1.2. Vulnérabilité des
écosystèmes forestiers aux changements climatiques
1.2.1. Définitions
1.2.1.1. Ecosystèmes forestiers
Un écosystème est défini comme l'ensemble
de la faune et de la flore réunies dans un espace naturel, incluant
ainsi des producteurs (les plantes), des consommateurs (les animaux) et des
bioréducteurs (micro-organismes), qui sont aidés par
l'énergie du soleil (Fischesser et Dupuis-Tate, 2007).
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Les écosystèmes forestiers sont des zones du
paysage dominées par des arbres et constituées de
communautés biologiquement intégrées de
végétaux, d'animaux et de microbes, ainsi que des sols locaux
(substrats) et des atmosphères avec lesquels elles interagissent
(Kimmins, 2003). Les forêts sont donc bien plus qu'une population ou une
communauté d'arbres.
Toute forêt où qu'elle soit représente un
patrimoine mondial et a besoin d'être protégée et bien
entretenue parce qu'elle remplit plusieurs fonctions vitales notamment
économique (production), de protection physique (lutte contre
l'érosion et les phénomènes de déplacement massif
de terrain, etc.), paysagère (récréation), biologique
(réserves biologiques, production d'O2 et séquestration de CO2),
etc.
1.2.1.2. Vulnérabilité
La notion de vulnérabilité ne peut pas
être définie et bien comprise sans parler de ce qu'on appelle
risque. Selon Chastan et al. (1995), le risque constitue la combinaison de deux
composantes que sont l'aléa et la vulnérabilité. Ofella va
plus loin en disant qu'il n'y a pas de risque sans aléa et sans
élément vulnérable exposé (Ofella, 2004, in
Loudiyi, 2009).
V' L'aléa :
L'aléa peut être défini comme étant
un phénomène physique, naturel et non maîtrisable,
d'occurrence (fréquence) et d'intensité données.
V' La vulnérabilité
:
La vulnérabilité est relative à des
enjeux qui peuvent être par exemple des personnes, des biens, des
activités, etc.
Les conséquences de l'aléa sur ces enjeux
peuvent être positives (par exemple, des zones défavorables qui
peuvent être rendues exploitables pour l'agriculture avec les changements
climatiques), ou négatives (sécheresses qui induisent un manque
d'eau pour les plantes). La vulnérabilité a trait aux
conséquences négatives.
On peut ainsi définir la vulnérabilité
comme exprimant l'importance des dommages potentiels que peuvent subir des
enjeux face à un aléa donné (Loudiyi, 2009).
Une deuxième composante de la
vulnérabilité à part le risque est la capacité
d'adaptation. En fait, l'effet de l'aléa sur l'enjeu peut être
atténué par la capacité d'adaptation de l'enjeu à
l'aléa en question. Cette notion de capacité d'adaptation est
remarquable dans la définition de la SINUPC (Stratégie
Internationale des Nations Unies pour la Prévention des Catastrophes)
qui définit la vulnérabilité comme faisant
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référence aux caractéristiques
et circonstances d'une communauté
ou d'un système qui le rendent susceptible de
subir les effets d'un aléa. Ces caractéristiques sont la
résultante de la sensibilité et la capacité
d'adaptation.
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