2. Le rôle de la société civile.
Le terme de société civile (ou acteurs non
étatiques) désigne les organisations et les associations qui
agissent en dehors de l'Etat, constituées pour faire prendre en compte
leurs valeurs ou leurs intérêts par les décideurs
politiques et économiques. Ces groupements résultent souvent
d'initiatives des citoyens visant des changements socio-économiques
clairs. Ils sont actifs dans différents domaines (réduction de la
pauvreté, Droits de l'Homme, Environnement). Les ONG, les syndicats, les
associations d'usagers, les groupements paysans, les entreprises par exemple,
font en principe partie de la société civile. Ainsi, on rassemble
sous une seule appellation des organisations dont les caractéristiques
sont très variées. Mais l'idée d'indépendance
vis-à-vis de l'Etat, constitue leur fondement.
Les organisations de la société civile sont des
partenaires incontournables des décideurs politiques car elles sont les
mieux placées pour détecter les besoins des populations en termes
d'aide au développement. Elles interviennent en complément des
Etats par leurs idées novatrices et leur expertise technique.
Leur implication dans la politique de développement ne
se limite pas à l'exécution des projets. Elle s'oriente aussi
vers le partage des responsabilités avec l'Etat. Et prennent une part
active dans la préparation et le suivi des solutions. Elles ne basent
pas seulement sur leur force de mobilisation des citoyens mais également
sur une capacité d'analyse, de réflexion et de proposition.
Autrefois, presque exclusivement focalisées sur des programmes de
conservation de la nature, elles tendent, depuis quelques années,
à investir dans les grandes questions politiques et économiques
du développement durable.
3. Le rôle de la communauté scientifique.
Il est important que les décideurs, qui aident à
définir les grandes orientations stratégiques en matière
de développement durable, aussi bien que le grand public connaissent et
comprennent mieux le rôle de la science et de la technologie dans les
questions sociales, économiques et environnementales. L'accomplissement
de ce rôle dépend de la prise en considération des
recommandations suivantes :
? Il faudrait élargir et approfondir la
coopération entre la communauté scientifique et technique et le
public pour parvenir à un véritable partenariat.
L'amélioration de la
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communication et de la coopération entre cette
communauté et les décideurs aidera à mieux utiliser
l'information et les connaissances scientifiques et techniques pour
éclaircir les politiques stratégiques.
? Les décideurs devraient créer des conditions
plus favorables pour améliorer la formation et la recherche
indépendante dans le domaine du développement durable.
? Il faudra renforcer encore l'interdisciplinarité : la
communauté scientifique et technique et les décideurs devront
procéder à des études interdisciplinaires auxquelles le
grand public sera associé pour donner une impulsion à la notion
de développement durable et acquérir un savoir-faire pratique.
De même, il faut assurer l'indépendance de la
communauté scientifique et technique pour que celle-ci puisse faire des
recherches, publier sans restriction et échanger librement les
résultats des travaux. L'adoption et l'application de principes
éthiques et de codes de conduite internationalement reconnus pourraient
favoriser le caractère professionnel et la reconnaissance de la valeur
de ces travaux pour la protection de l'environnement et le
développement.
Finalement , la communauté scientifique doit rendre les
concepts de développement durable compréhensibles par tous et
sensibiliser le citoyen à ses incidences concrètes sur
l'économie, le cadre de vie et la santé, ainsi que sur les bonnes
pratiques à mettre en oeuvre et favoriser la diffusion vers le public
des analyses, concepts et données issus de la recherche sur le
développement durable, avec une mise en forme adaptée aux publics
visés.
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