6.2 Analyse
6.2.1 Données physiologiques Les médianes
Activitéélectrodermale
La figure 6.1 représente les médianes de
l'activitéélectrodermale selon les conditions »repos»,
»familiarisation» et »immersion», entre les participants
amorcés et non-amorcés.
Dans les conditions »repos» et
»familiarisation», les médianes de
l'activitéélectrodermale n'étaient pas significativement
différentes entre les groupes amorcéet non-amorcé, pour le
premier groupe (U=64, p>0,05 bilatéral, n=23), et pour le second
groupe (U=61, p>0,05 bilatéral, n=23).
6.2 Analyse 69
Dans la condition immersion, la différence observée
n'était pas significative (U=78, p>0,05 bilatéral, n=23; ).
Un test de rang de Wilcoxon pour échantillon
liéfut utiliséet l'activitéélectrodermale augmente
significativement entre la condition repos et familiarisation pour le groupe
amorcé(T=73,p<0,05 bilatéral, n=12), ainsi que pour le groupe
non-amorcé(T=59, p<0,05 bilatéral, n=11).
Figure 6.1. Comparaisons des médianes de
l'activitéélectrodermale entre les sujets du groupe
non-amorcéet ceux du groupe amorcé.
Température
La figure 6.2 représente les médianes des
températures selon les conditions »repos»,
»familiarisation» et »immersion», entre les participants
amorcés et non-amorcés.
En condition »repos», la différence entre les
médianes des températures des groupes amorcéet
non-amorcéétait significative (Mcontrole = 24, 4°C
et Mamorce = 34, 3°C avec U=132, p<0,0001 bilatéral,
n=23). La médiane des températures du groupe
amorcéétait supérieure à celle du groupe
non-amorcédans la condition »repos».
En condition »familiarisation», la différence
entre les médianes des températures des groupes
non-amorcéet amorcéétait significative (Mcontrole
= 32, 4°C et Mamorce = 34, 5°C avec U=112; p<0,01
bilatéral, n=23). La médiane des températures du groupe
amorcéétait supérieure à celle du groupe
non-amorcédans la condition »familiarisation».
70 6 Analyse des résultats
De la même façon, une différence
significative fut observée entre les groupes non-amorcéet
amorcé, en condition »immersion» (Mcontrole =
33,3°C et Mamorce = 34, 5°C avec U=102, p<0,01
bilatéral, n=23). La médiane des températures du groupe
amorcéétait supérieure à celle du groupe
non-amorcédans la condition »immersion».
Sur l'ensemble des conditions, les températures du
groupe amorcéne varièrent pas au cours du temps
(bilatéral; n=12; W=49; p>0,05), au contraire de celles du groupe
non-amorcéqui augmentèrent au cours du temps de façon
significative (Mrepos = 24,4°C ;Mfamiliarisation =
32,4°C; Mimmersion = 33,3°C avec T=66; p<0,005
bilatéral; n=11).
Figure 6.2. Comparaisons des médianes des
températures entre les sujets du groupe non-amorcéet ceux du
groupe amorcé.
Les variations atypiques
La représentation graphique de
l'activitéélectrodermale en fonction du temps des participants
montre qu'il existe de nombreuses variations de l'activitéphysiologique,
représentées par les pics d'activité(figure 6.3 et 6.4),
c'est à dire par une augmentation soudaine et ponctuelle de
l'intensitéélectrodermale.
6.2 Analyse 71
Figure 6.3.
Activitéélectrodermale des participants du groupe
non-amorcéenregistrée à une fréquence de 1000Hz,
soit toutes les 125ms.
Dans le but de poursuivre notre investigation de
l'hypothèse secondaire selon laquelle les participants amorcés
auraient des variations de leurs activités physiologiques plus
élevées que ceux des participants non-amorcés, nous
Figure 6.4.
Activitéélectrodermale des participants du groupe
amorcé.
72 6 Analyse des résultats
souhaitons savoir s'il existe une différence de la
fréquence de variations (FV) entre les participants des deux groupes,
pour l'activitéélectrodermale et la
température. Selon la règle établie (Iglewicz et Hoaglin,
1993), pour l'activitéélectrodermale et la température,
toute variation supérieure ou inférieure à deux
écarts-types à la moyenne sera considérée comme
atypique.
Activitéélectrodermale
Suivant la configuration (figure 6.5), les participants du
groupe amorcéavaient en moyenne un nombre de variations atypiques par
seconde de leur activitéélectrodermale, supérieur à
celui du groupe non-amorcésur l'ensemble de l'expérience
(fnon-amorc'e
= 0, 25s-' et famorce = 0,32 avec
U=103, p<0,05 bilatéral, n=23).
Le nombre moyen de variations de
l'activitéélectrodermale entre les participants du groupe
amorcéet ceux du groupe non-amorcéétait significativement
différent lors de la condition »repos». Les participants du
groupe amorcéavaient un nombre de variations atypiques supérieur
à ceux du groupe
non-amorcé(fnon-amorc'e
= 0, 17s-' et famorce = 0, 35s-' avec
U=100, p<0,05 bilatéral, n=23).
Lors de la condition »familiarisation», la
différence entre les deux groupes existerait en tendance
(fcontrole = 0, 15s-' et famorce
= 0, 28s-' avec U=97,5, p= 0,051 bilatéral, n=23), le
groupe amorcéaurait alors une fréquence de variations atypiques
plus élevée que celui du groupe non-amorcé. Il n'y avait
pas de différence significative entre les deux groupes pour la condition
»immersion» (U=85, p>0,05 bilatéral, n=23).
Pour les participants du groupe amorcé, il n'y avait
pas de différences significatives de la FV selon les conditions
(frepos = 0, 35s-' ;ffamiliarisation
= 0, 28s-' ; fimmersion = 0, 34s-' avec
T=37, p>0,05 bilatéral, n=12). Pour les participants du groupe
non-amorcé, une différence significative entre les conditions
»familiarisation» et »immersion», fut observée
(ffamiliarisation = 0, 15s-' ; fimmersion
= 0, 28s-' avec T=51, p>0,05 bilatéral, n=11).
6.2 Analyse 73
Figure 6.5. Fréquence du nombre de
variations atypiques de l'activitéélectrodermale
Température
Suivant la configuration (figure 6.6), le nombre moyen de
variations de l'activitéthermale entre les participants amorcés
et ceux non-amorcés était significativement différent lors
de la condition »repos». Les participants du groupe
amorcéavaient un nombre de variations atypiques supérieurs
à ceux du groupe non-amorcé(fnon-amorc'e = 0,
22s-' et famorce = 0,33s-' avec
U=99,5, p<0,05 bilatéral, n=23).
Pour les conditions »familiarisation» et
»immersion», il n'y avait pas de différences significatives
avec respectivement (U=68,5, p>0,05 bilatéral,
n=23)familiarisationet(U = 72,p>0,
05bilat~eral, n = 23)immersion.
74 6 Analyse des résultats
Figure 6.6. Fréquence du nombre de
variations atypiques de la température
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