2.1.7. Faune
La forêt de Maâmora compte en principe parmi sa
faune le sanglier, le chacal, la bécasse, la palombe, le lapin, la
tourtelle, le lièvre et le perdreau (Mahdouani, 1985 in Mounir,
2002). Toutefois, hormis les réserves où l'accès est
interdit ou réglementé, la forêt de Maâmora contient
actuellement peu d'animaux comparée aux temps passés. Les raisons
avancées pour expliquer ce problème sont selon Mounir (2002) :
? La fréquentation excessive de la forêt par l'Homme
et les troupeaux domestiques, ? La raréfaction estivale de l'eau en
Maâmora.
2.1.8. Activités anthropiques
Depuis plusieurs décennies, de nombreuses contraintes
anthropiques pèsent sur le système de gestion de la forêt
de Maâmora, ayant ainsi de nombreuses répercussions
néfastes sur la régénération naturelle du
chêne liège et conséquemment sur la dynamique et la
santé de son écosystème. En 1993, La population riveraine
de la forêt était d'environ 300000 habitants, soit 4,5 habitants
par ha de subéraie; l'effectif du cheptel s'élevait à
173000 têtes ovines et 52000 têtes bovines faisant une charge
animale de 6,4 UPB/ha (Abourouh et al., 2005). La charge pastorale est assez
importante vu que la forêt ne produit que 400 UF/ha au mieux. Cette
charge a augmenté avec le temps et les besoins ont suivi.
Dernièrement, les statistiques du HCEFLCD (2012) donnent une population
de 341360 habitants soit 5 habitants par ha de subéraie, 336518
têtes ovines et 90553 unités bovines, soit 7,1 UPB/ha.
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Les activités comme le ramassage des glands, la coupe
(illicite) de bois de feu, le parcours sont les principales activités
anthropiques qui s'effectuent en forêt de Maâmora. Ces
activités ont beaucoup d'impacts sur la forêt et, rajoutées
à d'autres problèmes comme le vieillissement, la fragilisent
davantage et la rendent plus vulnérable. Les activités
anthropiques limitent la régénération naturelle en
forêt de Maâmora. Le ramassage de glands ne permettra pas d'avoir
de jeunes pieds de chêne liège issus de
régénération naturelle. Pourtant, toute forêt
où il y a absence de régénération naturelle est
plus vulnérable et l'avenir d'une telle forêt est critique.
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