera, Nundu, Ruzizi et Uvira
tels que planifier lors de notre échantillonnage.
Tableau N0 4 : Groupe Ethniques de nos enquêtés
Réponses Fréquence Proportion
Fuliru 142 36,9%
Vira 31 8,1%
Nyamulenge 42 10,9%
Bembe 132 34,3%
Shi 7 1,8%
Autres 10 2,6%
Total 385 100,0%
Dans l'ensemble, nos enquêtés sont respectivement
issus des différents tribus qui nous entourent au niveau du district
d'Uvira dont chacun représente essentiellement la proportion
approximative de la réalité à savoir les Fuliru 36,9%, les
Vira 8,1%, les Nyamulenge 10,9%, les Bembe 34,3%, les Shi%, les Rega 2,3, les
Nyindu 3,1% et les autres tribus 2,5%.
Tableau N0 5 : Catégorie des enquêtés
Réponses Fréquence Proportion
Leader Commun 119 30,9%
Agents de santé 93 24,2%
Responsable ONG Locale 71 18,4%
Agents psycho-social 34 8,8%
Chef de village 68 17,7%
Total 385 100,0%
Les leaders communautaires suivis des agents de santé
ont participés davantage à notre étude ; toute fois, nous
avons recueillis les informations auprès de chef de villages, les
responsables religieux et agents psychosociaux.
3.1.2. Par rapport aux facteurs favorisant les violences
sexuelles dans la région
Tableau N0 6 : Existence des facteurs conduisant les violences
sexuelles dans la région
Réponses Fréquence Proportion
Oui 258 67,0%
Non 127 33,0%
Total 385 100,0%
Au vu de ces résultats, Les avis restent
partagés car 67 % estiment qu'il existe des comportements favorables qui
puissent faire à ce que les VS puissent persister au niveau de la
région tandis que 33% ont nié et ne reconnaissent pas avoir
identifié des comportements conduisant à la violence sexuelle.
Les avis restent partagés car 58,7 % acceptent que le
mariage précoce est un des facteurs qui puissent faire persister les
violences sexuelles au niveau de la région car la majorité des
Tableau N0 7 : Influences des Us & Coutumes sur la
persistance de la VS dans la région
Réponses Fréquence Proportion
Oui 277 71,9%
Non 108 28,1%
Total 385 100,0%
Au vu de ces résultats, Les avis restent
partagés car 71,9 % reconnaissent que les Us & coutumes jouent un
rôle capital et faire à ce que les VS puissent persister au niveau
de la région tandis que 28,1% ont nié et ne reconnaissent pas
avoir identifié des pratiques coutumières conduisant à la
violence sexuelle.
Tableau N0 8 : la recherche de financement par
des ONG locales peut-elle favoriser les VS
Réponses Fréquence Proportion
Oui 150 39,0%
Non 235 61,0%
Total 385 100,0%
Le résultat de 61 % prouvent à suffisance que la
recherche de financement par les ONG ne peuvent pas influencer la persistance
des VS dans la région, néanmoins 39% acceptent cette
théorie car selon eux, les ONG ont tendance à gonfler les
chiffres pour essayer de montrer l'ampleur et la gravité du
phénomène de VS dans la région afin de pérenniser
les financements de leurs activités dans le volet de lutte contre les
VS, cela que naisse le slogan « no violence no job ».
Tableau N0 9 : l'Importance de mariage précoce dans la
persistance de VS
Réponses Fréquence Proportion
Oui 226 58,7%
Non 159 41,3%
Total 385 100,0%
relations sexuelles à bas âges sont forcés
ou alors l'influencé sans consentement de la jeune fille, la plupart
insiste pour que la famille bénéficie de la dote,
néanmoins 41,3% estiment que le mariage précoce n'a aucun impact
sur la persistance de VS dans la région;
Tableau N0 10: l'Impact de la sensibilisation dans la persistance
de VS
Réponses Fréquence Proportion
Oui 168 43,6%
Non 217 56,4%
Total 385 100,0%
En effet, les avis restent contradictoires dans le sens que
56,4% sont convaincu que les sensibilisations de la communauté ne
peuvent pas favoriser les violences sexuelles , c'est seulement une
façon d'amener la communauté à déclarer les cas des
VS au lieu de garder le silence devant un cas de VVS et donc c'est la
stratégie cruciale pour limiter les cas de VS, tandis que 43,6% pensent
que la sensibilisation contribue à la persistance car la population a
tendance d'appliquer ce qu'elle attend mais aussi le fait de dénoncer
tout cas connu dans la société fait paraitre qu'il y a beaucoup
de cas dans notre société.
Tableau N0 11 : Impact de mode d'habillement dans la persistance
de cas
Réponses Fréquence Proportion
Oui 326 84,7%
Non 59 15,3%
Total 385 100,0%
Les résultats de 84,7 % prouvent à suffisance
que le mode d'habillement influence négativement à la persistance
des violences sexuelles dans la région. Les gens sont directement
pousser à penser au viol en voyant la nudité de la femme et c'est
uniquement 15,3% qui estiment que le mode d'habillement ne joue aucune
importance par rapport à la violence sexuelle.
Tableau N0 12: la place de l'impunité dans la persistance
de VS
Réponses Fréquence Proportion
Oui 349 90,6%
Non 36 9,4%
Total 385 100,0%
Les résultats de 90,6 % prouvent que l'impunité
des auteurs de viol influence négativement à la persistance des
VS dans la région du fait de voir que le voisin qui a violé n'a
subit aucune sanction sévère, les gens ont tendances à
poser les actes de viols car ils connaissent qu'il n y a pas des sanctions
fatales qui vont suivre.
Tableau N0 13 : l'Impact de conflits dans la Persistance de cas
de VS
Réponses Fréquence Proportion
Oui 277 71,9%
Non 108 28,1%
Total 385 100,0%
Les résultats de 71,9 % prouvent suffisamment que les
conflits entre les tribus influence négativement à la persistance
des VS dans la région du fait que les auteurs commettent des actes de
viols pour tirer vengeance et humilier les tribus antagonistes.
Tableau N0 14 : le Rôle de l'Insécurité dans
la persistance de cas de VS dans la région
Réponses Fréquence Proportion
Oui 364 94,5%
Non 21 5,5%
Total 385 100,0%
Les résultats de 94,5 % prouvent suffisamment que
l'insécurité dans la région est l'un des principaux
facteurs qui influencent négativement à la persistance des VS
dans la région du fait qu'il y a des ports illégales des armes
(beaucoup des bandes armées) par manque d'un système de
contrôle efficace.
Non Dénonciation 4 1,4%
Pauvreté
Analphabétisme
les drogues/Chanvre-Ivresse
Convoitise
|
|
34
|
11,5%
|
23
|
7,8%
|
27
|
9,1%
|
4
|
1,4%
|
Tableau N0 15 : Impact de chômage dans la persistance de VS
dans la région
Réponses Fréquence Proportion
Oui 282 73,2%
Non 103 26,8%
Total 385 100,0%
Ces résultats montrent que le chômage fait partie
des facteurs qui influencent la persistance des cas de VS dans la
région.
Tableau N0 16 : Rapportage des cas de violences sexuelles avec
les conjoints (partenaires)
Réponses Fréquence Proportion
Oui 72 18,7%
Non 313 81,3%
Total 385 100,0%
Ces résultats montrent que le chômage fait partie
des facteurs qui influencent la persistance des cas de VS dans la
région.
Tableau N0 17 : Les autres facteurs favorisant la persistance
des cas de VS identifiés par les enquêtés
Réponses Fréquence Proportion
la convoitise 1 0,3%
la guerre 56 18,9%
la pornographie 86 29,1%
Economique 3 0,8%
Lévirat & Sororat
|
2
|
0,7%
|
Corruption
|
9
|
3,0%
|
Jalousie
|
5
|
1,7%
|
Isolement
|
7
|
2,4%
|
Autres
|
38
|
12,8%
|
Total
|
296
|
100,0%
|
En donnant la chance à la population de s'exprimer,
plusieurs autres comportements ont été identifiés comme
étant à la base de la persistance des cas de VS dans nos milieux,
la majorité (29,1%) a parlé de la
pornographie/disponibilité des téléphones, 18,9% la
guerre, 11,5% les drogues/Ivrognerie et 9,1% la convoitise.
3.1.3. Par rapport à la prise en charge des cas de
VS dans les zones d'intervention Tableau N0 18 : Capacité de
prise en charge des structures
Réponses Fréquence Proportion
Oui 252 65,5%
Non 133 34,5%
Total 385 100,0%
En voyant ce résultat, 65,5% des enquêtés
reconnaissent que les structures qui les entourent sont en mesure de prendre en
charge les cas de VS sans tenir compte de paquet d'intervention tandis que
34,5% confirment que nos structures ne sont pas capable de prendre en charge
efficacement les cas de VS.
Tableau N0 19 : Paquet de prise en charge disponible dans nos
milieux
Réponses Fréquence Proportion
Médicale 160 41,6%
Psychologique 82 21,3%
Juridique 15 3,9%
Globale
|
11
|
2,9%
|
Aucune
|
114
|
29,6%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
Ces résultats confirment que la prise en charge globale
(2,9%) de VVS est très faible dans la région et surtout son volet
économique (0,8%) et Juridique (3,9%) tandis que le volet
médicale et psycho-social est organisé à un certain
niveau.
Tableau N0 20 : Estimation de la proportion de cas de SAS
ayant bénéficié d'une prise en charge médicale
Réponses Fréquence Proportion
|
|
|
Moins de 20 %
|
195
|
50,6%
|
20- 40%
|
71
|
18,4%
|
41 - 60 %
|
76
|
19,7%
|
61 - 80%
|
22
|
5,7%
|
Plus de 80%
|
21
|
5,5%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
Eu égard à ces résultats, nous pouvons
dire qu'il se pose quand même un problème de prise en charge
médicale de cas de SAS car plus de 50% des nos enquêtés
estiment que moins de 20% seulement de cas connus ont
bénéficié d'une prise en charge médicale.
Tableau N0 21 : Estimation de la proportion de SAS ayant
bénéficié d'une prise en charge Psycho-sociale
Réponses Fréquence Proportion
|
|
|
Moins de 20 %
|
225
|
58,4%
|
20- 40%
|
56
|
14,5%
|
41 - 60 %
|
57
|
14,8%
|
61 - 80%
|
31
|
8,1%
|
Plus de 80% 16 4,2%
Total 385 100,0%
Eu égard à ces résultats, nous pouvons
dire qu'il se pose un réel problème de prise en charge
psycho-sociale des cas de SAS car plus de 58 % des nos enquêtés
estiment que moins de 20% seulement de cas connus ont
bénéficié d'une prise en charge psycho-sociale.
Tableau N0 22 : Estimation de la proportion de SAS ayant
bénéficié d'une prise en charge Juridique
Réponses Fréquence Proportion
|
|
|
Moins de 20 %
|
294
|
76,4%
|
20- 40%
|
56
|
14,5%
|
41 - 60 %
|
26
|
6,8%
|
61 - 80%
|
8
|
2,1%
|
Plus de 80%
|
1
|
0,3%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
Eu égard à ces résultats, nous pouvons
dire qu'il se pose un réel problème de prise en charge
psycho-sociale des cas de SAS car plus de 76% des nos enquêtés
estiment que moins de 20% seulement de cas connus ont
bénéficié d'une prise en charge psycho-sociale.
Tableau N0 23 : Estimation de la proportion de SAS ayant
bénéficié d'une prise en charge Economique
Réponses Fréquence Proportion
|
|
|
Moins de 20 %
|
310
|
80,5%
|
20- 40%
|
34
|
8,8%
|
41 - 60 %
|
25
|
6,5%
|
61 - 80%
|
9
|
2,3%
|
Plus de 80% 7 1,8%
Total 385 100,0%
Sentiment de culpabilité 33 8,6%
Au égard à ces résultats, nous pouvons
dire que la prise en charge économique des cas de SAS est
quasi-inexistante dans la région car plus de 80% des nos
enquêtés estiment que moins de 20 % seulement de cas connus ont
bénéficié d'une prise en charge économique.
Tableau N0 24 : Les motifs principaux de référence
Médicales de VVS
Réponses Fréquence Proportion
Blessures graves 131 34,0%
Prolapsus anal 16 4,2%
Fistule Vesico-Vaginale 30 7,8%
Grossesse 35 9,1%
Les IST /VIH 119 30,9%
Kit PEP 50 13,0%
Autres 4 1,0%
Total 385 100,0%
Eu égard à ces résultats, les blessures
graves et la prise en charge des IST constituent les 1ère causes de
référence médicales de VVS dans nos structures
malgré qu'il existe d'autres causes comme stipulés dans les
graphiques susmentionnés.
Tableau N0 25 : Les motifs principaux de référence
Psycho-sociales de VVS
Réponses Fréquence Proportion
Rejet par Société 104 27,0%
Stigmatisation 48 12,5%
Menace de divorce 95 24,7%
Non 80 20,8%
Sentiment de Honte
|
61
|
15,8%
|
Menace d'Homicide
|
37
|
9,6%
|
Autres
|
7
|
1,8%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
Au regard de ces résultats, le rejet social et le
menace de divorce constituent les 1ère causes de
référence psycho-sociale de VVS dans nos structures malgré
qu'il existe d'autres causes comme stipulés dans les graphiques
susmentionnés.
Tableau N0 26 : Les motifs principaux de référence
Juridique de VVS
Réponses Fréquence Proportion
Le Mépris 67 17,4%
Incompréhension 45 11,7%
Justice 109 28,3%
Punition /Sanction 110 28,6%
crainte de représailles 50 13,0%
Autres 4 1,0%
Total 385 100,0%
Au vu de ces résultats, la punition et la justice
constituent les 1ères causes de référence
juridique de VVS dans nos structures malgré qu'il existe d'autres causes
comme stipulés dans les graphiques susmentionnés.
3.1.4. Par rapport aux mesures de lutte contre les
VS
Tableau N0 27 : Présence des programmes de sensibilisation
de la communauté sur les VS
Réponses Fréquence Proportion
Oui 305 79,2%
Total 385 100,0%
En considérant ce résultat, 79,2% des
enquêtés reconnaissent l'existence des acteurs dans la lutte
contre les VS dans la région donc il existe au moins des efforts pour
essayer d'endiguer les VS dans nos milieux et seulement 20,8% n'ont pas reconnu
des programmes de sensibilisation dans leurs villages.
Tableau N0 28 : planification des séances d'IEC par les
ONG locales
Fréquence
|
Proportion
|
269
|
69,9%
|
116
|
30,1%
|
385
|
100,0%
|
Réponses
Oui
Non
Total
En considérant ce résultat, 64,9% des
enquêtés reconnaissent que les ONG locale et le programmes
organisent des séances d'IEC et de sensibilisation sur les mesures de
lutte contre les VS dans la région malgré que 35,1% n'ont jamais
assisté à ces séances.
Tableau N0 29 : les mesures appropriées de lutte contre
les VS adaptée à notre communauté locale
Réponses Fréquence Proportion
Eviter de se promener tard 28 7,3%
Eviter des milieux isolés seul 74 19,2%
Dénonciation des auteurs 85 22,1%
Pas d'arrangements à
l'amiable 101 26,2%
Eviter les habits qui Collent 55 14,3%
Eviter les Conflits ethniques 31 8,1%
Autres 11 2,9%
Total 385 100,0%
Réponses Fréquence Proportion
Jeune Fille 276 71,7%
Les résultats des analyses nous donnent quelques
mesures appropriées pouvant nous aider à limiter l'incidence des
VS dans la région dont les quatre premières sont 26,2% pensent
que la communauté doit éviter les arrangements à
l'amiable,22,1% estiment que l'on doit dénoncer systématiquement
tout cas de VS , 19,2% estiment que la communauté doit éviter les
milieux isolés surtout pendant les situations d'insécurité
et 14,3% supposent que la communauté doit éviter de porter les
habits qui collent.
Tableau N0 30 : Les stratégies adoptées pour
vulgariser les mesures de lutte de VS dans nos milieux
|
|
|
Introduction dans le programme
d'EPSP
|
38
|
9,9%
|
Brigade de surveillance
|
76
|
19,7%
|
Tolérance Zéro aux auteurs
|
192
|
49,9%
|
Promotion du genre & Pas de Mariage Précoce
|
37
|
9,6%
|
la sensibilisation communautaire
|
40
|
10,4%
|
Autres
|
2
|
0,5%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
Réponses Fréquence Proportion
Les résultats des analyses nous donnent quelques
stratégies qui pouvaient être utilisées à savoir les
quatre premières dont la tolérance zéro aux auteurs de
viol à 49,9% 19,7.% proposent la création des brigades de
surveillances de VS dans les villages, 10,4 % estiment la sensibilisation des
communautés et 9,9% estiment que l'introduction au programme des
enseignements aideraient à limiter l'incidence des VS dans la
région.
3.1.5. Par rapport à la gestion de cas des
VS
Tableau N0 31 : le groupe de sujet victime de VS dans la
région
les femmes mariées
|
72
|
18,7%
|
Femme enceintes
|
19
|
4,9%
|
les vielles femmes
|
8
|
2,1%
|
les Jeunes garçons
|
8
|
2,1%
|
les Hommes
|
2
|
0,5%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
En analysant ces résultats, tout le monde sans
exception est victime de VS dans la région, mais les plus ciblés
sont les jeunes filles (71,7%).
Tableau N0 32 : l'âge moyen de victime de VS dans le
milieu
Réponses Fréquence Proportion
Moins de 10 ans 34 8,8%
10 -15 ans 92 23,9%
16 - 20 ans 131 34,0%
21 - 25 ans 67 17,4%
26 - 30 ans 36 9,4%
31 - 35ans 14 3,6%
plus de 36 ans 11 2,9%
Total 385 100,0%
En analysant ces résultats, l'âge moyen de la
plupart des victimes de VS varient entre 10 à 20 ans même si tous
les âges sont concernés ; quelque part nous pouvons dire que les
moins de 20 ans sont les plus victimes justifié par le mythe selon la
quelle les filles vierges sont utilisées pour plusieurs motifs (voir
graphique 41).
Tableau N0 33 : Identification des auteurs de violence
sexuelle
Réponses Fréquence Proportion
Oui 171 44,4%
Non 214 55,6%
Total 385 100,0%
En considérant ce résultat, 55,6.% des
enquêtés confirment que dans la majorité de cas les auteurs
des VS ne sont pas connu soit par crainte des victimes (si personne proche)
soit par ce que ces sont des personnes étranges à la victime.
Tableau N0 34 : groupe des auteurs présumés de VS
dans la région
Réponses Fréquence Proportion
Le partenaire /Conjoint 34 8,8%
Les Hommes en Uniformes 188 48,8%
Les responsables religieux 11 2,9%
L'Enseignant /Encadreur 26 6,8%
Le Responsables de service 48 12,5%
Autres civiles 78 20,3%
Le partenaire /Conjoint 34 8,8%
Total 385 100,0%
En prenant en compte ces résultats, dans la
majorité de cas les auteurs des viols sont les hommes en uniformes
(48,8%) suivi des autres civiles (20,3%) ; toute fois ce sont les personnes
sensées de protéger qui sont à la fois des auteurs de
viols dont les responsables de services (12,5%), les partenaires (8,8%), les
enseignants (6,8%) et les responsables religieux (2,9%).
Tableau N0 35 : les Peines fréquemment infligées
aux auteurs de viols dans la Région
Réponses Fréquence Proportion
Arrangement à l'amiable 24 6,2%
Réponses Fréquence Proportion
Arrangement à l'amiable 148 38,4%
Mariage Forcé 49 12,7%
Condamnation à la Prison 71 18,4%
Dédommager la victime 74 19,2%
Pendaison 43 11,2%
Autres 0 0,0%
Arrangement à l'amiable 148 38,4%
Total 385 100,0%
Globalement au niveau de la région, la plupart de nos
enquêtés soit 38,4% reconnaissent que plupart des cas des Viols
ont été gérés en famille par les arrangements
à l'amiable, 19,2% par dédommager la victime, 18,4% ont reconnu
que les auteurs connu ont fini par être condamné en prison et
12,7% ont parlé de mariage forcé.
Tableau N0 36 : Satisfaction des victimes de VS par rapport aux
sanctions des auteurs
Réponses Fréquence Proportion
Oui 94 24,4%
Non 291 75,6%
Total 385 100,0%
Globalement au niveau de la région, la majorité
des VVS ne sont pas satisfaites de la manière dont sont
gérés les auteurs de viols selon 75,6 % des nos
enquêtés et seulement 24,4% ont parlé de la satisfaction
pour ce qui ont vu leurs auteurs de viol finir en prison.
Tableau N0 37 : les Peines souhaitées par les victimes de
VS dans notre milieu
Mariage Forcé
|
7
|
1,8%
|
Condamnation à la Prison
|
212
|
55,1%
|
Dédommager la victime
|
88
|
22,9%
|
Pendaison
|
53
|
13,8%
|
Autres
|
1
|
0,3%
|
Total
|
385
|
100,0%
|
Globalement au niveau de la région, 55.% de nos
enquêtés souhaitent que les auteurs de viol soient
condamnés en prison et 22,9% sont allés jusqu'à la
pendaison ; mais néanmoins 22,9% pensent que l'on peut se limiter
à dédommager la victime de viol et 6,2 % estiment que l'affaire
de viol peut se limiter à des arrangements à l'amiable en
famille.
Tableau N0 38 : la Perception des VS par la communauté de
la région
Réponses Fréquence Proportion
Arme de guerre et d'humiliation 200 51,9%
Cadre avec notre coutume 30 7,8%
Punition infligée par Dieux 24 6,2%
Moyen pour avoir le financement 25 6,5%
Vengeance contre la victime 86 22,3%
Autres à préciser 20 5,2%
Total 385 100,0%
En générale, 51,9% estiment que la VS est
utilisée comme une arme de guerre pour humilier et sanctionner la
victime et ses dépendants, et dans 22,3% comme une forme de vengeance
contre la famille de victime.
Néanmoins, 7,8% estiment que ce n'est pas un
problème car cadre avec le coutume, 6,2% supposent que subir est une
punition infligée par Dieu mais aussi 6,5% la VS est utilisée
comme un moyen pour avoir le financement par des ONG locale.
Tableau N0 39 : Les raisons qui poussent les auteurs de viols
à commettre les VS
Réponses Fréquence Proportion
Voie à la richesse 34 8,8%
Guérit les maladies (VIH,Diabète, ...) 46 11,9%
Maintien de pouvoir 35 9,1%
Voie pour Accès au travail 8 2,1%
Sentiment de destruction 169 43,9%
Satisfaction sexuelle 93 24,2%
Total 385 100,0%
Globalement au niveau de la région, 43,9 % des nos
enquêtés disent que les auteurs de viols le commettent pour des
sentiments de destruction et 24,2% uniquement pour la satisfaction sexuelles
mais plus de 11,9% pour des fausses croyances que en couchant avec les filles
vierges l'on peut facilement guérir les maladies chronique telles que le
VIH, le diabète, et près de 20% pensent que ce qui violent ont
développé de mythes selon lesquelles après le viol on peut
avoir facilement la richesse, on peut maintenir son pouvoir, accès au
travail.
9.2. Analyse des Résultats
Après la discussion des résultats, nous avons
fait une analyse des résultats en essayant de croiser certains variables
clés de notre étude.
Pour analyser la dépendance statistique entre nos
différentes variable d'étude, nous avons fait recours au test non
paramétrique de Chi-deux (X2) ;
Ce test étant adapté pour les données
tant qualitatives que quantitatives non distribuées normalement , nous a
permis de détecter l'influence que joue différentes variables
explicatives (indépendantes ) sur la variable dépendante ou
endogène au seuil de signification alpha (á ) = 0,05.
Pour prendre la décision, nous avons formulé les
hypothèses suivantes :
Hypothèse nulle (H0) : la variable explicative n'a pas
d'influence sur la variable dépendante
Hypothèse Alternative (H1) : la variable explicative a
de l'influence sur la variable dépendante
La règle statistique de décision s'énonce
comme suit :
ü Si X2 calculé est supérieur
à X2 théorique lu dans la table de X2 au
seuil alpha donné , au ddl respectif on accepte H1 ; donc la variable
indépendante influe sur la variable dépendante et par
conséquent il existe une dépendance statistique entre les
variables étudiées.
ü Si X2 calculé est Inférieur
à X2 théorique lu dans la table de X2 au
seuil alpha donné , au ddl respectif on accepte H0; donc la variable
indépendante n'influe pas sur la variable dépendante et par
conséquent il n'existe pas une dépendance statistique entre les
variables étudiées.
Voici quelques resultats tirés du logiciels SPSS
après avoir utilisé le tableau dynamique croisé entre
differents variables;
En rapport avec les facteus socio-culturels
:
Tableau N° 40 : En rapport avec le tribu, les Us &
Coutumes peuvent-ils influencer les VS
Count
|
Oui
|
2
|
Total
|
Info sur quel tribut les U
Info Fuliru
sur Vira
quel Nyamulenge
tribut
Bembe
Bashi Rega Nyindu
8
Total
|
94 20 44 93
6
2
14
4
277
|
42
8
16
18
8
6
3
7
108
|
136 28 60 111
14 8 17 11 385
|
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
30,725(a)
|
7
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
28,938
|
7
|
,000
|
Linear-by-Linear Association
|
,435
|
1
|
,510
|
N of Valid Cases
|
385
|
|
|
Commentaire : avec le X2 calculé de 30,725
et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2
théorique est de 14,1 ; ce résultat renvoi à confirmer
notre 2ème hypothèse statistique car le X2
calculé reste > au X2 théorique et
donc les Us & coutumes influencent significativement sur la persistance de
cas de VS dans la région.
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas5.png)
|
p
|
Oui 2 Total
|
|
VS i
|
Info Fuliru 92 44 136
sur Vira 18 10 28
quel Nyamulenge 51 9 60
tribut Bembe 62 49 111
Bashi 8 6 14
Rega 7 1 8
Nyindu 14 3 17
8 6 5 11
Total 258 127 385
|
|
|
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asy mp_ Sig_
(2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
19,870a
|
7
|
,006
|
Likelihood Ratio
|
21,294
|
7
|
,003
|
Linear-by-Linear
Association
|
|
|
|
N of Valid Cases
|
385
|
|
|
a_
,661
3 cells (18,8%) have expected count less than 5_
The
minimum expected count is 2,64_
,193
1
Commentaire : avec le X2 calculé de 19,870
et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2
théorique est de 14,1 ; ce résultat renvoi à confirmer
notre 2ème hypothèse statistique car le X2
calculé reste > au X2 théorique et donc il existe
dans milieux des comportements influencent significativement sur la persistance
de cas de VS dans la région.
En rapport avec la prise en charge inefficace
:
Tableau N° 41 : En rapport avec le tribu, Existence des
comportements pouvant influencer les
Tableau N° 42 En rapport avec le tribu, les Peines
infligées sont -elles adaptées
b ve ab
|
Peines souvent infligees
|
Total
|
Arrangement
a la muable
|
Mariage force
|
Condanation
en prison
|
Dedomager la
victime
|
6
|
Inf o Fuliru
|
53
|
8
|
39
|
28
|
8
|
136
|
sur Vira
|
14
|
7
|
4
|
1
|
2
|
28
|
quel Nyamulenge
|
20
|
4
|
3
|
12
|
21
|
60
|
tribut Bembe
|
47
|
20
|
15
|
19
|
10
|
111
|
Bashi
|
4
|
4
|
3
|
3
|
0
|
14
|
Rega
|
2
|
4
|
2
|
0
|
0
|
8
|
Nyindu
|
4
|
1
|
1
|
11
|
0
|
17
|
8
|
4
|
1
|
4
|
0
|
2
|
11
|
Total
|
148
|
49
|
71
|
74
|
43
|
385
|
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
(2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
112,818a
|
28
|
,000
|
Likelihood Ratio
|
103,223
|
28
|
,000
|
Linear-by-Linear
Association
|
|
|
|
N of Valid Cases
|
385
|
|
|
,291
1
,590
minimum expected count is ,89.
Asy mp. Sig.
Commentaire : avec le X2 calculé de 112,818 et
le ddl à 28 avec un seuil alpha de 0,05 , le
X2 théorique est de 41,3 ; ce résultat
renvoi à confirmer notre 2ème hypothèse
statistique car
le X2 calculé reste > au X2
théorique et donc la façon dont on gère les cas de VS dans
nos
milieux influencent très significativement sur la
persistance de cas de VS dans la région.
En rapport avec les mesures de lutte
a.
20 cells (50,0%) have expected count less than 5.
The
Tableau N° 43 En rapport avec le tribu, les mesures de lutte
sont -elles appropriées
|
Mesures plus appropriees pour lutter VS
|
Total
|
Ev iter de se
promener
Tard
|
Ev iter les
milieux isoles
|
Denonciation
des auteurs
|
Ev iter
Arrangement
a la muable
|
Ev iter les
habits qui
collent
|
Ev iter les
conflits
trib-ethnique
|
7
|
Info Fuliru
|
11
|
32
|
27
|
18
|
31
|
15
|
2
|
136
|
sur Vira
|
1
|
6
|
3
|
5
|
10
|
3
|
0
|
28
|
quel Nyamulenge
|
1
|
6
|
13
|
8
|
29
|
3
|
0
|
60
|
tribut Bembe
|
8
|
20
|
Info sur quel tribut *
Mesures plus appropriees pour tter VS Crosstabulatio
31
|
19
|
16
|
10
|
7
|
111
|
Bashi
|
1
|
4
|
6
|
1
|
2
|
0
|
0
|
14
|
Rega
|
2
|
1
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
8
|
Nyindu
|
2
|
3
|
3
|
1
|
6
|
0
|
2
|
17
|
8
|
2
|
2
|
0
|
2
|
5
|
0
|
0
|
11
|
Total
|
28
|
74
|
85
|
55
|
101
|
31
|
11
|
385
|
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
67,263(a)
|
42
|
,008
|
Likelihood Ratio
|
72,423
|
42
|
,002
|
Linear-by-Linear Association
|
,093
|
1
|
,760
|
N of Valid Cases
|
385
|
|
|
Commentaire : avec le X2 calculé de 67,263
et le ddl à 42 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2
théorique est de 55,8 ; ce résultat renvoi à confirmer
notre 2ème hypothèse statistique car
le X2 calculé reste > au X2
théorique et donc les mesures de luttes jouent un rôle mais pas
très significatif sur la persistance de cas de VS dans la
région.
En rapport avec les facteurs
socio-économiques
Tableau N° 44 En rapport avec le tribu,
l'Insécurité peut -elle influencer les VS
|
Oui
|
2
|
Total
|
|
135
|
1
|
136
|
sur Vira
|
25
|
3
|
28
|
quel Nyamulenge
tribut Bembe
|
55
105
|
5
6
|
60
111
|
Bashi
|
14
|
0
|
|
Rega
|
7
|
1
|
8
|
Nyindu
|
17
|
0
|
17
|
8
|
6
|
5
|
11
|
Total
|
364
|
21
|
385
|
Inf o Fuliru
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
45,027(a)
|
7
|
14
,000
|
Likelihood Ratio
|
29,824
|
7
|
,000
|
Linear-by-Linear Association
|
12,621
|
1
|
,000
|
N of Valid Cases
|
385
|
|
|
Commentaire : avec le X2 calculé de 45,027
et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2
théorique est de 63,2 ; ce résultat renvoi à confirmer
notre 1ère hypothèse statistique car le X2
calculé reste < au X2 théorique et donc
l'insécurité n'influence en rien sur la persistance de cas de VS
dans la région ; il vrai que l'insécurité est un facteur
mais ne joue pas un rôle significatif.
Tableau N° 45 En rapport avec le tribu, le chômage
peut -il influencer les VS
|
Oui
|
2
|
Total
|
Info Fuliru
sur Vira
quel Nyamulenge
tribut
Bembe
Bashi
Rega
Nyindu
8
Total
|
104 21 44 75
9 7 13 9 282
|
32
7
16
36
5
1
4
2
103
|
136 28 60 111
14 8 17 11 385
|
influencer la
Pers VS
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asy mp. Sig.
(2-sided)
|
Pearson Chi-Square
Likelihood Ratio
Linear-by-Linear
Association
N of Valid Cases
|
4,498a
4,587
,225
385
|
7
7
1
|
,721
,710
,635
|
a. 4 cells (25,0%) have expected count less than
5. The
minimum expected count is 2,14.
Commentaire : avec le X2 calculé de 4,498 et
le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2
théorique est de 7,78 ; ce résultat renvoi à confirmer
notre 1ère hypothèse statistique car le X2
calculé reste < au X2 théorique et donc le
chômage n'influence en rien sur la persistance de cas de VS dans la
région ; il vrai possible que le chômage soit un facteur mais ne
joue pas un rôle très significatif sur la persistance de la VS
dans la région.
9.3. Discussion et Interprétation des
Résultats
Dans cette section, il sera question d'interpréter les
données essentielles issues de nos investigations menées
auprès des nos enquêtés et des analyses de résultats
;
Nos résultats sont ainsi les réponses aux
principales questions d'études formulées par nos
préoccupations initiales ; elles vont ainsi permettre de confirmer,
infirmer ou corroborer nos hypothèses de départ.
A la question, Existe-il de comportement à
risque qui conduit aux actes des violences sexuelles et Notre culture peut-elle
être à la base de cette persistance de cas ?
Les résultats des tableaux 25 & 26, il a
été prouvé que parmi les motifs principaux de
référence psycho-sociale des VVS il existe les rejets social en
premier puis le sentiment de honte, le menace de divorce et la stigmatisation
tandis que les mépris, la justice et la crainte de représailles
sont les causes de la référence juridique ; ces résultats
se rapprochent à peu
près de ceux obtenus par Evelyne Josse Psychologue
français qui a trouvé que les victimes hésitent à
dénoncer les VS qu'elles ont subies que ce soit à la police,
à leur famille ou à d'autres personnes parce qu'elles redoutent
les représailles de la part de l'agresseur ;
Nos résultats ( tableau 39) ont prouvé qu'en
plus de guérir le VIH(les maladies chroniques) il s'est ajouté
d'autres valeurs dont certains auteurs de viols commettent ces actes pour
essayer de maintenir leurs pouvoirs, d'autres pour avoir la richesses et
certains d'autres pour avoir le travail avec bon rendement ce qui ne
s'écartent pas avec les résultats de l'étude mené
par Suzanne Leclerc-Madlala, professeur d'anthropologie et chercheuse à
l'université de Durban-West ville a conclu que le facteur le plus
significatif et inquiétant étant le mythe largement
répandu dans les pays qu'avoir des rapports sexuels avec une vierge
guérit du VIH;
Le résultat de tableau 35 contredise les
résultats d'Antoine Banza-Nsungu qui a démontre que dans
l'ensemble, les cas des violences sexuelles ont été
perpétrés plus par les civils (60 %) que par les hommes en
uniforme (36 %), or pour nous 48% des enquêtés affirment que les
hommes en uniformes sont à la base des viols ; il est vrai qu'en prenant
l'ensemble des autres catégories des auteurs qui sont tous issus de la
partie civile la proportion a tendance d'augmentée jusqu'à
52%;
Au regard des résultat des tableaux 11 & 17 il a
été également prouvé que les mauvais habillements
(tableau 11) influence indirectement plupart des hommes à penser
à l'acte sexuel , ces résultats ne sont pas très loin des
coutumes africaines où la femme devrait bien se couvrir et s'habiller
d'une façon digne qui ne laisse pas des critiques ; et la
modernité avec les téléphones facilitant ainsi
l'accès aux fichiers pornographique ( tableau 17 ) encourage un
éveil sexuel précoce chez les adolescents , les jeunes ont
tendance à pratiquer les images visualisés, ce qui contribuent
négativement à la persistance de cas de VS dans nos
communautés ; Ces résultats rejoignent directement les
études de Jelena Prtoric, qui a prouvé que le viol est un
phénomène profondément ancré dans cette
société patriarcale où les violences sexuelles faites aux
femmes sont expliquées par des tenues et attitudes "trop libres" ; En
octobre 2012, un "conseil des castes" a conclu que la Persistance des viols
était due à la vulgarité des programmes
télévisés accusés d'encourager un éveil
sexuel précoce ; mais aussi non loin des écritures bibliques
selon 1thomothée 2 : 9 qui stipulent que « Je veux aussi que les
femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et
modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits
somptueux ».
Nos résultats des tableaux 16 et 35 rejoignent ceux
obtenus par Stephen Grootes, dans Business Day , le chômage et l'abus de
drogues conduisent à une léthargie toxique sur fond de culture
sociale donnant le droit aux hommes de disposer du corps des femmes ; et se
rapproche également de résultats obtenus par Thomas Elbert
(allemand) qui a montré que Sur les 213 anciens combattants, un certain
nombre d'entre eux, ont affirmé prendre plaisir à violer.
Le résultat des tableaux 6 & 8 témoignent
que les Us et coutumes de la région influencent négativement sur
la persistance de cas de VS , en réalité il existe plusieurs
comportements, exemple chez les Nyamulenge la dénonciation d'un cas de
VS est tabou , tous les frères sont autorisés de coucher avec la
dame d'un frère en voyage, chez le Bembe et le Fuliru la pratique de
lévirat et le sororat , le mariage précoce suite au gain des
dotes, ... ; avec toutes ces pratiques, il sera plus difficile
d'éradiquer les VS dans la région tant que les différents
tribus n'ont pas mis fin à celle-ci ; toute fois ce résultat ne
s'écarte pas de celui démontré par Aurélie Leroy
« l'ampleur des violences sexuelles en Inde tient pour partie aux
traditions socioculturelles;
En outre , les tableaux 36 et 37 prouvent suffisamment que nos
culture contribuent à la persistance de cas de VS car le faite
gérer à l'amiable les cas de VS et se limiter à
dédommager la victime ce qui fait que plupart de victimes ne soient pas
satisfaites de la manière dont sont gérés les auteurs ; ce
résultats corroborent directement de ce démontré par
DIAKITE, B. et DICKO-ZOUBOYE,F, « Il faut privilégier la
prévention pour aboutir à une résolution consensuelle qui
favorise le lieu et l'équilibre social et éviter autant que
possible le recours à la justice (moderne) [...] La
société doit prendre des mesures législatives
adaptées à notre contexte mais les mesures juridiques doivent
être le dernier recours.»
Les résultats de tableau 16 sont semblable à
ceux d' Evelyne Josse Psychologue français qui a prouvé que dans
la plupart des sociétés africaines, les personnes sexuellement
agressées sont jugées coupables des actes perpétrés
contre elles ; dès lors, elles se taisent pour éviter le rejet
social, le mariage forcé avec leur agresseur, l'incarcération,
voire la maltraitance ou le meurtre ; Notons encore que des actes
considérés comme des violences sexuelles par la Communauté
Internationale ne le sont pas d'un point de vue culture , dans cette optique
plus de 80 % des enquêtés reconnaissent que les violences
sexuelles entre les partenaires ne sont pas rapportés seulement par ce
que n'aperçoit pas cet acte comme une violence idem pour le
tableau 9 où plus de 40% négligent l'impact des
mariages précoces en tant que facteurs de VS.
Nos résultats (tableau 34) montrent qu'il existe
plusieurs autres auteurs, des personnes supposaient être les ambassadeurs
de lutte contre les VS pouvant servir et protéger les VVS sont à
l'origines des Viols (cas des enseignants, les chefs des services publiques et
privés, les responsables des églises,....) ceci corroborent avec
les résultats de Dr Muriel Salmona qui démontra que les viols
sont surtout fréquents dans les univers considérés comme
les plus protecteurs, ceux-là même où devraient
régner amour, soins, protection et sécurité, la loi du
silence est imposée aux victimes.
Les analyses statistiques (voir tableau 40,41 et 42) ont
montré que les facteurs socio-culturels influencent significativement la
persistance de la VS dans la région ; De ce fait, les résultats
sur notre étude nous ont permis de confirmer notre
1ère hypothèse selon la quelle la persistance de cas
de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples
facteurs socio-culturels existant dans la région ;
A la question, L'impunité des auteurs et la
mauvaise prise en charge des cas peuvent-elles jouer un rôle significatif
à la persistance de sas de violence sexuelle et La perception de la
communauté à l'égard de violence sexuelle peut elle
être à la base de cette persistance de cas ?
Les tableaux 12,13 et 14 prouvent suffisamment que
l'impunité, l'insécurité et les conflits interethnique
contribuent à grande partie à la persistance des cas de VS dans
la région ; ces résultats corroborent avec ceux de Stephen
Grootes, dans Business Day qui a prouvé que le phénomène
n'est pas uniquement l'apanage des pauvres ; Il est facilité par un
«système judiciaire criminel surchargé» et un
«faible taux de condamnations», générant ainsi
l'impunité chez les agresseurs.
Le résultat des tableaux 20,21 ,22 & 23 rejoignent
les résultats de Dr Muriel Salmona qui démontra que l'immense
majorité des victimes de viols ne sont toujours pas reconnues comme
telles, ni protégées, ni prises en charge de façon
adaptée ceci a été prouvé également par
notre études car la prise en charge holistique reste une
préoccupation des tous , les victimes ne bénéficient pas
d'une prise en charge efficace sur tous les plans selon la majorité des
nos enquêtés ; pas de réinsertion socio-économique,
quasi absence de l'accompagnement juridique des victimes et seulement la prise
en charge médicale et psycho-social qui semble être
améliorée.
Les résultats des tableaux 12 et 34 sur le rôle
de l'impunité dans la persistance de cas de VS et les hommes en
uniformes comme présumés auteurs de viol ne s'éloignent
pas de résultats de l'étude menée par l'organisme PCAR aux
USA qui montre clairement que la lutte contre les agressions sexuelles dans
l'armée n'a pas l'effet désiré et qu'en fait les violences
sexuelles et la culture d''impunité ne font qu'empirer les VS.
Comparativement aux résultats de graphiques 36 ,
seulement 18% des enquêtés ont reconnu que les auteurs de viols
finissent par la prison suite à l'impunité qui règne et
aux mauvaises habitudes dans nos communautés, ceci rejoint
l'étude de l'homophobie en Afrique du Sud ; Actuellement, seul un homme
poursuivi pour viol sur 25 finit en prison (4%), et on peut supposer que de
nombreuses femmes ou hommes violés n'osent pas porter plainte, d'autant
que la justice ne semble pas enclin à traiter leurs plaintes avec
considération.
Nos résultats (tableau 16), les violences entre les
partenaires ne sont quasiment pas rapporté dans nos communautés
mais aussi au tableau 33 il ressort clairement que les auteurs ne sont pas
identifiés dans la plupart des cas (55%) ceci se justifient par la non
dénonciation de cas par crainte de représailles mais aussi en ne
considérant pas certains faits comme étant des actes de violences
sexuelles ; ceci rejoignent l'étude d'Evelyne Josse Psycho.
français qui prouva que des actes considérés comme des
violences sexuelles par la Communauté internationale ne le sont pas d'un
point de vue culture. Dès lors, les femmes ne portent pas plainte car
elles ne reconnaissent pas certaines pratiques comme des agressions
sexuelles.
La perception de la VS par nos communautés aux
graphiques 38 ne s'écartent pas des analyses faites par l'OMS dans son
rapport annuel de 2002 sur le VS qui a montré que le recours au viol en
tant qu'arme de guerre a été documenté dans de nombreux
conflits ;
Nos résultats au tableau 41 confirment que la
communauté comprend encore très mal les VS car plupart entre
elles pensent que les VS constituent une sanction divine et d'autre une source
de financement et d'autres une forme de vengeance.
Somme toute, il nous revient de remarquer que les
résultats des recherches effectuées sur le terrain ont permis de
confirmer en suite la 2ème hypothèse selon laquelle la
persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due
à une prise en charge moins efficace de cas de violence sexuelle par les
acteurs impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces
contre les violences sexuelles.
Ces résultats sont confirmés en outre par nos
analyses statistiques démontrées au tableau ( 42 & 43) qui
confirment qu'il existe de relations significatives entre les mesures de lutte,
les peines appropriées et la persistances de la VS dans la
région.
Nous pouvons ainsi confirmer que ce qui se passe en province
n'est pas nouveau car la province de Sud Kivu connait les mêmes
réalités influençant ainsi la persistance des cas de VS
que d'autres régions du monde au vu des résultats comparés
à d'autres études faites avant nous.
Malgré que les analyses du tableau 44 rejette
l'hypothèse car le test statistique montre que
l'insécurité n'influe pas significativement sur la persistance
nous pouvons confirmer notre hypothèse de départ.
9.4. Crédibilité des Résultats
y' Fiabilité
Nous pouvons faire foi aux résultats qui nous ont
été transmis par les enquêteurs émanant de terrains
surtout que plupart de nos résultats ne se sont pas
écartés des études antérieures d'autres cieux.
Néanmoins, nous ne pouvons pas n'est pas accepté
quand bien même une marge d'erreur dont la proportion de biais ne pouvait
pas dépasser 5%.(Un seuil/marge d'erreur acceptable statistiquement).
y' Crédibilité
Les résultats présents ont été
reçu et encodés traités et analysé par
nous-même. Nous estimons que la marge d'erreur est trop faible car nous
sommes habitués à travailler avec les données
9.5. Modèle généré par
l'étude
Au vu de nos résultats, trois principales
théories peuvent être développés à savoir en
rapport avec les facteurs favorisant, les mesures préventives et la
prise en charge de cas de violences sexuelles.
4.3.1 En rapport avec les facteurs de risques :
Dans le cadre de ce travail, s'il faut les facteurs
accroissants le risque que des hommes commettent des viols, nous pouvons nous
resumer en ce terme;
Facteurs individuels
|
Facteurs communautaires
|
-Consommation de drogue et d'alcool
|
-Pauvreté,
|
-Fantasmes de relations sexuelles coercitives et autres
attitudes et croyances propices à la violence sexuelle
-Préférence pour les relations sexuelles
impersonnelles
-Hostilité envers les femmes
|
- crise d'identité masculine sous différentes
formes
- le chômage
- faible perception de VS en tant problème - Sanctions
communautaires faible
|
|
- Mauvais habillement
|
-Victime de violence sexuelle pendant
l'enfance
|
|
Facteurs Au niveau de la famille
|
Facteurs societaux
|
-Fréquentation de pairs délinquants et
agressifs sur le plan sexuel
|
- les filmes pornographiques
|
|
- Normes sociétales propices à la violence
|
- Milieu familial caractérisé par la violence
physique et peu de ressources
|
sexuelle
- Normes sociétales favorables à la
|
- Relations ou milieu familial très patriarcaux
|
supériorité masculine et aux droits des
hommes en matière sexuelle
|
- Milieu familial peu favorable sur le plan affectif
|
-Absence de soutien institutionnel de la part de la police et
de la justice
|
- absence de vigilance et contrôle par les parents
|
-Lois et politiques complaisantes vis-à-vis de la
violence sexuelle
|
-Absence de l'éducation sexuelle au sein de la famille
par les parents
|
|
4.3.2 En rapport avec les mesures Préventives :
Hormis toutes les théories développées,
voici le modèle que nous proposons mettre en place dans la région
pouvant nous aider à réduire l'incidence des cas de Violences
sexuelles dans nos communautés ; Nous appelons ici « Approche
systémique basée sur Zéro violence sexuelle pour les
générations futures » qui se fonde sur les 10 piliers
(Stratégies) résumés dans le tableau ci-dessous :
Stratégie 1. Création des brigades
de
surveillance de violence sexuelle dans les
milieux socioculturels (école,
village, Marchés,...)
|
Stratégie 2 . Intégration dans
le programme de
l'enseignement primaire et secondaire un enseignant sur les
mesures de luttes et la prévention des violences sexuelles
|
Nous pensons que si tous les milieux sociaux se mettent a
assurer la surveillance active de toutes les tentatives de violences sexuelles
nous pourrons librement limiter les nombres de cas incidents. Ces brigades
auront comme
rôle de notification de tout mouvement
suspect, Identification rapide des auteurs,
agresseurs,...dans les écoles,
marchés, villages,...
|
Il est observé que les sujets sur les sexes sont
traités de tabous dans nos sociétés africaines; ainsi si
déjà à partir de l'école primaire l'on
intègre un programme d'éducation sur la santé
génésique en insistant sur les notions de
prévention et lutte contre les violences sexuelles, la
sexualité responsable, l'égalité de sexe et la lutte
contre le mariage précoce. Il est démontré que les notions
de base à partir
de l'enfance soutiennent davantage le changement de
comportement au sein de la société, ainsi les nouvelles
générations n'auront plus l'idée sur la violence
sexuelle.
|
Stratégie 3. Tolérance
zéro aux auteurs de violences sexuelles quelques soit le rang social et
la sanction devra être publique
|
Stratégie 4. Promouvoir l'IEC par
l'approche EPE dans la communauté sur les mesures de luttes et la
prévention des violences sexuelles
|
Il est visible que l'impunité des auteurs fait
que les violences règne dans nos
sociétés; ainsi si nous mettons en marche un système qui
sanctionne les auteurs sans tenir compte de son statut social nous pouvons
facilement enrayer les violences sexuelles dans nos sociétés.
Pour bien effrayer les auteurs, les autorités locales
partout dans les villages devraient avoir la latitude de sanctionner les
auteurs ; ceci pourrait être organisé sous forme de LUBUNGA de
village.
|
En plus de l'éducation de base, les
communautés devraient être suffisamment
Informées, Eduquée et des séances
des communications intenses à travers les différents
canaux de communication (Spots Radio,
Panneaux publicitaire, Paires
Educateurs, Dépliants,...).
Ainsi donc, on doit renforcer la sensibilisation de la
communauté sur les mesures de luttes et la prévention des
violences sexuelles
|
Stratégie 5. Implication de Leaders
communautaires locaux et les APA
|
Stratégie 6. Promotion de Genre par
l'Egalité de sexe et élimination de mariage précoce
|
Quelque part la faible implication des leaders locaux et des
APA favoriserait la persistance de Violences sexuelle ainsi donc nous devons
impliquer ces derniers afin d'avoir leurs coup de mains ; ils nous aiderons
dans l'application de mesures disciplinaires.
ici les leaders communautaires et les APA
devraient être sensibilisés et informés
suffisamment sur les conséquences de violences
sexuelles et leurs montrer les rôles qu'ils devraient jouer.
|
Le rôle de la femme est parfois bafoué dans nos
sociétés ce qui fait que la masculinité
se considère être au dessus de la féminité.
Si les hommes sont suffisamment informés et
sensibilisés sur le respect de la dignité de la
femme nous pouvons réduire les
violences sexuelles.
Ainsi, à travers cette stratégie nous pouvons
facilement promouvoir l'approche Homme champion càd
un homme qui accepte de promouvoir le genre, qui accepte la femme comme son
partenaire et non son inferieur.
|
Stratégie 7. Sanction
systématique à toute personne qui favoriserait les actes de
violences sexuelles
|
Stratégie 8. Lutte contre le mauvais
habillement (des habits qui collent et mettent à nu les
parties intimes)
|
La sanction ne devrait pas se limiter aux
auteurs seuls, certaines communautés favorisent
à travers leurs cultures les violences sexuelles ; ainsi donc toutes ces
personnes doivent être identifiées et sanctionnées au
même titre que les auteurs de viols. Exemples frappants : les
arrangements à la muable, la dote de mineurs, le mariage forcé,
le sororat et
le lévirat et l'Exploitation sexuelle
des mineurs,...
|
Le modernisme est quelque part mal compris par certaines
personnes, en copiant le mode d'habillement de l'occident qui n'est pas notre
culture surtout chez les jeunes filles, ce qui met en danger plupart entre
elles car le sentiment de viol est suscité en voyant les parties intimes
de la femme;
Ainsi donc pour aider à réduire l'incidence de
cas il convient de sensibiliser la communauté à adopter un mode
d'habillement qui convient à notre culture ; cette mesure peut
facilement convenir s'il y a implication des agents de l'ordre comme la police
en incitant des mesures de sanction à tous les récalcitrants mais
aussi l'acceptation de tous les parents à assurer la surveillance et la
sensibilisation aux seins de ménages.
|
Stratégie 9. Création des
espaces d'éveil de
|
Stratégie 10. Encadrement des
présumes
|
jeunes
|
auteurs des viols
|
L'adolescence et la jeunesse sont deux période
|
dans nos sociétés il ressort clairement que
c'est
|
plus dangereuse pour les violences sexuelles, un bon
encadrement devrait résider dans leur
|
parmi les groupes de jeunes désoeuvrés que
figurent la plupart des auteurs de viol et donc si
|
éducation en organisant des espaces d'éveil
|
l'on parvient a bien les encadrer nous pouvons
|
sous forme des journées portes Ouvertes à la
|
facilement jouer sur l'incidence de violence
|
jeunesse de 15 à 35 ans et faire de projection sur les
conséquences de violences sexuelles dans nos communautés ainsi
que les mesures de luttes et la sexualité responsable.
|
sexuelle.
|
Figure N0 : Les 10 piliers de Lutte contre les VS
Les 10 Piliers de lutte contre la VS dans nos
milieux habituels
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas6.png)
société
Au niveau
Communauté
Au niveau de
Rélation /Famille
Au niveau
Individuel
1.Mode
d'Habillement
viol
2.Encadrement des
présumes auteurs de
1.Promotion de genre
1.Création de BSVS
d 'Eveil des
jeunes 3. Implication des APA
et Leader communautaire 4.Promouvoir
la sensibilisation communautaire
2.Création des espaces
2. Tolérance Zéro
quiconque favorisant les VS
Au niveau de la
1. Intégration dans le
programme
d'enseignement
3. Sanction systématique
à
tcu en
iqu éli 4.3.3 En rapport avec la prise en
charge des cas :
t
é
La prise en charge des cas de violence sexuelle se veut
être intégrée et ou globale mais on y ait pas encore tant
au niveau de la province/pays qu'au niveau de la région.
Dans la plupart de cas, les victimes d'agression sexuelle ne
sont pas satisfaites (nos résultats l'ont prouvé) ; au niveau de
tout le district d'étude aucune structure qui puisse assurer une
prise en charge globale d'une victime d'agression. Le
modèle de l'Hôpital général de PANZI est à
suivre, c'est ainsi que pour ce travail nous proposons un modèle qui
pourra contribuer à l'amélioration du taux de satisfaction des
victimes d'agression sexuelle, dénommée
APIVS-HGR (approche prise en charge intégrée des victimes
violences sexuelles orientée dans les hôpitaux) ;
Etant donné que les activités de luttes contre
les violences sexuelles ont de financements verticaux, nous suggérons
que tous les appuis dans la lutte contre les violences sexuelles soient
orientés uniquement dans les HGR au lieu de faire de sou poudrage ou
alors disperser
les efforts dans toute la ZS sous diverses formes. Comme
les hôpitaux ont au départ des ressources non négligeables,
il va falloir suppléer uniquement un petit nombre de staff absent au
niveau de l'hôpital, et la prise en charge holistique sera assurée
et ainsi les victimes de violences peuvent être satisfaites.
Nous insistons sur cette approche car les appuis sous formes
isolées n'ont pas données des résultats promettant, par
exemple appuyer une organisation locale dans les activités de
sensibilisation, IEC et dans la prise en charge psycho-sociale male conduite et
une autre ONG dans l'accompagnement jurique non perçu par les
bénéficiaires directes et la prise en charge médicale dans
toutes les structures.
Avec cette approche, il sera question de doter chaque HGR par
ZS des toutes les capacités et compétences necessaires pour
prendre en charge efficacement les vicitimes (les quatre service d'appui chez
une victimes: Economique,Judiridique,medical et pyscho-social) et les autres
structures vont se limiter à l'enregistrement et la
référence systématique de cas vers les HGR.
Cette approche revet un triple interêt de santé
publique à savoir:
-assure la satisfaction totale de clients
-permet de réduire le risque de biais avec la
surnotification des cas de VS par les prestaiares car seuls les HGR auront la
responsabilité de rapporter.
-la responsabilisation des Etats .
Chap. 10. CONCLUSION
Cette étude nous a permis de comprendre que la violence
sexuelle existe et tout le monde peut le subir et tout le monde peut
l'éviter ;
Les analyses statistiques (voir tableau 40,41 et 42) ont
montré que les facteurs socio-culturels influencent significativement la
persistance de la VS dans la région ; De ce fait, les résultats
sur notre étude nous ont permis de confirmer à plus de 95% notre
1ère hypothèse selon la quelle la persistance de cas de violence
sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples
facteurs socio-culturels existant dans la région ; Les
résultats de cette étude nous prouve qu'il existe plusieurs
facteurs socio-culturels qui puissent favoriser les violences sexuelles au sein
de notre société , ainsi donc l'implication des leaders
communautaire tels que les chefs coutumiers, les notables,... dans la
restrictions de touts les Us, moeurs et coutumes favorisant les violences mais
aussi dans la vulgarisation des mesures de lutte pouvait nous aider à
réduire près de moitié l'incidence de cas dans notre
société.
Il nous revient de dire que les résultats des nos
investigations ont permis de confirmer à 85% en suite la
2ème hypothèse selon laquelle la persistance de cas de
violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en
charge moins efficace de cas de violence sexuelle par les acteurs
impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre
les violences sexuelles.
Ces résultats sont confirmés en outre par nos
analyses statistiques démontrées au tableau ( 42 & 43) qui
confirment qu'il existe de relations significatives entre les mesures de lutte,
les peines appropriées et la persistances de la VS dans la
région.
La manière dont sont gérés les cas, la
majorité se limite à la gestion traditionnelle des auteurs ;
surtout avec les arrangements à l'amiable ou dédommager la
victime, c'est seulement par ce que les victimes n'ont pas de pouvoir et des
possibilités de se venger qu'elles laissent passer inaperçue
cette situation car toutes ne sont pas satisfaites, la société
à travers ses leaders communautaire devraient agir là-dessus pour
permettre de limiter cette pratique afin d'arriver à satisfaire nos
jeunes filles et femmes victimes de VS.
Il est vrai que le faible engagement de l'Etat congolais dans
l'application de texte sur les lois contre les VS favorise la persistance de
cas de VS dans le pays en général surtout pour les tenants de
pouvoir (administration publique, armée, la police,...) ; la justice est
appliquée uniquement aux personnes non Ingratta (personne sans adresses)
pour essayer de masquer la vigilance de la communauté internationale
(les services de NU ou les ONG internationales ) ; et les quelques cas rares
des auteurs poursuivi pour le viol ne sont pas condamnés selon les
textes.
La prise en charge de cas de violence sexuelle dans la
région n'est pas très efficace et nécessite beaucoup
d'amélioration à tout le niveau ; toute fois, le problème
se pose plus sur le volet juridique et économique car dans plusieurs
aires de santé la prise en charge médicale et psycho-sociale est
assurée même si le paquet n'est pas du tout complet.
Le problème de la prise en charge de cas de violence
sexuelle devrait tenir compte des aspects multisectoriels car aucun secteur
engagé dans le développement socio-économique ne peut
faire oeuvre utile en agissant isolément ; Une concertation constante
entre les différents acteurs est indispensable pour assurer la promotion
de lutte contre les violences sexuelles au niveau du pays.
Tenant compte de nos résultats collectés sur
terrain, afin d'aider la communauté à comprendre le
phénomène et à lutter efficacement contre les violences
sexuelles ; certaines suggestions ont été émises sous
formes de recommandations à différents niveaux, à
savoir
A l'Etat congolais :
y' Appliquer la loi sur la lutte contre les violences
sexuelles tels que définie par la constitution
y' Vulgariser le principe de la tolérance zéro
à tout auteur de violence sexuelle
y' Intégrer dans le programme de l'enseignement
primaire et secondaire les informations sur la santé sexuelle et les
violences sexuelles.
Aux acteurs Impliqués dans la lutte contre
les violences sexuelles:
y' Renforcer l'appui dans le volet de sensibilisation
communautaire sur les mesures de lutte
y' Assurer l'appui global et intégré de la prise
en charge de cas de VS au niveau des hôpitaux de chaque ZS (focaliser
l'attention dans les ZS où il y a plus de cas).
Aux leaders communautaires (Notables, chefs
coutumiers et personnes influant):
y' Organiser des forums et focus groupes aux seins de
différentes notabilités pour tenter restreindre les moeurs et
coutumes ainsi que les mythes (fausses croyances) favorisant les violences
sexuelles
y' Créer des brigades de surveillances et notification
de cas de violence sexuelle afin de briser la pratique de non
dénonciation de cas.
A la communauté
y' Eviter les milieux isolés et
insécurisés
y' Eviter les drogues (Chanvre, alcool,....) et de se promener
tard
y' Eviter de porter les habits qui collent.
A Nous-même :
? Vulgariser les mesures de luttes efficaces contre les
violences sexuelles auprès de toutes les parties prenantes.
? Elaborer un projet de lutte contre les violences sexuelles
pour le Sud-Kivu et ou pour la région.
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8. Daniel Lambert, psychologue et Hélène
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www.francetvinfo/journaliste Mariages forcés, avortements
sélectifs, coups... Ces autres violences faites aux Indiennes Mis
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13. Un Blog voyage sur la Chine: Amour Chine site www.amour -
chine.bogspot.co.uk
14. Laurent Ribadeau Dumas Article sur « Le viol, mal
endémique en Afrique du Sud » | Publié le 04/03/2013
à 09H58
15. Homophobie en Afrique du Sud, Violer pour Corriger
;chronique d'Afrique sur Wikipedia
16. Suzanne Leclerc-Madlala, professeur d'anthropologie et
chercheuse à l'université de Durban-West ville dans son article
Viol sur mineur en RSA est un crime contre l'humanité
17. Amie-Tejan Kellah est coordinatrice des Centres «
Rainbo » pour le Centre d'IRC en Sierra
Leone.Amie.Tejan-Kella@theirc.org.
2002
18. Article de David Koch, 14 novembre 2008 Protéger
les filles et les femmes contre les violences sexuelles dans le Libéria
de l'après-guerre
19. Laura, Article sur les VS au Burundi, Mis à jour
le 10-04-2014 au Burundi, Site www.
French.china.org.cn
20. Ban Ki-Moon, Campagne du Secrétaire
général de l'ONU pour mettre fin à la violence à
l'égard des femmes Site web:
www.un.org/fr/women/endviolence/situation
21. Lydia KAVUO MUHIWA de l'UniKin « De la
problématique de la prise en charge des femmes et filles congolaises
victimes des violences sexuelles », enquête mené en Ituri,
Licence en sociologie 2008
22. Mireille Papinutto, responsable des programmes
psychosociaux du CICR ; Rapport du Projet de prévention et de
réponse aux violences sexuelles faites aux femmes, aux filles, aux
enfants et aux hommes en R.D. Congo - Projet ACDI Mai 2009 en ligne sur
www.rdc-humanitaire.org
23. Rapport annuel d'activités Hôpital de Panzi
2013 Site Web :
www.panzihospital.org
24. Rapport de la revue annuelle 2013 de la DPS Sud Kivu,
25. Muriel Salmona psychiatre, dans son article La
violence n'est pas une fatalité... Et lutter contre les violences passe
avant tout par la protection des victimes 10 juillet 2011,
www.diploweb.com/Mecanismes-des-violences-quelles.
26. Mini Santé RD Congo, Module de Management en SSP ,
version Mai 2003 Page 27
27. Madame Christelle Mandallaz & All, "Violence
domestique : une interaction de facteurs de risque ?" Actes du 5ème
forum violences domestiques du 18 Mars 2010 Département de la
sécurité, de la police et de l'environnement Bureau du
délégué aux violences domestiques Rue Pierre-Fatio 15 -
1204 Genève Tél. +41(22) 546 89 80 - Fax +41(22) 546 89 85 -
violences-domestiques@etat.ge.ch
-
www.ge.ch/violences-domestiques
Page 59
28. Dictionnaire, Le Nouveau petit Robert, Paris, 1995,
P.1057.
29. Ministère du genre, de la famille et de l'enfant
« stratégie nationale de lutte contre les violences basées
sur le genre » (snvbg) Kinshasa, novembre 2009
30. RDC Congo et Partenaires techniques initiative conjointe
de prévention des violences sexuelles et de réponses aux droits
et besoins des victimes/survivant(e)s module de formation des prestataires :
volet médico-sanitaire juin 2006
31. Evelyne Josse Psychologue dans son article sur les
violences sexuelles et les conflits armées en afrique, 2012
32. Thomas Elbert, S'attaquer aux violences faites aux femmes
dans les régions déchirées par
la guerre 09 décembre 2013,
http://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2013/12/09/addressing-violence-against-women-in-war-torn-regions
33. Antoine Banza-Nsungu, Ngoy Kishimba et Richard D-Ngatchou
« Ampleur des violences sexuelles en RD Congo 2011
34.
http://www.lorientlejour.com
35. NICOLE BELLOUBET-FRIER rectrice de l'académie de
Toulouse ; 30 propositions pour lutter contre les violences sexuelles dans les
établissements scolaires
36. irine
news.org
37. Stephen Grootes « New analyses rape problem too
deeply rooted , dans Business Day
bdlive.co.za/National 2013
38. Al Jazeera, 9 février 2013 Article sur Le
viol et le meurtre d'Anene Booysen choque les Sud-Africains
39. AMNESTY INTERNATIONAL, SOUDAN. Darfour. Le viol : une
arme de guerre. La violence sexuelle et ses conséquences Index AI : AFR
54/076/2004, ÉFAI Londres, juillet 2004
40. Dr Denis Mukwege , the right Livelihoods Award 2013 ,
Site Web :
www.panzihospital.org
41. DIAKITE, B. et DICKO-ZOUBOYE,F. AJDF Étude sur la
violence faite aux femmes Bamako, Mali 2003
42. Rapport d'activité OMS 2012 Comprendre et lutter
contre, la violence à l'égard des femmes
43. Mrs Camilla Olson, Advocate, et Mélanie Teff,
Senior Advocate, Article sur le problème de la violence sexuelle en RDC
en mai 2010 tiré dans Google
44.
http://www.rfi.fr/ameriques/20130517-violences-sexuelles-armee-obama-securite-nationale-etats-unis/
45. Arnaud Bihel « un plan d'action contre les agressions
sexuelles sur les campus
46. Docteur Michel DECHAMPS, Les inégalités
sociales et culturelles influencent-elles les abus sexuels tant quant aux
victimes que quant aux auteurs? (Pédiatre-Coordinateur SAILFE-Equipe SOS
Enfants et Président du CAEM
47. Mme Zainab Hawa Bangura, La violence sexuelle: un outil
de guerre « La violence sexuelle dans les conflits doit être
traitée comme un crime de guerre : cela ne peut plus être
considéré comme un dommage collatéral malheureux de la
guerre.» (Représentante spéciale du Secrétaire
général chargée de la question des violences sexuelles
commises en période de conflit) www.stoprapenow.orgPublié par le
Département de l'information, mars
48. Isabelle Daigneault, Ph. D & All La prévalence
et la prévention de l'agression sexuelle envers les enfants et les
adolescents, cahier et recherche pratique Vol 2 Mars
2012.
www.ordrepsy.qc.ca/cahierrecherche
49. République française, 4e plan
interministériel de prévention et de lutte contre les violences
faites aux femmes 2014-2016 du 22 /11/2013
50. Javeau, C, cité par Muluma M.A, Le guide du
chercheur en sciences sociales et humaines, SOGEDES, Kinshasa, 2003, p, p
87-88
Annexe 1. Questionnaire d'Enquête
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
A. IDENTIFIANT (réservé à
l'enquêteur)
N0
|
Questions /Variables
|
Réponses
|
|
|
|
|
|
|
A1
|
N0 du questionnaire
|
N0
|
|
|
|
|
|
|
A2
|
Date de dépôt du questionnaire
|
Date / //
|
//
|
//
|
//
|
//
|
/
|
|
A3
|
Date de Ramassage du Q
|
Date / //
|
//
|
//
|
//
|
//
|
/
|
|
A4
|
Enquêteur et son N0 de téleph
|
Nom
|
|
|
|
|
|
Téleph
|
A5
|
Contrôleur et son N0 de téleph
|
Nom
|
|
|
|
|
|
Téleph
|
A6
|
Superviseur et son N0 de téleph
|
Nom
|
|
|
|
|
|
Téleph
|
B. IDENTIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE
N0
|
Questions /Variables
|
Réponses
|
B1
|
Les Informations que vous allez fournir se rapportent à
quel tribu parmi ceux là qui vous sont proches
|
1 Bafuliru 2 Bavira
3 Banyamulenge 4 Babembe
5 Bashi 6 Barega
7 Banyindu 8 Autres
|
B2
|
Pensez-vous qu'il puisse exister quelques
comportements politico-socioculturels qui puissent
favoriser la Persistance de cas de VS dans votre milieu ?
|
1. Oui
2. Non
|
B3
|
Pensez-vous que la recherche de financement par les ONG locale
peut influencer sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu
|
1. Oui
2. Non
|
B4
|
Selon vous, pensez - vous que le Mariage
précoce peut favoriser la persistance de cas de VS dans votre
milieu
|
1. Oui
2. Non
|
B5
|
Selon vous, pensez - vous que Les Us &
coutume (le non dénonciation de cas) peut influencer
sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu
|
1. Oui
2. Non
|
B6
|
Pensez-vous que la sensibilisation par le Paires (RECO) sur la
notification précoce de cas de VS
|
1. Oui
2. Non
|
|
peut influencer l'incidence de cas dans votre milieu ?
|
|
B7
|
Selon vous, pensez - vous que Le Mode
d'habillement (Habits qui collent surtout pour
les jeunes filles) peut influencer sur la prévalence de
cas de VS dans votre milieu
|
1. Oui
2. Non
|
B8
|
Selon vous, pensez - vous que L'impunité des auteurs
peut avoir de l'impact sur la prévalence de cas de VS dans votre
milieu
|
1. Oui
2. Non
|
B9
|
Pensez-vous que les Conflits tribaux-ethniques peuvent avoir
de l'impact sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu
|
1. Oui
2. Non
|
B10
|
Pensez-vous que l'Insécurité dans votre village
/territoire peut influencer l'incidence de cas dans votre milieu ?
|
1. Oui
2. Non
|
B11
|
Selon vous, pensez - vous que Le Manque du travail (le
chômage) peut influencer sur la prévalence de cas de VS dans votre
milieu
|
1 Oui
2. Non
|
B12
|
Pouvez-vous identifier d'autre facteurs de risque
favorisant la violence sexuelle dans votre milieu, si Oui
les quels (#177; 2)
|
1.
2.
|
B13
|
Les Violences sexuelles dans les relations de couple
sont-elles facilement rapportées dans votre milieu ?
|
1 Oui
2 Non
|
C. PAQUET DE PRISE EN CHARGE
N0
|
Questions /Variables
|
Réponses
|
C1
|
Votre structure est-elle en mesure de prendre
en charge les cas de SAS
|
1. Oui 2. Non
|
|
Si Oui, en quoi consiste la prise en charge de cas de VAS dans
votre structure ?
|
1. Médicale 2. psycho-soc
3. Juridique 4. Economique
5. la PEC Globale (incluant tous)
|
C3
|
Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la
proportion moyenne des cas de VS ayant bénéficié de
l'assistance médicale durant les
|
1 Moins de 20 % 2 20- 40%
3. 41 - 60 % 4. 61 - 80%
|
|
Cinq dernières années
|
5. Plus de 80%
|
C4
|
Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la
proportion moyenne des cas de VS ayant bénéficié de
l'assistance psycho-sociale durant les Cinq dernières années
|
1. Moins de 20 % 2. 20- 40%
3.41-60% 4.61- 80%
5. Plus de 80%
|
C5
|
Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la
proportion moyenne des cas de VS ayant
bénéficié de l'assistance Juridique
durant les Cinq dernières années
|
1. Moins de 20 % 2 20- 40%
3. 41 - 60 % 4.61 - 80%
5. Plus de 80%
|
C6
|
Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la
proportion moyenne des cas de VS ayant bénéficié de
l'assistance Economique durant les Cinq dernières années
|
1. Moins de 20 % 2 20- 40%
3. 41 - 60 % 4.61 - 80%
5. Plus de 80%
|
C7
|
Selon vous, quelles sont les causes fréquentes des
références médicales de VS que vous avez
rencontrées (#177; 2)
|
1. Blessures graves 2 Prolapsus anal
3 Fistule Vésico-Vaginal
4.Grossesse 5 Les IST /VIH
6. Kit PEP 7. Autres
|
C8
|
Selon vous, quelles sont les causes fréquentes des
références Psycho-sociale de VS que vous avez rencontrées
(#177; 2)
|
1. Rejet par Société 2 Stigmatisation
3. Menace de divorce
4. Sentiment de culpabilité
5 Sentiment de Honte
6 Menace d'Homicide volontaire
7. Autres
|
C9
|
Selon vous, quelles sont les Raisons fréquentes des
références Juridiques de VS que vous avez rencontrées
(#177; 2)
|
1. Le Mépris 2. Incompréhension
3. Justice 4. Punition /Sanction
5. crainte de représailles 6. Autres
|
D. LES MESURES DE LUTTES
N0
|
Questions /Variables
|
Réponses
|
D1
|
Existe- t-il des ONG Locales/Programmes orientés dans
la sensibilisation de la communauté sur la lutte contre les SAS ?
|
1 Oui
2 Non
|
D2
|
Si Oui, les ONG Locales/Programme ont-ils
informés la communauté sur les mesures efficaces
de
|
1 Oui
2 Non
|
|
préventions et de lutte contre les violences sexuelles
|
|
D3
|
les ONG Locales/Programme organisent-ils
régulièrement (tous les trois mois) à la
radio ou en publique des séances d'IEC sur la promotion des mesures
efficaces de préventions et de lutte contre les violences sexuelles
|
1 Oui
2 Non
|
D4
|
Par ordre de priorité, la quelle de mesure vous pensez
être plus appropriée et efficace pour votre communauté
locale (#177; 2)
|
1 Eviter de se promener tard
2 Eviter des milieux isolés seul (champ,...)
3 Dénonciation
systématique des auteurs
4 Eviter les arrangements à
la muable
5 Eviter de porter les
habits qui attirent l'attention de tous
6. Eviter les Conflits
ethniques
7 Autres
|
D5
|
Quelle stratégie pouvons-nous utiliser pour
éliminer /réduire la prévalence de cas de
VS dans notre province /au pays ?
|
1 Introduction dans le
programme d'EPSP la notion de lutte au VS
2. Création Brigade de surveillance
3. Tolérance Zéro aux auteurs
4. Promotion de genre & Pas
de Mariage Précoces
5. Promotion de la sensibilisation communautaire
6. Autres
|
E. GESTION DE CAS DE VS
N0
|
Questions /Variables
|
Réponses
|
E1
|
Qui sont souvent victimes de VS dans
|
1 Jeune Fille 2 les femmes mariées
|
|
votre milieu
|
3 Femme enceintes 4 les vielles femmes
5 les Jeunes garçons 6 les Hommes
|
E2
|
Quel est l'âge moyen de victimes de VS dans votre
milieu
|
1 Moins de 10 ans 2 10 -15 ans
3 16 - 20 ans 4 21 - 25 ans
5 26 - 30 ans 6 31 - 36 ans
7 plus de 36 ans
|
E3
|
Les Auteurs de viols sont -ils identifiés dans la
plupart de cas que vous avez reçu dans votre structure
|
1 Oui 2 Non
|
E4
|
Départ les cas vécus, quels sont les
principaux auteurs de viols couramment identifiés dans
votre milieu (#177; 2) ?
|
1 Le partenaire /Conjoint
2 Les Hommes en Uniformes (militaire, police, bandes
armée)
3 Les responsables religieux (pasteur,
prêtre,..)
4 L'Enseignant (Prof) /Encadreur
5 Le Responsables des divers services
6 Autres civiles
|
E5
|
Départ l'expérience du milieu, quelles sont les
peines souvent infligées aux auteurs de viol dans votre milieu (#177; 2)
?
|
1Arrangement à la muable entre les familles
2 Mariage Forcé 3 Condamnation à
la Prison
4 Dédommager la victime/tribunal
5. Pendaison
6. Autres
|
E6
|
Départ l'expérience du milieu, pensez-
vous que les survivants d'agression sexuelle sont
satisfaites de peines infligées aux auteurs dans votre milieu ?
|
1 Oui 2 Non
|
E7
|
Départ l'expérience du milieu, quelle
peine que les survivants d'agression sexuelle
souhaiteraient voir infligé aux auteurs de viol dans votre milieu ?
|
1Arrangement à la muable entre les familles
2 Mariage Forcé 3
Condamnation à la Prison 4
Dédommager la victime/tribunal 5
|
|
|
Pendaison 6
Autres
|
E8
|
Départ l'expérience, comment est perçu la
violence sexuelle dans votre milieu (#177; 2) ?
|
1. Utilisées comme arme de guerre et d'humiliation
2. Cadre avec notre coutume, d'où ce n'est pas un
problème
3. Perçu comme une punition infligée par Dieux
4. Perçu comme un moyen pour avoir le financement
5. Forme de vengeance contre la victime
6. Autres à préciser
|
E9
|
Comment est perçu le mariage précoce dans votre
milieu ou société (#177; 2) ?
|
1. Un acte de viol
2. abus de la jeunesse
3. cadre avec notre coutume
4. Un comportement normal à encourager
5. Acte Interdit par la loi du pays
6. Autres
|
E10
|
Quel Faveur /Souhait ou objectif recherché par les
auteurs de viols des mineurs (les jeunes filles vierges)
|
1 Voie à la richesse
2 Guérit les maladies (VIH, Diabète,...)
3 Stratégie de maintien de pouvoir
4 Voie pour Accès au travail
5 Sentiment de destruction 6. Autres
|
F. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
N0
|
Questions /Variables
|
Réponses
|
F1
|
Adresse /Zone de santé
|
ZS de AS
de
|
F2
|
Sexe
|
1. Masculin
2. Féminin
|
F3
|
Catégorie de l'enquêté:
|
1. leader communautaire
|
|
|
2. Agent de santé
3. Responsable ONG Local
4. Agent Psycho-social 5 chef de quartier /de village
|
F4
|
Etat civil
|
1 Marié 2 Célibataire
3 Veuf 4 Divorcé
|
F5
|
Religion
|
1. Catholique 2.Protestante
3. Témoin de Jéhovah
4. Musulman 5.Eglise de réveil
6. Athées 7 Autres
|
F6
|
Tribu
|
1 Bafuliru 2 Bavira
3 Banyamulenge 4 Babembe
5 Bashi 6 Barega
7 Banyindu 8 Autres
|
FIN
Merci pour votre disponibilité et des vos réponses
plus sincères et professionnelles Annexes 2.
Quelques témoignages Importants sur les VS dans le
monde
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas7.png)
En Australie: une base navale théâtre de centaines
d'agressions sexuelles par RFI
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas8.png)
En RSA
Manifestation contre le viol près du Parlement
sud-africain au Cap le 11 février 2013. Le mot anglais «rape»,
en rouge sur les pancartes, signifie «viol». (c) AFP - RODGER
BOSCH
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas9.png)
Le viol collectif, le 2 février 2013, d'une adolescente
de 17 ans a choqué l'Afrique du Sud, pays qui affiche l'un des plus fort
taux au monde dans ce domaine. Un pays où la violence sexuelle est
profondément ancrée dans une société restée
très patriarcale.
Anene Booysen a été violée en sortant
d'un pub à Bredasdorp (sud-ouest) par un groupe d'hommes auquel
appartenait son ex-petit ami, selon l'accusation. Elle a été
laissée éventrée, éviscerée, la gorge
tranchée par un tesson de bouteilles. Un fait-divers presque
«ordinaire», pour reprendre le terme de Kathleen Day, directrice de
Rape Crisis in Cape Town, une association luttant contre ce type de crime.
Ordinaire. Et sordide. En la matière, on pourrait
citer d'autres cas récents, comme ceux d'une
«gogo» (grand-mère) de 98 ans et d'un enfant de deux
ans, victimes eux aussi d'abus sexuels.
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas10.png)
Des Sud-Africaines défilant contre les agressions
sexuelles et pour le droit des femmes à porter des mini-jupes à
Johannesburg le 4 mars 2008. (c) AFP - PABALLO THEKISO
Annexe 3. Cartographie de la province du Sud Kivu : en
fond blanc sont les ZS du DSS où l'étude a été
menée
![](Problematique-de-la-persistance-de-cas-de-violence-sexuelle-en-province-de-sud-Kivu-rd-Congo-Cas11.png)
|