REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U »
UNIVERSITE LIBRE DE DEVELOPPEMENT
« U.L.D BUTEMBO »
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ETUDE COMPARATIVE DE LA GERMINATION DU CAFE PARCHE ET
DU CAFE DEPARCHE DANS LES CONDITIONS EDAPHO-CLIMATIQUES DE LA VILLE DE
BUTEMBO.
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
PAR
Sadok KAMBALE KANGWELE
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Gradué en
Sciences Agronomiques.
Directeur : Ir KAMONDO MATATA
Chef des Travaux
ANNEE SCOLAIRE : 2015-2016
A nos très chers Parents KASEREKA SEMU ET KAVIRA
Jeanne.
A nos frères et soeurs Samuel, Medias, Merveille,
Mirlaine.
A nos Enseignants Ir KABUYAYA, Ir KAVANIKE, KILUMBA, ...
A nos amis et connaissances VWEYA, KIBALI, PIRIPIRI, WASINGYA,
KIZUNGU, ...
Je dédie ce travail
REMERCIEMENTS
Malgré la longueur de la nuit, le soleil fini par
apparaitre.
De ce fait nous remercions notre Seigneur Dieu le
Tout-Puissant de nous avoir donné cette chance d'arriver à la fin
de notre premier cycle.
Nous disons également merci à nos Parents
KASEREKA SEMU et KAVIRA Jeanne pour l'amour et soutien tant matériel que
financier qu'ils ne cessent de manifester envers nous.
Nous ne pouvons pas passer sans remercier toutes les
autorités académiques de l'Université Libre de
Développement « U.L.D » en sigle telles que le
Recteur Amédée MATSORO, le Secrétaire
Général Académique Justin SYAGHUSWA.
Nos sincères remerciements s'adressent au Directeur du
présent travail C.T, Ir KAMONDO MATATA pour son dévouement, ses
conseils et sacrifices qu'il a témoigné à notre
égard.
Nous remercions également nos enseignants qui ont
participé efficacement à notre formation soutenue.
Nous serions ingrat de passer sans remercier nos amis et
connaissances tels que KASTUDE, Ir KASEREKA KADEU, PIRIPIRI, KIZUNGU, NDUIRI,
etc.
Que chacun retrouve ici nos sentiments de reconnaissance.
Sadok KAMBALE KANGWELE
SIGLES ET ABREVIATIONS
C.T : Chef de
Travaux
E.S.U :
Enseignement Supérieur et
Universitaire
I.S.E.A.V.F : Institut
Supérieur d'Etudes
Agronomiques, Vétérinaires et
Forestières
I.T.A.V : Institut
Technique Agricole et
Vétérinaire
Ir : Ingénieur
R.D.C :
République Démocratique du
Congo
T.F.C : Travail
de Fin de Cycle
T.F.E : Travail
de Fin d'Etudes
U.C.G :
Université Catholique du
Graben
U.L.D :
Université Libre de
Développement
RESUME
La présente étude a été
conçue en vue d'évaluer l'influence de la parche sur la
levée du grain de café. A cet effet, nous avons conduit un essai
dans les conditions édapho-climatiques de Butembo.
Dans cet essai, deux séries de cafés, de 400
graines chacune, ont été considérées : une
série déparchée et une autre avec parche ; chaque
série étant reprise quatre fois en raison de 100 grains par
répétition.
Les résultats obtenus ont révélés
ce qui suit :
- Le taux de germination des grains déparchés,
qui a été de 91, 75 #177; 0,28 % n'a pas différé
significativement de celui du café avec parche qui a été
de 92 #177; 0, 43 % ;
- Le temps nécessaire pris par les grains
déparchés du semis à la levée du dernier grain qui
a été de 57, 75 #177; 0,277 jours, a été
différent de celui des grains semés avec parche qui a
été de 79, 25 #177; 0, 82 jours ; soit une différence
de 21, 5 jours.
Au vu de ce qui précède, nous pouvons conseiller
les agriculteurs d'utiliser les grains de café déparchés,
étant donné qu'en déparchant, on raccourcit le temps de
germination.
SUMMARY
The present study was conceived in order to balance the
influence of the skin on the seeds of coffee.
Therefore, the sample was observed considering Butembo's soil
and weather.
Two series of coffee were taken as samples each of 400 seeds.
One series without the outside skin and the other with the outside skin; each
series was retaken four times on the average of 100 seeds per repetition.
The finding averaged out the following:
- The amount of germination for the seeds without the outside
skin was 91, 75 #177; 028 %, No big difference from the seeds of coffee with
the outside skin which was 92 #177; 0, 43 %;
- The necessary period taken by seeds without outside skin for
the germination of the last seed was 57, 75 #177; 0, 277 days that differs from
series of seeds with the outside skin which was 79, 25 #177; 0, 82 days; the
difference of 21, 5 days.
Having a look at the above result, we would advice farmers to use
seeds of coffee without the outside skin, since to remove the outside skin; we
shorten the period of germination.
O. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Dans le présent travail, nous voulons cerner
l'étude comparative de la germination du café parche et du
café déparché dans les conditions
édapho-climatiques de la ville de Butembo.
Plusieurs autres études précédentes ont
essayé d'aborder cette culture caféière en se focalisant
sur tel ou tel autre aspect.
C'est par exemple les travaux de :
· KAMBALE MUKERERWA (2003), celui-ci, dans son
étude, s'est préoccupé d'inventorier les maladies et
ravageurs du café dans le territoire de Beni.
· MBUSA SYAGHUSWA (2014), a mené ses études
sur l'influence des techniques culturales sur la croissance et le
développement du caféier arabica en ville de Butembo.
Quant à nous, nous allons nous intéresser
à l'étude comparative de la germination du café parche et
du café déparché dans les conditions
édapho-climatiques de la ville de Butembo.
0.2. PROBLEMATIQUE
Plusieurs écrits, conférences et forums ne
cessent de confirmer que l'agriculture constitue la priorité absolue du
développement d'un pays. Mais la situation actuelle de la
République Démocratique du Congo en ce domaine n'incite pas
à optimiser. Dans le secteur agricole où plus de la moitié
de la population ne vit que de la paysannerie, la pauvreté est criante.
Depuis des décennies, la politique Congolaise
d'encadrement de la masse paysanne empêche son épanouissement.
Pour remédier à cet état de fait, la République
Démocratique du Congo doit évaluer concrètement les
programmes de lutte contre la pauvreté en usant des méthodes
révolutionnaires propres à son environnement sociologique,
principalement l'agriculture.
Dans l'économie mondiale, le café est la
première denrée agricole et la deuxième marchandise
échangée dans le monde derrière le pétrole et avant
le blé. Il représente 4 % du commerce mondial des produits
alimentaires (
www.google.com/memoire
on line/le 1/1/2006/11h30'.
Les longues années de guerre civile et
d'instabilité, le changement climatique et certaines maladies ont
entrainés un déclin rédhibitoire de la production du
café en République Démocratique du Congo.
La production du pays en 2010 a été d'un
dixième inférieur à la récolte des vingt
dernières années (
www.google.com/mediacongo.net/le11/1/2016/12h35').
Actuellement, dans le but de lutter contre la pauvreté,
le gouvernement Congolais met en place une stratégie pour soutenir la
reprise des activités dans le secteur.
A l'Est du pays, dans la province du Sud-Kivu, la culture du
café est encouragée. Des dizaines de pépinière ont
vu le jour et soigneusement entretenues par les agriculteurs locaux.
L'ancien ministre de l'agriculture élevage et
développement rural de la province du Nord-Kivu avait distribué
Vendredi 12 Septembre 2014 une centaine de milliers de plantules de
caféiers aux agriculteurs des chefs de groupements de la chefferie de
Buisha dans le territoire de Rutshuru (
www.google.com).
Dans le territoire de Beni, la caféiculture est en
plein développement. Certains agriculteurs locaux se sont
regroupés en coopérative agricole.
Comme déjà dit, l'économie du pays
dépend énormément de l'agriculture. Celle-ci
(l'agriculture) affecte le bien être de la population en terme de revenus
au niveau des ménagers, de la sécurité alimentaire et
même d'économie globale du pays (KAKULE VWEYA, 2014). Comme
l'homme voudrait obtenir des produits de qualité et en quantité
suffisante en un temps court, nous nous sommes proposés de comparer la
germination du café parche et du café déparché dans
les conditions édapho-climatiques de la ville de Butembo, une de voies
pour parvenir à cet objectif.
A ce niveau, quelques questions ont été
posées :
ü La parche peut-elle avoir un effet retardataire sur la
germination du grain du café ?
ü Le déparchage ne peut-il pas inhiber la
germination ?
0.3. HYPOTHESES
En vu de répondre aux questions ci-dessous
posées, deux hypothèses on été
formulées :
- Il se pourrait que la parche puisse avoir un effet
retardataire sur la germination du grain de café.
- Le déparchage n'aurait pas d'effet inhibiteur sur la
germination du grain du café.
0.4. OBJECTIF ET INTERET DU
SUJET
Ce travail se fixe pour objectif de vérifier lequel du
café parche et du café déparché germe le
plutôt possible.
L'intérêt qu'on peut tirer de ce travail est de
connaître l'effet de la parche sur la germination et la levée du
grain du café, ce qui raccourcirait le temps de semis en
pépinière et la production du caféier en plantation.
0.5. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Notre travail se limite à l'étude comparative de
la germination du café parche et du café déparché
dans les conditions édapho-climatiques de la ville de Butembo.
Ce travail a été réalisé en ville
de Butembo, province du Nord-Kivu en République Démocratique du
Congo dans la période courant d'Octobre 2015 à Juillet 2016.
0.6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction, notre travail comprend trois
chapitres :
Ø Le premier chapitre est consacré aux
généralités sur la culture du caféier et sur la
germination ;
Ø Le deuxième parlera du milieu du travail, des
matériels et méthodes ;
Ø Le troisième et dernier chapitre parlera de la
présentation, l'interprétation et la discussion des
résultats obtenus.
Enfin, une conclusion suivie des suggestions mettront fin au
présent travail.
CHAPITRE PREMIER
GENERALITES SUR LA CULTURE
DU CAFEIER ET SUR LA GERMINATION
1.1. GENERALITES SUR LA
CULTURE DU CAFEIER
1.1.1. UTILISATION DU CAFE
Parmi les soixante-dix espèces de caféiers
recensées, seules deux espèces ont un intérêt
commercial : le Coffea canephora,
variété robusta et le Coffea arabica.
Ces deux espèces sont cultivées pour les graines qui,
après torréfaction, servent à préparer une boisson.
Celles-ci possèdent des propriétés stimulantes dues
à la présence d'un alcaloïde : la caféine. Les
sous-produits résultant du traitement post-récolte sont
généralement utilisés comme compost après
fermentation (pulpes issues du traitement par voie humide ou coques provenant
de la voie sèche), (Anonyme, 2002).
La caféine est utilisée dans la fabrication d'un
tonic cardio-vasculaire par l'industrie pharmaceutique.
1.1.2. MORPHOLOGIE DE LA
PLANTE
Le caféier est un arbuste de sous-bois pouvant
atteindre 2 à 3 m de haut.
Son système radiculaire se compose du pivot, des
racines coaxiales, des ramifications latérales, un chevelu racinaire
abondant, des radicelles et des poils absorbants.
La tige porte des rameaux flexueux sur lesquels se
développent les feuilles, fleurs et fruits.
Les feuilles sont entières, pétiolées de
stipules persistantes. Les feuilles opposées sont disposées par
paires croisées, tandis que sur les rameaux, elles sont disposées
suivant le même plan.
Les fleurs parfumées, de couleur blanc-rosé,
forment à l'aisselle des feuilles des glomérules denses chez
lesquelles on distingue les cymes bien nettes, à la base desquelles se
trouvent des bractées formant des calicules.
Chaque fleur est formée par un calice à 5 dents
très courtes. Les fleurs ont une vie très courte, elles se
forment quelques heures après leur épanouissement. L'ovaire est
infère avec deux loges.
Le fruit est une drupe, communément appelée
cerise de forme sub-globuleuse, rouge à maturité, atteignant
selon les espèces 8 à 15 mm. Chaque fruit est constitué
d'un exocarpe, d'un mésocarpe charnu blanc-jaunâtre (pulpe) et de
deux graines accolées par leur face plane. Lorsque l'un de deux ovules
avorte, l'autre occupe toute la place disponible, on l'appelle caracoli ou
moka.
Chaque fruit est protégé par deux
enveloppes : la première, l'endocarpe est mince et de texture
scléreuse (parche), la seconde, le périsperme (pellicule
argentée) plus ou moins adhérant à la graine. Celle-ci est
de couleur gris-jaunâtre à gris-ardoisé, selon les
variétés, le mode de préparation, le milieu et le temps de
conservation. Elle est constituée d'un albumen corné, à
surface lisse, dont la face plane est creuse, selon son grand axe, par un
sillon plus ou moins rectiligne, l'embryon est situé à la base.
Les dimensions et la forme des graines diffèrent avec les
variétés, les conditions du milieu et de culture ; elles ont
en moyenne 10 mm de longueur, 6 à 7 mm de largeur et de 3 à 4 mm
d'épaisseur ; leur poids oscille autour de 0, 15 à 0, 2 g
(Anonyme, 1974).
1.1.3. PHYSIOLOGIE DU
CAFEIER
La vie du caféier comprend trois grandes
périodes, la première, celle de la croissance commence avec la
germination de la graine et se termine à l'âge adulte. Elle couvre
4 à 7 ans ; l a deuxième, celle de productivité qui
s'étale sur 15 à 25 ans. La dernière est celle du
déclin physiologique qui se termine par la mort de la plante.
1.1.3.1. Période de
croissance
1.1.3.1.1. La graine et sa
germination
La graine est constituée par un albumen corné
entouré par deux enveloppes : la première est l'endocarpe
(parche) du fruit (drupe) ; la seconde, très fine, est le
tégument séminal (pellicule).
La graine mûre, saine et bien constituée, nue ou
vêtue de sa parche peut germer dès sa récolte (absence de
période de dormance) si elle est placée dans les conditions
satisfaisantes du milieu : humidité, température (25°
30° C) ; aération (Anonyme, 1974).
En dessous de 10° C, la germination des graines de
caféier est très lente. Sa durée est fonction de la
conjonction de deux facteurs : la température et
l'humidité.
La première manifestation de la graine est l'apparition
de la radicule, 3 à 4 semaines après le semis (coffea
arabica), 20 à 25 jours plus tard, la tigelle se
différencie au niveau de l'axe hypocotylé et son
élongation entraîne hors de terre la graine, toujours
enveloppée de sa parche (germination épigée). Peu de
temps, cette légère coque se détache et deux
pré-feuilles ou feuilles cotylédonaires s'épanouissent
à leur point d'insertion, sur la tigelle se trouve un bourgeon axillaire
dormant. Le bourgeon terminal apparait, en même temps que les
pré-feuilles. Il donne naissance rapidement aux premières
feuilles normales opposées deux à deux.
Les feuilles cotylédonaires, dont le rôle
nutritif est terminé se flétrissent alors et tombent. Le
système racinaire croit très activement au cours de
premières semaines de germination : le pivot s'enfonce
profondément et forme un grand nombre de racines et radicelles
(SIVIRIHAUMA, 2010)
1.1.3.1.2. La croissance
végétative
Les premières ramifications plagiotropes du jeune
caféier apparaissent 4 à 6 semaines après la
levée, lorsque le plant a 5 à 11 paires de feuilles. Le
caféier compte la première année, outre les deux bourgeons
situés à l'aisselle des feuilles, 3 bourgeons par aisselle au
4ème noeud, 3 ou 4 bourgeons par aisselle aux
5ème et 6ème noeuds et les suivants 4
bourgeons par aisselle. Les bourgeons sont susceptibles de donner naissance
à des axes orthotropes de remplacement en cas d'accident à la
tige du jeune caféier.
Les rameaux plagiotropes sont issus des bourgeons dits
« extra axillaires » ou « tête de
série » qui donnent les axes orthotropes. Il ne se forme qu'un
seul bourgeon de ce type à l'aisselle de chaque feuille, le rameau
plagiotropes dit « primaire » qu'il donne, ne pourra donc
être remplacé et ce là quelque soit l'âge de
l'arbuste.
Les rameaux primaires portent également des bourgeons
à chaque noeud qui évolue soit en rameaux plagiotropes
secondaires soit boutons floraux.
Les premières, têtes de séries, se forment
dans les mêmes conditions que leurs homologues de l'axe vertical. Les
secondes évoluent en boutons floraux sous certaines influences
(induction florale). Les rameaux second aires peuvent à leur tour, et
dans les mêmes conditions, donnés les tertiaires.
Les rameaux plagiotropes primaires sont opposés par
paires sur des étages alternées perpendiculairement.
1.1.3.2. Période de
productivité
Le système racinaire du caféier est
influencé par l'hérédité, la texture du sol, son
aération, sa richesse hydrique et minérale, sans oublier les
méthodes culturales.
La charpente du caféier est essentiellement
constituée par un axe vertical (le tronc) et un certain nombre
d'étages des rameaux primaires. Ces derniers fructifient dans le jeune
âge, et portent des ramifications secondaires renouvelables qui sont avec
des tertiaires, le support de l a production.
Cette faculté est mise en profit par la méthode
de la taille unicaule, alors que la conduite multicaule consiste au contraire
à exploiter les rameaux primaires périodiquement rajeunis par le
renouvellement des axes. La vie des feuilles de Coffea
canephora est de 7 à 10 mois, sauf en cas de chute
prématurée.
Les premiers boutons floraux apparaissent
généralement vers la troisième année. L'induction
florale a lieu à partir des noeuds des bourgeons
différenciés sous des actions stimulantes complexes.
Les fleurs se forment en principe sur le bois jeune, mais plus
rarement sur les vieux bois. Ainsi, tout caféier adulte porte des
rameaux primaires avec du bois improductif. Les fortes pluies, et vent violent,
etc lui sont néfastes.
Le coffea arabica est autogame
à 90%. Au cours des premiers mois, on observe le
« shedding » qui est une chute des jeunes fruits. Ce
phénomène peut avoir pour origine une fécondation
défectueuse, des attaques des insectes (Antestiopsis), une
sécheresse persistante, ...
Le temps qui s'écoule entre la floraison et la
maturation des fruits varie avec des espèces et les
variétés ; les conditions climatiques et les
opérations culturales. On compte en moyenne 6 à 8 mois pour le
Coffea arabica, 11 à 12 mois pour le
Coffea excelsa, 9 à 11 mois pour le
Coffea canephora, 12 à 14 mois pour le
Coffea liberica.
A pleine maturité, les fruits sont de couleur rouge
plus ou moins foncée. C'est à ce stade qu'ils doivent être
cueillis. Ceci est particulièrement important pour coffea
arabica dont les fruits mûrs tombent assez rapidement,
contrairement pour ceux de coffea canephora qui restent
attachés plusieurs semaines.
La cueillette précoce entraîne une perte
pondérale, la graine n'ayant pas atteint son plein développement
et une dégradation de qualité ; les substances chimiques
génératrices de l'arôme sont, 4 à 6 semaines avant
maturité, absente ou encore peu représentées.
L'importance de la fructification est liée à
divers facteurs : l'hérédité, l'âge, conditions
climatiques, soins culturaux, ...
Indépendamment de ces facteurs, on a constaté
que le caféier était soumis à une certaine alternance de
production, une année de forte récolte succédant à
une petite récolte.
1.1.3.3. Période de déclin
Les premiers signes de fatigue se manifestent tout normalement
après 15 à 20 ans de production.
L'arbuste âgé montre les signes les plus
évidents de fatigue physiologique qu'on constate chez tous les
végétaux à un certain stade de leur existence : tronc
ébranlé, aspect sec. Il meurt après une période
plus ou moins longue de sénilité (80 à 100 ans), (MUHIWA,
2015).
1.1.4. CLASSIFICATION ET
PRINCIPALES ESPECES
Selon
www.google.com/wikipedia/21/3/2016
à 19h00, le caféier appartient:
Règne : Plantea
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Rubiales
Famille : Rubiaceae
Genre : Coffea
Le genre Coffea (L) comprend plus de 60 espèces. Les
deux espèces les plus cultivées sont coffea
arabica et coffea canephora.
D'après HANGI, J (2015), les variétés
commerciales les plus importantes sont :
- Coffea arabica
- Coffea canephora (Robusta)
- Coffea liberica
- Coffea excelsa
1.1.5. ECOLOGIE
La convenance d'un site donné à une production
caféière est conditionnée par l'expression des cinq
variables fondamentales de l'environnement : la température, l'eau,
la lumière, le vent et les conditions du sol.
1.1.3.4. Température
A une température moyenne annuelle, les diverses
espèces trouvent leur place normale entre 18°C et 25°C, avec
des limites situées à 15°C et 30°C.
ü La culture du Coffea arabica
exige une altitude variant entre 1200-2000 m et une température variant
entre 20°C et 25°C.
ü La culture du Coffea canephora
exige une altitude moyenne comprise entre le niveau de la mer et 1200 m et une
température variant entre 20°C et 26°C.
1.1.3.5. L'eau
Les caféiers éprouvent des besoins
élevés et constants d'humidité dont l'équivalent
est variable selon l'importance hydrique et la capacité de
rétention de l'eau du sol.
Ø Le Coffea arabica exige une
pluviosité de 1300 à 1800 mm par an et une saison sèche de
2 à 4 mois.
Ø Le Coffea canephora exige une
pluviosité de 1500 à 3000 mm par an et une saison sèche
de 2 à 3 mois.
L'humidité de l'air joue un rôle important pour
les deux espèces, Coffea canephora étant
exigeant que le Coffea arabica.
Dans certaines régions très sèches comme
le YEMEN, l'humidité nocturne rapporte des quantités d'eau non
négligeables (précipitations occultes) permettant aux
caféiers de se développer (SYAGHUSWA, 2014).
1.1.3.6. La lumière
Les caféiers sauvages sont des plantes sylvestres de
sous étages, naturellement héliophobes. En culture, l'ombrage
était traditionnellement de règle, pratique justifiée car
expérimentalement, on a vérifié qu'au niveau de la
feuille, le rendement de la photosynthèse était maximum à
luminosité réduite (entre 10 à 60 %) et que les stomates
se fermaient à grande lumière. Mais en fait, l'ombrage
réalisé par le feuillage périphérique, rend
l'ombrage artificiel inutile, néfaste même, surtout dans les
régions équatoriales ou subéquatoriales à
nébulosité élevée.
L'utilisation des arbres d'ombrage reste une solide tradition
dans une agriculture familiale, soit nécessaire pour les avantages
annexes qu'ils produisent : modérations des excès de
température, diminution de l'érosion pluviale, paillis, etc.
1.1.3.7. Le vent
Le vent agit de façon mécanique en provoquant le
bris des rameaux, défoliation ; voire déracinement. Les
vents secs et chauds entraînent un flétrissement des feuilles et
des jeunes rameaux encore verts.
L'utilisation des haies brise-vent se révèlera
souvent un palliatif indispensable.
1.1.3.8. Le sol
Les sols de pH compris entre 4, 5 et 6, 5 sont favorables
à une bonne végétation. La structure du sol, sa
profondeur, sa capacité hydrique a une importance originelle
supérieure à sa fertilité chimique (MUHIWA, 2015).
1.1.6. TECHNIQUES
CULTURALES
1.1.3.9. Production des plantes
1.1.3.9.1. Pépinière
La semence sera préparée à partir des
fruits sains et mûrs, prélevés sur les arbres adultes,
vigoureux et/ou des caractéristiques remarquables. Les fruits subiront
alors un dépulpage, manuel ou mécanique précautionneux,
une fermentation légère, peu prolongée (moins de 24
heures) et une trituration sous l'eau pour les débarrasser de
l'excès de pulpe encore adhérente.
Les graines, dans les parches, seront séchées
à l'ombre, dans un endroit aéré, sans que jamais leur taux
d'humidité ne soit ramené à un degré
inférieur à 10 %, sous peine d'altérer gravement leur
faculté germinative.
Un triage éliminera les semences malvenues, des formes
anormales (triangulaires) ou parasitées (scolytes).
Un enrobage par poudrage de charbon de bois sera
pratiqué au cas où un stockage jusqu'à quatre mois ou un
transport serait envisagé ; il sera complété par des
pulvérisations ou poudrages des produits fongiques (cupriques ou
mercuriques, surtout contre « la fonte de semis ») ou
insecticides (aldripoudres), préventifs contre les termites et autres
prédateurs du sol. Une conservation de plus longue durée (un an)
pourra même être assurée par la stratification de semence,
toujours en parche intacte, en sac de toile, avec du charbon de bois et le
maintien dans une ambiance humide (dans un tonneau, sac sur caillebotis
surplombant une couche d'eau), (Cambrony, 1987).
Le germoir est constitué des plates-bandes de 1,20 m de
large et des longueurs variables.
On sème dans les sillons à une profondeur de 1,5
mm, la face ventrale des graines contre le fond du sillon. L'écartement
est de 4 × 3-6 cm. Le semis peut se faire également dans les boites
des sables avec repiquage ultérieur ou dans des poly bags remplis de
bonne terre. On raccourcit la germination de quelques semaines si on utilise
des graines déparchées pour le semis.
Par contre, ce matériel exige plus de soins car il est
plus exposé aux maladies, aux insectes et au dessèchement. Le
germoir est protégé des intempéries par un abri de 1, 5 m
de hauteur. Il est construit avec des abris végétaux (feuilles de
cocotiers, palmiers, ...) qui assurent un ombrage raisonnable.
L'arrosage des plates-bandes se f ait au besoin. Il peut aller
jusqu'à 3 mois.
La germination se fait entre 4 et 8 semaines.
Les plantules sont repiquées de
préférence au stade « soldat »,
c'est-à-dire avant le déploiement des feuilles
cotylédonaires. Le pivot est encore court et il y a moins de risque de
le plier au repiquage.
La durée de séjour des plants en
pépinière varie avec l'espèce cultivée,
l'époque de plantation, les conditions climatiques. Elle est d'environ
12 à 15 mois pour l'arabica et de 6 à 8 mois pour le robusta.
1.1.3.9.2. Bouturage
On prélève des boutures sur des branches
orthotropes et de préférence à la saison pluvieuse. Ces
boutures sont capables de reproduire des plantes semblables à celles
dont proviennent des semences. Les boutures sont généralement
choisies sur les caféiers âgés de 2 ans et sur les
branches ne portant ni fleur ni fruit. Leur diamètre est de plus ou
moins 2, 5 cm, leur longueur plus ou moins 7 cm. Chaque bouture ne gardera
qu'une feuille dont on a enlevé une partie du limbe.
La sciure de bois et les fibres de noix de Coco
pulvérisé constituent des bons milieux d'enracinement.
Pour stimuler la rhizogenèse, on peut utiliser l'acide
indolyl-acétique et l'acide indo-butyrique ou d'autres produits
rhizogenèses.
Le substrat est placé dans les bacs de bouturage et
où se fera l'enracinement des boutures. Les bacs sont placés dans
un endroit ombragé à 30 % environ et maintenus dans un
état satisfaisant d'humidité. La température à
l'intérieur des compartiments doit se situer aux environs de
25°C.
L'enracinement est jugé terminé 8 semaines
après le bouturage. Les boutures enracinées sont extraites
après un séjour de 10 à 12 semaines en propagateur,
sélectionnées et repiquées avec beaucoup de
précautions en poly bag noir.
On dispose alors sous une pépinière
ombragée, aux écartements généralement
adoptés pour les semenceaux. Dans un premier temps, on évite
l'insolation directe. L'endurcissement se fera pa r la suite.
1.1.3.10. La
plantation des caféiers
Après piquetage, on fait en général une
trouaison de 40×40×40 cm. En terre de savane, ou sur
défrichement ancien, il est possible de passer une sous-soleuse à
70 cm de profondeur dans la future ligne de caféier.
Les plants doivent être triés à la sortie
de la pépinière. Il faut qu'ils soient vigoureux et bien
développés avec au moins 6 à 8 paires de feuilles.
L'habillage des plants est déconseillé car il retarde la reprise.
La densité de plantation à adopter est variable suivant
l'espèce à planter, la qualité du sol et le mode de taille
que l'on compte mettre en oeuvre.
ü Pour le Coffea arabica, les
écartements varient autour de 2,5 m × 3,5 m ;
ü Pour le Coffea canephora,
les écartements vont fréquemment de 3×3 m.
1.1.3.11.
Couverture du sol
La couverture du sol peut se concevoir avec du film en
matière plastique, du paillis ou des plantes de couvertures.
La plante de couverture contribue à conserver les
qualités intrinsèques du sol. De surcroit, elle s'oppose à
l'envahissement des cultures par les graminées (paspalum, cynodon,
etc).
Les légumineuses érigées,
Leucoena glauca, Indigofera
errecta, Flemingia sp,
Tephrosia condida, Crotolaria
agathiflora sont souvent utilisés en haies,
croisées ou non, taillées à intervalles rapprochés,
le but qu'on leur assigne étant la production de la matière
organique et éventuellement une action antiérosive (René
Vandenput, 1981).
1.1.3.12. Les
cultures intercalaires
L'occupation des interlignes par des cultures vivrières
pendant le jeune âge des caféiers est assez rependu. On peut
conclure à l'innocuité de ces cultures pendant les 3
premières années de culture caféière, à
l'exclusion, du bananier plantain dont la présence se traduit par effet
dépressif considérable sur le rendement.
D'une façon générale, au delà de
deux ou trois premières années ; toutes les cultures
intercalaires portent préjudice au caféier et plus
particulièrement le bananier plantain.
1.1.3.13. Travaux
d'entretien
La pratique, tout au moins temporaire de « clean
weeding » assure aux jeunes caféiers une croissance plus
rapide ainsi qu'une grande précocité de production.
Le but à atteindre étant d'éliminer
toutes les plantes se développant dans la zone exploitée
directement par les racines. Le sarclage se fera en bandes « strip
weeding ».
Plus fréquemment dans les jeunes âges, les rondes
d'entretien ont pour but également, après l'entrée en
production, de faciliter les opérations de récolte. On peut
utiliser les herbicides pour supprimer les mauvaises herbes.
1.1.3.14.
Ombrage
D'une façon générale, on considère
que l'ombrage a une action modératrice sur l'induction florale et sur la
fructification. Actuellement, on est convaincu de la supériorité
des plantations non ou très légèrement ombragées,
à la condition expresse de pratiquer une culture intensive très
élaborée (entretien, taille, fertilisation).
Dans le cas contraire, les résultats peuvent être
décevants. L'ombrage ne se justifie que dans les conditions
d'environnement éloignées de l'optimum écologique de
l'espèce ou dans la crainte d'aléas climatiques fréquents
(grêle, ventilation excessive).
1.1.3.15. Fumure
Le fumier de ferme est utilisé en caféiculture
dans les régions d'élevages à la dose de 20 à 30
tonnes par hectare, souvent par rotation (une année sur deux ou une
année sur quatre). A défaut de fumier, l'utilisation des
déchets d'usinages du café sous forme de compost est très
recommandée.
L'azote et la potasse sont des éléments
largement utilisés dans la nutrition du caféier en production.
Dans les cas des apports simples, on utilise pour l'azote, le
sulfate d'ammoniaque, pour le phosphore, le phosphate tricalcique ou la
supertripe, pour la potasse, le chlorure de potasse.
Tableau n°1 : Exemple de fumure
applicable dans le cas d'un cycle de taille quinquennale et d'une culture
intensive.
ANNEES
|
FERTILISANTS
|
N
|
P
|
K
|
1ème année
|
60
|
60
|
-
|
2ème année
|
120
|
90
|
60
|
3ème année
|
180
|
90
|
60
|
4ème année
|
150
|
90
|
60
|
5ème année
|
90
|
90
|
60
|
Source : SIVIRIHAUMA, 2010.
1.1.3.16. Taille
La taille est une pratique très importante ayant pour
but d' ou de :
- Assurer une répartition optimum des organes ;
- Favoriser le développement et le renouvellement du
bois fertile ;
- Procurer aux caféiers une charpente solide et bien
équilibrée ;
- Maintenir les arbustes à une hauteur accessible aux
récolteurs.
Il existe trois sortes de taille : taille de formation,
de production et de régénération.
1.1.3.16.1. Taille de formation
Tout caféier qui se développe librement suit le
même système que les autres espèces ligneuses. Il
développe un seul tronc avec des ramifications primaires ;
secondaires, tertiaires, etc. Mais cela n'implique pas nécessairement
une bonne production. C'est pourquoi, le producteur intervient pour lui donner
un port nécessaire pour la meilleure production.
La taille de formation conduit le caféier en tronc
unique (système unicaule) ou en troncs multiples (taille multicaule).
1.1.3.16.1.1.
Taille unicaule.
La modalité la plus communément adoptée
dans la conduite du robusta sur un tronc unique consiste à écimer
la tige à 1,80 m du sol environ et à maintenir dans la couronne
une aération satisfaisante par une taille
dite « cylindre » qui compte essentiellement la
suppression des rameaux secondaires naissant au voisinage immédiat du
tronc. On ne conserve, en effet, qu'une ou deux branches par noeud.
1.1.3.16.1.2.
Taille multicaule
Elle consiste à provoquer sur une souche basse la
formation d'un certain nombre d'axes et d'assurer leur renouvellement
après 1 à 5 ans de fructification.
La méthode la plus simple consiste à
recéper la jeune caféière à 0, 25-0, 30 m du sol et
conserver un certain nombre de rejets tires-sève. En saison des
inconvénients qu'elle présente (surcharge en rejets,
écartements insuffisants entre les rejets ; ...), on lui
préfère une technique plus opérationnelle appelée
arcure ou agobiada.
L'arcure consiste à courber en arc de cercle (40 -
45°) la tige du jeune caféier de 12 à 18 mois.
L'extrémité est maintenue en place par un crochet de bois
fixé en terre ; les rameaux qui sont à contact avec le sol
sont supprimer.
La flexion de l'axe a pour conséquence, la formation
des nombreux rejets orthotropes dont on conserve 4 à 6 tiges bien
reparties puis quelques mois plus tard seulement 3 ou 5, on sectionne alors
des primaires conservés à l'extrémité de la tige.
L'arcure est habituellement faite sur la plantation au début de la
saison sèche.
1.1.3.16.2. Taille de production
Elle consiste à une suppression des gourmands et au
choix des jeunes pousses secondaires et tertiaires devant remplacer les rameaux
ayant fructifié.
Pour la taille de production de caféières
conduites en système multicaule, les travaux consistent à la
suppression des gourmands et coupure des branches épuisées par la
production.
1.1.3.16.3. Taille de régénération
![](tude-comparative-de-la-germination-du-cafe-parche-et-du-cafe-deparche-coffea-arabica-dans-les4.png)
Elle consiste à renouveler tout le bois tous les 4
à 5 ans. A cet effet, on traite ¼ ou de la culture par un
recepage à environ 30 cm du niveau du sol ; de tous les axes, sauf
un, le plus fructifère, que l'on conservera comme tire-sève
jusqu'à la récolte de ces fruits. Ce recepage doit avoir lieu
pendant la période de repos végétatif.
1.1.3.17.
Replantation
Elle peut se faire en arrachant les vieux arbres et
procéder à une nouvelle plantation. On peut également
planter les jeunes caféières entre les rangées des vieux.
Ici, la croissance est très lente : faute d'éclairement.
1.1.3.18.
Récolte
La floraison de caféier s'échelonne sur
plusieurs semaines ; il en est de même pour la maturation.
Pour obtenir un café de qualité, il faut
récolter les cerises à maturité (rouge à
jaunâtre).
1.1.3.19. Rendement
Avec du matériel végétal non
sélectionné et dans les conditions normales de culture, on peut
obtenir les rendements suivants :
0. Coffea arabica :
- 200 à 300 kg / ha à la première
année de récolte (à 4 ans) ;
- 600 à 800 kg / ha à la deuxième et
troisième récolte (à 5 et 6 ans) ;
- 500 à 800 kg / ha ensuite jusqu'à 15 à 20
ans
En ayant recours à des pratiques très
élaborer, on a pu obtenir des rendements très
élevés (5 à 6 t/ha), en moyenne 1.000 à 1.500kg/ha.
1. Coffea canephora :
- 1.500 kg /ha en milieu paysan ;
- 2.000 à 3.000kg/ha en station expérimentale.
La période rémunératrice de
l'exploitation du caféier n'excède généralement pas
20 ou 25 années dans les meilleurs conditions.
1.2. NOTION SUR LA
GERMINATION
1.2.1. Définition
La germination est la reprise du développement et
métabolisme (absorption d'eau, respiration, activité enzymatique,
etc) d'un embryon de spermatophytes, jusqu'à ce qu'il devienne une
plante adulte. C'est le développement de l'embryon contenu dans une
graine, mettant fin à la vie latente (dormance) jusqu'à ce qu'il
devienne une plante adulte.
On considère que la germination commence lorsque la
graine est mise en contact avec l'eau (si les conditions extérieures
sont favorables), et se termine lorsque la radicule a percé la cuticule (
www.google.com/wikipedia,le19/04/2016,
à 5h00).
1.2.2. Condition de la
germination
La germination exige deux sortes de conditions : les
conditions internes et celles externes.
1.2.1.1. Conditions internes de la germination
Les conditions internes tiennent compte de la graine. Pour que
la graine germe, elle doit être : mûre, vivante,
perméable et bien constituée.
1.1.1.1.1. La graine doit être
mûre
Une graine est dite quand elle se sépare de la plante.
En fait, cette maturité morphologie ou apparent doit être
distingué de la maturité physiologique ou aptitude à
germer.
Trois cas se présentent :
- La maturité physiologique peut précéder
la maturité morphologique,
- La maturité physiologique peut coïncider avec la
maturité morphologique ;
- La maturité peut suivre de loin la maturité
morphologique c'est-à-dire que la période de dormance est
longue.
1.2.2.1.2. La graine doit être
vivante
L'embryon d'une graine reste en vie ralentie pendant
longtemps. Ensuite, il se développe quand se réalisent les
conditions nécessaires à la germination, ou bien il ne se
développe pas et fini par mourir.
La faculté de germer, appelée pouvoir aussi
pouvoir germinatif, se maintient pendant une durée variable selon les
espèces et les conditions de la conservation. Ainsi pour que la graine
germe, elle doit être vivante.
1.2.2.1.3. La graine doit avoir des enveloppes
perméables
Pour que la graine germe, elle doit avoir des enveloppes
perméables à l'eau et à l'oxygène.
1.2.2.1.4. La graine doit être bien
constituée
Cette condition n'est pas toujours réalisée.
Dans la pratique agricole, en effet, la batteuse blesse parfois l'embryon et
des parasites détériorent les réserves. Dans ce cas, les
graines ne germent pas ou germent mal et les plantes qui en sortent restent
chétives (BAILLIERRE, J.B, 1979).
1.2.2.2. Les conditions externes de la germination
Les conditions externes de la germination dépendent du
milieu. On peut citer : l'eau, l'oxygène, la température, la
lumière, les éléments vivants et autres substances.
1.2.2.2.1. L'eau
Un certain taux d'hydratation est nécessaire pour
activer la germination. Selon les estimations, une graine peut germer que si
elle a absorbé une quantité d'eau équivalente au moins
à 75% de son poids. Pendant la germination, l'eau imbibe et ramollie les
téguments, ce qui les rend davantage perméables à l'eau et
aux gaz.
L'eau pénètre ensuite dans l'albumen et dans la
plantule, où elle dissout les protides desséchés des
grains, reconstitue les vacuoles et permet la solubilisation de l'amidon.
1.2.2.2.2. L'oxygène
![](tude-comparative-de-la-germination-du-cafe-parche-et-du-cafe-deparche-coffea-arabica-dans-les5.png)
Dans les conditions habituelles, les graines germent dans
l'air où la pression d'oxygène vaut de la pression
atmosphérique. L'oxygène pure n'est donc pas indispensable ;
il peut être mélangé à une assez grande proportion
de gaz inerte, comme l'azote.
1.2.2.2.3. La température
La température influence favorablement la vitesse des
réactions biochimiques, mais plus elle augmente, elle diminue la
solubilité de l'oxygène dans l'eau d'imbibition, pourtant
indispensable pour la croissance de l'embryon.
1.2.2.2.4. La lumière
La présence ou l'absence de la lumière peut
influencer le processus de la germination. Environ 70% des
végétaux ont leur germination favorisée par la
lumière, 1 cm de terre suffit à créer l'obscurité
favorable à leur germination.
1.2.2.2.5. Les éléments vivants et
autres substances
ü La microflore du sol peut avoir une influence non
négligeable sur le processus de la germination des semences dans le sol.
Cette influence peut être négative (en ca des champignons
pathogènes) ou positive lorsque les champignons favorisent la
germination ;
ü Les blastokolines, empêchent la germination.
Elles sont fréquentes dans les téguments des graines, dans le jus
des fruits charnus, dans la paroi des fruits secs, etc ;
ü Le nitrate de potassium, les gibbérellines,
l'éthylène, favorisent la germination.
N.B :
Lorsque les cotylédons sortent du sol pendant la
levée, on dit que la germination est épigée, s'ils restent
dans le sol, la germination est dite hypogée (H. MINANI, 2015).
1.2.3. Notion de dormance
Chez certaines espèces, la germination peut être
inhibée même quand toutes les conditions externes et internes de
la germination sont favorables. C'est en fait, un état physiologique par
suite du quel, une graine ne germe pas ou suspend sa germination, même si
elle est placée dans les conditions favorables à la germination,
tout en gardant son pouvoir germinatif.
Autrement dit, la dormance est l'inaptitude temporaire des
graines à la germination.
On distingue :
ü La dormance primaire ou inaptitude d'une graine
à germer aussitôt après sa formation ;
ü La dormance secondaire ou inaptitude à germer
qui s'intercale entre deux périodes où la germination est
possible comme si une graine perdait momentanément son pouvoir de
germer. Certains grains présentent les deux sortes de dormance.
La dormance tient à plusieurs causes. Elle
tient :
- Aux téguments ; On parle de la dormance
tégumentaire.
- A l'embryon ; On parle de la dormance embryonnaire.
1.2.3.1. La dormance
tégumentaire
Dans la dormance tégumentaire interviennent soit
l'imperméabilité, soit les inhibiteurs.
Dans le cas de l'imperméabilité, les enveloppes
ne se laissent pas traverser par l'eau (robinier, trèfle) ou par
l'oxygène (laitue, avoine).
La dormance tégumentaire peut être causée
par les inhibiteurs de germination, substances contenues dans les
téguments de la graine ou dans le fruit entourant les graines. Ces
substances, les blastokolines, ne sont pas spécifiques. Ainsi,
le jus de tomate empêche la germination du cresson, celui de pomme ou
d'orange, empêche la germination des laitues. Après un temps de
dormance variable, les blastokolines disparaissent et les graines
peuvent germer.
1.2.3.2. La dormance de l'embryon
Bien que ses causes ne soient pas connues, elle peut
être levée par des nombreux moyens, chacun convenant plus
particulièrement à certaines espèces : froid,
alternance de froid et de chaleur, atmosphère sèche,
lumière, gibbérellines, ... (BAILLIERE J.B, 1979).
N.B :
Il ne faut pas confondre le repos végétatif
à la dormance. Le premier cesse quand se rétablissent les
conditions extérieures favorables à la germination. La dormance,
au contraire, se maintient pendant un certain temps même si les
conditions ambiantes sont favorables au développement.
1.2.3.3. Levée de
dormance
Pour lever une dormance tégumentaire, on peut
procéder de plusieurs manières :
v Trouer ou sacrifier l'enveloppe de la graine en la
perçant, en la coupant ou à la limant avec un couteau, une
aiguille ou du papier de verre ;
v Si l'enveloppe de la graine contient des inhibiteurs qui
empêchent ou retarde la germination, ils peuvent être
éliminés en plaçant les graines sous l'eau courante
pendant plusieurs heures ou en trempant les semences dans un grand volume d'eau
qui est changée toutes les six à douze heures ;
v On peut utiliser aussi l'acide sulfurique,
v Afin d'enlever la cuticule cireuse et de permettre
l'imbibition, placez la semence dans l'eau à 75° C pendant 3
à 6 minutes.
Il existe plusieurs traitements recommandés pour lever
la dormance embryonnaire :
- Le pre-chilling (stratification au froid) : les
semences sont placées dans les conteneurs su un substrat de germination
humide et gardées entre 3 et 5° C dans un
réfrigérateur pendant 7 jours. Pour des semences plus dormantes,
le traitement peut être prolongé jusqu'à 14 jours. Une fois
que la stratification est terminée, les conteneurs sont placés
dans des incubateurs et les semences sont mises à germer dans les
conditions recommandées ;
- L'acide gibbérellique, le nitrate de potassium,
peuvent aussi être utilisés (MINANI H., 2015).
CHAPITRE DEUXIEME
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDES, MATERIELS ET
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
2.1. Le milieu
L'essai a été conduit en ville de Butembo,
Commune KIMEMI, Quartier Bwinyole sur la concession de l'Université
libre de Développement, province du Nord-Kivu en République
démocratique du Congo.
2.1.1. Situation
géographique
La ville de Butembo est située à 18 km de la
ligne de l'équateur après le chef lieu de la chefferie de
Baswagha, « Musyenene » dans l'hémisphère
nord et à plus ou moins 15km du chef lieu de la chefferie de Bashu
« Butungera-Vughovi ».
La station météorologique de l'Institut
technique Agricole et Vétérinaire révèle que la
ville de Butembo se situe à 1800 m d'altitude, à 0°16 de
latitude Nord et entre 29° 11 et 29° 30 longitude Est.
2.1.2. Relief
La ville de Butembo est située près du rift
valley occidental sur le mont Mitumba. Elle n'a pas le même relief sur
tout son étendu, il y a plusieurs collines dont l'altitude varie entre
1600 m dans les vallées et 2000 m au point culminant situé
précisément à Mathembe dans la Commune de Vulamba. La
moyenne est donc le plus au moins 1800 mètres (
www.google.com25/04/2016,18h00).
2.1.3. Superficie
La ville de Butembo compte quatre Communes dont :
- Commune Bulengera avec 55,18 km2
- Commune Kimemi avec 42,25 km2
- Commune Vulamba avec 52,61 km2
- Commune Mususa avec 40, 30 km2
Au total, la superficie de la ville de Butembo est de 190,34
km2.
2.1.4. Le climat
La ville de Butembo est caractérisée par un
climat tempéré de montagne appelé aussi climat d'altitude
distingué par une alternance d'une petite saison sèche allant de
Décembre à Février suivie d'une petite saison pluvieuse
allant de Mars à fin Juin et constamment annuel avec très peu de
perturbation notable.
Les températures moyennes s'échelonnent de
17°C et 18° C, la température moyenne inter annuelle est de
17,7°C, avec un maximum de 23,7°C souvent aux équinoxes et un
minimum de 11,8°C aux solstices surtout entre Décembre et Janvier
(SYAGHUSWA, 2014).
La pluviométrie moyenne de Butembo est de 1500 mm
l'an.
2.1.5. Le sol
Nous trouvons en ville de Butembo des collines couvertes d'un
sol argilo-sablonneux et d'un sol marécageux dans les vallées
constituées des sédiments alluvionnaires.
En d'autres endroits se trouve un sol latéritique qui
couvre certaines collines. D'où, avec ou sans érosions.
Butembo est formée par une diversité de sol. Par
ailleurs, un sol rocailleux couvre d'autres collines telles que
LWAMISO-MUNZAMBAYE en Commune VULAMBA.
Le pH oscille entre 5 et 6, parfois 3,5 à certains
endroits (WASUKUNDI, 2006).
2.1.6.
Végétation dominante
La coquette ville de Butembo se distingue par sa
fertilité qui lui fait jouir d'une végétation
diversifiée.
En effet, on y rencontre la culture de tous les légumes
dans les parcelles, des patates douces, des bananiers et certains arbres
fruitiers.
De manière particulière, on trouve aussi une
série de végétation d'eucalyptus plantés et
d'autres arbres ornementaux comme le cyprès, le sapin et le cèdre
en remplacement de la forêt des montagnes. Le gazon règne en
maître dans beaucoup de parcelles valorisées.
2.1.7. La population
2.1.1.1. Effectif
En général, la ville de Butembo a une population
homogène. L'ethnie Yira (Nande) prend 98 % de la population.
Les 2 % restant sont représentés par d'autres
ethnies en provenance du Nord-Kivu même et d'autres provinces de la
République Démocratique du Congo (SYAGHUSWA, 2014).
Les statistiques de la population de la ville de Butembo sont
présentées dans le tableau n° 2 ci-dessous :
Tableau n°2 : Effectif de la
population de la ville de Butembo en 2015.
Communes
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Effectifs
|
BULENGERA
|
53 362
|
58 964
|
61 378
|
66 649
|
240 353
|
KIMEMI
|
47 754
|
51 972
|
42 278
|
49 174
|
191 178
|
MUSUSA
|
58 089
|
60 401
|
45 503
|
47 773
|
211 766
|
VULAMBA
|
26 310
|
28 328
|
21 628
|
25 275
|
101 541
|
Source : Archive de l'Etat-civil de
Butembo, exercice 2015.
2.1.1.2. Activités de la population
Le commerce est la principale activité de la population
de Butembo. Toutefois, elle se livre à l'agriculture pour son survit
laquelle est pratiquée sur les petites étendues (parcelles et
jardins). On y produit le haricot, les patates douces, la pomme de terre, le
café (arabica), les choux, le taro (colocases et xathosoma), les
amarantes, le soja, les ignames, le maïs, etc.
Butembo est un centre de consommation des produits agricoles
et est loin d'envisager toute éventualité d'auto suffisance
alimentaire pour subvenir à se besoins vitaux.
L'élevage n'est pas aussi du reste. L'élevage du
petit bétail et de la volaille continu à être
pratiqué en ville de Butembo : les chèvres, moutons, porcs,
cobayes, poules, canards, dindons, pintades et rarement d'oies, des pigeons
sont élevés dans les conditions pas moins bonnes.
Des vaches sont gardées dans la ferme de l'I.T.A.V/
Butembo et par quelques individus précisément au quartier MATEMBE
en Commune VULAMBA et au quartier NGINGI en Commune MUSUSA.
2.2. Les
matériels
Dans notre essai portant sur l'étude comparative de la
germination des cafés parches et des cafés
déparchés dans les conditions édapho-climatiques de
Butembo, nous avons utilisés des grains parches et des grains
déparchés du Coffea arabica.
Nous avons réalisé le déparchage à
la main, de peur de blesser le grain.
Pour concrétiser notre plan de travail, nous nous
sommes servies aussi des matériels ci-après :
- Une houe pour le labour et préparation du substrat,
- Un tamis pour le tamisage du substrat,
- Une pelle pour préparer le substrat,
- Un ruban métrique et des piquets pour la
délimitation des parcelles,
- Un arrosoir pour asperger l'eau sur le lit de semis et
arrosages quotidiens,
- Un carnet et stylographe pour la prise et l'enregistrement des
données observées sur terrain,
- Une calculette « KADIO » pour le traitement
des données.
2.3. Méthodes
2.3.1. Planification
L'essai de la germination des cafés parches et des
cafés déparchés a été planifié
suivant un dispositif expérimental simple où chacun de deux
traitements a été quatre fois en raison des 100 graines par
traitement.
Les grains des cafés parches et déparchés
ont été semés dans les sachets à
polyéthylène rempli su substrat constitué de de sable, de terreau et terre meuble.
M1
M2
M2
M1
M2
M1
M2
M1
0,50 m
0,50 m
0,50 m
0,50 m
Figure 1 : Dispositif
expérimental ;
Avec M1= grains de café semés avec
parches ;
M2= grains de café semés sans
parches.
La répartition au hasard au sein des sachets à
polyéthylène est reprise sur la figure 1 ci-dessous :
2.3.2. Conduite de l'essai
Le semis s'est effectué dans les sachets à
polyéthylènes.
Après le semis, notre intervention s'est limitée
aux arrosages réguliers, binages et aux désherbages manuels.
2.3.3. Les observations
Les observations ont été porté sur le
pouvoir germinatif et le temps nécessaire pris par les grains dès
le semis jusqu'à la levée du dernier grain.
2.3.4. Analyses
statistiques
L'analyse statistique des données a été
réalisée conformément au modèle correspondant au
dispositif expérimental adopté.
Les paramètres statistiques qui nous ont
facilité l'analyse ont été :
- La moyenne ( ): ![](tude-comparative-de-la-germination-du-cafe-parche-et-du-cafe-deparche-coffea-arabica-dans-les15.png)
- L'écart-type ( ) : ![](tude-comparative-de-la-germination-du-cafe-parche-et-du-cafe-deparche-coffea-arabica-dans-les19.png)
- Le coefficient de variation : C.V= ![](tude-comparative-de-la-germination-du-cafe-parche-et-du-cafe-deparche-coffea-arabica-dans-les21.png)
- Le t de Student pour la comparaison des moyennes :
t = ![](tude-comparative-de-la-germination-du-cafe-parche-et-du-cafe-deparche-coffea-arabica-dans-les23.png)
CHAPITRE TROISIEME
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
3.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
3.1.1. Germination pour les
grains de café déparchés
Les données relatives à la germination des
grains de café déparchés sont reprises dans le tableau
n° 3 ci-dessous
Tableau n°3 : Taux de
germination pour les grains de café déparchés
N° parcelle
|
Nombres de grains mis à germer
|
Taux de germination
|
1
|
100
|
87
|
2
|
100
|
92
|
3
|
100
|
94
|
4
|
100
|
94
|
|
400
|
367
|
|
-
|
91,75
|
|
-
|
0,28
|
CV
|
-
|
0,305
|
Il ressort du tableau n°3 ci-dessous que le taux de
germination des grains de café déparchés a attient
91,75+0,28%.
Le coefficient de variation de 0,305% indique que cette
germination a été homogène pour les quatre parcelles.
3.1.2. Germination pour les
gains de café avec parche.
Le tableau n°4 ci-dessous reprend les données
relatives à la germination des cafés semés avec parche.
Tableau n°4 : Germination du
café avec parche.
N° parcelle
|
Nombre de gains mis à germer
|
Taux de germination
|
1
|
100
|
97
|
2
|
100
|
93
|
3
|
100
|
93
|
4
|
100
|
85
|
|
400
|
368
|
|
-
|
92
|
|
-
|
0,43
|
CV
|
-
|
0,46
|
Le tableau n°4 ci-dessus révèle un taux de
germination de 92; 0,43% pour le café avec parche.
Le coefficient de variation 0,46% indique une
homogénéité de parcelle quant à la germination.
3.1.3. Comparaison des
moyennes des pouvoirs germinatifs
Pour la comparaison des moyennes, nous avons fait appel au
test t de Student et les résultats sont indiqués dans le tableau
n°5 ci-dessous.
Tableau n°5 : Comparaison des
moyennes des pouvoirs germinatifs
X1
|
X2
|
x1
|
x21
|
x2
|
x22
|
97
|
87
|
5
|
25
|
?4, 75
|
22, 56
|
93
|
92
|
1
|
1
|
0, 25
|
0, 062
|
93
|
94
|
1
|
1
|
2, 25
|
5, 06
|
85
|
94
|
? 7
|
49
|
2, 25
|
5, 06
|
-
|
-
|
0
|
76
|
0
|
32, 74
|
X1 = Grains avec parches
X2 = Grains sans parches
n = Nombre de répétitions
Seuil de signification = 0, 05
Ho = 1 = 2
tcal = 0, 070
t 0, 05 (6) = 2,45
tcal = 0, 070 t 0, 05 (6) = 2, 45.
Nous acceptons l'hypothèse nulle selon laquelle les deux
séries de café ont la même moyenne. Il n'y a donc pas de
différence entre la germination de café parche et de café
déparché.
3.1.4. Temps mis par les
grains déparchés du semis à la levée du dernier
grain.
Les données relatives au temps mis pour la germination des
grains des cafés déparchés sont reprises dans le tableau
n° 6 ci-dessous.
Tableau n° 6 : Temps
nécessaire pris par les grains déparchés du semis à
la levée du dernier grain.
N° parcelle
|
Nombre de gains mis à germer
|
Nombre des jours
|
1
|
100
|
59
|
2
|
100
|
59
|
3
|
100
|
60
|
4
|
100
|
53
|
|
400
|
231
|
|
-
|
57, 75
|
|
-
|
0, 277
|
CV
|
-
|
0,479
|
Le tableau n° 6 ci-dessus montre que en moyenne, la
levée du café déparchés a pris 57, 75 #177; 0, 277
jours pour germer.
Le coefficient de variation inférieur à 30 %
indique un temps de germination homogène pour les quatre parcelles.
3.1.4. Temps pris par les
grains avec parches du semis à la levée du dernier grain.
Le tableau n° 7 ci-dessous reprend les données
relatives au temps pris par les grains avec parches du semis à la
levée du dernier grain.
Tableau n° 7 : Temps
nécessaire pris par les grains avec parches du semis à la
levée du dernier grain.
N° parcelle
|
Nombre de gains mis à germer
|
Nombre des jours
|
1
|
100
|
80
|
2
|
100
|
78
|
3
|
100
|
80
|
4
|
100
|
79
|
|
400
|
317
|
|
-
|
79, 25
|
|
-
|
0,082
|
CV
|
-
|
0, 10
|
On constate que la moyenne du temps du semis à la
levée du dernier grain de café avec parches a été
de 79, 25 #177; 0, 082 jours.
Le coefficient de variation inférieur à 30 %
indique une homogénéité de germination pour les quatre
parcelles.
3.1.5. Comparaison des
moyennes de temps nécessaire mis par le café
déparché et non déparché du semis à la
levée du dernier grain.
Le test t de Student nous permet de comparer les moyennes.
Tableau n° 8 : Comparaison des
moyennes de temps nécessaire de germination des cafés
déparchés et non déparchés.
X1
|
X2
|
x1
|
x21
|
x2
|
x22
|
80
|
59
|
0,75
|
0, 56
|
1, 25
|
1, 56
|
78
|
59
|
-1, 25
|
1, 56
|
1, 25
|
1, 56
|
80
|
60
|
0,75
|
0, 56
|
2, 25
|
5, 06
|
79
|
53
|
-0, 25
|
0, 06
|
-4, 75
|
22, 56
|
-
|
-
|
0
|
2, 74
|
0
|
30, 74
|
tcal = 10, 91
t 0, 05 (6) = 2, 45
tcal = 10, 91 t 0, 05 (6) = 2, 45
Nous rejetons l'hypothèse nulle et nous acceptons
l'hypothèse alternative selon laquelle les deux séries de
café parche et non déparché ont des moyennes
différentes quant à leur durée de germination.
3.2. DISCUSSION DES
RESULTATS
Les tableaux n° 3 et n° 4 nous ont donné les
taux moyens de germination pour les grains de café
déparchés et les grains de café non
déparchés, qui ont été respectivement de 91,75
#177; 0, 28 % et 92 #177; 0, 43 %.
L'analyse statistique indique que le taux de germination a
été le même pour les deux types de café
déparchés et avec parches. Ceci nous a poussé à
affirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle le
déparchage n'aurait pas d'effet inhibiteur sur la germination du grain
du café.
Dans le tableau n°6 nous avons indiqué le temps
nécessaire pris par les grains déparchés du semis à
la levée du dernier grain qui a été de 57, 75 #177; 0, 277
jours et dans le tableau n°7, le temps nécessaire pris par les
grains avec parche du semis à la levée du dernier grain qui a
été de 79, 25 #177; 0, 82 jours.
La comparaison des moyennes de deux durées montre
statistiquement que la germination des grains de café avec parches
demande plus de jours que celle des grains de café
déparchés soit une différence de 21, 5 jours. Ce
résultat a confirmé notre première hypothèse selon
laquelle la parche pourrait avoir un effet retardataire sur la germination du
grain de café.
Le temps moyen pris par les grains de café pour lever a
été supérieur au temps signalé dans la
littérature. En effet, selon SIVIRIHAUMA (2010), la germination du
café parche se situerait entre 4 et 8 semaines.
Nous pouvons affirmer avec ce même auteur qu'en
déparchant les grains de café, on raccourcit la germination du
café de quelques semaines.
Dans notre cas, la germination du café
déparché a été raccourcit de 3 semaines par rapport
au café non déparché, ce qui est un gain de temps non
négligeable.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
La présente étude a été
conçue en vue d'évaluer l'influence de la parche et du
déparchage sur la germination du grain de café dans les
conditions édapho-climatiques de Butembo.
Pour ce faire, deux types de café ont été
considérés : une série déparchée et une
autre avec parche.
Chaque série a été
répétée quatre fois avec 100 grains par
répétition.
Pour la collecte des données nécessaires, nous
avons calculé le pouvoir germinatif et évaluer le temps
nécessaire mis par les grains pour germer.
Des résultats obtenus, nous pouvons conclure ce qui
suit :
- Le pouvoir germinatif des grains de café
déparchés ne diffère pas significativement de celui des
grains de café avec parche, ce qui nous a poussé à dire
que la parche n'a pas eu d'effet sur le pouvoir germinatif.
- En déparchant les grains de café, on
raccourcit le temps de germination, ce qui nous a permis de dire que la parche
à un effet retardataire sur la germination du grain de café.
Compte tenue des résultats ci-dessus suggérons
ce qui suit :
Ø Les agriculteurs de Butembo sont à encourager
pour utiliser les grains de café déparchés, étant
donné qu'en déparchant les grains de café, on raccourcit
la germination de quelques semaines (trois semaines pour notre cas).
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
1° OUVRAGES
- Anonyme, 1974 : Memento de l'Agronome
- Anonyme, 2002 : Memento de l'Agronome
- BAILLIERE J-B, 1979 : La Botanique et ses
applications agricoles et horticoles, Paris, P177-179.
- CAMBRONY H.R, 1987 : Le caféier, Paris,
P.32.
- NYABENDA P, 2006 : Les plantes cultivées en
régions tropicales d'altitude d'Afrique, Belgique, P 47
- VANDERPUT R, 1981 : Les principales cultures en
Afrique Centrale, Bruxelles, P722.
2° NOTES DE COURS,
MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
- HANGI J, 2015 : Usinage et conservation des
produits agricoles, Notes de cours, Inédit, ULD-BUTEMBO.
- MINANI H, 2015 : Physiologie
Végétale, Notes de cours, Inédit, ULD-BUTEMBO.
- MUHIWA K, 2015 : Phytotechnie spéciale,
Notes de cours, Inédit, ISEAVF-BUTEMBO.
- MUKERERWA K, 2012 : Inventaire des maladies et
ravageurs du café en territoire de Beni, TFC ULD-BTEMBO.
- SYAGHUSWA J, 2016 : Biométrie II, Notes de
cours Inédit, ULD-BUTEMBO.
- SYAGHUSWA M, 2014 : Influence des techniques
culturales sur la croissance et le développement du caféier
Arabica en ville de Butembo, TFC ULD-BUTEMBO.
- VWEYA K, 2015 : Problématique sur la
production du manioc en Groupement de « MALIO », TFC
ULD-BUTEMBO.
- WASUKUNDI M, 2006 : Effet de densité de
plantation et d'une fumure minérale sur la bulbification de
l'Oignon, TFE I.S.E.A.V.F-BUTEMBO.
3° SITES WEB
-
www.google.com/mémoire on line/café
-
www.google.com/mediacongo.net/café
-
www.google.com/wikipedia.fr/café
TABLE DE MATIERES
DEDICACE..........................................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
RESUME
iv
SUMMARY
v
O. INTRODUCTION
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
1
0.3. HYPOTHESES
3
0.4. OBJECTIF ET INTERET DU SUJET
3
0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL
3
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
4
CHAPITRE PREMIER
5
GENERALITES SUR LA CULTURE DU CAFEIER ET
SUR LA GERMINATION
5
1.1. GENERALITES
SUR LA CULTURE DU CAFEIER
5
1.1.2. MORPHOLOGIE
DE LA PLANTE
5
1.1.3. PHYSIOLOGIE DU CAFEIER
6
1.1.3.1.
Période de croissance
6
1.1.3.1.1. La graine et sa
germination
6
1.1.3.1.2. La croissance
végétative
7
1.1.3.2.
Période de productivité
8
1.1.3.3. Période de déclin
9
1.1.4.
CLASSIFICATION ET PRINCIPALES ESPECES
10
1.1.5.
ECOLOGIE
11
1.1.5.1. Température
11
1.1.5.2. L'eau
11
1.1.5.3. La lumière
12
1.1.5.4. Le vent
12
1.1.5.5. Le sol
12
1.1.6. TECHNIQUES
CULTURALES
13
1.1.6.1. Production des plantes
13
1.1.6.1.1.
Pépinière
13
1.1.6.1.2. Bouturage
14
1.1.6.2. La plantation des
caféiers
15
1.1.6.3. Couverture du sol
15
1.1.6.4. Les cultures intercalaires
16
1.1.6.5. Travaux d'entretien
16
1.1.6.6. Ombrage
16
1.1.6.7. Fumure
17
1.1.6.8. Taille
18
1.1.6.9. Replantation
20
1.1.6.10. Récolte
20
1.1.6.11. Rendement
20
1.2. NOTION SUR LA
GERMINATION
21
1.2.1. Définition
21
1.2.2. Condition de la germination
21
1.2.3. Notion de dormance
24
1.2.3.1. La dormance tégumentaire
24
1.2.3.2. La dormance de l'embryon
25
1.2.3.3. Levée de dormance
25
CHAPITRE
DEUXIEME......................................................................................................................26
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDES, MATERIELS ET
METHODOLOGIE DU
TRAVAIL......................................................................................................................................26
2.1. Le
milieu
26
2.1.1. Situation
géographique
26
2.1.2. Relief
26
2.1.3.
Superficie
26
2.1.4. Le
climat
27
2.1.5. Le sol
27
2.1.6.
Végétation dominante
27
2.1.7. La population
28
2.2. Les
matériels
29
2.3.
Méthodes
29
2.3.1.
Planification
29
2.3.2. Conduite de
l'essai
30
2.3.3. Les
observations
30
2.3.4. Analyses
statistiques
31
CHAPITRE........................................................................................................................................32
TROISIEME...........................................................................................................................32PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS..................................................................................................................................................32
3.1. PRESENTATION
DES
RESULTATS.........................................................................................
32
3.1.1. Germination pour les
grains de café déparchés
32
3.1.2. Germination pour les
gains de café avec parche.
33
3.1.3. Comparaison des
moyennes des pouvoirs germinatifs
34
3.1.4. Temps mis par les
grains déparchés du semis à la levée du dernier
grain.
35
3.1.5. Temps pris par les
grains avec parches du semis à la levée du dernier
grain.
36
3.1.6. Comparaison des
moyennes de temps nécessaire mis par le café
déparché et non déparché du semis à la
levée du dernier grain.
37
3.2. DISCUSSION DES
RESULTATS
38
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
40
1° OUVRAGES
40
2° NOTES DE COURS, MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN
DE CYCLE
40
3° SITES WEB
40
TABLE DES
MATIERES................................................................................................41
|