2.2.3. Aménagement Danois (1973-1992)
Faisant suite à l'aménagement VIDAL et ayant
égard aux échecs rencontrés dans la
régénération du chêne liège,
l'aménagement Danois s'est fixé pour objectifs de :
y' Maintenir le chêne-liège sur la plus grande
étendue possible avec un rendement économique acceptable et avec
le souci de conserver le peuplement naturel le plus longtemps possible,
là où la densité du chêne liège est
supérieure à 100 arbres/ha et le périmètre terrier
supérieur à 80 mètres linéaires notamment dans la
Maâmora occidentale et centrale;
y' Remplacer le chêne liège par des essences
introduites à croissance rapide feuillues et résineuses, selon la
vocation du sol, là où son maintien ou sa reconstitution est
difficile voire impossible. La priorité était accordée aux
résineux par rapport aux feuillus;
y' Satisfaire le marché local en écorce à
tanin d'acacia ;
y' Maintenir et accroître le rôle
récréatif de la forêt à proximité des centres
urbains ;
y' Respecter les droits d'usage et de parcours et sauvegarder
les intérêts des usagers. Aux vues des objectifs de cet
aménagement, on peut comprendre que le gestionnaire avait perdu espoir
en ce qui concerne la possibilité de régénérer le
chêne liège. Il n'est
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donc pas étonnant de voir d'une part la baisse de la
superficie de chêne liège et d'autre part l'augmentation de la
superficie des espèces reboisées comme le montre le tableau
ci-après.
Tableau 3. Evolution de la composition des
peuplements entre le début et la fin de l'aménagement Danois
Formations
|
Superficie (ha)
|
1972
|
1992
|
Chêne liège
|
87000
|
60000
|
Eucalyptus
|
38000
|
54000
|
Acacias
|
1000
|
5500
|
Pins
|
6000
|
12500
|
Autres
|
1000
|
1000
|
Total
|
133000
|
133000
|
Source : HCEFLCD, 2012
2.2.4. Aménagement sylvo-pastoral (FAO
1993-2012)
Inspiré de l'expérience de la péninsule
Ibérique en matière de gestion agro-sylvo-pastorale de la
subéraie, cet aménagement s'est fixé pour objectifs : y'
La régénération et la reconstitution des peuplements de
chêne liège par le biais des
reboisements artificiels de chêne liège (semis
directs des glands et plantations) ; y' Le maintien et la reconstitution de la
subéraie actuelle ;
y' L'encouragement de l'aspect participatif de la population
au développement de la forêt ;
y' L'amélioration pastorale et l'utilisation rationnelle
des potentialités fourragères ; y' L'extension de la
multifonctionnalité de la forêt de la Maâmora (chasse,
tourisme, récréation et éducation environnementale).
Cet aménagement a plus ou moins porté du fruit
en ceci que les superficies régénérées en
chêne liège ont grimpé comme le montre la figure
ci-après. D'ailleurs, selon la DREF de Kenitra, la superficie de
chêne liège en 2011 était de 70400 ha, confirmant une fois
encore le travail fait lors de cet aménagement.
Il ressort par ailleurs de cet aménagement que l'espoir
de la subéraie de Maâmora passe surtout par la
régénération par semis de glands d'autant plus que c'est
surtout ce moyen qui a donné des fruits assez satisfaisants.
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Figure 6. Comparaison entre la
prévision et la réalisation des superficies à
régénérer dans la subéraie de la Maâmora
de 1992 à 2009 (source : HCEFLCD, 2012).
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