EPIGRAPHE
Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres
ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargné.
Confucius.
II
DEDICACES
A Dieu Tout Puissant pour le souffle qu'il nous a donné
et qu'il continu a nous accordé ;
A mes parents ASSANI Laïsi et MACHOZI Scholastique, qui
ont tant souffert pour m'éduquer en mes prodiguant les conseils qui
m'ont conduit à la réussite ;
A mes frères et soeurs JOSEPH Laïsi et sa femme
Grovette, JOSEPHINE Laïsi et son mari Maombi, PASCAL Laïsi,
Christine, Immaculée, Lucia, François et Anna, ainsi qu'à
JAMES Wabenga et sa femme Ornella ;
A mes amis Abandelwa Fulgence,Ahadi Gloire, Bagula Jean
Claude, Bwanya Moise, Chance Bahati, Heshima Imani, Kambere Ghislain, Jean
Baptiste Lukeula, Kasomo Trésor, Mali Willy, Michael Ludunge,Ndaye
Bruno, Pius Lotala,
etc. et sans oublier ma très
chère amie Judith Kalalu, et toutes nos connaissances sans exception
pour tout ce qu'ils ont été pour nous ;
A mon oncle paternel, MATENDA Basubi et toute sa famille ainsi
qu'à toutes mes nièces, mes neveux et mes cousines et cousins;
A toute la famille WATUNAKANZA, Daniel Watunakanza et sa femme
Clémentine Fatuma ainsi que ses enfants Pamphile, Chouchou, Albin,
Gloire, Aziza et Léa pour toute son assistance tant morale que
matérielle;
A tous ceux qui me sont chers et tous mes regrettés
familiers.
III
REMERCIEMENTS
Le présent travail n'est pas seulement le fruit de mes
propres efforts, mais aussi les efforts de bien de personnes à qui
j'exprime mes vifs remerciements. D'abord à l'Eternel tout puissant qui
nous a donné l'opportunité de poursuivre nos études.
Mes remerciements sont ensuite adressés au Directeur de
ce travail le Professeur Mvudi MATINGU, qui malgré ses multiples
occupations, a bien voulu diriger ce travail.
Mes remerciements s'adressent également aux corps
enseignent de l'UNIKIN, particulièrement à celui de la
Faculté des Sciences Economiques et Gestion pour la formation
universitaire de qualité reçue.
Je ne peux pas terminer, sans remercier nos camarades de
promotion qui n'ont cessé de m'encourager au cours de la
réalisation de ce travail.
Enfin, à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué moralement ou matériellement à l'aboutissement
de ce travail. Je dis merci.
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
CPM : comité de la politique monétaire
FC : Franc Congolais
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
FMI : Fond monétaire Internationalité
INS : Institut National de Statistique
IPC : Indice des Prix à la Consommation
NTIC : Nouvelles technologies de l'Informatique et de la
télécommunication
PEG : Programme Economique du Gouvernement
PIB : Produit Intérieur Brut
PIR : Programme Intérimaire Renforcé
PME : Portemonnaie électronique
PMV : Portemonnaie virtuel
PRC : Programme Relais de Consolidation
RDC : République Démocratique du Congo
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
USD: United State Dollar
UNIKIN: Université de Kinshasa
1
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La situation économique de la République
Démocratique du Congo (RDC) est en train de s'améliorer
progressivement après avoir connue une longue période de crise,
laquelle a atteint son point le plus aigu au cours de la décennie 90.
En 2001, le pays avait mis en place un programme des
stabilisations macroéconomiques dénommées « Programme
Intérimaire Renforcé », en sigle PIR.1 Ce
programme, était élaboré avec l'assistance des services du
FMI, et avait une double finalité, à savoir de stabiliser le
cadre macroéconomique en vue de préparer les conditions de
relance économique et favoriser la reprise de la coopération
internationale.
Au plan macroéconomique, le PIR avait pour objectif
ultérieure de casser l'hyperinflation.
La mise en place des institutions politiques stables à
partir des élections de 2006 a permis à la RDC à travers
sa politique économique à contrôler certains indicateurs
macroéconomiques avec efficacité.
La politique monétaire qui est l'un des instruments de
la politique économique a permis le gouvernement de la RDC de stabiliser
les prix et de sauvegarder le pouvoir d'achat de la population.
La mise en oeuvre d'une politique monétaire
adéquate par l'autorité monétaire,
précisément la Banque Centrale du Congo ( BCC) ainsi que la
relance des investissements productifs dans certains secteurs ont permis de
résorber le taux d'inflation et de maintenir stable le taux de
1 Rapport annuel BCC 2001 p.16.
2
change du dollar américain ou Franc Congolais. Le taux
d'inflation est passé de 4,44% en 2003 à 9,22% en 2004 ; 21,24%
en 2005 à 18,2% en 2006 ; 9,96% en 2007 à 27,57% en 2008 ; 53,44%
en 2009 à 9,84% en 2010 ; 23,4% en 2011 à 5,76% à fin
Juillet 2012.2
Ainsi, l'autorité monétaire du pays a fait de la
politique monétaire son cheval de bataille pour lutter contre
l'inflation et à la ramener à un taux qui envoisine 2%, ce qui a
été le cas en 2013 et en 2014. L'indice des prix
élaboré par la Banque centrale du Congo a renseigné, en
2013, une faible inflation comparativement en 2012.
En effet, le rythme annuel de formation des prix
intérieurs s'est établi à 1,98% à fin
décembre 2013 soit un niveau en deçà de la
cible.3 Il sied de signaler que le taux annuel moyen en 2013
s'était situé à 1,16% contre 9,34% en 2012.L'année
2014 elle s'est vue soldée avec un taux d'inflation de 1,03% ce qui
n'était pas le cas les années précédentes.
L'autorité monétaire a poursuivis sa
démarche en visant la stabilité du taux de change. À fin
2001, la monnaie s'était dépréciée de 84,0%
à l'interbancaire par rapport au dollar américain contre 91,0%
une année plus tôt, s'établissant à 311,6 CDF le
dollars US contre 50,0 CDF.4
En Décembre 2006, le Franc Congolais a
enregistré encore une dépréciation de 14,3% à
l'indicatif, s'établissant à 503,4 CDF, le dollar contre 431 CDF
le 31 Décembre 2005.
Ce taux est resté en deçà des
prévisions, soit 526 CDF de dollar sur le marché libre, le taux
de change s'est déprécié de 15,8% se situant à 516
CDF le dollar contre 434 CDF l'année précédente.
2 Condensé des informations statistiques de la
BCC ; Juillet 2012.
3 BCC Rapport annuel 2013, p.25.
4 BCC. Rapport annuel 2001.
3
Par ailleurs, la stabilité du taux de change
observé depuis 2010 s'est poursuivie en 2013 et en 2014, grâce
à une bonne coordination des politiques conjoncturelles.
En effet, le taux de change indicatif s'est établi
à 926 CDF les dollars à fin décembre 2013 contre 915 CDF
en 2012. Cette stabilité du taux de change a permis à la
population à sauvegarder son pouvoir d'achat pendant une certaine
période.
A fin décembre 2014, à l'interbancaire le dollar
américain s'est échangé à 925 CDF contre 926 CDF
à la période correspondants de 2013 soit une appréciation
de la monnaie nationale de 0, 1%.
Ainsi, nous nous posons les questions suivantes auxquelles
nous tenterons de répondre :
? Quelles est la cause principale de la stabilité du
taux de change sur le marché des changes ?
? Dans quelles proportions les taux de change influence-t-il
les prix des biens de consommation en RDC ?
2. OBJECTIFS DU TRAVAIL
a. Objectif général
L'objectif général de notre étude est de
déterminer l'impact du taux de change sur le prix des biens de
consommation.
b. Objectifs spécifiques
? Analyser les instruments de la politique monétaires ;
? Présenter les régimes des changes en application
en RDC ;
? Examiner l'évolution des taux de change et des prix
avant et après
2001.
4
3. HYPOTHESE
On considère l'hypothèse comme une proposition de
réponse
provisoire à une question de recherche. Cette
réponse doit par la suite être soumise à l'épreuve
des faits.
Ainsi, nos hypothèses des recherches sont les suivantes
:
1. Le régime de changes flottants adopté depuis
2001 serait la cause principale de la stabilité du taux sur le
marché des changes ;
2. le taux de change influencerait les prix des biens de
consommations dans une certaine proportion en RDC.
4. CHOIX, INTERET ET DELIMITATION DU SUJET
Les soucis de savoir si le taux de change a un effet sur les
prix
des biens de consommation en RDC, nous a conduits à
réaliser ce travail. Au monde scientifique en général et
plus particulièrement aux chercheurs en sciences économiques,
cette étude s'inscrit dans le mouvement évolutif de la science en
matière du taux de change dans un pays.
A nous-mêmes chercheur, cette étude nous a
aidés à améliorer et à approfondir notre
connaissance en matière de taux de change et de bien d'autres choses.
La période d'analyse va de 2001 à 2014 soit 14
ans et le cadre spatial de l'étude c'est la RDC.
5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
En vue d'aboutir à des résultats attendus, nous
avons recouru
aux méthodes et techniques ci-après :
5
· La méthode comparative pour faire des
comparaisons entre les différentes années du période
considéré dans le cadre de notre étude ;
· La méthode statistique pour élaborer et
quantifier les différents tableaux et graphiques ;
· La méthode inductive pour faire l'observation
des faits et des évènements qui avaient eu lieu au courant de
chaque année avant de faire la généralisation ;
· la méthode déductive qui part des
généralités pour expliquer les cas particuliers permettent
d'expliquer les situations concrètes de la RDC ;
· la technique documentaire en consultant des ouvrages,
des mémoires des TFC, documents officiels et d'autres documents
écrits qui ont trait avec cette étude ;
· l'internet qui est l'un des outils utile en
matière d'informations.
6. CANEVAS DU TRAVAIL
Ce présent travail comprend trois chapitres outre
l'introduction et la conclusion. Le premier concerne les
généralités sur la politique monétaire, le
deuxième est consacré à l'évolution du taux de
change et des prix en RDC et le troisième analyse l'impact du taux de
change sur les prix des biens de consommation.
6
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA POLITIQUE
MONETAIRE
Après avoir présenté l'introduction du
présent travail, ce
chapitre sera consacré à la compréhension
de quelques concepts qui pourront être utilisés tout au long de ce
travail. Ainsi, ce chapitre sera donc subdivisé en trois sections dont
la première portera sur la monnaie, la deuxième sur la politique
monétaire et la troisième sur le taux de change et
l'inflation.
1.1. LA MONNAIE
1.1.1. Définition
La monnaie peut être définie de
différentes manières, selon différentes approches et selon
différents auteurs.
C'est le cas par exemple de Gregory N. Mankiw et Mark P.
Taylor qui la définie dans leur ouvrage intitulé « Principe
de l'économie » comme étant l'ensemble des actifs de
l'économie que les individus utilisent régulièrement pour
acheter des biens et services à d'autres individus.
De toutes les façons l'approche qui rejoint
l'assentiment de l'idéologie économique dominante est celle qui
consiste à définir la monnaie par ses fonctions. Selon cette
approche, est considérée comme monnaie, tout objet susceptible
d'exercer les fonctions monétaires.
On reconnait ainsi trois fonctions à la monnaie
énumérées depuis longtemps par Aristote, entre autre la
fonction d'unité de compte, la fonction d'intermédiaire des
échanges et celle de réserve de valeur.
7
1.1.2. Unité de compte
La monnaie est une unité de compte parce qu'elle
constitue un équivalent général des échanges qui
permet :
? D'exprimer, en termes de prix, les biens, prestations et
dettes, ? De compter ou dénombrer les biens et services en
circulation,
? D'exprimer et de mesurer, de manière abstraite, des
réalités concrètes5.
Certains auteurs parlent d'étalon des valeurs dans la
mesure où elle permet une estimation beaucoup plus précise de la
valeur d'un objet ou d'un service.
1.1.3. Intermédiaire des échanges
La monnaie est un intermédiaire des échanges
dans la mesure où est cédée en contre partie des biens et
services dans les échanges commerciaux. Elle s'interpose dans
l'échange entre deux biens, contournant ainsi une difficulté du
troc.
La fonction d'intermédiaire des échanges fait
que l'existence de la monnaie facilité considérablement les
échanges. Ainsi, la monnaie fait que ventes et achats s'effectuent
contre monnaie et que la recherche d'un partenaire directement
intéressé par une contrepartie productive d'un bien donné
n'a plus lieu d'être. L'existence de la monnaie facilite les
échanges et permet d'accroitre l'activité6.
5 NKOO MABANTULA, M.B, Cours d'économie
politique 1 G1 économie, FASEG, UNIKIN, 2012-2013, p.93.
6 GILBRET, A. F. Economie politique, 6e
éd. Economie, paris, 1996. P.446.
8
1.1.4. Réserves de valeurs
La monnaie est considérée comme réserve
de valeurs parce qu'elle permet de transférer le pouvoir d'achat dans le
temps et constitue à ce titre une partie des avoirs des agents
économiques7.
Elle peut être conservée pour décaler dans
le temps les paiements des biens et services.
La monnaie est un instrument d'épargne, elle permet de
mettre en réserve de la valeur pour une utilisation
ultérieure8.
1.1.5. Formes de la monnaie
Après avoir définie la monnaie à partir
de ses fonctions, nous pouvons à présent analyser ses
différentes formes.
Au cours de l'histoire la monnaie a pris des formes diverses
suivant un processus de dématérialisation, les formes
monétaires sont passées de la monnaies marchandise à la
monnaie virtuelles dans l'ère contemporaine.
Actuellement, la monnaie est essentiellement scripturale,
c'est-à-dire constituée d'avoir matérialisés par
une inscription dans les comptes bancaires ou postaux dont les principaux
instruments de circulation sont les chèques et les cartes bancaires.
Nous allons poursuivre notre analyse en démontrant ce
qu'a été la monnaie avant d'avoir cette forme actuelle.
7 ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie
monétaire générale, G3 Economie, FASEG, UNIKIN, 2014-2015,
P15.
8 JEAN, B. ARCANGELO, F. et YVES, Z. Monnaies et
système monétaire. 9e Ed, Bréal, Rome, 2002.
P.13.
9
1.1.6. Monnaie marchandise
Depuis, l'ancien temps dans nos sociétés
humaines certains biens ou objets ont été
sélectionnés comme monnaie en raison de la valeur qu'ils
revêtaient.
Ces objets ou marchandises ont été divers selon
les sociétés : en Europe occidentale le bétail, en Afrique
noire, les ethnologues ont souvent observé dans les
sociétés traditionnelles l'emploi monétaire du mil, du
sel, des coquillages et en Egypte le chat.
En effet, ces objets renferment certains inconvénients
à savoir : ils sont périssables, leur indivisibilité
constituée un obstacle sérieux à la conclusion de petites
transactions.
C'est ainsi que l'or et l'argent ce sont imposés comme
instruments monétaires non seulement parce qu'ils sont indestructibles
mais aussi parce qu'ils sont divisibles. Il sied de signaler que la monnaie
marchandise renferme un inconvénient majeur : elle est encombrante,
c'est-à-dire son utilisation n'est pas commode dans les transactions.
1.1.7. Monnaie fiduciaire
La monnaie fiduciaire était apparue à la suite
des dépôts des agents économiques en or et en argent
auprès des orfèvres. Ces derniers délivraient un
reçu en contre partie de ces dépôts.
En effet, la monnaie fiduciaire, c'est une monnaie qui est
fondée sur la confiance à son émetteur. Le terme
fiduciaire vient du mot latin « fiducia » qui signifie «
confiance ». Fondée sur la confiance car la remise et l'acceptation
de ces reçus ne soulevaient aucune difficulté par le
détenteur de l'or. Donc il accordait la confiance à
l'orfèvre.
10
Aujourd'hui cette monnaie fiduciaire est constituée par
l'ensemble des billets et pièces en circulation. C'est un instrument
monétaire dont le pouvoir d'émission revient à la banque
centrale d'un pays ou au pouvoir public. Pour la RDC c'est la Banque Centrale
du Congo, BCC en sigle.
1.1.8. Monnaie scripturale
Cette monnaie est dénommée scripturale parce
qu'elle est inscrite sur les livres des établissements émetteurs
essentiellement les banques.
La monnaie scripturale est créée par les
dépôts à vue des particuliers auprès des banques
commerciales. Ces dernières inscrivent au crédit des comptes de
particulier la somme déposée pour constater ces
dépôts.
Donc toutes les transactions s'effectuées à
partir de jeu d'écrire sur des registres, débit et crédit,
il n'y a pas la manipulation de billets. Cette monnaie est
représentée principalement par le chèque.
1.1.9. Monnaie électronique
La monnaie électronique peut être définie
comme l'ensemble des techniques informatiques, magnétiques,
électroniques et télématique permettant l'échange
de fonds sans support de papier9.
L'avènement de la monnaie électronique va de
pair avec l'utilisation des nouvelles technologies de l'informatique et de la
communication, NTIC en sigle. Le concept de monnaie électronique est
apparu avec la technologie de la carte à microcircuit et son utilisation
dans des cartes prépayées multi prestataires.
9 DOMINIQUE, P. La monnaie et ses mécanismes,
4e, Ed, Paris, la découverte, 2004. P.17.
11
Plus récemment, les nouvelles perspectives offertes par
des réseaux ouverts de type internet ont élargi les
potentialités de développement de la monnaie électronique
qui prend deux formes principales :
1. Le porte-monnaie électronique (PME), qui repose sur
l'utilisation du microprocesseur d'une carte, sur lequel sont
enregistrés des signes électroniques représentant un
pouvoir d'achat transférable à un nombre élevé de
bénéficiaires potentiels ;
2. Le portemonnaie virtuel (PMV), pour lequel ces même
signes électroniques sont stockés dans la mémoire d'un
ordinateur et permettent d'effectuer des transactions à distance en
utilisant de télécommunication du type internet.
1.1.10. Masse monétaire
La quantité de monnaie disponible dans une
économie à un moment donné est mesurée par la masse
monétaire. La masse monétaire c'est l'ensemble des moyens de
paiement détenus par les agents non financiers.
1.1.11. Composantes de la masse monétaire
La quantité de monnaie en circulation dans une
économie est mesurée par les agrégats monétaires
dont on peut grouper du plus liquide au moins liquide : l'agrégat M1,
l'agrégat M2 et l'agrégat M3. Ces agrégats constituent la
masse monétaire, ils ont pour objet de recenser les avoirs
détenus par les agents économiques non financiers.
M1 ou disponibilités monétaires : il comprend
les moyens de paiement au sens stricte ou la monnaie proprement dite,
composée de la monnaie fiduciaire (billets et pièces
métalliques) émise par l'Etat (Banque
12
Centrale oud Trésor Public) la monnaie scripturale
(dépôt à vue) émise par les banques commerciales ou
banques de dépôt10.
En d'autres termes il regroupe les instruments de paiement mis
à la disposition du public.
L'agrégat M2 rassemble l'agrégat M1 et les
placements à terme effectué auprès des
établissements de crédit et du Trésor. Pour être
plus précis M2 = M1 + dépôts à terme
c'est-à-dire quasi monnaie.
L'agrégat M3 comprend l'agrégat M2
augmenté de placement à terme, les titres à court terme
négociables, les dépôts à vue et les autres
dépôts et titre du marché monétaire en devise.
D'une façon générale, la structure des
agrégats monétaires n'est pas immobile et sa modification est due
à des origines conjoncturelles (évolution des taux
d'intérêt par exemple) et à des origines structurelles
(fiscalité).
1.1.12. Contre parties de la masse monétaire
Les contre parties de la masse monétaire constituent la
source de la création monétaire au profit des agents non
financiers. On distingue trois contre parties de la masse monétaire :
les avoirs extérieurs nets, les créances nettes sur l'Etat et les
crédits à l'économie.
? Les avoirs extérieurs nets mesurent l'incidence sur
le stock de monnaie des transactions courantes et en capital entre les agents
non financiers résidents et les non-résidents,
? Les créances nettes sur l'Etat retracent
l'endettement net de l'Etat vis-à-vis du système bancaire dans
son ensemble,
10 ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie
monétaire générale. G3 Economie. FASEG. 2014-2015.
P.19.
13
? Les crédits à l'économie
décrivent le financement accordés aux agents économiques
non financiers par les établissements de crédit. Ces deux
dernières contreparties forment le crédit intérieur.
On aura remarqué que les contreparties de la masse
monétaire se retrouvent dans les différents postes de l'actif du
bilan d'une banque centrale.
1.2. POLITIQUE MONETAIRE 1.2.1. Fondements
théoriques
La politique monétaire est l'un des instruments de la
politique économique, c'est l'ensemble des moyens dont dispose les
autorités monétaire pour agir sur l'activité
économique par l'intermédiaire de la masse monétaire et
des taux d'intérêt. En d'autres termes c'est un ensemble des
moyens dont disposent les Etats ou les autorités monétaires
(banque centrale), pour agir sur l'activité économique par
l'intermédiaire de l'offre monétaire
1.2.2. Effets économiques de la politique
monétaire
Les effets de la politique monétaire ne sont pas
appréhendés de la même manière selon que l'analyse
est d'inspiration Keynésienne ou néoclassique11.
Ces différentes analyses sont démontrées
dans les lignes qui
suivent.
11 BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la
macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007. p.431.
14
A. Analyse keynésienne
Si l'économie est en deçà du plein
emploi, la politique monétaire a deux impacts. Elle agit en premier lieu
sur le PIB et l'emploi ; elle intervient, en deuxième lieu sur le niveau
du taux d'intérêt. Ces effets passent par la baisse du taux
d'intérêt que la banque centrale provoque en accroissant l'offre
de monnaie.
La diminution du taux d'intérêt induit une hausse
de l'investissement qui par la suite l'intermédiaire du multiplicateur,
augmente le PIB réel, la demande globale et les emplois. Pour les
économistes keynésiens, si elle a des effets sur
l'activité économique, la politique monétaire est
cependant moins efficace que la politique budgétaire.
Pour soutenir cette affirmation ils avaient avancé
deux
arguments :
? Le premier invoque l'inélasticité de la
demande d'investissement aux taux d'intérêt. Keynes pensait en
effet que l'investissement dépendait fondamentalement de
l'efficacité marginale du capital, lequel est gouverné par les
prévisions et les anticipations des entrepreneurs, et très peu
par les taux d'intérêt.
? Le deuxième argument, celui de la trappe à
liquidité, énonce que la politique monétaire devient
totalement inefficace lorsque le taux d'intérêt est très
bas. Keynes pensait que le taux d'intérêt pouvait atteindre un
niveau si faible qu'arrivé en ce point les agents économiques ne
pouvaient plus anticiper la moindre baisse ;
15
Dans ce contexte, les agents renoncent à détenir
des actifs financiers car leurs prix sont très élevés. La
demande de monnaie est alors une demande pour le seul motif de transaction, et
elle ne dépend du taux d'intérêt12.
B. Analyse néoclassique
L'hypothèse de la neutralité de la monnaie
(proposition qui stipule qu'un changement de l'offre de monnaie n'a pas l'effet
sur les variables réelles de l'économie) a été
reprise et systématisée par le courant
néoclassique pour qui la politique monétaire est
sans effet sur la production et l'emploi.
A long terme, l'inflation est la seul conséquence d'une
politique monétaire expansive. Une politique de relance monétaire
n'aboutit à long terme qu'à augmenter le taux d'inflation et
à laisser le PIB et le chômage à leurs niveaux naturels.
1.2.3. Canaux de transmission de la politique
monétaire
Les canaux de transmission de la politique sont les voies par
lesquelles les instruments à la disposition d'une banque centrale
modifient les comportements des agents dans le but d'atteindre les objectifs
qu'elle s'est fixé13.
Ces canaux peuvent être objectifs ou subjectifs. Parmi
les canaux dits « objectifs », deux revêtent une
particulière importance : le canal du taux d'intérêt et le
canal du crédit, auxquels s'ajoutent le canal du bilan, le canal du
cours des actions et celui du taux de change.
12 BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la
macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007.Pp433-434.
13BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la
macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007.P436.
16
Les canaux (( subjectifs )) sont liés aux anticipations
des marchés sur base d'annonces et d'interventions de la banque
centrale. L'hypothèse ici privilégiée pour illustrer ces
mécanismes est celle d'une baisse des taux d'intérêt.
1.2.4. Objectifs de la politique monétaire
La politique monétaire a des objectifs dits ultimes et
ceux dits
spécifiques ou intermédiaires. Ainsi, dans cette
section nous allons essayer de potasser ces différents objectifs.
1.2.5. Objectifs ultimes
Les objectifs ultimes ou finals de la politique
monétaire
coïncident avec ceux de la politique économique
générale, en l'occurrence la stabilité des prix,
l'équilibre extérieur, la croissance économique et le
plein emploi.
En d'autres termes c'est la recherche du carré magique. ?
Stabilité des prix
C'est un objectif qui vise singulièrement à
esquiver tant l'inflation que la déflation. L'objectif de
stabilité de prix, comme le nom l'indique il pointe à maintenir
stable le niveau général des prix afin de ne pas assister
à des situations d'inflation dans une économie.
1.2.6. Objectifs spécifiques ou
intermédiaires
Par (( objectif intermédiaire )) on définit une
notion, un
concept, ou un agrégat représentatif d'un
ensemble de comportements sur lequel les autorités estiment avoir une
influence et dont elles pensent
17
qu'ils relie à l'objectif final par une relation plus
ou moins connue et plus ou moins stable14.
Ainsi, les banques centrales à qui reviennent les
décisions monétaires peuvent porter leur choix entre divers types
d'objectifs spécifiques que nous pouvons regrouper en trois : les
objectifs quantitatifs, les objectifs du taux d'intérêt et ceux du
taux de croissance. C'est-à-dire les autorités monétaires
visent à stabiliser le taux de croissance de la masse monétaire
à un niveau aussi proche que possible du taux de croissance de
l'économie réelle, le niveau du taux d'intérêt ainsi
que le niveau du taux de change.
1.2.7. Instruments de la politique monétaire
La banque centrale dispose d'un certain nombre
d'instruments qui l'aide à contrôler l'offre de
monnaie. Ces instruments peuvent être regroupés au nombre de trois
: les interventions sur le marché monétaire ou opérations
d'open market, les réservés obligatoires et le taux
d'escompte.
1.2.8. Interventions sur le marché monétaire
ou opérations d'open market
On parle d'opération d'open lorsque market lorsque la
banque centrale achète et vend les obligations d'Etat.
L'argent que la banque centrale utilise pour acheter ces obligations augmente
la base monétaire et donc l'offre de monnaie. A l'inverse l'argent
qu'elle reçoit lorsqu'elle vend ces obligations réduit la base de
monnaie et donc l'offre de monnaie.
14 DIDIER, B. La monnaie, Ed, la revue banque
éditeur, Paris, 1992, p.213.
18
1.2.9. Réserves obligatoires
Elles désignent les réglementations par
lesquelles les banques centrales obligent les banques commerciales à
respecter un coefficient de réserves minimal. Toute hausse du
coefficient des réserves obligatoires réduit le multiplicateur et
donc l'offre de monnaie.
1.2.10. Taux d'escompte
C'est le taux d'intérêt que prélève
la banque centrale lorsqu'elles cossent des prêts aux banques
commerciales.15
Les banques commerciales empruntent auprès de la banque
centrale lorsque leurs réserves sont suffisantes pour respecter le
coefficient des réserves obligatoires.
Plus le taux d'escompte est faible moins il est couteux
d'emprunter auprès de la banque centrale et plus les banques
commerciales ont recours à cette modalité de financement. En
conséquence toute réduction du taux d'escompte
accroit la base monétaire et donc l'offre de monnaie.
1.3. TAUX DE CHANGE
1.3.1. Définition
Le taux de change peut être défini au certain
c'est-à-dire le
prix d'une unité de monnaie nationale par rapport
à une monnaie étrangère ; à l'incertain
c'est-à-dire le prix d'une unité de monnaie
étrangère par rapport à la monnaie nationale16.
Le taux de change détermine donc la valeur
extérieur d'une monnaie, lorsque le taux de change augmente, on parle
d'une
15 GREGORY N ; M Macroéconomie. Traduction
de la 7 Ed. Américaine par JIHAD C. EL Naboulsi, 5 Ed. Française,
de Boeck, 2010, p.689.
16 NKOO MABANTULA, M.B. Cours d'économie
politique 1, G1 économie, FASEG, UNIKIN 2012-2013.p.104
19
dépréciation monétaire et lorsqu'il
diminue l'on d'une appréciation monétaire.
Le taux de change entre deux pays est le prix auquel se font
les échanges entre eux.
1.3.2. Types de taux de change
Les économistes définissent deux taux de change
: le taux de change nominal et le taux de change réel17.
Cela étant nous allons essayer de décortiquer
chacun d'eux afin d'avoir une idée sur ce qu'ils renferment.
1.3.3. Le taux de change nominal
Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de
deux pays. En d'autres termes c'est le nombre d'unités monétaires
que l'on peut obtenir en échange d'une unité d'une autre
monnaie.
Ainsi, lorsque l'on dit que le taux de change entre le dollar
américain et le franc congolais est de 920 FC par dollar, sa signifie
qu'il est possible de recevoir sur les marchés de change, 920 FC en
échange d'un dollar. Lorsqu'on parle du taux de change entre deux pays,
on pense généralement au taux de change nominal.
Nous pouvons distinguer deux manières d'exprimer le
taux de change : si un dollar permet d'acquérir 920 FC, alors 1 FC
s'échangera contre 0,00108696 dollar.
C'est ainsi que nous pouvons dire le taux de change est
alternativement de 920 FC par dollar ou de 0,00108696 dollar par franc
17 GREGORY N ; M. Macroéconomie, Traduction de
la 7e Ed. Américaine pour JIHAD C. EL Naboulsi, 5e
Ed. Française, de Boeck, 2010.p 187.
20
congolais. Ces deux manières d'exprimer le taux de
change sont strictement équivalentes.
1.3.4. Le taux de change réel
Le taux de change réel est le prix relatif des biens
entre deux pays, c'est-à-dire qu'il exprime les prix relatifs des
produits étrangers par rapport aux produits nationaux exprimés en
monnaie nationale. Il nous dit à quel taux il est possible
d'échanger les biens d'un pays contre les biens d'un autre : quelque
fois il est appelé termes de l'échange.
Pour bien comprendre la relation entre le taux de change
nominal et réel, prenons le cas d'un bien unique que produisent beaucoup
de pays : le ciment.
Supposons qu'un sac de ciment congolais coute 18400 FC et un
sac de ciment équivalent américain vaut 40$. Pour comparer les
prix de ces deux sacs de ciment, nous devons les convertir en monnaie commune.
Si 920 FC vaut 1$, le sac congolais coute 20$, soit la moitié de ce que
coute le sac de ciment américain. En d'autres termes aux prix courants,
il est possible d'échanger deux sacs de ciment congolais contre un seul
sac américain.
Nous pouvons illustrer cette petite théorie à
travers un petit calcul de la manière suivante :
Taux de change réel = (taux de change nominal) x (prix
du bien interieur)
(prix du bien étranger)
=
1$ 18400FC
Taux de change réel ~FC)x 4 $ ciment congolais)
5 = 0. sac ciment américain
(
américain) sac ciment congolais ciment A ces
prix et à ce taux de change, nous obtenons un demi-sac
de ciment américain par sac congolais. Il sied signaler
que deux facteurs
21
conditionnent le taux utilisé pour échanger les
biens intérieurs et étrangers : le prix de ces biens en monnaie
nationale d'une part et le taux d'échange de ces monnaies, d'autre
parts.
Le taux de change réel entre deux pays se calcul
à partir du taux de change nominal et de niveau des prix dans chacun des
pays concernés. Si le taux de change réel est
élevé, les biens étrangers sont relativement bon
marché et les biens intérieurs relativement chers. Si le taux de
change réel est faible, les biens étrangers sont relativement
chers et les biens intérieurs relativement bon
marché18.
1.3.5. Déterminants du taux de change
La formation de taux de change est influencée par
quelques facteurs que nous allons illustrer dans ce paragraphe et dont on peut
regrouper en trois.
1.3.6. La balance des transactions courantes :
Si les exportations de biens et de services d'un pays vers la
RDC sont inférieures aux importations de biens et de services ; on a
alors un déficit du solde de la balance des transactions courantes de ce
pays par rapport à la RDC.
Si les exportations sont supérieures aux importations,
si les sorties de dollar sont supérieures aux entrées de franc
congolais, si la demande de franc congolais est plus forte que la demande de
dollar, et enfin si la demande de franc congolais est supérieure
à l'offre de franc congolais alors il y a une hausse du cours de franc
congolais par rapport au dollar.
18 GREGORY N ; M. Macroéconomie, Traduction de
la 7e Ed. Américaine pour JIHAD C. EL Naboulsi, 5e
Ed. Française, de Boeck, 2010.p 189.
22
Baisse du taux de change de dollar par rapport aux francs
congolais, il va falloir plus de dollar pour avoir 1 FC. Ainsi, nous pouvons
conclure qu'une balance courante excédentaire apprécie le taux de
change et une balance courante déficitaire le déprécie.
1.3.7. Différentiel d'inflation :
Il se définit l'écart entre le taux d'inflation du
pays et celui de
ses partenaires commerciaux19.
Si les sorties de franc congolais sont supérieures aux
entrés de dollars, si la demande de dollars est supérieures
à la demande de FC et si la demande de dollars est supérieure
à l'offre de dollars alors il va y avoir une hausse du cours du $ par
rapport aux FC jusqu'à ce que cette hausse compenses le
différentiel d'inflation.
1.3.8. Taux d'intérêt :
Leur influence est évidente : si un pays augmente ses
taux
d'intérêt, alors les placements qu'il propose
deviennent plus attractifs. Son taux de change va s'apprécier.
Si l'entrée de dollar est supérieure à la
sortie de FC, si la demande de FC est supérieure à la demande de
dollar et si l'offre de dollar est supérieure à la demande de
dollar, alors il va y avoir une baisse du cours du dollar par rapport aux
FC.
1.3.9. Types de régime de change
Le régime de change ou régime de taux de change,
d'une zone
monétaire fait partie de la politique monétaire
adopté par les autorités monétaires, qui détermine
en grande partie le comportement du taux de
19
http://www.ac-grenoble.fr/.../doc
Taux de change et régimes de change.
23
change de la monnaie vis-à-vis des autres devises (ou
d'une devise en particulier)20.
Le régime de change désigne l'ensemble des
règles par lesquelles un pays ou un ensemble de pays organisent la
détermination des taux de change. Il existe une grande
variété de taux de change correspondant plus ou moins à
deux grands types de régimes : le régime des changes fixes et le
régime de changes flottant ou flexibles.
Le choix d'un régime de change par rapport à une
autre relève de la politique monétaire décidée par
un pays ou une zone monétaire.
1.3.10. Régime de change fixe
Dans ce régime le taux de change est fixé
arbitrairement par les autorités monétaires. L'équilibre
du marché des changes est assuré par l'intervention de la banque
centrale qui vend les devises étrangères si l'offre
dépasse la demande des devises et achète les devises si l'offre
est inférieure à la demande.
Un régime de change fixe peut être
accompagné d'un non convertibilité de la monnaie concerné.
Dans ce cas il n'existe pas de marché des changes (à part
éventuellement un marché parallèle, à taux
généralement décoté par rapport aux taux officiel)
permettant aux particuliers et aux entreprises, domestiques et
étrangères, de l'acheter ou de la vendre librement. Cette
opération ne peut se faire qu'en passant par la banque centrale
elle-même21.
20
http://www.fr.
Wikipédia.org/wiki/Régime
de change. 21
http://www.fr.wilkipedia.org/wiki/Régime
de change.
24
1.3.11. Régime de change flottant
Le régime de change flottant est basé sur la
détermination du cours de change de chaque monnaie par rapport aux
autres par la confrontation de l'offre et la demande des diverses devises sur
le marché des changes sans intervention des autorités
monétaires.
Toutefois, en cas de forte instabilité du cours de
change une autorité monétaire peut intervenir sur le
marché de change soit en vendant ou en achetant une ou des devises soit
en instaurant le contrôle de change.
Dans un régime de change flexible (ou flottant),
à l'inverse, aucun engagement n'est pris au sujet du taux de change, qui
évolue librement, en fonction de l'offre et de la demande sur le
marché des changes.
1.4. INFLATION
1.4.1. Définition
Le terme inflation provient du latin : Le substantif
(( inflation » qui signifie gonflement, dilatation, est
issu d verbe (( flare » qui signifie souffler.
Ainsi, nous pouvons la définir comme la perte du
pouvoir d'achat de la monnaie matérialisée par une augmentation
générale et durable des prix en d'autres termes c'est la hausse
généralisée et durable des prix dans
l'économie22.
Nous pouvons aussi définir certains concepts
dérivés de l'inflation c'est le cas de :
22
http://www.fr.wilkipedia.org/wiki/inflation.
25
? La déflation : elle décrit la
situation d'une économie où est constatée une baisse
générale et durable des prix. Certains parlent d'une inflation
négative. Une vraie déflation est
généralisée et affecte toute l'économie.
? La désinflation : décrit la
situation d'une économie où est constatée une baisse du
taux d'inflation, qui cependant reste positif. On parle de situation de
désinflation si par exemple, le taux d'inflation enregistré,
après des années à 10% en moyenne, baisse à 7%,
puis 5% puis 2%.
? La stagflation : est une situation
particulière où l'on constate dans une économie la
simultanéité d'un niveau élevé d'inflation et d'une
croissance faible, voire d'une récession.
? L'hyperinflation ou inflation galopante :
correspond à la situation d'une économie affectée par une
inflation extrêmement élevée, échappant à
tout contrôle.
1.4.2. Causes de l'inflation
Plusieurs causes peuvent être pointées,
séparément ou de manière combinée :
1.4.3. Inflation induite par excès de masse
monétaire
L'inflation a d'abord été
considérée comme un désordre attribué à
l'augmentation de la masse monétaire en circulation. C'est le point de
vue théorique avancé par l'école quantitative au XIXe
siècle, à la suite d'Irving Fisher et, au XXe siècle avec
l'Ecole monétaire. Dans cette
situation, en l'absence de création de richesse
réelle, la conséquence directe se manifeste sous la forme
d'une augmentation de la demande et par suite des prix. On considère que
l'inflation monétaire résulte de
26
l'émission par les autorités monétaires
de monnaie en trop grande quantité.
1.4.4. L'inflation induite par la demande
Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel
excède
l'offre et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent
augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande
va conduire à l'augmentation des prix.
Le phénomène d'excès pouvant
concerné un marché spécifique ou au contraire l'ensemble
de l'économie, si, par exemple la demande générale est
trop stimulée par une politique budgétaire ou par une offre de
crédit bancaire trop dynamique23.
1.4.5. Inflation importée
L'on parle de l'inflation importée lorsque les hausses
de
couts résultent de l'augmentation des prix des biens
importés, qu'il s'agisse de matières premières, de biens
semi-finis ou de produits finis.
1.4.6. Conséquences de l'inflation
L'inflation a des conséquences négatives pour les
agents
détenant de la monnaie, puisqu'avec la hausse des prix
la même quantité de monnaie permettra d'acheter moins de choses
d'où la perte de pouvoir d'achat.
Lorsque le taux d'inflation est supérieur au taux
d'intérêt nominal, le taux d'intérêt réel est
négatif : c'est-à-dire que l'on gagne de
23
http://www.fr.wilkipedia.org/wiki/inflation.
27
l'argent à emprunter. Cela stimule d'ailleurs la
demande et a tendance à alimenter d'avantage les pressions
inflationnistes.
Face à une mesure d'inflation, le créancier ne
peut qu'imparfaitement se couvrir, l'inflation étant un
phénomène imprévisible. Il peut alors soit avoir recours
aux systèmes de couverture financière, notamment les swaps de
taux d'intérêt pour les relations déjà
établies.
Pour les finances publiques, l'inflation diminue de la
même manière le poids de la dette pour les Etats, et a parfois
été délibérément utilisée à
cette fin. Afin de se couvrir, lorsque l'Etat débiteur est
suspecté de vouloir recourir à cette méthode, les
investisseurs en dette publique demande souvent une majoration du taux
d'intérêt par intégration d'une prime de risque, ou
l'indexation du taux selon une clause dite de révision ou selon la
valeur d'un bien non contrôlable par l'Etat débiteur. (Par ex :
devise étrangère, panier de monnaies, valeur or, etc.)
L'inflation a des couts pour l'ensemble de l'économie,
liés à des difficultés d'allocation efficace des
ressources et aussi des gains, liés à l'irrationalité sur
les marchés financiers.
28
CHAPITRE DEUXIEME : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE
ET DES PRIX EN RDC
Dans ce chapitre, il sera question de faire un aperçu
chronologique sur l'évolution du taux de change et de
prix en RDC pendant certaines périodes de l'économie congolaise
sous étude. Cette étude repose essentiellement sur les chiffres
provenant de la banque centrale du Congo (BCC).
Le chapitre se divise en deux sections : la première
c'est l'évolution du taux de change et la deuxième c'est
l'évolution des prix en RDC.
2.1. EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC
Dans cette section, il sera question d'expliquer
l'évolution du
taux de change en RDC en faisant une petite
rétrospection sur les périodes d'avant 2001 et en prenant en
considération seulement les périodes sous-études soit de
2001 à 2014.
2.1.1. Evolution du taux de change avant 2001
Au cours de l'année 2000, le marché des changes a
été
caractérisé par l'administration du taux, la
poursuite de la dépréciation du franc congolais et les
réajustements du cours des changes intervenus aux mois de janvier, juin
et octobre 2000 ont permis de réduire l'écart entre le cours
interbancaire et parallèle.
Néanmoins, l'écart moyen en 2000 a
été plus élevé par rapport à l'année
1999. A fin décembre 2000, le franc congolais avait perdu 91,0% de sa
valeur à l'interbancaire face au dollar américaine contre 46,7%
une année auparavant.
29
Le taux de change officiel s'est situé à 50 CDF
le dollar contre 4,5 au terme de l'année 1999. Sur le marché
libre, la monnaie nationale s'était déprécie de 81,9% face
au dollar américain contre 85,9% en 1999. En effet, de 25,5 CDF à
fin décembre 1999, le taux de change s'était établi
à 141 CDF à la période correspondante de 2000.
La dépréciation du taux de change observé
sur ces deux marchés était due essentiellement à deux
facteurs, à savoir l'expansion de la base monétaire à des
fins de monétisation du déficit du secteur public et la
contraction de l'offre de devises consécutives au monopole d'achat et de
vente du diamant congolais confié à la fin du mois de juillet
2000, à la société Idi Diamonds. Le différentiel du
taux observé au niveau des marchés interbancaire et
parallèle s'est établi à 18,2% à fin 2000 contre
466,7% au terme de l'année précédente.
Néanmoins, l'écart moyen des taux entre les deux
marchés a été de 240,0% en 2000 contre 157,9% en 1999.
2.1.2. Evolution du taux de change de 2001 à
2014
L'an 2001 a été marqué par la mise en
oeuvre d'un programme de stabilisation macroéconomique
dénommé « Programme Intérimaire Renforcé
», en sigle PIR.
Ce programme, élaboré avec l'assistance des
services du FMI, avait une double finalité, à savoir stabiliser
le cadre macroéconomique en vue de préparer les conditions de
relance économique et favoriser la reprise de la coopération
internationale. Au plan macroéconomique, le PIR avait pour objectif
ultime de casser l'hyperinflation.
En effet, les cinq premier mois ont connu l'application de
taux des changes multiples, notamment le taux officiel, le taux
parallèle,
30
Cette stabilité était destinée à
rétablir les conditions de la rentabilité des investissements par
la mise en place d'un cadre légal susceptible de sécuriser les
biens et les personnes. Dans ce contexte, plusieurs mesures des réformes
ont été arrêtées notamment dans les domaines des
finances publiques, du change, de la monnaie et de l'économie
réelle.
S'agissant du secteur de change, la politique mise en oeuvre
s'est traduite par la dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale,
l'unification de taux de change et l'instauration d'un régime de change
flottant, à travers l'organisation d'un marché libre et
transparent. Le marché des changes en 2001 a été
caractérisé par une évolution en 2 phases. La
période de janvier à mai a été marquée par
une surévaluation de la monnaie nationale consécutive à
l'administration du taux de change officiel, une forte
dépréciation du franc congolais au marché parallèle
et un faible niveau de transaction l'interbancaires en devises.
La seconde période, de juin en décembre 2001,
correspond essentiellement à la libéralisation du marché
des changes induisant un accroissement du volume de transaction interbancaire
en devises ainsi
qu
|
'une appréciation de la monnaie.
|
Au terme de l'année 2001, la monnaie nationale s'est
dépréciée de 84,0% à l'interbancaire par rapport au
dollar US contre 91.0% une année plus tôt, s'établissant
à 311.6 CDF le dollars US contre 50,0 CDF.
31
et le taux fiscale institué par le ministère des
finances et du budget pour la perception des droits et taxes dus au
trésor.
Le taux des changes officiel est demeuré figé
à 50,0 CDF pour un dollar américain de fin décembre 2000
jusqu'au 25 mai 2001, avant l'entrée en vigueur de la mesure
d'unification des taux de change décidée dans le cadre du PIR.
Par contre, le taux des changes parallèles est
passé de 141,0 CDF le dollar US à fin 2000 à 352,5 CDF au
25 mai 2001, accusant ainsi une dépréciation de 60,0%. Le
différentiel des taux entre les marchés parallèle et
officiel qui s'établissait à 182.0% à fin décembre
2000 est ainsi monté 605,0%.
L'accélération de la dépréciation
du franc congolais observée au cours de cette période sur le
marché parallèle a résulté de l'expansion des
liquidités intérieures destinées à couvrir le
déficit du secteur public dans un contexte d'amenuisement de l'offre des
devises.
A partir du 26 mai jusqu'à fin décembre 2001, la
période pendant laquelle l'on a procédé par l'unification
des taux de change décidée le 26 mai 2001, entrainant une
dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale.
Du 26 mai au 31 décembre 2001, le taux de change est
passé de 313,5CDF le dollar américain à 311,6 CDF, soit
une appréciation de 6.4%, cette évolution est consécutive
aux politiques précédentes menées au plan
budgétaire et monétaire ainsi qu'à la
libéralisation du marché des changes. Le différentiel
entre les taux officiel et parallèle s'est sensiblement
contracté, tombant à 1,4% fin décembre 2001.
Au cours de l'exercice 2007, l'évolution du taux a
été caractérisée par une forte
dépréciation (janvier et février), une
32
En 2002, le PIR a été relié par un
programme triennal connu sous le nom de programme économique du
gouvernement (PEG) et qui vise notamment la consolidation des acquis et du taux
de change, et la mise en place d'un train de réforme structurelles.
Les réalisations de la politique monétaire se
sont traduites par la décélération du rythme de formation
des liquidités monétaires qui a eu une incidence positive sur la
réduction de l'inflation et la fluctuation modérée du taux
de change en 2002 et en 2003.
Ainsi, en 2002 le taux de change s'était situé
à 382,1 CDF le dollar US contre 372,5 CDF le dollar en 2003.
Au cours de l'année fin 2004, la monnaie nationale
s'était dépréciée de 16.1% par rapport au dollar
américain. En effet, le taux de change indicatif s'était
situé à 444,1 CDF le dollar au 30 décembre 2004 contre
372.52 CDF à fin décembre 2003. Sur le marché
parallèle, le franc congolais avait connu une dépréciation
de 17.9%, passant de 371.72 CDF le dollar au 31 décembre 2003 à
452.50 CDF au 31 décembre 2004.
Il sied de signaler que pour les années qui suivent la
situation n'était pas la même, c'est le cas de l'année 2005
où le taux de fin décembre était de 431,3 CDF alors que
à fin décembre 2006, le franc congolais a enregistré une
dépréciation de 14.3% à l'indicatif, s'établissant
à 503.4 CDF le dollar contre 431.3 CDF le 31 décembre 2005. Ce
taux est resté en deçà des prévisions, soit 525.8
CDF le dollar. Sur le marché libre, le taux de change s'était
déprécie de 15.8%, se situant à 515.9 CDF le dollar contre
434.3 CDF l'année précédente.
33
appréciation remarquable durant les 3 mois suivant et
une relative stabilité au cours des sept derniers mois.
Cette évolution trouve sa justification dans les
politiques monétaire et budgétaire mises en oeuvre. En effet, le
relâchement de ces politiques s'est accompagné d'une
instabilité des prix intérieurs et du taux de change et leur
resserrement par contre a induit une amélioration de l'évolution
de ces paramètres des conjonctures.
A fin décembre 2007, le franc congolais a
enregistré une appréciation de 2,2% sur le marché libre et
une stabilité à l'indicatif. En effet, le taux de change s'est
établit à 502,9CDF le dollar au 31 décembre 2007 contre
503,4 CDF le 31 décembre 2006, sur le marché libre, le taux de
change est passé de 515,9 CDF le dollar à 504,7 CDF d'une
année à l'autre.
A fin décembre 2008, le franc congolais a
enregistré une dépréciation de 21.3% à l'indicatif
et de 23.2% sur le marché libre. En effet, le taux de change s'est
établi à 639,3 CDF le dollar au 31 décembre 2008 contre
502.9 CDF le 31 décembre 2007.Sur le marché parallèle, le
taux de change est passé de 504.7 CDF le dollar à 657.5 CDF d'une
année à l'autre.
Pendant l'exercice 2009, le taux de change a enregistré
une dépréciation de 29.2% à l'indicatif et de 28.1% au
parallèle contre une respectivement 21.3% et 23.2% une année plus
tôt, en dépit d'un excèdent de l'offre des devises
observé sur le marché des changes. Cette situation a
été induite essentiellement par les anticipations des agents
économiques. En effet, l'année s'était
clôturée avec un taux de change de 902.66 CDF à l'indicatif
et 914.50 CDF au parallèle.
L'année 2012 a été globalement
marquée par une relative stabilité du taux de change, la valeur
du franc congolais a enregistré, au
34
Au terme de l'année 2010, le franc congolais
s'était déprécie de 1,4% à l'indicatif et 2,1% sur
le marché parallèle contre des dépréciations
respectives de 29,2% et 28,1% à fin 2009.
En effet, le taux de change s'est établi à 915,1
CDF le dollar à l'indicatif et 934,5 au parallèle à fin
décembre 2010 contre respectivement 902,66 CDF et 914,5 CDF à la
période correspondante de l'année précédente.
Cette situation résulte essentiellement de la poursuite
de l'amélioration de coordination des politiques budgétaire et
monétaire.
Par ailleurs, la stabilité du taux de change
observé depuis 2010 s'est poursuivis en 2011 et 2012 ainsi qu'en 2013 et
en 2014.
En 2011, l'évolution du taux de change a
été globalement stable. En effet, par rapport à
décembre 2010, il a été noté des
appréciations de la monnaie nationale de 0.5% et de 1.9% au
parallèle ainsi qu'une dépréciation de 0.4% au
marché libre.Au mois de décembre 2011 il a été
observé des dépréciations de l'ordre de 3.7% à
l'interbancaire et 5.0% au parallèle, cette évolution est
expliquée notamment par la poursuite des opérations d'achat des
devises par la Banque Centrale. En effet, l'année 2011 s'était
soldée avec un taux de change de 910.65 CDF à l'indicatif et
914.00 CDF au parallèle.
Pendant l'exercice 2012, la politique de change a permis de
maintenir la stabilité du taux sur le marché des changes et de
conforter le niveau des réserves internationales.
35
terme de cette année, une dépréciation de
0.5% par rapport à fin décembre 2011. Le taux de change à
l'indicatif et au parallèle se sont situés respectivement
à 915.17 CDF et 923.33 CDF le dollar américain à fin
décembre 2012, renseignant des dépréciations de l'ordre de
0.5% et 1.0%.
En 2013 le taux de change indicatif s'est établi
à 925,5 CDF le dollar à fin décembre 2013 contre 915,2 CDF
en 2012.
Par ailleurs, l'année 2014 à fin
décembre, le dollar américain s'est échangé
à 925 CDF à l'interbancaire contre 926 CDF à la
période correspondante de 2013 soit une appréciation de la
monnaie nationale de 0,1%.
2.2. EVOLUTION DE PRIX EN RDC
Il sera question d'analyser l'évolution des prix
à l'intérieur du pays. Tout en prenant en considération
les périodes d'analyse de cette étude. Toute fois nous allons
faire une petite rétrospection sur les périodes qui
précèdent, la première période d'analyse de cette
étude en vue d'avoir une idée sur le passé et de mieux
faire l'extrapolation.
2.2.1. Evolution des prix avant 2001.
L'observation des prix intérieurs au terme de
l'année 2000 laisse apparaitre une accentuation de l'inflation par
rapport à l'année 1999, tant sur les marchés de Kinshasa
que ceux des Lubumbashi.
Selon l'indice des prix à la consommation des
ménages sur les marchés de Kinshasa, calculé par la BCC,
le taux d'inflation fin période s'est situé à 511,2% en
2000 contre 483,7% en 1999, en terme de
36
moyenne, le taux d'inflation s'est élevé
à 552,5% en 2000 contre 245,2% une année plus tôt.
Au premier semestre, l'évolution des prix a
été influencée principalement par les augmentations des
prix de carburant à la pompe intervenue le 08 février et le 14
juin 2000 qui ont eu des implications directes sur les prix des biens et de
services. Au second semestre, outre les difficultés d'approvisionnement
en carburant et les réajustements des prix à la pompe le 20
octobre et le 11 décembre 2000, les prix intérieur ont
été impulsés à la hausse par la rareté de
devises consécutive à la décision de confier le monopole
d'achat du diamant artisanal à une société
privée.
Selon l'institut national de la statistique, l'accroissement
des prix sur les marchés à Lubumbashi a été de
446,2% au terme de l'année 2000 contre 395,8% en 1999. Ce taux
d'inflation est inférieur de 65,0 points à celui de Kinshasa.
Comme à Kinshasa, la dépréciation
continue du franc congolais est essentiellement le facteur explicatif de
l'évolution des prix.
Par ailleurs, l'accroissement des prix observés sur les
marchés de Lubumbashi au cours de l'an 2000, bien qu'ayant
concernés tous les postes de dépenses a été plus
important au niveau des rubriques « services » et «
alimentations ».
L'évolution des prix à Lubumbashi au cours de
l'année 2000 laisse apparaitre un taux d'inflation moyen de 134,6% au
premier semestre contre 132,8% au second, ce qui a porté le taux
d'inflation moyen mensuel au premier semestre à 16,0% contre 15,0% au
second semestre.
37
2.2.2. Evolution des prix de 2001 à 2014.
Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est
ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001.
En effet, le taux d'inflation moyen mensuel au cours de la
période 2001 s'est établi à 0,3% entre mai et
décembre 2001 contre 18,1% entre janvier et mai 2001.
Il sied de signaler que cette année (2001) a
été marquée par une décélération du
rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui
de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait
le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en
2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs
à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux
d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.
En effet, l'analyse de l'indice générale des
prix révèle de la décélération de
l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante
(( alimentation )) et (( logement )) ont augmenté de 112,0% et 182,0% en
2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année
précédente, ceux des rubriques (( habillement )) et (( autres
articles et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors
qu'ils avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.
Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles
services devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2% dans
la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont
intervenus pour 15,2% et 8,9%.
38
D'après les données de l'INS, la hausse des prix
sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%,
après avoir atteint 446,2% une année auparavant.
Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont
permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute
fois la baisse observée a été de moindre ampleur par
rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.
En 2002, l'évolution en pourcentage était de
l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle,
d'où une variation négative de 120,0 afin période et de
264,0 en moyenne annuelle.
Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation
des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003. Selon l'indice des
prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le
taux d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une
année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à
l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.
Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme
de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon
l'indice des prix à la consommation des ménages calculé
par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi
à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent. Ce taux est de
0.3 point de pourcentage supérieur à l'objectif de 8.9%
prévu dans le PEG.
Comme en 2004, le processus de désinflation de
l'économie observé entre 2001 et 2003 ne s'était pas
poursuivi en 2005, en dépit des efforts entrepris au cours du second
semestre de cette année. En effet au cours de l'année 2005,
l'inflation s'est établie à 21.3% contre 9.2% en 2004 et 8.5%
pour la moyenne africaine. Cette réalisation situé le taux
39
d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur
à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour
l'année.
Comparativement à l'année 2005, il a
été observé une atténuation des tensions
inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement
de l'expansion monétaire. En effet, en glissement annuel, le taux
d'inflation s'est établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un
recul de 3.1 points de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à
13.2% contre 21.4% l'année précédente. Le taux fin
période est en dépassant de 3.2 points par rapport à
l'objectif révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme
Relais de Consolidation (PRC).
Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix
des intérieurs, la désinflation de l'économie,
notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007),
la hausse du niveau général des prix s'est établi à
9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant, la
volatilité de l'inflation, est demandée l'un des problèmes
auxquels se trouve contrée la politique monétaire, hormis la
dollarisation et la sous bancarisation de l'économie nationale.
En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un
objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu
une accélération, situant le taux d'inflation annuel à
27.57% contre 9.96% en 2007.
L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue
met en exergue 4 phases :
? Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier
à mars ;
? Phase d'inflation importée et par les couts : de mars
à juillet ; ? Phase de désinflation : de juillet à octobre
;
En 2012 la situation était un peut améliorer,
l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le
marché des biens et services, l'inflation
40
? Phase de reprise d'inflation : de novembre à
décembre.
Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en
2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais
atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la
communauté financière internationale. En effet, le taux
d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une
année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6
points de pourcentage.
Cette situation est consécutive à la conjugaison
des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant
principalement à la forte dépréciation de la monnaie
nationale face aux devises étrangères dans une économie
fortement dollarisée.
En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé
à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de
9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de
manière discontinue à travers 3 phases
caractérisées par :
1. Des évolutions erratiques sur fond de fortes
poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de
l'année ;
2. Une relative stabilité entre mars et aout ;
3. Et un retour des tensions à partir du mois de
septembre à cause des effets conjugués de l'excès de
liquidité et du renchérissement des principaux de grandes
consommations sur le marché international.
L'an 2011, a été marqué par
l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs.
En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé
à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente.
41
s'était de nouveau repliée, se situant à
1,07% en 2013 contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de
4,0%.
En 2013, le marché de biens et services a
été caractérisé globalement par un une
stabilité des prix intérieurs. Toutes les fonctions de l'indice
des prix à la consommation en 2013 ont présenté des prix
relatifs négatifs consécutifs à la production d'une part
importante de leurs articles et à l'administration des prix des certains
produits. Par
contre, seule la fonction « produits alimentaires et
boissons non alcoolisées » a présenté un prix de
l'ordre de 0,21 point.
Il sied de révéler que cette fonction regorge la
quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les
matières premières utilisées dans la production des
boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits
sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le
transport.
En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a
observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui
n'était pas le cas pour les précédentes
périodes.
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
2011 2013 2014
Evolution de taux de change fin période de
l'indicatif (officiel) de 2001 à 2014
Série 1; 0
42
Tableau 1. Evolution de taux de change fin
période de l'indicatif (officiel) de 2001 à 2014
ANNEE
|
TAUX DE CHANGE
|
2001
|
312
|
2002
|
382
|
2003
|
373
|
2004
|
444
|
2005
|
431
|
2006
|
503
|
2007
|
502
|
2008
|
639
|
2009
|
903
|
2010
|
915
|
2011
|
911
|
2012
|
915
|
2013
|
926
|
2014
|
925
|
Source : Rapports annuels BCC
43
Tableau 2. Evolution du taux d'inflation fin
période de 2001 à 2014
ANNEE
|
TAUX D'INFLATION (%)
|
2001
|
135,1
|
2002
|
15,8
|
2003
|
4,4
|
2004
|
9,2
|
2005
|
21,3
|
2006
|
18,2
|
2007
|
9,96
|
2008
|
27,57
|
2009
|
53,4
|
2010
|
9,8
|
2011
|
15,4
|
2012
|
2,72
|
2013
|
1,07
|
2014
|
1,03
|
Source : Rapports annuels BCC
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
2011 2012 2013 2014
Graphique II : evolution du taux d'inflation fin
période de 2001 à 2014
44
CHAPITRE III : IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX
DES BIENS DE CONSOMMATION EN RDC
Après avoir eu l'idée sur l'évolution du
taux de change dans le pays ainsi que l'évolution des prix pendant les
différentes périodes sous examen, il est évident de
connaitre aussi les effets du taux de change sur les prix.
C'est ainsi que ce présent chapitre a pour objet
d'analyser l'impact du taux de change sur les prix des biens de consommation en
RDC.
Ce chapitre est subdivisé en deux sections, la
première section traite de répercussions de taux de change sur
les prix des biens de consommation, la deuxième analyse l'influence de
taux de change sur l'inflation.
3.1. REPERCUSSIONS DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX DES
BIENS DE CONSOMMATION EN RDC
L'économie de la République Démocratique du
Congo (RDC)
est extravertie, c'est-à-dire son économie est
tournée vers l'extérieur.
C'est ainsi que analyser l'impact du taux de changer sur les
prix des biens de consommation produit localement serait injuste aussi
longtemps que le pays reçoive au jour les jours les biens en provenance
de l'étranger.
En effet, les répercussions du taux de change vont
s'analyser aussi bien sur les prix des biens de consommation exportés
que sur les prix des biens importés car une variation du taux de change
sur le marché affecte les prix de deux cotés.
45
Il sied de signaler que le régime de change flottant
joue un rôle fondamental dans le mécanisme de transmission de la
politique monétaire, d'autant plus il permet au pays à stabiliser
le taux de change pendant un certain temps et à s'orienter vers un cadre
de lutte contre l'inflation.
Par ailleurs, le panier de consommation utilisé pour
calculer l'indice des prix à la consommation (IPC) du pays comprend
habituellement des biens produits localement et des biens importés de
l'étrange.
La proportion de la variation des prix des biens de
consommation sur le marché est donc conditionnée par les
variations du taux de change.
Ainsi si le taux de change d'un pays donné est faible
et que donc, les biens qu'il produit sont relativement bon marché, les
résidents de ce pays achèteront peu de biens et services à
l'étranger, au contraire des résidents des autres pays, pour la
même raison. Les exportations nettes de ce pays seront donc
élevées.24
Un taux faible est synonyme de l'appréciation
monétaire. C'est l'inverse qui se passe lorsque le taux de change est
élevé rendant élevé aussi le prix des biens
intérieurs par rapport à celui des biens étrangers.
Dans ce cas, les résidents du pays concerné
achètent de nombreux biens importés, alors que les autres pays ne
lui achètent que peu des biens et services, ses exportations nettes sont
faibles.
24 GREGORY, M. Macroéconomie, traduction de la
7éme éd. Américain par JIHAD. C. EL Naboolsi,
5éme éd. Française, de BOECK 2010. p.189.
46
Le taux de change affecte donc les prix relatifs des biens
d'un pays donné par rapport aux biens étranger. Ainsi, le prix en
Franc Congolais d'un bien produit aux Etats-Unis est déterminé
par deux facteurs : le prix en dollars US de ce bien, et le taux de change
Francs contre dollars.25
En effet, la variation du taux de change sur les prix des
biens de consommations en RDC a des conséquences selon que le taux de
change se dépréciés ou s'appréciés.
Dans le cas de la dépréciation de la monnaie
nationale c'est-à-dire qu'il y a hausse du taux de change, les prix des
biens de consommation se trouvant sur le territoire national vont augmenter.
Supposons que le taux de change Franc contre dollar est de 900
FC, un opérateur économique vend un sac de maïs à 10$
soit 9000 FC actuellement. Si un mois après le taux de change se
déprécie en passent à 920 FC le dollar américain,
le même sac de maïs coutera alors 9200 FC d'où hausse de
prix.
Cette situation aura comme conséquence sur la balance
commerciale du pays car si le taux de change est passé à la
hausse un bon nombre de résident va acheter de nombreux biens
importés, alors que les autres pays n'achètent que peu les biens
locaux. D'où faible niveau des exportations.
En plus, il y a risque de perdre la valeur de la monnaie
nationale car la majorité de la population va préférer
acheter les biens en utilisant le dollar au détriment du Franc Congolais
car le dollar est stable.
25 ITIMELONGO, T. Economie monétaire, G3
Economie FASEG, UNIKIN 2014-2015 p. 87.
47
Dans le pays (RDC), cette situation de
dépréciation de la monnaie nationale s'était
observée beaucoup plus pendant les périodes d'avant 2001 quand le
pays appliqué le système de change administré.
C'est le cas par exemple de l'année 2000 où le
Franc Congolais a perdu (sa valeur) 91, 0% de sa valeur à
l'interbancaire face au dollar Américain contre 46, 7% une année
auparavant.26
Depuis le 26 Mai 2001, le pays avait procède par
l'unification des taux de change en libéralisant le marché des
changes, nous assistons actuellement à des situations un peu
idéal malgré les situations de guerre multiples dans certains
coins du pays.
Ainsi, le régime de change flottant explique la
stabilité du taux de change ces dernières périodes.
Au cas où à la monnaie nationale est
apprécié c'est-à-dire il y a baisse de taux de change, les
prix de biens de consommation se trouvant sur le marché vont
diminuer.
En revanche, comme les agents économiques
réagissent aux incitations stipule l'un des principes de
l'économie, ceux se trouvant sur le territoire national vont acheter
beaucoup de biens de consommation produit localement au détriment de
biens importés.
Supposons que le taux de change Franc/dollar est de 920 FC,
aujourd'hui et qu'un agent économique étranger vend un sac du riz
à 25$ soit 23.000Fc en monnaie nationale.
26 Rapport annuel 2000. BCC.
48
Si un temps après le taux de change est
apprécié en passant à 900 FC le dollar, le sac vaudra
alors 22500 FC en monnaie nationale d'où une baisse de prix du sac du
riz.
Par conséquent l'importateur va préférer
soit vendre son produit en dollar chose qui sera impossible pour lui dans un
pays où il y a un système de change efficace ou soit il va
chercher à ajuster ces prix à la hausse dans l'exposition d'avoir
une marge bénéficiaire élevé. D'où perte de
compétitivité sur le marché.
Le pays lui va voir sa balance commerciale excédentaire
car il va exporter beaucoup des produits.
REFK selmi jendouba, dans sa thèse de DEA
intitulé transmission des variations du taux de change sur les prix
à la consommation, a démontré deux raisons au moins pour
lesquelles la transmission du taux de change aux prix intérieurs peut ou
ne pas être intégrale même si la transmission au prix
à l'importation l'Est.27
Premièrement, les coûts de distribution comme les
coûts de transports, de commercialisation et de services, peuvent
créer des écarts entre les prix à l'importation et les
prix à l'exportation, écarts qui fluctueront si les distributeurs
ajustent leurs marges bénéficiaires en réaction aux
mouvements de la monnaie locale.
Deuxièmement l'application de stratégies de prix
diffèrent par les grossistes étrangers et les détaillants
locaux à l'égard des produits vendus sur le marché
national peuvent expliquer que la transmission aux prix des biens
consommés intérieurement soit inférieure à la part
des biens
27 Pour en savoir plus, consulter : la transmission du
taux de change sur les prix à la consommation DEA 2007. Tunisie
Op.cit.
Ainsi, le taux de change sera considéré comme la
variable indépendante (X) et le taux d'inflation comme variable
dépendante KY).
49
importés dans le panier de l'indice de prix à la
consommation même si la transmission aux prix à l'importation est
complète.
Cela peut être le cas par exemple lorsque les
sociétés étrangères exportatrices fixent leur prix
dans la monnaie de leur pays, pendant que les détaillants locaux
préfèrent les établir dans la monnaie nationale.
De ce qui précède, il a été
indiqué que les prix des biens fluctuent généralement en
fonction des variations du taux de change, il importe de signaler alors que le
taux de change constitue un des mécanismes de la politique
monétaire qui permet à cette politique à aboutir à
des résultats efficients et efficaces.
Ainsi, soucieuse de garantir le bien être de la
population l'autorité monétaire se force à maintenir
stable son taux de change que ça soit à l'indicatif ou soit sur
le marché parallèle et cela s'observe ces cinq dernières
années car en maintenant stable son taux de change non seulement les
prix vont se comporter bien sur le marché mais aussi elle verra sa
balance commerciale stable ainsi que le pouvoir d'achat de la population
assuré.
3.2. ANALYSE DE L'INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE SUR
L'INFLATION
Dans cette section il sera question de faire la
régression simple pour mieux voir dans quelle mesure le taux de change
influe sur l'évolution des prix.
50
Mathématiquement on peut l'écrire sous forme de la
droite d'ajustement de la forme Y=a+bX où Y : variable dépendante
et X : variable indépendante.
Cette équation va nous permettre de calculer certains
coefficients tout au long de notre étude à savoir :
? Le coefficient de régression (b)
? Le coefficient de corrélation (r)
? Le coefficient de détermination
(R2)
Le tableau ci-dessous regorge les données
relatives à cette étude.
Années
|
Taux de change (X)
|
Taux d'inflation (Y)
|
2001
|
312
|
135.1
|
2002
|
382
|
15.8
|
2003
|
373
|
4.4
|
2004
|
444
|
9.2
|
2005
|
431
|
21.3
|
2006
|
503
|
18.2
|
2007
|
502
|
9.96
|
2008
|
639
|
27.57
|
2009
|
903
|
53.4
|
2010
|
915
|
9.8
|
2011
|
911
|
15.4
|
2012
|
915
|
2.72
|
2013
|
926
|
1.07
|
2014
|
925
|
1.03
|
3.1.2. Présentation du résultat
Dans cette section il sera question de présenter le
résultat de la
relation qui existe entre l'évolution du taux de change
et l'évolution des prix en calculant certains coefficients. En d'autre
terme il sera question de vérifier l'hypothèse suivante :
51
? Le taux de change influencerait les prix des biens de
consommations dans une certaine proportion en RDC.
Ainsi, le tableau ci-dessous sera notre tableau de bord
permettant de calculer les différents coefficients.
Année
|
Xi
|
Yi
|
xi2
|
xi yi
|
yi2
|
2001
|
312
|
135.1
|
97344
|
42151.2
|
18252.01
|
2002
|
382
|
15.8
|
145924
|
6035.6
|
249.64
|
2003
|
373
|
4.4
|
139129
|
1641.2
|
19.36
|
2004
|
444
|
9.2
|
197136
|
4084.8
|
84.64
|
2005
|
431
|
21.3
|
185761
|
9180.3
|
453.69
|
2006
|
503
|
18.2
|
253009
|
9154.6
|
331.24
|
2007
|
502
|
9.96
|
252004
|
4999.92
|
99.2016
|
2008
|
639
|
27.57
|
408321
|
17617.23
|
760.1049
|
2009
|
903
|
53.4
|
815409
|
48220.2
|
2851.56
|
2010
|
915
|
9.8
|
837225
|
8967
|
98.04
|
2011
|
911
|
15.4
|
829921
|
14029.4
|
237.16
|
2012
|
915
|
2.72
|
837225
|
2488.8
|
7.3984
|
2013
|
926
|
1.07
|
857476
|
990.82
|
1.1449
|
2014
|
925
|
1.03
|
855625
|
952.75
|
1.0609
|
Total
|
|
|
6711509
|
170513.82
|
23446.2507
|
3.1.3. Calcul du coefficient d'estimation (b)
Le coefficient b représente la pente de la droite
d'ajustement,
est appelé coefficient d'ajustement, d'estimation ou de
régression de Y en X. Il mesure la valeur de la variable
dépendante Y lorsque la variable indépendante X varie de 1
unité28.
La formule pour le calculer se présente de la
manière
suivante :
28 MVUDI, M.S. Notes de cours de statistique
descriptive. . G1 Economie. FASEG. 2014-2015. P.81.
52
N????????? - ??????????
?? = N?????2 - (?????)2
Il nécessaire de calculer le coefficient a
car il accompagne le coefficient b dans la
détermination de la droite d'ajustement. Sa formule mathématique
est la suivante :
?????2????? - ??????????????
??= N?????2 - (?????)2
Ainsi, après la manipulation de différents
chiffres dans le tableau ci-dessus nous avons abouti aux résultats
ci-après :
??=
|
(6711509)(324.95) - (9081)(170513.82)
|
= ????. ????????
|
(14)(6711509) - (9081)2
|
?? = (14)(6711509) - (9081)2
= -??. ??????????
(14)(170513.82) - (9081)(324.95)
La droite d'ajustement se présente de la manière
suivante :
Y= ????.????????- ??.????????X
3.2.4. Calcul du coefficient de corrélation (r)
Le coefficient de corrélation simple et linéaire
permet de
mesurer le degré de covariation et d'association entre les
variables X et Y. Formule de calcul :
????????? - N?? ??
r= v(?????2 - N?? 2)(?????2
- N?2)
53
Après avoir effectué le calcul on a eu le
résultat suivant :
170513.82 - 210776.3481
= -??.????????
?? = v(6711509 - 5890324.748)(23446.2507 - 7542.311)
3.2.5. Calcul du coefficient de détermination
(R2)
Le coefficient de détermination permet de mesurer la
dépendance de Y sur X. Il est aussi appelé coefficient
d'explication.
Sa formule de calcul est la suivante :
R2=r2
Le résultat issu du calcul est le suivant :
R2=0.1241
3.2.6. Interprétation du résultat
Notre modèle montre que12% de la variation des prix est
expliquée par la variation du taux de change et 88% est expliquée
par autres facteurs que le taux de change qui n'ont pas été pris
en considération dans le modèle et cela durant la période
allant de 2001 à 2014 en RDC.
54
CONCLUSION GENERALE
Au cours de ce travail, qui a traité l'analyse de
l'impact de taux de change sur les prix des biens de consommation en RDC, nous
avons démontré que le taux de change a des effets sur les prix de
biens de consommation en RDC, mais aussi sur l'inflation étant
donné que l'inflation est la finalité de la hausse
généralisée de prix sur l'ensemble de
l'économie.
Au regard de l'évolution des économies du monde
aujourd'hui, les pays qui disposent des politiques monétaires efficaces
ont réussi à maintenir stable les fluctuations du taux de change
quel que soit le régime de change en application.
Loin de nous l'idée de proposer à la
République Démocratique du Congo une politique monétaire,
afin de contrôler toutes les fluctuations du taux de change, nous mettons
par contre, en exergue le maintien du pouvoir d'achat de la population et la
stabilité des prix à long terme tout comme à court
terme.
Ainsi, pour que la politique monétaire puisse assurer
la stabilité du taux de change, les solutions suivantes indispensables
doivent être puisées :
? Dans un premier temps, le gouvernement doit s'assurer si
cette politique monétaire est en interaction avec les autres composantes
de la politique économique ;
? dans un deuxième temps, le gouvernement doit faire en
ce que les objectifs de la politique monétaire n'entrent plus en
conflit.
55
Nous proposons, la reforme à faire, qui est
basée sur les conditions suivantes :
1. Afficher les prix de tous les biens vendus sur le
territoire national en monnaie nationale (Franc Congolais) ;
2. Encourager l'exportation que l'importation afin d'avoir
les devises importantes pour réguler la situation en cas de hausses du
taux de change.
En dehors de ces solutions indispensables, nous citons
d'autres solutions jugées nécessaires :
1. Intervention de l'autorité monétaire
toujours sur le marché des changes quel que soit le régime de
change en application.
2. Disponibiliser toujours les devises ou les francs
congolais au moment opportun pour réguler la situation au
marché.
3. Assurer l'administration des prix de certains biens.
En conséquence, l'élaboration de la politique
monétaire efficace, exige que soit également pris en compte
d'autres composantes de la politique économique (politique
budgétaire, équilibre extérieure), afin de mieux maitriser
les fluctuations du taux de change sur le marché.
4. REFK Selmi, La transmission du taux de change sur les prix
à la consommation : cas de TUNISIE DEA 2007. Op.cit.
56
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. BERNARD, B. et YVES, S. Initiation à la
macroéconomie, 9éme éd
dunod, paris, 2007. p431. pp 431-434.
2. DIDIER, B. La monnaie éd, la revue banque
édition, paris, 1982. p.213.
3. DOMINIQUE, P. La monnaie et ses mécanismes,
4éme éd, paris la découverte, 2004. p.17.
4. GILBERT, A. F. Economie politique,
6éme éd. Economica, paris 1996. p. 446.A
5. GREGORY. N, M. Macroéconomie traduction de la
7éme éd. Américaine par JIHAD. C EL
NABODSI, 5éme éd. Française, de Boeck, 2010
p.686.
6. JEAN, B., ARCANGELO, F. et YVES, Z. Monnaies et
systèmes monétaires 9éme éd,
Breal, Rome, 2002. p.13.
I. NOTES DE COURS ET ARTICLES
1. ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie
monétaire générale G3 économie. FASEG, UNIKIN.
2014-2015.
2. MVUDI, M.S. Notes de cours de statistique descriptive. G1
Economie. FASEG. 2014-2015. P.81
3. NKOO. MABANTULA, M.B. Cours d'économie politique 1.
G1 Economie FASEG, UNIKIN 2012-2013.
57
5. SAMIA. J. Taux de change et inflation : une analyse en
modelé VAR du canal du taux de change : cas de la TUNISIE p.2.
Op.cit.
2. REVUES
1. Rapport annuel, BCC, 2000-2014
3. INTERNET
1. http : //w.w.w.ac.grenoble.fer /.../ doc taux de change et
régime de
change.
2. Http : //
w.w.w.
fr.wikipedia.org/wiki/Régime de change.
3. Http: //
w.w.w.
fr.wikipedia.org/wiki/inflation.
58
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
INTRODUCTION 1
1. PROBLEMATIQUE 1
2. OBJECTIFS DU TRAVAIL 3
3. HYPOTHESE 4
4. CHOIX, INTERET ET DELIMITATION DU SUJET 4
5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4
6. CANEVAS DU TRAVAIL 5
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA POLITIQUE MONETAIRE 6
1.1. LA MONNAIE 6
1.1.1. Définition 6
1.1.2. Unité de compte 7
1.1.3. Intermédiaire des échanges 7
1.1.4. Réserves de valeurs 8
1.1.5. Formes de la monnaie 8
1.1.6. Monnaie marchandise 9
1.1.7. Monnaie fiduciaire 9
1.1.8. Monnaie scripturale 10
1.1.9. Monnaie électronique 10
1.1.10. Masse monétaire 11
1.1.11. Composantes de la masse monétaire 11
1.1.12. Contre parties de la masse monétaire 12
1.2. POLITIQUE MONETAIRE 13
1.2.1. Fondements théoriques 13
1.2.2. Effets économiques de la politique
monétaire 13
1.2.3. Canaux de transmission de la politique monétaire
15
1.2.4. Objectifs de la politique monétaire 16
1.2.5. Objectifs ultimes 16
1.2.6. Objectifs spécifiques ou intermédiaires
16
59
1.2.7. Instruments de la politique monétaire 17
1.2.8. Interventions sur le marché monétaire ou
opérations d'open market 17
1.2.9. Réserves obligatoires 18
1.2.10. Taux d'escompte 18
1.3. TAUX DE CHANGE 18
1.3.1. Définition 18
1.3.2. Types de taux de change 19
1.3.3. Le taux de change nominal 19
1.3.4. Le taux de change réel 20
1.3.5. Déterminants du taux de change 21
1.3.6. La balance des transactions courantes : 21
1.3.7. Différentiel d'inflation : 22
1.3.8. Taux d'intérêt : 22
1.3.9. Types de régime de change 22
1.3.10. Régime de change fixe 23
1.3.11. Régime de change flottant 24
1.4. INFLATION 24
1.4.1. Définition 24
1.4.2. Causes de l'inflation 25
1.4.3. Inflation induite par excès de masse
monétaire 25
1.4.4. L'inflation induite par la demande 26
1.4.5. Inflation importée 26
1.4.6. Conséquences de l'inflation 26
CHAPITRE DEUXIEME : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE ET DES PRIX EN
RDC
28
2.1. EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC 28
2.1.1. Evolution du taux de change avant 2001 28
2.1.2. Evolution du taux de change de 2001 à 2014 29
2.2. EVOLUTION DE PRIX EN RDC 35
2.2.1. Evolution des prix avant 2001. 35
2.2.2. Evolution des prix de 2001 à 2014. 37
Tableau 1. Evolution de taux de change fin période de
l'indicatif (officiel) de 2001 à
2014 42
60
Tableau 2. Evolution du taux d'inflation fin période de
2001 à 2014 43
CHAPITRE III : IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX DES BIEN
DE
CONSOMMATION EN RDC 44
3.1. REPERCUSSIONS DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX DES BIENS
DE
CONSOMMATION EN RDC 44
3.2. ANALYSE DE L'INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION
49
Le tableau ci-dessous regorge les données relatives
à cette étude. 50
3.1.2. Présentation du résultat 50
3.1.3. Calcul du coefficient d'estimation (b) 51
3.2.4. Calcul du coefficient de corrélation (r) 52
3.2.5. Calcul du coefficient de détermination
(R2) 53
3.2.6. Interprétation du résultat 53
CONCLUSION GENERALE 54
BIBLIOGRAPHIE 56
1. OUVRAGES 56
2. REVUES 57
3. INTERNET 57
TABLE DES MATIERES 58
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