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EPIGRAPHE
Le génie n'est qu'une longue patience.
NAPOLEON
DEDICACE
A mes chers parents
PAPA ET MAMAN MULANGWA, Aucune dédicace ne saurait
exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération pour
les sacrifices que vous avez consenti pour mon éducation et mon bien
être.
Je vous remercie pour tout le soutien et l'amour que vous
me portez depuis mon enfance et j'espère que votre
bénédiction m'accompagnera toujours.
Que ce modeste travail soit l'exaucement de vos voeux tant
formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices, bien que je ne vous
en acquitterai jamais assez.
Puisse Dieu Sabaoth, le Très Haut, vous accorder
santé, bonheur et longue vie et faire en sorte que jamais je ne vous
déçoive.
Que notre chère épouse Clarisse
NkwesoMufaume qui a eu la patience de saisir avec compétence le
manuscrit de ce travail, trouve l'expression de mon respect le plus profond et
mon affection la plus sincère.
A mes frères et soeurs, ami (e)s et à la
communauté Binja ;
A toutes les personnes qui ont participé à
l'élaboration de ce travail à tous ceux que j'ai omis de
citer,
Nous dédions ce travail.
MUFAUME MULANGWA Reagan
Protais
REMERCIEMENTS
Louange soit rendue à Dieu Sabaoth Tout
Puissant, le seigneur de l'Univers et
Jésus-Christ son fils unique lumière du monde,
pour le souffle de vie, la force et tous ses bienfaits dans ma vie.
Ce travail de mémoire est le fruit de recherches
menées dans le cadre de l'obtention du diplôme d'Etudes
Supérieures Spécialisées en gestion de la politique
économique à l'Université de Kinshasa. J'ai eu le grand
honneur et bonheur de travailler sous la direction du professeur YOUYOU BAENDE
BOFOTA pour l'immense honneur qu'elle m'a fait de diriger ce travail. Je la
remercie de tout coeur. Je ne saurais exprimer de façon adéquate
ma reconnaissance au professeur Faustin LUANGA MUKELA qui m'a donné
envie de faire de la politique économique, a suivi mes recherches sans
relâche et les a nourris par ses questionnements, son enthousiasme, ses
longs et nombreux commentaires écrits. Enfin, je remercie la candidate
assistante Sabryna OKITAWESHI. Nos nombreux entretiens ont contribué
à faire mûrir ma réflexion surtout sur la partie
économétrique. Tous deux avons su combiner ouverture d'esprit et
rigueur intellectuelle dans la direction de mes travaux.
Mes remerciements s'adressent à tout le personnel
administratif du programme de gestion de la politique économique (GPE)
qui nous ont soutenu moralement, particulièrement au professeur NTUNGILA
NKAMA, directeur de programme de Formation en Gestion de la politique
économique, à monsieur NZIMBU KAKULUTILU Stowne l'appariteur du
programme et au professeur BOLITO LOSEMBE pour avoir facilité
cette formation par son parrainage ainsi qu'au Directeur Général
de la société Beltexcosarl, en la personne d'ALI RAWJI qui a
accepté de m'assister financièrement. Je les remercie tous.
C'est aussi à l'Université de Kinshasa,
où j'ai développé ce projet de DESS que j'ai
rencontré de précieux collègues : Titan LAMBEMBA,
Gaston LONZO, Hugues TSHIUNZA, Augustin SEBIERA, Herman NOBUSINAPA, Yves
Christian NGALA, Roger KATONDO, Papy SINGA, Gislain MUNDIA, Arnold VAKAMBI,
NELA TSHIMANGA et Aurélie EKOMA. Je les remercie de leurs conseils et de
leur amitié.
LISTE DES ABREVIATIONS
· BCC : Banque Centrale du Congo
· BCM : Banques Créatrices de Monnaie
· BM : Banque Mondiale
· CDF : Congo Démocratique Franc (Franc
congolais)
· CESCN : Commission des Etudes Statistiques et des
Comptes Nationaux
· DGE : Direction des grandes Entreprises
· DGI : Direction Générale des
Impôts
· DSCRP : Document de la Stratégie de Croissance
et de Réduction de la Pauvreté
· FC : Francs congolais
· FEC : Facilité Elargie de Crédit
· FMI : Fonds Monétaire International
· FRPC : Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et pour la Croissance
· I-PPTE : Initiative Pays Pauvres Très
Endettés
· IADM : l'Initiative d'Allègement de la dette
Multilatérale
· IDH : Indice de Développement Humain
· PAP : Plan d'Action Prioritaires
· PAS : Programme d'ajustement Structurel
· PEG : Programme Economique du Gouvernement
· PMA : Pays les Moins Avancés
· PIB : Produit Intérieur Brut
· PIB /H : Produit Intérieur Brut par
habitant
· PIR : Programme Intérimaire Renforcé
· PMURR : Programme Multisectoriel d'Urgence pour la
Reconstruction de la Réhabilitation
· PMPTR :Programme Minimum de Partenariat pour la
Transition et la Relance
· PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
· PRC : Programme Relais de Consolidation
· TOFE : Tableau des Opérations
Financières de l'Etat
· USD : United States Dollars
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau N°1 : Présentation des
agrégats macroéconomiques sous études.
Tableau N°2 : Présentation des statistiques
descriptives de l'Etude
Tableau N°3 : La corrélation entre les
variables de l'Etude
Tableau N°4 : Analyse de la stationnarité des
variables de l'Etude
Tableau N°5 : Résultats obtenus par la
Méthode de Moindre Carré Ordinaire (MCO)
Tableau N°6 : Résultats obtenus par la
méthode des Moments Généralisée (GMM)
Graphique N°1 : Sources traditionnelles de la
croissance économique
Graphique N°2 : Evolution de la dette
extérieure de la période en millions de FC
Graphique N°3 : Evolution du taux de croissance de
la période
Graphique N°4 : Evolution des dépenses
publiques de fonctionnement de la période en millions de FC
Graphique N°5 : Evolution des dépenses
publiques d'investissement de la période en millions de FC
RESUME
Dans le contexte actuel d'assainissement des finances
publiques en République Démocratique du Congo et dans le
prolongement des réflexions relatives aux facteurs de la croissance au
sein des économies en développement, il convient de s'interroger
sur le rôle des dépenses publiques dans la réalisation de
la croissance de laRDC.
L'objet de la présente étude est
d'étudier les effets de la politique budgétaire « volet
dépenses publiques » sur la croissance économique de la
RDC sur la période 1985 - 2015.
Il ressort des estimations effectuées, que la dette
extérieure n'a pas d'impact significatif sur la croissance
économique congolaise ; et les dépenses de
fonctionnement jouent positivement mais de manière non significative sur
la création de richesses du pays ;
S'agissant des dépenses publiques d'investissement,
leur impact est positif, essentiellement à long terme, sur la croissance
économique et la corruption minore la croissance et ce, de
manière très significative.
Reagan Protais MUFAUME MULANGWA
INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
Le libre fonctionnement du marché ne permet pas
toujours d'aboutir à une situation d'équilibre satisfaisante, le
marché qu'on suppose être capable de procéder à une
allocation efficiente des ressources peut faillir à cause de
défaillances des hypothèses de concurrence pure et parfaite.
De ce fait, l'intervention de l'Etat devient alors
nécessaire pour réguler l'économie. Cette intervention de
l'Etat s'inscrit dans le cadre de la stabilisation de l'activité
économique via l'élaboration des politiques économiques.
Par conséquent, l'Etat met en oeuvre des
différentes politiques économiques pouvant l'aider à
atteindre les objectifs qu'il s'est fixés, orienter
l'activité dans un sens permettant de rétablir les grands
équilibres macroéconomiques et améliorer la situation
économique générale du pays.
En effet, Les principaux objectifs de la politique
économique sont résumés, par les économistes, dans
ce qui est appelé le carré magique1(*) et sont au nombre de quatre à savoir: la
croissance économique, mesurée par le taux de croissance du PIB,
le plein emploi, évalué par le taux de chômage, la
stabilité des prix, traduite par le taux d'inflation et
l'équilibre des comptes extérieurs, indiqué par le solde
de la balance des paiements.
La politique économique dispose également de
nombreux instruments macroéconomiques et microéconomiques. Les
instruments macroéconomiques les plus traditionnels sont la politique
budgétaire (le niveau de la dépense publique et des taux
d'imposition) et la politique monétaire (la fixation des taux
d'intérêts officiels)2(*).
La politique budgétaire est l'un des instruments de la
politique économique. En effet, la politique budgétaire est une
politique économique qui consiste à utiliser le budget de l'Etat
pour atteindre certains objectifs. Selon la vision keynésienne, le
budget de l'Etat peut donc être utilisé dans le cadre d'une
politique de régulation de la conjoncture économique pour
relancer l'activité économique dans un sens expansionniste ou
restrictif pour réduire la demande des agents économiques. La
gamme des instruments de la politique budgétaire est très large
car le budget de l'Etat regroupe une multitude de ressources et de
dépenses possibles. Mais le principal instrument consiste à
pratiquer un déficit budgétaire en prévoyant un montant de
dépenses publiques largement supérieur aux ressources
prélevées sur les agents économique3(*).
Historiquement, la question théorique des effets des
dépenses publiques sur la croissance, a, de tout temps, constitué
une préoccupation centrale de la science économique. Ainsi, les
théoriciens du développement économique ont traité
cette question en considérant les dépenses publiques comme un
facteur important qui influence le développement économique et
social d'un pays.
Cependant, depuis la moitié des années 80, un
profond renouveau sous l'impulsion des modèles de croissance
endogène a remis sur scène la question de l'apport des
dépenses et des investissements publics à la croissance
économique4(*). Ces
théories constituent un enjeu majeur des développements
récents de la théorie économique car elles
réhabilitent le rôle économique de l'Etat et redonnent des
objectifs pour atteindre une croissance durable et soutenue.
On comprend alors aisément que les dépenses
publiques puissent constituer une variable privilégiée de l'Etat
pour influencer la production globale du pays. Les travaux d'Aschauer (1989)
5(*)qui ont constitué
l'impulsion décisive au programme de recherche visant à
évaluer la contribution productive des infrastructures publiques en est
la preuve car ils concluent à une forte contribution du capital public
à la production sur la croissance dans les années 70 et 80.
En effet, Plusieurs voies de recherche empiriques ont
été successivement explorées dans le but de valider
l'idée selon laquelle certains investissements publics contribuent
à améliorer l'efficacité du système productif et
par là même augmentent la productivité des facteurs
privés. Les travaux empiriques, notamment celui de Barro (1990), Kuitcha
(2005) sur le Cameroun pour la période de 1980-2002, ont montré
que les dépenses publiques en infrastructures influençaient
significativement la croissance du produit intérieur brut (PIB). L'on
peut également citer DJIENGOUE (2008) pour le Cameroun toujours entre
1977-2005, à l'issue de son étude, il trouve que les
investissements publics ont joué positivement en faveur de la croissance
économique, que ce soit à long ou à court terme. Et,
Ouattara (2007) a appliqué aux pays de l'UEMOA des tests de
causalité et a mis en évidence que la croissance et les
dépenses publiques s'influencent réciproquement.6(*)
En outre, si d'un point de vue théorique, l'effet
positif du capital public sur la croissance semble évident, des nombreux
travaux économétriques qui ont tenté de vérifier ce
lien, en revanche, ne sont pas tous arrivés à des
résultats entièrement satisfaisants, nous citons, par exemple,
Ben et Hassad (2006) dans leur analyse en coupe transversale sur l'efficience
du financement des services publics et croissance dans 45 pays en
développement, sur la période 1990-2002, ont montré que
les dépenses publiques ne sont pas encore porteuses de croissance
économique dans les pays en voie de développement.7(*)Il en résulte donc un
constat qui se traduit par le fait que la relation supposée entre les
dépenses publiques et la croissance économique apparaît
utile à connaître, elle reste cependant complexe à
établir du fait de la difficulté à en définir le
sens de la causalité.
De même, Heitger (2001), sur un échantillon de
vingt et un pays de l'Organisation de Coopération et de
Développement Economique (OCDE), en prenant les dépenses
publiques totales, a également trouvé un effet négatif sur
la croissance économique.
L'enjeu du débat sur le rôle des dépenses
publiques dans la reconstruction, la relance et le développement
économique et social d'un pays se révèle d'importance,
tant pour la politique économique que pour l'économie du
développement. Selon le rapport de la Banque Mondiale8(*), consacré exclusivement
à la problématique des infrastructures dans le monde, le
déficit d'infrastructures des pays pauvres hypothèque fortement
leur développement économique et social. Cette
problématique gagne davantage en force dans un pays en
développement où les besoins en capital humain et physique sont
une priorité pour entamer et relancer son développement.
Cependant, Si les travaux évoqués jusqu'ici
aboutissent à des conclusions controversées quant aux effets des
dépenses publiques sur la croissance économique, ces travaux ne
renseignent pas suffisamment sur le cas spécifique de la RDC alors que
depuis plus d'une décennie, les indicateurs macroéconomiques
présentent une évolution stable et satisfaisante, on note, par
exemple, une reprise de la croissance avec des taux qui se chiffrent à
8,5% en 2013 ; 9% en 2014 ; et à 6,9% en 2015, soit un taux
moyen annuel de 8,1%. Ce niveau élevé de la croissance permet
à renforcer la résilience de l'économie nationale face aux
chocs exogènes ainsi qu'au lancement des nouveaux projets structurants
en vue de stimuler non seulement les secteurs pourvoyeurs d'emploi mais
également l'économie nationale.
De ce fait, Malgré les réalités
vécues ci - haut, nous constatons que la situation
socio-économique de la RDC laisse à désirer notamment par
un taux élevé de chômage, la stabilité fragile du
cadre macroéconomique, l'insuffisance des infrastructures de base
(routes, logements sociaux, écoles, hôpitaux, etc.), la
pénurie en eau et en électricité, le salaire de
misère payé aux fonctionnaires, la non réhabilitation des
édifices publics, etc. Est-ce par manque de prévision
budgétaire ou de contrôle sur l'exécution de
dépenses qu'est due cette instabilité ? Ou encore par manque
de la stratégie Budgétaire globale pouvant amener à une
réflexion sur la question relative à la destination effective des
engagements de dépenses publiques effectués par les pouvoirs
publics et la mobilisation des recettes ?
La problématique de notre étude se résume
donc dans la question suivante : quels sont les effets des dépenses
publiques sur la croissance économique en RDC ?
Plus spécifiquement l'étude suscite les
interrogations ci-après :
1. Quels sont les effets des dépenses publiques de
fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure sur la
croissance économique en RDC ?
2. Quel serait l'impact de la bonne gouvernance sur la
relation dépenses publiques et croissance économique en
RDC ?
II. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Le travail a pour objectif principal de montrer l'influence de
la politique budgétaire, notamment les dépenses publiques de
fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure sur la
croissance économique congolaise.
La loi financière en son article 103 confère aux
Ministres et aux personnes spécialement délégués
par eux, la compétence d'engager et de liquider, dans les limites des
crédits budgétaires leur accordés, les dépenses
nécessaires au fonctionnement de leur service et les rendent responsable
des engagements qu'ils contractent en violation des dispositions légales
et réglementaires et en dépassement des crédits.9(*)
Malheureusement en RDC, le fossé est grand entre les
bonnes intentions proclamées par ces textes et la réalité.
Par conséquent, un impact non significatif des dépenses publiques
sur le bien-être de la population.
L'objectif général de notre travail est de
connaitre, de comprendre pourquoi les dépenses publiques de l'Etat
congolais influencent positivement la croissance économique mais de
manière non significative la population congolaise ? Quels sont les
stratégies possibles pour faire un impact positif et
significatif ?
III. HYPOTHÈSES
La théorie de croissance selon Barro et autres
suggèrent que les dépenses publiques, comme dit plus haut,
exercent un impact positif sur la croissance économique. C'est ainsi
qu'au regard de cette théorie, il a été proposé
l'hypothèse selon laquelle les dépenses publiques de
fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure en RDC
à un impact positif sur la croissance économique.
La seconde hypothèse postule que les dépenses
publiques d'investissement essentiellement orientée vers des secteurs
productifs notamment les routes, les ponts, les écoles, les
hôpitaux.... constitue un facteur d'accélération de la
croissance économique en RDC, et que la bonne gouvernance a un impact
positif sur les dépenses publiques et influence positivement la
croissance économique.
IV. LA
MÉTHODOLOGIE
IV.1 Méthodes
Ce travail repose sur quatre méthodes
ci-après :
i) La méthode descriptive nous a permis de
définir de manière correcte, objective et nuancée, un
certain nombre de notions couramment utilisées dont le contenu demeure
souvent ambigu.
ii) La méthode comparative, il nous a été
possible de comparer les statistiques de différents agrégats
macroéconomiques sous études afin de dégager leurs
évolutions dans le temps.
iii) La méthode déductive qui consiste à
recourir aux théories représentatives de la manière dont
l'économie est supposée fonctionner. Ici on a fait allusion
à plusieurs visions que l'on peut avoir dans le fonctionnement de
l'économie congolaise.
iv) La méthode statistique nous a permis d'opté
pour la méthode de Moindre carrés ordinaire (MCO) et la
méthode des moments généralisée (GMM) avec
variables instrumentales afin d'analyser les résultats chiffrés,
c'est-à-dire leur mise en ordre, leur présentation et leur
interprétation.
IV.2 Technique
S'agissant de la collecte des données, la technique
documentaire sera utilisée pour consulter les bibliothèques de la
place, les différents services de l'Etat (Ministères et autres)
et les services spécialisés (Organisations internationales, ONG
etc..) afin d'obtenir les informations et statistiques nécessaires au
présent travail.
V. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Cette étude focalise son intérêt sur les
effets de la politique budgétaire « volet dépenses
publiques » sur la croissance économique en RDC. En effet,
dans un monde où certaines personnes vivent dans l'opulence pendant que
d'autres manquent du minimum pour survivre, il urge de rechercher des
mécanismes pouvant corriger ces disparités.
Nous savons tous que la finalité d'une politique
économique, notamment budgétaire, est la réalisation du
bien-être. Cet objectif de bien-être social ne peut être
atteint si les dépenses publiques engagées n'exercent pas un
effet positif sur la croissance économique. Donc cette étude peut
servir à l'autorité budgétaire d'une palette d'outil de
gestion efficace des problèmes liés à l'efficacité
des politiques macroéconomiques.
VI. DELIMITATION DU
SUJET
Le présent travail portera sur les effets de la
politique budgétaire « volet dépenses
publiques » sur la croissance économique en République
Démocratique du Congo de 1985 à 2015. Cet horizon temporel se
justifie par le fait qu'il suit le contexte économique qu'à
traverser la RDC depuis les années 1985 à 2015, période
à laquelle la RDC a traversé trois principales phases : une
décroissance de l'économie de 1985 à 2001, une reprise de
2002 à 2009 et une stabilité macroéconomique de 2010
à 2015.
VII. CANEVAS DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre étude va
s'articuler autour de trois chapitres.
Le premier chapitre parlera sur les dépenses publiques
et la croissance économique.
Le deuxième chapitre portera sur l'évolution de
l'économie congolaise, des dépenses publiques sous études
et de la croissance économique en RDC depuis 1985 jusqu'à 2015.
Enfin Le dernier chapitre sera consacré à une
analyse économétrique de la relation entre les dépenses
publiques de fonctionnement, d'investissement, de la dette extérieure et
de la corruption sur la croissance économique en RDC afin de mesurer les
effets de ces dernières sur la croissance économique
congolaise.
CHAPITRE I. LES DEPENSES
PUBLIQUES ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Une bonne façon d'aborder un sujet consiste à
bien définir et préciser les sens de concepts de base
utilisés, l'objectif étant de familiariser le lecteur à
ces termes et d'éviter toute équivoque quant à leur
utilisation dans la suite du travail.
Nous allons dans ce chapitre analyser les
généralités conceptuelles sur les différentes
notions des dépenses publiques et la croissance économique. Ce
chapitre est subdivisé en quatre sections à savoir : le
contenu sur les dépenses publiques, la deuxième sur la notion de
la croissance économique, la troisième parlera de la revue de la
littérature, et enfin la quatrième parlera sur la politique
budgétaire en tant qu'instrument de la politique économique et de
son utilisation.
SECTION 1. LE CONTENU DES DEPENSES PUBLIQUES
Le problème du contenu des dépenses publiques,
qui préfigure celui de leur impact ou de leur pertinence, a un
caractère fondamental.
L'Etat donne un traitement à un fonctionnaire de la
Fonction Publique ; il paie un entrepreneur qui a construit une
route ; il accorde une subvention à un exportateur ; il alloue
une pension à un ancien combattant ; il achète des armes
à une nation étrangère ; dans tous ce cas, il y a
dépense publique. Une certaine somme va sortir des caisses du
trésor, qu'il aura fallu y faire entrer par divers moyens. Mais on
pressant à première vue que toutes ces dépense n'ont pas
la même signification et la même portée dans toutes les
hypothèses qu'on vient de citer. Prenons le cas du traitement d'un
fonctionnaire. Cela n'implique aucune intervention de l'Etat dans la vie
économique, tandis que la subvention à l'exportation constitue
par elle-même une intervention de ce genre : la différence
économique entre les deux dépenses est
considérable.10(*)
1.1. La notion des dépenses
publiques
1 .1.1. La définition Juridiques des
dépenses publiques
Plusieurs auteurs ont proposé bien des
définitions du concept « dépenses publiques »
et toutes apparaissent rigoureuses et complètes. Mais, il ne sera pas
question pour nous de les énumérer toutes.
Nous retenons celle de Maurice DUVERGER,
« d'après sa définition, ce qui donne à une
dépense le caractère public, c'est la qualité juridique de
l'auteur de la dépense, le fait qu'il s'agit d'un organe ou d'une
institution publique » 11(*)
En d'autres termes, les dépenses publiques sont les
dépenses des collectivités publiques. Par collectivités
publiques, on désigne l'Etat, les Provinces, les Territoires, les villes
et les « Etablissements publics », c'est-à-dire les
entreprises et services publics (nationaux, régionaux et de communes)
qui sont dotés de la « personnalité
morale ».
Toutes les dépenses des
collectivités publiques sont des dépenses publiques, tandis que
toutes les dépenses des particuliers et des collectivités
privées (association, sociétés, etc.) sont des
dépenses privées. La notion juridique de dépenses
publiques est liée à la conception classique des finances
publiques.
1.1.2. La définition socio-économique des
dépenses publiques
Cette définition part d'une idée
socio-économique de la dépense : mesurer l'action dans la
vie sociale, et dans l'activité économique en particulier, du
«pouvoir », de l'autorité qui caractérise l'Etat
et les collectivités publiques. Les dépenses publiques se
définissent ici comme celles que l'Etat fait dans l'exercice de ses
pouvoirs de commandement. Au contraire, les dépenses faites par l'Etat
(et les autres collectivités publiques) dans les conditions analogues
à celles de particuliers ou organismes privés sont
considérés comme des dépenses
privées. Ainsi, désormais, toutes les
dépenses des collectivités publiques ne sont pas des
dépenses publiques, mais une partie d'entre elles seulement : les
dépenses de la Régideso, celles de la SNEL ne sont pas des
dépenses publiques.
Le terme « dépenses publiques »
proprement dit est employé en pratique dans un sens plus
étroit :il désigne seulement les dépenses incluses
dans les annexes et les budgets des collectivités locales.
1.1.3. La définition actuelle des
dépenses publiques
Elle part de l'idée que l'Etat doit, pour garantir le
mieux-être de la population et la réalisation des affaires au
pays, effectuer ses dépenses sur base caisse en ne tolérant pas
de déficit budgétaire. Est ici prise en compte la notion de bonne
gouvernance.
Dans ce contexte, la dépense publique est celle qui est
faite par l'Etat ou les collectivités publiques dans la limite des
recettes réellement réalisées, en vue de garantir au pays
la stabilité économique et social et la promotion des
affaires12(*).
1.1.4. La nature des dépenses publiques
L'évolution la plus importante porte sur la nature
même des dépenses publiques, envisagées dans leurs
conséquences économiques. Tandis que les financiers classiques
considéraient les dépenses publiques comme une consommation, et
lui attribuaient par conséquent un caractère destructeur, les
financiers modernes l'envisagent essentiellement comme un simple transfert de
richesse qui fait changer celle-ci de mains, mais n'en détruit pas la
substance.
Les classiques paraissent ainsi considérer l'Etat comme
étant exclusivement un consommateur de biens : par ses
dépenses, il prélève une partie des biens qui sont
à la disposition de la nation, et il les consomme, c'est-à-dire
qu'il les détruit. Mais économiquement, ses dépenses n'en
constituent pas moins un prélèvement sur le revenu national et un
appauvrissement de la collectivité, dont les membres ont ainsi moins de
biens à se partager.13(*)
Pour les financiers actuels, l'Etat peut être soit
créateur des richesses, s'il gère rationnellement son budget,
soit destructeur de l'économie et du social, s'il s'adonne à des
dépenses au-delà des plafonds fixés par le budget. Tout
dépend de son comportement concret sur terrain.
1.2. Les catégories de
dépenses publiques
L'importance de la classification des dépenses
publiques est capitale puisque la nature d'une dépense est
considérée désormais comme un élément
essentiel du problème financier. Le point de vue administratif passe au
second plan, comme base de classification, au profit du point de vue
économique : on cherche à répartir les
dépenses, non plus suivant les catégories de départements
ministériels et de services publics, mais suivant leur influence sur la
vie de la nation14(*).
En gros, on peut distinguer les classifications
administratives et les classifications économiques. Les premières
sont basées sur la structure de l'Etat, considèrent avant tout
l'activité économique nationale et le rôle des
dépenses publiques à son égard.
1.2.1. classifications
administratives
Ici, l'on distingue la classification organique ou formelle de
la classification fonctionnelle.
1.1.1.1. La classification organique ou
formelle
La présentation des dépenses de l'Etat a d'abord
été calquée sur la nomenclature administrative des
différents services publics. Les anciens budgets étaient ainsi
établis sur la classification des ministères, les dépenses
des assemblées législatives et de la présidence de la
République (qui ne relevaient d'aucun ministère) étant
classées sous la rubrique « pouvoirs publics ». A
l'intérieur de chaque ministère, on retrouvait la distinction des
diverses « directions », et ensuite celle des
dépenses de personnel, de matériel, de travaux, etc.
A cette classification organique essentielle, peuvent
s'ajouter diverses classifications formelles, basées sur la
diversité de règlementations juridiques de la dépense.
Citons par exemple les dépenses du budget général, les
dépenses des budgets annexes, les dépenses provisoires
(prêts et avances) ; les dépenses annuelles et les
dépenses autorisées pour plusieurs années (autorisation de
programme) ; etc.
1.1.1.2. La classification fonctionnelle
L'idée d'une classification fonctionnelle est beaucoup
plus récente : elle correspond à la modernisation des
concepts de finances publiques. Pour se rendre compte exactement du rôle
de l'Etat dans les divers domaines de l'activité humaine, on classera
les dépenses suivant le coût des différentes
« Fonctions » qu'il exerce. On distinguera par exemple
la fonction d'administration générale, celle de
défenses nationale, l'action sociale, etc.15(*)
1.1.1.3. Les classifications
économiques
La classification administrative fonctionnelle est une
classification économique, quand le tableau des
« fonctions » de l'Etat qui lui sert de base est
lui-même établi d'après les diverses sortes
d'activités économiques : industrie, agriculture,
transports, etc.
Deux autres classifications sont plus précises à
signaler notamment :
a. Dépenses effectives et dépenses de
transfert
Certaines dépenses de l'Etat sont des
consommations : l'Etat achète des biens et des services pour son
usage, un peu comme le ferait un particulier : des automobiles, des
machines à écrire, du mobilier, etc. D'autres dépenses
correspondent à des salaires, versés aux fonctionnaires, aux
personnes de diverses entreprises publiques, etc. D'autres sont des
intérêts versés par l'Etat débiteur à ses
créanciers bilatéraux ou multilatéraux
(intérêts de la dette publique). Cette première
catégorie de dépenses correspond à la vie des services
publics, à l'activité des administrations. Tandis que d'autres
dépenses correspondent à un simple transfert de revenus d'un
secteur à un autre. Tel est le cas par exemple, des dépenses de
la sécurité sociale ou des dépenses d'assistance ou encore
celui des subventions aux activités ou entreprises privées.
b. Dépenses de fonctionnement et
dépenses en capital
Les dépenses de fonctionnement sont les dépenses
courantes nécessitées par la marche des services publics et la
vie de l'Etat : paiement du personnel, entretien du matériel etc.
Elles n'impliquent aucun transfert de capital du secteur privé, elles ne
concernent en somme que l'emploi des revenus de l'Etat et de la nation. Au
contraire, les dépenses en capital concernent la fortune de la nation,
son capital et non ses revenus : telles sont par exemple les
dépenses d'investissements, d'équipement, de reconstruction, de 5
chantiers, etc.
Notons cependant que les dépenses de fonctionnement
sont aussi appelées dépenses ordinaires. Par contre, les
dépenses en capital sont appelées dépenses
extraordinaires.
1.2.2. Les classifications
utilisées en RDC
L'élaboration et l'exécution du budget de l'Etat
en RDC sont soumises à une nomenclature comportant des comptes
destinés à identifier le crédit budgétaire au
travers des éléments tels que le centre de gestion, le genre de
budget (par exemple recettes courantes ou recettes pour ordre), l'exercice
budgétaire, la nature de la recette (article et paragraphe) le service
générateur, la destination de la dépense, etc.
Jusqu'en 1988, il existait en RDC une nomenclature d'origine
belge, très simple, qui présentait les recettes et les
dépenses par services générateurs ou dépensiers
(classification administrative).
A partir de 1988, est intervenue une reforme d'inspiration
française dont l'objectif recherché, au niveau des recettes,
était la consolidation par grands groupes homogènes de recettes
économique) de manière à fournir un éclairage qui
permette aux décideurs de percevoir la relation entre la politique
fiscale et l'activité économique et au niveau des
dépenses, une définition détaillée de la nature de
la dépense et de sa destination fonctionnelle (classification
administration).
Ainsi, à tout prendre, disons que les grandes
catégories des dépenses publiques sont les suivantes :
Ø La production des biens et des services collectifs ou
non par les entreprises publiques et les administrations du secteur non
marchand ;
Ø Les subventions et prêts divers
effectués par la puissance publique en direction de différents
secteurs d'activités (industrie, agriculture) ;
Ø Les transferts sociaux ou la redistribution ;
Ø Le service de la dette.
1.3. Le montant
de dépenses publiques
L'accroissement des dépenses publiques est un
phénomène général dans tous les pays du monde,
depuis toujours, les dépenses de l'Etat tendent à augmenter. Sur
de courtes périodes, on peut observer des stagnations ou des
reculs ; mais, considérée sur de longues périodes, la
courbe des dépenses publiques est presque toujours ascendante.16(*)Même dans toutes les économies
occidentales, on constate, dans la longue période, un accroissement du
volume des dépenses publiques, traduisant le poids croissant de
l'intervention de l'Etat soit comme producteur soit comme redistribuer.
La question se pose de savoir si cet accroissement des
dépenses publiques est illimité, ou s'il y a un plafond qu'on ne
saurait dépasser.
En RDC, l'accroissement des dépenses publiques
était devenu inéluctable à cause de la
dépréciation continue de sa monnaie nationale. C'est cela qui
explique les chiffres astronomiques qui caractérisent les
dépenses publiques d'une année à l'autre. A cela
s'ajoutent, la création anarchique des services publics et le
non-respect des principes de gestion budgétaire
élémentaire. Mais cette situation s'est stabilisée
relativement à dater de l'année 2001, au cours de laquelle a
été instaurée la gestion sur base caisse.17(*)
1.4. Le phénomène
d'accroissement des dépenses publiques
L'évolution de l'économie congolaise durant par
exemple les années 1990, 1991 et 1992 a été
caractérisée par la détérioration des
équilibres fondamentaux, particulièrement le taux d'inflation, le
taux de change, le niveau réel du financement monétaire du
trésor ainsi que de l'effritement des cours des principaux
métaux d'exportation. Cette détérioration des perspectives
de croissance est également attribuable à certains facteurs
endogènes, notamment une baisse sensible de la production et la
dégradation des infrastructures routières et de voirie.
1.4.1. Mesure de l'accroissement des dépenses
publiques
En réalité, nous distinguons l'accroissement
réel et apparent, ainsi que l'accroissement absolu et l'accroissement
relatif
a. L'accroissement réel et l'accroissement
apparent
Un facteur essentiel est à considérer à
cet égard : les variations de la valeur de la monnaie.
1. Les variations de la valeur
de la monnaie
En réalité, la dévalorisation (baisse de
la valeur effective de la monnaie) et la dévaluation (diminution de la
définition légale par rapport à l'or) ne coïncident
pas toujours, l'une pouvant être en avance ou en retard par rapport
à l'autre et pouvant également être plus faible ou plus
forte. Aujourd'hui, la définition par rapport au métal n'a plus
de signification et seules les variations des prix, c'est-à-dire du
pouvoir d'achat de la monnaie, doivent être retenues.
b. L'accroissement absolu et l'accroissement
relatif
b.1. l'accroissement absolu
Il ne suffit pas de distinguer l'accroissement réel
lui-même, une autre distinction fondamentale doit être faite entre
l'accroissement absolu, tel que le révèlent les chiffres des
dépenses rectifiés, et l'accroissement relatif, rapporté
à l'ensemble de la production et de la richesse nationale.
b.2. L'accroissement relatif
La notion d'accroissement relatif tient compte de
l'évolution qui s'est accomplie parallèlement à celle des
dépenses publiques dans d'autres secteurs de la vie nationale
directement liés aux dépenses de l'importance de la population
et l'étendue du territoire, le volume d'ensemble de la production et ses
revenus.
B.3. Importance de la
population et l'étendue du territoire
Il faut toujours rapporter le total des dépenses
publiques à l'importance de la population de l'Etat et à
l'étendue de son territoire. Dans la mesure où l'un et l'autre
s'accroissent, les dépenses du gouvernement et des administrations
devraient augmenter corrélativement. La RDC de 1960 avec ses 15 millions
d'habitants, dépensait évidemment moins que la RDC actuelle avec
ses 70 millions. Bien que le gonflement des dépenses ne soit pas ici
purement fictif, il n'en reste pas moins qu'aucune comparaison véritable
n'est possible entre les budgets, si l'on ne fait pas les corrections
nécessaires. On peut donc considérer qu'il n'y a pas un
véritable accroissement des dépenses, dans la mesure où la
différence est la conséquence de l'augmentation de la population
ou du territoire.
1.5. Les causes de l'accroissement des dépenses
publiques
L'accroissement des dépenses publiques est causé
fondamentalement par le développement du rôle de l'Etat ; le
progrès technique, spécialement les domaines militaire, la
conquête de l'espace et la recherche à l'innovation.
Toute activité étatique entraîne une
dépense, la prise en charge par l'Etat d'une activité nouvelle
augmente donc naturellement les dépenses publiques.
C'est ainsi que le développement du rôle de
l'Etat revêt deux formes distinctes de transfert du secteur privé
au secteur public d'une activité existante, d'une part ; prise en
charge par le secteur public d'activités nouvelles, d'autre part.
Parfois la satisfaction d'un besoin social jusqu' alors
assurée par un organisme privé a dû être prise en
charge par l'Etat, parce qu'on n'admettait plus que des particuliers puissent
exercer une activité de cet ordre. Ainsi la police d'Etat a
remplacé des milices privées ; des écoles publiques
furent créées à côté des écoles
privées. Le mouvement des nationalisations n'est qu'une manifestation
particulière de cette tendance générale.
1.6. L'évolution de la notion de finances
publiques
Le troisième facteur de développement des
dépenses publiques, peut-être moins important que les autres, a
cependant une grande influence. Dans une certaine mesure, il est lié
d'ailleurs au premier le développement du rôle de l'Etat car
l'évolution de la notion de finances publiques est en partie la
conséquence de l'évolution des conceptions de l'Etat et de ses
fonctions. En promoteur du mieux-être de tout un chacun.
1.1.2. Le plafond des
dépenses publiques
L'accroissement des dépenses publiques peut-il
être illimité ? Ou existe-t-il un plafond au-delà
duquel l'augmentation des dépenses met en péril la structure de
l'Etat et la vie de la nation tout entière ?
Il est vrai qu'en prenant en compte, d'une part,
l'évolution des richesses produites au pays d'année en
année, et d'autre part, l'augmentation inéluctable des prix sur
le marché, les dépenses de l'Etat connaîtront toujours une
constante augmentation. Toutefois, l'idée actuelle est qu'on ne puisse
faire les dépenses que proportionnellement aux recettes
recouvrées et en suivant la chaîne de la dépense.
1.1.3. Quelques termes d'usage
courant en matière de dépenses publiques
Ø Dépenses ordinaires : il
s'agit des dépenses de fonctionnement, qui sont couvertes par des
ressources ordinaires.
Ø Dépenses en capital ou dépenses
d'investissement : Ce sont celles relatives aux travaux
d'investissements publics.
Ø Dépenses obligatoires et
inéluctables : celles qu'il faut absolument faire, quel
que soit la situation du compte du Trésor. Il s'agit par exemple des
rémunérations du personnel, des loyers à payer, du service
de la dette publique.
Ø Dépenses facultatives :
ce sont celles non obligatoires, qu'on peut ne pas réaliser sans que
l'Etat n'en souffre pour autant. Il s'agit des dépenses liées aux
missions de service, fournitures de bureaux, organisation des
séminaires, etc....).
Ø Dépenses somptuaires :
celles qui sont exagérées et qui cachent des dilapidations et
autres détournements.
Ø Dépenses
incompressibles : Qu'on ne saurait rabattre ou diminuer (ex
loyers).18(*)
SECTION 2. NOTION SURLA
CROISSANCE ECONOMIQUE
3.1. Définitions
La croissance économique est l'accroissement durable de
la production globale d'une économie. C'est donc un
phénomène quantitatif que l'on peut mesurer.
Au sens strict, la croissance économique est souvent
définie comme l'augmentation soutenue pendant une période
relativement longue d'un indicateur de production en volume.19(*)
La croissance économique est mesurée à
partir des agrégats de la comptabilité nationale : produit
intérieur brut (PIB), PIB marchant, produit national brut (PNB). Nous
distinguons deux types d'indicateurs de la croissance : les indicateurs
de dimension et de structure de progrès économiques.
3.2. Les sources
traditionnelles de la croissance
Dans la théorie économique traditionnelle, les
sources de la croissance sont au nombre de deux à savoir : la
croissance de la population et le progrès technique, qui permet des
gains de productivité mais aussi de multiples innovations20(*). La croissance
démographique conduit aussi à accroitre la demande des
ménages comme les gains de productivité accroissent les profits
des entreprises et donc la demande pour des biens d'équipement.
Graphique 1 : sources
traditionnelles de la croissance
Augmentation de la demande
251649536
Accroissement de la population
251650560
251653632251654656
Demande de biens de consommation
251651584
251655680
251656704
Croissance
251652608
251657728251658752251659776
Innovations
251661824
Demande de biens d'équipement
251662848
Progrès technique
251663872
251660800
Gains de productivité et hausse des profits
251664896
3.3. INDICATEURS DE LA
CROISSANCE
2.2.1. Indicateurs de
dimension et de structure
2.2.1.1. Indicateur de
dimension
Ces indicateurs permettent de rendre compte du changement de
dimension d'une économie. Cependant, il est préférable
d'utiliser les agrégats permettant de mesurer l'évolution de
l'ensemble des productions tels que le PIB ou le PNB (Produit intérieur
brut, produit national brut).
Pour le cas qui nous concerne, c'est-à-dire le cas de
la République Démocratique du Congo, nous utiliserons le PIB.
Le taux de croissance économique se définit
alors comme la variation relative du PIB en volume sur l'autre année.
Si dans la période t-1, le PIB est
Yt-1
Si dans la période t, le PIB en volume
est Yt
Le taux de croissance (r) =
Par exemple, si le PIB se montre à 6000 milliards de
FC l'année 1 pour passer à 6240 Milliards de FC l'année 2,
Le taux de croissance du PIB est : soit =
2.2.2. Indicateurs de
structure
La croissance économique s'accompagne d'une
modification des structures économiques dont nous allons retenir les
deux principaux :
La répartition sectorielle des activités et la
répartition géographique.
2.2.2.1.
Répartition sectorielle des activités
· Dans le PIB, les parts relatives de la production
agricole, industrielle, de services marchands ou non marchands
évoluent.
· Le calcul de la production agricole, de la production
industrielle et de la production de services, ainsi que du PIB marchand et non
marchand permet de rendre compte de cette évolution.
2.2.2.2.
Répartition géographique des activités
· La répartition des activités entre la
ville et la campagne et entre les régions elles - mêmes
évoluent.
· Le calcul de PIB de chaque région et de son taux
de croissance permet d'indiquer l'évolution des équilibres ou des
déséquilibres.
Ainsi, même un taux élevé de croissance de
PIB en volume peut très bien s'accompagner de la baisse de certaines
productions et du déclin économique de certaines
régions.
3.4. LES THEORIES SUR LA
CROISSANCE
2.2.3. Croissance chez les
classiques
Depuis plus de deux siècles, les économistes
s'interrogent sur les causes de la croissance. Adam Smith, Malthus, David
Ricardo et Karl Marx sont les véritables précurseurs de cette
réflexion.
Dans ses recherches sur la nature et les causes de la Richesse
des nations (1776), Adam Smith met en évidence le rôle de la
division du travail (surplus, marché, gains de productivité)
comme facteur de croissance. Cette division du travail se trouve
renforcée par la participation du pays au commerce international
(théorie des avantages absolus). L'optimisme de Smith apparait à
travers les traits d'une croissance illimitée (elle dure tant que l'on
peut étendre la division du travail et le marché).
Thomas Malthus(1796), considère que la croissance est
limitée en raison de la démographie galopante. Il attribue la
misère en Angleterre au décalage entre deux lois : la loi de
progression arithmétique des substances et la loi de progression
géométrique de la population. La sortie de cet état passe
par la mortalité, la baisse de la natalité et le
célibat.
David Ricardo (1817), souligne que la croissance est
limitée par la loi des rendements décroissants. La valeur
ajoutée se répartit entre trois agents : les
propriétaires fonciers (rente foncière), salariés
(salaires de subsistance) et le capitaliste (profit). Précisons que le
profit des capitalistes est résiduel, c'est-à-dire qu'il
intervient une fois que le salaire et la rente foncière payés.
Lorsque la population s'accroit, il convient d'augmenter la production
agricole, or les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins
productives.
Le cout de production va donc s'élever, entrainant
inévitablement la hausse des salaires et de la rente foncière.
Les profits vont se réduire jusqu'au moment où les capitalistes
ne seront plus incités à investir. L'économie atteint la
situation d'état stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo
préconise d'augmenter les gains de productivité dans
l'agriculture grâce au progrès technique et de s'ouvrir au
commerce international (théorie des avantages comparatifs)
Karl Marx a été le premier économiste
à proposer un modèle formel de croissance, à l'aide de ses
schémas de reproduction élargie. Il considère que la
croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison
de la baisse tendancielle des taux de profit. En effet, la recherche d'une
plus-value toujours plus importante (notamment grâce à des
salaires bas, que Marx appelle, Minimum de Subsistance) et la concurrence entre
capitaliste devraient provoquer une paupérisation des ouvriers et un
blocage dans le développement du système capitaliste.
2.2.4. Approche néo
-classique : Théories de croissance exogène
A la fin des années trente et au cours des
années quarante, plusieurs autres auteurs, essentiellement Domar (1946)
ont prolongé à long terme les analyses de Keynes en se posant
plus la question de la stabilité de la croissance que celle de ses
sources21(*).
Harrod et Domar sont très pessimistes quant à la
possibilité d'une croissance durable et assurant le plein-emploi.
Cependant, ils n'attribuent pas cela à des facteurs techniques
(rendements d'échelle décroissante) comme les auteurs classiques,
mais aux problèmes de rigidités nominales ( qui interdisent aux
salaires et aux prix de s'ajuster) et des défauts de coordinations qui
conduisent les agents à avoir des anticipations de dépenses dont
la somme (la demande effective) ne permettra pas le plein usage des
capacités d'offre, notamment de la main-oeuvre.
Ce sont ces facteurs identifiés par Keynes qui sont
retenus dans leur analyse. En particulier, il n'existe pas de lieu où
les agents peuvent se communiquer leurs anticipations des décisions par
la mécanique du marché. Cette analyse conduit à
l'instabilité du capitalisme résultant du comportement
exagérément pessimiste des entrepreneurs investisseurs et seul le
dictateur centralisé peut coordonner correctement les décisions
et restaurer la confiance.
Ce résultat d'instabilité débouche donc
sur une proposition d'orientation par l'Etat de l'investissement productif,
ainsi que l'a expliqué Keynes dans son ouvrage,
« Théorie générale de
l'emploi »22(*):
seul l'Etat, ayant une vision de long terme correspondant aux fondamentaux, est
capable de gérer rationnellement l'accumulation du capital. L'Etat
doit donc intervenir, s'il veut accélérer la croissance (cas des
pays en développement) pour la mobilisation de l'épargne par la
mise en place des politiques favorables à l'épargne. Au cas
où l'épargne nationale est insuffisante, l'Etat doit favoriser la
mobilisation des capitaux extérieurs (Epargne extérieure).
Une autre solution politique, moins centralisée, dans
le cas où l'épargne serait excessive (s Id) est que l'Etat mène une politique de
déficit budgétaire systématique pour éponger
l'épargne excédentaire.
2.2.5. Le modèle de
SOLOW
Le modèle de Solow (1956) constitue, avec celui de
Ramsey, le modèle néo-classique de croissance en concurrence
pure et parfaite. Solow démontre qu'une économie en concurrence
pure et parfaite converge toujours vers une croissance
équilibrée. La succession d'équilibre, qualifiée de
ce sentier de croissance, est de plus stable, c'est-à-dire que si,
à un moment donné, pour une raison quelconque, l'économie
s'en éloigne, elle y retournera par la suite. Il n'y a donc aucune
défaillance du marché et donc, aucune justification à la
politique économique. Cette croissance est exogène ; le
moteur en est le progrès technique envisagé comme un bien
libre.
2.2.6. Les nouvelles
approches de croissance : Théories de la croissance
endogène
Les modèles de croissance endogène tentent de
pallier aux défaillances du modèle de Solow. Les principales
différences des modèles de croissance endogène d'avec
celui de Solow : Ces modèles abandonnent l'idée de
rendements décroissants des facteurs et considèrent que le
progrès technique est endogène. Aussi expliquent-ils la
croissance en long terme par les investissements publics et privés dans
le capital humain qui engendrent des externalités en termes de
productivité, compensant la tendance vers les rendements
décroissants.
Les théories de croissance endogène s'appuient
sur les acquis de l'économie industrielle, notamment les
phénomènes mis en évidence par François Perroux
dans la théorie des « industries
industrialisantes ». Cela a permis d'interpréter les
développements rapides des 4 dragons (Corée du sud, Singapour,
Taiwan et Hong Kong) : si à un moment donné, un pays est
capable de franchir le seuil au-delà duquel il quitte l'équilibre
« bas », alors son développement peut se
réaliser de manière très rapide. En quelque sorte, une
fois que l'on a rejoint la « cour des grands », il est
relativement facile (en travaillant dur) de grandir vite. C'est ce qui s'est
passé chez les quatre dragons où il a été
observé un rythme annuel de croissance entre 1960 et 1985 de plus ou
moins 6% en moyenne, alors qu'en France il a été de 3% et aux
Etats-Unis de 2%. Mais la difficulté principale est de quitter la
« cour des petits ».
Les modèles de croissance endogène prennent en
compte les deux facettes de la croissance, à savoir :
l'accumulation traduisant le caractère quantitatif de l'accumulation des
facteurs de production et le changement reflétant le caractère
qualitatif de croissance, à travers l'amélioration de
l'efficacité de la combinaison productive.
Dans leur formalisation, plusieurs modèles de
croissance endogène existent, selon le moteur de la croissance, selon le
facteur accumulable privilégié.
· La première, à la suite de Romer
P. (1986) et Rebelo S. (1991), affirme le moteur de la croissance
(les facteurs résiduels) provient essentiellement de l'accumulation des
connaissances ;
· La deuxième direction ouverte par Lucas
R. (1988), privilégie l'accumulation de capital humain, comme
moteur de la croissance ;
· La troisième direction ouverte par Barro
R. (1990), prend en compte les dépenses d'infrastructures
publiques (capital public), comme moteur de la croissance ;
· La quatrième direction également
développé par Romer P. (1990), étudie
surtout l'accumulation de capital technique due à l'innovation et
à la recherche-développement (R-D) comme moteur de la
croissance
SECTION III : REVUE DE LA LITTERATURE
Après avoir énoncé la
problématique de l'étude, il nous semble important de
présenter la revue de la littérature théorique et
empirique sur la relation entre dépenses publiques et la croissance
économique, afin d'avoir une idée sur la réponse de la
théorie économique, à travers les travaux
déjà réalisés sur cette question.
Section II.1. Revue des analyses théoriques des
effets des dépenses publiques sur la croissance.
Au sujet des effets de la politique budgétaire sur la
croissance, plusieurs thèses s'affrontent. Des économistes
considèrent que l'intervention de l'Etat via les dépenses
publiques pouvait influencer positivement le niveau d'activités
économiques d'un pays, surtout en période de ralentissement de la
production ou de baisse de la production.23(*) Les néo-classiques par contre pensent que les
dépenses publiques seraient neutres sur l'activité.
Selon les économistes d'inspiration keynésienne,
les entreprises ne produisent que si elles peuvent vendre, autrement dit, si
elles anticipent une demande effective. La demande effective est le principal
déterminant de la croissance. Pour eux, chaque composante de la demande
à un effet multiplicateur sur la production. Si cela est maintenu
à un rythme normal la croissance peut donc être
auto-entretenue.
Quant aux libéraux, il y en a qui pensent que les
dépenses publiques sont neutres sur la croissance économique. La
croissance a pour des déterminants qui sont exogènes, donc
indépendantes de la sphère économique.
Paradoxalement, certains d'entre eux ont contribué
à la réhabilitation de du rôle de l'Etat en matière
de dépenses publiques. Les théoriciens de la croissance
endogène veulent démontrer que toute dépense publique est
potentiellement efficace à des déterminants dépendant de
la sphère économique, cela légitimerait certaines
interventions de l'Etat.
II.1. Revue des travaux empiriques des effets des
dépenses publiques sur la croissance
Les pouvoirs publics sont considérés
généralement comme un agent économique important,
intervenant dans les mécanismes complexes responsables des fluctuations
de la conjoncture.
Ils contribuent à la fois à la formation de
l'offre et de la demande globale : ils se présentent dans le
circuit économique général comme offreurs et demandeurs de
biens, de services et de facteurs de production, au même titre que les
ménages ou les entreprises. Leur particularité réside
cependant dans le fait qu'ils disposent de moyens d'actions
privilégiés. D'une part, leurs moyens financiers sont
considérables et justifient à eux seuls la place majeure que les
décisions publiques prennent en regard de l'activité
économique générale. D'autres parts, les mesures de
politique économique et la possibilité légale de les
imposer, les amender ou les supprimer leur confèrent un impact
très différent de celui que pourrait avoir la décision
particulière d'une entreprise ou d'un ménage.
C'est ainsi que, La controverse au plan empirique sur la
relation dépense publique et croissance économique connaissent un
développement en grand nombre. Les résultats de ces travaux sont
divergents : certains mettent en exergue la corrélation entre les
deux variables et d'autres ne révèlent aucune corrélation
entre elles. A court terme, certains peuvent impacter sur la croissance,
d'autres par contre impacter à long terme, d'autres également ne
produisent même pas d'effets.
A ce sujet, il importe de mentionner que la littérature
empirique sur les dépenses publiques globale en tant qu'instrument de la
politique budgétaire et croissance en tant qu'objectif poursuivis
produit des résultats contradictoires. Nelson et Singh (1994) n'ont
trouvé aucun effet significatif des déficits budgétaire
(autre mode de financement des dépenses publiques) sur la croissance
dans les pays en développement au cours des années 1970 et 1980.
Dans le même ordre d'idée, Ben et Hassad (2006)
dans leur analyse en coupe transversale sur l'efficience du financement des
services publics et croissance dans 45 pays en développement, sur la
période 1990 - 2002, n'ont montré que les dépenses
publiques ne sont pas encore porteuses de croissance dans les pays en voie de
développement. Au contraire Rodrik (1998) a fourni des évidences
selon lesquelles la croissance à long terme en Afrique subsaharienne au
cours des années 1965-1990 était affectée
significativement par la politique budgétaire.
De même, Morley et Perdikis (2000), à
l'aide d'un modèle à correction d'erreur concluent dans le cas
d'Egypte, qu'il y a existence à long terme d'un effet positif des
dépenses publiques totales sur la croissance, notamment après les
réformes fiscales de 1974 et 1991. A court terme cependant, aucun effet
significatif n'a pu être mis en évidence. De faibles surplus de
l'administration centrale tendaient à ralentir le taux de croissance du
revenu par tête de la région.
Dans le même sens des effets anti keynésiens,
Ojos et Oshikoya (1995) ont montré pour leur part que dans le cas des
pays subsahariens, une hausse des dépenses publiques réduit la
croissance du PIB par tête24(*). Dans le cas de l'UEMOA, tenou (1999) aboutit
également au même résultat.
En considérant le ratio du déficit
budgétaire plutôt que celui des dépenses publiques de
consommation, Ghura et Hadjimichael (1996) ont trouvé, pour leur part,
une relation négative et significative avec le taux de croissance du PIB
par tête.25(*)
Pour la catégorie d'étude qui évalue
empiriquement la politique budgétaire par rapport à ces
composantes, les études suivantes peuvent être retenues :
Barro (1997) a trouvé que les dépenses publiques
de consommation en pourcentage du PIB (calculées en déduisant les
dépenses publiques de défense et d'éducation)
étaient corrélées négativement à la
croissance.26(*)Au
contraire, Devarajan, Swaroop et Zou (1996), ont mis en évidence une
relation positive entre les dépenses de consommation publique
(mesurée par les dépenses courantes en pourcentage des
dépenses totales) et la croissance économique. Caselli, Esquivel
et Lefort (1996) ont aussi relevé l'existence d'un effet positif des
dépenses publiques en pourcentage du PIB (Nettes des dépenses
militaires et d'éducation) sur la croissance. Montiel (1997) n'a
trouvé aucun effet significatif de la part des dépenses publiques
de consommation dans le PIB sur la croissance en Amérique Latine.
Nonobstant ces contradictions, la vision qui est sensée
satisfaire tout le monde semble, néanmoins, laisser croire que les
dépenses publiques du secteur de santé, d'éducation et
d'infrastructure de base, tendent à avoir une place importante dans
l'analyse économique. Une catégorie de résultats
empiriques porte sur les dépenses publiques sectorielles. Ben et Hassad
(2006) ont montré que les dépenses publiques d'éducation
et de santé sont porteuses de croissance économique si ces
dépenses sont utilisées d'une manière efficace. Au
contraire, l'investissement public dans les entreprises publiques avait un
effet négatif sur la croissance économique. Knight, loayza et
Villanueva (1993) et Nelson et Singh (1994) ont mis en évidence le fait
que le niveau de l'investissement public en infrastructure avait un effet
significatif sur la croissance, notamment au cours des années 80. En
utilisant une étude en coupes portant sur un échantillon de 119
pays, Easterly et Rebelo (1993) ont estimé que l'investissement public
en transports et en communications était lié positivement
à la croissance.
Néanmoins une étude empirique qui a porté
à la fois sur les dépenses publiques globales et ses composantes
et celle de Nubukpo (2003), qui a établi sur la base d'un modèle
à correction d'erreur appliquée à chaque pays de l'UEMOA,
qu'à court terme, les dépenses publiques totales n'ont pas
d'impact significatif sur la croissance dans la majorité des
économies de l'UEMOA. A long terme, la hausse des dépenses
publiques a un impact sur la croissance nettement différentié par
pays.27(*) Par ailleurs,
il a montré que la prise en compte de la composition des dépenses
publiques conduit à mettre en évidence l'effet négatif des
dépenses de consommation publique sur la croissance à court et
à long terme dans l'Union. S'agissant des dépenses publiques
d'investissement, leur impact était positif, essentiellement à
long terme.
Apres avoir passé en revue les analyses empiriques sous
l'angle de la politique économique, il nous semble opportun de
présenter la revue empirique en terme de causalité soit
bidirectionnelle et unidirectionnelle. Pour ce qui est de la relation de
causalité il y a les économistes qui ont vérifié
l'existence d'une causalité bidirectionnelle. Comme, cité ci -
haut dans la problématique, Ouattara (2007) a appliqué aux pays
de l'UEMOA des tests de causalité et a mis en évidence que la
croissance et les dépenses s'influencent réciproquement. Cette
causalité à double sens a été aussi obtenue par
Cheng et Wei (1997) dans le cas de la Corée du Sud sur la période
(1954 -1994).
En dehors des économistes ayant trouvé la
causalité à double sens entre croissance et dépenses
publiques, on a aussi énumérer ceux qui ont mis en
évidence l'existence d'une causalité unidirectionnelle. Ghali
(1997) en utilisant le test de causalité au sens de Granger pour le cas
de la Tunisie, a montré que l'hypothèse selon laquelle les
dépenses publiques causent la croissance économique était
rejetée, partant de ce fait, la politique fiscale visant le
contrôle du déficit budgétaire s'avérait inefficace.
Hounkpodote, H et Bationo, R. (2010) ont trouvé qu'il n'y a pas de
causalité à double sens dans les pays de l'UEMOA, il est apparu
une relation causale de court terme du PIB vers les dépenses publiques
ce qui confirme la loi de wagner.28(*)Les résultats trouvés par Dritsaki, C et
Dritsaki, M (2010) qui ont essayé d'analyser le sens de causalité
entre le revenu par habitant et les dépenses publiques au sein des douze
pays de l'Europe de l'Est, en utilisant le test de causalité de Granger,
ont montré que la loi de Wagner est vérifiée pour le
Chypre, la Pologne et la Roumanie ; le test de causalité Granger
indique également que l'hypothèse inverse est soutenue seulement
par la Bulgarie et le Chypre, suggérant que la direction de la
causalité va de pair aux dépenses publiques et au revenu
national.
Pour le Mali le sens de causalité allait des
dépenses publiques vers la PIB. Dans la même lignée que
Kacou (2004) a par exemple utilisé le test de Granger pour tester la
causalité entre les dépenses publiques et la croissance
économique. Il est révélé que dans les
résultats de leur étude que c'est la vision keynésienne
qui prévaut en côte d'Ivoire et non la loi de Wagner.29(*)
SECTION IV : LA POLITIQUE BUDGETAIRE
L'intervention économique de l'Etat se réalise
à l'aide des politiques et à travers un certain nombre
d'instruments dont fait partie la politique budgétaire. La politique
budgétaire se compte parmi les instruments d'intervention et de conduite
de la vie économique de la nation.
Etant l'instrument sur lequel les pouvoirs publics exercent un
plus grand contrôle, elle a une très grande influence sur les
autres politiques économiques, sur le développement du secteur
privé et sur la croissance économique et permet à l'Etat
d'orienter son économie dans un sens comme dans l'autre.
Nous tenterons dans cette section, à l'aide de
certaines théories économiques et de quelques modèles
économiques de voir les objectifs, les fondements, les champs, les
outils et le fonctionnement de la politique budgétaire sur les
activités économiques.
2.1.
Définitions
On entend par la politique budgétaire, un ensemble des
mesures prises par les pouvoirs publics, relatives aux dépenses et aux
recettes de l'Etat (le budget), visant à atteindre certains
équilibres et objectifs macroéconomiques.
Autrement dit, c'est l'ensemble des mesures ayant des
conséquences sur les ressources ou les dépenses inscrites au
budget de l'Etat30(*).
La politique budgétaire selon Paul Samuelson est le
processus consistant à manipuler les impôts et les dépenses
publiques aux fins de :
1°) de contribuer à amortir les oscillations du
cycle économique et
2°) de favoriser le maintien d'une économie
progressive, assurant un degré d'emploi élevé, affranchie
de toutes poussées excessives d'inflation ou de
déflation31(*).
Exemple : la suppression de la vignette automobile et la
création d'une prime à l'embauche des personnes d'un certain
âge constituent des mesures de politique budgétaire dans ce sens
que la première contribue à diminuer le poids global des
prélèvements obligatoires et la seconde augmente les
dépenses budgétaires, pour tenter d'augmenter l'emploi de cette
catégorie de travailleurs, et donc diminuer le chômage.
Par contre alléger les cotisations sociales, en tant
que recettes de sécurité sociale et non de l'Etat, ne
relève pas de la politique budgétaire car elles ne sont ni des
taxes, ni des impôts.
2.2. Objectifs et
Fondements de la politique Budgétaire
2.2.1.
Objectifs
La politique budgétaire est attentive à trois
éléments de la vie économique :
Ø L'allocation des ressources : à travers
ses choix budgétaires, l'Etat est tout d'abord en mesure d'influencer
l'allocation des ressources par les agents privés, ne serait-ce qu'en
favorisant telle ou telle infrastructure, en finançant la Recherche dans
le domaine choisis, en soutenant un type de formation ou projet dans une
province... ;
Ø La redistribution des revenus : l'Etat assure
une fonction vitale de redistribution des revenus, dans un souci
d'efficacité et d'équité, grâce aux
prélèvements fiscaux et aux prestations sociales ;
Ø La stabilisation de l'activité
économique : avant de se soucier de sa respiration, encore faut-il
qu'elle s'assurer que l'économie nationale dispose de l'oxygène
nécessaire pour assurer la stabilité de l'activité
économique à la recherche d'une croissance
régulière.
2.2.2. Fondements de la
politique budgétaire
Il est d'usage d'opposer deux conceptions de la politique
budgétaire :
2.2.2.1. La politique
budgétaire Keynésienne
C'est Keynes, en 1936, qui recommande l'utilisation de la
politique budgétaire pour influencer la demande
agrégée.32(*)
2.2.2.1. La théorie
Keynésienne
Pour les keynésiens, la politique budgétaire
constitue un instrument de régulation privilégiée et un
déficit n'est pas nécessairement néfaste. Ils affirment
que l'objet positif du budget est dû au mécanisme du
multiplicateur développé par Keynes. Lorsque le déficit
est lié à la seule conjoncture, le mécanisme du
multiplicateur peut même provoquer un retour automatique à
l'équilibre budgétaire. Cet enchainement économique qui a
reçu le nom de « stabilisateur automatique », est
comme suit : une récession ou une baisse de l'activité
provoque des moindres recettes fiscales (ayant moins de revenus, les agents
versent moins d'impôts) ; cette baisse des impôts soutient et
stimule la demande des ménages et des entreprises, ce qui permet ensuite
de rééquilibrer le budget (les impôts augmentent).
Le même mécanisme peut jouer en sens inverse,
dans le cas d'une surchauffe de l'activité, lorsqu'une demande trop
vigoureuse risque de provoquer une inflation ou un déficit
extérieur33(*).
Surchauffe
Augmentation d'impôts
Excédent budgétaire, diminution de la demande
Fin de la surchauffe et retour à l'équilibre
budgétaire
251665920
Sources : Jean-YvesCapul et Olivier Garnier
(1999)
2.2.2.2. La politique
budgétaire chez les classiques
Pour les classiques « il n Ya pas de riche qui ne
s'efforce de devenir plus riche encore laissez le faire ; il enrichira la
nation en s'enrichissant lui-même.
Le courant de pensé a pour impulsion la théorie
d'Adam Smith. De façon générale, pour cette école,
l'Etat ne doit pas intervenir sur le marché, afin de ne pas fausser les
effets de la main invisible. Adam Smith préconise le « laisser
faire » c'est-à-dire que le fonctionnement de
l'économie doit être libre. Cette théorie est à la
base du même courant de pensée classique selon eux, ce laisser
faire est meilleure façon d'éviter la crise de
déséquilibre, car l'économie a tendance à se
réguler elle-même.
2.2.2.3. La politique
budgétaire néoclassique
La politique de relance est inefficace (selon les
monétaristes), totalement inefficace (école de l'offre) et
même dangereuse (école des cycles d'affaires réels).
Lorsque l'Etat fait recours à l'emprunt pour financer les
dépenses, il pousse à la hausse le taux d'intérêt.
Ce qui tend à déprimer l'investissement d'un montant
équivalent à la relance.
Les agents économiques savent qu'à court terme
le taux d'imposition augmentera pour rembourser l'emprunt, et qu'en
prévision de ces impôts futurs ils réduisent leur
consommation. L'efficacité de la relance est donc contrecarrée
par les anticipations des agents économiques. Pour faire face à
cette situation, les néoclassiques proposent l'équilibre
budgétaire sur l'ensemble du cycle afin de ne pas peser sur
l'épargne nationale.
Pour ce qui précède de la politique
budgétaire et de l'activité économique, nous pensons que
le mécanisme de la relance proposé par Keynes parait plus
efficace surtout dans les pays en développement où les budgets
sont souvent déficitaires.
2.2.3. Conditions
d'efficacité de la politique budgétaire
Les conditions d'efficacité de la politique
budgétaire apparaissent rarement dans les débats publics. Elles
font l'objet d'un consensus chez les économistes.
1. La politique budgétaire est efficace s'il y a une
forte propension à consommer et une faible propension à importer,
si la demande de monnaie est fortement élastique au taux
d'intérêt et l'investissement faiblement élastique au
même taux d'intérêt ;
2. Dans sa mise en oeuvre, elle suppose une grande
clairvoyance et une grande probité des autorités
publiques ;
3. Son instrument essentiel, le déficit
budgétaire discrétionnaire, peut être obtenu de deux
façons:
a) Un accroissement des recettes à dépenses
inchangées avec comme voie de conséquence un accroissement
tentative du poids des dépenses publiques dans le PIB ;
b) Le taxcut.
La politique Budgétaire, c'est aussi l'ensemble des
décisions de politique économique dont la mise en oeuvre implique
une intervention financière de l'Etat, celle-ci apparaissant dès
lors à son budget.34(*)
La politique budgétaire dispose des instruments
dont :
Ø La politique des dépenses publiques ;
Ø La politique des recettes publiques ;
Ø La politique du solde budgétaire.
2.3. La politique des
dépenses publiques
Les dépenses publiques sont les dépenses de
l'Etat qui figurent dans le budget de l'Etat voté chaque année
par le parlement (Dépenses budgétaire). L'Etat, à travers
ces dépenses, redistribue les ressources sous forme d'allocations,
indemnités, subsides, etc. consommées par les ménages et
les entreprises. Il s'engage à encourager ou à développer
une activité ou des comportements. Il le fait au travers soit d'une aide
financière directe (subventions ou prêt), soit d'avantages fiscaux
(absence de taxation ou réduction d'impôts)
2.4. La politique des
recettes publiques
Les recettes publiques sont les ressources de l'Etat
constituées des impôts, des taxes et de ressources non fiscales
(cotisation faites par les travailleurs et les entreprises). L'Etat peut agir
à travers les ménages ou à travers les entreprises. L'Etat
agit à travers les ménages en baissant l'impôt. Cette
baisse va pousser les consommateurs à consommer d'avantage en augmentant
l'impôt sur le revenu, les consommateurs consomment moins. A travers les
entreprises, une augmentation de l'impôt engendre une hausse des prix de
biens et une réduction de la croissance ; par contre une diminution
de l'impôt favorise l'activité des entreprises (embauches,
investissement)
2.5. La politique du solde
budgétaire
Le solde budgétaire est l'écart positif ou
négatif entre recettes et dépenses inscrites dans un budget.
2.5.1. L'Ecart positif ou
épargne budgétaire :
C'est l'excédent des recettes sur ressources propres
par rapport aux dépenses courantes. En d'autres termes, c'est ce qui
reste des recettes prélevées par l'Etat par voie d'impôts,
de droits de douane et taxes après qu'il ait effectué les
dépenses courantes (paiement de rémunération, paiement des
prestations des biens et service en faveur de l'Etat, remboursement du service
de la dette, dépenses des institutions, frais de fonctionnement des
divers services publics.
Formellement, l'épargne (Sg) peut
être déduite de la façon ci-après :
Y = le revenu ou l'offre de croissance ;
C = consommation privée ; I =
Investissement ; G= les dépenses courantes
publiques ; Ip = Investissement
privé ;Ig= l'investissement public ;
T= recettes sur ressources propres
Y-T= Revenu disponible Gg=G
Y= C + I +G
Y - C - G = I
(Y - C - T) + (T - G) = I
Sp + Sg = I
Sp + Sg = Ip + Ig
Sn = In
L'épargne publique est donnée par :
T - Gg, si T - Gg l'épargne publique est positive (Sg +) l'Etat
est à même de couvrir ses investissements : Sg + = Ig
-
2.5.2. L'écart
négatif ou déficit budgétaire
C'est le solde budgétaire négatif, les
dépenses publiques de l'Etat étant supérieures aux
recettes publiques. Formellement, le déficit budgétaire se
présente comme suit : T - Gg l'épargne publique est négative (Sg-),
dans ce cas, l'Etat est incapable de couvrir ses investissements
Sg Ig.
Lorsque le déficit résulte uniquement de
l'évolution de la conjoncture économique, on parle du
déficit conjoncturel. Exemple d'une faible activité
économique qui réduit les recettes fiscales attendues. Par contre
lorsqu'il est provoqué volontairement par la politique
économique, c'est le déficit structurel.
2.5.3. Mécanisme de
la relance par les dépenses publiques
Les dépenses publiques sont l'une des composantes de
la demande globale. Si elles augmentent, la dépense prévue croit
pour tout niveau donné de revenu. Une hausse des dépenses
publiques induit un glissement proportionnel vers le haut de la droite de
dépense prévue.
Ce mécanisme passe par le canal de la consommation. La
raison en est que, selon la fonction de consommation C = Y - T, toute hausse du
revenu induit une consommation accrue. L'accroissement des dépenses
publiques augmente le revenu, donc la consommation, et ainsi de suite. L'Etat
peut relancer l'économie en haussant les dépenses publiques, il
s'ensuit une hausse de la demande globale. Les entreprises doivent alors
augmenter les quantités pour satisfaire la nouvelle demande et faire
appel à une main d'oeuvre supplémentaire. On assiste donc
à une baisse du chômage.
Les dépenses publiques influent à la fois sur
l'offre globale et sur la demande globale.
L'investissement public productif dans le capital humain et
physique accroit en général la rentabilité et favorise
donc l'investissement privé et la croissance économique. Les
retombées sur l'offre peuvent être assez immédiates.
2.6. Limites de la
politique des dépenses publiques
Pour accélérer la croissance, il suffisait de
distribuer le pouvoir d'achat, la politique de relance serait fort simple
à manipuler. Empiriquement, une hausse de revenus a d'autant plus
d'effets que les ménages concernés sont modestes, car ils auront
tendance à faiblement épargner tout nouveau revenu (on parle de
forte propension à consommer), quantité d'effets négatifs
peuvent contrecarrer, voire inverser, une telle politique, par
exemple :
Ø Un comportement partiellement ou totalement ricardien
des ménages : au lieu de consommer, les ménages
épargnent ; si la consommation se porte sur des biens
importés (parce que les capacités de production internes ne
correspondent pas à la nouvelle demande), alors la relance est
exportée : elle produit ses effets à l'étranger et
non dans le pays. De plus, la demande supplémentaire permise par
l'augmentation des dépenses publiques doit s'adresser en priorité
aux producteurs nationaux. Or, compte tenu de l'ouverture croissante des
économies, l'effet du multiplicateur keynésien s'est
réduit au cours des dernières décennies profitant
désormais davantage aux producteurs étrangers.
Ø Une diminution du travail des ménages, si le
revenu octroyé rend le travail financièrement
inintéressant (les revenus de solidarité sont trop
élevés par rapport aux revenus d'activité normaux). Les
ménages augmentent leur salaire de réserve ou réduisent
leur offre de travail, la main d'oeuvre se raréfie, les couts de
production et par suite, les prix augmentent.
Ø Si les entreprises n'investissent pas leurs
éventuels bénéfices supplémentaires, et se
contentent de les distribuer à leurs propriétaires ; ceux
-ci, à priori aisés, n'augmenteraient que peu leur demande ;
pire encore, dans le contexte d'une économie ouverte, les
propriétaires peuvent être des étrangers, la politique
d'offre produisant alors sa relance à l'étranger.
Ø Les délais liés à la prise de
décision politique font que les effets de la politique budgétaire
peuvent être inadaptés à la conjoncture au moment où
ils affectent les décisions des agents économiques.
Ainsi, les besoins de financement liés à
l'accroissement des dépenses publiques provoquent
généralement une hausse des emprunts de l'Etat et, du fait de
cette demande supplémentaire adressée aux marchés de
capitaux, des taux d'intérêt.35(*)Or, cette hausse des taux décourage une partie
des achats des consommateurs financés par l'emprunt, et réduit
les investissements des entreprises, lorsque leur rentabilité est
insuffisante au regard du coût de financement par l'emprunt.
Par ailleurs, l'accumulation des déficits
budgétaires vient gonfler l'encours de dette publique et augmente les
charges futures de l'Etat. Or, plus un Etat est endetté, plus la charge
de cette dette est élevée. Celle -ci pèse d'autant plus
sur son budget qu'au niveau de dette importante entraine des taux
d'intérêt élevés lorsque l'Etat veut contracter de
nouveaux emprunts. A terme, le poids de la dette peut ainsi devenir soutenable
par rapport au niveau des recettes de l'Etat.
CHAPITRE II :
EVOLUTION DES DEPENSES PUBLIQUES ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Ce chapitre aborde un bref survol sur la RDC et quelques
agrégats, il montre également l'évolution de
l'économie congolaise de 1985 à 2015 et, ensuite,
l'évolution des dépenses publiques sous études et de la
croissance économique de la même période.
Section 1. Lecture de
l'économie congolaise à travers quelques indicateurs
La République Démocratique du Congo est le
deuxième pays d'Afrique par la superficie : 2,3 millions de km2,
soit plus de 4 fois celle de la France. Elle s'étend de l'Atlantique
à la région des Grands Lacs. Avec ses 70 millions d'habitants,
suivant des estimations faites, elle est également
considérée comme le premier pays francophone dans le monde.
La République Démocratique du Congo
bénéficie de ressources naturelles d'une richesse
exceptionnelle : forêts, terres arables, ressources hydrauliques
(2ème bassin fluvial du globe et potentiel
hydroélectrique de 100000 MW), abondants minerais tels que cuivre (10%
des réserves mondiales), cobalt (premières réserves
mondiales), diamants, or, coltan (3/4 des réserves mondiales), uranium,
les trois premiers représentant à eux seuls 80% du total des
exportations du pays.
La RDC reste pourtant l'un des Etats les plus pauvres de la
planète (PIB/hab de 330$) et occupe les dernières places des
classements internationaux en termes d'indice de pauvreté (115/135), de
développement humain (178/188), de corruption (164/178) et de climat des
affaires (175/183). Le taux d'alphabétisation n'est que de 35%.
L'accès direct à l'eau potable est assuré pour moins de la
moitié des Congolais (46%) dont l'espérance de vie ne
dépasse pas 45 ans alors qu'elle atteint en moyenne 56 ans sur le
continent. On estime par ailleurs que 80 % de la population vivent avec moins
d'un dollar par jour36(*).
Le pays peine encore aujourd'hui à se relever de
plusieurs années de conflits armés qui ont fait des millions de
victimes et détruit les principales infrastructures.
Les conséquences en sont multiples et retardent le
redémarrage de l'activité économique : ainsi,
à peine 10% des terres arables sont exploitées, ce qui
hypothèque naturellement la sécurité alimentaire ;
l'enclavement de plusieurs zones vitales est source de coûts prohibitifs
(port de Matadi notamment) ; la main d'oeuvre qualifiée est encore
très rare ; le taux d'accès à
l'électricité, le plus faible d'Afrique (6%) ; enfin la
dépendance extrême aux variations des cours des matières
premières constitue une fragilité structurelle de
l'économie congolaise, très peu diversifiée, suite
à la quasi-disparition de son secteur industriel.
L'initiative en faveur des `'Pays pauvres très
endettés'' et l'atteinte mi-2010 de son point d'achèvement
consacrant l'effectivité de réformes et de mesures de
réorganisation administratives et financières conduite de concert
avec la communauté internationale des bailleurs de fonds ont ouvert la
porte à une annulation, historique dans son montant (13 milliards de
dollars) de la quasi-totalité de la dette extérieure de la
RDC.
De même, la poursuite, avec l'appui du FMI et de la
Banque Mondiale, d'une politique de maîtrise des équilibres
financiers, d'assainissement des pratiques et du climat des affaires enregistre
des résultats tangibles.
L'addition de ces deux facteurs permet d'espérer un
retour de la République Démocratique du Congo dans les circuits
financiers internationaux lui assurant une reprise de l'investissement et d'une
croissance véritablement durable.
Section 2. L'EVOLUTION DE
L'ECONOMIE CONGOLAISE DE 1985 à 2015
L'économie congolaise postindépendance n'a pas
connu des transformations structurelles importantes, car elle est
restée tributaire de la production et de l'exportation de quelques
produits primaires (principalement le cuivre, le cobalt, le caoutchouc et le
pétrole brut)
Bien qu'ayant connu un début de diversification
économique, le tissu industriel congolais dans son ensemble, s'est
très vite rétréci, face aux difficultés de gestion,
d'orientations stratégiques et de marchés.
3.1.1.1. La Décennie 1986-1996
La situation économique et financière de la
République qui a prévalu, a la période allant de 1986
à 1996, a amené l'économie à une profonde
dégradation. La politique d'ajustement économique et financier
lancée à cette époque était basée sur le
principe d'une gestion libérale de l'économie.
Les objectifs ci-après étaient
poursuivis :
Ø La stabilisation des prix et du taux de
change ;
Ø Le redressement de la balance des paiements
et ;
Ø La relance de l'économie par la promotion des
investissements.
La mise en oeuvre de cette politique s'est
réalisée grâce à des mesures strictes d'encadrement
de liquidité intérieures37(*).
Mais signalons que, Le Congo (Zaïre de l'époque)
avait poursuivi un programme d'ajustement structurel depuis 1983, mais ce
programme a été interrompu à plusieurs reprises. La
difficulté à maitriser les équilibres
macroéconomiques et à stabiliser l'économie fait que
finalement il n'y a guère eu d'ajustement structurel au pays.
La classe politique congolaise de l'époque avait
toujours reproché à cette politique de rigueur articulée
essentiellement autour d'une logique de remboursement de la dette
extérieure d'avoir entrainé des coûts sociaux
insupportables pour la population et un effritement continu du pouvoir d'achat
des salariés de la fonction publique, les infrastructures de base se
détérioraient d'année en année et près de
50% du budget de l'Etat étaient consacrés au remboursement de la
dette extérieure alors que le pouvoir d'achat de la population n'avait
cessé de s'effriter.
Les institutions de Betton Wood ont reconnu plus tard ces
dérives dans leurs différents rapports d'évaluation,
notamment dans le Document-cadre de politique économique à
l'appui d'un programme d'Ajustement Macro-économique et Structurel de
mai 1987 - avril 1990
Ce document reconnait que le service de la dette a de plus
constitué une contrainte certaine. Même après avoir
été réaménagé à des conditions
exceptionnellement favorables, le service de la dette extérieure (dette
à l'égard du Fonds incluse) a représenté en 1986 un
cinquième des exportations des biens et services et la moitié
environ des dépenses budgétaires.38(*)
Les pillages de tristes mémoires des années 1991
et 1993 ont eu des conséquences fâcheuses sur le tissu
économique du pays. Presque tous les domaines de la vie de Kinshasa sont
gravement touchés par les pillages successifs, tant sur le plan
politique, économique et social39(*). Cette situation a caractérisé un
déclin continu de l'économie congolaise et du niveau de vie de la
population suite au déséquilibres internes qui favorisa la
détérioration des infrastructures de base, la
vétusté des équipements et appareils de production, le
manque de capitaux et la faiblesse à la fois de l'appareil
institutionnel et des ressources humaines nécessaires à la
gestion tant administrative que financière du pays.
III.1.2.2. La décennie
1997 - 2012
L'état dans lequel se trouvait l'économie de la
RDC en mai 1997, à l'avènement du nouveau régime, a
été suffisamment décrit pour qu'il soit nécessaire
d'y revenir ici en détails.
Il convient, cependant, de rappeler quelques-uns de ses traits
principaux40(*) :
Ø Une instabilité socio-politique nourrie par
des conflits armés récurrents et des troubles politiques
intermittents ;
Ø Des déficits Budgétaires chroniques
résultant de la faiblesse des ressources intérieures et, faute
de concours aux financiers extérieurs, tous financés par la
planche à billets
Ø Un espace monétaire
éclaté ;
Ø Une hyperinflation abyssale ;
Ø Des activités économiques en constant
recul, illustrées par des taux de croissance négatif du
P.I.B ;
Ø Un système bancaire
désarticulé ;
Ø Des infrastructures en état de
délabrement avancé.......
Face à cette situation, le gouvernement et la banque
centrale ont engagé une série d'actions et de programme visant,
tous à l'assainissement de l'espace économique, financier et
monétaire et favorisant le rétablissement de la stabilité
du cadre macroéconomique et la relance de la croissance. Ces actions et
programmes ont d'abord relevé de la seule initiative de ces deux
acteurs. Ils ont, par la suite bénéficié du concours
technique et du soutien financier des institutions de BrettonWoods,
après la reprise du dialogue avec celles - ci et les autorités
congolaises.
Il faut cependant signaler que tout au long de la
période considérée, de 1997 à 2011, les actions et
programme engagés par les autorités congolaises ont,
également, subi les effets de chocs internes et externes tels que des
évènements politiques graves, des conflits armés, les
suites des crises financières et économiques mondiales graves et,
moins spectaculaires mais tout aussi redoutables, les résistances
intérieures au changement....
En dépit de toutes ces contraintes, des
résultats probants ont été obtenus :
Ø L'unification de l'espace monétaire et
l'introduction d'une nouvelle monnaie (le franc congolais) ;
Ø La libéralisation de
l'économie ;
Ø La reprise et la poursuite de la coopération
avec les Institutions financières internationales (Banque Mondiale et
FMI)
Ø La réduction de l'inflation à un
chiffre ;
Ø La reprise de la croissance à des taux
positifs se situant autour de 6% l'an après une longue période de
croissance négative ;
Ø Le très important allègement de la
dette extérieure de 124 à 25% du PIB ;
Ø L'assainissement et la modernisation du
système bancaire ;
Ø La rénovation du cadre légal et
réglementaire régissant les établissements de
crédit ainsi que la reconnaissance de l'indépendance de la Banque
Centrale consacrée par la loi n°005/2002 du 7 mai 2002 relative
à sa constitution, à son organisation et à son
fonctionnement.
Tous ces résultats ont été
progressivement acquis au terme d'un long parcours de quinze années que
l'on peut suivre en cinq étapes principales représentatives des
obstacles rencontrés et des réussites enregistrées.
1ère Etape :
1997-2001 : Une lente et progressive amélioration de la situation
économique, financière et monétaire
Dès leur prise de pouvoir en mai 1997, les nouvelles
Autorités congolaises se fixèrent trois objectifs à
atteindre rapidement, à savoir :
Ø L'instauration d'une gestion budgétaire
équilibrée pour stopper l'inflation galopante ;
Ø La préparation et la mise en oeuvre d'une
réforme monétaire destinée à mettre en circulation
une nouvelle monnaie forte et durablement stable et ce, en commençant
par la réalisation des ressources extérieures pour pallier, au
moins partiellement, les déficits en matière de financement de
l'économie.
Concernant le premier objectif, une exécution
équilibrée du budget fut instaurée de même qu'il fut
mis fin aux avances au trésor ce qui améliora la situation
financière de l'Etat et arrêta les émissions
monétaires, source d'expansion de la masse monétaire et partant
de poussées inflationnistes. Ainsi, de 693% en 1996, le taux d'inflation
tomba à 13,7% en 199741(*).
Quant à la mise en oeuvre de la Réforme
Monétaire, elle impliquait comme préalables le maintien du
respect de l'équilibre budgétaire, le contrôle de
l'expansion monétaire sur la base de l'objectif de taux d'inflation
fixé et l'assainissement du secteur bancaire.
Enfin, la recherche de ressources extérieures fit
l'objet d'une réunion, à Bruxelles en décembre 1997, avec
les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux pour l'amorce
d'un nouveau processus de partenariat.
Au niveau des résultats obtenus à la tenue de
l'exercice 1997, l'inflation marqua une importante baisse à 13,7% contre
693 en1996. La croissance, légèrement positive en 1996
à0,9% accusa un résultat négatif estimé à
4,1%.
2ème Etape : 2002 -
2007 : Reprise de la croissance et relative stabilité du cadre
macro-économique
L'année 2002 fut marquée, au plan politique, par
deux événements importants :
1. la signature, le 17 décembre 2002, des accords de
paix mettant fin à la guerre ;
2. la reprise de la coopération structurelle avec la
communauté financière internationale.
Au plan économique, l'année 2002 a connu deux
événements importants : la fin du Programme
Intérimaire Renforcé(PIR) à fin mars et le lancement au
mois de juin suivant, du Programme Economique du Gouvernement(PEG).
Le bilan économique du « PIR » peut
être qualifié de très satisfaisant dans la mesure où
il a permis l'amorce de stabilisation du cadre macroéconomique et,
partant, l'appropriation par les autorités économiques et
financières congolaises d'un capital de confiance et de
crédibilité auprès de la Communauté internationale.
Ce qui leur rendit possible l'accès à de nombreux avantages
économiques et financiers.
Au terme du « PIR », les résultats
suivants ont pu être enregistrés :
1. La mise en place du taux de change flottant a permis
à l'Etat de confronter ses recettes, allant jusqu'à les
multiplier par cinq ;
2. La gestion rationnelle des dépenses permit
d'atteindre l'équilibre budgétaire et même la
réalisation d'excédents ;
3. La limitation de l'expansion monétaire favorisa
l'instauration de la stabilité du Franc Congolais et celle des
prix ;
4. Le bilan positif du « PIR » ouvre la
perspective de l'entrée de la RDC dans l'initiative pour les Pays
Pauvres Très Endettés (I-PPTE) ;
5. Ce même bilan qui a été
évalué par le FMI a facilité l'élaboration et la
mise oeuvre du « PEG ».
Ce « Programme Economique du
Gouvernement », (P.E.G), établi pour la période d'avril
2002 à juin 2005, a reçu de la part de ses concepteurs les trois
objectifs suivants :
- la réalisation d'un taux de croissance réel
positif minima annuel de 5% ;
- la réduction du taux de l'inflation de deux à
un chiffre, soit de 15 à 6% maximum ;
- la réalisation de la stabilité de la monnaie
nationale et des prix par la limitation de l'expansion monétaire
Ce programme a bénéficié du soutien et
de l'appui financier de plusieurs bailleurs de fonds dont on citera :
(a) 750 millions de dollars de la part du FMI au titre de la
F.R.P.C ;
(b) 904 millions de dollars de la part de la Banque
Mondiale ; Soit un total de 1.654 millions de dollars dont une partie sera
affectée au paiement des arriérés de ces deux organismes,
le reliquat devant être consacré à la relance
économique à travers les actions du Programme Multisectoriel
d'Urgence de Reconstruction et de Réhabilitation (PMURR) ;
(c) 4,6 milliards de dollars sous forme d'annulation de dette
au titre d'un accord de consolidation intervenu le 13 septembre 2002 entre le
Gouvernement et le club de paris.
(d) Les Bailleurs de fonds ont promis, le 6décembre
2002, une assistance de 2,5 milliards de dollars USD dans le cadre du PMURR.
Par ailleurs, six mois après l'entrée en
application du PEG, les effets conjugués de ce dernier et du PIR ont
permis d'établir un tableau satisfaisant de la situation
économique, financière et monétaire de la RDC :
- le taux de croissance du PIB, après douze
années de résultats négatifs, est devenu positif à
3% ;
- l'inflation est maîtrisée puisque son taux
passe de 135,1 en 2001 à 15,4% en 2002 ;
- la monnaie nationale quoi que subissant plusieurs
fluctuations affiche désormais une dépréciation moindre
(18,6% en 2002 contre 84% en 2001) ;
- le rythme de la création monétaire marque un
fléchissement net ;
- les Finances publiques affichent désormais un solde
excédentaire qui permet, entre autres effets, l'apurement du
crédit net du système bancaire à l'Etat ;
- enfin, l'application des mesures structurelles par la Banque
Centrale se poursuit et, parmi elles, les actions visant la restructuration du
système bancaire.
L'année 2003 a connu la continuation des efforts de
restructuration et de stabilisation économique. Elle a été
caractérisée par les événements et actions majeurs
suivants :
- l'accession de la RDC au point de décision de
l'Initiative « Pays Pauvres Très Endettés »,
(I - PPTE) ;
- la poursuite des négociations avec les principaux
Bailleurs de fonds pour obtenir le même allègement de dettes que
celui accordé par le Club de Paris ;
- la mise en place d'un système de concertation entre
l'Etat et les créanciers de droit congolais pour le règlement de
la dette intérieure ;
- la réunification des différentes zones
monétaires issues de la guerre ;
- la consolidation d'un cadre macro-économique assaini
et stable impulsé par l'exécution du
« PEG ».
Un an et demi après l'entrée en
application du « PEG », les résultats obtenus vont
tous dans le sens de l'assainissement et de la stabilisation visés par
le Gouvernement et la Banque Central du Congo :
1. Le taux de croissance du PIB devait se situer entre 5 et 7
% à la fin de l'année contre un objectif de 5%visé par le
Programme ;
2. Le taux d'inflation ressortant à 15% en
décembre 2002, s'établit à 4,4% en 2003 contre une
prévision de 8 % ;
3. Les Finances publiques continuent d'afficher un solde
excédentaire ;
4. Le ralentissement du rythme de création
monétaire s'est poursuivi ;
5. Le franc congolais affiche une grande stabilité par
rapport au dollar américain à 371 CDF et la monnaie nationale ne
s'est dépréciée que de 15% sur une période de trois
ans environ ;
6. La Banque Centrale a poursuivi son action visant
l'assainissement du secteur bancaire.
Au vu de ces résultats satisfaisants et à
l'occasion de la revue des perspectives économiques et
financières qui s'offraient à la République
Démocratique du Congo au seuil de l'année 2004, L'objectif de la
politique économique et financière du Gouvernement pour 2004 est
resté globalement le même : consolidation du cadre
macro-économique impulsée par la poursuite de l'exécution
satisfaisante du PEG.
Au cours de l'année à cette même
période deux faits saillants sont à relever :
- la cinquième et l'avant - dernière revue de ce
dernier ont été entamées en novembre 2004 par le
FMI ;
- la présentation du Programme Minimum de Partenariat
pour la Transition et la Relance (PMPTR) aux Bailleurs de Fonds par le
Gouvernement. Ce programme dont le coût était estimé
à 6,9milliards USD s'étendait sur trois années et inclus
le PMURR élargi et d'autres domaines tels que le financement des
élections.
Sur le plan des résultats réalisés au
terme cette année, le taux de croissance du PIB s'est inscrit autour de
7% alors que l'inflation a marqué une poussée sensible à
9,2% due ,d'une part, à la flambée des prix du pétrole
et, d'autre part, à la monétisation du déficit du
Trésor lequel devait s'élever à plus ou moins 12
milliards, soit 0,45% du PIB, environ.
Au plan extérieur, le Franc congolais s'est
déprécié de 16,85% par rapport au dollar contre
2,6%à fin décembre 2003. La cause en a été le
déficit de l'Etat et le dépassement de la programmation des
émissions monétaires y consécutif.
Par ailleurs, afin de relancer l'activé
économique, l'apurement au moins partiel de la dette intérieure
s'est avéré nécessaire. A cet effet, la banque Mondiale a
accordé à la République Démocratique du Congo un
crédit d'USD 42,5 millions dont le décaissement a
été subordonné à la réalisation d'un certain
nombre de préalables.
L'année 2005 a été marquée par la
conclusion de la 5 éme revue du PEG par le FMI et dans des conditions
jugées globalement satisfaisantes.
Au niveau de la stabilité des prix, des
déséquilibres budgétaires et monétaires sont venus
remettre en question cette stabilité entre septembre 2004 et mars 2005.
Ces déséquilibres ont été contenus suite à
des mesures d'encadrement et d'assainissement financiers.
Ainsi, le taux d'inflation en 2005 s'est établi
à 22,1% contre 9,2 en 2004 alors que le taux de croissance s'est
maintenu au niveau de 2004, soit 7%.
Quant à la viabilité de la position
extérieure, elle s'est sensiblement améliorée suite
à la baisse du déficit de la balance des paiements qui est
passé de 124,6 millions USD en 2004 à 71,4 millions USD en 2005.
Cette amélioration a été due à l'accroissement des
concours financiers extérieurs sous forme de dons et de prêts,
baisse évaluée à 900 millions USD contre 655 millions
l'année précédente.
L'année 2006 a connu un événement
important aux répercussions multiples :
La conclusion de la 6ème et dernière
revue, qui devait intervenir en juin 2006 et permettre à la RDC
d'accéder au point d'achèvement de l'Initiative PPTE n'a
finalement pas eu lieu et pour des raisons insuffisamment explicitées
mais vraisemblablement résidant dans la non réalisation des
critères y afférents.
Cet événement conduisit au gel des appuis
budgétaires et des aides à la balance des paiements.
Au niveau de la situation économique et
financière, il est à noter que le premier semestre a
été caractérisé par une certaine stabilité
avec un tassement des tensions inflationnistes et une consolidation de la
croissance.
Au deuxième semestre qui a coïncidé avec le
déroulement d'un long processus électoral, on a assisté
à un relâchement de la discipline budgétaire d'où
une flambée des prix intérieurs et une dépréciation
de la monnaie.
La réaction du Gouvernement et de la Banque Centrale
à partir de la mi-septembre a permis une certaine détente au
niveau des principaux indicateurs :
1. Le taux de croissance demeure positif pour la
cinquième année consécutive à 6% fin 2006 contre
une prévision de 5% ;
2. Le taux d'inflation s'est chiffré à 18,2%
à la fin de la même année ;
3. Après avoir enregistré un pic en mouvement
à 535 CDF pour 1 USD, le taux de change a été
ramené à 503 CDF au 28 décembre 2006 ;
4. Le système financier a continué son essor et
c'est au regard de tous les indicateurs y afférents ;
5. En ce qui concerne la position extérieure, elle a
accusé des résultats préoccupants et ce, qu'il s'agisse
des réserves internationales ou du compte courant de la Balance des
Paiements.
L'année 2007 se termina sur des résultats se
traduisant par des progrès continus en matière d'efforts de
stabilisation et de maintien du rythme de la croissance à travers
l'application de réformes structurelles et institutionnelles et
l'engagement d'action d'encadrement.
En effet, les actions engagées par la Banque Centrale
s'appliquèrent à quatre niveaux :
1. En matière de politique monétaire, la Banque
Centrale abandonna la pratique des instruments d'encadrement directs au profit
des instruments indirects ; Cette adaptation de la politique
monétaire connut d'heureux résultats puisque le niveau des prix
s'est relativement stabilité ;
2. En matière de politique de change, la Banque
Centrale a définitivement mis fin au régime d'administration de
change, à la pratique des taux multiples et aux diverses restrictions en
matière de change ;
3. La gestion de la liquidité fut grandement
améliorée grâce à la suppression de la décote
entre les monnaies scripturale et fiduciaire ;
4. La continuation de l'assainissement du système
financier s'est poursuivie par la liquidation des banques non viables, le
redressement de celles pouvant l'être et l'installation de nouvelles
banques42(*)
Sur le plan des réalisations, l'année 2007 a pu
enregistrer des progrès au niveau de tous les indicateurs :
1. Une avancée du taux de croissance à 6,3%
contre 5 ,1%en 2006 et un taux d'inflation ramené à
9 ,9% après avoir culminé à 18,2% en 2006 ;
2. Une remarquable stabilité de la monnaie nationale
qui est même arrivée à afficher une légère
appréciation ;
3. Une amélioration des réserves internationales
due à une meilleure gestion du budget en devises ;
4. Une gestion prudente et équilibrée des
opérations financières du secteur public qui s'est
terminée par un solde excédentaire.
Ces résultats qui attestaient d'une gestion
économique prudente et attentive furent à l'origine de la reprise
des pourparlers avec le FMI en vue de la conclusion d'un nouvel accord
triennal au titre de la Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et pour la Croissance (FRPC).
Dans la mesure où les résultats
enregistrés en 2007 viendraient à se poursuivre, la RDC à
conclut avec le FMI, en mai 2008, un nouveau programme et de la tranche
annuelle du Document de la Stratégie de Croissance et pour la
Réduction de la Pauvreté (DSCRP) permettrait à la RDC
d'achèvement de l'Initiative PPTE et de l'Initiative d'allègement
de la dette multilatérale vers la fin de 2008.
Ainsi, et comme l'attestent les résultats
enregistrés tout au long de cette période 2002-2007, la RDC a pu
rompre avec la croissance négative et l'hyperinflation et ce, nonobstant
les mauvaises performances des années 2005 et 2006 en matière de
prix et qui n'étaient dues qu'à des facteurs conjoncturels.
3èmeEtape : 2008 - 2009 la
crise financière mondiale
Après six années de croissance positive et de
relative maitrise des prix, l'économie congolaise allait être en
butte aux chocs exogènes et endogène durant les deux
années qui allaient suivre.
En effet, jusqu'à fin septembre, la hausse des
matières premières à l'international a profité
à l'économie congolaise et s'est traduite par un taux de
croissance estimé à 10,8% et, surtout, un solde
excédentaire des opérations financières du secteur public
et une stabilité de la monnaie nationale. A contrario, la flambée
des prix des produits pétroliers et alimentaires a été
à l'origine d'une assez forte poussée inflationniste, les prix
intérieurs ayant enregistré un accroissement de 19,3% au terme
des sept premier mois de l'année 2008.43(*)
Mais à partir de septembre de la même
année, les effets de la crise économique mondiale allaient se
faire durement sentir au niveau du secteur réel de l'économie
congolaise: les prix des matières premières s'effondrent et les
investissements directs étrangers subissent un cout d'arrêt, ce
qui se traduisit par une réduction sensible de l'activité
économique, la suppression de près de 200.000 emplois la plupart
dans le secteur de mine et l'affectation de tout le système
financier.
La reprise de la guerre à l'Est du pays entraina
l'augmentation des dépenses publiques et ce, dans un contexte de
réduction des ressources internes et de raréfaction des
devises.
Cette situation allait se poursuivre tout au long du premier
trimestre 2009 avec même une certaine aggravation, l'économie
congolaise entrant ainsi dans une période de fortes perturbations.
Les exportations connurent une baisse importante, notamment
au niveau des produits de base. Les investissements directs extérieurs
et les investissements du portefeuille connurent la même tendance alors
que les flux destinés au secteur public n'ont été
disponible qu'à partir du mois de juin 2009.
Toutes ces perturbations se sont répercutées
négativement sur le marché du travail, sur la position
extérieure de la Banque centrale et sur la situation financière
de l'Etat.
Relativement à l'exercice 2009, on peut relever trois
étapes :
Ø Au premier trimestre 2009 le taux d'inflation a
été de 21,4% contre 3,6% et 5,3% aux mêmes périodes
de 2008 et 2009, la dépréciation monétaire a
été de 22,7% alors que les réserves internationales ont
accusé une forte baisse se situant à 27, 4 millions USD à
la fin du trimestre contre 77,5 millions à la fin 2008.
4èmeEtape : 2010 -
2012 : le retour des performances
L'année 2010 a été, sans conteste,
l'année de la consolidation de la reprise économique et ce, tant
au niveau national qu'international. Elle a été,
également, l'année des performances, mais surtout, l'année
des performances généralisées à tous les
secteurs.
Au niveau national :
Ø La croissance, à fin octobre, a
enregistré une progression notable de 7,1% contre 2,9% en 2009 ;
Ø Au niveau des Finances Publiques, l'exécution
du Plan de trésorerie de l'Etat a pu dégager des excédents
budgétaires.
Au niveau International :
L'année 2010 a connu un événement
majeur : l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative Pays
pauvres Très Endettés et de l'Initiative d'Allègement de
la dette Multilatérale (IADM) le 1er Juillet 2010, avec
à la clé, un allègement du stock de la dette
extérieure qui se trouve ramenée de 13,7 milliards à 2,9
milliards USD, soit une annulation de dette de 10,8 milliards USD.
Les implications de ce résultat ont été
multipliées et peuvent être résumés comme
suit :
1. La charge de la dette devient aisément soutenable
puisqu'elle sera beaucoup moins lourde passant de 125% du PIB à,
seulement, 24% de celui-ci ;
2. Du fait de l'économie ainsi réalisée,
la lutte contre la pauvreté bénéficiera de beaucoup plus
de moyens pour réaliser ses objectifs ;
3. Le recul du service de la dette ainsi réalisé
viendra conforter les réserves internationales et fournira à la
Banque Centrale de meilleures armes pour ses interventions sur le marché
des changes visant l'amortissement des chocs internes et externes et ses
actions en faveur du maintien de la stabilité
économique ;
4. Les allègements obtenus ont contribué
également à l'obtention d'autres allègements auprès
de créanciers, internationaux ou nationaux, tels le Club de Londre.
Durant l'année 2011, la stabilité
macro-économique s'est poursuivie et l'activité économique
est restée dynamique, réalisant un taux de croissance de 6,9%
contre 7,1% l'année précédente. Signalons également
qu'au cours de cette même période, on a observé une
avancée sensible de l'inflation passée à 15,4% contre
9,8% de l'année précédente. Cette augmentation,
importée, a été due à la hausse enregistrée
par les cours des produits énergétiques et alimentaires sur les
marchés internationaux.
Par ailleurs, les Finances publiques ont renoué avec le
déficit par suite d'importants paiement en devises effectués en
faveur de l'Etat à l'occasion du processus électoral.
Quant au secteur extérieur, on a noté une
relative stabilité de la monnaie nationale et le solde de la balance
commerciale s'est légèrement amélioré du fait de
l'augmentation des cours des matières premières et celui de la
Balance des paiements a connu une légère amélioration.
5ème étape :
2012 à 2015 : poursuite de la performance et la baisse des
activités
L'économie congolaise avait enregistré une
croissance forte de 7,2% en 2012. Le prix et la monnaie étaient stables
sur les marchés. Sur cette base, la politique budgétaire de
l'année 2013 a été bâtie sur les principaux
indicateurs macroéconomiques dont le comportement était
projeté de la manière suivante :
Ø PIB nominal (en milliards de CDF) :
19 980,20Fc
Ø Taux de croissance du PIB : 8,2% ;
Ø Déflateur du PIB : 6,7%
Ø Taux d'inflation moyen : 9,0%
Ø Taux de change fin période : 955,10
CDF/USD
En définitive, l'économie congolaise a
enregistré une croissance plus forte que prévue, tirée
principalement par le dynamisme du secteur minier. Ce secteur a connu une
hausse de la production en volume et en valeur. Sur la base des
réalisations de la production à fin septembre 2013, la production
du cuivre a atteint le niveau record de 936.027 tonnes à fin 2013. La
hausse concerne aussi bien la production de la Gécamines que les autres
entreprises oeuvrant dans le secteur.
La production de l'or était également à
la hausse en confirmant la bonne santé du secteur depuis 2012. A fin
2013, La production de l'or a atteint le volume de 2.860 Kilos, contre 2.403 et
286 kilos en 2012 et 2011.
La bonne tenue des activités économiques
résulte également du regain de l'activité dans le secteur
« commerce de gros et de détail », dans celui de
construction ou bâtiment et travaux publics en raison de la poursuite des
travaux de reconstruction et de la modernisation des infrastructures de
base.
Les principaux indicateurs macroéconomiques qui ont
caractérisé la loi de finances de 2014 se présentent comme
suit :
Ø Taux de croissance du PIB : 8,7%
Ø Déflateur du PIB : 2,2%
Ø Taux d'inflation fin période : 3,9%
Ø Taux de change fin période : 932,26
CDF/USD
En 2015 l'économie congolaise a été
frappée par une crise sans précédente suite à la
baisse des matières premières et du pétrole dans le monde
qui va baisser le taux de croissance à 8,6% en 2014 contre 6,5% en
2015.
2.1.3. EVOLUTIONS DE
DEPENSES PUBLIQUE ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA PERIODE 1985 -
2015
Avant de faire l'analyse proprement dite des effets de la
politique budgétaire notamment les dépenses publiques sur la
croissance économique, il convient de présenter
l'évolution statistiques des agrégats macroéconomiques
sous études.
Tableau N°1 : Présentation des
agrégats macroéconomiques sous études.
Année
|
DETTE EXT.
|
TX. CROISS.
|
DEP. FONC.
|
INVESTISSEMENT
|
CORR
|
|
|
|
|
|
|
1985
|
6153142000
|
0,467850951
|
3129178730
|
12,50219473
|
10
|
1986
|
7174482000
|
4,717209653
|
3113438730
|
13,1988745
|
10
|
1987
|
8754248000
|
2,675642451
|
3051381476
|
14,16337901
|
10
|
1988
|
8562157000
|
0,470381337
|
2951432027
|
14,4286555
|
10
|
1989
|
9246162000
|
-1,266050636
|
3400462686
|
14,30273729
|
10
|
1990
|
10258588000
|
-6,568310695
|
3050478730
|
9,05003681
|
10
|
1991
|
10840413000
|
-8,421051499
|
2803152463
|
5,575812728
|
10
|
1992
|
11004125000
|
-10,50000856
|
2551634230
|
6,900063996
|
10
|
1993
|
11273324000
|
-13,46905054
|
5196585321
|
1,763037628
|
10
|
1994
|
12321601000
|
-3,899996803
|
1650542905
|
7,899999716
|
10
|
1995
|
13239365000
|
0,69999883
|
1813847396
|
9,373601742
|
10
|
1996
|
12830258000
|
-1,023172642
|
1545561298
|
27,85181838
|
10
|
1997
|
12337528000
|
-5,617046599
|
1787383865
|
2,50000004
|
8,33
|
1998
|
13202855000
|
-1,624154045
|
990935564
|
2,10000006
|
8,33
|
1999
|
12166588000
|
-4,270140831
|
807428971
|
3,069010692
|
8,33
|
2000
|
11804913000
|
-6,910927317
|
712005900
|
14,43349633
|
8,33
|
2001
|
11627485000
|
-2,100173025
|
466486624
|
6,704140752
|
8,33
|
2002
|
10176855000
|
2,947765184
|
761755858
|
7,435791083
|
8,33
|
2003
|
11363750000
|
5,577822311
|
671947492
|
9,524554843
|
8,33
|
2004
|
11558208000
|
6,738373933
|
1030534855
|
12,25692055
|
8,33
|
2005
|
10713717000
|
6,135151155
|
1272500562
|
11,77940641
|
8,33
|
2006
|
11342903000
|
5,320981058
|
1589091195
|
14,80562907
|
8,33
|
2007
|
12471708000
|
6,259469847
|
1712496998
|
14,02063204
|
6,7
|
2008
|
12322290000
|
6,225900286
|
2054608687
|
11,18620141
|
6,7
|
2009
|
13083291000
|
2,855060107
|
1700544136
|
14,87057675
|
8,33
|
2010
|
6188384000
|
7,078889424
|
1820923785
|
14,87057675
|
8,33
|
2011
|
5530620000
|
6,864630026
|
1960640367
|
13,73699674
|
7,515
|
2012
|
5590972000
|
7,157859628
|
2128444054
|
13,66608791
|
7,71875
|
2013
|
6180066000
|
8,503503317
|
2256150697
|
14,28605954
|
7,9734375
|
2014
|
5507884000
|
8,969479484
|
2331077462
|
14,13993023
|
7,88429688
|
2015
|
5702385500
|
6,91618781
|
2391489852
|
13,95726861
|
7,77287109
|
Source : l'indice de la
corruption à partir des données d'intégrité
publié par WB data et l'ICCRGL et les autres variables sont
tirées de la base de la Banque Mondiale.
Graphique 2 :
évolution de la dette extérieure de la période (en
millions de FC)
Entre 1985 à 1987, la dette publique extérieure
du Congo était caractérisée par une croissance remarquable
passant de 6 à 8 milliard de dollars. De 1987 à 1988 on peut
noter une moins forte augmentation du stock de la dette cela était
dû à une reprise conjoncturelle des cours des matières
premières notamment de cuivre et de cobalt. Et depuis 1989 à
2009, la dette publique a été caractérisée par une
croissance exponentielle passant de 9 à 13 milliard et depuis 2010 nous
avons assisté à la baisse de la dette extérieure quand le
pays a atteint le point d'achèvement de l'initiative Pays Pauvres
très endettés (PPTE) et une baisse continue de 2013 à
2015.
Graphique 3 :
évolution du taux de croissance de la période
Le graphique 3 montre qu'en 1985 le taux de croissance
était positif et a atteint 4% pour continuer sa décente vers
les années 1986 et 1987 pour devenir négatif. C'est à dire
- 6% vers 1989 Jusqu'à 2001 suite à une mauvaise gestion
économique marquée par des politiques budgétaire et
monétaire inappropriées et incohérentes, l'échec de
toutes les tentatives de programme d'ajustement structurel et l'assainissement
des finances publiques et la rupture de la relation de coopération avec
tous les partenaires au développement qui entrainera une
régression économique sans précédente quasi
généralisée de l'activité économique. Le
taux de croissance annuel moyen est estimé a - 7% durant la
période 1989 à 2002. Et par après nous constatons la
reprise de l'activité économique en 2002 et la coopération
avec les bailleurs de fonds qui donnera une croissance économique
à 2% pour atteindre un pic de 8,6% en 2013. Et de 2014 à 2015
pour connaitre une baisse de 6,9% suite à la baisse des matières
premières au niveau international.
Graphique 4: évolution
des dépenses publiques de fonctionnement de la période (en
millions de FC)
L'observation du graphique des dépenses de
fonctionnement laisse entrevoir 3 phases :
· La première phase traduit un accroissement des
dépenses de fonctionnement de l'exercice 1985 à 1993 pour
atteindre un pic de 5.196.585.321 NZ
· La deuxième phase traduit une diminution
modérée de 1993 à 1997 pour redescendre jusqu'en
466.486.624 de DCF en 2001.
· A partir de 2003 Jusqu'en 2015 survient une reprise de
l'accroissement qui va de 761.755.858 de CDF à 2.391.489.852 durant
cette période et qui connaitra une chute entre 2008 et 2009 de
1.700.544.136 de CDF suite à la crise financière mondiale.
Graphique N°5 :
évolution des dépenses publiques d'investissement de la
période (en millions de CDF)
Les dépenses d'investissement ont augmenté
durant toute la décennie, 1989 à 2007 pour chuter vers 2008 suite
à la crise financière mondiale, mais les investissements publics
en souffraient toujours au cours de cette période-là vue
l'étendue du pays ; signalons également qu'en 1995 et 1996
les dépenses d'investissement ont atteint un record de 28 milliards de
NZ suite à l'effort de guerre du régime Mobutu face à
l'AFDL qui nécessitait l'achat des différentes munitions pour
l'armée et l'intervention des mercenaires étrangers.
CHAPITRE III. ANALYSE
EMPIRIQUE DES EFFETS DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN
RDC.
Il sera question dans ce chapitre de discuter empiriquement
de la relation entre les dépenses publiques sur la croissance
économique dans le cas précis de la RDC, et de proposer sur cette
base la politique économique adéquate
Pour évaluer les effets des dépenses publiques
sur la croissance économique, nous allons construire un modèle
intégrant les variables de la dépense publique et de la
croissance économique.
Dans cette partie, nous allons procéder à la
présentation des variables retenues, la méthode, les
données, le modèle, des résultats de l'estimation et
l'interprétation.
4.1. Variables retenues pour l'Etude
Au regard de ce qui précède, un certain nombre
des variables sont mise en exergue, il s'agit notamment de :
§ Variable dépendante : c'est la croissance
économique qui se traduit en taux de PIB réel par tête et
qui est fonction des variables explicatives. Elle est l'objet de l'analyse
économique classique de cette étude.
§ Variables indépendantes : sont celles qui
influencent indirectement le taux de croissance du PIB, en l'occurrence,
(dépenses publiques de fonctionnement, la dette extérieure, les
dépenses publiques d'investissement et la corruption)
§ Les paramètres à estimer sont
â, ä, á et
èetåt le terme d'erreur
4.1.2. Les statistiques descriptives de
l'étude
Tableau N°2 : Présentation des statistiques
descriptives
Variables
|
N
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
TXCR
|
30
|
-13,46905054
|
8,969479484
|
0,997163665
|
6,093744102
|
DEXT
|
30
|
5507884000
|
13239365000
|
10017105403
|
2679579524
|
DFONCT
|
30
|
466486624
|
5196585321
|
2022714288
|
1018006427
|
INV
|
30
|
1,763037628
|
27,85181838
|
11,17269329
|
5,258992449
|
CORR
|
30
|
6,7
|
10
|
8,781430822
|
1,066726283
|
Sources: Sortie d'EXCEL décrivant les données
à étudier.
Le tableau 1 fournit une description synthétique des
données à étudier, qui sont au nombre de 30 observations,
la valeur minimale, la valeur maximale, la moyenne, et l'écart type de
chaque série.
4.2. Analyse des
données
4.2.1. Source des
données
Les données utilisées pour les estimations
proviennent principalement de deux sources à savoir : les
indicateurs macroéconomiques recueillis dans la base de données
de la banque mondiale (World Développent Indicator) et de la base des
données d'intégrité publiée par WB data et l'ICCRGL
(Indice de la corruption), elles couvrent la période 1985 - 2015.
4.2.2. Analyse de la
Corrélation entre Variables
La matrice de corrélation met en évidence les
corrélations linéaires existantes entre différentes
variables prises deux à deux. La matrice de corrélation donne les
informations et ou la liaison qui existe entre deux variables.
La matrice de corrélation
se présente comme suit
Tableau N° 3 : la corrélation entre les
variables de l'étude
|
TXCR
|
DEXT
|
DFONCT
|
INV
|
CORR
|
TXCR
|
1
|
|
|
|
|
DEXT
|
-0.4719*
|
1
|
|
|
|
DFONCT
|
0.2876***
|
-0.3602**
|
1
|
|
|
INV
|
0.5007*
|
-0.2694***
|
-0.0284
|
1
|
|
CORR
|
-0.5921*
|
0.0794
|
0.5122*
|
-0.0224
|
1
|
(*) Significatif au seuil de 1%, (**) significatif au seuil
de 5% et (***) significatif au seuil de 10%
Source : Nos calculs à l'aide du logiciel
Stata 12
4.2.3. Analyse de la
Stationnarité
Dans cette section, il est question d'examiner si les
variables que nous allons utiliser pour nos analyses sont stationnaires ou non.
En cas de non stationnarité des variables, nous devrons éliminer
soit la tendance soit la racine unitaire selon qu'il s'agit d'un processus TS
ou DS44(*). En effet, il
nous est opportun de recourir à cette analyse pour éviter des
régressions fallacieuses.
Pour ce faire, nous allons utiliser le test de racine unitaire
(ADF) proposé par DICKEY et FULLER. Ce
test s'effectue en utilisant trois modèles (le modèle avec
tendance et terme constant, le modèle sans tendance mais avec terme
constant ainsi que le modèle sans tendance ni constante) de
manière séquentielle jusqu'à l'acceptation du
modèle approprié.
Ce test permet de tester l'hypothèse
H?45(*): présence de la racine
unitaire (le processus n'est pas stationnaire) contre
?46(*) : absence de la racine unitaire (le processus
est stationnaire)
Le tableau suivant nous renseigne sur le caractère
stationnaire ou non stationnaire de nos variables
Tableau N° 4: Analyse de la stationnarité des
variables
|
LTXCR
|
DLDEXT
|
DLDFONCT
|
LINV
|
DLCORR
|
VCM 5%
|
-3.733200
|
-3.622033
|
-1.952910
|
-2.963972
|
-1.953381
|
ADF
|
-5.184828
|
-4.700139
|
-7.631884
|
-3.570594
|
-6.509666
|
Décision
|
DS
|
DS
|
DS
|
DS
|
DS
|
Sources : annexes
Il ressort de ce tableau que :
Toutes nos variables sont stationnaires soit sous forme
logarithmique soit après différence 1ère de la
forme logarithmique. En annexe, se trouvent les détails de ce
test sur nos variables.
4.3. Estimation et
Interprétation des Résultats
4.3.1. Méthodologie
de l'Etude
Pour atteindre l'objectif de notre étude, nous allons
procéder par une régression multiple dont les paramètres
seront estimés à l'aide de deux méthodes, à
savoir : la méthode de moindres carré ordinaire (MCO) et
celle des moments généralisées (GMM) avec variables
instrumentales. Le recours à ces méthodes permettrait
d'apprécier la rigueur des résultats obtenus par la
méthode de moment généralisé (GMM) avec variables
instrumentales (VI) face à ceux que propose le MCO.
En effet, les variables instrumentales (VI) sont opportunes
lorsqu'on se fait des doutes quant à la précision de
données récoltées. C'est-à-dire qu'il y a
possibilité que les variables exogènes soient mesurées
avec erreur. Ce qui fait que l'utilisation des variables instrumentales permet
d'obtenir des estimateurs consistants et non biaisés en éliminant
le biais d'atténuation qui découle du recours aux MCO. Aussi, les
variables instrumentales règlent le problème
d'endogénéité des variables explicatives en les
exogénéisant.
L'utilisation des variables instrumentales a été
combinée à la méthode de moments
généralisée car cette dernière est robuste en
présence d'hétéroscédasticité et
d'autocorrélation des erreurs, échappe également au biais
d'endogénéité des variables explicatives qui pourrait
créer une multicolinéarité qu'elle corrige le cas
échéant.
Dans nos modèles d'analyse, nous avons introduit la
variable autorégressive d'ordre (1) pour tenir compte du niveau de
développement initial dont dépend également la croissance
économique.
4.3.2.
Spécification du modèle
Comme il a été dit plus haut nous visons dans
cette étude d'analyser l'impact de la politique budgétaire sur
la croissance économique. Pour ce faire, cette dernière variable
a été captée par le taux de croissance du PIB
(txcr) et les variables de politique budgétaire
retenues sont : les dépenses publiques de fonctionnement
(dfonct), les dépenses publiques d'investissement
(inv) ainsi que le stock de la dette publique
extérieure (dext). Nous avons en outre introduit la
variable corruption (corr) dans ce modèle car elle nous
parait indispensable pour mener à bien une politique budgétaire.
Notre modèle d'analyse se présente comme
suit :
(1)
Où â, ä, á et è sont les paramètres
à estimer et åt le terme d'erreur.
4.3.3. Estimation et Interprétations des
Résultats
Tableau N°5 : Résultats Obtenus par la
Méthode de Moindre Carré Ordinaire (MCO)
Variables
|
Modèle I
|
Modèle II
|
Modèle III
|
Modèle IV
|
|
|
|
|
|
Niveau de Développement Initial [AR(1)]
|
1.546183
|
0.999894
|
1.297455
|
1.284825
|
|
0.02
|
0.1
|
0.02
|
0.01
|
Dette Extérieure (Dext)
|
-0.156192
|
-0.104211
|
-0.110993
|
-
|
|
0.76
|
0.86
|
0.83
|
-
|
Dépenses de Fonctionnement (Dfonct)
|
-0.050589
|
-
|
-
|
-
|
|
0.93
|
-
|
-
|
-
|
Investissement en Capital (Inv)
|
0.581122
|
0.166882
|
-
|
-
|
|
0.45
|
0.88
|
-
|
-
|
Corruption (Corr)
|
-1.809516
|
-1.783192
|
-1.740160
|
-1.800103
|
|
0.1
|
0.25
|
0.1
|
0.1
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.458704
|
0.410395
|
0.428672
|
0.425967
|
DW
|
1.621474
|
0.989953
|
1.125338
|
1.234667
|
Prob. F (Test de White)
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0359
|
0.0000
|
N
|
31
|
31
|
31
|
31
|
Méthode d'Estimation
|
MCO
|
MCO
|
MCO
|
MCO
|
Source : nos calculs sur eviews (annexes)
Modèle I
(2)
Modèle II
(3)
Modèle III
(4)
Modèle IV
(5)
Interprétation des Résultats
- le niveau de développement initial
[AR(1)] impacte significativement la croissance
économique.
- la dette extérieure (dext)
réduit la croissance économique mais cette influence n'est pas
consistante.
- les dépenses de fonctionnement
(dfonct) jouent négativement mais de manière non
significative sur la création de richesses du pays.
- L'influence du taux d'investissement en capital
(inv) est non significativement positive sur l'accroissement
du produit national.
- La corruption (corr) joue au
détriment de la croissance avec un seuil de significativité de
10%.
Du fait que l'impact de certaines variables sur la croissance
économique [dépenses de fonctionnement
(dldfonct), investissement (linv) et dette
extérieure (dldext)] est non significatif dans notre
modèle de base (modèle I), nous les avons
progressivement retirées de ce modèle dans le but
d'améliorer nos résultats (sans succès). Ce qui a
généré les modèles II, III et IV.
Donc la forme finale de notre modèle avec cette méthode
d'estimation explique la croissance économique en fonction du niveau de
développement initial [AR (1)] et de la corruption
(dlcorr).
Avec l'objectif de comparer la qualité des
résultats obtenus à l'aide du MCO, qui violent les
hypothèses de régression fiables, avec ceux issus de la
méthode GMM, nous avons estimé le même modèle
d'analyse avec cette dernière comme annoncé plus haut. A l'issu
de cet exercice les résultats se présentent comme suit :
Tableau N° 6:
Résultats Obtenus par la Méthode des Moments
Généralisée (GMM)
Variables
|
Modèle I
|
Modèle II
|
Modèle III
|
|
|
|
|
Niveau de Développement Initial [AR(1)]
|
1,32036
|
0.958045
|
1.753
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.03)
|
Dette Extérieure (Dext)
|
-0,045
|
-0.100783
|
-
|
|
(0.73)
|
(0.55)
|
-
|
Dépenses de Fonctionnement (Dfonct)
|
0,017
|
-
|
-
|
|
(0.8932)
|
-
|
-
|
Investissement en Capital (Inv)
|
0,793
|
0.316546
|
0.753827
|
|
(0.00)
|
(0.45)
|
(0.00)
|
Corruption (Corr)
|
-1.531804
|
-1.614870
|
-1.776858
|
|
(0.05)
|
(0.02)
|
(0.03)
|
R²
|
0,434
|
0.391
|
0.535
|
DW
|
1,61
|
0.99
|
2.15
|
N
|
31
|
31
|
31
|
Méthode d'Estimation
|
GMM
|
GMM
|
GMM
|
Source : Nos calculs sur Eviews (annexes)
Modèle I
Modèle II
Modèle III
Interprétation des
Résultats
- le niveau de développement initial [AR(1)]
accuse un signe positif et très significatif.
- la dette extérieure (dext) joue un
rôle négatif et non significatif sur la croissance
économique.
- les dépenses de fonctionnement
(dfonct) jouent positivement mais de manière non
significative sur la création de richesses du pays.
- L'influence du taux d'investissement en capital
(inv) a été significativement positive sur
l'accroissement du produit national.
- La corruption (dlcorr) minore la croissance
et ce, de manière très significatif.
Comme pour le MCO, nous avons retiré une par une les
variables non significatives du modèle I en vue d'obtenir des
résultats améliorés. Ce qui a donné lieu au
modèle II et III.
Nous observons que la méthode des moments
généralisée (GMM) avec variables instrumentales corrige
les hypothèses violées avec la méthode de moindre
carré Ordinaire (MCO).
Au regard de la statistique DW, sa valeur obtenue avec le MCO
est de 1.23. Nous sommes donc dans la zone de doute laissant présager
une autocorrélation positive des erreurs et de ce fait, une variation de
la variance dans le temps (hétéroscédasticité) du
fait de la valeur de la statistique Prob. F (0.0000) qui est inférieure
à 5% (test de white). Le recours à la méthode des moments
généralisée (GMM) nous a permis de corriger cette
violation d'hypothèse en nous donnant une valeur DW (2.15) qui tourne
autour de 2 (norme) dans le modèle III.
La méthode de moindre carré ordinaire (MCO) et
celle des moments généralisée donnent des valeurs des
probabilités associées à la statistique de JarqueBera
respectivement de 0.3183 (modèle IV) et 0.8755 (modèle III)
supérieures à 5%. ce qui signifie que les erreurs suivent la loi
normale qui voudrait que leur distribution soit symétrique et
mésocurtique avec une moyenne nulle. Du fait que la valeur de la
probabilité associée à la statistique de JarqueBera issu
de la méthode des moments généralisée (0.8755) est
supérieure à celle que donne le MCO (0.3183), nous
déduisons que la méthode de moments
généralisée (GMM) améliore la normalité.
Après avoir testé la stabilité du
modèle (modèle IV) estimé par la méthode de
moindre carré ordinaire à l'aide du test de cusum, le
résultat nous montre que ce dernier n'est pas stable car la courbe de
cusum se situe à l'extérieure de l'intervalle de confiance, ce
qui veut dire que ces coefficients ne peuvent pas servir à des fins
prévisionnelles compte tenue de leurs évolutions au cour temps.
Cfr le test de stabilité en annexe.
Nous retenons donc que la croissance économique
dépend du niveau de développement initial
[AR(1)], des investissements publics (inv) et
de la corruption (corr) conformément au modèle
III de la méthode des moments généralisée
(GMM) qui corrige toutes les violations possible en recourant
au MCO.
Les résultats obtenus confirment la difficulté
à établir avec certitude le sens, la nature et la portée
des effets positifs des dépenses publiques de fonctionnement et de la
dette extérieure sur la croissance économique.
En particulier l'impact négatif de dépenses de
fonctionnement et ou de consommation suggère l'inexistence d'un effet
multiplicateur de la demande, du fait notamment d'une forte propension
marginale à importer dans l'économie congolaise. D'où, la
question relative à la destination effective des engagements de
dépenses effectués par les pouvoirs publics mérite
d'être posée.
Au contraire, à long terme, les dépenses
publiques d'investissement ont impacté positivement la croissance
économique en RDC. Cela est dû tout d'abord à la reprise
de la coopération entre les institutions de BrettonWoods et la RDC vers
les années 2002 et notamment le programme d'investissement public
congolais a été appuyer et soutenu par les financements
extérieurs auprès de différents partenaires durant cette
décennie.
Par conséquent, le principal enseignement de
l'étude est que les dépenses publiques peuvent favoriser la
croissance de l'économie congolaise lorsqu'elles sont destinées
aux investissements.
Par ailleurs, ces résultats semblent s'approcher de
ceux de NUBUKPO (2003) qui met en évidence l'inexistence d'un impact
significatif à court terme, mais l'existence d'un lien significativement
positif à long terme entre les dépenses publiques
d'investissement et la croissance économique dans la majorité des
économies des pays d'Afrique de l'Ouest.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Nous voici arriver au terme de notre étude portant sur
les effets de la politique budgétaire (volet dépenses publiques)
sur la croissance économique en République Démocratique du
Congo.
En effet, La politique budgétaire est un instrument de
la politique économique dont les théoriciens des diverses
écoles de pensés ont étudié l'effet sur
l'économie. La théorie Keynésienne stipule qu'elle peut
stimuler la demande globale et relancer une économie stagnante,
pourtant, pour les classiques et les néoclassiques une politique
budgétaire expansionniste n'a pas d'effet positif sur l'activité
économique car les dépenses publiques ont longtemps
été considérées comme une destruction des richesses
tirées de l'impôt sur les personnes physiques et morales.
Ainsi, cette divergence de points de vue entre
classiques/Néoclassiques et Keynésiens émane
principalement de la définition de l'Etat pour ces écoles. En
effet, l'Etat pour les premiers n'avait que des tâches administratives,
militaires et n'effectuait aucune production. Pour les Keynésiens et
jusqu'aujourd'hui, l'exercice des attributions de l'Etat le conduit à
intervenir dans le domaine de la production économique. Le poids d'un
Etat dans une économie peut se mesurer par la part de ses
dépenses publiques dans le Produit Intérieur Brut (PIB)
En effet, en élaborant ce travail, la
préoccupation majeure a été celle de comprendre pourquoi
les dépenses publiques de fonctionnement, d'investissement et de la
dette extérieure de l'Etat congolais influencent positivement la
croissance économique mais de manière non significative la
population congolaise ? Quels sont les stratégies possibles pour
faire un impact positif et significatif ?
Pour ce faire, nous avons adopté une démarche
qui s'est appuyée sur une approche à la fois théoriques et
empirique.
Ainsi, la problématique de notre travail a
été résumée comme suit :
1. Quels sont les effets des dépenses publiques de
fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure sur la
croissance économique en RDC ?
2. Quel serait l'impact de la bonne gouvernance sur la
relation dépenses publiques et croissance économique en
RDC ?
Pour orienter notre investigation, nous sommes partis de
l'hypothèse selon laquelle les dépenses publiques de
fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure en RDC ont un
impact positif sur la croissance économique.
La seconde hypothèse postulait que les dépenses
publiques d'investissement essentiellement orientées vers les secteurs
productifs, constituait un facteur d'accélération de la
croissance économique par les politiques publiques en RDC, et que la
bonne gouvernance a un impact positif sur les dépenses publiques et la
croissance économique.
L'approche empirique développée dans ce
mémoire va dans le sens d'une vérification empirique des
thèses des théories de la croissance endogène. Pour ce
faire un modèle a été estimé en considérant
les dépenses publiques de fonctionnement, de la dette extérieure,
ainsi que d'investissement et de l'impact de la bonne gouvernance sur la
croissance économique.
De ce fait, les résultats de notre étude
révèlent que les dépenses publiques de fonctionnement
influencent positivement mais de manière non significative sur la
création de richesses du pays et la dette extérieure
n'influence pas la croissance économique en RDC. Toutefois, on note
l'existence d'une relation positive des dépenses publiques
d'investissement sur la croissance économique en RDC ; et la
corruption influence négativement la croissance économique.
Les dépenses publiques de fonctionnement et de la dette
extérieure donne des effets négatifs sur la croissance
économique congolaise, à cause de la détérioration
de la gestion budgétaire, observée au cours des années 80
et 90 et qui s'est poursuivie jusqu'à la fin de l'année
2003 ; période à laquelle on a assister à la
croissance rapide de ces dépenses qui était due principalement
aux dépenses excessives effectuées à de fins politiques et
politiciennes, et la dette extérieure à développer un
système de corruption et de détournements de fonds, ainsi que le
financement d'éléphants blancs pour des investissements sans
rentabilité économique.
Cette analyse nous oblige à rejeter l'hypothèse
première qui affirmer que les dépenses publiques de
fonctionnement et de la dette extérieure influence positivement la
croissance économique en RDC.
En particulier, comme dit ci - haut, l'impact négatif
de dépenses de fonctionnement et ou de consommation et de la dette
extérieure suggèrent l'inexistence d'un effet multiplicateur de
la demande en RDC.
Eu égard de ce qui précède nous
confirmons la seconde hypothèse de notre étude qui laissait
présumer que les dépenses publiques d'investissement
essentiellement orientée vers des secteurs productifs, constituaient un
facteur d'accélération de la croissance économique en RDC
et que la bonne gouvernance avait un impact positif sur les dépenses
publiques et la croissance économique.
En somme, si la politique budgétaire reste un
instrument utilisable, il faut dire que son efficacité dépend de
la prise en compte de plusieurs contraintes et limites en RDC. Or dans la
tradition keynésienne, la régulation de la croissance
économique par l'Etat passe par des actions budgétaire
contra-cyclique ; cette perspective amène les pouvoirs publics
à soutenir l'activité économique dès lors que la
demande des agents est déprimée et à la freiner lorsque
son emballement fait craindre de déséquilibres internes et
externes. On observera cependant qu'entre 1985 et 2003, les finances publiques
congolaises ont été structurellement déficitaires, en
contradiction avec la logique contra-cyclique d'intervention de l'Etat.
Par conséquent, l'Etat congolais doit faire un effort
de mieux contrôler les dépenses d'urgence non
budgétisées qui ont représenté 13% des
dépenses exécutées en 2013, 14,6% en 2014 et 15, 8% en
2015. Assigner les dépenses publiques, orienter les dépenses
publiques en faveur des pauvres, comprimer les dépenses non
prioritaires, plaider également pour une gestion saine et transparente
des finances publiques afin d'assurer à ces dépenses une
efficacité maximale et utiliser le taux d'exécution du budget
comme une variable véritablement anticyclique. D'où la question
relative à la qualité des dépenses publiques et de la
bonne gouvernance mérite d'être sérieusement poser.
De ce fait, l'Etat congolais doit diversifier d'avantage son
portefeuille et sa structure de production pour plus de transformation sur
place dans le secteur secondaire et tertiaire et mettre en place des
politiques structurelles et des reformes appropriées pour pouvoir
accroitre la mobilisation des recettes publiques notamment fiscales et
domaniale de tous les secteurs de la vie nationale du pays et lutter contre la
corruption qui influence négativement la croissance économique,
afin d'avoir les moyens adéquats de sa politique économique.
En définitive, la bonne gouvernance des finances
publiques influence positivement la croissance économique et doit
nécessairement impliquer aussi une bonne gouvernance financière
et démocratique, c'est-à-dire une gestion publique rationnelle et
efficace pour une stabilité économique et politique à long
terme.
En perspective, si la RDC attend se développer et se
veut indépendant économiquement vis-à-vis de l'occident en
ce qui concerne le financement de ses projets et surtout de la totalité
de son budget, doit s'investir dans l'agriculture qui est un secteur
générateur des richesses car 70% de la population congolaise vit
en milieu rural et qu'elle dépend de l'agriculture ; le
développement des activités agricoles devraient avoir une
incidence significative sur la création d'emplois. Le gouvernement devra
consolider les reformes structurelles avec la stratégie de
développement économique fondée sur la transformation de
l'agriculture. Par conséquent, La création d'une banque nationale
agricole pourra aider financièrement les agriculteurs présentant
des projets ambitieux et réalisables dans l'ensemble du territoire
national pour booster ce secteur afin de diminuer le taux de chômage et
également donner à l'Etat des moyens conséquents pour
relancer l'économie.
Nous pensons que la mise en place de la politique
budgétaire prudente accompagnée des mesures d'encadrement et la
prise en compte de ces quelques recommandations permettront d'améliorer
durablement la situation économique de la République
Démocratique du Congo en vue d'une croissance économique et d'un
développement harmonieux et durable.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
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EconomicsDevelopment, in journal of MonetaryEconomics, 1988.
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pouvoir sous Mobutu « Témoigne d'un ancien Premier Ministre
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et la coopération économique internationale »
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PUC Kinshasa, 2016.
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économique, GPE Unikin, 5ème promotion,
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dans le monde « une infrastructure pour le développement
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3. Ben &Hassad, M., Efficience du financement des
services publics et croissance économique dans les pays en
développement : analyse en coupe transversale »,
journées scientifiques du réseau « analyse économique
et développement » 2006.
4. Ekondi, A., effets de la politique budgétaire
sur la croissance économique en République du Congo de 1976
à 2010, Mémoire DESS, Gpe/Unikin, 2014 - 2015.
5. Hounkpodote, H et Bationo,
R.,Hétérogénéité de la
causalité entre dépenses publiques et croissance
économique dans les pays de l'UEMOA : quelles implications pour
la coordination des politiques Budgétaire, 2010
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économique en côte d'Ivoire : une analyse de
causalité, cellule d'analyse de Politiques Economiques, CIRES, 2004.
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Démocratique du Congo, Mémoire de licence,
économie mathématique, Gpe/Unikin, 2011.
8. Nkola, B., Dépenses publiques et Croissance
économique en République Démocratique du Congo (une
approche par la modélisation VAR), Mémoire de licence,
Economie mathématique, faseg, unikin 2004 - 2005.
9. OUATARA, W., Dépenses publiques, Corruption
et croissance économique dans les Pays de l'UEMOA : une analyse
de la causalité au sens de Granger », Revue Africaine de
l'intégration, 2007.
C. Texte de
loi
1. Loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances
publiques
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1. www.fao.org
2. www.fmi.com
3.
www.tresor.économie.tresor.gouv.fr suisse
4. WIKIPEDIA, Page consulté le mardi 25 mai 2016
à 22h45
ANNEXES
1. Evolution des Variables d'Etude
2. Résultats de test de
stationnarité
a) Log Taux de Croissance : Ltxcr
A Niveau
Null Hypothesis: LTXCR has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.184828
|
0.0041
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.667883
|
|
|
5% level
|
|
-3.733200
|
|
|
10% level
|
|
-3.310349
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations
|
and may not be
accurate for a sample size of 16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LTXCR)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/26/16 Time: 14:48
|
|
Sample (adjusted): 1986 2015
|
|
Included observations: 16 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LTXCR(-1)
|
-1.391231
|
0.268327
|
-5.184828
|
0.0002
|
C
|
0.773621
|
0.331632
|
2.332766
|
0.0364
|
@TREND(1985)
|
0.072566
|
0.020254
|
3.582870
|
0.0033
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Log Dette Extérieure : Ldext
A niveau
Null Hypothesis: LDEXT has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.102489
|
0.6402
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LDEXT)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/26/16 Time: 14:56
|
|
Sample (adjusted): 1986 2015
|
|
Included observations: 30 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDEXT(-1)
|
-0.000132
|
0.001286
|
-0.102489
|
0.9191
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Après différence 1ère
Null Hypothesis: DLDEXT has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 6 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.700139
|
0.0055
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.416345
|
|
|
5% level
|
|
-3.622033
|
|
|
10% level
|
|
-3.248592
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DLDEXT)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/26/16 Time: 15:00
|
|
Sample (adjusted): 1993 2015
|
|
Included observations: 23 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLDEXT(-1)
|
-5.575512
|
1.186244
|
-4.700139
|
0.0003
|
b) Log Dépenses de Fonctionnement :
Ldfonct
A Niveau
Null Hypothesis: LDFONCT has a unit root
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-0.193296
|
0.6082
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.644302
|
|
|
5% level
|
|
-1.952473
|
|
|
10% level
|
|
-1.610211
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LDFONCT)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/26/16 Time: 15:04
|
|
Sample (adjusted): 1986 2015
|
|
Included observations: 30 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LDFONCT(-1)
|
-0.000545
|
0.002820
|
-0.193296
|
0.8481
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Après différence
1ère
Null Hypothesis: DLDFONCT has a unit root
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-7.631884
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.647120
|
|
|
5% level
|
|
-1.952910
|
|
|
10% level
|
|
-1.610011
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DLDFONCT)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/26/16 Time: 15:10
|
|
Sample (adjusted): 1987 2015
|
|
Included observations: 29 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLDFONCT(-1)
|
-1.350792
|
0.176993
|
-7.631884
|
0.0000
|
c) Log Dépenses d'Investissement :
Linv
A Niveau
Null Hypothesis: LINV has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.570594
|
0.0127
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.670170
|
|
|
5% level
|
|
-2.963972
|
|
|
10% level
|
|
-2.621007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LINV)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/26/16 Time: 15:13
|
|
Sample (adjusted): 1986 2015
|
|
Included observations: 30 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINV(-1)
|
-0.622867
|
0.174444
|
-3.570594
|
0.0013
|
C
|
1.393495
|
0.407574
|
3.419000
|
0.0019
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
d) Log Corruption
A Niveau
Null Hypothesis: LCORR has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.132599
|
0.1173
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.296729
|
|
|
5% level
|
|
-3.568379
|
|
|
10% level
|
|
-3.218382
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LCORR)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/01/16 Time: 12:27
|
|
Sample (adjusted): 1986 2015
|
|
Included observations: 30 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LCORR(-1)
|
-0.542481
|
0.173173
|
-3.132599
|
0.0041
|
C
|
1.265978
|
0.408228
|
3.101156
|
0.0045
|
@TREND(1985)
|
-0.006300
|
0.002434
|
-2.588454
|
0.0153
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Après Différence
1ère
Null Hypothesis: DLCORR has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.509666
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.650145
|
|
|
5% level
|
|
-1.953381
|
|
|
10% level
|
|
-1.609798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DLCORR)
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/01/16 Time: 12:34
|
|
Sample (adjusted): 1988 2015
|
|
Included observations: 28 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLCORR(-1)
|
-1.549590
|
0.238045
|
-6.509666
|
0.0000
|
D(DLCORR(-1))
|
0.526313
|
0.167030
|
3.151017
|
0.0041
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3. ESTIMATION PAR MCO
Modèle I
Dependent Variable: LTXCR
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 10/29/16 Time: 17:29
|
|
Sample (adjusted): 1987 2015
|
|
Included observations: 15 afteradjustments
|
Convergence achievedafter 52 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.438497
|
1.905486
|
0.230124
|
0.8231
|
DLDEXT
|
-0.156192
|
0.513394
|
-0.304234
|
0.7679
|
DLDFONCT
|
-0.050589
|
0.589856
|
-0.085765
|
0.9335
|
LINV
|
0.581122
|
0.737898
|
0.787537
|
0.4512
|
DLCORR
|
-1.809516
|
1.144973
|
-1.580401
|
0.1485
|
AR(1)
|
1.546183
|
0.578481
|
2.672834
|
0.0255
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.458704
|
Meandependent var
|
1.611605
|
Adjusted R-squared
|
0.157984
|
S.D. dependent var
|
0.737553
|
S.E. of regression
|
0.676790
|
Akaike info criterion
|
2.346262
|
Sumsquaredresid
|
4.122397
|
Schwarz criterion
|
2.629482
|
Log likelihood
|
-11.59696
|
Hannan-Quinn criter.
|
2.343245
|
F-statistic
|
1.525351
|
Durbin-Watson stat
|
1.621474
|
Prob(F-statistic)
|
0.273934
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle II
Dependent Variable: LTXCR
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 10/29/16 Time: 17:43
|
|
Sample (adjusted): 1987 2015
|
|
Included observations: 15 afteradjustments
|
Convergence achievedafter 109 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-971.0400
|
5082072.
|
-0.000191
|
0.9999
|
DLDEXT
|
-0.104211
|
0.620297
|
-0.168002
|
0.8699
|
LINV
|
0.166882
|
1.074690
|
0.155284
|
0.8797
|
DLCORR
|
-1.783192
|
1.478344
|
-1.206209
|
0.2555
|
AR(1)
|
0.999894
|
0.555995
|
1.798388
|
0.1023
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.410395
|
Meandependent var
|
1.611605
|
Adjusted R-squared
|
0.174553
|
S.D. dependent var
|
0.737553
|
S.E. of regression
|
0.670098
|
Akaike info criterion
|
2.298415
|
Sumsquaredresid
|
4.490307
|
Schwarz criterion
|
2.534431
|
Log likelihood
|
-12.23811
|
Hannan-Quinn criter.
|
2.295900
|
F-statistic
|
1.740127
|
Durbin-Watson stat
|
0.989953
|
Prob(F-statistic)
|
0.217464
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle III
Dependent Variable: LTXCR
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 10/31/16 Time: 17:25
|
|
Sample (adjusted): 1987 2015
|
|
Included observations: 15 afteradjustments
|
Convergence achievedafter 10 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
2.030455
|
0.779553
|
2.604641
|
0.0245
|
DLDEXT
|
-0.110993
|
0.497730
|
-0.222999
|
0.8276
|
DLCORR
|
-1.740160
|
1.190569
|
-1.461620
|
0.1718
|
AR(1)
|
1.297455
|
0.496899
|
2.611104
|
0.0242
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.428672
|
Meandependent var
|
1.611605
|
Adjusted R-squared
|
0.272855
|
S.D. dependent var
|
0.737553
|
S.E. of regression
|
0.628932
|
Akaike info criterion
|
2.133592
|
Sumsquaredresid
|
4.351113
|
Schwarz criterion
|
2.322405
|
Log likelihood
|
-12.00194
|
Hannan-Quinn criter.
|
2.131581
|
F-statistic
|
2.751129
|
Durbin-Watson stat
|
1.125338
|
Prob(F-statistic)
|
0.093095
|
|
|
|
Modèle IV
Dependent Variable: LTXCR
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 10/31/16 Time: 18:20
|
|
Sample (adjusted): 1987 2015
|
|
Included observations: 15 afteradjustments
|
Convergence achievedafter 4 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
2.047845
|
0.777087
|
2.635285
|
0.0218
|
DLCORR
|
-1.800103
|
1.120816
|
-1.606065
|
0.1342
|
AR(1)
|
1.284825
|
0.454245
|
2.828486
|
0.0152
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.425967
|
Meandependent var
|
1.611605
|
Adjusted R-squared
|
0.330295
|
S.D. dependent var
|
0.737553
|
S.E. of regression
|
0.603581
|
Akaike info criterion
|
2.004982
|
Sumsquaredresid
|
4.371714
|
Schwarz criterion
|
2.146592
|
Log likelihood
|
-12.03737
|
Hannan-Quinn criter.
|
2.003474
|
F-statistic
|
4.452358
|
Durbin-Watson stat
|
1.234667
|
Prob(F-statistic)
|
0.035778
|
|
|
|
4. ESTIMATION PAR GMM
Modèle I
Dependent Variable: LTXCR
|
|
|
Method: Generalized Method of Moments
|
|
Date: 07/30/16 Time: 20:11
|
|
Sample (adjusted): 1987 2015
|
|
Included observations: 15 afteradjustments
|
Sequential 1-step weighting matrix & coefficient iteration
|
Estimation weighting matrix: HAC (Bartlett kernel, Newey-West
fixed
|
bandwidth =
3.0000)
|
|
Standard errors & covariance computed using estimation
weighting
|
Matrix
|
|
|
Convergence achievedafter 17 iterations
|
Instrument specification: DLDEXT DLDFONCT LINV DLCORR
|
Constant added to instrument list
|
|
Lagged dependent variable ®ressors added to instrument
list
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLDEXT
|
-0.044811
|
0.130383
|
-0.343690
|
0.7382
|
DLDFONCT
|
0.017087
|
0.124112
|
0.137676
|
0.8932
|
LINV
|
0.793033
|
0.087713
|
9.041265
|
0.0000
|
DLCORR
|
-1.531804
|
0.712394
|
-2.150221
|
0.0570
|
AR(1)
|
1.320561
|
0.356069
|
3.708725
|
0.0040
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.434905
|
Meandependent var
|
1.611605
|
Adjusted R-squared
|
0.208868
|
S.D. dependent var
|
0.737553
|
S.E. of regression
|
0.656021
|
Sumsquaredresid
|
4.303641
|
Durbin-Watson stat
|
1.612781
|
J-statistic
|
3.570737
|
Instrument rank
|
10
|
Prob(J-statistic)
|
0.612712
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Modèle II
5. TESTS STATISTIQUES
Test de Normalité/ Modèle IV
estimé par MCO
Test de Normalité/ Modèle III
estimé par GMM
Test d'Homoscédasticité (Test de White)/
Modèle IV estimé par MCO
Heteroskedasticity Test: White
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
40.04501
|
Prob. F(2,12)
|
0.0000
|
Obs*R-squared
|
13.04539
|
Prob. Chi-Square(2)
|
0.0015
|
Scaledexplained SS
|
13.33007
|
Prob. Chi-Square(2)
|
0.0013
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/07/16 Time: 20:18
|
|
Sample: 1987 2015
|
|
|
Included observations: 15
|
|
|
Collinear test regressors dropped from specification
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.029494
|
0.076209
|
-0.387019
|
0.7055
|
GRADF_02^2
|
-1.153875
|
1.926733
|
-0.598876
|
0.5604
|
GRADF_03^2
|
1.445558
|
0.161877
|
8.929975
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.869693
|
Meandependent var
|
0.291448
|
Adjusted R-squared
|
0.847975
|
S.D. dependent var
|
0.539082
|
S.E. of regression
|
0.210190
|
Akaike info criterion
|
-0.104751
|
Sumsquaredresid
|
0.530159
|
Schwarz criterion
|
0.036859
|
Log likelihood
|
3.785634
|
Hannan-Quinn criter.
|
-0.106260
|
F-statistic
|
40.04501
|
Durbin-Watson stat
|
1.267808
|
Prob(F-statistic)
|
0.000005
|
|
|
|
Test de Stabilité (Test de Cusum)/
Modèle IV estimé par MCO
Tables des
Matières
EPIGRAPHE i DEDICACE ii REMERCIEMENTS iii LISTE
DES ABREVIATIONS iv
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES...............................................................v RESUME
vi
INTRODUCTION GENERALE
1
I. PROBLEMATIQUE
1
II. OBJECTIFS DE L'ETUDE
4
III. HYPOTHÈSES
5
IV. LA MÉTHODOLOGIE
5
IV.1 Méthodes
5
IV.2 Technique
5
V. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
VI. DELIMITATION DU SUJET
6
VII. CANEVAS DU TRAVAIL
6
CHAPITRE I. LES DEPENSES PUBLIQUES ET LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
7
SECTION 2. NOTION SURLA CROISSANCE
ECONOMIQUE
14
3.1. Définitions
14
3.2. Les sources traditionnelles de
la croissance
15
Graphique 1 : sources traditionnelles
de la croissance
15
3.3. INDICATEURS DE LA
CROISSANCE
15
3.3.1. Indicateurs de dimension et
de structure
15
3.3.1.1. Indicateur de dimension
15
3.3.2. Indicateurs de structure
16
3.3.2.1. Répartition
sectorielle des activités
16
3.3.2.2. Répartition
géographique des activités
16
3.4. LES THEORIES SUR LA
CROISSANCE
16
3.4.1. Croissance chez les
classiques
16
3.4.2. Approche néo
-classique : Théories de croissance exogène
17
3.4.3. Le modèle de SOLOW
18
3.4.4. Les nouvelles approches de
croissance : Théories de la croissance endogène
19
2.1. Définitions
24
2.2. Objectifs et Fondements de la
politique Budgétaire
24
2.2.1. Objectifs
24
2.2.2. Fondements de la politique
économique
25
2.2.2.1. La politique
budgétaire Keynésienne
25
2.2.2.1. La théorie
Keynésienne
25
2.2.2.2. La politique
budgétaire chez les classiques
26
2.2.2.3. La politique
budgétaire néoclassique
26
2.2.3. Conditions
d'efficacité de la politique budgétaire
26
2.3. La politique des
dépenses publiques
27
2.4. La politique des recettes
publiques
27
2.5. La politique du solde
budgétaire
27
2.5.1. L'Ecart positif ou
épargne budgétaire :
27
2.5.2. L'écart négatif
ou déficit budgétaire
28
2.5.3. Mécanisme de la
relance par les dépenses publiques
28
2.6. Limites de la politique des
dépenses publiques
29
CHAPITRE II : EVOLUTION DES DEPENSES
PUBLIQUES ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
31
Section 1. Lecture de l'économie
congolaise à travers quelques indicateurs
31
Section 2. L'EVOLUTION DE L'ECONOMIE
CONGOLAISE DE 1985 à 2015
32
3.1.1.1. la Décennie
1986-1996
32
III.1.2.2. La décennie 1997 -
2012
33
3.1.3. EVOLUTIONS DE DEPENSES
PUBLIQUE ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA PERIODE 1985 - 2015
44
CHAPITRE III. ANALYSE EMPIRIQUE DES EFFETS
DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC.
49
4.2. Analyse des données
50
4.2.1. Source des données
50
4.2.2. Analyse de la
Corrélation entre Variables
50
4.2.3. Analyse de la
Stationnarité
51
4.3. Estimation et
Interprétation des Résultats
51
4.3.1. Méthodologie de
l'Etude
51
4.3.2. Spécification du
modèle
52
4.3.3. Estimation et
Interprétations des Résultats
Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
58
BIBLIOGRAPHIE
62
ANNEXES
64
Tables des Matières
83
* 1Jean - Yves Capul et Olivier
Garnier, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Ed.
Hatier, Paris 2013, p.362
* 2BaendeBofota,Notes de
cours de politique économique, 5ème promotion,
GPE/Unikin, 2014 - 2015
* 3Jean - Yves Capul et Olivier
Garnier, Op.cit., p.362.
* 4 R. LUCAS, On the
Mechanics of Economics Development, in journal of Monetary
Economics,n°22, 1988, p.342
* 5 D.Aschauer, Does Public
Capital Crowd Out Private Capital ?, in journal of MonetaryEconomics.
Vol. 24, n°2, 1989, p.171-188.
* 6W. OUATARA,
Dépenses publiques, Corruption et croissance économique dans
les Pays de l'UEMOA : une analyse de la causalité au sens de
Granger », Revue Africaine de l'intégration, vol. 1,
N° 1, 2007, pp. 139-160.
* 7 Ben et M. Hassad,
Efficience du financement des services publics et croissance
économique dans les pays en développement : analyse en coupe
transversale », journées scientifiques du réseau
« analyse économique et développement » 2006,
p 37.
* 8 Banque Mondiale, Rapport
sur le développement dans le monde « une infrastructure pour
le développement », Washington D.C, 1994, p.456.
* 9 Loi n° 11/011 du
13 juillet 2011 relative aux finances publiques
* 10 Maurice
Duverger, Finances publiques,
10ème édition P.U.F, Paris 1984, p.43
* 11 Idem
* 12 Idem
* 13BakadenjawaPungu,
Finances publiques, Puf, 2007, P.17
* 14 Idem
* 15BakandejawaPungu,
Op.cit., p.21
* 16BuabuawaKayembe,Notes de
cours de finances publiques
congolaises, 2è Graduat, UPC, 2013
* 17 Idem
* 18BuabuawaKayembe,
Op.cit., P.18
* 19KabatuSuila,
Théories des conditions prioritaires du Développement,
éd PUC, 2004, p.73
* 20Jean - Yves Capul et
Olivier Garnier, Op.cit., p. 130.
* 21BofoyaKomba,
Modèles Macroéconomiques,Ed galimage, 2010, p. 43.
* 22J.M. Keynes,
théories générale de l'emploi, de la monnaie et de
l'intérêt, 1936, p. 520
* 23BofoyaKomba,
Op.cit., p.41
* 24 Ojo O., Oshikoya T,
Déterminants of Long TermGrowth : SomeAfricanResults ,
journal of AfricanEconomic, 1995, p.163 -191
* 25Ghura D., Hadji Michael
M, Growth in Sub-SaharanAfrica , IMF Staff Papers, 43, 1996,
PP. 605 -631.
* 26 BARRO. R,
Déterminants of EconomicGrowth , MIT Press, Cambrige, Mass.,
1997
* 27 NUBUKPO Kako Kossivi
(2003)
* 28Hounkpodote H et Bationo,
R., Hétérogénéité de la
causalité entre dépenses publiques et croissance
économique dans les pays de l'UEMOA : quelles implications pour
la coordination des politiques Budgétaire, Cires, 2010, p. 45
* 29Kacou., Dépenses
publiques et croissance économique en côte d'Ivoire : une
analyse de causalité, cellule d'analyse de Politiques Economiques,
CIRES, 2004, p.1-4
* 30OmandjiLokonde, finances
publiques, édition PUC, 2016, p. 252
* 31BaendeBofota,
Op.cit., p, 32
* 32 J.M. Keynes,
Op.cit., p. 520
* 33 Jean - Yves Capul et
Olivier Garnier, Op.cit., 342
* 34 Jacquemin et Tulkens H.,
fondements d'économie politique, 2e édition
Boeck, Bruxelles 1993, p. 324
* 35EkondiAvalange,effets de
la politique budgétaire sur la croissance économique en
République du Congo de 1976 à 2010, Mémoire DESS,
Gpe/Unikin 2015, p.20
* 36
www.tresor.économie.tresor.gouv.frsuisse
* 37MabiMulumba, Congo -
Zaïre : Les coulisses du pouvoir sous Mobutu,
« Témoigne d'un ancien Premier Ministre », Edition
de l'Université de Liège, 2011, p. 92
* 38MabiMulumba,
Op.cit., P. 93.
* 39 www.fao.org
* 40MasanguMulongo,la parole
de gouverneur, « la RDC et la coopération
internationale », Afrique challenge éditions, Tome III,
2014, p.21
* 41MasanguMulongo,
Op.cit., p.32
* 42 Idem
* 43 Idem
* 44 Un processus TS est rendu
stationnaire en faisant l'écart à la tendance tandis que le DS
l'est par l'utilisation du filtre aux différences.
* 45 Hypothèse nulle
* 46 Hypothèse
alternative
|