INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La situation économique de la République
Démocratique du Congo (RDC) est en train de s'améliorer
progressivement après avoir connue une longue période de crise,
laquelle a atteint son point le plus aigu au cours de la décennie 90.
En 2001, le pays avait mis en place un programme des
stabilisations macroéconomiques dénommées « Programme
Intérimaire Renforcé », en sigle PIR.1 Ce
programme, était élaboré avec l'assistance des services du
FMI, et avait une double finalité, à savoir de stabiliser le
cadre macroéconomique en vue de préparer les conditions de
relance économique et favoriser la reprise de la coopération
internationale.
Au plan macroéconomique, le PIR avait pour objectif
ultérieure de casser l'hyperinflation.
La mise en place des institutions politiques stables à
partir des élections de 2006 a permis à la RDC à travers
sa politique économique à contrôler certains indicateurs
macroéconomiques avec efficacité.
La politique monétaire qui est l'un des instruments de
la politique économique a permis le gouvernement de la RDC de stabiliser
les prix et de sauvegarder le pouvoir d'achat de la population.
La mise en oeuvre d'une politique monétaire
adéquate par l'autorité monétaire,
précisément la Banque Centrale du Congo ( BCC) ainsi que la
relance des investissements productifs dans certains secteurs ont permis de
résorber le taux d'inflation et de maintenir stable le taux de
1 Rapport annuel BCC 2001 p.16.
2
change du dollar américain ou Franc Congolais. Le taux
d'inflation est passé de 4,44% en 2003 à 9,22% en 2004 ; 21,24%
en 2005 à 18,2% en 2006 ; 9,96% en 2007 à 27,57% en 2008 ; 53,44%
en 2009 à 9,84% en 2010 ; 23,4% en 2011 à 5,76% à fin
Juillet 2012.2
Ainsi, l'autorité monétaire du pays a fait de la
politique monétaire son cheval de bataille pour lutter contre
l'inflation et à la ramener à un taux qui envoisine 2%, ce qui a
été le cas en 2013 et en 2014. L'indice des prix
élaboré par la Banque centrale du Congo a renseigné, en
2013, une faible inflation comparativement en 2012.
En effet, le rythme annuel de formation des prix
intérieurs s'est établi à 1,98% à fin
décembre 2013 soit un niveau en deçà de la
cible.3 Il sied de signaler que le taux annuel moyen en 2013
s'était situé à 1,16% contre 9,34% en 2012.L'année
2014 elle s'est vue soldée avec un taux d'inflation de 1,03% ce qui
n'était pas le cas les années précédentes.
L'autorité monétaire a poursuivis sa
démarche en visant la stabilité du taux de change. À fin
2001, la monnaie s'était dépréciée de 84,0%
à l'interbancaire par rapport au dollar américain contre 91,0%
une année plus tôt, s'établissant à 311,6 CDF le
dollars US contre 50,0 CDF.4
En Décembre 2006, le Franc Congolais a
enregistré encore une dépréciation de 14,3% à
l'indicatif, s'établissant à 503,4 CDF, le dollar contre 431 CDF
le 31 Décembre 2005.
Ce taux est resté en deçà des
prévisions, soit 526 CDF de dollar sur le marché libre, le taux
de change s'est déprécié de 15,8% se situant à 516
CDF le dollar contre 434 CDF l'année précédente.
2 Condensé des informations statistiques de la
BCC ; Juillet 2012.
3 BCC Rapport annuel 2013, p.25.
4 BCC. Rapport annuel 2001.
3
Par ailleurs, la stabilité du taux de change
observé depuis 2010 s'est poursuivie en 2013 et en 2014, grâce
à une bonne coordination des politiques conjoncturelles.
En effet, le taux de change indicatif s'est établi
à 926 CDF les dollars à fin décembre 2013 contre 915 CDF
en 2012. Cette stabilité du taux de change a permis à la
population à sauvegarder son pouvoir d'achat pendant une certaine
période.
A fin décembre 2014, à l'interbancaire le dollar
américain s'est échangé à 925 CDF contre 926 CDF
à la période correspondants de 2013 soit une appréciation
de la monnaie nationale de 0, 1%.
Ainsi, nous nous posons les questions suivantes auxquelles
nous tenterons de répondre :
? Quelles est la cause principale de la stabilité du
taux de change sur le marché des changes ?
? Dans quelles proportions les taux de change influence-t-il
les prix des biens de consommation en RDC ?
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