Juillet 2016
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS
LACS
« U.L.P.G.L »
BP 368 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
GESTION DES RISQUES LIES A LA CONSERVATION ET
MANIPULATION DES PRODUITS PETROLIERS PAR LES STATIONS-SERVICE A
GOMA
Présenté par : Sosthène MUKAMBILWA
KAMWITU
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Graduat en Sciences Economiques et de
Gestion
Directeur : Augustin MUMBERE SIBAYIRWANDEKE
Chef de Travaux
Encadreur : Edwige MBAMBU SYAYIGHANZA
Assistante
EPIGRAPHE
« ... Dire qu'il n'y a pas de risque, c'est faire preuve
soit d'une confiance excessive en soi, soit d'une incapacité à
penser le futur... Deux défauts très graves pour un financier
»
Pierre VERNIMMEN
Sosthène MUKAMBILWA KAMWITU
II
DEDICACE
A
- Ma grand-mère Suzana KYANZA MUKOKYA ;
- Mes parents, frères et soeurs pour leurs affections,
bienfaits et merveilles envers moi.
Sosthène MUKAMBILWA KAMWITU
III
REMERCIEMENTS
Personne ne supporterait le rejet total ou partiel de ses
proches. Il sied donc dans ces textes de témoigner notre gratitude aux
personnes de près ou de loin qui ont contribué d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de cette oeuvre
scientifique.
En effet, l'accomplissement de ce travail revient en
première position à Dieu, Le Tout Puissant, Maitre de temps et de
circonstance pour le souffle de vie qu'il ne cesse de nous accorder
jusqu'à ce jour.
Nos compliments s'adressent également à
l'ensemble du corps professoral de la FSEG de l'ULPGL/GOMA pour la formation et
encadrement reçus, qui font de nous ce que nous sommes aujourd'hui. ET
en particulier, au Chef des Travaux Augustin MUMBERE SIBAYIRWANDEKE et à
l'Assistante Edwige MBAMBU simultanément Directeur et Encadreur de ce
travail.
Nous jetons des fleurs à nos parents KAMWITU MUTELEKA
Faustin et MITIA WATONGOKA Monique pour leur amour, affection et
dévouement envers nous; A nos frères et soeurs,
beaux-frères et belles-soeurs, cousins et cousines : Carine KOBOTA,
Clément KAFIRONGO, Papy BULAMBO, Judith LAINI, Johannes SONGA, Esther
CHIKWANINE, Aline MBILIZI, Alain MULONDA, Alice MUKOKYA, Landry MAGENDA,
Alliance CHAKUPEWA, Florent BABINGWA, Espoir MULONGE, Dr Fama ISOKELO,
Josué NGOY, Gracia KAYANGI, Vanessa MAPENDO, Judith BAHATI, Aline
MUNGANGA, Wangay WILONDJA, Naomi MBURUGU,.... pour leurs soutiens peu importe
la nature et encouragements.
A nos ami(e)s, connaissances et camarades de lutte :
Noé IRAY, Luc MOSONDOLI, l'Association Jeunes Volontaires pour le
Changement, Bertin KANEGA, Gracia MAKUTA, Espoir BULANGALIRE, Gustave
BWALE,.... pour leurs conseils et encouragements.
Enfin à tous ceux là de près ou de loin
et dont leurs noms ne sont pas cités ici trouvent notre gratitude.
iv
SIGLES ET ABBREVIATIONS
AFDL : Alliance des Forces pour la Libération du
Congo
APENOKI : Association des Pétroliers du Nord-Kivu
APEPENOKI : Association des Petits Pétroliers du
Nord-Kivu
ARPPDINOKI : Association des Revendeurs des Produits
Pétroliers pour le Développement
Intégral du Nord-Kivu
ASBL : Association Sans But Lucratif
FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
INERIS : Institut National de l'Environnement Industriel et
des risques
INPP : Institut National de Préparation
Professionnelle
OCC : Office Congolais de Contrôle
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
TFC : Travaux de Fin du Cycle
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands-Lacs
V
2 E. COHEN, Dictionnaire de Gestion,
3ème Edition, 2001, 2001, p. 321
3 ISO Guide 73 (janvier 2010) : Risk
Management-Vocabulary [3], p.6
1 O. HASSID, Les management des risques et des
crises, DUNOD, 3ème Edition, France, 2011, p.1
1
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1 Problématique
Les années 2000, semblent marquer une nouvelle
ère. Les attentats du World Trade Center et de Madrid, l'explosion de
l'usine AZF à Toulouse, le Tsunami en Asie du Sud-est, l'Ouragan
Katrina, les violences urbaines de novembre 2005, l'accident nucléaire
majeur au Japon, ou encore les scandales financières d'Enron et de la
Société Générale, sont autant
d'événements différents qui semblent mettre en
lumière l'urgence et l'exigence de maitriser les risques.1
Cette nécessité de gérer les risques
s'impose aujourd'hui, en raison de leurs capacités à affecter
négativement une fois déclencher, les membres de la
communauté (par des lourdes pertes en vies humaines), les patrimoines
des organisations ou encore leurs résultats.
L'attention accrue portée au risque dans tous les
domaines, traduit une évolution marquée des attitudes et
pratiques de gestion. Il est sans doute malaisé de déterminer si
une telle évolution correspond à une aggravation des menaces
pesant sur les Entreprises dans un environnement plus turbulent ou si elle
exprime simplement le souci d'une conduite plus rigoureuse et plus
prévoyante des organisations.2
Désormais, il appartient aux responsables
d'organisations de définir des stratégies palpables dans leurs
politiques managériales, comme garde-fous pour barrer la route à
toute menace éventuelle pouvant mettre en péril la survie de
l'Entreprise.
Dans le même ordre d'idées, l'Organisation
Internationale de la Normalisation depuis janvier 2010, couple le risque aux
objectifs des organisations en ces termes : « le risque est l'effet de
l'incertitude sur l'atteinte des objectifs 3 ». Et donc, les
Entreprises pour augmenter les chances d'atteindre leurs finalités, tant
financières (rentabilité des capitaux investis),
économiques (assurer leur croissance), que sociales (assurer le
bien-être de la communauté) devront à tout prix garantir
chacune sa pérennité en passant par une gestion des risques
efficace et efficiente. A défaut, interviendront sans doute, des crises
capables de ramener à zéro tous les efforts préalablement
fournis c'est-à-dire les moyens (ressources financières et
humaines) préalablement investis dans telle ou telle autre
activité.
Avec l'hypothèse que, l'identification des menaces peut
permettre aux gestionnaires d'entreprises de développer des efforts
visant à réduire l'exposition au risque et parfois à sa
2
limitation pure et simple, cette étude se penche sur le
secteur pétrolier à Goma/Nord-Kivu, dans l'objectif bien entendu
d'identifier d'abord les différents risques se rapportant à la
conservation et à la manipulation des produits en carburant, et ensuite,
apprécier la manière dont ils sont gérés par les
stations-service.
La ville de Goma, qui sa proximité au lac Kivu riche en
méthane, en dioxyde de carbone (produits chimiques très
inflammables) ; et aux deux volcans encore actifs, présente des risques
permanents liés aux catastrophes naturelles en raison de tremblements de
terre observés qui créent des fractures des roches jusqu'à
l'intérieur de la ville, et capables d'émettre de la
lave4. Ces menaces s'étendraient même jusqu' aux
Stations-service, en raison des quantités importantes de leurs stocks en
carburants, conservées dans des gros citernes souterrains.
En s'inspirant de ce qui précède, il est
impératif de se poser la question suivante : Comment s'organisent les
Stations-service à Goma dans la gestion des risques liés à
la conservation et manipulation de produits pétroliers ?
De cette question principale découle les interrogations
spécifiques suivantes :
1. Quels sont les risques éventuels liés
à la conservation et à la manipulation des produits
pétroliers?
2. Quelles techniques adoptent et mettent en oeuvres les
Stations-service pour assurer la gestion de ces risques?
3. Combien représente la part des dépenses
allouée à la gestion de risques dans les couts annuels des
Stations-service?
0.2 Hypothèses
Vu les questions ci-haut posées, nous pensons que les
Stations-service à Goma, cherchent à se prévenir des
différents risques à leur portée, au niveau interne, comme
à l'externe. De façon anticipative, les hypothèses
suivantes sont formulées :
1. Les risques d'incendie, d'explosion, de pollution de sol ou
de sous-sol et de réchauffement climatique seraient les plus importants
;
4Observatoire Volcanologique de Goma, United Nations
Office for Project Service(UNOPS), dans <<Education sur les risques
volcaniques dans le Virunga>>
3
2. Les moyens adoptés et mis en oeuvres par les
stations-service pour la gestion de leurs risques seraient d'une part la
couverture du risque et de l'autre la formation du personnel dans la
prévention de ces risques ;
3. La part des dépenses allouée par les
Stations-service dans la gestion de risques serait au minimum de 20% de leurs
couts annuels.
0.3 Choix et intérêt du sujet
La motivation du choix de ce thème de recherche, se
justifie par les menaces permanentes, d'abord dans le chef des investisseurs
dans les Stations-service en prolifération dans la ville de Goma, et
ensuite à l'ensemble des populations environnantes.
Sur le plan pratique, ce travail vient attirer encore une fois
à différents niveaux, l'attention des intervenants du secteur
pétrolier (Etat Congolais, Opérateurs économiques,
Gérants des Stations-service, l'ensemble de la population, etc.), des
menaces à leurs portées, et prendre ensuite chacun à son
niveau, ses responsabilités en termes de prévention et
gestion.
Sur le plan théorique, le présent travail
apporte une documentation supplémentaire fiable aux théoriciens
du management des risques en particulier et à toute la communauté
scientifique en général.
0.4 Méthodologie du travail
Nous retiendrons à la Goode J. William que les
techniques sont des outils utilisées dans la collecte des informations
(chiffrées ou non) qui devront plus tard être soumises à
l'interprétation et à l'explication grâce aux
méthodes5. Nous aurons à cet effet les:
a) Techniques
Pour récolter les données, nous avons fait recours
aux techniques suivantes :
- La technique documentaire qui a permis de
consulter certains ouvrages, rapports et articles qui contiennent des
informations nécessaires pour mener à bien cette recherche ;
5 S. SHOMBA KINYAMBA et G. TSHUND'OLELA E.S.,
Méthodologie de la recherche scientifique, Etapes, Contraintes et
Perspectives, éd. M.E.S., Kinshasa, 2003, p.46
4
- La technique d'interview qui par elle, nous
sommes entrés en contact avec certains sujets cibles du secteur
pétrolier pour des amples informations liées à notre
thème de recherche ;
- La technique du questionnaire qui nous a
permis de constituer une série des questions, et les adresser aux
opérateurs économiques du secteur pétrolier et/ou
Gérants des Stations-service.
b) Méthodes
Pour cette étape aussi cruciale de cette étude,
seule la méthode statistique nous a permis, non
seulement à quantifier et chiffrer les résultats de la recherche
; mais aussi à résumer ces derniers sous forme des tableaux.
0.5 Délimitation du sujet
La présente étude s'étend sur deux ans,
soient de mai 2014 à mai 2016, avec comme champs d'application, le
secteur pétrolier (Stations-service) dans la ville de Goma, avec comme
domaine d'étude la gestion de risques.
0.6 Subdivision du travail
A part l'introduction et la conclusion, la présente
étude s'articule sur trois chapitres. Le premier présente la
généralité sur la gestion du risque et les
Stations-service. Le deuxième quant à lui, porte sur la
présentation du secteur pétrolier dans la ville de Goma et enfin,
le troisième s'appesantit sur la gestion des risques liés
à la conservation et manipulation des produits pétroliers par les
Stations-service à Goma.
5
Chapitre Premier : GENERALITE SUR LA GESTION
DU RISQUE ET LA STATION-SERVICE
Dans cette première partie de notre travail, nous
essayerons de passer en revue les termes clés de notre thème.
Pour ce faire, ce chapitre est scindé en deux sections : La
première est consacrée à la notion sur la gestion du
risque et la seconde sur la station-service.
I.1 La gestion du risque
Il sera question ici, de s'enquérir d'abord sur ce que
c'est la notion de la gestion du risque, ensuite survoler l'une après
l'autre les notions y relatives suivantes : les acteurs des risques, les outils
permettant l'identification et l'évaluation de différents risques
et enfin, relevez les méthodes pour traiter les risques (si
évidemment la gestion des risques a gagné en technicité,
elle a peu évolué en matière de représentation).
I.1.1Notions et Définitions
Beaucoup d'auteurs, plusieurs définitions. Nous
retiendrons que :
Pour le Professeur Pierre LASSEGUE, la gestion est comprise
comme étant une science de l'action, utilisant des méthodes et
des résultats des sciences pour conduire des organisations,
c'est-à-dire pour les rapprocher de leurs objectifs.
Selon la stratégie SOBANE, un risque est la
probabilité de développer un dommage d'une certaine
gravité, compte tenu de l'exposition à un certain facteur de
risque et des conditions dans lesquelles se fait cette exposition.
Le risque est inhérent à l'Entreprise. Il a
toujours existé et constitue d'après les économistes son
essence. Créer une entreprise c'est déjà prendre un
risque. Sa survie n'est jamais assurée. Même les entreprises de
grande taille, n'ont aucune garantie de pérennité.
Si l'activité entrepreneuriale est à la base une
activité risquée, d'autres risques sont venus se greffer. Aux
Etats-Unis, Henry Fayol voyait déjà en 1898 dans les «
opérations de sécurité », visant la protection des
biens et des personnes, l'une des six fonctions de « l'administration
».
C'est en fait vers la fin des années 1970 et au
début des années 1980 que la gestion des risques prend un
réel essor dans l'ensemble des pays occidentaux ; la fonction du risk
management est apparue à cette période en même temps que le
secteur de l'assurance se développait. En effet, afin de pouvoir
s'assurer, les entreprises devraient se conformées aux normes
affichées par les assureurs, ce qui supposait des nouvelles
compétences au sein même des entreprises. Entreprises et assureurs
ont ainsi collaboré pour construire une politique de gestion des risques
efficaces.
6
En lumière de ce qui vient d'être dit, la gestion
des risques est un processus matriciel itératif de prise de
décision et mise en oeuvre des instruments qui permettent de
réduire à un niveau acceptable l'impact des
vulnérabilités pesant sur toute l'entité.
C'est-à-dire une méthode qui aide l'entreprise à bien
connaitre ses risques et à mesurer leurs importances en vue ensuite de
les traiter efficacement6. Ce qui signifie, si les contours des
risques ont changé, les méthodes de mesure et de traitement
devraient avoir aussi changé (évolué).
On peut identifier cette spécialité, soit comme
un domaine inscrit dans chaque grande fonction de gestion (gestion des risques
industriels en gestion de la production, gestion des risques financiers en
finances, etc.), soit comme une discipline transversale qui concerne l'ensemble
des aspects du fonctionnement et de l'activité de l'entreprise. Mais
quelque soit son positionnement organisationnel, cette spécialité
peut se définir par ses missions7 :
- Identifications de sources de risques ou menaces pesant sur
l'entreprise ;
- Suivi et effort d'anticipation relatifs à la
concrétisation des ces menaces ;
- Prévention ;
- Couverture contre les risques ;
- Préparation de la gestion des sinistres, au cas
où ils se produiraient effectivement.
I.1.2 De l'identification des menaces à la gestion
prévisionnelle des risques8
Les menaces pesant sur l'entreprise ressortissent à cinq
sources majeures :
? Certaines sont liées à des faits accidentels,
imputables soit à des agents de l'entreprise,
soit à des tiers. C'est par exemple le cas des
accidents de transport, de défaillances d'installation technique.
? D'autres sont liées à des faits criminels ou
frauduleux imputables à des agents de l'entreprise comme des tiers,
les agressions lors de transport de fonds, les fraudes des informatiques en
fournissent quelques illustrations.
? Une troisième série de menaces correspond
à des événements naturels d'une ampleur telle qu'ils
affectent profondément la vie des entreprises. Une sécheresse
grave et prolongée ou des inondations, un tremblement de terre ou des
glissements de terrain illustrent des formes plus au moins graves du risque
catastrophique.
? D'autres menaces encore peuvent être portées
par des événements ou des décisions politiques,
administratives, juridiques affectant profondément les entreprises :
Nationalisation, Expropriation, Contrôle des charges, Interdiction des
certaines activités ou des certains produits.
? Enfin, un vaste ensemble des menaces elles mêmes. La
brusque modification des variables économiques décisives pour
l'entreprise (chute du marché des actions, flambée des couts sur
des marchés des matières premières,
élévation des taux d'intérêts,...), un
6 O. HASSID, Op. cit. p.3
7 E. COHEN, Op.cit., p.322
7
changement brutal de l'environnement concurrentiel dû
à l'apparition des nouveaux produits par les concurrents constituent des
manifestations caractéristiques de ce type de menaces.
I.1.3 Prévention et couverture du risque
L'identification des menaces peut permettre de
développer des efforts visant à réduire l'exposition au
risque et, parfois, à sa limitation pure et simple.
Ainsi, dans le domaine de prévention, trois sortes
d'actions peuvent être observées9 :
? Les actions de nature psychologique : Elles
se mènent par des réunions d'informations, d'affichages des
consignes de sécurité, des campagnes de mobilité de
sécurité, des programmes de formation. Il s'agit de faire prendre
conscience des risques, ensuite faire acquérir des comportements
favorables à la sécurité.
? Les actions matérielles : Elles
consistent en la mise en place des dispositifs intégrés aux
équipements (ports des casques, visières, lunettes de
sécurité, bouchons de sécurité, bottes de
sécurité, gilets fluorescent, installations d'extincteurs, cache
nez, etc.)
? Les actions administratives : Elles
concernent la définition des procédures et des consignes de
sécurité. Elles visent l'amélioration des conditions de
travail et de la sécurité de travail.
Et celui de la couverture du risque, les organisations
souscrivent chacune à tel type ou tel autre d'une police d'assurance, en
considérant ses besoins propres.
La sous section suivante va être l'occasion de
présenter le réseau d'acteurs qui véhiculent les risques
ou au contraire qui tendent de les prévenir ou de les combattre.
I.1.4 Les parties prenantes aux risques
Les risques sont souvent le contrecoup de l'activité
humaine. Même les risques dits naturels peuvent avoir pour germe l'action
de l'homme sur son écosystème. Par conséquent,
l'être humain est certainement le premier danger pour lui-même et
en même temps celui qui peut mieux se prémunir contre ses propres
actions.
Remarquons que même dans l'action de protection, l'homme
peut abuser de son statut de protecteur pour nuire, ce qui conduisit le
philosophe latin Juvénal à se poser la question suivante :
quis custodiet ipsos custodes, c'est-à-dire qui garde les
gardiens ? En d'autres
9 G. KIMBWANYI, Gestion des ressources
humaines, Cours dispensé en 3ème année de graduat,
ULPGL/GOMA, Année Acad. 2015-2016, inédit.
8
termes, que ce soit dans notre société en
général, ou dans les entreprises en particulier, l'individu peut
être protecteur ou les deux à la fois10.
Or, pour combattre le risque, il s`agit non seulement de
définir les risques, ce que nous avons déjà fait dans la
première sous-section de cette section, mais aussi évaluer quels
en sont les producteurs et les gestionnaires de l'autre. Ainsi nous avons :
A) LES PRODUCTEURS DE RISQUES ? Leur profil :
Les producteurs de risques peuvent avoir trois profils
différents. Ils peuvent être délinquants
avérés, spéculateurs ou encore être
négligents. A cet effet :
a) Les délinquants
Est délinquant, celui qui agit contre l'entreprise de
manière illégale. Par exemple, avec le développement
informatique, trois profils de délinquance sont identifiés : les
hackers, cordaires et les phreakers.
b) Le spéculateur
Celui-ci est un amoureux du risque. Son comportement est
à l'opposé de celui du gestionnaire du risque. Il n'agit pas
forcément de manière illégale, mais il peut agir au
détriment de l'entreprise. Ainsi, les décideurs d'une firme
peuvent par exemple être tentés d'investir de manière
massive dans les domaines d'activités, alors que le potentiel de ces
activités est mal connu et mal estimé, en espérant que
leur stratégie soit payante à long terme, cela peut entrainer des
pertes à l'entreprise.
c) Le négligent
Est celui qui met d'autres personnes en danger sans en avoir
eu l'intention. C'est le cas par exemple d'un fumeur qui laisse tomber son
mégot à proximité d'une Station-service et qui
créée une incendie.
? Leur provenance :
Cette provenance est double. Le risque peut venir des membres
de l'organisation. Dans ce cadre, tout salarié d'une entreprise est nous
le rappelons, potentiellement un risque pour celle-ci. Le risque peut
également résulter d'agissements extérieurs à
l'entreprise et dans ce cas, il peut être le produit d'un individu
isolé ou d'organisations concurrentes.
10 O. HASSID, op. cit. p.37
9
a) Les producteurs internes de
l'organisation
L'entreprise est constituée de trois partenaires : Les
dirigeants, les salariés et les actionnaires.
En 1932, deux gestionnaires Berle et Means, cités par
Olivier HASSID dans : « le management des risques et des crises » ont
constaté que les objectifs de partenaires précédemment
cités sont vraiment diversifiés : car les premiers
privilégient la maximisation des profits tandis que les seconds
cherchent à maximiser les ventes globales de la firme afin d'augmenter
leur propre revenu et leur prestige. De même, il existe une
différence d'objectifs entre les dirigeants et les actionnaires. Les uns
essayent d'obtenir un meilleur rendement de leurs salariés à
partir d'un système d'incitations et de contrôles, les autres
essayent d'optimiser leur effort en fonction de leur espoir
d'avancement11.
Dans cette perspective, les dirigeants, employés et
actionnaires, sont susceptibles de produire des risques différents
volontairement ou involontairement. En effet, les dirigeants ayant en charge la
stratégie de l'entreprise et sa survie sont sollicités pour
prendre de risques de nature parfois illégale. Par exemple, et
paradoxalement, d'un coté, les managers de grandes firmes
internationales établissent des codes de conduite internes pour faire
face à la corruption, et de l'autre, afin de se développer, ils
sont eux-mêmes tentés de corrompre les représentants
d'autorités étrangères pour remporter les parts de
marché. Rappeler vous que les poursuites pénales pour corruption
à l'étranger (comme au pays) constituent un risque
sérieux.
Si les cadres dirigeants sont susceptibles de mettre en
péril l'équilibre de l'entreprise, il en va de même pour
l'ensemble des salariés qui peuvent chercher à tirer un profit
personnel de l'entreprise. Or, ces actes malveillants additionnés,
peuvent être couteux pour l'entreprise.
b) Les producteurs de risques externes à
l'entreprise12
Les opérations de malveillance ne sont pas
évidemment pas le seul fait des membres de l'entreprise. Du consommateur
qui vole à l'étalage, à l'agent de renseignement qui vole
un secret au profit d'une autre entreprise ; des producteurs des risques
multiples et variés.
Signalons les catégories d'acteurs n'appartenant pas
à l'entreprise et pouvant lui causer du tort :
- Les consommateurs ;
- Les médias ;
- Les administrations ;
- Les citoyens ;
- Les agences de notation ;
- La concurrence ;
11 A.A. Berle ,G.C. Means, The Modern Corporation
and Private Property, New York, Mac Millain, 1932
12 O. HASSID, op. cit. ,p.45
10
- Les fournisseurs ;
- Les sous-traitants ;
- Les clients distributeurs, etc.
Toutes ces entités sont devenues, au cours de la
dernière décennie, des sources de risques extraordinaires. Par
exemple, le pouvoir de chacune de ces entités s'est renforcé avec
l'importance prise par l'information. A ce titre, dès que les
médias ou les agences de notation divulguent une information
négative sur une entreprise, les conséquences sont souvent
néfastes alors même que la véracité de l'information
n'a pas été établie.
B) LES GESTIONNAIRES DU RISQUE
Face à cette diversité de producteurs des
risques, se constitue depuis une trentaine d'années un système de
réseau d'acteurs de la prévention des risques. Pour que le risque
ne se réalise, ni ne se traduise en crise, il est nécessaire que
le réseau d'acteurs s'organise.
Mais avant même que la question de l'efficacité
de l'organisation de ce réseau ne se pose, il est nécessaire de
connaitre les différentes catégories d'acteurs en mesure de
participer à lutter contre le risque. C'est dans cette perspective que
nous sommes entrain d'évoquer cinq types d'acteurs en mesure de
participer à la prévention des risques : les entreprises
elles-mêmes, les experts du risque, le secteur de la
sécurité privée et d'assurance, les institutions de
contrôle et les citoyens.
Mais, sans le cadre de ce travail, trois seulement des
intervenants ci-haut vont plus nous intéresser : les entreprises, le
secteur de la sécurité privée & d'assurance et enfin
les institutions de contrôle.
? Les entreprises :
Dans le cadre d'une enquête européenne
réalisée par la société Marsh & McClennan
Compagnies, auprès de 600 chefs d'entreprise, l'importance du risque est
unanimement reconnu par les sondés et un nombre croissant d'entre eux le
considère comme un sujet de préoccupation
prioritaire13.
Certaines entreprises considèrent la notion de risque
comme suffisamment importante pour créer un « poste de risk
management » à plein temps, avec des responsabilités
étendues et une équipe de quelques gens ; Ce sont surtout des
firmes de grande taille, de dimension internationale (elles gèrent des
risques massifs, fréquents et graves).
D'autres entreprises disposent d'une division «gestion de
risques », susceptible d'être rattachée à la division
chargée des problèmes d'assurances sans qu'elle soit mise
particulièrement en avant. Dans d'autres cas encore, le risque peut
être géré par la division, qui a plus à gérer
le risque au quotidien.
13 O. HASSID, op. cit. ,p.45
11
Enfin, certaines entreprises se sentent peu concernées
par rapport à cette question. Celles-ci n'ont généralement
pas la taille, suffisante pour employer un gestionnaire de risques à
temps complet. C'est le cas notamment des nombreuses PME-PMI. Dans ce cadre,
elles privilégient la sous-traitance. Et c'est le directeur
administratif et financier qui reste le principal interlocuteur avec lequel la
gestion de risques est abordée.
? Le secteur de la sécurité privée
et de l'assurance :
Il existe à ce jour deux catégories
d'entreprises qui assurent des activités de gestion de risques : d'un
coté, des entreprises qui garantissent la sécurité des
actifs physiques (locaux, ordinateurs, etc.), humains et immatériels
(logiciel, brevet, base de données) et de l'autre coté, des
entreprises qui proposent des couvertures d'assurance.
Pour le premier type d'entreprises, il s'agit essentiellement
d'assurer des missions de maintenance, de surveillance et de protection
auprès des clients privés ou publics. Dans ce cadre, l'entreprise
est guidée par une philosophie de la prévention des risques de
perte ou de dommage.
Pour le second type d'entreprises, il s'agit de courir les
risques d'entreprises : risques commerciaux, responsabilité civile,
assurance biens. Dans ce contexte, les entreprises d'assurance obligent depuis
une dizaine d'années leurs clients, à intégrer la
nécessité de se protéger, ce qui profite aux entreprises
de sécurité privée. Pour les mêmes raisons
historiques, les assureurs participent depuis le début des années
1980 à un effort de certification des équipements de
sécurité. Si le marché de la sécurité est
encore jeune, le marché d'assurance est quant à lui arriver
à sa maturité.
? L'Etat :
Dans ce contexte, l'Etat est plus que jamais le principal
gestionnaire de risques, comme l'on démontré Guilhem Bentoglio et
Jean-Paul Betbéze (l'Etat et l'assurance des risques nouveaux, la
documentation française, 2005).
A cet effet, l'Etat a quatre fonctions principales dans ce
domaine :
- Sa première fonction est d'être un «
éclaireur des risques ». Dans cette perspective, l'Etat
détient un rôle de producteur, centralisateur et diffuseur des
informations. L'enjeu est d'identifier les espaces qui sont
particulièrement concerné par les risques graves ou le
développement des nouveaux risques ;
- Sa deuxième fonction est celle de « veilleur
». Face à ces risques prévisibles, vigilance et anticipation
sont nécessaires. Si l'on ne peut prévoir l'avenir, une
façon de se préparer à des à des crises nouvelles
consiste à tirer les leçons des crises originales qui ont eu lieu
dans le passé, par l'exercice du retour d'expériences ;
- Sa troisième fonction est d'être un Etat «
Superviseur ». Qu'il s'agisse de la crise des « subprimes » ou
d'autres crises, la coopération internationale en matière de
contrôle est devenue cruciale. Les Etats ont un rôle très
important afin de s'assurer de l'absence d'irrégularités ;
12
- Sa dernière fonction est une fonction de sanction.
Afin d'éviter que les producteurs de risques ne réitèrent,
il convient de mettre en place des institutions de sanction. Ces institutions
que sont les institutions policières et judiciaires n'ont cessé
de croitre en fonction du caractère de plus en plus multidimensionnel du
risque.
I.1.5 Evaluation du risque14
La question de la mesure du risque et de son évaluation
est essentielle. Le rapport commandé par le Premier Ministre Lionel
Jospin à Kourilsky et Viney sur la question du principe de
précaution (Kourilsky P. et Viney G., Le Principe de précaution,
Rapport du Premier Ministre, Paris, Odile Jacob et la Documentation
française, 2 000) débouche sur dix commandements dont le premier
est justement la définition de l'évaluation du risque, «
tout risque doit être défini, évalué et
gradué ».
Il est important à ce stade de bien avoir à
l'esprit, la différence entre le risque et l'incertitude du fait qu'il
soit probabilisable. En d'autres termes le risque est mesurable, l'incertitude
ne l'est pas. Par exemple, une entreprise de transport peut mesurer le risque
qu'un de ses camions ait accident. En revanche, l'on n'est pas à mesure
d'estimer les chances qu'il y ait une bombe nucléaire qui tombe sur
Paris par exemple.
Il ne s'agit pas ici de présenter l'ensemble des
démarches de mesure de risques : les analyses probabilistes,
déductives et inductives, mesurables ou encore la modélisation de
l'incertain ; mais de faire le point sur les systèmes de mesure et les
instruments de mesure de risques15.
I.1.5.1 La mesure des risques
Les conséquences d'un risque donné
dépendent da la probabilité de survenance du sinistre
appelée également « fréquence », et du montant
du sinistre potentiel « gravité ». Ni la fréquence, ni
la gravité ne peuvent être prévues avec
précision.
Suivant la fréquence, les lois des probabilités
permettent de développer des estimations de fréquence et de
gravité pour une période de temps donnée qui les enserrent
dans des intervalles de vraisemblance plus au moins larges (George L. Head et
Stephen Horn, traduit et adapté par Jean-Paul Louisot, Les fondements de
la gestion des risques, Paris, Cam Institute, 2004,p.89).
Une approche qualitative de cette notion de poids du risque en
deux paramètres est l'approche dite de Prouty. C'est une matrice
à deux entrées, avec la fréquence en ordonnée et la
gravité en abscisse.
Nous avons à cet effet :
14 O. HASSID, op. cit. p.66
15 O. HASSID, op. cit. ,p. 67
13
a. Première catégorie : Les risques de
fréquence et de gravité faibles (1)
Ces sont des risques qui se réalisent rarement et dont
les impacts sont limités même s'ils se réalisent. Ils n'ont
qu'une incidence faible sur le budget de l'entreprise. Cette dernière
peut donc, vivre avec ces risques sans trop s'en soucier. Nous parlerons des
« risques mineurs »
b. Deuxième catégorie : Les risques de
fréquence faible et de gravité élevée
(2)
Il s'agit des événements qui se produisent
rarement, mais dont les conséquences sont significatives une fois
s'être produits. En raison de leur faible fréquence, il est
difficile de prévoir et d'anticiper leur survenance. La
réalisation du risque entraine des conséquences catastrophiques
pour l'entreprise et le redémarrage de l'activité n'est pas
toujours possible et nécessite dans tous le cas une injection des
capitaux extérieurs. Cette deuxième catégorie est dite :
« risques catastrophiques »
c. Troisième catégorie : Les risques de
fréquence élevée et de gravité faible
(3)
Ici, les événements se produisent assez
régulièrement, mais las conséquences de chacun d'eux sont
relativement limitées. Etant facilement probabilisable, le risque peut
être prévu. Cette troisième catégorie est
dénommée « risque opérationnel ». C'est nom
reflète le fait que les risques peuvent être relativement bien
prévus et parfois maitrisés. Par exemple ; dans le domaine de
transport, c'est le nombre d'accidents de la route sans gravité que
rencontrent les routiers d'une entreprise de transport.
d. Quatrième catégorie : Les risques de
fréquence élevée et de gravité élevée
(4)
Les événements se produisent
régulièrement et leurs conséquences sont à chaque
fois significatives. L'évaluation n'a que peut d'intérêt.
Dans la plupart de cas, décideurs abandonnent les projets à moins
qu'ils considèrent les projets plus comme une chance inestimable pour le
développement de son entreprise.
Tableau synthétique - Matrice des
risques
|
Fréquence faible
|
Fréquence élevée
|
Gravité relative
|
Risques mineurs(1)
|
Risques opérationnelles(3)
|
Gravité aigue
|
Risques catastrophiques(2)
|
Evitement(4)
|
L'approche de Prouty
Les gestionnaires s'efforcent de réduire les risques de
catégorie 2 (par la prévention, la protection et
autre mode de contrôle).
Néanmoins, si les grands principes sont clairs, il faut
se demander comment les entreprises peuvent identifier, prévoir et
mesurer le risque. Quels sont les méthodes et instruments qu'elles
peuvent mettre en place pour appréhender les risques?
14
I.5.1.2 Les instruments de mesure du risque
Ils peuvent mettre en place un processus formalisé,
pour que leurs risques soient identifiés, analysés et
mesurés. Les sources d'informations qui peuvent être utiles dans
cette démarche sont multiples. Nous n'en retiendrons que quatre dans le
cadre de cette étude :
a) Contrôle, visite et observatoire ou
l'importance de l'information :
Différents acteurs participent à l'estimation
du risque : les employés, les consultants, les sociétés
d'assurance, etc.
La mesure du risque se fait tout d'abord à l'oeil.
Grace à des nouvelles techniques, telles que la domotique. Les individus
ne sont plus obligés de se déplacer sur un site pour
repérer les anomalies. A partir de son ordinateur, il est maintenant
possible de constater si une pièce est éteinte, si un intrus
s'est introduit dans un local,... En d'autres termes, l'observation est le
pré requis d'une bonne évaluation du risque.
b) Entretiens, sondages et enquêtes ou
l'importance du recensement :
Groupes de paroles, sondage, enquête individuelle
auprès des personnels (cadres, agents d'entretien,...) permettent aussi
d'évaluer les risques dans leur globalité. Personne
n'apprécie mieux les risques que ceux qui y sont exposés
quotidiennement. De plus, le fait même d'aller chercher l'information
auprès de l'ensemble des employés garantit une meilleure
implication de tous lors de la mise en oeuvre du programme.
Mais ce qui est intéressant encore dans ces
enquêtes, c'est qu'elles aident à avoir une idée assez
précise de la «perception du risque » qui peuvent avoir les
salariés et les consommateurs.
c) L'analyse historique, le retour
d'expériences et la traçabilité ou l'importance de
l'historicité :
L'étude des événements passés est
riche en d'enseignements. En effet, l'existence des sinistres passés
permet de mieux prévenir les risques. C'est pour cette raison qu'un bon
management des risques e retour d'expériences et qu'en logistique la
traçabilité est privilégiée. Rappelons que lorsque
l'on parle de traçabilité, il s'agit de retrouver les objets
dangereux une fois ils ont été commercialisés. Si les
retrouver est primordial, c'est évidemment en vue d'agir sur ces
produits afin de les rendre inoffensifs.
d) Audit et expertise ou importance de
l'évaluation :
Il n'est pas possible de prétendre gérer
correctement les risques en entreprise sans mettre en oeuvre des
démarches d'expertise et d'évaluation. En effet, ces
démarches visent à sanctionner les gestions de risques
passées en même temps, qu'elles aident aux gestions à
venir. L'évaluation va permettre à ce titre de se demander si des
actions- au départ censées être rationnelles- ont
entrainé des effets recherchés.
15
En outre, ces démarches servent à repérer
les produits et/ou agents qui peuvent avoir un rôle nuisible pour
l'organisation. Notamment, il convient de renforcer les capacités
d'expertise dans le domaine des risques répertoriés.
En résumé, le management des risques ne peut se
satisfaire d'indicateurs de mesure pour construire ses plans de
prévention. Effectuer un management efficace des risques suppose surtout
d'avoir une analyse dynamique et stratégique des risques.
I.1.6 LE TRAITEMENT DES RISQUES16
Le moyen le plus radical de traiter un risque est de ne pas
réaliser l'activité qui risquerait de le générer.
Lorsque les risques sont d'une telle amplitude, qu'ils sont «
apocalyptiques » pour reprendre la terminologie du philosophe Hans Jonas,
il est plus prudent de ne pas s'engager dans l'activité en question ou
de l'arrêter. (Jonas H., Le Principe de responsabilité (Une
Ethique pour la civilisation technologique, Paris ; Editions du cerf, 1990,
Première Edition, 1979).
Mais ce choix n'est qu'un type de traitement particulier par
rapport à un éventail des solutions possibles. C'est bien souvent
la moins bonne solution puisqu'elle prive l'entreprise des gains
économiques de l'activité créée. Par
conséquent, les solutions que nous allons envisager dans cette partie
sont celles qui garantissent la poursuite de l'activité. Elles se
déclinent de six manières suivantes :
- La mise en place de règles qui dissuadent l'action
des producteurs de risque ;
- La définition d'un dispositif de planification ;
- Le développement de dispositifs techniques,
stratégiques, assurantiels et communicationnels.
a) Les dispositifs formels et informels
Il est évident que tout risque n'est pas lié
à la seule action humaine. Néanmoins, comme nous l'avons
signalé juste au début de cette première section, les
risques sont souvent le produit de l'homme directement ou indirectement. Par
intérêt ou négligence, les individus véhiculent du
risque.
L'économiste Douglas NORTH considère que le
meilleur moyen d'atténuer les risques liés à
l'activité humaine consiste alors à mettre en oeuvre des
dispositifs formels (contrat, cadre légal, normes internationales) et
informels (effet de réputation, ostracisme) qui sont censés
dissuader les comportements déviants.
Ainsi, les dispositifs légaux sont d'autant plus
préventifs que les règles sont précises et que les
sanctions liées au non respect sont élevées.
Par ailleurs, le contrat, ou de manière plus globale,
les règles légales ont d'autant plus de chances d'être
respectées que les sanctions affligées au non respect de
celles-ci sont
16 O. HASSID, Op. Cit., p.p. 86-87
16
conséquences. Il parait évident que si le risque
d'être pris pour corruption entraine une condamnation de 100 000 Euros
d'amende dans un pays et 10 ans de prison dans un autre, le nombre de cas de
corruption a des fortes chances d'être plus fort dans le premier pays.
Mais il n'y a pas que les dispositifs légaux qui
atténuent les risques. Des dispositifs informels peuvent aussi y
participer. L'effet de réputation et d'ostracisme (action d'exclure
quelqu'un d'un groupe, d'un parti, de le tenir à l'écart)
constituent de très puissants mécanismes de lutte contre les
risques.
Ces effets ont donc un impact fort sur les firmes, et il
s'agit pour celles-ci de se discipliner sous peine d'être
sanctionnées par les consommateurs. Ce résultat est d'autant plus
vrai dans les sociétés contemporaines. La transmission de
l'information par les supports que sont l'internet, la Radio, ou encore la
Télévision, accélère la rapidité de
sanctions.
b) Les dispositifs de planification
La première disposition à mettre en place par un
risk manager pour traiter les risques est la définition d'un plan de
gestion des risques et la budgétisation. Cette étape est
indispensable au management afin qu'il réfléchisse aux
opportunités ainsi qu'aux risques auxquels l'organisation est
confrontée.
Ce processus (de planification) aide à coordonner les
efforts des différentes parties prenantes, dans et en dehors de
l'organisation. Il aide à définir une politique cohérente
en matière de gestion des risques. Enfin, elle aide à
définir les buts et les objectifs et à préciser la
contribution de chaque membre d'une organisation.
Dans ce cadre, le travail du risk manager peut se résumer
alors en cinq points17 :
? Assister les dirigeants pour l'élaboration de la
politique générale en matière des risques ;
? Planifier, organiser, animer et contrôler les ressources
de gestion des risques ;
? Assister les responsables opérationnels pour la mise
en oeuvre locale de la politique de la gestion des risques ;
? Travailler avec les responsables opérationnels pour
la définition des responsabilités et actions de leurs
subordonnés en la matière et participer aux efforts de motivation
nécessaires ;
? Maintenir le programme à jour, en l'adaptant aux
évolutions de l'organisation
17 George L. Head et Stephen Horn, traduit et
adapté par Jean Paul Louisot, Les fondements de la gestion des
risques, Paris, Carm Institute, 2004, p.229
18 INERIS, Etude de scénarios dangereux
en Stations-service, Rapport final, Octobre 2002, p.p. 9-1011-12
17
II.2 LA STATION-SERVICE II.2.1 Définition
Selon le dictionnaire Le Petit Larousse, une station-service
est un poste d'essence offrant aux automobilistes, aux chauffeurs de poids
lourds et aux motocyclistes les ressources nécessaires à la bonne
marche de leur véhicule, y compris certains dépannages
d'urgence.
II.2.2 Typologie des stations-service18
Cette activité de station-service nécessite le
transvasement du carburant (essence ou diesel) d'un camion vers des citernes et
ensuite vers les véhicules particuliers. Une série de dispositifs
sont mis en place afin de prévenir les risques de pollution.
Les stations-service se différencient départ
leur implantation et leur type d'exploitation. En effet, chaque exploitant peut
avoir ses propres modes de maintenance ainsi qu'un matériel
inhérent à la station-service plus ou moins récent et
sophistiqué.
En premier lieu, l'implantation de la station-service est
très importante pour étudier le risque engendré par
celle-ci sur l'environnement et la population en particulier. Ainsi, deux types
de stations-service apparaissent clairement : les stations-service
en milieu ouvert et celle en en milieu
confiné, c'est-à-dire en parking souterrain. En
outre, les installations en milieu ouvert peuvent être implantées
en zone urbaine telles que les stations-service sur les « trottoirs »
en ville ou sans urbanisation aux alentours (ou très peu) comme c'est
peut être le
cas des stations-service d'autoroute ou de grandes
surfaces. Par ailleurs, il est à noter qu'à la
différence des stations-service en milieu ouvert, les stations-service
en parking souterrain sont chacune régies par un arrêté qui
leur est propre et qui est rédigé par l'autorité
étatique. En ce qui concerne la conception, les éléments
qui peuvent différencier ces deux types de stations sont:
- d'une part, les dimensions et la disposition des
matériels constituant la station ; et - d'autre part, les dispositifs de
sécurité.
En second lieu, concernant le type d'exploitation, les
stations-service de grands groupes pétroliers sont exploitées
soit par les groupes pétroliers eux-mêmes, soit par des
indépendants qui peuvent être propriétaires en partie ou en
totalité de l'installation.
La seconde grande catégorie de stations-service appartient
à la grande distribution.
Dans toutes ces stations-service, la distribution de carburant
peut être ou non en libre service avec ou sans surveillance directe ou
indirecte (caméra vidéo).
18
II.2.3 Conception d'une Station-service
II.2.3.1 Station-service en milieu ouvert
Une station-service est constituée de trois zones
principales, la zone de distribution, la zone de dépotage et la zone de
boutique et de caisse. Toutes ces zones sont situées en surface. Pour
des amples informations, il faudra comprendre que :
? La zone de distribution correspond à
une zone de roulage où les usagers viennent s'approvisionner en
carburant et est composée de différentes bornes de distribution
permettant le service de carburant en simultané.
? La zone de dépotage, quant à
elle, permet d'effectuer le remplissage des cuves de carburant par camion
citerne. Dans certains cas, cette zone peut se retrouver confondue à la
zone de distribution, c'est-à-dire que le dépotage de camions
citerne se fait au même endroit que le remplissage du réservoir de
l'usager (par exemple, stations-service en milieu urbain).
Les hydrocarbures et autres matières
sont conservés dans un réservoir de capacité
limitée (au maximum 720 litres) qui doit être vidangé
régulièrement. Si celui-ci venait à être plein, un
obturateur d'afflux s'actionnerait automatiquement bloquant tous les effluents.
Ceux-ci se déverseraient alors dans la cuvette de rétention si
elle existe ou resteraient dans les tuyauteries et en surface au niveau de la
zone de distribution et de dépotage si l'afflux est trop important.
Les cuves contenant le carburant sont, comme le
décanteur, enterrées et reliées par des canalisations
d'une part, aux postes de dépotage et d'autre part, aux
différentes bornes de distribution. Ces cuves peuvent être de
capacités variables et soit d'un seul tenant, soit
séparées en deux (par exemple, deux sous-réservoirs de 40
m3 et 20 m3 constituant une cuve au total de 60 m3). Chaque cuve (ou
sous-réservoir) possède une évacuation sous forme
d'évents situés à l'air libre et en partie haute. Chaque
évent est propre à un seul et même type de carburant. Par
ailleurs, la plupart des cuves et des canalisations contenant le carburant sont
maintenant équipées d'enveloppe double peau avec présence
d'un produit anti-gel entre les deux enveloppes. Ce système permet de
vérifier par mesure de la quantité d'anti-gel, s'il y a
présence ou non d'une fuite (corrosion, glissement de terrain,...) et
d'intervenir sans risque de pollution des sols par les hydrocarbures.
De plus, afin de mesurer la quantité de carburant
présent dans chaque cuve, un jaugeage par pige s'effectue ponctuellement
au niveau des trous d'homme situés au-dessus des cuves. Pour une mesure
en continu, des jauges électroniques existent.
Concernant la distribution de carburant, les bornes sont
équipées soit de pompes à aspiration situées dans
la borne, soit de pompes à refoulement immergées dans les cuves.
Les bornes avec pompe à refoulement sont obligatoirement munies à
leur base de clapets de sécurité qui sont sensés se fermer
en cas d'arrachement de l'appareil de distribution. Les
19
pompes à aspiration fonctionnent seulement par
actionnement du pistolet de distribution.
En cas d'accident, ce système est plus fiable que celui
avec pompe à immersion (voir accidentologie). Par exemple, pour la
société TOTAL, 48 stations-service sur plus de 4000 environ sont
encore équipées d'un système à pompe à
refoulement.
Enfin, dans une station classique, les systèmes de
prévention et de protection contre
l'incendie sont les suivants :
- arrêt de la distribution par système manuel dit
« arrêt coup de poing »,
- extincteurs portables à poudre et
- produits absorbants (sable ou autres).
? La zone de boutique et de caisse où
s'effectuent toutes les taches administratives et comptables de la
station-service.
II.2.3.2 Station-service en milieu confiné
A noté que, pour une autre station en milieu
confiné, la configuration et l'organisation pourraient être
différentes.
Tout d'abord, les cuves simple peau situées au niveau
-3 d'une capacité de 10 m3 sont contenues dans des fosses
stratifiées et floquées avec un revêtement coupe-feu 2 h.
Les canalisations d'amenée de carburant sont, quant à elles,
à double enveloppe mais sans présence de fluide dans l'espace
annulaire car les canalisations descendent vers les cuves. C'est aussi pourquoi
la détection de vapeurs se fait au niveau des trous d'homme des cuves
(vapeurs d'hydrocarbures plus lourdes que l'air). Le remplissage des cuves est
effectué par dépotage de camion citerne au niveau de la voie
publique (niveau 0). Il n'existe aucune zone spécifique
dédiée au dépotage et donc au stationnement du camion.
Les canalisations de carburant qui sont floquées par un
revêtement coupe-feu 2h remontent vers les appareils de distribution
situées au niveau -1. Le système de pompe de distribution est
mixte c'est-à-dire pour les cuves peu éloignées de la zone
de distribution, le système est à aspiration; par contre, pour
les cuves situées au niveau -3, il est à immersion.
Concernant les systèmes de sécurité, au
niveau des îlots, existent des détecteurs de gaz en partie basse
et des actionneurs d'extracteurs fonctionnant tels que :
- lorsque la concentration de gaz atteint 20 % de la LIE, les
extracteurs se mettent en marche à faible débit ;
- lorsque la concentration de gaz atteint entre 20 et 40 % de
la LIE, les extracteurs se
mettent en marche à fort débit ; - lorsque la
concentration de gaz atteint plus de 40 % de la LIE, une coupure automatique de
la distribution se produit.
20
Au-dessus des appareils de distribution, sont installés
des éclairages de sécurité vis-à-vis d'une
atmosphère explosible et des sprinklers à poudre et à eau.
Lorsqu'un fusible présent au niveau des îlots atteint 70 °C,
la distribution de carburant se coupe et les systèmes d'extinction
automatiques se déclenchent dans l'ordre suivant :
- dans un premier temps, le sprinkler à poudre ;
- dans un second temps, au bout d'une minute, le sprinkler
à eau.
Dans l'arrière boutique, différentes mesures et
alarmes sont également visualisées : - un jaugeage
électronique du niveau de remplissage des cuves,
- une mesure de la LIE faite au niveau des fosses et des
regards,
- un alarme concernant le remplissage du séparateur
d'hydrocarbures,
- un alarme provenant du dépotage en cas de
problème (appel du camionneur par appareil téléphonique
autonome et antidéflagrant).
Lors des inspections, il peut être demandé des
essais de déclenchement de sprinklers au niveau des cartouches de CO2 ou
des essais avec aspersion de poudre par les têtes de sprinklers. Certains
inspecteurs rapportent que dans certains cas, les têtes de sprinklers ne
se sont pas déclenchées et que la poudre n'a donc pas
été éjectée. En effet, il peut arriver qu'un
bouchon de poudre se forme et bloque tout le système
d'éjection.
II.2.4 Analyse de risques
Afin d'avoir un aperçu des différents types
d'accidents plausibles se produisant au sein des stations-service, l'INERIS a
fait une brève synthèse des accidents survenant en
station-service au niveau international. Les accidents se produisant dans les
stations-service conduisent le plus souvent à des pollutions de
sol ou de sous-sol et de façon moins
fréquente, à des explosions et des
incendies.
Le phénomène de pollution des sols et sous-sols
se décline en deux catégories : - pollution chronique se
produisant sur une longue période et étant due le plus souvent
à la corrosion des cuves enterrées ;
- pollution accidentelle due au déversement
d'hydrocarbure lors du remplissage des stockages de la station ou de la
distribution de carburant.
Les phénomènes d'explosion et d'incendie sont
moins fréquents que la pollution mais peuvent cependant entraîner
des dégâts matériels importants et même humains. En
général, l'explosion succède à l'incendie.
21
Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU
SECTEUR PETROLIER DANS LA VILLE DE GOMA
Dans ce chapitre, il sera question de localiser
géographiquement et donner la subdivision administrative la ville de
Goma, avant de procéder à la présentation proprement-dite
du secteur pétrolier.
II.1 Localisation géographique de Goma
La ville de Goma est située dans la partie Est de la
République Démocratique du Congo, précisément dans
la province du Nord-Kivu. Ses limites se présentent de la manière
suivante :
? A l'Est par la ville de Gisenyi (Rwanda) ; ? A l'Ouest par le
Territoire de Masisi ; ? Au Nord par le Territoire de Nyiragongo ; et ? Au Sud
par le Lac Kivu.
II.2 Subdivision administrative de la ville de Goma
La ville de Goma est subdivisée en deux communes,
notamment : de Goma et celle de Karisimbi.
a) La commune de Goma : Elle occupe la
partie Sud de la ville ; de l'Est à l'Ouest. Ses limites correspondent
à celles de la ville en général. Au Nord, elle est
séparée de la commune de Karisimbi par la route principale (Sake)
et au Sud par le littoral du lac Kivu.
b) La commune de Karisimbi : Elle occupe la
partie Nord de la ville et se trouve au Sud du territoire de Nyiragongo. Comme
la commune de Goma, ses limites correspondent à celles de la ville en
général ; c'est-à-dire de l'Est à l'Ouest.
II.3 Présentation du secteur pétrolier
dans la ville de Goma
Le secteur pétrolier au niveau de la province du
Nord-Kivu est sous la tutelle du Ministère des Hydrocarbures, qui
épaulé dans ses fonctions par la division des hydrocarbures.
Cette industrie pétrolière dans la ville de Goma
est constituée :
D'un coté, du groupe des indépendants,
composé des tous les grands pétroliers sous forme des
Stations-service opérant dans le secteur d'une
manière formel, regroupés dans l'APENOKI, Asbl et de l'autre
coté les petits pétroliers, communément
appelés « Kadhafi », regroupés dans l'ARPPDINOKI,
Asbl.
22
II.3.1 Bref historique du secteur pétrolier à
Goma
Vers les années 1970, la province du Nord-Kivu
était parmi les entités de la RDC qui consommait moins des
produits pétroliers. Au cours de cette période, et jusque vers
les années 1990, ce secteur était encore exploité
formellement par seules les entreprises multinationales, notamment : AGIP,
FINA, SHELL, etc. Ces dernières, monopolisaient la quasi-totalité
de la commercialisation des carburants de l'étranger vers la province du
Nord-Kivu, voire même dans les autres provinces environnantes.
S'il faut parler de la genèse du secteur
pétrolier à Goma/Nord-Kivu, on comprendra qu'elle remonte vers
les années 1974. En effet, il y a eu pour la première fois dans
un des quartiers de la ville, connu aujourd'hui sous la dénomination
Birere, un groupe des jeunes en quête de la vie. Ses membres se
ressourçaient en carburant auprès des firmes multinationales pour
des reventes ultérieures en quantités moins importantes. Ce
mouvement des jeunes précités, loin d'être organisé,
était caractérisé par un désordre absolu, et
l'unanimité pouvait le qualifié des badauds, voyous car leur
manière d'offrir leurs services et la vie qu'ils menaient étaient
éloquent ici.
En 1976, lors du renversement du régime du
président ougandais Adan, toutes les frontières qui ouvraient la
province du Nord-Kivu et qui facilitaient l'acheminement des produits en
carburant vers la ville se verront immédiatement fermer. Cette situation
conduira à une hausse des prix de cette denrée nécessaire
en raison de son pénurie partout dans la ville. Et les multinationales,
encore seules offreurs jusque là, se trouvèrent dans
l'incapacité et l'impossibilité de couvrir cette demande de plus
en plus grandissante en carburant.
Cette fluctuation des prix, constituera une opportunité
au mouvement des jeunes de Birere alors appelé « Groupe Choc
», qui se lança un peu après dans l'importation de cette
denrée rare mais par la fraude malheureusement via le Rwanda qui jouait
le rôle du pays de transit. En raison du caractère inflammable des
produits pétroliers, le régime du Zaïre ne sera pas d'accord
avec eux et les combattirent quand ils étaient entrain de faire des
grands chiffres d'affaires ; et ce fut une vraie chasse à l'homme. Et
voilà que vue le jour, la dénomination des « Kadhafi »
à ce mouvement, fruit d'un mauvais parallélisme avec l'autre
conflit qui opposé la Lybie de Mouammar El Kadhafi avec le régime
de Mobutu du Zaïre19.
Après l'entrée de l'AFDL en 1997, certains
opérateurs économiques, de ceux qui oeuvraient dans l'informel et
qui avaient alors maitrisé la routine du secteur, commencèrent
aussi à importer cette fois ci dans les voies légales des
produits en carburant. Avec cet avènement, la concurrence est devenue
forte et certaines multinationales ont progressivement fermé leurs
agences. Les opérateurs économiques pétroliers
privés en profitent, et désormais ils sont reconnus par l'Etat
congolais et commencèrent à la même occasion à
s'acquitter de leurs obligations légales. Après cette
étape, ils pensèrent à se réunir dans un cadre,
avec comme dénomination : « Association des Pétroliers du
Nord-Kivu », APENOKI en sigle qui regroupe toutes les stations-service de
la province.
19 Entrevue avec le Président Honoraire
de l'ARPPDINOKI Asbl. (Bertin KANEGA)
23
Le 17 janvier 2002, l'éruption volcanique de Nyiragongo
détruit une partie importante de la ville de Goma, y compris les
importantes installations pétrolières. Cette désolante
situation influe bien entendu de manière négative sur les
quantités en m3 qui constituées leurs offres moyennes. Cela
étant, les autorités administratives décidèrent
d'alléger momentanément ses devoirs envers le fisc. Au fil du
temps, l'APENOKI Asbl se verra croitre, jusqu'à atteindre son stade
actuel20.
Voyons alors d'une manière détaillé dans
les lignes qui suivent l'intégralité de chaque structure des
pétroliers à Goma/Nord-Kivu
II.3.2 Les Grands Pétroliers à Goma
Les grands pétroliers à Goma sont ceux se
distinguant par leurs chiffres d'affaires, connus légalement par leurs
identification et qui dans la plus part de cas s'organisant en
Stations-service.
Ces derniers sont parmi les organisations qui contribuent
très favorablement au développement économique de la
ville. Avec la casquette des entreprises privées à
caractère commercial, elles sont dirigées chacune par un
gérant, qui répond en premier aux obligations de la
station-service.
Dans d'autres situations, on peut retrouver deux ou plusieurs
gérants-associés pesant chacun par sa signature, et
nommé(s) par l'Assemblée Générale et/ou par le
propriétaire de la Station-service en vue de la réalisation des
objectifs fixés d'avance.
La durée des fonctions du Gérant est
indéterminée ; il peut à cet effet, être
révoqué sur décision de l'Assemblée
Générale selon ce que prévoient les statuts ; et dans
d'autre cas, par la seule décision du propriétaire suffit.
II.3.2.1 Organisation et fonctionnement de l'APENOKI,
Asbl21
L'Association des pétroliers du Nord-Kivu fonctionne
comme toutes les autres
associations. Elle porte en son sein les structures ci-
après :
- L'Assemblée Générale ;
- Le Conseil d'administration ;
- Les commissaires aux comptes ;
- Le personnel permanent.
20 M. KAMWITU., Etude des déterminants de
choix d'Investissement dans les petites et moyennes entreprises à Goma :
Cas des Stations-service, TFC, Inédit, ULPGL-GOMA, 2011, p.17
21 Statuts de l'Association des Pétroliers du
Nord-Kivu (APENOKI)
24
? L'Assemblée Générale
(AG)
L'Assemblée Générale est l'organe
suprême de l'Association. Elle est constituée de toutes les
Stations-service à Goma. Convoquée et présidée par
un Président du conseil d'administration, l'AG se réunit en
session ordinaire une fois par an (à la fin de l'année) et en
session extra ordinaire à chaque fois où les circonstances
l'obligent. Pour ce qui est des formalités administratives à
respecter, on retiendra que, l'acte de convocation des dites assises est
expédié 14 jours avant le jour j, et qui indique le lieu, l'heure
et l'ordre du jour de la réunion.
Ses attributions :
- Modifier ou compléter les statuts et /ou les
règlements d'ordre intérieur ;
- Analyser le rapport du conseil d'administration et du corps
des commissaires aux comptes ;
- Constater la délibération par un procès
verbal signé par le président et le secrétaire du conseil
d'administration (pour les décisions prises par l'AG)
? Le conseil d'administration (CA)
Le conseil d'administration veille à la politique et
à l'idéologie définie par l'Assemblée
Générale pour atteindre les objectifs de l'association. Il se
réunit trois fois par an, avant la tenue de l'AG.
Le Président du conseil, initiateur de toutes les
réunions, représente l'association auprès des juridictions
politico-administratives.
Le secrétaire du conseil d'administration assure la
rédaction et la saisie des tous les procès verbaux des
réunions, des comptes rendus, des correspondances et leurs
classements.
La trésorerie assure la sécurité des
comptes. Chaque entrée et/ou sortie de fonds doit nécessairement
avoir une pièce justificative ; autrement dit, elle doit maitriser ou
enregistrer des mouvements réalisés dans son livre de caisse ;
recouvre des cotisations ordinaires et spéciales, dont le montant est
fixé par l'organe suprême de l'association.
? Les commissaires aux comptes
Les commissaires aux comptes sont des personnes
chargées de l'audit des activités de l'association dans le but de
leurs évaluations. A cet effet, ils procèdent à une
vérification de façon à s'assurer que tout est en
règle au sein de l'association.
Ses attributions :
- Vérifier la régularité de la caisse
(dès l'origine, jusqu'à la destination de fonds) ; -
Contrôler l'effectivité des dépenses ;
25
- Proposer à l'Assemblée Générale les
sanctions face aux irrégularités constatées au niveau de
la caisse ;
- Constater la régression de la caisse et en fait rapport
à l'AG.
+ Le personnel permanent
Il assure la permanence du bureau da l'association. Ces
employés sont recrutés en dehors des commerçants du
secteur pétrolier et rémunérés en raison des
accords conclus à l'engagement. Cet organe est chapeauté par un
coordonnateur doté d'un esprit administratif supérieur car il est
le poumon assurant le bon fonctionnement du bureau de l'association.
Enfin, signalons que l'APENOKI a en son sein trois
catégories de membres, dont notamment :
- Les membres fondateurs qui sont ceux ayant
apposé leurs signatures dans les statuts ;
- Les membres effectifs : membres
adhérents de l'association ; et
- Les membres d'honneur : personnes physiques
comme morales qui par leur rang, s'intéressent au secteur
pétrolier.
Objectifs de l'Association :
y' D'encadrer les membres de l'association dans l'importation,
le transport, le stockage et la commercialisation des produits
pétroliers ;
y' Eduquer les membres en matière des taxes (fiscales,
administratives et autres) de l'Etat, auxquelles ils doivent s'acquitter ;
y' Promouvoir la libre concurrence dans le secteur
pétrolier, qu'il soit dans l'importation, la commercialisation, dans le
transport et le stockage des produits pétroliers ;
y' Doter les villes et les localités de la province des
Stations-service construites suivant les règles d'art ;
y' Promouvoir avec le concours des partenaires, l'installation
des infrastructures pour le stockage et le conditionnement des carburants
d'aviation suivant les normes de sécurité.
26
II.3.2.2 Identification détaillée des
Stations-service à Goma
Le tableau ci-après reprend les stations-service
exploitant le secteur pétrolier dans la ville de Goma :
COMMUNE
|
NUMERO
|
NOM DE LA STATION-SERVICE
|
|
1
|
AFRICOM I
|
|
2
|
AMANI I
|
|
3
|
BARAKA YETU
|
|
4
|
BELIEVE
|
|
5
|
BERI
|
|
6
|
BON VOYAGE
|
|
7
|
CONGO OIL
|
|
8
|
CONGO PETROLEUM
|
|
9
|
DE L'UNITE
|
|
10
|
ENGEN
|
|
11
|
ETOILE
|
|
12
|
FAKAM
|
|
13
|
HOSANNA PETROLEUM
|
DE GOMA
|
14
|
IBB I
|
|
15
|
IBB II
|
|
16
|
IHUSI I
|
|
17
|
IHUSI II
|
|
18
|
IHUSI III
|
|
19
|
KOWEIT
|
|
20
|
LA CONFIANCE
|
|
21
|
LA VICTOIRE
|
|
22
|
LE VOLCAN
|
|
23
|
MBINGA NORD
|
|
24
|
MY FRIEND SERVICE
|
|
25
|
NEW SS I
|
|
26
|
NI YETU
|
|
27
|
SIF OIL
|
|
28
|
SIMBA I
|
|
29
|
SKM I
|
|
30
|
TRUST OIL
|
|
1
|
AERO
|
|
2
|
AFRICOM II
|
|
3
|
AFRICOM III
|
|
4
|
COBIL
|
|
5
|
DE LA PAIX
|
|
6
|
DU NORD
|
|
7
|
GOD IS GOOD
|
|
8
|
GOPHER
|
DE KARISIMBI
|
9
|
GRACE A LA GLOIRE
|
|
10
|
IBB III
|
|
11
|
JAMBO SAFARI
|
22 Christian L., La commercialisation des
produits pétroliers et son impact sur le développement de la vie
économique dans la ville de Goma de 2002 à 2005, ISIG-GOMA,
2005, p.p. 33,34
27
|
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
|
KAL & MANGO
KIS SERVICE KMI OIL
LA MOISON LEOKAS
MAGANA ML
MONUSCO
MUNSAD PETROLEUM
MUTINGA
NEW SS II
NR
PARAKOUSSAS
SEULE LE FOI
SIMBA II
SIPET
SKM II
STANDARD
SYLKAS
|
Source: Résultat de
l'enquête
|
|
|
II.3.2.3 Organisation et Fonctionnement à
l'interne des Stations-service22
Pour leur bon fonctionnement interne, ces entreprises comme
toutes les autres hiérarchisent leurs pouvoirs entre différents
organes.
De ce fait les Stations-service à Goma pour assurer
leur gestion, prévoient dans la plupart de cas, la structure telle que
:
A. L'Assemblée Générale
L'Assemblée Générale est l'organe de
disposition et d'aménagement dans la plupart de ce type d'entreprises.
Elle est prise à majorité simple, quel que soit le nombre des
parts sociales détenues par les copropriétaires de la
Station-service.
Elle est convoquée en réunion extraordinaire
à tout moment où les circonstances l'exigent par le Gérant
ou Le Commissaire aux comptes, à la demande des associés
détenant le cinquième du capital social.
Pour ce qui est des Stations-service à
propriété individuelle, le Patron joue le rôle que jouerait
l'Assemblée Générale dans une entreprise à
propriété collective.
28
B. Le Gérant
A le pouvoir le plus étendu au nom de la
société en toute circonstance et accomplit les actes
administratifs vis-à-vis des tiers. Il peut dans ce cas, avec l'accord
de l'Assemblée Générale et/ou le Propriétaire du
Station-service se livrer à toute opération indispensable
à l'engagement avec des partenaires extérieurs, et notamment : la
demande d'un emprunt, l'octroie d'un crédit, la constitution
hypothèque, etc.
Le Gérant coordonne toutes les activités
courantes de la société : il engage le personnel
nécessaire par le besoin exprimé à l'interne et fixe en
collaboration avec l'Assemblée Générale et/ou le
Propriétaire du Station-service les rémunérations
respectives, authentifie tous les états de synthèse, etc.
C. Service de Comptabilité
Il a pour tâches principales de :
- Superviser les activités comptables et
financières des flux monétaires affectant la gérance de la
Société et fait les analyses comptables et financières de
la comptabilité générale de l'entreprise ;
- Enregistrer toutes les dépenses et recettes pour
l'administration générale de la Société.
D. Service Technique
Il s'occupe principalement de la charroie automobile et
autres cadres techniques de la maintenance des appareils de distribution des
produits pétroliers (pompes véhicules, moteurs,.)
E. Service des Ressources Humaines
Ce service s'occupe de toutes les questions de l'ensemble du
personnel au travail comme celles liées à leur vie sociale. Parmi
ces assignations, on peut retenir : la participation au recrutement des
nouveaux agents, aux calculs du salaire des agents et supervise les cadres
d'intervention en matière sanitaire, etc.
F. Service des stocks
Ce service se charge de contrôler le stock des produits
en carburant restant du jour le jour dans les cuves de l'entreprise. De ce
fait, ce service cherche à savoir :
- Le stock diesel : carburant destiné
aux appareils volants ;
- Le stock externe : carburant stocké
dans les réservoirs souterrains de la Station-service ; et
- Le stock dépôt : carburant
stocké dans les futs capsulés qui permet de répondre aux
commandes des abonnés très rapidement (cette technique est
entrain d'être abandonnée par certaines stations au profit des
distributeurs ambulants).
29
II.3.2.4 Les contraintes liées au fonctionnement
des Stations-service23
Les contraintes liées au fonctionnement des
Stations-service dans la ville de Goma sont classées en trois ordre
à savoir : Les contraintes d'ordre professionnel, les contraintes
d'ordre social et enfin, les contraintes d'ordre économique.
A. Les contraintes d'ordre Professionnel
Sont celles liées: au mode de travail, au mode de
paiement, aux conditions de travail et par rapport aux relations
hiérarchiques.
? Mode de travail :
· Caractériser par l'esprit de lucre,
c'est-à-dire en poursuivant leurs propres intérêts les
propriétaires de certaines Stations-service arriver à ignorer les
droits de leurs employés ;
· Absence des contrats de travail ;
· Les heures supplémentaires ne sont pas
rémunérées, etc. ? Mode de paiement :
· Non respect des salaires Minimum Interprofessionnel de
Garantie lors de la fixation des salaires de personnel ;
· Pas des primes de risque pour les agents exposés
à des travaux à haut risque,etc.
? Conditions de travail :
· Non respect des heures légales de travail ;
· Chacun est responsable de ses pertes, etc.
? Par rapport aux relations hiérarchiques
:
La collaboration est constante selon les postes
hiérarchiques, mais quelque fois le patron créée des
relations trop poussées avec un agent subalterne, pour la surveillance
des autres agents d'une manière secrète, source des conflits.
B. Contraintes d'ordre économique
· Variation du taux de change ;
· Exagération par le fisc des impôts et taxes
à payer ;
· En cas de rupture de stock en carburants, la
quantité restante est réservée à certains
consommateurs privilégiés, etc.
23 Christian L., op.cit., p.p. 35,36
30
C. Les contraintes d'ordre social
? Les relations sociales sont quelque fois biaisées en
raison de l'exagération du pouvoir par l'espion envers les autres
collègues;
? Il arrive que la relation entre le patron et ses
employés soit interrompue en raison des troubles des consommateurs
suites à une incompréhension par exemple, etc.
II.3.3 Les Petits Pétroliers à Goma
Les Kadhafi font partis des opérateurs
économiques oeuvrant dans l'informel. Ils ne sont pas importateurs des
produits pétroliers ; alors ils s'approvisionnent en quantités
moins importantes auprès des Stations-service des grands
pétroliers pour des reventes ultérieures.
L'Association des Revendeurs des Produits Pétroliers
pour le Développement Intégral au Nord-Kivu, ARPPDINOKI Asbl en
sigle, regroupe tous les Petits Pétroliers, c'est-à-dire tous
ceux dont la petitesse de leurs chiffres d'affaires, les quantités moins
importantes en carburant dont ils acquièrent auprès des Grands
Pétroliers ne les permettent pas vraiment de formaliser leurs
activités, comme les Stations-service classiques.
II.3.3.1 Bref Historique de l'ARPPDINOKI Asbl
Pour rappel, signalons que l'historique de cette organisation
tire aussi ses racines à celui des Kadhafi, évoqué dans
les lignes précédentes.
Tout commence avec l'ancienne dénomination APEPENOKI,
Asbl. Cette dernière n'est reconnue de droit qu'à partir du 15
février 1997, date où ses statuts plus son Règlement
d'Ordre Intérieur sont notariés par le Notaire de la ville de
Goma.
Le Décret loi n° 004/2001 du 20 juillet 2001,
portant dispositions générales applicables aux Associations Sans
But Lucratif, a son article 8 dispose : « Deux associations ne peuvent pas
porter les dénominations tendant à porter confusion ». Cette
mesure concerner aussi l'APEPENOKI Asbl qui sa dénomination pouvait par
moment se confondre à l'APENOKI Asbl des grands pétroliers.
Cela étant, l'APEPENOKI Asbl change de
dénomination et devient désormais l'ARPPDINOKI Asbl, après
avoir notarié ses nouveaux statuts le 02 juillet 2009, sous le
numéro d'ordre 108/2009.
Sa vision est de regrouper tous ses membres afin d'atteindre
les objectifs socio-économiques assignés dans les statuts ;
notamment :
- Encadrer socialement ses membres et les assister en cas des
événements heureux ou malheureux pouvant arriver parmi ses
membres (mariages, naissances, maladies, décès, etc.) ;
31
- Initier des projets divers de développement (centres
d'encadrement et de formation professionnelle, agricultures, élevage,
etc.) ;
- Combattre le chômage parmi les populations, et surtout
les jeunes;
- Promouvoir le bien être social de ses membres et le bien
être respectif ;
- Apporter sa part dans le développement de la province
par une collaboration étroite avec le gouvernement Provincial dans
plusieurs domaines.
32
II.3.3.2 Organigramme de l'Association ARPPDINOKI,
Asbl
Assemblée Générale
Conseil des Sages
Coordination
Secrétariat Exécutif
Département sécurité, ordre et
Département genre, famille et enfant
Département affaires sociales
Département développement
Source : Statuts ARPPDINOKI, Asbl
33
s L'Assemblée Générale
Elle est l'organe suprême de l'Association. Elle est
constituée de tous les membres, c'est-à-dire tous les Revendeurs
des produits en carburant à Goma/Nord-Kivu. Convoquée et
présidée par un Président du conseil d'administration,
l'AG se réunit en session ordinaire une fois par an (à la fin de
l'année) et en session extra ordinaire à chaque fois où
les circonstances l'obligent.
Ses attributions :
- Modifier ou compléter les statuts et /ou les
règlements d'ordre intérieur ;
- Analyser le rapport du conseil d'administration et du corps
des commissaires aux comptes ;
- Constater la délibération par un procès
verbal signé par le président et le secrétaire du conseil
d'administration (pour les décisions prises par l'AG).
s La Coordination
Elle est tenue par un Coordonateur élu par
l'Assemblée Générale, avec mandant de trois ans,
renouvelable une seule fois.
Attributions :
Elle coordonne toutes les activités de l'organisation
durant le mandant accordé par l'Assemblée Générale.
De ce fait, elle définie la politique générale de toute
l'Association en complicité avec l'unanimité.
s Le Secrétariat Exécutif
Il est chargé de toutes les questions liées
à l'administration de l'organisation tout en contrôlant les
différents départements de l'Association.
s Le Conseil des sages
D'une part, il est composé des intervenants secteur
pétrolier et évoluant dans la partie des Petits
Pétroliers. Et d'autre part, les chefs d'entités secteurs
à Goma, Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et Lubéro.
Ces entités-secteurs, désignent des petits
regroupements des membres de l'Association selon qu'ils appartiennent dans le
même rayon d'activité et/ou axe. Elles sont pour mémoire de
:
y' 18 entités-secteurs pour la ville de Goma ; y' 13
entités-secteurs pour le Masisi ;
34
y' 4 entités-secteurs pour le Rutshuru ;
y' 7 entités-secteurs pour le Nyiragongo ;
y' Et 8 entités-secteurs pour le Lubero (moins encore
opérationnelles)
? Le Département de sécurité, ordre
et discipline
Il est composé par des « commandants » pour le
respect des Statuts et le Règlement d'Ordre Intérieur.
? Le Département du Genre, Femme et Enfant
; il est responsable des toutes les mamans de l'Association.
? Le Département des affaires sociales
Intervient pour ces membres à l'occasion des
événements heureux ou malheureux susceptible des familles des
membres
? Département des finances
S'occupe des questions liées à l'entrée et
sorties de fonds de l'Association. ? Département de
développement et du patrimoine
Il se charge de scripter l'avenir par des projets, mais aussi
gère le patrimoine de l'organisation.
Pour cette étape aussi cruciale de cette étude,
seule la méthode statistique nous a permis, non
seulement à quantifier et chiffrer les résultats de la recherche
; mais aussi à résumer ces
35
Chapitre Troisième : GESTION DES RISQUES LIES A
LA CONSERVATION ET MANIPULATION DES PRODUITS PETROLIERS PAR LES
STATIONS-SERVICE A GOMA
Ce chapitre qui constitue le dernier de ce travail est
consacré exclusivement à la présentation et
interprétation des données recueillies à l'issu de la
recherche.
Il comprend trois sections : la première rappelle la
démarche méthodologique ayant gouverné cette prospection
depuis sa genèse, la deuxième identifie la population
d'étude et la dernière s'articule sur la présentation et
interprétations des résultats obtenus.
III.1 Démarche méthodologique
Rappelons le, cette étude qui porte sur : « La
gestion des risques liés à la conservation et manipulation des
produits pétroliers par les Stations-service à Goma», a
suivie les orientations suivantes pour sa réalisation définitive.
Ainsi les :
a) Techniques
Pour récolter les données, nous avons fait recours
à :
? La technique d'interview qui par elle,
nous sommes entrés en contact avec certains sujets cibles du secteur
pétrolier, et en particulier le Chef de division du dit secteur à
Nord-Kivu ; certains Propriétaires, Gérants et Pompistes des
Stations-service ; le Coordonnateur honoraire de l'ARPEPEDINOKI Asbl pour des
amples informations liées au secteur des hydrocarbures à Goma
;
? La technique du questionnaire qui nous a
permis enfin de constituer une série des questions se rapportant
à la thématique de cette recherche, ensuite les adresser aux
Stations-service, représentées par leurs Gérants pour des
réponses.
b) Méthodes
36
derniers sous forme des tableaux. Cette manière de
faire nous a aidés dans le traitement des données recueillies et
ainsi permettre une interprétation aisée des résultats
obtenus.
III.2 Population d'étude
Pour rappel disons, que cette étude s'intéresse
à toutes les Stations-service de la ville de Goma. Elles constituent
donc sa population d'étude.
Cela étant, vu les petites contraintes d'ordre
matérielles, financières et sociales qui ne permettent pas
toujours d'atteindre personnellement l'ensemble de la population cibles, cette
étude à songer aussi à la constitution d'un
échantillon dit représentatif.
Pour ce faire, nous sommes partis de la célèbre
formule de LUNCH24. Elle s'énonce ainsi :
n =
|
NZ2 p(1-p)
Nd2+Z2p(1-p)
|
Où : n = La taille de l'échantillon
Z = Le coefficient pour un degré de confiance de 95%%. Il
a pour valeur 1.96 P = Une probabilité pour avoir un échantillon
où la prévalence est inconnue (1-p) = probabilité pour
avoir un échantillon médiocre. Elle vaut 0.5 d= Le choix de
l'erreur. Il est de 10% ici, soient 0.1
N= La taille de la population totale
En postulant que l'effectif des Stations-service à Goma
varie d'un temps à un autre, soient en augmentant ou en diminuant pour
telle ou telle autre raison, cette étude reprend 60 Stations-service, et
cela avant la période de juin 2016. 25
D'où n = 60(1.96)2
0.5(1-0.5)
60(0.1)2+(1.96)20.5(1-0.5)
n = 36.928 992 57
24 V. BAUTITSA, Research and Public Management of the
Philippines, Quezon city, 2 000, p.p. 163164
25 Résultat de l'enquête par
identification physique des Stations-service à Goma
37
NB : Ne perdons pas de vue, cette formule est valable pour un
effectif de la population d'étude supérieur ou égale
à 10 000. Ainsi, dans cette étude où il n'ya qu'un
effectif de 60 Stations-service, on s'intéressera à un
échantillon révisé (nf) par la formule :
nf= n
1+n/N
D'où : nf = 36.928 992 57
57/60
1+36.928 992
nf= 22. 284 354 17
nf= 22 Stations-service (Effectif que nous ramenons à
25 Stations-service pour des raisons de choix personnel).
III.2 Présentation des données et
interprétation des résultats
Dans cette section, il sera question d'abord de
présenter les données recueillies à l'issue de cette
recherche via les Stations-service à Goma. Ensuite, suivra
l'étape de leurs discussions objectives pour permettre enfin de
confirmer et/ou infirmer nos hypothèses posées à la
problématique.
III.2.1 Présentation et Interprétation des
données recueillies
Comme on peut le constater dans les lignes
précédentes, 25 Stations-service constituent notre
échantillon.
0. Présentation des enquêtés selon
leur localisation
Commune
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Goma
|
14
|
56.00
|
Karisimbi
|
11
|
44.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre Enquête
A partir du tableau ci-haut, il se fait voir que 14
enquêtés soient les 56% des Stations-service sur les 25 qui
constituent notre échantillon, sont implantées dans la commune de
Goma ; alors que les 44% soient 11 Stations-service se situent dans la commune
de Karisimbi.
38
1. Répartition des enquêtés selon
l'année de début d'exploitation (d'ouverture)
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Avant 2010
|
3
|
12.00
|
De 2011 à 2012
|
7
|
28.00
|
De 2013 à 2014
|
7
|
28.00
|
De 2015 à 2016
|
8
|
32.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre enquête
La lecture du tableau n°02, fait remarquer que les 32%
des nos enquêtés avaient ouverts leurs pompes pour carburants dans
l'intervalle annuel 2015 à 2016, les 28 et 28% s'y lancèrent
simultanément dans les intervalles annuels 2013 à 2014 et 2011
à 2012 et enfin les 12% embrassaient le secteur avant l'année
2010.
THEME I : De l'identification à la perception du
(des) risque (s) parla Station-service
Question n° 03 : Avez-vous déjà entendu
parlez du risque depuis l'exploitation de votre Station-service?
2. Perception du risque
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
OUI
|
23
|
92.00
|
NON
|
2
|
8.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source n °03 : Notre
Enquête
Le tableau n° 03 ci-dessus, justifie que les 92% des
enquêtés soient 23 sur 25 Stations-service avaient
déjà entendu parler du risque, contre seulement 2
Stations-service soient 8% de leurs qui ne l'avaient pas encore entendu.
Question n°04 : Les produits pétroliers
constituent de par leur nature des substances chimiques inflammables.
Pensez-vous que leur conservation et manipulation représentent un risque
permanent à votre Station-service ?
3. Perception du risque des produits
pétroliers
|
Fréquence
|
Pourcentages
|
OUI
|
24
|
96.00
|
NON
|
1
|
4.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre enquête
En jetant un coup d'oeil sur le tableau numéro 04, il
ya lieu de remarquer d'une part que les 96% de enquêtés soient 24
sur 25 Stations-service postulent que la conservation et la manipulation des
produits pétroliers représentent un risque permanent ; et de
l'autre les 4% soient 1 Station-service seulement justifie que NON.
39
Question n°05 : Quels sont les types des produits
pétroliers que conserve et manipule votre Station-service ?
4. Types des produits pétroliers conservés
et manipulés par les Stations-service
Produits Pétroliers
|
Fréquences
|
|
Essence
|
25
|
Gaz Oïl
|
25
|
Kérosène
|
2
|
Jet A1
|
0
|
Lubrifiants
|
1
|
Bitume
|
0
|
Gaz de Pétrole Liquéfié
|
0
|
|
Source : Notre Enquête
Le tableau numéro 5, fait voir que les
Stations-service à Goma conservent et manipulent, sans exception
d'aucune l'essence et le Gaz Oïl, par des scores simultanés de
l'ordre de 100 et 100%. Deux de Stations-service soient les 8% touchent au
Kérosène et enfin une seulement soit les 4% des Stations-service
conserve et manipule les lubrifiants.
Question n°06 : Quels sont les risques éventuels
découlant de cette conservation et manipulation des produits
pétroliers ?
5. Eventuels risques en Station-service
Types de risque
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Incendie
|
25
|
0
|
100.00
|
0
|
Explosion
|
25
|
0
|
100.00
|
0
|
Pollution du sol et du sous-sol
|
10
|
15
|
40.00
|
60.00
|
Réchauffement
|
1
|
24
|
4.00
|
96.00
|
|
Source : Notre Enquête
Selon les données du tableau numéro 06, les
risques d'incendie et d'explosion sont reconnus comme découlant de la
conservation et manipulation des carburants par l'ensemble des Stations-service
enquêtées soient les 100%, la pollution du sol et du sous-sol
augmente la liste avec 10 reconnaissances parmi les 25 enquêtés
soient les 40%. Enfin 1 Station-service seulement reconnait le risque de
réchauffement ; soient les 4%.
THEME II : DE LA GESTION DES RISQUES PAR LES
STATIONS-SERVICE
Question n°07 : Votre Station-service dispose telle d'une
police d'assurance ?
6. Stations-service couvèrent par une police
d'assurance
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
OUI NON
|
14
11
|
56.00
44.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre Enquête
Question n°10 : Quelles politiques parmi celles-ci
dessous sont désormais adoptées par votre Station-service dans le
cadre de la prévention de ses risques ?
40
Vu les réponses apportées dans le tableau
ci-dessus, il se fait voir d'un coté que 14 sur 25 Stations-service
soient les 56% des enquêtés avaient déjà souscrire
à leurs assurances, et de l'autre 11 sur les 25 Stations-service n'en
disposer pas encore.
Question n°08 : Si oui, depuis quelle année votre
Station-service contractait cette assurance ?
7. Années de souscription à une police
d'assurance par les Stations-service
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Depuis le début de son exploitation
|
5
|
20
|
20.00
|
80.00
|
Entre 2 et 3 ans après son exploitation
|
3
|
21
|
12.00
|
88.00
|
Entre 4 et 5 ans après son exploitation
|
6
|
19
|
24.00
|
76.00
|
Total
|
14
|
-
|
56.00
|
-
|
Source : Notre Enquête
Le tableau numéro 08 met en lumière les
différentes périodes de la souscription des enquêtés
à une police d'assurance. Il se fait voir que les 24% soient 6
Stations-service des ces 14 ayant effectivement souscrits à leur police
d'assurance l'avaient fait entre 4 et 5ans une fois son exploitation, cinq
d'elles soient les 20% seulement en souscrivaient dès le début
d'exploitation et enfin, 3 Stations-service soient les 12% entre 2 et 3 ans
après leur exploitation.
Question n°09 : Si NON, quelles sont les raisons qui
motivent votre Station-service de ne pas en disposer ?
8. Motifs influençant les Stations-service
à la souscription d'une police d'assurance
Rubriques
|
Fréquences Totales
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
OUI
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Mauvaise foi de l'assureur
|
11
|
7
|
4
|
63.00
|
37.00
|
Couts élevés du contrat d'assurance
|
11
|
10
|
1
|
90.90
|
9.10
|
Mauvaise fois des Opérateurs économiques
|
11
|
4
|
7
|
36.36
|
63.64
|
Faibles Chiffres d'Aff. des Stations-service
|
11
|
6
|
5
|
54.54
|
45.46
|
Source : Notre Enquête
A partir du tableau numéro 09, qui donne les
motivations des enquêtés n'ayant pas souscrire jusque là
à une police d'assurance, on peut lire que 10 sur les 11
Stations-service soient les 90% d'elles pensent que la prime d'assurance est
trop élevée, 7 sur 11 Stations-service soient les 63% d'elles
stigmatisent la mauvaise foi de l'assureur, alors que les 54.54% soient 10
Stations-service ne s'y intéressent pas en raison de leurs chiffres
d'affaires médiocres, et enfin les 36.36% soient 4 sur 11
Stations-service relèvent la mauvaise foi des Opérateurs
économiques.
Question n°12 : Quelle est la part des dépenses
allouée à la gestion de risques dans les couts annuels
évoqués précédemment ?
41
9. Politiques éventuelles de prévention de
risques
Politiques de prévention de risques
|
Fréquences totales
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
NON
|
OUI
|
NON
|
Réunions d'informations avec le
personnel
|
25
|
8
|
17
|
32.00
|
68.00
|
Programmes de formation du personnel
|
25
|
3
|
22
|
12.00
|
88.00
|
Installation des extincteurs d'incendie
|
25
|
13
|
12
|
52.00
|
48.00
|
Usage du sable
|
25
|
25
|
0
|
100.0
|
0.00
|
Affichage des consignes de sécurité
|
25
|
23
|
2
|
92.00
|
8.00
|
|
Source : Notre Enquête
Le tableau numéro 10, donne les différentes
politiques désormais adoptées par les Stations-service pour
prévenir les risques. Ainsi, les 100% des enquêtés soient
25 Stations-service utilisent du sable, les 92% de leurs soient 23
Stations-service affichent des consignes de sécurité, 13
Stations-service soient les 52% installent des extincteurs d'incendie, les 32%
soient 8 Stations-service organisent des réunions d'informations avec
leur personnel, alors qu'enfin les 12% de leurs soient 3 Stations-service
seulement pensent aux programmes de formation du personnel.
Question n°11 : A combien s'évaluerait
approximativement l'ensemble des couts (dépenses) annuels(en dollars
américains) liés à l'exploitation de votre Station-service
?
10. Les dépenses annuelles globales des
Stations-service
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Inférieurs ou égaux à 2500
|
2
|
8.00
|
Entre 2501 et 5000
|
3
|
12.00
|
Entre 5 001 et 7 500
|
8
|
32.00
|
Plus de 7 501
|
12
|
48.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre Enquête
Au regard du tableau numéro 11, qui met en
lumière les dépenses annuelles en dollars américains que
réalisent les Stations-service à Goma, il se fait voir que 12 sur
25 Stations-service soient les 48% de enquêtés supportent
annuellement une valeur allant à plus de 7 501, les 32% soient 8 sur 25
Stations-service débloquent entre 5001 et 7 500, les 12% soient 3
Stations-service réalisent entre 2 501 et 5 000 en termes des
décaissements et 2 Stations-service soient 8% de enquêtés
supportent des sommes inférieures ou égales à 2500.
42
11. Part de dépenses allouée à la
gestion de risques dans les couts annuels des Stations
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Inférieure ou égale à 25%
|
13
|
52.00
|
De 26 à 50 %
|
5
|
20.00
|
De 51 à 75 %
|
3
|
12.00
|
Plus de 75 %
|
4
|
16.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre Enquête
De ce tableau numéro 12, qui visionne la part annuelle
allouée à la gestion des risques par les Stations-service
à Goma, on peut remarquer parmi les 25 Stations-service
enquêtées que 13 d'entre elles soient les 52% allouent des valeurs
inférieures ou égales à 13% de leurs couts, les 20% des
enquêtés soient 5 Stations-service y affectent entre 26 et 50% de
leurs couts, les 16% des enquêtés seulement soient 4
Stations-service y allouent plus de 75% de leurs dépenses et enfin 3
Stations-service des enquêtés soient 12% y canalisent les 51
à 75%.
Question n°13 : Depuis l'exploitation de votre
Station-service. Avez-vous déjà connu tel ou tel autre risque
(incendie, explosion, Pollution du sol ou du sous-sol, réchauffement)
?
12. Fréquences de réalisation du
dommage
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
OUI
|
4
|
16.00
|
NON
|
21
|
84.00
|
Total
|
25
|
100.00
|
Source : Notre Enquête
Au vue de ce tableau numéro 13, on remarque d'une part
que seulement 4 sur 25 Stations-service soient les 16% des
enquêtés avaient déjà connu au plus une fois tel ou
tel autre risque de ceux reconnus précédemment ; et de l'autre 21
sur 25 Stations-service enquêtées n'en avaient jamais connu une
seule fois.
Question n°14 : Quelles difficultés rencontrent
votre Station-service dans la gestion de ses risques ? Enumérez les plus
importantes et dites pourquoi.
13. Difficultés rencontrées dans la gestion
du risque par les Stations-service
Rubriques
|
Fréquence Totale
|
Fréquence OUI
|
Pourcentages OUI
|
- Manque d'encadrement par les services
|
25
|
23
|
92.00
|
spécialisés (OCC, Ministère de
|
|
|
|
l'environnement, INPP, etc.)
|
|
|
|
- Non respect par l'assureur des certains
|
25
|
16
|
64.00
|
de ses obligations
|
|
|
|
- Prix élevés du contrat d'assurance
|
25
|
14
|
56.00
|
Source : Notre Enquête
43
Par ce dernier, on peut voir à travers les chiffres que
23 sur 25 Stations-service soient les 92% de celles constituant notre
échantillon justifient comme première contrainte leur non
encadrement par les services étatiques intervenant dans le secteur des
hydrocarbures, les 64% soient 16 sur 25 Stations pensent que l'assureur ne
remplit pas certaines de ses obligations, et enfin, 14 Stations-service soient
56% affirment que les prix de la prime d'assurance est élevé.
III.2.2 Gestion des risques liés à la
conservation et manipulation des produits pétroliers par les
Stations-service
Dans cette sous-section, il sera question de vérifier
les hypothèses proposées dans ce travail, en considérant
bien entendu les résultats trouvés par l'entremise des
enquêtés, pour enfin émettre une idée finale sur la
problématique qui orientait ce travail depuis le début.
Dans cette étude qui a porté sur : «
l'appréciation de la gestion des risques liés à la
conservation et à la manipulation des produits pétroliers par les
Stations-service à Goma », seules trois variables ont
été retenu, en raison de sa dimension microéconomique.
Rappelons en passant que : « la gestion des risques est
un processus matriciel itératif de prise de décision et de mise
en oeuvre des instruments qui permettent de réduire à un niveau
acceptable l'impact des vulnérabilités pesant sur toute
l'entité ; c'est-à-dire une méthode qui aide à
l'entreprise de bien connaitre ses risques et à mesurer leurs
importances en vue ensuite de les traiter efficacement ».
Cela étant, seules 3 préoccupations majeures ont
attiré notre attention au cours de cette étude. Faisant toutes
traits à la politique interne d'une entreprise. Elles sont :
- L'identification des risques susceptibles à la
conservation et manipulation des carburants ;
- Les moyens adoptés et mis en oeuvres par les
Stations-service pour gérer ces différents risques ;
- La proportion de l'enveloppe allouée à la
gestion des risques dans les dépenses des Stations-service.
Dans le même ordre d'idées, disons que les
propriétaires et/ou gérants des Stations-service sont tenu dans
leurs politiques de gestion des risques à leur portée à
l'occasion de la conservation et manipulation des produits pétroliers de
suivre la démarche suivante :
- Définir les différents risques à leur
portée en identifiant les principales sources des menaces car dit-on, on
ne peut gérer ce qu'on ne connait pas ;
- Faire un suivi et effort d'anticipation relatifs à la
concrétisation de ces menaces en passant par une couverture contre les
risques et le choix d'un certain nombre des politiques à l'interne pour
leurs prévention ;
- Et enfin, apprécier la part de charges
allouées à cette gestion des risques dans les couts globaux
annuels.
44
A) Quels sont les risques éventuels
découlant de la conservation et manipulation des produits
pétroliers ?
Préalable important dans une gestion des risques,
l'identification de menaces joue une fonction capitale dans le processus
d'atténuation des risques.
Les produits pétroliers constituent départ leur
nature des substances chimiques inflammables. Leurs conservation et
manipulation nécessitent donc une attention particulière et une
prudence de la part des Stations-service qui constituent ici leurs
manipulateurs formels, à coté des « Kadhafi » petits
pétroliers qui évoluent à coté des grands
pétroliers dans la ville de Goma/ Nord-Kivu.
Disons dans la même perspective que la perception du
risque est non seulement un phénomène psychologique mais aussi
fruit d'une éducation ou formation qui devrait rappeler la conscience
des intervenants de tel ou tel autre domaine d'activités.
Particulièrement pour cette étude et s'agissant
de cette première variable, liés à l'identification et
perception des risques liés à la détention et la
manipulation des produits en carburants, les tableaux numéros 3,4,5, 6
et 7 sont éloquents ici. Ils montrent tour à tour
l'appréciation des Stations-service à Goma sur la question.
Illustrons simultanément, ce simple raisonnement par les
différents résultats à notre possession dans les tableaux
ci-dessus.
Exemples : On peut voir simultanément dans le tableau
3 et 4, que les 92% soient 23 Stations-service et les 96% soient 24
Stations-service sur les 25 enquêtés attestent qu'ils avaient
déjà entendu parler du risque naissants à l'occasion de la
conservation et manipulation des carburants. Ce qui prouve en suffisance la
prise de conscience de ce type d'entreprises face à ce danger à
leur portée comme dans toute activité économique.
A la question de savoir identifier parmi tant d'autres les
risques éventuels découlant de la conservation et manipulation
des carburants particulièrement, le tableau numéro 06 montre que
les 100% des enquêtés reconnaissent les risques d'incendie et
d'explosion ; alors que celui de la pollution du sol ou du sol est justifier
par les 40% soient 10 sur 25 Stations-service. Les 4% soit 1 des
enquêtés soulève le risque de réchauffement
climatique.
Résultats qui nous permettent de confirmer notre
première hypothèse.
B) Les moyens adoptés et mis en oeuvres par
les Stations-service pour garantir et prévenir les différents
risques ?
Une fois identifier les menaces pesant sur les
Stations-service, ces dernières peuvent alors développer des
efforts visant à réduire leur exposition au risque et parfois
à son limitation pure et simple.
Au-delà des efforts de prévention, permettent de
se couvrir contre les effets pécuniaires des sinistres qu'il aura
été impossible à éviter. Cette protection contre
les effets ne dispense pas une action sur les causes (...) la couverture est
couteuse, et ce d'autant plus que
45
les primes sont généralement ajustées
pour tenir compte de la vulnérabilité effective des entreprises
assurées26.
D'après ce qui précède, rappelons que les
Stations-service à Goma, sont sous la tutelle du Ministère
Provincial des hydrocarbures qui régule ce secteur qui porte la
même dénomination. De ce fait, avant qu'une Station-service
bénéficie du document administratif, nommé « titre de
vente des produits pétroliers ou permis de commercialisation des
carburants » lui accordant le droit d'exploitation, elle devra
impérativement répondre à certains critères, compte
tenu de la sensibilité et la particularité du secteur des
hydrocarbures. Citons à titre d'exemple, l'arrêté
réglementant l'exploitation et la commercialisation des produits
pétroliers, libellé ainsi : Arrêté Min
n°059CAB.MIN.ENER/2006 DU 7 octobre 2006 portant règlementation de
l'activité d'importation et de la commercialisation des produits
pétroliers à : son article 2 qui stipule : L'activité
d'importation et de commercialisation des produits pétroliers
nécessite une autorisation du ministère de tutelle.
Dans l'esprit de cet arrêté, les conditions
administratives suivantes doivent être remplies : La souscription
à une police d'assurance dès le début d'exploitation, la
déclaration du volume des quantités à entreposer, un
certificat de vérification des installations émanant de l'OCC et
qui traduit la conformité de ces dernières aux normes
préétablies, etc.
Cela étant, à l'occasion de notre recherche,
avons constaté sur la question de savoir les différentes
politiques désormais adoptées par les Stations-service à
Goma/Nord-Kivu dans le cadre de la prévention de leurs risques, il se
fait voir à partir du tableau numéro 10 que les 100% soient 25
sur 25 enquêtés usent du sable, les 92% soient 23 sur 25
Stations-service procèdent à l'affichage des consignes de
sécurité, les 52% soient 13 sur les 25 enquêtés se
sont dotés des extincteurs d'incendie, les 32% soient 8 Stations-service
sur 25 enquêtées informent leur personnel sur la question du
risque et enfin les 12% soient 3 Stations services forment son personnel.
Par rapport à cette situation, nous avons fait un seul
constant et qui mérite une révision en ce sens que l'apport du
facteur humain est négligé par apport à la gestion des
risques des Stations-service dans la ville de Goma traduit par les scores
insignifiants simultanément pour les techniques de formation du
personnel et les réunions d'informations du personnel ; ce qui
malheureusement est un danger, car l'homme est et demeure le premier facteur
dans le processus de gestion de risque responsable.
Sur la préoccupation de savoir : la souscription des
Stations-service à une police d'assurance, il se fait voir une petite
majorité, soient 14 Stations-service sur 25 enquêtées ont
effectivement un contrat d'assurance, voir le tableau numéro 9. Ce qui
au départ prouve un désaccord aux prescriptions du
ministère de tutelle, signifiant par son arrêté
réglementant l'exploitation et la commercialisation des produits
pétroliers du 7 octobre 2006.
La deuxième hypothèse est ainsi
confirmée, mais pour certaines techniques telles que : L'usage du sable,
disposition des extincteurs d'incendie, affichages des consignes de
sécurité. Les autres étant utilisées encore par une
minorité des Stations-service.
26 Elie C., Dictionnaire de Gestion,
(3ème Edition), 2001, p. 323
46
C) Combien représente la part des
dépenses allouée dans la gestion des risques dans les couts
annuels globaux des Stations-service ?
Précisons ici que, pour leur bon fonctionnement, les
entreprises engagent à l'occasion de la réalisation normale de
leurs activités, des couts divers. Ces derniers naissent des
consommations des biens et services externes concourant aux objectifs de la
firme.
Il en va de même pour les Stations-service à
Goma/Nord-Kivu qui dans leur exploitation
prennent en charge dans leur majorité des frais relatifs
à (aux):
- L'achat carburant pour groupe électrogène, suite
au défaut du courant SNEL;
- L'entretient des installations et différents engin de la
Station-service ;
- La rémunération au personnel ;
- Impôts et taxes ;
- Frais liés aux formations et informations au personnel
;
- Achats matériels et fournitures de bureau ;
- Etc.
Cela étant, il ya lieu de s'intéresser sur la
question à savoir : combien représente la part allouée
à la gestion des risques dans les couts annuels des Stations-service? Il
se fait voir à partir des tableaux synthétiques numéros 11
et 12 que les 52% des enquêtés soient 13 Stations-service y
injectent une proportion inférieure ou égale à 25% de
leurs couts globaux, cinq Stations-service soient 20% des enquêtés
y injectent 26 à 52% de leurs dépenses mensuelles, les 16% des
enquêtés soient 4 Stations-service seulement s'y engagent avec
plus de 75% de l'ensembles de leurs dépenses annuelles et 3
Stations-service soient 12% des enquêtés s'y intéressent
avec 51 à 75% de leurs couts.
Par une micro-analyse simple, il se fait voir que seulement 7
Stations-service sur les 25 qu'à compter l'échantillon de cette
recherche s'investissent dans la gestion de leurs risques avec une proportion
comprise dans l'intervalle 51 à 75% et plus. Cela étant, et en
raison de la petite historique des Opérateurs économiques du
secteur des hydrocarbures (d'où ils viennent ?) il ya lieu
d'apprécier positivement leurs efforts dans ce domaine, en
évoquant bien entendu qu'il mérite encore et encore une
implication responsable de tous les intervenants de ce monde. Par celle-ci,
nous pensons au pouvoir public congolais représenté par les
ministères des hydrocarbures, de l'énergie et de l'environnement
; les différents services publics étatiques comme l'OCC, l'INPP,
etc. ; les Opérateurs économiques, les clients des
Stations-service, etc.
Il ya donc lieu d'affirmer la troisième
hypothèse de cette recherche.
47
CONCLUSION
Il est des événements qui s'inscrivent en
lettres d'or dans l'histoire de chaque vie universitaire. Tel est le cas de
celui de ce jour. Il marque la fin de notre cycle de graduat en Sciences
Economiques et de Gestion.
Cette étude à porté sur le thème :
« Gestion des risques liés à la conservation et manipulation
des produits pétroliers par les Stations-service à Goma
».
Il a été question dans ce thème,
d'apprécier la manière dont s'organisent les Stations-
service à Goma pour gérer les risques à
leur portée, à l'occasion de la conservation manipulation de
produits pétroliers.
Pour y arriver, nous sommes partis des interrogations
spécifiques suivantes :
1. Quels sont les risques éventuels liés
à la conservation et à la manipulation des produits
pétroliers?
2. Quels sont les moyens adoptés et mis en oeuvres par
les Stations-service pour assurer la gestion de ces risques?
3. Combien représente la part de dépenses
allouée à la gestion des risques dans les couts annuels des
Stations-service ?
Différentes questions précitées
auxquelles nous avons formulés les hypothèses suivantes : De
prime abord, nous pensons que les Stations-service, cherchent à se
prévenir et se garantir des risques à leurs portée tant au
niveau interne, qu'externe. Aussi :
1. Les risques d'incendie, d'explosion, de pollution de sol,
de sous-sol et de réchauffement climatique seraient les plus importants
;
2. Les moyens adoptés et mis en oeuvres par les
stations service à Goma pour la gestion de ces risques seraient la
prévention d'un coté, et de l'autre, le contrat d'assurance ;
3. La part des dépenses allouée par les
Stations-service dans la gestion de risques serait au minimum de 20% de leurs
couts annuels.
Après l'analyse et l'interprétation des
données recueillies auprès des Opérateurs Economiques du
secteur pétrolier à Goma, représentant ici les
Stations-service, nous avons constatés ceux qui suivent :
48
V' Les risques d'incendie,
d'explosion, de pollution du sol et du sous-sol
sont les plus importants en raison des justifications de nos
enquêtés qui les cotent simultanément de l'ordre de : les
100% des enquêtés reconnaissent les risques d'incendie et
d'explosion ; alors que celui de la pollution du sol ou du sol est
justifié par les 40% soient 10 sur 25 Stations-service. Une petite
minorité des 4% soit 1 des enquêtés soulève le
risque de réchauffement (voir tableau n° 06 au Chapitre 3).
V' Pour gérer les différents risques à leur
portée :
A) La majorité des Stations-service soit une moyenne de
75% (voir tableaux numéros 07
et 10, tous du 3ème Chapitre) :
- Recourent à l'usage du sable ;
- Installent des extincteurs d'incendie ;
- Affichent des consignes de sécurité
; et
- Souscrivent déjà à leur police
d'assurance dans l'idée de se garantir contre les
dommages aléatoires.
B) La minorité des Stations-service soit une moyenne
de 22% seulement, forme et informe son personnel sur les questions
relatives au risque en Station-service (voir tableaux numéros
07 et 10, tous du 3ème Chapitre). Ce qui constitue un danger
non seulement pour les Stations-service et les populations environnantes.
NB : Il sied de signaler en passant que le Ministère
Provincial des hydrocarbures, ne prévoit aucune dérogation aux
Stations-service sur les conditions techniques et administratives à
remplir avant toute exploitation. Cela, en raison de la nature des produits en
carburant qui qualifie le secteur de sensible. (Voir Arrêté Min
n°059CAB.MIN.ENER/2006 DU 7 octobre 2006 portant règlementation de
l'activité d'importation et de la commercialisation des produits
pétroliers à : son article 2 qui stipule : L'activité
d'importation et de commercialisation des produits pétroliers
nécessite une autorisation du ministère de tutelle). Il
mérite donc un assainissement du secteur, question de conformer les
textes de la réalité.
V' Il se fait voir que seulement 7 Stations-service sur les 25
qu'à compter l'échantillon de cette recherche soient 28%
seulement allouent dans la gestion de leurs risques une proportion comprise
entre 51 à 75% et plus de leurs couts globaux et annuels. Ce qui prouve
en suffisance que les Stations-service doivent encore fournir d'efforts
énormes dans ce sens, car il faut toujours reconnaitre que les risques
sont bien là.
Tout fait, il importe de noter qu'elle est loin de nous, la
prétention d'avoir produit un travail exhaustif de la matière sur
la gestion des risques en Stations-service. Il n'est que le résultat de
notre observation pendant deux ans. Ainsi, nous sollicitons l'indulgence de
tous ceux qui nous liront car la perfection n'est pas de ce monde.
49
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- BAUTITSA V., Research and Public Management of the
Philippines, Quezon city,
2 000
- BENTOGLIO Guilhem & BETBEZE Jean-Paul, L'Etat et
l'assurance des risqué
nouveaux, la documentation française, 2005
- COHEN E., Dictionnaire de Gestion,
3ème Edition, 2001
- HANS J., Le principe de la responsabilité (Une
Ethique pour la civilisation technologique, 1ère
Edition, Paris, Editions du Cerf, 1990
- HASSID O., Le management des crises et des risques,
3ème Edition, DUNOD, France, septembre 2011
- HEAD G. et HORN S., traduit et adapté par Jean Paul
Louisot, Les fondements de la gestion des risques, Paris, Carm
Institute, 2004
- JOBARD JP et GREGORY P., Gestion, Dalloz, Paris, mai
1995
- MOULAIRE M., Organiser la gestion des risques, Esf,
Editeur, Italie, mai 2011
II. COURS ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
- KIMBWANYI G., Cours de Gestion des Ressources
Humaines, Troisième graduat FSEG, ULPGL-GOMA, Année
Académique 2015-2016, Cours Inédit
- LUMWANGA C., La commercialisation des produits
pétroliers et son impact sur le développement de la vie
économique dans la ville de Goma de 2002 à 2005, ISIG-GOMA,
2004-2005, TFC Inédit
- MULONDA K., Etude des déterminants de choix
d'investissement dans les Stations-service à Goma, ULPGL-GOMA,
Année Académique 2010-2011, TFC Inédit
III. ARTICLES ET RAPPORTS
- INERIS, Etude des scénarios dangereux en
Stations-service, 2002 - OVG, Les risques volcaniques dans le
Virunga
50
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
INTRODUCTION GENERALE 1
Problématique 1
Hypothèses 2
Choix et intérêt du sujet 3
Méthodologie du travail 3
Délimitation du sujet 4
Subdivision du travail 4
Chapitre Premier : GENERALITE SUR LA GESTION DU RISQUE ET LA
STATION-SERVICE 5
I.1. LA GESTION DU RISQUE 5
I.1.1 La gestion Error! Bookmark not
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I.1.2 Le risque Error! Bookmark not defined.6
I.1.3 Notions sur la gestion du risque Error! Bookmark
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I.1.4 LES PARTIES PRENANTES AUX RISQUES 7
LES PRODUCTEURS DE RISQUES 8
LES GESTIONNAIRES DU RISQUE 10
I.1.5 Evaluation du risque 12
I.1.6 LE TRAITEMENT DES RISQUES 15
II.2 LA STATION-SERVICE 17
II.2.1 Définition 17
II.2.2 Typologie des stations-service 17
II.2.3 Conception des stations-service 18
II.2.3.1 Station-service en milieu ouvert 18
II.2.3 Analyse de risques 20
Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU SECTEUR PETROLIER DANS
LA VILLE DE GOMA 21
II.1 Localisation géographique de Goma 21
II.2 Subdivision administrative de la ville de Goma 21
II.3 Présentation du secteur pétrolier dans la
ville de Goma 21
II.3.1 Bref historique du secteur pétrolier à Goma
22
II.3.2 Les Grands Pétroliers à Goma 23
II.3.3 Les Petits Pétroliers à Goma 30
51
Chapitre Troisième : GESTION DES RISQUES LIES A LA
CONSERVATION ET MANIPULATION DES
PRODUITS PETROLIERS 35
III.1 Démarche méthodologique 35
III.2 Présentation des données et
interprétation des résultats 37
III.2.1 Présentation et Interprétation des
données recueillies 37
III.2.2 Gestion des risques liés à la
conservation et manipulation des produits pétroliers par les
Stations-service 43
CONCLUSION 47
BIBLIOGRAPHIE 49
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