II.2.2. La généralité sur la Gestion
participative des Aires Protégées
Est une approche qui est basée soit sur une
conservation communautaire (IIED, 1994) soit sur une conservation populiste
(Blaikie et Jean-Renaud, 1997) en vu d'impliquer les populations locales
politiquement (exclusion dans la décision sur les ressources) et
économiquement (exclusion dans le bénéfice
monétaire et non monétaire que procure la ressource)
marginalisées dans la gestion des APs.
Brown et al. (1992) Cités par Bitundu JP (2007)
fournissent une déclaration plus large déclarant que la
participation peut être mieux définie comme étant un
processus continu, allant d'un rapport limite à la prise de
décision et au contrôle.
Vue comme une solution alternative, mise en évidence et
analysée par Ostrom E. (1990), elle est la gestion des ressources par
les acteurs locaux à travers des normes sociales et des arrangements
institutionnels. Les communautés d'individus qui vivent à
proximité de la ressource seraient incitées à trouver des
règles limitant l'exploitation sur le long terme. Pour que ces
règles soient respectées, des mécanismes de monitoring et
de sanctions à l'égard de ceux qui surexploitent sont
généralement nécessaires. Il existe dans la
réalité une très grande diversité de situations, de
telle sorte qu'il est impossible de préconiser une solution unique.
- 25 -
II.2.3. La généralité sur
Développement durable
Sujet à controverse concernant sa définition
(beaucoup de courants de pensées s'opposent quant à sa
perception), le développement durable peut être
appréhendé par Albert Muluma MUNANGA et Ruffin Ngomper ILUNGA
(2002) comme une recherche de développement où il n'y a pas de
contradictions entre la protection de l'environnement et le
développement économique tout court. Une forme de
développement qui permet de profiter des apports de la nature sans
déboucher sur une surexploitation des ressources qui compromettrait les
possibilités de développement pour les générations
futures.
II.2.4. Généralité sur le conflit
parc-population
Dans cette généralité, nous tenterons de
présenter les conflits surgirent entre le parc-population mais, surtout
dans le Parc National des Virunga.
II.2.5. Le conflit dans le Parc National des Virunga
International Institute for the Sustainable Development
(Institut International du Développement Durable) (2006) montrant le
trou d'horizon sur les conflits qui prévalent actuellement au PNVi et
qui constitue du fil à retorde pour sa conservation sont d'ordre externe
et interne :
Les conflits externes à l'ICC sont liés
:
- A l'accès aux ressources naturelles par les
communautés périphériques : bois, poissons, viandes ;
- Au manque de partage des revenus produits par le parc au
profit des communautés ;
- A la déprédation des cultures par les animaux du
parc ;
- A l'occupation illégale des terres du parc sur base
de l'intoxication politicienne (pêcheries illégales, cultures dans
le parc) ; et
- A la violation intentionnelle des limites du parc et refus
de reconnaître les limites du parc conflits liés à la
gestion des pêcheries ;
- 26 -
Quant aux conflits internes à l'ICCN ils sont
liés aux: b. Causes historiques :
- La dépossession des populations lors de la
création et l'aliénation des terres en faveur de la conservation
;
- Prévalence de la répression comme moyen pour
assurer la surveillance et la protection des ressources ;
- Manque d'un plan de gestion définissant les
priorités pour le parc ;
- Manque d'un plan intégré d'aménagement
du territoire : problème de gestion des zones réservées
aux terres, aux villages, à la conservation (Kibumba, Rubare,
Kiwanja,...)
e. Causes conjoncturelles :
- Le contexte politique instable et des turbulences ;
- Le contexte de pauvreté et de faible revenu ;
- La campagne d'intoxication politicienne ;
- Initiative de conservation communautaire trop ambitieuse mais
moins engagée
sur terrain.
d. Acteurs des conflits sont :
- Les gestionnaires de la conservation à travers leurs
attitudes et comportements à
l'égard des approches de résolution des
problèmes: Comité de gestion ICCN ;
- La Direction provinciale de l'ICCN, Conservateurs et gardes
;
- Les autorités politico administratives ;
- Les chefs terriens et Bami (coutumiers) ;
- Les responsables des groupements associatifs, ILD, ONG locales
et syndicats
paysans (exemple frappant de SYDIP) ;
- Les politiciens en quête de positionnement ;
- Les militaires et les groupes armés ;
- Les communautés locales.
- 27 -
Il montre que tous ces acteurs interviennent par leur
attitude, leurs déclarations ou leurs actions sur terrain.
e. Quelques conflits spécifiques sont
:
- L'envahissement des terres du Parc dans les zones de
MAYANGOSE: incitation des gens à occuper le parc (PNVi-Nord) ;
- L'occupation de KIROLIRWE/PNVi-Sud par les populations
déplacées venues du Rwanda ;
- L'occupation de KONGO au PNVi-Est avec l'appui des
Maï-maï et certaines autorités coutumières ;
- La mise en culture des terres du Parc sur l'escarpement
KABASHA, TSHIABIRIMU, KIBIRIZI, RUBARE, DCR, etc.
- La multiplicité des pêcheries légales
dans les différentes baies et sur la côte Ouest du Lac Edouard.
Les effets des conflits du PNVi
a) Sur les ressources naturelles
- Le PNVi assiste à une perte de sa
biodiversité - La perte des ressources animales et
végétales
- La désertification de ce part conduisant à un
changement climatique dans la région.
b) Sur la population riveraine
- La présence de l'insécurité alimentaire
- La pauvreté
- L'insécurité totale dans les activités
quotidiennes
- La perte des vies humaines
- 28 -
- Incarcérèrent
|