Présenté par : LUGENDO ALIMASI Jordan
Travail présenté et défendu en vu de l'obtention de
diplôme de Licence en Développement Communautaire
Option : Gestion de l'Environnement et
Développement Durable.
Directeur : Dr Trésor TAMBWA MUTOMBO
EPIGRAPHE
»Nous ne saurons pas sauver les parcs
sans sauver aussi les communautés et nous ne sauverons pas les
communautés sans sauver les parcs''
Kamstra, 1992
»Face aux intérêts de
conservation et de valorisation des aires protégées, les
communautés des villages riverains et de l'intérieur des aires
protégées devraient-elles bénéficier d'un droit de
propriété ou d'un droit d'usage coutumier
?»
Kassangoye, 2011
ii
DEDICACE
Nous dédions ce travail
A nos parents
A notre future épouse
A nos grands frères, Soeurs, Oncles,
Tantes, Amis, Cousins et cousines, qui ont contribués à la
réalisation de ce travail et à toutes nos
connaissances.
LUGENDO ALIMASI Jordan
iii
REMERCIEMENTS
Il nous serait ingrat, si nous ne nous arrêtions un
seul instant
pour exprimer notre gratitude à l'égard
de ceux qui, de prêt ou de loin, ont oeuvré avec nous pour la
réalisation de ce présent travail de fin de nos études
Supérieurs et Universitaires qui est le fruit de notre séjours
académique au sein de l'Institut Supérieur de Technique de
Développement de Mulungu « ISTD-MULUNGU »
C'est ainsi que nous remercions avant tout le Dieu
Tout Puissant pour tant de miséricordes, opportunité et bienfaits
qu'il ne cesse de nous offrir.
Il nous revient de remercier infiniment notre
Directeur, Dr. Master Trésor TAMBWE qui a accepté volontiers
nonobstant ses lourdes tâches, de consacrer son temps à nous
diriger pour la réalisation de ce présent travail, ainsi qu'au
corps académique et professoral de l'Institut Supérieur de
Techniques de Développement qui ont contribué à notre
formation.
Nous remercions particulièrement nos
très chers frères et Soeurs
respectivement : NAOMI ALIMASI Ivonne, KILUNGU ALIMASI
Marie, KILINDA BASILWANGO Faustin, MUKOBE BASILWANGO, Ir. TULONDE ALIMASI
Jean-Luc, LEMBELEMBE ALIMASI John, YASHUWA ALIMASI, MAZAMBI ALIMASI Clarice,
SAMUEL ALIMASI, YOWELI ALIMASI Joël, FARAJA WISELELE, MARGEOLENNE,
Pépin MUGHUSU BYAKOMBE, KOMBI Mathilde, KEMBELA DEBBA, Nicole MUKENI,
MUGHUSU BYAKOMBE
Pépin, pour votre compassion tout au long de notre
parcours.
iv
A tous les consacrés qui nous on soutenu sur le
plan moral, matériel et Financier pour la réalisation de cette
oeuvre scientifique, entre autre la
Famille de : YOWELI KAKUTU, BYAKOMBE MAZAMBI Jonathan,
Emmanuel BILLAY, Rév. KIBANJA Norbert, CT. MBILIZI KAKELENGWA, MULONDANI
KAKELENGWA Severin, MULONDANI Rabelais, MAMBO REHEMA, WISELELE ELIYA KIMO,
WABENGA KIZIBISHA Adon, KYAPI Marcelin, Ange Donatien, KANDULWA MULE, KONATE
KIZIBISHA, NGAMA
MUSSAMBA, KAPELE LUSUMBA, MUKAMBA LUSUMBA
Luc.
A tous les compagnons de lutte académique avec qui
nous avions
acceptés de boire le calice jusqu'à
l'alu : MAZAMBI WANGANDU Olivier, John BANYENE, BUUMA KANYENCHE, KITOFU LUNGI,
SAFARI KATANGAZA, MUSHAGALUSHA Sylvestre et Jean-Pierre MATERANYA. Et les
autres dont nous n'avions pu ci haut citer.
LUGENDO ALIMASI Jordan
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
APD : Aide Publique au Développement
APs: Aires Protégées
AWF: African Wildlife Foundation
BAD : Banque Africaine de Développement
BM : Banque Mondiale
CaCoPEVi: Cadre de Concertation pour la Conservation du Parc
National des Virunga
CARPE: Programme Régional de l'Afrique Centrale pour
l'Environnement
CNUCED: Conférence des Nations Unies pour le Commerce
l'Environnement et le Développement
COMIFAC: Commission des Forêts d'Afrique
Centrale
CRDI: Centre de Recherche et de Développement
International DCR: Domaine de Chasse De RUTSHURU
DDRR: Démobilisation, Désarmement, Rapatriement
et Réinsertion
DDRRR: Démobilisation, Désarmement,
Réinsertion, Réintégration et
Réinstallation
DECNT: Division de l'Environnement, Conservation de la Nature
et Tourisme DFGF-I: Dian Fossey Gorilla Fund International
DSRP- F: Document Final de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
vi
DSRP-I: Document Intérimaire de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
ERAIFT: Ecole Régionale Post-Universitaire
d'Aménagement et de Gestion Intégrés des Territoires et
Forêts Tropicaux
FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et
l'Alimentation FARDC: Forces Armées de la République
Démocratique du Congo
FDLR: Forces Démocratiques pour la Libération
du Rwanda ha: hectare
HGR: Hôpital Général de
Référence
ICCN/IZCN: Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature (ex Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature)
iisd: International Institute for the Sustainable Development
(Institut International du Développement Durable)
ILD: Initiative Locale de Développement
ISDR: Institut Supérieur de Développement Rural
Km: Kilomètre
MIFAC: Mécanisme Institutionnalisé de
Financement et d'Assimilation des Connaissances
MIP: Mission d'Immigration des peuples autochtones
N°: Numéro
NEPAD: Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique NK: Nord-Kivu
Culture
VII
ODI: Overseas Development Institute
OMD: Objectif du Millénaire pour le
Développement
ONG: Organisation Non Gouvernementale
ONU: Organisation des Nations Unies
ORTPN: Office Rwandais de Tourisme et des Parcs
Nationaux
PARECO: Patriotes Resistants Maï-Maï
PEVi: Programme Environnemental autour des Virunga
PICG: Programme International de Conservation des
Gorilles
PNUD/UNDP : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
PNVi : Parc National des Virunga
Pop. : Population
RDC: République Démocratique du
Congo
SAP: Syndicat d'Alliance Paysanne
SYDIP: Syndicat de Défense des
Intérêts Paysans
SYGIAP: Système de Gestion de l'Information des
Aires Protégées
UICN: Union Internationale pour la Conservation de la
Nature
UNESCO: Organisation des Nations Unies pour l'Education,
la Science et la
VIII
USAID: United States Agency of International Development
/Agence américaine pour le développement international
UWA: Uganda's Wildlife Agency
VIH/Sida: Virus d'Immunodéficience Humaine/Syndrome
d'Immunodéficience Acquise
WCS: Wildlife Conservation Society
WHS/SPM: World Heritage Sites/ Sites du Patrimoine Mondial
WWF: World Wildlife Fund (Fonds Mondial pour la Nature) ZT: Zone Tampon
- 0 -
INTRODUCTION GENERALE
Des conflits interminables, tirant leur origine du mode de
gestion et de l'accès aux ressources naturelles depuis plusieurs
siècles, se sont intensifiés au Congo comme dans beaucoup des
pays ailleurs même du continent Africain depuis l'avènement de
l'ère moderne. Subséquemment, des nombreux chercheurs des
domaines diversifiés s'y sont intéressés depuis plusieurs
décennies.
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Cependant, lorsque plusieurs auteurs se mettent à mener
une étude autour d'un même thème, ils n'aboutissent pas
toujours aux mêmes résultats car ne visant toujours pas les
mêmes buts scientifiques, n'établissant toujours pas les
mêmes hypothèses et n'aboutissant de ce fait toujours pas aux
mêmes résultats du fait de la disparité de leurs objectifs,
de leurs méthodologies de travail et des cadres spécifiques dans
lesquels ils évoluent.
En orientant notre étude sur la problématique de
la gestion de la zone tampon et son impact sur le conflit parc-population, nous
sommes lucide que des nombreuses études ont déjà
été réalisées dans ce cadre et nous ne sommes de ce
fait pionnier de la recherche scientifique sur cette problématique.
Ainsi, il nous est avéré indispensable de
consulter dans la mesure du possible les littératures existantes sur
cette problématique dont :
La multiplication des conflits ruraux, avec leur corollaire de
violences ouvertes est un thème d'une brûlante actualité en
Afrique sub-saharienne. Les médias et les analystes qui se sont
intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps
retenu que les aspects politiques ou ethniques comme causes de ces conflits. Or
les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes
d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre,
l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources
énergétiques (Gorel Harouna, 2003).
L'auteur indique que la solution ne
- 1 -
viendrait que de la participation communautaire dans la
gestion durable des ressources naturelles de leur terroir.
La pression humaine sur le PNVi s'est aggravée à
la suite de la matérialisation unilatérale des limites
fixées par le décret de la création du Parc du 21/04/1925
et de ses extensions par les décrets du 06/07/1929 et du 06 Janvier 1936
(Ernest Bizimana, 2004). Pour la question de savoir comment
gérer la zone tampon de Rubare sans qu'elle ne soit source de conflits
tout en participant à la conservation du PNVi et au développement
des communautés riveraines, l'approche de la gestion participative est
proposée.
« La participation des communautés riveraines
et la construction d'espaces transfrontaliers sont les priorités
décrétées au niveau mondial pour la requalification des
aires protégées et notamment les parcs nationaux. L'Afrique
n'échappe pas à ces tendances, elle semble même en
être à la pointe. C'est en Afrique australe qu'est née la
Peace Park Fundation à l'origine du concept de Transfrontier Peace Park
chargé de transformer d'ex no man's lands frontaliers et
militarisés en instruments de construction d'une intégration
régionale » (Frédéric GIRAUT et al.,
2003).
L'objectif du parc national (APs) est de préserver cet
environnement ou ·écosystème· tout en accompagnant
des sociétés qui sont à un tournant de leur histoire. Cet
objectif combien louable est mis en cause par des principes des
écologistes qui se basent sur des problèmes liés aux
besoins des populations autochtones qui sont obligés d'y tirer leur
survie. C'est ainsi que l'évolution des faits feront apparaitre
progressivement quelques principes qui ressortent dans les revendications des
autochtones que dans les textes internationaux (Alexis TIOUKA,
2008). Ces principes se résument comme suit :
- Toutes les aires protégées existantes ou
futures doivent être gérées par et établies avec le
plein respect des droits des peuples autochtones et des peuples nomades ;
- 2 -
- Les comités de gestion des aires
protégées doivent contenir des représentants élus
par les peuples autochtones ;
- Ces deux principes se fondent sur des expériences
observés en Inde, en Bolivie et en Colombie ; selon lesquels les
systèmes autochtones garantissent les mieux la conservation des
biodiversités ;
- De cette expérience va découler un
troisième principe selon lequel on doit reconnaitre la manière
ancestrale traditionnelle et collective de gérer les terres et
territoires autochtones.
Dans son étude sur l'envahissement du DCR en tant que
cause des différends entre population et parc ; et guidé eu cela
par la question de savoir comment préserver ce qui reste du PNVi en
arrêtant la progression de sa dévastation ?.
Aristide KASSANGOYE dans sa
présentation lors des 1ères Journées des Aires
Protégées d'Afrique Centrale (Kinshasa, mai 2007), autour du
thème « Activité de conservation et vie des
communautés locales », parle d'Accès des communautés
locales à la propriété et fini par une question importante
: « Face aux intérêts de conservation et de valorisation
des aires protégées, les communautés des villages
riverains et de l'intérieur des aires protégées
devraient-elles bénéficier d'un droit de propriété
ou d'un droit d'usage coutumier ? »
A notre tour, nous nous sommes démarqué de ceux
susmentionnés du fait que notre recherche est orientée sur «
la problématique de gestion de la zone tampon du PNVi est son impact sur
les conflits parc-population cas du Territoire de RUTSHURU de 2006-2014
- 3 -
0.2. PROBLEMATIQUE
La mortalité au niveau mondial de la faune induite par
les humains affecte la viabilité des populations de quelques
espèces comptant parmi les plus menacées, et elle a aussi un
impact environnemental plus large sur l'équilibre des
écosystèmes et la conservation de la biodiversité.
Aujourd'hui, le conflit entre les humains et la faune fait sans aucun doute
partie des principales menaces qui pèsent sur la conservation de la
nature avec la destruction des habitats et la chasse commerciale de la faune
pour alimenter les marchés en viande de brousse et constitue un
véritable enjeu pour les gouvernements locaux, nationaux,
régionaux et internationaux les gestionnaires de la faune, les
organisations de conservation et de développement et les
communautés locales (Kangwana, 1993; Conover, 2002; Treves et Karanth,
2003). Il est impossible de conserver la faune sauvage en dehors des aires
protégées, si l'on se contente simplement de protéger les
animaux sauvages en occultant les problèmes relatifs aux droits et
devoirs des populations et à leurs conflits avec la faune.
La multiplication des conflits ruraux, avec leur corollaire de
violences ouvertes est un thème d'une brûlante actualité en
Afrique sub-saharienne. Les médias et les analystes qui se sont
intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps
retenu que les aspects politiques ou ethniques comme causes de ces conflits. Or
les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes
d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre,
l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources
énergétiques (Gorel Harouna, 2003).
Dès les années 70, l'explosion
démographiques et l'augmentation du cheptel ont exercé une forte
pression sur les zones inhabitées jusqu'à s'attaquer ouvertement
aux aires protégées. La modification climatique intervenue en
Afrique a poussé la population des régions désertiques
à migrer vers le Sud et s'attaquer ainsi aux aires
protégées supposées propriété des
autochtones. Cet esprit a incité les tenants de la conservation à
changer la philosophie. Pour le gouvernement et ceux qui se préoccupent
de la conservation de la nature ils ont trouvé que pour bien
préserver les aires protégées, il faudra impliquer la
population. Une dimension nouvelle dans la protection des airs
protégées, qui dépassant le rôle de conservation du
fait les aires protégées restent les constituants fondamentaux de
pratiquement toutes les stratégies
- 4 -
de conservation nationales et internationales, avec le soutien
de gouvernements et d'institutions internationales telles que la Convention sur
la diversité biologique.
Les approches théoriques et pratiques à
même de faire comprendre, analyser et gérer les conflits avant,
pendant et après leur apparition, une cinquantaine de chercheurs,
enseignants, producteurs, communautés rurales, décideurs
politiques d'Afrique de l'Ouest et du centre, d'experts internationaux d'Europe
et d'Amérique réunis à Niamey du 24 au 26 mars 2003, ont
proposé quelques pistes en guise de réponse. Il s'agit
essentiellement de:
- L'utilisation des approches participatives et consensuelles
basées sur les mécanismes formels ou informels ;
- La mise en place ou le renforcement des cadres de
concertation, de médiation, de négociation, d'arbitrages ;
- L'amélioration de la communication et la diffusion de
l'information correcte aux différents groupes d'intérêts et
l'amélioration de la gouvernance locale (CRDI, 2003).
La loi BAKAJIKA, promulguée sous le n°80/008 du 27
Juillet 1973, est restée la seule référence solide portant
sur le sol et sous sol restent la propriété privée de
l'Etat (archive du ministère de l'environnement pêche et
élevage 1990). Les effets néfastes de cette loi touchent presque
tous les parcs de la République Démocratique du Congo en
générale et le PNVi en particulier du fait que les terres qui
jadis revenaient à la jouissance communautaire sont devenues domaniales
et puis affectées pour l'aménagement d'utilisation des terres
à la biodiversité. Ce ci est justifié du fait la
population riveraine n'a jamais respecté cette disposition et elle
continue à exploiter les ressources naturelles sans barrière
aucune comme dans le passé. Ainsi le PNVi naît héritier du
conflit entre les deux systèmes fonciers.
Un parc national érigé sous trois zones
constituant son espace dont : la Zone centrale, la Zone de transition, enfin la
Zone tampon. Cette dernière constitue la seule politique la plus
efficace dans la gestion des aires protégées et sur tout dans la
matérialisation des limites et elle facilite la résolution
pacifique des conflits fonciers Parc-Population.
- 5 -
Observant le Parc National des Virunga, par son Domaine de
Chasse de RUTSHURU qui a perdu 95% de sa superficie originelle pendant les 50
dernières années suit à l'explosion démographique,
les guerres à répétition de 1994 à 2003, la
faillite et/ou faiblesse institutionnelle ainsi que la tragédie des
biens communs ont accru la pression sur les ressources naturelles via la
recherche des terres arables, des ressources financières pour la survie
des familles et surtout des sources énergétiques qui sont la
cause principale. Ainsi, l'établissement de la zone tampon a
été envisagé par l'ICCN et ses partenaires dont le WWF
comme un projet pouvant avoir un effet d'entraînement positif d'un
développement durable dans ce secteur, avec comme principe directeur la
gestion durable des ressources naturelles à base communautaire.
La fixation des limites du Parc National des Virunga, provoque
depuis des années des tensions entre l'Institut congolais de
conservation de la nature et la population riveraine qui tirant son origine
à partir de l'ordonnance-loi du 1974 portant sur la création du
domaine de chasse de RUTSHURU sur une partie du Parc des Virunga, dans un
endroit où jadis était érigé les champs de la
population riveraine. Celui-ci avait pour but non seulement de protéger
les animaux du parc mais aussi de faciliter le tourisme
cynégétique qui pourrait favoriser une explosion touristique et
économique dans le pays (Syfia Grands Lacs, 2009). Mais effort
malheureux ce domaine de chasse restait sous une gestion unilatérale et
on n'y associe pas la communauté riveraine ainsi que l'absence d'un
système d'information ou de dialogue. Quelque soit la fixation des
limites exactes séparant le parc de la zone d'exploitation agricole
représente une pierre d'achoppement dans les relations entre l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature et la population riveraine puis,
plusieurs tentatives de résolution de ce conflit ont été
entreprises mais, sans succès.
En 1988, une explosion démographique galopante de la
population riveraine s'est observée et qui faisant accentuer les menaces
sur les ressources naturelles du Parc national de Virunga. Et ceux-ci ont fait
que les gestionnaires et les autres organisations internationales oeuvrant dans
cette air protégée puissent envisager une nouvelle politique
mettant en place une zone tampon où les activités communautaires
seront intensifiées sous la corrélation parc-population. Pendant
cette période, une
Erigée au sein du parc national des Virunga sous tous
ces objectifs mais, ce parc reste toujours héritier du conflit entre les
deux systèmes fonciers. C'est ainsi qu'il nous est
- 6 -
accalmie de paix s'est observée durant un temps
donné. Mais subséquemment, une interruption de ces
activités communautaires s'est observée suite au conflit inter
professionnel. La zone devenant sous une gestion à mi-exclusive qui
insultant encore le conflit foncier (Bagurugumwe N., 2011). Ce ci s'est
justifié du fait que jusqu'à ces jours, les conflits
parc-population en répétition restent visibles dans cette aire
protégée. Les médias et les analystes qui se sont
intéressés à la question n'ont pour la plupart du temps
retenu que les aspects politiques ou ethniques comme causes de ces conflits. Or
les causes profondes de ces conflits sont inhérentes aux modes
d'accès ou d'utilisation des ressources naturelles comme la terre,
l'eau, les pâturages, les forêts, les mines, les sources
énergétiques (Harouna G., 2003).
La zone tampon étant une région jouxtant un Parc
ou une réserve dans laquelle les activités sont partiellement
limitées pour assurer une protection supplémentaire du Parc ou de
la réserve tout en apportant à la population locale une
compensation pour la perte d'accès aux ressources naturelles du Parc ou
de la réserve. Et par ses objectifs tant écologiques que sociaux
dont il s'agit de :
- Servir de barrière ou de démarcation physique
contre les fréquentations et usages illégaux de la zone à
protection intégrale (Parc) ;
- Améliorer les services environnementaux fournis par
le parc tel que la protection des bassins versant et la régulation
climatique, servir de zone transitoire entre le Parc et la chefferie,
- Minimiser les conflits éventuels entre le parc et la
population riveraine, compenser le manque d'accès aux ressources de la
zone la zone à protection intégrale,
- Servir de base pour les autres programmes d'appui à
la conservation et enfin améliorer les conditions environnementales des
zones limitrophes.
- 7 -
impérieux en partant de ces conflits en
répétitions entre parc-population au sein du Parc National des
Virunga de développer les interrogations suivantes :
- Qu'est ce qui est à la base de ce conflit foncier en
répétition entre parc-population ?
- Quelle politique efficace entreprendre pour palier à
cette problématique liée à ce conflit ?
- Comment faire pour pérenniser les activités
communautaires dans cette zone tampon ?
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse est la proposition de réponse aux
questions que l'on pose à propos de l'objet de la recherche
formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puisse
fournir une réponse (P. RONGERE). C'est ainsi que suites aux
interrogations formulées dans la problématique, nos
hypothèses de notre recherche pour ce présent travail se
formulent de la manière suivante :
1. Les sources de ce conflit seraient le non accès de
la population riveraine aux profits et aux ressources naturelles de la zone
tampon du PNVi, le non pérennisation des activités communautaires
dans la zone tampon du PNVi.
2. La politique de gestion adaptée pour éviter
les conflits entre parc-population et faire une gestion durable des ressources
naturelles du PNVi est la politique de gestion participative sous une
pérennisation des activités communautaires car avec cette
dernière la population participe à la prise de
décisions.
3. Pour pérenniser les activités communautaires
dans la zone tampon ; il faut commencer par la sensibilisation,
conscientisation et vulgarisation au sein de la population riveraine et les
gestionnaires l'importance des activités communautaires.
- 8 -
0.4. OBJECTIFS
a) OBJECTIF GENERAL
Objectif global de cette recherche est de renforcer le
mécanisme de lutte contre les conflits fonciers Parc-Population au sein
du PNVi.
b) OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Evaluer l'impact de ces problèmes sur la conservation
de la nature du PNVi ;
- Identifier les conséquences de ces problèmes
vis-à-vis des espèces protégées ;
- Envisager des stratégies pour promouvoir la politique
et la gouvernance pouvant contribuer à mis au point des problèmes
parc-population au PNVi ;
- Vulgariser l'importance de la pérennisation des
activités communautaires au sein de la population riveraine et le
gestionnaire du PNVi.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJE
0.5.1. Choix du sujet
Le choix de notre travail n'est pas d'un fait
aléatoire, nous avons en effet été motivés par les
problèmes qui surgirent entre parc-population étant donné
qu'à l'heure actuelle préoccupent les autorités
congolaises ainsi que les organisations internationales.
0.5.2. Intérêt général
L'intérêt de la protection de ces aires
protégées est donc planétaire, global. Les menaces et
pressions qu'elles subissent sont un danger non seulement pour l'homme
congolais mais aussi pour l'humanité entière et la
pérennité de la vie sur terre.
0.5.3. Intérêt personnel
La question de l'environnement et des ressources naturelles
restent une approche transversale et d'une portée tant nationale
qu'internationale, avec préoccupation majeure nécessitant
l'implication de tout être humain là où il se trouve.
La méthode étant un « ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrent et
- 9 -
0.5.4. Intérêt académique et
scientifique
L'ISTD-MULUNGU étant une institution étatique
ayant comme mandat de former les hommes et femmes capables de provoquer le
changement et accompagner le développement des communautés ; or
ce développement repose sur la nature et il est tout à fait
aberrant de parler du développement sans une approche
énergétique, raison pour laquelle il nous est impératif,
à la fin de notre deuxième cycle de produire un travail
scientifique qui nous permettra d'obtenir la qualité d'un technicien en
Développement Communautaire option, Gestion de l'environnement et
Développement Durable.
0.5.5. Intérêt social
La RDC est le 1er pays d'Afrique du point de vue de
l'étendue de la forêt. Cette forêt est issue des aires
protégées entourées des populations riveraines. Ces
populations vivent principalement des produits naturels de la
biodiversité forestière tant pour l'alimentation, les moyens de
subsistance, l'habitat, que pour l'énergie consommée dans les
ménages.
En effet, les menaces de milliers des ressources naturelles
entraînant la perte de la biodiversité et du maintien de
l'équilibre écologique conduisant à une pauvreté de
masse. Ce travail s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement de la
RDC dans la stratégie nationale sur la nouvelle politique de la gestion
intégrée ou participative des aires protégées.
0.6. CADRE METHODOLOGIQUE
L'usage de plusieurs méthodes et techniques nous a
permis de construire notre recherche sur des bases objectives.
A. Les méthodes
- 10 -
vérifie ». (GRAWITZ, Méthode de sciences
sociales 1997), nous entraîne à faire usage des différentes
méthodes dans la recherche de la réalisation du présent
travail.
a. Méthode comparative
La comparaison nous a permis de comparer les résultats de
la recherche du terrain aux différentes prérogatives des
résolutions de conflit parc-population par les gestionnaires des
parcs.
b. Approche systémique
L'approche systémique nous a permis d'analyser la
problématique dans toute sa totalité, dans la complexité
d'éléments constitutifs interdépendants qui sont bien
organisés en fonction d'un but.
c. Méthode statistique
Elle nous a permis non seulement de dépouiller les
données mais aussi de les convertir sous forme chiffrée, et nous
a aussi facilité la comparaison des éléments de
phénomènes étudiés entre eux.
d. Méthode descriptive
Cette méthode nous a permis de décrire le milieu
d'étude, de fournir des renseignements sur la situation
générale de notre aire de recherche qui est le PNKB en Province
du Sud Kivu.
B. Les techniques utilisées
Nous avons recouru à cinq techniques de collecte des
données pour l'aboutissement scientifique du présent travail.
- 11 -
a. Technique d''observation
Elle nous a permis de prendre connaissance des données
qui ne peuvent pas nous parvenir par nos enquêtes empirique, ainsi vivre
la réalité sur terrain.
b. Technique documentaire
Pour la réalisation du présent travail, nous
avons aussi fait recours à différentes formes de
bibliothèques (virtuelles et non virtuelles ou classiques). C'est ainsi
que nous avons consultés plusieurs documents sur Internet mais aussi en
dur (Syllabus, TFC, mémoires, journaux, revues, ouvrages ou livres,
rapports, etc.).
c. La technique d''Interview centrée et
l'interview libre
L'interview centrée a été
réalisée à l'aide d'un questionnaire élaboré
selon la cible qui est essentiellement constituées de la population
locale et différents acteurs oeuvrant dans notre aire de recherche.
Pendant que pour l'interview libre les enquêtés s'exprimer
librement autour de notre sujet de recherche.
d. La technique d'Echantillonnage
Nous avons procédé à cette technique
à fin de prendre une portion représentative de notre population
d'étude pour nous fournir les données fiables.
0.7. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORAIRE DU TRAVAIL
La présente étude se réalise au PNVi de
son coté Sud où est situé sa zone tampon en Territoire de
RUTSHURU dans la province du Nord Kivu à l'Est de la RDC, qui est notre
site far d'étude et d'analyse de la problématique de gestion de
la zone tampon et son impact sur le conflit foncier parc-population. Dans le
temps, cette étude couvre une période de cinq dernières
années allant donc de 2009 à 2014, période au cours de
laquelle le PNVi avait assisté à des divers problèmes de
conflit foncier avec ses populations riveraines.
- 12 -
0.8. PLAN SOMAIRE DU TRAVAIL
Le présent travail met en relief trois chapitres. Outre
l'introduction et la conclusion, le premier chapitre porte sur la monographie
du milieu d'étude, le deuxième chapitre traite sur le cadre
conceptuel, théorique, Troisième chapitre met en marge la
présentation, analyse et l'interprétation des résultats de
l'étude empirique relative à la problématique de la
gestion de la zone tampon et son impact sur le conflit foncier parc-population
et le quatrième Chapitre met à la page l'orientations
stratégiques pour la résolution de conflit parc-population dans
le PNVi
- 13 -
CHAPITRE I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Nous ne saurions pas aborder ce sujet sans pour autant savoir
l'histoire et la monographie de notre milieu d'étude. C'est ainsi que ce
chapitre traitera sur présentation du milieu d'étude.
0.9. I.1. Aperçu sur le Parc National des
Virunga
A.1. Historique
Le parc national de Virunga doit sa création à
deux faits marquants qui l'ont précédée. Au départ,
c'est la préexistence des réserves de chasse de l'État
indépendant du Congo ainsi crée par le Roi Léopold II
dès 1889, pour protéger les éléphants contre les
destructions inconsidérées. Ensuite l'idée du naturaliste
américain, Mr Carl Akeley dont la tombe est située dans le parc
même, de créer un sanctuaire au Virunga, à l'issue de sa
mission d'exploration effectuée au Kivu en 1921. Créé le
21 avril 1925 sur une superficie de ses dimensions actuelles soit une surface
de 790.000 ha bordant les 300 km sous le nom de parc Albert, le parc national
de Virunga est le premier parc d'Afrique du point de vue ancienneté.
L'exploration scientifique du parc a débuté en 1933 avec les
missions dirigées par Gaston-François de Witte et par Peter
Schumacher8. Elle s'est poursuivie avec les missions d'Hubert Damas
en 1935-1936, Louis van den Berghe en 1936, Jean Lebrun et de F.
Bourrelières et Jacques Verschueren de 1957 à 1959.
A.2. La Faune du PNVi ? Primates
:
Cercopithèque de l'Host (Cercopithecus lhoesti
rutshuricus), Singe argenté (Cercopithecus mitis
opisthostictu), Singe doré (Cercopithecus mitis kandti),
Colobe bai (Colobus badiu), Colobe d'Angola (Colobus
angolens), Galago à grosse queue (Otolemur
crassicaudatus), Galago de Demidof (Galago demidovii), Gorille
des montagnes (Gorilla beringei beringei), Chimpanzé nain
(Pan paniscus), Chimpanzé (Pan troglodytes), Babouin
Anubis (Papio anubis)
- 14 -
? Carnivores
Civette africaine (Civettictis civetta congica),
Hyène (Crocuta germinans), Mangouste des marais (Atilax
paludinosus rubescens), Lion (Panthera leo), Léopard
(Panthera pardus), Serval (Leptailurus serval), Genette
(Genetta genetta hintoni), Lycaon (Lycaon pictus venaticus),
Mangouste rayée (Mungos mungo rossi), Chat doré africain
(Profelis aurata), Poecilogale (Poecilogale albinucha
doggetti), Chacal à flancs rayés (Canis
adustus).
? Ongulés :
- Proboscidiens : Éléphant d'Afrique (Loxodonta
african)
- Hyracoidiens : Daman arboricole (Dendrohyrax arboreus)
- Tubulidentis : Orycterope (Orycter opus afer wardi)
? Artiodactyliens : Cobe de Buffon (Kobus
kob), Antilope Bongo (Tragelaphus eurycerus), Céphalophe
à bande noire (Cephalophus dorsalis castaneus),
Céphalophe à dos jaune (Cephalophus sylvicultor),
Céphalophe de Peter (Cephalophus callipygus),...
? Insectivores :
- Potamogale (Potamogale velox)...
? Rongeurs :
Rat de Gambie (Cricetomys emini Cricetomys gambianus
Waterhouse), Porc-épic (Hystrix africae-australis), Petit
aulacode (Thryonomys gregorianus), Rat taupe (Thryonomys
swinderianus)...
? Chiroptères : Chauve-souris
A.3. Flore
On y trouve une Oleaceae : Olea europaea subsp.
cuspidata.
Le secteur du Centre dont le siège est la RWINDI est
traversé essentiellement par les rivières Rutshuru et Rwindi, des
marais, d'une herbacée, d'une petite partie du lac
- 15 -
A.4. Tourisme généré par les
gorilles
Avec ses familles de gorilles des montagnes et ses paysages
spectaculaires, le parc national des Virunga attirait autrefois les touristes
fortunés. Les lodges destinés aux touristes ont été
saccagés. Depuis le génocide du Rwanda, en 1994, la plus grande
partie du site est fermée aux visiteurs. Les visites ont
été complètement arrêtées, mais les troupes
de Nkunda ont redémarré des circuits sans l'accord des
autorités du parc.
En Ouganda, dans le parc national de Mgahinga, et au Rwanda,
dans le parc national des Volcans, qui sont adjacents au parc des Virunga, les
visiteurs paient 370 euros pour passer une heure auprès de ces animaux
rares, le tourisme « durable » consacré aux gorilles reste une
affaire lucrative.
A.5. Environnement et sécurité
Le parc figure parmi les plus menacés : d'importantes
populations sont déjà installées à
l'intérieur de son périmètre. Ses vastes étendues,
qui regorgeaient jadis d'une mégafaune impressionnante, sont
étrangement vides.
Membres de l'Institut congolais pour la conservation de la
nature ICCN, 650 gardes forestiers sont chargés de protéger le
parc et les gorilles. Ils reçoivent souvent l'aide d'ONG de
défense de l'environnement.
Pour sa meilleure gestion, le parc est divisé en quatre
secteurs : le Centre, le Sud, le Nord et l'Est. Chacun de ces secteurs est
représenté par une station mère où se trouve
établi son État-major et un certain nombre d'autres stations et
postes de patrouille. En plus de ces quatre secteurs, le parc dispose d'une
station d'intervention et de lutte anti-braconnage située à
Kabaraza et d'un domaine de chasse dit de Rutshuru, crée en 1974 sur une
superficie de 100.000 hectare. Tous ces embranchements sont gérés
comme unité écologique à partir de la direction du site
siégeant à Goma dans le Nord Kivu.
- 16 -
Edouard, des méandres de l'escarpement de Kabasha et du
prolongement du mont Mitumba qui offre des vastes panoramas exceptionnels sur
la plaine.
Le secteur Nord ayant Mutsora pour chef-lieu comprend une
partie du lac Edouard, le mont Tshiaberimu, la plaine de la rivière
Semliki, la forêt ombrophile de la basse Semliki et le flanc ouest de
Ruwenzori.
Le secteur Sud dont l'État-major est établi
à la station de Rumangabo comprend en son sein deux sous-secteurs :
Mikeno et Nyamulagira, dont l'un s'étend même en dehors des
frontières nationales pour faire paraître cette aire
protégée, jusqu'ici nationale, comme un parc transfrontalier. Le
sous-secteur de Mikeno intègre le massif de Virunga (volcan
éteint) et s'étend sur deux pays en plus de la RDC, à
savoir, le Rwanda et l'Ouganda alors que celui de Nyamulagira renferme deux
grands volcans actifs (Nyirangongo et Nyamulagira).
Le secteur Est, symbolisé par la station de Lulimbi est
essentellement voué à la recherche scientifique, même si
cette activité tourne au ralenti pour le moment. Faisant
frontière avec l'Ouganda, ce secteur est particulièrement
traversé par la rivière Ishasha et une bonne partie du lac
Edouard.
De nombreux braconniers tuent les gorilles pour leur viande et
les rebelles hutus coupent les arbres et fabriquent du charbon de bois au sein
du parc, un commerce lucratif détruisant la forêt.
Depuis 1994, des groupes armés s'y sont repliés,
massacrant les hippopotames à la mitrailleuse. En vingt ans, leur nombre
a chuté de 29 500 à 400. Leur extinction probable risque aussi
d'entraîner la disparition des poissons dans les lacs, car les
hippopotames fertilisent les eaux. Seule bonne nouvelle, la population de
gorilles de montagne, elle, a augmenté de 50 % dans la même
période14.
Son directeur, le Belge Emmanuel de Merode a été
victime d'une embuscade armée sur la route entre Goma et Rumangabo le 15
avril 2014, lors de laquelle il a été très
grièvement blessé par balles. Certains y voient une
conséquence du conflit latent avec
- 17 -
la société d'exploration
pétrolière basée à Londres, Soco International
à propos de laquelle Emmanuel de Merode venait de déposer un
dossier résultant d'une longue enquête auprès du procureur
de la République à Goma15,16. Le jeudi 22 mai 2014, il
a annoncé son retour à la tête du parc lors d'une
conférence de presse au siège de l'ICCN à Rumangabo.
A.6. Relation Parc-Population
Pour la sauvegarde des ressources naturelles, l'organisation a
initié le volet conservation communautaire, ceci consiste à nouer
des bonnes relations avec les communautés vivant autour du PNVi à
travers un comité de dialogue qui représente les deux parties.
Pour le cas du Parc National des Virunga, le Programme International pour la
Conservation des Gorilles (PICG) a initié un projet pilote qui a fait un
bon succès au secteur Sud. Ce sont souvent des cas de
déprédation des cultures par les animaux et violation des limites
du parc qui nécessitent un dialogue entre les deux camps en vue de
trouver des solutions durables. Les gestionnaires des aires
protégées aussi sont appelés à renforcer les
relations avec les autorités politico coutumières et
administratives dans la mesure du possible à fin de promouvoir le
dialogue et prévenir des conflits éventuels (ICCN,
2000).
I.1.2. La Zone Tampon à Kahunga
L'idée de créer une zone tampon part de 1988,
quand le directeur de l'ICCN de l'époque, voyant les menaces de
conserver le DCR suite à l'accroissement des mouvements d'envahissement
de ce dernier, décida de limiter la zone tampon sur la route d'Ishasha
en plantant les arbres à chaque 200m. La zone tampon part de la
rivière Rutshuru jusqu'à Kabaraza (Bagurugumwe N.,
2011).
Suite à l'arrivée massive des
réfugiés rwandais en 1994 et une forte demande en bois de chauffe
par la population, le déboisement du parc surtout dans le secteur Mikeno
est massif et accéléré. En septembre 2005, il y a
création d'une commission, sous la direction du WWF, ayant pour but la
prospection des sites potentiels pour l'érection d'une zone tampon dans
le cadre de résolution de différends entre parc et population
- 18 -
riveraine. Il fallait aussi identifier les communautés
favorables à la conservation du DCR pouvant être impliqué
dans la réalisation de la zone tampon. C'est ainsi qu'il a
été constaté dans la localité de Kahunga que
l'installation d'une zone tampon y été possible car
contrôlée par l'ICCN et moins conflictuelle ; mais
également il fallait renforcer la ceinture verte mise en place par le
programme CEE/Kivu en 1988 - 1989 (Kasereka M., 2009). Le 12 juin
2006, un protocole d'accord entre l'ICCN et les associations qui oeuvreront
dans la ZT à Kahunga, 15 associations sont déjà au
rendez-vous en novembre 2006, Cassia siamea est choisi comme meilleure
essence à planter dans la ZT. Suite aux nombreux problèmes de
gestion, en novembre 2007 il y a élection d'un comité de gestion
de la ZT qu'on appela `'comité zone tampon" avec Monsieur Jules MUZUNA
à la tête. Au courant de cette saison (en janvier 2008) 12,87ha
sont réalisés avec les Eucalyptus. Le 05 février 2008, il
y a signature de l'acte d'engagement entre différentes parties prenantes
à l'atelier, coordonné par le gouvernement provinciale du
Nord-Kivu, sur la protection de la zone écologique du DCR et la
cohabitation pacifique avec la population riveraine du parc ; mais le SAP
claque la porte en refusant le résultat final de l'atelier. De Mai
à fin Novembre 2008, il y eu renforcement du projet par l'installation
20 pépinières supplémentaires à Kahunga, où
il y en avait qu'une seule, capable de ravitailler le reboisement de 100ha. En
octobre 2008, 24 associations sont opérationnelles dans la ZT dans le
cadre de sa gestion participative. A la fin du même mois jusqu'à
mars 2009, il y éclatement de la rébellion du CNDP avec pour
effet la mort de plus de 250.000 plantules, le projet tombe presque en moule
(Kasereka M., 2009). En juin 2009, le projet EcoMakala de WWF-PEVi redonne un
nouveau souffle au reboisement de la ZT à Kahunga.
Actuellement la pression provient des politiciens en
quête d'électeurs (population de plus en plus croissante) et en
mal de positionnement. Ils promettent la cession du DCR à la population
pour y ériger les champs de cultures. L'application de la loi avec
intégration de chefs coutumiers reste le seul moyen de conserver ce qui
reste du RDC (Bagurugumwe, 2011).
- 19 -
I.2. LE TERRITOIRE DE RUSTURU
I.2.1. Présentation
Le territoire de RUTSHURU a une superficie de 5289
Km2, dont 54% couvert par le Parc national des Virunga et
réserves naturelles. Sa population est estimée à 1.500.000
habitants (2013) comprenant des Hutus, Nande, Hunde, Tutsi et Twa / Mbuti
(pygmées). Ce territoire est géographiquement limité au
nord par le Lac Édouard et le territoire de LUBERO, à l'Est par
l'Ouganda, au Sud-Est par le Rwanda, à l'ouest par les territoires de
MASISI et de WALIKALE, et au sud par le territoire de Nyiragongo (Division
de l'Intérieur 2013).
Administrativement, les zones rurales de RUTSHURU qui
appartenait auparavant au district du Kivu faisait partie de la province
Orientale jusqu'en 1909. Cependant, la subdivision de la province a
créé en 1988 le Nord-Kivu en tant que province à part
entière auquel a été rattaché le territoire de
RUTSHURU. Depuis 1970, RUTSHURU est constituée de deux chefferies,
chacune ayant 7 groupements. La chefferie de BWISHA comprend les groupements de
BINZA, BUKOMA, BUSANZA, BWEZA, JOMBA, GISIGARI et RUGARI, alors que la
Chefferie de BWITO comprend les groupements de BAMBO, BISHUSHA, BUKOMBO,
KANYABAYONGA, KIHONDO, MUTANDA. La ville de KIWANJA a été
créée en 1987.
Le territoire de RUTSHURU est essentiellement agricole avec
une population cultivant principalement les haricots, le maïs, le manioc,
le sorgho, l'arachide, la banane et la canne à sucre. Ce territoire
dispose également de plantations de thé et café, notamment
gérés par le Domaine de KATALE, société qui
exploite environ 3.241 ha de café dans 22 sites différents.
RUTSHURU est également réputée pour la qualité du
poisson du Lac Édouard. Par ailleurs, son sous-sol est riche en
substances minérales, notamment le Pyrochlore (niobium) produit par
SOMIKIVU dans LUESHE (BWITO). La construction d'un barrage
hydroélectrique en 1990 a favorisé le développement du
commerce, notamment à RUTSHURU centre, KIWANJA et RUBARE.
Le territoire possède des attraits touristiques de
renommée internationale, y compris le Parc national des Virunga, avec
des animaux tels que les gorilles de montagne, lions, éléphants,
antilopes, buffles et hippopotames. En Juin 2010, le gouvernement congolais
- 20 -
a permis l'exploration de pétrole dans le bloc V du
Graben Albertine qui couvre 50% de PNVi. Compte tenu des risques potentiels
posés par les activités d'exploration pétrolière
à l'environnement, le gouvernement les a suspendus en Mars 2011, dans
l'attente d'une évaluation environnementale pour ensuite donner le feu
vert à l'exploration à la compagnie pétrolière
britannique, SOCO. Cela a attiré l'opposition de groupes
environnementaux et de la société civile (Plan quinquennal/
NK croissance et emploi 2011-2015).
- 21 -
CHATRE II. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Des différents concepts seront définis pour
mieux comprendre l'analyse de ce travail. Ce chapitre tentera de définir
quelques concepts clés du travail et traitera sur quelques
généralités.
0.10. II.1. Cadre Conceptuel
II.1.1. Définition des concepts
Pour bien saisir les analyses faites dans la suite de cette
étude, il est essentiel de bien comprendre le sens des concepts tels que
la ZT, le développement durable, le parc national, la gestion
participative des APs.
a) Parc national: Etant une aire
protégée de la catégorie II selon le classement de UICN
(1998), on le défini comme une vaste aire naturelles ou quasi naturelles
mises en réserve pour protéger des processus écologiques
de grande échelle, ainsi que les espèces et les
caractéristiques des écosystèmes de la région, qui
fournissent aussi une base pour des opportunités de visites de nature
spirituelle, scientifique, éducative et récréative, dans
le respect de l'environnement et de la culture des communautés
locales.
b) Aire protégée : Une aire
protégée est « Un espace géographique clairement
défini, reconnu, consacré et géré, par tout le
moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la
conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques
et les valeurs culturelles qui lui sont associés ».
c) Zone Centrale : la zone centrale est un
endroit se trouvant dans le parc national où le nombre de visiteurs est
strictement contrôlé et qui peut ressembler davantage à la
catégorie (UICN, 2003).
d) Zone de transition : la zone de
transition est un endroit se trouvant dans le parc national séparant la
zone tampon et la zone centrale dans le but de limiter les visites touristique
et toute autre recherche scientifique (UICN, 2003).
e) Zone Tampon : Zones situées entre
le noyau des aires protégées et le paysage terrestre ou marin
environnant, qui protège le réseau d'influences
extérieures
- 22 -
potentiellement négatives, et qui sont essentiellement
des zones de transition (Bennett, G. et K.J. Mulongoy2006).
La ZT elle est aussi définie par l'UICN (1993) comme
étant une région jouxtant un Parc ou une réserve dans
laquelle les activités sont partiellement limitées pour assurer
une protection supplémentaire du Parc ou de la réserve tout en
apportant à la population locale une compensation pour la perte
d'accès aux ressources naturelles du Parc ou de la réserve.
f) Gestion participative des aires
protégées : Est une approche qui est basée soit
sur une conservation communautaire (IIED, 1994) soit sur une conservation
populiste (Blaikie et Jean-Renaud, 1997) en vue d'impliquer les populations
locales politiquement (exclusion dans la décision sur les ressources) et
économiquement (exclusion dans le bénéfice
monétaire et non monétaire que procure la ressource)
marginalisées dans la gestion des APs.
g) Développement durable : le
développement durable Une forme de développement qui permet de
profiter des apports de la nature sans déboucher sur une surexploitation
des ressources qui compromettrait les possibilités de
développement pour les générations futures.
h) Le Conflit :
- Christoph Besemer, 1999:
définit le conflit social comme une interaction entre des
acteurs (individus, groupes, organisations, etc....) ; où au moins un
acteur perçoit des incompatibilités entre ses propres
pensées/idées/perceptions et/ou sentiments et/ou vouloir et
celui-ci de l'autre (ou des autres) acteur(s) et se sent empêché
dans la réalisation de son action par l'autre acteur (d'autres
acteurs).
- Friedrich Glasl, 2002: Une autre définition a
été présentée par un groupe de participants d'une
formation dispensée par COPA en 2007 « Le conflit est une situation
de désaccord individuel ou collectif lié à la poursuite
- 23 -
d'un intérêt visé, en d'autres termes, c'est
un comportement incompatible entre 2 parties dont les intérêts
sont incompatibles ».
II.2. CADRE THEORIQUE
II.2.1. La généralité sur les aires
protégée
Les aires protégées sont essentielles pour la
conservation de la biodiversité. Elles sont les pierres angulaires de
pratiquement toutes les stratégies nationales et internationales de
conservation, elles sont mises en réserve pour conserver le bon
fonctionnement des écosystèmes naturels, pour servir de refuges
aux espèces et pour préserver les processus écologiques
qui ne peuvent pas survivre dans les paysages terrestres ou marins
gérés de façon plus intensive. Les aires
protégées sont les jalons qui nous permettent de comprendre les
interactions entre les hommes et le monde naturel.
Aujourd'hui, elles sont souvent le seul espoir qui nous reste
pour empêcher que de nombreuses espèces menacées ou
endémiques disparaissent à jamais. Elles viennent
compléter les mesures pour réaliser la conservation et
l'utilisation durable de la diversité biologique en dehors des aires
protégées, en accord avec les directives de la CDB telles que les
Principes d'AddisAbeba et du Malawi (CDB VII/11-12). La plupart des aires
protégées se trouvent dans des écosystèmes naturels
ou quasi naturels, ou qui sont en voie de retrouver ce caractère, mais
il existe des exceptions. Beaucoup recèlent des éléments
majeurs de l'histoire ou de processus terrestres alors que d'autres documentent
la subtile interaction entre l'activité humaine et la nature dans des
paysages culturels. Des aires protégées plus vastes et plus
naturelles procurent aussi un espace pour l'évolution et pour
l'adaptation et la restauration écologiques futures, toutes deux de plus
en plus importantes dans les conditions de rapides changements climatiques
actuels.
De tels endroits représentent aussi pour les hommes des
avantages directs. Les gens aussi bien ceux qui vivent dans ou près des
aires protégées que ceux qui en sont plus éloignés
profitent des possibilités de récréation et de
ressourcement qu'offrent les parcs nationaux et les zones de nature sauvage, du
potentiel génétique des espèces
- 24 -
sauvages, et des services environnementaux fournis par les
écosystèmes naturels, tel l'approvisionnement en eau.
De nombreuses aires naturelles sont aussi essentielles pour
les sociétés humaines vulnérables et préservent des
endroits importants, comme des sites naturels sacrés. Bien que de
nombreuses aires protégées soient instaurées par les
gouvernements, de plus en plus sont désormais créées par
des communautés locales, des populations autochtones, des organisations
environnementales, des particuliers, des sociétés, etc. Le monde
naturel suscite un intérêt énorme et toujours croissant, et
les aires protégées nous donnent la possibilité
d'interagir avec la nature d'une manière qui est de plus en plus
difficile à trouver ailleurs. Elles nous donnent une espace qui se fait
rare sur une planète de plus en plus aménagée et
surpeuplée. Elles représentent aussi un engagement pour les
générations futures (Dudley et al. 2006).
II.2.2. La généralité sur la Gestion
participative des Aires Protégées
Est une approche qui est basée soit sur une
conservation communautaire (IIED, 1994) soit sur une conservation populiste
(Blaikie et Jean-Renaud, 1997) en vu d'impliquer les populations locales
politiquement (exclusion dans la décision sur les ressources) et
économiquement (exclusion dans le bénéfice
monétaire et non monétaire que procure la ressource)
marginalisées dans la gestion des APs.
Brown et al. (1992) Cités par Bitundu JP (2007)
fournissent une déclaration plus large déclarant que la
participation peut être mieux définie comme étant un
processus continu, allant d'un rapport limite à la prise de
décision et au contrôle.
Vue comme une solution alternative, mise en évidence et
analysée par Ostrom E. (1990), elle est la gestion des ressources par
les acteurs locaux à travers des normes sociales et des arrangements
institutionnels. Les communautés d'individus qui vivent à
proximité de la ressource seraient incitées à trouver des
règles limitant l'exploitation sur le long terme. Pour que ces
règles soient respectées, des mécanismes de monitoring et
de sanctions à l'égard de ceux qui surexploitent sont
généralement nécessaires. Il existe dans la
réalité une très grande diversité de situations, de
telle sorte qu'il est impossible de préconiser une solution unique.
- 25 -
II.2.3. La généralité sur
Développement durable
Sujet à controverse concernant sa définition
(beaucoup de courants de pensées s'opposent quant à sa
perception), le développement durable peut être
appréhendé par Albert Muluma MUNANGA et Ruffin Ngomper ILUNGA
(2002) comme une recherche de développement où il n'y a pas de
contradictions entre la protection de l'environnement et le
développement économique tout court. Une forme de
développement qui permet de profiter des apports de la nature sans
déboucher sur une surexploitation des ressources qui compromettrait les
possibilités de développement pour les générations
futures.
II.2.4. Généralité sur le conflit
parc-population
Dans cette généralité, nous tenterons de
présenter les conflits surgirent entre le parc-population mais, surtout
dans le Parc National des Virunga.
II.2.5. Le conflit dans le Parc National des Virunga
International Institute for the Sustainable Development
(Institut International du Développement Durable) (2006) montrant le
trou d'horizon sur les conflits qui prévalent actuellement au PNVi et
qui constitue du fil à retorde pour sa conservation sont d'ordre externe
et interne :
Les conflits externes à l'ICC sont liés
:
- A l'accès aux ressources naturelles par les
communautés périphériques : bois, poissons, viandes ;
- Au manque de partage des revenus produits par le parc au
profit des communautés ;
- A la déprédation des cultures par les animaux du
parc ;
- A l'occupation illégale des terres du parc sur base
de l'intoxication politicienne (pêcheries illégales, cultures dans
le parc) ; et
- A la violation intentionnelle des limites du parc et refus
de reconnaître les limites du parc conflits liés à la
gestion des pêcheries ;
- 26 -
Quant aux conflits internes à l'ICCN ils sont
liés aux: b. Causes historiques :
- La dépossession des populations lors de la
création et l'aliénation des terres en faveur de la conservation
;
- Prévalence de la répression comme moyen pour
assurer la surveillance et la protection des ressources ;
- Manque d'un plan de gestion définissant les
priorités pour le parc ;
- Manque d'un plan intégré d'aménagement
du territoire : problème de gestion des zones réservées
aux terres, aux villages, à la conservation (Kibumba, Rubare,
Kiwanja,...)
e. Causes conjoncturelles :
- Le contexte politique instable et des turbulences ;
- Le contexte de pauvreté et de faible revenu ;
- La campagne d'intoxication politicienne ;
- Initiative de conservation communautaire trop ambitieuse mais
moins engagée
sur terrain.
d. Acteurs des conflits sont :
- Les gestionnaires de la conservation à travers leurs
attitudes et comportements à
l'égard des approches de résolution des
problèmes: Comité de gestion ICCN ;
- La Direction provinciale de l'ICCN, Conservateurs et gardes
;
- Les autorités politico administratives ;
- Les chefs terriens et Bami (coutumiers) ;
- Les responsables des groupements associatifs, ILD, ONG locales
et syndicats
paysans (exemple frappant de SYDIP) ;
- Les politiciens en quête de positionnement ;
- Les militaires et les groupes armés ;
- Les communautés locales.
- 27 -
Il montre que tous ces acteurs interviennent par leur
attitude, leurs déclarations ou leurs actions sur terrain.
e. Quelques conflits spécifiques sont
:
- L'envahissement des terres du Parc dans les zones de
MAYANGOSE: incitation des gens à occuper le parc (PNVi-Nord) ;
- L'occupation de KIROLIRWE/PNVi-Sud par les populations
déplacées venues du Rwanda ;
- L'occupation de KONGO au PNVi-Est avec l'appui des
Maï-maï et certaines autorités coutumières ;
- La mise en culture des terres du Parc sur l'escarpement
KABASHA, TSHIABIRIMU, KIBIRIZI, RUBARE, DCR, etc.
- La multiplicité des pêcheries légales
dans les différentes baies et sur la côte Ouest du Lac Edouard.
Les effets des conflits du PNVi
a) Sur les ressources naturelles
- Le PNVi assiste à une perte de sa
biodiversité - La perte des ressources animales et
végétales
- La désertification de ce part conduisant à un
changement climatique dans la région.
b) Sur la population riveraine
- La présence de l'insécurité alimentaire
- La pauvreté
- L'insécurité totale dans les activités
quotidiennes
- La perte des vies humaines
- 28 -
- Incarcérèrent
II.2.6. Tentative de résolution de conflit dans le
PNVi
Réfléchissant sur les approches
théoriques et pratiques à même de faire comprendre,
analyser et gérer les conflits avant, pendant et après leur
apparition, une cinquantaine de chercheurs, enseignants, producteurs,
communautés rurales, décideurs politiques d'Afrique de l'Ouest et
du centre, d'experts internationaux d'Europe et d'Amérique réunis
à Niamey du 24 au 26 mars 2003, ont proposé quelques pistes en
guise de réponse.
Il s'agit essentiellement de:
- L'utilisation des approches participatives et consensuelles
basées sur les mécanismes formels ou informels ;
- La mise en place ou le renforcement des cadres de
concertation, de médiation, de négociation, d'arbitrages ;
- L'amélioration de la communication et la diffusion de
l'information correcte aux différents groupes d'intérêts et
l'amélioration de la gouvernance locale (CRDI, 2003).
- 29 -
CHAPITRE III. PRESENTATION ANALYSE ET DISCUTION DES
RESULTATS
Ce chapitre sera consacré sur la présentation,
analyse et discutions des résultats de nos enquêtes sur terrain en
vue de vérifier les hypothèses émises.
III.1. DEROULEMENT DE L'ENQUÊTE
Afin de répondre à la problématique de
notre recherche qui porte sur la « la gestion de la zone tampon et son
impact sur les conflits fonciers parc-population », nous nous sommes mis
à réaliser une enquête prospective et descriptive à
l'aide d'un questionnaire pour aboutir et à bien mener nos
enquêtes et à récolter les informations relatives à
notre objet d'étude. De cette manière que l'on a
espéré recueillir les points de vue des différentes
couches de la population.
Ces résultats nous a permis d'envisager un paquet des
stratégies sous une approche participative et pérennisation des
activités dans la zone tampon.
III.1.1. OBJECTIF DE L'ENQUETE
Notre enquête a comme objectif de voir dans quelle
mesure on peut orienter les stratégies qui permettront de promouvoir une
gestion durable des ressources naturelles du PNVi et le développement de
population riveraine.
III.1.2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE
L'usage de plusieurs méthodes et techniques, nous a
permis de construire notre recherche sur les bases objectives.
- Les méthodes
La méthode est « un ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et le
vérifie » (GRAWITZ, 1997), nous avons fait usage des
différentes méthodes dans la recherche de la réalisation
de ce présent travail.
? Méthode statistique
Elle nous a permis non seulement de dépouiller les
données mais aussi de les convertir sous forme chiffré, et nous a
aussi facilité l'interprétation des résultats du
terrain.
n=
??????. ??(1-??)
??.????+ ????.??(1-??)
- 30 -
? Méthode descriptive
Cette méthode nous a permis de décrire le milieu
d'étude, de fournir des renseignements sur la situation
générale de notre aire de recherche qui est le PNVi. -
Les techniques utilisées
a) Technique d'interview centrée et interview
libre
L'interview centrée a été
réalisé à l'aide d'un questionnaire élaboré
selon la cible qui est essentiellement constituée de la population
locale et différents acteurs oeuvrant dans notre aire de recherche.
Pendant que l'interview libre les enquêtés s'expriment librement
autour de notre sujet de recherche.
b) Technique d'échantillonnage
Nous avons procédé à cette technique
afin de prendre une portion représentative de la réalité
pour nous fournir les données fiables.
c) Technique de questionnaire
Cette technique nous a permis de recueillir les données
nécessaires et les opinions à travers les questionnaires
distribués à nos enquêtés.
III.1.3. Taille de l'échantillon
Illustrant la formule statistique de LUNCH, nous avons pu
déterminer notre échantillon.
??????. ??(1- ??)
n = ??.???? + ????. ??(1- ??)
|
n = Taille de l'échantillon ;
N = Population d'étude qui est la population du territoire
de RUTSHURU
P = Probabilité d'avoir un bon échantillon dont la
valeur est de 0,50
d = La marge d'erreur est de 10%
Z = Valeur ou coefficient de la variable normale pour un ou un
degré de confiance
égale à 1,96
1-P = Probabilité de voir un échantillon
médiocre (0,50)
- 31 -
n=
1500000(1, 9 6 )2 . 0 , 50(1- 0,
50)
2
1500000 (10
100) + (1, 9 6 )2 . 0 , 50(1- 0,
50)
1500000. (3, 84). 0, 50 - 0, 25 1440000
=
|
|
=15000, 96 =
|
(1500000.100) +
J(3, 84). 0, 50 - 0. 25J 10000 J
|
n=
|
1440000
|
= 95,99 n ~ 96
|
15000,96
|
Donc, notre taille de l'échantillon est de 96 habitants et
notre enquête a ciblé les habitants du territoire de RUTSHURU et
les gestionnaires du PNVi.
III.1.4. Présentation de l'échantillon
L'univers de notre enquête est composé par la
population du Territoire de
Rutshuru. Comme il nous a été difficile d'atteindre
toute notre cible qui s'élève à 907930 personnes, la
taille de notre échantillon s'élève à 96 habitants
en mettant sur preuve la formule de LUNCH précitée.
III.2.5. Analyse des résultats
Tableau 1. Répartition des enquêtés
selon sexe
Question
|
Réponse
|
fréquence
|
%
|
Quel est votre sexe ?
|
Masculin
|
66
|
68,7
|
Féminin
|
30
|
31,3
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Au vu des résultats de
ce tableau, 66 soit 68,7% de nos enquêtés sont des Hommes et 31,3%
sont des femmes.
- 32 -
Tableau 2. Répartition des nos
enquêtés selon les tranches d'âge
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Avez-vous quel âge ?
|
16-25 ans
|
16
|
16,6
|
26-35 ans
|
34
|
35,4
|
36-50 ans
|
25
|
26
|
Plus de 50 ans
|
21
|
22
|
TOTAL
|
96
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Les résultats de ce
tableau montrent que 16 soit 16,6% de nos enquêtés ont un
âge qui varie entre 16 à 25 ans, 34 soit 35,4% ont un âge
qui varie entre 26 à 35 ans, 25 soit 26% ont un âge qui varie
entre 36 à 50 ans et 21 soit 22% ont un âge de plus de 50 ans.
Tableau 3. Répartition des enquêté
selon le niveau d'étude
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quel est votre niveau d'étude
|
Primaire
|
19
|
19,9
|
Secondaire
|
34
|
35,4
|
Universitaire
|
35
|
36,4
|
Aucun
|
08
|
8,3
|
Total
|
96
|
100
|
Source : nos investigations sur terrain
Commentaire : Au regard de ces
résultats de ce tableau montrant que 19 soit 19,9% de nos
enquêtés ont un niveau primaire, 34 soit 35,4% ont un niveau
secondaire, 35 soit 36,4% ont un niveau universitaire et 8 soit 8,3% n'ont
aucun niveau d'étude
- 33 -
Tableau 4. Répartition des enquêtés
d'après l'Etat civil
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quel est votre état civil ?
|
Marié
|
57
|
59,3
|
Célibataire
|
16
|
16,6
|
Veuf (ve)
|
23
|
23,9
|
Total
|
96
|
100
|
Source : nos investigations sur terrain
Commentaire : Les résultats de ce tableau
montre que 57 soit 59,3 sont des marié (es), 16 soit 16,6% sont des
célibataires et 23 soit 23,9% sont de Veuf (ves)
Tableau 5. La répartition des
enquêtés d'après leur ancienneté dans le
milieu
(Rutshuru)
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Il ya combien d'années depuis que vous
êtes ici
|
10-20 ans
|
30
|
31,2
|
25-45 ans
|
42
|
43,7
|
Plus de 50 ans
|
24
|
25
|
TOTAL
|
96
|
100
|
Source : nos investigations sur terrain
Commentaire : Au vu de ce tableau par ses
résultats montrant que 30 personnes soit 31,2% habitent Rutshuru il ya
10 à 20 ans, 24 soit 25% y habitent il ya 25 à 45 ans et 43 soit
43,7% y habitent il ya plus de 50 ans.
- 34 -
Tableau 6. La répartition des
enquêtés selon leurs origines de provenance
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quel est votre origine ou lieu de provenance
?
|
Je suis Autochtone
|
33
|
34.3
|
Masisi
|
22
|
22.9
|
Lubero
|
17
|
17.7
|
Rwanda
|
20
|
20.8
|
Uganda
|
4
|
4.1
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : Les résultats de ce
tableau montrent que 33 soit 34,3% des nos enquêtés sont de
peuplé autochtone, 22 soit 22,9% proviennent de Masisi, 17 soit 17,7%
proviennent de Lubero, 20 soit 20,8% proviennent de Rwanda et 4 soit 4,1%
proviennent de l'Uganda
Tableau 7. Question relative aux activités
quotidiennes
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quelle est votre activité
quotidienne
|
Champs
|
48
|
50
|
Commercent
|
21
|
21,8
|
Etudes
|
27
|
28,1
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sut terrain
Commentaire : Ce tableau par ses
résultats montrant que 48 soit 50% font les activités
champêtres, 21 soit 21,8% font les commerces et 27 soit 28,1%
étudient.
- 35 -
Tableau 9. Question relative à la
profession
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quelle votre profession
|
Chômeur
|
30
|
31,2
|
Etudiant
|
33
|
34,3
|
Cultivateur
|
10
|
10,4
|
Commerçant
|
5
|
5,2
|
Agent de l'Etat/et ou agent ICCN
|
18
|
18,7
|
Total
|
96
|
100
|
Source : nos investigations sur terrain
Commentaire : les résultats de ce
tableau montrent que 30 soit 31,2% sont des Chômeurs, 33 soit 34,3% sont
des étudiants, 10 soit 10,4% sont des cultivateurs, 5 soit 5,2% sont des
commerçants et 18 soit 18,7% sont les Agents de l'Etat/et ou agent
ICCN
Tableau 10. Question relative à l'identification
de conflit parc-population
dans le PNVi
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Il y a-t-il un conflit foncier entre Parc-population
?
|
Oui
|
77
|
80,2
|
Non
|
19
|
19,8
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Commentaire : Au vu des résultats de
ce tableau montrant que 77 soit 80,2% des enquêtés affirment la
présence de conflit parc-population dans le PNVi et 19 soit 19,8% nient
la présence de ce conflit dans le PNVi
- 36 -
Tableau 11. L'identification des causes du conflit
foncier parc-population
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Qu'est ce qui est à la base de ce conflit
?
|
Non accès aux bénéfices du parc
|
31
|
32,3
|
Déguerpissement de la population dans le parc sans
indemnisation aucune
|
31
|
32,3
|
Discrimination de la population dans la prise de
décision
|
35
|
36,4
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : Les résultats de ce
tableau montre que 31 soit 32,3% justifient la cause du conflit foncier
parc-population est dû au non accès aux bénéfices du
Parc, 31 soit 32,3% disent ce conflit est suit au déguerpissement de la
population riveraine dans le parc sans indemnisation, 35 soit 36,4% justifient
du fait que la population est discriminée pendant les activités
communautaire dans la zone tampon et 11 soit 11,4% le conflit est dit suit au
non accès aux ramassages des produits ligneux
Tableau 12. Question à la pratique des
activités communautaires dans la
zone tampon
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Il ya-t-il des activités qui sont menées
dans la zone tampon ?
|
Oui
|
93
|
96,8
|
Non
|
3
|
3,1
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : en partant des résultats
de ce tableau montrant que 93 soit 96,8% des enquêtés il ya des
activités communautaires qui sont menées dans la zone tampon et 3
soit 3,1% nient que ces activités ne sont pas menées.
- 37 -
Tableau 13. Question relative à la
pérennité des activités communautaires dans la zone
tampon
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Ces activités sont elles continuelles
?
|
Oui
|
12
|
12,5
|
Non
|
84
|
87,5
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : Au vu de résultats de ce
tableau qui montrent que 12 soit 12,5% des enquêtés affirme que
les activités communautaires dans la zone tampon sont continuelles
tandis que 84 soit 87,5% nient que ces activités communautaires ne sont
pas continuelles.
Tableau 14. La participation de la population riveraine
pendant les activités communautaires
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Est-ce que la population est elle implique dans ces
activités ?
|
Oui
|
12
|
12,5
|
Non
|
76
|
79,1
|
Pas tellement
|
8
|
8,3
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : Ce tableau au travers ses
résultats montre que 12 soit 12,5% des enquêtés affirme la
participation dans des activités communautaires dans la zone tampon mai,
76 soit 79,1% refusent qu'elle n'est pas impliquer pendant les dites
activités et 8 soit 8,3% affirment la participation à
moitié de la population riveraine dans ces activités
- 38 -
Tableau 15. Question relative aux réactions de
la population riveraine par rapport à leur discrimination pendant
l'exécution des activités communautaires dans la zone
tampon
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quelles sont les réactions de la
population vis-à-vis du parc par rapport
à cette gestion exclusive
|
Pratique de braconnage dans le
parc
|
18
|
18,5
|
La pratique des activités champêtre dans le
parc
|
52
|
54,1
|
Coupe d'arbres du parc pour la
fabrication de braise
|
26
|
27
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : les résultats de ce
tableau montrent que 18 soit 18,5% des enquêtés prouvent que la
réaction de la population vis-à-vis de cette gestion exclusive
est que le braconnage est pratiqué dans le parc sans barrière
aucune, 52 soit 54,1% affirment que la population pratique les activités
champêtres dans le par cet 26 soit 27% confirme que la population
continue toujours à la coupe de bois pour la fabrication de braise.
Tableau 16. Question relative aux conséquences
de cette discrimination sur les ressources naturelles du Parc
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Quelles sont les conséquences de cette
réaction sur les ressources naturelles ?
|
Désertification du parc
|
22
|
22,9
|
Perte de la biodiversité
|
31
|
32,3
|
Disparation des espèces animales et
végétale
|
43
|
44,8
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : Les résultats de ce
tableau montrent que 22 soit 22,9% des enquêtés affirment que les
conséquences de l'agression de population contre le Parc peut causer la
désertification de ce parc, 31 soit 32,3% affirment la perte de la
biodiversité de ce
- 39 -
Parc et 43 soit 44,8% affirment la disparition des
espèces tant animales que végétales du Parc.
Tableau 17. Les stratégies pour atténuer le
conflit parc-population dans PNVi
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Comment faire pour qu'il aie un climat de paix entre
parc- population ?
|
Impliquer la population dans la prise de décision
|
35
|
36,4
|
Pérennisation des activités communautaires dans la
zone tampon
|
55
|
57,3
|
Remise du sol au propriétaire légitime
|
3
|
3,1
|
Repousser les limites du parc en arrière
|
3
|
3,1
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaires : Au vu des résultats de
ce tableau montrant que 35 soit 36,4% souhaitent à ce que la population
soit impliquée dans la prise de décision, 55 soit 57,3% veulent
que les activités communautaires soient pérennisées en
commun avec les deux parties (Parc-Population), 3 soit 3,1% veulent que le sol
envahi par le Parc soit remis au propriétaire légitime et 3 soit
3,1% veulent que les limites du parc soient repoussées en
arrière.
Tableau 18. Question relative à la confirmation de
la réussite des stratégies
adoptées
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Etes vous sûr que la pérennisation des
activités communautaires dans la zone tampon peut elle mettre fin au
conflit parc-population ?
|
Oui
|
59
|
61,4
|
Non
|
13
|
13,5
|
Pas totalement
|
24
|
25
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
- 40 -
Commentaire : Les résultats e ce
tableau montrent que 59 soit 61,4% affirment que la pérennisation des
activités communautaires dans la zone tampon peut atténuer le
conflit dans le PNVi, 13 soit 13,5% refusent et 24 soit 25% affirment que ce
conflit ne sera pas totalement finit
Tableau 19oooooooooooooooooooooooooooooooo. Question
relative à la
sesilisatio
Question
|
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Etes vous sûr que la pérennisation des
activités communautaires dans la zone tampon peut elle mettre fin au
conflit parc-population ?
|
Oui
|
59
|
61,4
|
Non
|
13
|
13,5
|
Pas totalement
|
24
|
25
|
Total
|
96
|
100
|
Source : Nos investigations sur terrain
Commentaire : Les
III.4. DISCUTION DES RESULTATS
Dans le cadre de vérifier nos hypothèses, il
nous est impérieux de lancer les questionnaires d'enquête sur
terrain en vu de récolter les données empirique par rapport
à notre étude portant sur la problématique de la gestion
de zone tampon et son impact sur le conflit foncier parc-population dans le
PNVi en Territoire de Rutshuru. Ce dernier étant considéré
comme notre site far, nous avons pu enquêter 96 personnes en partant de
la formule de Lunch.
Après analyse et interprétation des
données nous avions abouti à des résultats suivent :
- Les hommes ont beaucoup plus répondu à notre
questionnaire par rapport aux femmes, justifiant le tableau 2 où 68,7%
de nos enquêtés sont des Hommes et 31,3% sont des femmes. Parmi
eux, la majorité on un âge qui varie entre 25 à 35 ans et
les autres leur âge varie entre 36 à 50 ans au vu du tableau 3
montrant que, 35,4% ont un âge qui varie entre 26 à 35 ans, 26%
ont un âge qui varie entre 36 à 50 ans et 22% ont un âge de
plus de 50 ans.
- 41 -
- Le niveau d'instruction de la population riveraine est
à la moyenne du fait que la majorité on un niveau secondaire,
moins de gent qui ont le niveau universitaire au regard du tableau 4 (19,9% ont
un niveau universitaire, 35,4% ont un niveau primaire et 36,4% ont un niveau
universitaire). Et le célibataires sont un peu rare car, le nombre de
marié après nos enquêtes est beaucoup plus visible au
regard du tableau 5 (59,3 % sont des mariés (es), 16,6% sont des
célibataires et 23,9% sont de Veuf (ves))
- Le Rutshuru a été abrité il ya
longtemps, mais ce territoire assiste à une métissage de gents en
provenance de divers coints de la province et de l'extérieur du pays
c'est qui justifie le Tableau 6 et 7 d'où 38,5% habitent Rutshuru il ya
10 à 20 ans, 48,9% y habitent il ya 25 à 35 ans et pour le
peuplé autochtone il n'ya que 34,3% qui sont de peuplé
autochtone, les restes : 22,9% proviennent de Masisi, 17,7% proviennent de
Lubero, 20,8% proviennent de Rwanda et 4,1% proviennent de l'Uganda. Ils sont
presque tous occupé par les activités champêtres car ils
n'ont pas d'emploi (Tableau 8 et 9 : 50% font les activités
champêtres et 31,2% sont des Chômeurs)
- Le conflit Parc Population s'est vu au sein du PNVi au
moment où il ya des activités communautaires qui se font mais
suit à la discrimination de la population riveraine pendant les
activités communautaires ce conflit se fait apparaitre. C'est ce qui
démontre les tableaux 10, 11 et 12 (80,2% des enquêtés
affirment la présence de conflit parc-population dans le PNVi, 96,8% des
enquêtés affirment qu'il ya des activités communautaires
qui sont menées dans la zone tampon et 36,4% justifient du fait que la
population est discriminée pendant les activités communautaire
dans la zone tampon. Chose grave ces activités ne sont pas continuelles
sont considérées comme de mascarades et les rendements ne sont
pas visibles aux yeux de la population riveraine. Au vu des tableaux 13 et 14
(87,5% nient que ces activités communautaires ne sont pas continuelles
et 79,1% affirment que le rendement de ces activités n'est pas à
leurs intérêts).
- Toute ces manigances conduisant la population riveraine
à violer les limites du parc et se lancer aux activités
champêtres et autres activités communautaires qui
- 42 -
conduisant à la perte de la biodiversité et la
disparation de certaines espèces naturelles. Tableau 15 et 16 (54,1%
affirment que la population pratique les activités champêtres dans
le parc et 44,8% affirment la disparition des espèces tant animales que
végétales du Parc.
- Pour minimiser le conflit parc-population dans le PNVi, il
est question d'impliquer la population dans l'exécution des
activités communautaires dans la zone tampon et en plus ses
activités soient continuelles ou pérennisées. C'est
démontre les tableaux 17 et 18 (57,3% veulent que les activités
communautaires soient relancées et pérennisées en commun
avec les deux parties (Parc-Population) et 61,4% affirment que la
pérennisation des activités communautaires dans la zone tampon
peut atténuer le conflit dans le PNVi.
- 43 -
CONCLUSION PARTIELLE
Quel que soit la présence de la zone tampon au sein du
parc national des Virunga sous tous ces objectifs mais, ce parc reste toujours
héritier du conflit entre les deux systèmes fonciers.
Après nos investigations sur terrain, le PNVi
jusqu'à ce jour, reste toujours sous conflit foncier parc-population,
tirant sa source au non accès de la population riveraine aux profits et
aux ressources naturelles de la zone tampon du PNVi et le non
pérennisation des activités communautaires dans la zone tampon du
PNVi au vu de résultats ci haut. C'est ce qui a fait que la population
riveraine ne puisse pas rester plus spectateur que acteur, elle a
proposé le rélancement des activités communautaires qui
sont sous l'exécution commune (parc-population) et qui seront
pérennisées sous une structure de gestion participative.
Au regard de ce qui précède, il ne serait
question de rester optimiste devant cette catastrophe naturelle qui
guète les ressources naturelles du PNVi et sa population riveraine, il
est question de mettre en place un plan stratégique de sortie en crise
foncier Parc-Population. C'est ainsi que dans le chapitre qui suit, nous allons
tenter de mettre en place un plan stratégique de résolution de
conflit parc-population dans le PNVi.
- 44 -
Chapitre IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR
LA RESOLUTION DE CONFLIT PARC-POPULATION DANS LE PNVi
Introduction
L'avènement de créations des parcs nationaux
insultant ainsi des conflit parc-population ayant de répercutions
jusqu'à nos jours ont occasionnés des dégâts
écologiques importants et une violation des aires
protégées du pays surtout celles de l'Est ; mais aussi, l'absence
de l'autorité de l'Etat ont affaibli la capacité de l'ICCN de
conserver les APs dont le PNVi qui servent jusqu'à ce jours de bastion
des différents groupes armés encore actifs dans la partie Est de
la République. L'explosion démographique avec comme induction la
croissance de la densité des populations riveraines du PNVi, accentuant
de ce fait la pression sur les ressources naturelles, surtout la forêt
(bois) comme principale source énergétique et les terres du parc
par la population majoritairement paysanne en croissance perpétuelle.
Au vu de ce qui précède, il sied en guise de
piste de solution aux problèmes enchevêtrant la gestion de la ZT
du PNVi sous son objectif en territoire de Rutshuru dans la Province du
Nord-Kivu, penser un plan stratégique de résolution de conflit
parc-population et faire du PNVi sous une gestion durable.
0.11. IV.2. Arbre des problèmes pour une gestion
durable du PNVi
Confits fonciers Epuisement des terres
paysannes Tragédie des biens communs Envahissement du
Parc Croissance de la pression anthropique sur les terres arables du
parc Perte de la biodiversité Perturbation
climatiques Explosion démographique dans les zones jouxtant le
PNVi Mode d'accès aux ressources naturelles mal ou pas
défini Absence de l'autorité de l'Etat dans cette
région Faible capacité de l'ICCN dans la lutte contre le
conflit foncier Parce-Population Gestion exclusive de la zone tampon
- 45 -
Les activités communautaires ne sont pas actives
Non pérennisation des activités communautaires
dans la zone tampon
IV.3. Arbre des solutions pour une gestion durable du
PNVi
Renforcer la capacité de l'ICCN en gestion de la zone
tampon
Lancement des activités communautaires dans la zone
tampon Pérennisation des activités communautaires dans la zone
tampon du PNVi Restauration de la biodiversité
Stabilité climatique
Mode d'accès aux ressources naturelles bien
défini
Bonne politique foncière et environnementale
Restauration de l'autorité de l'Etat (du pouvoir
public)
Non envahissement du Parc
Conflit foncier parc-population atténué.
L'arbre des solutions pour une résolution pacifique de
conflit parc-population en vu de faire une conservation efficace et durable du
PNVi et par là sa zone tampon, nous témoigne du rôle
capital de l'Etat. Le pouvoir public est à la base de tout
développement socioéconomique. La conservation de la nature ne
fait pas exception à la règle. Ehrenfeld (1972) suggère en
ce terme « si l'on ne peut attendre des intérêts
privés qu'ils protègent le domaine public, alors la
régulation externe par les agences publiques, gouvernement ou
autorités internationales est nécessaire » pour montrer
que la fonction de l'Etat demeure inaliénable pour une gestion efficace
et durable des ressources naturelles. Certains chercheurs vont jusqu'à
prouver que des « gouvernements de fer » seraient nécessaires
pour lutter contre les problèmes environnementaux Heilbroner (1970). De
ce fait nous devons commencer par la restauration de l'autorité de
l'Etat ou le pouvoir publique pour qu'on ait la bonne gouvernance qui nous
conduira à l'abolition de l'enlaidissement du parc par les groupes
armés, la reconnaissance de droit et devoir de la population riveraine
vis-à-vis des bénéfices du parc. Cela nous conduira
à une bonne politique foncière et environnementale. Une bonne
politique environnementale et foncière conduira à l'existence
d'une politique de prévention de conflit parc-population et
environnementales, mais aussi une définition du mode d'accès aux
ressources
- 46 -
naturelles. Elle permettra de limiter la tragédie des
biens communs par la fixation des mesures imposables à tous. Les
relations politiques se définissent dans nos pays autour de
l'accès aux ressources, surtout les ressources naturelles. Mais il
faudra que l'ICCN arrive à donner de l'appui aux considérations
sociales des communautés à supposer qu'elles respectent les
principes de bonne gouvernance et que celles-ci donnent leur appui objectif de
la conservation du parc. Il ne servirait à rien à se cramponner
sur des compromis sans respect de contres-parties d'engagements, comme ceux
conclu lors du décret de 1925, en 1944, etc. mais le gain mutuel
`'win - win''. Les reboisements comme celui de la ZT à Kahunga se
développeront et contribueront de se fait à la régulation
de la stabilité atmosphérique et à la conservation de la
biodiversité. L'abaissement de la pression sur les terres du parc serait
maintenu par la gestion intégrée de la fertilité du sol et
l'amoindrissement des conflits fonciers parc-population. A l'opposé
c'est la tragédie de biens communs qui décimerait le parc.
D'où une bonne gouvernance politique amènerait la population
à faire usage de la propriété privée qui serait
déjà productive. L'application de la sanction selon la loi
déterminant l'accès aux ressources naturelles minimiserait la
tragédie des biens communs ce qui entrainerait le non envahissement du
par cet par là la conservation de la biodiversité. Et mis au
point de conflit foncier parc-population.
0.12. IV.4. Structure de gestion participative
proposée
IV.4.1. Proposition d'une structure de mise en oeuvre
- Communauté locale
- L'ETAT
- ONG de développement
- Partenaires
- Conservation du PNVi et développement de la population
riveraine de celui-ci
- Gouvernement provincial
- ICCN
- L'assemblée provinciale
- Partenaire de l'ICCN
- Administration publique locale
- ILD
- 47 -
- SAP
La structure de mise oeuvre consiste en un schéma
d'interaction entre acteurs de la mise oeuvre de la stratégie. Cette
structure doit impérativement être inclusive et non exclusive
comme l'a fait voir nos enquêtes.
Cette structure n'est qu'un ouvrage pour une gestion
participative avec approche inclusive. La participation est basée sur un
partenariat entre tous les acteurs de la société autour d'un
intérêt commun qui est la conservation du PNVi et mise au point de
conflit foncier parc-population. Le mode de gestion participatif des ressources
naturelles est le mode idéal dans le cas de notre réflexion, car
le mode d'accès aux ressources naturelles du parc a des
répercutions sur la résolution de conflit parc-population. Les
différents acteurs formant ainsi une sorte d'institution que
j'appellerais consortium pour une gestion durable du PNVi, doivent se mettre
d'accord sur le mode de conduite de tout un chacun.
Nous faisons ainsi recours aux Principes de Conception Communs
aux Institutions Durables de Ressource Communes qui sont entre autre :
1. Des limites être clairement
définies
Les individus ou ménages possédant des droits de
prélever des unités de ressources d'une ressource commune doivent
être clairement définis, ainsi que les limites de la ressource
commune en tant que telle ;
2. La concordance entre les règles
d'appropriation et de fourniture et les conditions locales.
Les règles qui restreignent en termes de temps,
d'espace, de technologie et/ou de quantité l'appropriation des
unités de ressource sont liées aux conditions locales et aux
obligations en termes de main-d'oeuvre, de matériel et/ou d'argent ;
3. Des dispositifs de choix
collectif
La plupart des individus concernés par des
règles opérationnelles peuvent participer à la
modification des règles opérationnelles surtout en cas de
nécessité pour la poursuite d'objectifs poursuivis qui pour nous
est l'éradication de conflit parc-population, la conservation du PNVi et
le développement durable des populations de sa périphérie
à travers les activités communautaires.
- 48 -
4. La surveillance
Les surveillants qui examinent les conditions et les
mécanismes de la pérennisation commune des activités
communautaires dans la zone tampon ;
5. Les sanctions graduelles.
La partie foncière (parc ou population) qui
transgressent les règles s'exposent à des sanctions graduelles
(en fonction de la gravité et du contexte de l'infraction) par
l'autorité politique ou militaire compétente ;
6. Des mécanismes de résolution des
conflits
La population riveraine et les gestionnaires disposent d'un
accès rapide à des arènes locales bon marché pour
résoudre les conflits entre la population riveraine et les gestionnaires
ou agents ;
7. Une reconnaissance minimale de droit
d'organisation
Les droits de la population riveraine d'élaborer leurs
propres institutions ne sont pas remis en cause par les autorités
gouvernementales externes.
Pour les ressources communes appartenant à des
systèmes plus grands :
8. Les entreprises
imbriquées
Les activités d'appropriation, de fourniture, de
surveillance, d'application des règles, de résolution des
conflits et de gouvernance sont organisées par de multiples niveaux
d'entreprise imbriquées.
Pour que ces principes constituent une explication
crédible de la pérennité de ces ressources communes et de
leurs institutions, il convient de démontrer qu'ils peuvent influencer
les incitations de manière à ce que la population riveraine soit
disposées à s'engager à se conformer aux règles
opérationnelles élaborées dans ces systèmes,
à veiller au respect des règles par les uns et les autres et
à maintenir les institutions de ressources communes de
génération en génération.
3.4.2. Description de la stratégie
a. Vision de la stratégie
Du fait que la gestion participative ou inclusive des
ressources naturelles est une stratégie de conservation qui doit
dépasser les décisions individuelles, la présente
stratégie est fondée sur le concours de toutes les parties
prenantes (Bakongo, 2008) ; on l'appellerait comité local de
développement et de conservation de la biodiversité, de
- 49 -
développement durable en un mot. Vu le nombre
élevé de parties prenantes, de normes, d'intérêt et
des conflits ouverts, cette stratégie constitue l'unique
possibilité de gestion durable du PNVi. Le seul préalable demeure
l'évacuation des différents groupes armés nationaux et
internationaux.
Cette stratégie vise la promotion du PNVi et de sa zone
tampon à la résolution des conflits parc-population à
l'échelle du territoire de Rutshuru. Amener tous les acteurs (ONG de
toutes catégories confondues, les politiques, la SAP, les ILD, l'ICCN et
ses partenaires) à agir pour cette finalité c'est-à-dire
qu'elle est fondée sur une démarche participative mobilisant les
efforts endogènes et exogène.
b. Etapes de sa mise en oeuvre
La stratégie est défini par Gayl Ness (2007)
comme étant un processus permettant de :
- Concevoir et mettre en oeuvre une série d'action
communautaire continue;
- Renforcer et modifier les valeurs, les pratiques et les
institutions ;
- Atteindre des objectifs spécifiques ;
- Améliorer et préserver le bien-être des
populations et la qualité des écosystèmes. Ses composantes
sont structurées dans une logique organisationnelle dans un ordre
d'importance et d'interdépendance dans sa mise en oeuvre.
La stratégie suivra quatre étapes dans sa mise
en oeuvre, entre autres :
V' Organisation d'un atelier territorial sur la gestion de
conflit parc-population dans le PNVi et la pérennisation des
activités communautaires dans la Zone Tampon et/ou le Domaine de chasse.
Cet atelier permettra de réunir tous les acteurs ou parties prenantes
pour une définition participative des problèmes liés au
conflit dans le PNVi vis-à-vis du développement de la
communauté et des pistes de solution, des mécanismes de leur mise
en oeuvre ainsi que les actions à mener. Les cartes d'utilisation des
terres dans et autour de la zone tampon seront d'une importance capitale
à cette phase.
V' Constitution de la structure de gestion intégrante
de la zone tampon qu'on appellerait pour assurer la coordination des
activités ;
- 50 -
y' Appui de la structure de gestion en formation : Ceci
consiste en une capacitation en gestion participative des animateurs de ce que
nous appelons Comité Local de Développement et de Conservation de
la Biodiversité ;
y' Il faut dispenser une formation, imaginer des
activités communautaires nouvelles, faire en sorte que la dynamique
instaurée soit intériorisée par les populations. Dans la
mesure où le projet évolue, et parfois s'infléchit
notablement, des processus de prise de décision collective doivent
être réinventés.
y' Le suivi d'impact des actions entreprises par Comité
Local de Développement et de Conservation de la Biodiversité dans
cet objectif que le comité s'est assigné d'atteindre. Ceci
permettra aux acteurs de s'appréhender du progrès
réalisé.
Pour plus de légitimer et légaliser cette
initiative de lancer la structure peut être entreprise par la population
riveraine, l'ICCN et le gouvernement provincial soit par la population
riveraine, l'ICCN et l'assemblée provinciale.
c. Niveau d'application
La matérialisation de cette stratégie sera
pratique dans la province du Nord-Kivu. Les actions seront appliquées
dans la région du PNVi, principalement en territoire de Rutshuru, tous
les groupements riverains du DCR via sa zone tampon. Il ne serait pas objectif
d'appliquer cette stratégie sur l'ensemble du paysage Virunga, quoi que
faisable, suite à une marge identitaire des milieux bien que minime. La
zone jouxtant la ZT à Kahunga nous confère un niveau maximum
d'application de cette stratégie.
d. Rôle de la structure
La structure est formée par les Hommes qui participent
activement à la gestion des ressources naturelles qui en même
temps sont à l'origine des initiatives de développement
communautaire. Elle a pour rôle de concevoir et de mettre en action des
stratégies et activités susceptibles de conserver le PNVi/DCR et
la ZT à Kahunga ainsi que celui de canaliser les initiatives prises pour
la promotion du développement des communautés riveraines, on
parlerait d'un plan de gestion du PNVi/DCR.
e. Rôle des acteurs impliqués dans la
stratégie
Pour son application, la stratégie requiert une
implication sérieuse des acteurs de la structure de gestion, qui sont
entre autres : le gouvernement provincial, l'assemblée
- 51 -
provinciale, l'ICCN et ses partenaires, les administrateurs
public locaux, les représentants des toutes les initiatives locales de
développement agréées par l'administration publique
locale, le Syndicat d'Alliance paysanne et toutes les ONG actives dans tous les
secteurs de développement dans la région.
y' Le gouvernement provincial
Le gouvernement provincial a le rôle de courroie de
transmission avec les instances nationales comme les ministères dans le
cadre de la facilitation ou de la légalisation de la structure ainsi que
celle de ses décisions, afin d'en assurer l'exécution au niveau
provincial à travers les services publics compétents. De ce fait,
la structure pourra travailler officiellement dans l'autonomie sans beaucoup
d'interférences d'autres institutions étatiques. Mais aussi, les
actions prises par la structure feront partie intégrale d'un plan
provincial de développement élaboré.
y' L'assemblée
provinciale,
Du fait que, les décisions relatives à la
gestion des ressources naturelles sont complexes et peuvent prêter
à la polémique lors de la prise de décision concernant par
exemple la répartition des terres ou d'autres ressources ; le pouvoir
législatif élaborera des édits sur proposition de la
structure de gestion participative. Des édits qui ne seront non
seulement exécutés par le gouvernement provincial mais aussi par
les administrations locales. En tant que représentation du peuple, elle
a aussi le rôle d'apprécier les accords avec d'autres partenaires
intéressés.
y' Les administrateurs publics locaux
Ils pourront faciliter au niveau des entités
respectivement sous leur gouvernance l'exécution des décisions ou
édits avalisés par l'assemblée provinciale et/ou le
gouvernement central ou provincial sur proposition de la structure de gestion
participative.
y' L'ICCN
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est un
organe étatique technique ayant la conservation des APs dans ses
attributions.
Dans la structure, il fournira les textes juridiques relatifs
aux limites du PNVi/DCR ainsi que des données sur la gestion des APs
pour aider la structure dans ses orientations de prise décision. Il
assurera la disponibilité des données sur la gestion du Parc y
compris
- 52 -
la répartition des recettes pour savoir la part des
fonds à réserver à la structure afin de lui permettre de
prendre des décisions conséquentes.
y' Les partenaires et autres ONG actives dans la
région
Ils sont indispensables dans la planification des actions de
conservation du PNVi et celles de développement de toute la
région car oeuvrant dans différents secteurs sur un même
terroir. Financièrement, ils constituent la porte des fonds qui
permettront la réalisation et l'exécution des programmes de
développement de la région et de ceux de la conservation de la
nature. Politiquement, ils sont une opportunité pour une pacification
rapide et totale de la région (ils ont de l'influence sur les
différents groupes armés oeuvrant dans la région via leurs
nations ou Etat d'origine qui sont premièrement leurs bailleurs de fonds
et deuxièmement font partie des nations les plus influentes du monde, le
plus souvent).
En bref, les partenaires ont le rôle d'apporter l'appui
nécessaire à la structure entre autre l'apport des connaissances,
les compétences et les ressources financière nécessaire
pour le bon fonctionnement de la structure. Ils faciliteront la conception
scientifique, technique et organisationnelle de la structure (Bakongo,
2008).
y' Les représentants des ILD et le Syndicat
d'Alliance paysanne
Ils serviront de courroie communicationnelle entre la
population de la périphérie du Parc et/ou les paysans et la
structure. Ils livreront des pistes de solutions pour la réalisation des
problèmes fonciers dans le PNVi et/ou le déplacement de la ZT se
situant à Kahunga. Enfin, ils matérialiseront les
décisions et actions de la structure dans leurs entités
respectives.
f. Conditions critiques
Tout doit partir de la reforme de la loi N°69-041 du 22
août 1969 portant la conservation de la nature en RDC ; la pacification
de la zone d'application de la stratégie en particulier et de tout l'Est
de la RDC en général s'avère d'une importance
fondamentale. L'élaboration et la vulgarisation du plan de gestion du
PNVi et la vulgarisation de la loi portant conservation de la nature
auprès de la population riveraine du PNVi en général et de
la zone d'application de la stratégie en particulier sont
inéluctables.
- 53 -
RECOMMANDATIONS
Au regard de ce qui précède nous recommandons ce
qui suit :
À l'Etat congolais,
- De reformer la gouvernance en général pour
lutter contre la corruption, le clientélisme à la base de
l'impunité qui rongent toute la vie de la société ; mais
aussi la réforme de la loi 069-041 du 22 août 1969 relative
à la conservation de la nature en RDC en y incluant l'aspect de gestion
participative des APs ;
Au gouvernement et parlement provinciaux du
Nord-Kivu, de :
- Acquérir des édits pour la conservation du DCR et
de la ZT à Kahunga ;
- Susciter légalement la participation communautaire
dans la conservation de la nature ;
- Dégager des plans de développement
communautaire (unité de planification de développement) ;
À l'ICCN,
- De réaliser des actions de développement
communautaire de la population environnante et non des actions de trompe-oeil
(gain mutuel ou gagnant-gagnant) ;
- De renforcer les capacités du personnel ainsi que
leur motivation pour qu'il soit stable économiquement ;
- De vulgariser des sources alternatives de ressources du Parc
dont celle énergétiques de grande nécessité pour la
population riveraine.
- D'entreprendre et pérenniser les activités
communautaires dans la zone tampon ou dans le domaine de chasse
Aux partenaires,
- D'apporter les appuis technique, scientifique, humain et
financier susceptibles d'assurer la conservation du PNVi/Virunga ainsi que sa
ZT à Kahunga ainsi que le développement durable de la population
environnante ;
- De renforcer la capacité de gestionnaires du PNVi et
de parties prenantes en gestion et pérennisation des activités
communautaires dans la zone tampon et/ou dans le domaine de chasse
- 54 -
Aux ILD et au SAP
- D'assurer une large diffusion de la loi portant conservation
des APs ;
- Identifier avec le Parc les actions à mener en faveur de
la population riveraine ;
- D'adopter des attitudes et comportements susceptible de
favoriser
l'établissement de la ZT et la démarcation du DCR
;
- De servir de courroie communicationnelle entre la population et
Parc en vue
d'une matérialisation des décisions portant sur la
conservation du PNVi.
- 55 -
CONCLUSION GENERALE
Touchant à sa fin, sous un objectif global de renforcer
les mécanismes de lutte contre le conflit foncier parc-population dans
le PNVi, nous avions mis en marge une étude portant sur « la
problématique de la gestion de zone tampon et son impact sur le conflit
foncier parc-population, cas de la zone tampon du PNVi en Territoire de
RUTSHURU».
Pour mieux entreprendre notre recherche, nous avions mis en
place les interrogations suivantes :
- Qu'est ce qui est à la base de ce conflit foncier en
répétition entre PNVi-population ?
- Quelle politique efficace entreprendre pour palier à
cette problématique liée à ce conflit ?
- Comment faire pour pérenniser les activités
communautaires dans cette zone tampon ?
C'est ainsi que suites aux interrogations ci-haut
formulées, les hypothèses suivantes ont été
émises pour faire preuve de cette recherche :
- Les sources de ce conflit seraient le non accès de la
population riveraine aux profits et aux ressources naturelles de la zone tampon
du PNVi, le non
pérennisation des activités communautaires dans la
zone tampon du PNVi.
- La politique de gestion adaptée pour éviter
les conflits foncier Parc-Population et faire une gestion durable des
ressources naturelles du PNVi est la politique de
gestion participative sous une pérennisation des
activités communautaires.
- Pour pérenniser les activités communautaires
dans la zone tampon ; il faut commencer par la sensibilisation,
conscientisation et vulgarisation au sein de la population riveraine et les
gestionnaires l'importance des activités communautaires.
- 56 -
Il nous a été impérieux de mettre en
oeuvre pendant nos enquêtes les méthodes et techniques suivantes
pour vérifier nos hypothèses: Approche systémique
Méthode statistique, Méthode descriptive, Technique
d'observation, Technique documentaire, Technique d'interview centrée et
interview libre, Technique d'échantillonnage, Technique de
questionnaire. Et qui nous ont permis de bien réaliser notre
recherche.
1ypotese Quelque soit, la présence de la ZT au sein du
PNVi sous tous ses objectifs, mais ce lui ci reste toujours héritier des
conflits entre deux systèmes fonciers au vu de 77% des
enquêtés confirmant la présence de conflit dans le PNVi et
qui est dit d'après 68,7% des enquêtés, au non accès
de la population aux bénéfices des ressources naturelles du parc
et sa discrimination dans la prise de décision, comme démontre
les tableaux 10 et 11.
Vu que les activités communautaires dans la zone tampon
restent le seul merci ou une récompense de la population victime de
déguerpissement dans le PNVi, en condition quelles soient aussi
pérennisées. Mais, jusqu'à ce jours ces activités
ne sont pas pérennisée comme il est prouvé par 87,5% de la
population enquêtée. Et, si elles sont, mais sans l'implication de
87,4% de la population riveraine.
Cette discrimination conduit à 81,1% aux pratiques de
diverses exactions contre cette aire protégée, du faite que la
population s'attaque ouvertement aux ressources naturelles du PNVi (tableau 15)
et cette pratique cause des effets néfastes sur les ressources
naturelles du PNVi tels que, la disparition des ressources animales et
végétales du parc, pour quoi pas la désertification de ce
lui-ci.
2ypotese La protection de l'environnement est
d'intérêt global, national et personnel du fait que toute
personne a le devoir de le protéger partout où il se retrouve.
C'est ainsi que 93,7% de la population n'est pas restée
indifférente vis-à-vis de cette catastrophe naturelle qui
guète le PNVi et l'humanité en générale, elle se
fait sortir de silence en proposant quelques piste de solutions pour faire
sortir cette nature dans ce conflit en répétition entre deux
systèmes foncier (parc-population) : que la population soit
impliquée dans la gestion de la Zone tampon et pendant les
activités communautaires et que les activités communautaires
soient pérennisées pour faire du PNVi une aire durable pour
l'intérêt de toute la génération.
- 57 -
En définitive, il est toujours impossible de conserver
une faune et flore sauvage en dehors des aires protégées si on se
contente simplement de protéger les ressources naturelles en occultant
les problèmes relatifs aux droits et devoirs des populations riveraines
et leurs conflits avec cette aire protégée.
De tout ce qui précède, notre
préoccupation demeure profonde ; les moyens et le temps nous imparti
étant limités, nous n'avons réalisé qu'une
clairière et demeurons ainsi expansifs aux remarques et suggestions
éventuelles pour parfaire cette étude.
- 58 -
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DU PNVI
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- 44
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0.13. IV.4. STRUCTURE DE GESTION PARTICIPATIVE PROPOSÉE
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- 46
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RECOMMANDATIONS
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- 53
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CONCLUSION GENERALE
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- 55
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BIBLIOGRAPHIE
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- 58
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CHAPITRE IV. ORIENTATIONS STRATEGIQUES POUR LA RESOLUTION DE
CONFLIT PARC-
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Table des matières
EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
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I
II
III
V
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0. INTRODUCTION GENERALE
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- 0 -
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0.1. ETAT DE LA QUESTION
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- 0 -
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0.2. PROBLEMATIQUE
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- 3 -
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0.3. HYPOTHESES
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- 7 -
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0.4. OBJECTIFS
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- 8 -
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0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJE
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- 8 -
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0.5.3. Intérêt personnel
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- 8 -
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0.5.4. Intérêt académique et
scientifique
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- 9 -
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0.6. CADRE METHODOLOGIQUE
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- 9 -
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0.7. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORAIRE DU TRAVAIL
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- 11 -
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0.8. PLAN SOMAIRE DU TRAVAIL
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- 12 -
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CHAPITRE I. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
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- 13 -
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0.9. I.1. APERÇU SUR LE PARC NATIONAL DES VIRUNGA
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- 13 -
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A.2. LA FAUNE DU PNVI
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- 13 -
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A.3. FLORE
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- 14 -
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A.4. TOURISME GÉNÉRÉ PAR LES
GORILLES
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- 15 -
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A.5. ENVIRONNEMENT ET SÉCURITÉ
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- 15 -
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I.2. LE TERRITOIRE DE RUSTURU
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- 19 -
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CHATRE II. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
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- 21 -
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0.11. II.1. CADRE CONCEPTUEL
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- 21 -
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II.2. CADRE THEORIQUE
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- 23 -
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II.2.6. Tentative de résolution de conflit dans le
PNVi
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- 28 -
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CHAPITRE III. PRESENTATION ANALYSE ET DISCUTION DES RESULTATS
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- 29 -
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III.1. DEROULEMENT DE L'ENQUÊTE
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- 29 -
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III.1.3. Taille de l'échantillon
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- 30 -
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III.1.4. Présentation de l'échantillon
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- 31 -
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III.4. DISCUTION DES RESULTATS
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- 40 -
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CONCLUSION PARTIELLE
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- 43 -
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- 0 -
LES ANNEXES
ANNEXE 1. Les associations oeuvrant dans
l'établissement de la zone tampon du Parc National des Virunga à
Kahunga
N°
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Association
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Domaine d'intervention
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Localisation
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1. AADE
Association pour le
développement de l'environnement
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-Apiculture ; Alphabétisation des
adultes
- Reboisement
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RUTSURU CENTRE
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2. AJAKAR
Association des jeunes Amis de
Kacheche pour le développement
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-Reboisement -Sensibilisation -Foyer amélioré
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CITE DE KIWANJA
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3. LSC
Ligue pour la Solidarité Africaine
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-Encadrement des victimes de
violence sexuelle (métier) et psycho sociale
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CITE DE KIWANJA
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4. RPVA
Réseau des planteurs pour la protection de l'arbre
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-Reboisement
|
KIWANJA
|
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5. ADIMIR
Association de Développement Intégral en Milieu
Rural
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-Apiculture
-Elevage de petit bétail -Reboisement
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RUGARI KIWANJA
Groupement de Bukoma
|
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6. CEFOPRORU
|
-Améliorer l'habitat
-Coupe couture
-Briqueterie
-Reboisement
Sécurité alimentaire
-Protection de l'environnement
-Réinsertion socio-économique de
vulnérables et Agroforesterie
|
KIWANJA
|
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7. CIPSOPA
Centre d'intervention et de promotion sociale
participative
|
-
|
KIWANJA
|
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8. FOCAS
Femme ouvrière catholique Animatrice de
santé
|
-Entraide agricole -Foyer amélioré
|
-
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9. CMES
Caisse Mutuelle d'Entraide Sociale
|
-Entraide mutuelle en cas de
décès, maladie prolongée et mariage.
-Reboisement
|
KIWANJA
|
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10. ACODERU
Association coopérative pour l'Entraide et le
développement.
|
-Entraide bimensuelle
-Elevage de petits bétails
-Multiplication des semences des cultures vivrières
|
KIWANJA
|
|
- 1 -
|
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-Commercialisation des produits
divers et denrées alimentaires.
|
|
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11. REFECO
Regroupement des femmes Congolaises
|
-Agriculture -Elevage
-Coupe couture -Foyer amélioré
|
RUTSHURU et
KIWANJA
|
|
12. AJFBD
Association des jeunes fournisseurs des briques pour le
développement
|
-Briqueterie -Reboisement
|
KATORO et
groupement de
BUKOMA
|
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13. AGAPARC
Association des gardes parcs
pour le reboisement communautaire
|
Reboisement
|
RUTSHURU et
KIWANJA
|
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14. COFODI
|
Reboisement
|
-
|
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15. AFECADE
Association des femmes chrétiennes pour l'agriculture
et le développent
|
-Apiculture -Foyé amélioré -Reboisement
|
KIWANJA
|
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16. AFOMACO
Association des fournisseurs des matériaux de
construction
|
-Briqueterie -Reboisement
|
Groupement de
Bukoma
|
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17. ADEPROKA
Association de développement pour la promotion de
KASASA
|
-Scierie
-Pépinières locale -Agriculture
|
Groupement de
Bukoma
|
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18. COLMANU
Coopérative pour lutter contre la male nutrition
|
-Etang piscicole -Culture maraîchère -Culture
vivrière -Reboisement
|
RUTSHURU (FUKO)
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19. AFED
Amis de forêt et de développement
|
-Foyé amélioré -Entraide mutuelle
-Reboisement
|
KIWANJA
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20. APROVU
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Reboisement
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-
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21. PAIDEF
|
Reboisement
|
-
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22. ACOPA
|
Reboisement
|
|
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23. PILD
Promotion aux initiatives locales de développement
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-Multiplication des semences :
Manioc, Arachide,Patate douce
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KIWANJA
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24. LICONAPROCH
Ligue pour la conservation de la
nature et encadrement des pygmées
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-Protection des chimpanzés -Agriculture
-Reboisement
|
KIRUMBA/BAMU et
KIWANJA
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25. ASK
Association des sylviculteurs de Kiwanja
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-Reboisement -Petit commerce
|
KIWANJA
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- 2 -
ANNEXE 2. Le PNVi et la zone écologique de
protection intégrale du DCR Zone écologique
Source : WWF-PEVI (2010)
Source : WWF-PEVi (2010)
Ceinture verte de KAHUNGA qui suit le prolongement de la ceinture
verte de 1988 dans la zone Kahunga-Mulalamule
Prolongement de la ceinture verte de 1988 dans la zone de
Mugomba- Ngwenda
ANNEXE 3.La ceinture verte entre la zone
écologique et la zone à usage multiple
- 3 -
ANNEXE 4. Zonage du DCR dont de la Zone Tampon à
KAHUNGA
Source : WWF-PEVI (2010)
- 4 -
ANNEXE 5. Etat d'envahissement du DCR ZT à
Kahunga
Source: WWF-PEVI (2010)
- 5 -
ANNEXE 6. PROTOCOLE D'ENQUETE
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