III.8.2. L'agriculture
L'agriculture est une activité de base commune aux
communautés des deux villages dans laquelle l'homme intervient pour les
gros travaux de défrichement et de brûlis. Alors que la femme se
charge de semer et d'entretenir les plantations. Cette agriculture est
majoritairement vivrière. Les cultures principalement concernées
sont la banane, l'arachide et surtout le manioc et le maïs dont
l'essentiel de la récolte est destiné à la fabrication de
vin de maïs encore appelé « Ngoss ». La vente de certains
produits agricoles permet d'avoir des revenus mais une priorité est mise
sur l'autoconsommation. Il existe encore quelques champs de cultures de rentes
tels que le café et le cacao seulement ils ne sont plus entretenus
depuis longtemps.
La vente se fait à domicile car il n'existe aucun
marché pour la vente de ces produits agricoles. Tableau 3 : Prix de
quelques produits agricoles
Désignation
|
Quantité
|
Prix (FCFA)
|
Manioc
|
Bâton
|
100/200
|
Banane
|
Régime
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1000/2000
|
Banane douce
|
8 doigts
|
100
|
Vin de palme
|
1L
|
300
|
Vin de maïs
|
1L
|
1250/1000
|
Maïs
|
3
|
100
|
Ananas
|
1
|
300/500
|
Arachide
|
Tas
|
100
|
III.8.3. La pêche
Avec la présence de nombreux cours d'eau
réputés poissonneuses (Zadié, Liboumba, Louayé,
Loué...), le secteur devrait être un centre de production de
poissons. Pourtant, constat fait sur le terrain, il n'en est rien ou presque.
La pêche n'occupe qu'une très petite place dans les
activités
Etude de la chasse villageoise dans le massif forestier
de Mwagne : secteur Malouma-Ekata
des populations. Durant notre étude, deux campements de
pêche seulement ont été répertoriés, l'un
à Louayé pour Malouma et l'autre à la Zadié pour
Ekata. Des deux campements, il n'y a que celui de Louayé qui
reçoit en permanence des pêcheurs qui produisent en moyenne 4
paniers de poissons toutes les deux semaines. Il dispose d'un
débarcadère et de 4 pirogues. Au regard de la faible production
et surtout des douilles et grande concentration des pièges
observés près de ce campement, il y a lieu de penser que cette
activité masque une activité de chasse. La production est
insignifiante et est en grande partie destinée à
l'autoconsommation. Ce qui suppose que la production mise en vente n'est pas
importante d'où la quasi-absence du poisson dans l'alimentation des
villageois.
En somme, l'activité de pêche dans le secteur est
dépendante de la chasse. La plus part de ceux qui exercent la
pêche sont souvent aussi des chasseurs à l'exception de quelques
personnes qui en font une activité à part entière
notamment à Malouma.
Le poisson est écoulé sur Mékambo ou
vendu sur place en tas de 4 ou 5 poissons à 500 FCFA. Le tas de poisson
frais est quant à lui vendu à 1000 FCFA. Les femmes font une
petite pêche dans des petits cours d'eaux qui ne sont pas loin du
village.
Alyas Aimé LIBESHY MOUNDENDA, Elève
Ingénieur des Techniques des Eaux et Forêts. ENEF, juillet 2005.
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Alyas Aimé LIBESHY MOUNDENDA, Elève
Ingénieur des Techniques des Eaux et Forêts. ENEF, juillet 2005.
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Etude de la chasse villageoise dans le massif forestier
de Mwagne : secteur Malouma-Ekata
V. Analyse de la chasse dans le secteur Malouma-Ekata
V.1. extension spatiale de la chasse
La délimitation du terroir de chasse s'est fait à
partir des points extrêmes des zones de chasse. Ceux-ci peuvent
être la fin des lignes de pièges ou la fin des pistes de
chasse.
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