Thème : Le Big Data
Sous-titre : Le Big Data et les réseaux
sociaux
pour le marketing
Date de soutenance : 10 Septembre 2014
Objet du mémoire : Mémoire en
vue de
l'obtention du Master d'Etudes Politiques
Spécialité MIS (Management de l'information
Stratégique) de l'Institut d'Etudes Politiques d'Aix
en Provence
Amaury BRUYAS
Thème : Le Big Data
Sous-titre : Le Big Data et les réseaux
sociaux
pour le marketing
Date de soutenance : 10 Septembre 2014
Objet du mémoire : Mémoire en
vue de
l'obtention du Master d'Etudes Politiques
Spécialité MIS (Management de l'information
Stratégique) de l'Institut d'Etudes Politiques d'Aix
en Provence
Amaury BRUYAS
« Les opinions exprimées dans ce mémoire
sont propres à leur auteur et n'engagent pas l'Institut d'Etudes
Politiques d'Aix-en-Provence »
Les remerciements
Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur Mathias
Naudin, mon tuteur de mémoire, qui a su se rendre disponible et qui a su
me donner de nombreux conseils afin de réussir ce mémoire, ainsi
que Céline Le Corroller, Responsable Pédagogique Pôle
Intelligence Economique et Information Stratégique de Sciences Po Aix
pour son aide dans ma réflexion autour de ma problématique.
D'autre part, je remercie toutes les personnes qui se sont
rendues disponible dans le cadre des interviews à savoir, Monsieur
Frédéric FOSCHIANI, fondateur de CEO QSN Digital et Directeur
général et associé de JDL Technologies, Monsieur Sylvain
CHAUSSARD, responsable produit digital chez Digital Virgo, Monsieur Xavier
LEONETTI, chef d'escadron à la Direction de la gendarmerie Nationale,
section Intelligence économique et Intervenant à Sciences Po Aix,
Madame Stéphanie LEVOYE, directrice marketing chez Cegid, Monsieur Yoann
GAUTHIOT, chef de projet internet et réseaux sociaux à l'office
de tourisme de Beaune, Monsieur Emmanuel BAPT, consultant expert en Big Data
chez Cegid et Monsieur René-François MENNECIER, consultant chez
VMware.
Enfin, je voudrais remercier toutes les personnes qui de
près ou de loin m'ont apporté leur aide dans ce travail de
recherche.
10D ·
INTERNATIONAL BUSINESS SCHOOL
|
science o âix
p_
|
Sommaire
Introduction 1
Partie 1 : La revue littéraire 4
Chapitre 1 : Le Big Data et le marketing. 4
1.1 De la dom aée â l'information 4
L2 Le Big Data un outil d'avenir pour le marketing 6
1.3 Le Big Data : un outil d'aide â la recherche
d'information numérique: pour tine meilleure
prise de décision 12
1.4 Conclusion 14
Chapitre 2 : Les réseaux sociaux et le marketing 14
1.5 Les réseaux sociaux : tine mine d'or pour le
marketing 14
L6 RéseAux sociaux et veille économique 17
L7 L'analyse et la mesure des données issues des
réseaux sociaux 20
1.8 La valeur d'tm réseau social pour le marketing. 28
L9 Conclusion ethypothése 1 30
Chapitre 3: Sig Data et réseaux sociaux, les enjeux pour
l'avenir 31
Enjeux technologiques :la fiabilité des données
31
22 Enjeux économiques la monétisation des
données 33
2.3 Enjeux Ethiques : La protection des données 36
2.4 Conclusion et hypothèse 2 38
Partie 2:L'enquête terrain 40
Chapitre 1 : Design de la recherche et entretien. 40
1 Explication de la méthodologie de recherche 40
2 Les interviews 45
Chapitre 2 Résultats des enquêtes et
Intelligence Economique 67
1 Les résultats des enquêtes terrain 67
2 Les outils d'intelligence économique 75
Chapitre 3 : Préconisations 93
1 Rappel de l'hypothèse 1 93
2 Rappel de l'hypothèse 1 9g
Chapitre 4 :Conclusion finale 104
1
Introduction
Le Big Data est un sujet d'actualité qui est en pleine
évolution. Passionné par les nouvelles technologies, je me suis
penché sur les interconnexions entre Big Data, réseaux sociaux et
marketing, en me posant la question suivante : Qu'est-ce que le Big
Data peut apporter au marketing à travers les réseaux
sociaux?
L'informatique a bouleversé notre quotidien notamment
avec l'apparition d'internet dans les foyers. Nous sommes aujourd'hui 2,7
milliards à être connectés constamment au web, ordinateurs,
Smartphones, tablettes, objets connectés et nous émettons en
permanence un nombre incalculable de données à la seconde. Les
nouvelles technologies ont totalement chamboulé les fondements de nos
manières de penser et de produire. L'apparition des réseaux
sociaux a accéléré cette cadence. Mais qu'est-ce qu'un
réseau social ? Un réseau social est constitué par un
ensemble de personnes réunies entre elles par des liens
élaborés lors d'interactions sociales. En marketing,,
réseau social signifie un ensemble de sites internet permettant
d'établir un réseau de proches (personnel ou professionnel) et
qui fournit à leurs membres des outils et des interfaces d'interactions,
de présentation et de communication.
A l'heure actuelle, 1,5 milliards de personnes sont sur les
réseaux sociaux dont 20 millions en France. Les données que nous
produisons sur les réseaux sociaux sont une source de revenu pour les
sociétés exploitant ces données. Quelle est par exemple la
valeur pécuniaire de nos comptes Facebook ? C'est une des questions que
nous pouvons nous poser quand on connaît les sommes pharaoniques
investies par les géants du web. Le rachat de WhatsApp par Facebook
à hauteur de 19 milliards de dollars en est un bel exemple. Cette
solution revendique 450 millions d'utilisateurs dans le monde. Facebook a
acquis avec cette opération une quantité massive de
données sur les habitudes des consommateurs à travers le
monde1
Le nombre de données augmentant de jour en jour, il est
difficile pour les réseaux sociaux comme Facebook d'analyser l'ensemble
de celles-ci. En effet, chaque jour 2200 pétaoctets de données
sont créées. Ce gigantesque volume constitue 2 millions de
recherches examinées par
1Grégory Raymond, Quelle est votre valeur
sur les réseaux sociaux ?,Huffpost ,23 Février 2014
2 Will Garside, Brian Cox, « Le stockage Big Data », Pour
les nuls. EMC P7-9
2
Google chaque minute, 4000 heures de vidéos
téléchargées sur Youtube par heure et 144 milliards
d'e-mails envoyés dans le monde.
On appelle cette masse de données du Big Data,
appelé « grosse donnée » .C'est un ensemble de
données dites massives. Le Big data est caractérisé par un
nombre volumineux de données difficiles à traiter. Cet ensemble
de données une fois traité se caractérise par un ensemble
d'informations.
Le marché du Big Data est estimé à 23,8
milliards de dollars sur 2016. (D'après ICD mars 2013). C'est un
marché en pleine croissance et encore souvent méconnu des
entreprises. Le Big Data concerne tous les secteurs d'activités pour
différents usages mais principalement pour le marketing, notamment
grâce aux réseaux sociaux qui sont des gros producteurs de
données.
Face au marché naissant du Big Data et des
réseaux sociaux qui font partie intégrante de notre vie, nous
avons voulu axer nos recherches sur ce sujet.
Nous nous poserons les questions suivantes :
A quoi correspondent les solutions Big Data ?
Comment les données des réseaux sociaux sont elles
exploitées ? Comment évaluer l'importance d'un réseau
social ?
Quels sont les enjeux technologiques, économiques, mais
aussi éthiques pour les entreprises ?
Nous essaierons de répondre à l'ensemble de ces
questions en structurant notre pensée avec une partie théorique
appelée revue littéraire dans laquelle nous étudierons ce
qui a pu être déjà rapporté et écrit sur ce
sujet récent.
A la fin de cette revue littéraire, nous mettrons en
évidence deux hypothèses dont l'objectif sera de répondre
à la problématique posée.
3
Dans une seconde partie, nous réaliserons des
enquêtes terrain afin d'exposer le point de vue des personnes
interrogées lors d'interviews réalisées dans le cadre de
ce mémoire.
Ces enquêtes terrain nous permettrons de confronter les
hypothèses évoquées à la fin de la première
partie.
Les outils d'intelligence économique nous permettrons de
confirmer nos hypothèses.
Nous exprimerons par la suite des préconisations par
hypothèse avec des méthodologies qui nous aiderons à
dénouer notre problématique.
Enfin, nous mettrons en oeuvre une conclusion dans le but de
synthétiser notre écrit.
4
Partie 1 : La revue littéraire
Chapitre 1 : Le Big Data et le marketing
1.1 De la donnée à l'information
Aujourd'hui, avec l'informatique et le développement
d'internet, nous disposons d'un nombre incalculable de données. Mais
qu'est-ce qu'une donnée ? Une donnée peut être
constituée de différentes manières, tel que des sons, des
vidéos, des images, des vidéos, des codes-barres etc
...
Elles sont réparties en plusieurs critères :
données structurées, données non structurées,
qualitatives, quantitatives, discrètes ou continues.
Les données non structurées sont des
informations qui n'ont pas de modèle prédéfini, c'est
à dire qu'elles sont compliquées à être
intégrées dans des tableaux ordonnés ou des tableurs. Les
données non structurées représentent dans l'univers des
affaires des dates, des chiffres et des faits. Les fichiers image, audio et
vidéo sont nommés la plupart du temps non structurés. Il
est de ce fait difficile de les analyser du fait d'un manque de structure. Ces
données sont facilement identifiables par les êtres humains.
Les données structurées quant à elles
représentent des informations organisées comme les informations
reprises sur un code barre. Ces informations peuvent paraître
incompréhensibles pour l'oeil humain mais elles sont structurées
et compréhensibles par les ordinateurs. Ces données sont
facilement identifiables pour les ordinateurs et elles peuvent s'organiser sur
la fondation de plusieurs critères : chiffre d'affaires, nombres de
clients ...
Les données peuvent revêtir différentes
caractéristiques :
- Les données qualitatives sont des informations
descriptives.
5
- Les données quantitatives sont quant à elles
des informations numériques et qui se distinguent de deux types :
? Les données discrètes, exemple : «
les données relatives à Bernard Dupont sont qu'il a deux bras et
qu'il est le fils de Gilbert Dupont ». Il s'agit ici de
données que l'on peut compter.
? Les données continues, exemple : « les
données continues sont que Bernard Dupont
pèse 70 kilos et mesure 1m 72 ». Il s'agit
ici de données que l'on peut mesurer.
Les informations engendrées par les systèmes
informatiques sont la plupart du temps produites à la suite d'une
tâche réalisée. Par exemple : « dans votre
supermarché, le caissier scanne les codes-barres de chaque article,
collecte des données sur des codes-barres, qui sont lues par le scanner
laser placé sous la caisse enregistreuse. Ce processus est relié
à un système informatique à distance
récupérant les prix et les descriptions, qui sont renvoyés
vers la caisse enregistreuse pour impression sur le ticket de caisse. Enfin, le
total est calculé et d'autres données, comme celles relatives aux
cartes de fidélité, peuvent à leur tour être
traitées par la caisse enregistreuse pour calculer les réductions
éventuelles »2.
Les données se présentent sous quatre
activités différentes :
- La collecte
- La transmission
- Le stockage
- l'analyse
Dans certains domaines d'activité comme le marketing,
le design et le journalisme le visionnage des données est important. Ce
visionnage des données s'alimente à partir de la croissance et
des possibilités qu'offrent les dispositifs informatiques et graphiques
mais aussi de l'augmentation des sources et de l'ensemble des flux de
données.
2 Will Garside, Brian Cox, « Le stockage Big Data
», Pour les nuls. EMC P7-9
6
D'autre part, il ne faut pas confondre données et
information. « Les données sont des unités
élémentaires d'informations et c'est leur structuration qui
permet la production d'une information faisant sens »3.
Aujourd'hui la moitié des 7 milliards d'habitants du
monde es sur le web. Il y en aura encore plus demain. Cela génère
à l'heure actuelle un volume astronomique de données et va
croitre rapidement à l'avenir. Les informations classiques
conservées sur des médias physiques tels que pellicules de film,
livres, radiographie sont de nos jours transformés en format
numérique et peuvent être utilisées par les ordinateurs via
les réseaux de communications.
Sans arrêt des données sont engendrées,
traitées et stockées, par exemple : « Facebook
intègre plus de 500 téraoctets de nouvelles données chaque
jour »4.
Une énorme quantité de données doit
être stockée pour des recherches antérieures. Par exemple,
des agences de presse qui veulent retrouver des vieux articles et les
rediffuser.
Par ailleurs, certains supports ont besoin d'une analyse plus
développée. Par exemple, des études géologiques,
des images satellites sont présentes en masse sur les réseaux.
Ces données contiennent des informations qui permettent d'aider les
entreprises à rechercher de nouvelles réserves naturelles. On
appelle cela du Big Data car on englobe à la fois le stockage et le
traitement des ensembles de données brutes essentielles pour en tirer
parti.
L'énorme augmentation de la quantité de
données ouvre une nouvelle ère dans la sphère
scientifique, de l'environnement, de l'industrie mais aussi du marketing !
1.2 Le Big Data, un outil d'avenir pour le marketing
Le monde est rempli de données numériques, qui
une fois métamorphosées en informations, peuvent nous aider dans
notre quotidien. Il s'agit du Big data, qui est constitué d'un ensemble
de données volumineuses que les systèmes de traitement
informatique de nos jours
3 Laurène Barrau, Alexandre Tessonneau,
Isabelle Renard, « Les enjeux des données numériques »,
Economie et management, 2013 P8
4 Will Garside, Brian Cox, « Le stockage Big Data
», Pour les nuls. EMC P10-11
7
parviennent à traiter. Leurs applications potentielles
sont gigantesques : analyse financière, connaissance des clients,
identification des tendances ...
De plus, il faut savoir que 90 % des données dans le
monde ont été créées durant les deux
dernières années. Les sources provenant du Big Data sont larges :
données issues du web, données issues des objets communicants,
données commerciales, données publiques ... Il s'agit de
données de types non structurées.
Dans le secteur du marketing,, la visualisation des
données est essentielle. « Alors que la construction de la
statistique traditionnelle s'est appuyée sur un ensemble de techniques
destinées à reproduire une représentation
catégorielle du monde, le monde du Big Data ne cherche pas à
représenter le social mais à l'aspirer
».5
Les sociétés apprennent à exploiter
l'analyse de données à grande échelle dans un but
stratégique. La finalité de celle-ci est de trouver une nouvelle
barrière de différenciation concurrentielle.
Des analystes de Technology Research Gartner ont
identifié 3 dimensions principales pour qualifier le Big Data. :
- Le volume : Masse de données conséquentes ou en
croissance permanente. - La vélocité : La rapidité
d'entrée et de sorties des données.
- La variété : Choix des types et des sources des
données.
L'ensemble de ces 3V forme le Big Data. Cependant, il faut
auparavant vérifier si ces données peuvent être
traitées pour procurer des informations précises afin de prendre
des décisions dans des délais respectables. Par exemple : «
un cabinet d'avocats travaillant sur un important recours collectif doit
non seulement récolter d'énormes quantités de documents
électroniques (e-mails, calendriers électroniques et formulaires)
mais également les classer en fonction des éléments du
dossier. La capacité à trouver rapidement des modèles,
des
5 Cardon Dominique, « Regarder les données
», Multitudes, 2012/2 n°49, P 138-142
8
chaînes de communications et des liens est vitale
pour prouver les responsabilités des parties ».6
Les technologies du Big Data se composent de la façon
suivante :
- Stockage
- Traitement et analyse
- Indexation et recherche - Exploration de données
Les entreprises vont pouvoir optimiser la façon dont
leurs opérations sont conçues, organisées et
gérées.
Cependant le Big Data ne concerne pas :
- Les informations qui sont déjà réunies
au sein d'un unique tableur.
- Le fait de trouver une réponse à une
requête à l'intérieur d'une seule base de données et
que cela prenne quelques minutes et non plusieurs jours.
Pour qu'un projet Big Data réussisse, il faut savoir
identifier les ressources et les manques. Pour cela, il faut réussir
à se projeter. Quel est l'enjeu de réaliser un projet Big Data
pour mon entreprise ? Par exemple, pour un opérateur
télécom, la question qui se pose est de connaître la
façon d'exploiter les flux continus des discussions en ligne. Les
dirigeants doivent alors réaliser un inventaire précis de
l'ensemble des informations pertinentes en interne comme en externe. Cet audit
va apporter une conception plus réaliste de la capacité de
l'entreprise à réaliser son projet par rapport à ses
besoins. La question principale pour l'opérateur télécom
était de savoir comment utiliser le flux montant de discussions en ligne
sur les sociétés et leurs produits. C'est à dire les
millions de blogues, les échanges et partages sur les médias
6 Will Garside, Brian Cox, « Le stockage Big Data
», Pour les nuls. EMC P15-20
9
sociaux, les mots clés frappés dans les moteurs
de recherches, les réactions des clients vis à vis des marques
sur le net. L'objectif est de mieux appréhender l'avis des consommateurs
sur une marque. Avant de se lancer dans un projet Big Data, il faut avoir bien
réfléchi à son potentiel stratégique. En effet :
« Les implications liées au traitement des masses de
données concernent directement la direction de l'entreprise, car elles
sont transversales ».7 Il faut donc que les
différents services en interne acceptent de coopérer ensemble.
Les entreprises recherchent à prendre part au Big Data
notamment grâce aux données textuelles qui sont
générées par des outils utilisateurs via des applications
bureautiques ou web. Les analystes qui sont spécialisés sur le
sujet envisagent que 70 % des informations intéressant les
sociétés se trouvent au sein des documents word, excel, les
couriels etc ...
Les équipes marketing utilisent des outils de Big Data
afin d'analyser les opinions et sentiments des utilisateurs des services web.
On analyse les sentiments et émotions exprimés dans les textes
laissés sur le web par les consommateurs. L'analyse des opinions
consiste à reconnaître l'orientation d'une opinion exprimée
au sein d'un texte (forum, blog, site de partage etc ...) Ceci permet
d'identifier si une phrase ou un document manifeste un sentiment positif,
neutre ou négatif par rapport à un objet défini. L'analyse
des opinions permet de caractériser l'opinion de quelqu'un via des mots
et des phrases. Cette analyse sert aussi à confronter les avis de
différents individus ou groupes. L'étude des opinions et des
sentiments permet d'apporter énormément d'informations sur les
populations étudiées et les directeurs marketing en tirent
partis. Le marketing est en train de se redéfinir via l'évolution
des habitudes des consommateurs. L'objectif pour les marketeurs est de
comprendre le parcours sur le web effectué par le client avant que
celui-ci achète. Le Big Data contribue à aider les équipes
marketing dans cette démarche. Des études démontrent que
des actions classiques comme l'achat de mots clés par le biais de
moteurs de recherches, l'augmentation des bannières, le moyen aux
plateformes d'affiliation et les campagnes d'emailing sont des solutions
favorisées dans l'objectif de stimuler les ventes en ligne. Les
investissements
7 Bughin jacques et al, « Exploiter le potentiel
du Big Data », L'expansion Management Review, 2012/3 n° 146 P52-58
10
réalisés auprès des média sociaux
sont très secondaires. Ils sont souvent utilisés pour faire le
buzz et très peu utilisés dans le but de générer
des revenus.
L'enjeu pour les équipes marketing est de comprendre
les leviers qui poussent les consommateurs à acheter mais c'est aussi de
savoir comment ils découvrent les offres. En effet, de plus en plus
d'entreprises veulent davantage comprendre la totalité du parcours de
leur client avant que celui achète. Il s'agit de mettre en oeuvre un
programme d'évaluation des nombreuses actions qui ont impacté le
client avant qu'il achète. Pour cela il faut mettre en place une gestion
et une analyse appropriées du Big Data.
D'autre part, le Big Data permet de mieux identifier les
produits qui se vendent et de ce fait utiliser cette information dans le but
définir certains programmes marketing. Par exemple, on peut
améliorer les assortiments, les communications ainsi que les offres
promotionnelles. On appelle cela l'analyse des « affinités produits
». Cette analyse par le Big Data permet aux départements marketing
des entreprises de mieux connaître les habitudes des acheteurs et
d'améliorer les analyses traditionnelles comme le nombre de paniers ou
panier moyen ou la variété des achats. On peut imaginer faire des
propositions plus pertinentes aussi bien sur le fond que sur la forme. Cette
analyse des « affinités produits » prend part à la
découverte des tendances d'achat et permet d'augmenter le chiffre
d'affaires.
Avec cette analyse, on peut par exemple faire des analyses de
panier en mettant au point des suggestions comme : « Les clients ayant
acheté le livre A ont aussi acheté le livre B ». Ces
analyses permettent au marketing de réaliser des analyses
prédictives comme par exemple découvrir parmi les prospects ceux
qui ont le plus de chance d'acheter les produits/services ciblés et
ainsi mettre en place des campagnes spécifiques de ventes
croisées. Ces analyses réalisées par des solutions de Big
Data permettent d'accroitre les revenus et de baisser les coûts en
ciblant de manière plus précise les clients et ou prospects qui
envisagent de répondre favorablement aux campagnes. Cette solution de
Big Data est un gain considérable pour les équipes marketing des
entreprises.
Le Big data va transformer notre quotidien et la
manière d'échanger des informations. Les informations vont
être capitales pour les entreprises afin d'orienter leur stratégie
marketing, Par exemple, on peut prochainement imaginer que la frontière
entre l'homme « réparé » (exemple de prothèse
auditive pour pouvoir mieux entendre) et l'homme « augmenté
»
11
(solutions qui permettent d'augmenter nos capacités)
n'existera plus. En effet, le projet de Google concernant les Google glass va
dans ce sens. Il s'agit de lunettes connectées permettant d'apporter de
l'information en temps réel et ainsi faciliter notre quotidien. Google
va dès lors pouvoir suivre notre quotidien et ainsi
récupérer un maximum de données afin d'analyser le
comportement des utilisateurs. Les réseaux connectés
évolueront vers des machines intelligentes, des véhicules et des
objets qui communiquent entre eux. Ceci va engendrer d'avantage de
données qui pourront être exploitées par les entreprises
dans le but de faire des analyses affinées des consommateurs et
créer des produits ou solutions qui correspondent au plus près de
leurs besoins. Nous sommes aujourd'hui dans une transformation
numérique.
Les utilisateurs sont renfermés dans une implication
passive face au fonctionnement des systèmes mit en place par Facebook,
Google ... Ils transmettent de l'information de manière gratuite et sans
aucun retour qui est un gain énorme pour les équipes marketing
des entreprises.
Cependant le Big Data révolutionnera t'il le marketing
? La fonction marketing a été l'une des première à
se lancer dans le Big data afin de faire face à un contexte de plus en
plus complexe du fait en autre de la globalisation des activités
à l'international et du développement de nouvelles attitudes des
clients. Le Big data donne l'opportunité de mieux appréhender les
conditions du jeu des affaires dans l'objectif d'agir de manière plus
pertinente pour par exemple mettre en place des positionnements, des promotions
...
Pour Michel Bruley, directeur marketing Teradata Europe, le
Big Data n'apporte pas de nouveaux concepts mais il permet de mieux mettre en
place des actions comme en perfectionnant la connaissance du client.
1.2.1 Créer une démarche Big Data
Afin de créer un projet Big Data au sein d'une
entreprise pour le département marketing, plusieurs acteurs
interviennent. Les sociétés de conseils sont l'un des premiers
acteurs à
12
intervenir lors d'un projet Big Data. Leur démarche est
essentielle pour cadrer un projet de cette envergure.
Par la suite, les éditeurs vont proposer leurs
solutions de Big Data. Ces solutions vont permettre de collecter, traiter et
analyser des données non structurées afin d'en tirer des
informations.
Enfin, les constructeurs informatique vont intervenir dans le
projet. Le Big Data repose sur une quantité de données
gigantesque. Les constructeurs informatiques proposent des solutions de
stockage spécifiques afin de collecter, traiter, analyser et stocker ce
gigantesque flux d'informations. Les données sont
hébergées dans des Datacenters, appelé aussi centre de
données. On appelle ces entrepôts de données des Data
Warehouse.
L'ensemble de ces acteurs sont essentiels aux entités
marketing des entreprises afin qu'une démarche Big Data au sein d'une
entreprise soit menée à bien.
1.3 Le Big Data : un outil d'aide à la recherche
d'information numérique, pour une meilleure prise de décision
La recherche d'information a pour but d'aider à
rechercher des informations dans un corpus de données numériques
dans l'objectif de répondre à un ensemble d'informations
précis. La recherche d'information est un domaine qui s'est
étendu avec l'expansion du Web. Cette expansion a provoqué une
demande conséquente des utilisateurs vers une meilleure
accessibilité des données. La recherche d'information est apparue
aux Etats-Unis avec l'arrivée des premiers ordinateurs. General Electric
un grand constructeur, fut l'un des premiers à commercialiser un
système de recherche d'information pour des données
bibliographiques en 1958. La recherche d'information a par la suite
évolué avec l'indexation de données pour retrouver des
documents pertinents. Cooper en 1971 s'est alors posé la question de
qu'est-ce que la pertinence et de l'évaluation qualitatives des
systèmes de recherches d'informations. En 1980, les systèmes
d'informations ont commencé à intégrer des données
structurées et pertinentes.
13
Les systèmes de recherche d'information ont
changé les usages de chercher de l'information en s'affranchissant de
l'ensemble des intermédiaires pour accéder directement aux
sources d'information.
Le développement des systèmes de recherche
d'information s'est développé grâce à la masse de
données en ligne qui est de plus en plus conséquent grâce
à Internet et l'avènement des moteurs de recherches à
partir de 1991. On parle ici de recherche d'information multimédia.
Cependant, cette croissance des données en ligne et de la demande
d'accéder aux informations de manière de plus en plus rapide, a
entraîné une complexification à traiter des données
dans l'objectif d'avoir des informations pertinentes. C'est là que le
Big Data est apparu et intervient car il traite une masse de données non
structurées.
La recherche d'information multimédia a pour objectif
d'améliorer la qualité de l'interaction avec les systèmes
d'informations et les utilisateurs. 8
La recherche d'information s'est complexifiée avec le
temps et les nombres de données de différents types
présents sur internet. Le Big Data est une évolution de la
recherche d'information qui aide les départements marketing à
améliorer la recherche de par les systèmes d'information.
D'autre part, le volume de données à traiter
s'est développé avec la croissance des applications mobiles, des
objets connectés ainsi que des expériences web. Les
données sont présentes en quantité sur Internet. Il faut
alors se poser la question de savoir si ces données sont de
qualité et exploitables en tant que telles ou alors de savoir si elles
sont d'une qualité variable et imbriquées au sein d'une masse
d'autres informations non pertinentes. L'objectif pour les départements
marketing est de disposer d'une information fiable et pertinente de par la
recherche d'information et une démarche Big Data.9
C'est alors que la recherche d'information devient une aide
à la prise de décision pour les entreprises et celle-ci entre en
compte dans leurs stratégies.
8 Chiaramella Yves et Mulhem Phillipe, La
recherche d'information de la documentation automatique à la recherche
d'information en contexte, Document numérique, 2007/1 Vol. 10,
P11-38
9 Gaëlle Recourcé, Florian Douetteau, Big
Data où en est'on ?, Journal du Net, 2014
14
1.4 Conclusion
Comme nous avons pu le voir ci-dessus, le Big Data correspond
à un ensemble de données non structurées que les
systèmes informatiques arrivent désormais à traiter. Les
données issues du Big Data sont de tous types et sont des
éléments essentiels pour le marketing afin d'en tirer des
informations pertinentes. Le Big Data est un élément
différenciateur pour les entreprises, qui leur permet de
développer des avantages concurrentiels. Les fonctions des outils de Big
Data vont permettre de stocker, traiter, analyser, indexer, rechercher et
explorer les données. Ces outils vont aider les équipes marketing
à mieux comprendre les attentes des clients notamment avec la croissance
permanente des données.
Chapitre 2 : Les réseaux sociaux et le
marketing
1.5 Les réseaux sociaux : une mine d'or pour le
marketing
Un réseau social est une structure qui rassemble des
acteurs entre eux, qu'ils soient des entreprises ou des individus. Les
réseaux sociaux ont une place importante pour le marketing car ils
permettent d'obtenir des informations sur notre appartenance, nos
activités.
Les réseaux sociaux permettent de réaliser des
analyses pour les marketeurs à partir d'informations extraites de
ceux-ci. C'est une opportunité qui permet de connaitre davantage, de
cibler et d'approcher des clients et prospects afin de vendre d'avantage et de
se différencier de la concurrence en développant un avantage
concurrentiel, en utilisant des outils de Big Data.
15
D'ailleurs, des sociétés tel que Myspace ou
LinkedIn intègrent déjà cette approche à leur
stratégie marketing dans le but de lancer, tester des nouvelles offres
et ainsi améliorer l'expérience de leur clients afin de les
satisfaire d'avantage.10
Les réseaux sociaux sont une partie intégrante
de la communication ainsi que du Web marketing qui est en constante
évolution. Les usages et les pratiques évoluent rapidement, ce
qui rend obsolète de manière rapide certaines tactiques
opérationnelles. L'émergence du web social provient de la
construction en plusieurs étapes du web marketing ainsi que de la
communication. Cette construction comprend les usages des utilisateurs mais
aussi des enjeux commerciaux des services web comme Google et Facebook. Ceux-ci
répondent à la demande des utilisateurs et des
sociétés, notamment des services marketing en mettant à
disposition des outils spécifiques. Ils ont aussi changé la donne
en permettant aux internautes d'accéder à l'information sur
internet d'une autre façon. Aller sur les réseaux sociaux est
désormais l'une des activités principales des internautes
lorsqu'ils sont sur le web. La croissance fulgurante des réseaux sociaux
a changé la façon de concevoir la communication web. Les
internautes se sont mis à la recherche d'informations qu'ils souhaitent
trouver mais aussi à produire de l'information en masse qui engendre de
nombreuses données pour le Big Data, qui sont sujettes à analyse
pour le marketing.
Avec le Web 2.0, les internautes créent eux-mêmes
les tendances et changent la donne dans l'interaction avec les entreprises. Ces
éléments qui se traduisent sous forme de données, sont
essentiels pour les services marketing des entreprises, afin d'adapter leur
stratégie.
Le Web social se définit par la relation qui existe
entre les contenus et les utilisateurs à l'intérieur d'une
plateforme. L'une des plus connues d'entre elles et qui génère le
plus de contenu est Facebook.
La manière de consommer de l'information sur les
réseaux sociaux et d'y en déposer évolue rapidement. On
peut notamment évoquer l'ouverture des données de la
sphère privée des utilisateurs sur les réseaux sociaux. On
appelle cela le marketing de permission. C'est un
10 Michel Bruley, « L'utilisation des Big Data
va-t-elle révolutionner le marketing ? » Decideo 2012 p4
16
concept élaboré par Seth Godin11 et
qui met en évidence l'importance d'avoir l'accord de la cible avant
d'établir un lien « d'échange marketing ». Cette
manière de déposer de l'information vient du fait des
utilisateurs et de l'évolution des plateformes qui incitent à
remplir un maximum d'informations les concernant. Ces informations vont
constituer une manne financière pour les réseaux sociaux qui vont
monétiser l'ensemble des données récoltées afin de
les revendre à des sociétés. Ces données seront
exploitées par les entités marketing afin d'améliorer le
ciblage et de mieux catégoriser les clients/prospects.
D'autre part, les réseaux sociaux sont des outils qui
favorisent la communication interpersonnelle. On constate qu'ils sont des
sources d'information riches pour tous les consommateurs car
énormément de prescripteurs émettent leur avis sur une
marque, un produit ou un service. En effet, les individus vont chercher de
l'information et des conseils auprès des personnes qui ont un centre
d'intérêt commun. Des messages peuvent par exemple être
postés et ensuite reçus par des personnes qui partagent des
passions communes. Ces personnes partagent leurs impressions à propos
des marques et des produits existants ainsi que de leurs expériences et
impressions. De ce fait, les réseaux sociaux sont des sources de
communications interpersonnelles riches pour les marketeurs car ils permettent
d'obtenir à l'aide de l'ensemble des données
récoltées, de l'information avec des avis détaillés
de la part des utilisateurs. Selon J.Goldenberg , cette forme de communication
interpersonnelle prend le pas sur les formes de communications traditionnelles.
D'où l'importance du développement des réseaux sociaux. Le
Big Data va permettre d'analyser l'ensemble des données laissées
par les utilisateurs.12Selon Alan Mitchell, le défi principal
auquel sont confrontées les entreprises avec les Big Data et les
réseaux sociaux, « est celui de la logistique de l'information
: Comment transmettre la bonne information aux bonnes personnes, au bon format,
au bon moment, pour éclairer les actions à mettre en place pour
servir les objectifs business de l'entreprise sur Internet et dans le monde
réel ».13
11 Loukouman Amidou, « Marketing des
réseaux sociaux » MA Editions, 2012 P 9-35
12 Cécile Maunier, » Les communications
interpersonnelles, fondement des nouvelles techniques de communication en
marketing ? », La revue des Sciences de Gestion, 2008/6 n°234, P
85-95
13 Cédric Deniaux, « Les enjeux de la Big
Data à l'heure des médias sociaux »
Mediassociaux.fr
17
1.6 Réseaux sociaux et veille économique
La veille économique a une place importante dans la
mise en place d'une stratégie marketing. En effet, elle constitue les
fondements de la recherche d'information dans l'objectif de mettre en oeuvre
des stratégies marketing en place. Les réseaux sociaux sont des
outils essentiels à cette démarche notamment grâce aux
outils de Big Data. La veille économique met les réseaux au coeur
de sa gestion stratégique et organisationnelle de l'information. Il y a
une volonté des entreprises à contrôler l'environnement
informationnel, notamment par la collecte d'informations. Le
développement du web avec des applications sur le net, intitulées
« 2.0 » ou «sociale » a fait croitre les usages
privés et professionnels d'un ensemble de réseaux sociaux
numériques où l'utilisateur est au centre de ceux-ci. Les
réseaux sociaux se basent de la même manière qu'un
réseau humain traditionnel. Ils reposent sur « l'aptitude
à faire partager un message, à créer une communauté
autour de ce message »(Massé et al, 2006)14.
L'ensemble des informations circulant sur ces réseaux n'est pas
forcément de nature stratégique. Cependant, ces informations ont
la possibilité de s'intégrer à la veille économique
et aux stratégies d'intelligence économique, par le biais de
certains utilisateurs présents sur ces réseaux qui vont chercher
des informations dans le but de les diffuser et les prescrire par la suite
à leurs contacts. De ce fait, les réseaux sociaux sont des outils
indispensables à la mise en place d'une stratégie marketing au
sein d'une organisation. L'ensemble des quantités de données
postées par les utilisateurs vont être analysées par des
outils de Big Data. Ces informations une fois analysées vont permettre
de déterminer des tendances et des axes de veille stratégique.
Selon Marcon (2009), un réseau est un moyen
d'accéder à une ou des informations pour certains, et un moyen
d'en bénéficier pour les autres. L'auteur met en avant que le
recours aux réseaux intervient comme une stratégie à trois
niveaux :
- En système de « vigilance sensorielle » :
c'est-à-dire en créant une logique réseau anticipatrice
(s'enregistrer dans des réseaux dans le but d'obtenir de l'information),
et
14 10 De surveiller à « prendre soin
» : comment repenser la veille sur les réseaux sociaux
numériques en termes de management de réseaux d'acteurs ? - Revue
internationale d'intelligence économique, 2012/1 Vol 4 p55-70
18
- d'une logique réactive (s'appuyer sur ces
réseaux dans l'optique de répondre à une attente
informative urgente) ;
- Par rapport à l'analyse de l'information. Il faut ici
regarder les personnes capables d'analyser l'information (personnes
généralement distinctes de celles qui les captent) ;
- Au niveau de l'application des décisions
stratégiques, avec une mise en réseau de structures voulant
prendre des décisions similaires comme le lobbying.
Cependant, ces trois règles ont un réel sens
uniquement à partir du moment où elles prennent en compte la
capacité que possède un individu à mobiliser son propre
réseau. Ces trois règles reprennent le principe de la veille
économique par rapport au marketing et celui du Big Data, à
savoir : la collecte, la transmission, le stockage et l'analyse de
l'information. Comme nous venons de le voir, la veille économique
à travers les réseaux est essentiel pour l'élaboration
d'une stratégie marketing, notamment en passant à travers les
réseaux sociaux. Ces réseaux modifient l'approche de la veille
pour un département marketing et s'intègrent dans des
stratégies qui permettent d'améliorer la collecte d'informations
pour les entreprises afin de mieux connaître le profil des
consommateurs.
Les réseaux sociaux deviennent des réseaux
numériques d'intelligence extrêmement utiles pour effectuer une
démarche de veille au sein d'un département marketing. Facebook,
Twitter ou Google + de par l'ensemble des données qu'ils transitent,
permettent à leurs utilisateurs de satisfaire plusieurs objectifs :
- En se socialisant, notamment en partageant en ligne avec des
contacts obtenus hors ligne.
- Réseauter, avec le développement de nouveaux
contacts, tout en pratiquant le « surf » social (c'est-à-dire
chercher des informations transmises par ses contacts).
Cette notion de navigation sociale se rapproche du concept de
veille stratégique, notamment avec la mise en oeuvre d'une
stratégie-réseau que les départements marketing
développent de
19
plus en plus. A travers ces différents objectifs
d'utilisation évoqués plus haut, Stenger et Coutant (2010)
suggèrent la définition suivante des réseaux sociaux
numériques Ce sont des services web qui permettent aux utilisateurs :
- « 1. de construire un profil public ou semi-public au
sein d'un système ,
- 2. de gérer une liste des utilisateurs avec
lesquels ils partagent un lien ,
- 3. de voir et naviguer sur leur site de liens et sur
ceux établis par les autres au sein du système ,
- 4.De fonder leur attractivité essentiellement sur
les trois premiers points et non sur une activité particulière
».1015
Cette définition ne peut être pertinente que si
les utilisateurs des réseaux sociaux numériques
développent leur capital social et nouent des liens forts ce qui vont
amener à construire une forme d'identité dite numérique.
Cette identité numérique ne repose pas que sur les données
personnelles qu'émettent volontairement les utilisateurs des
réseaux sociaux au moment de leur inscription. Elle repose aussi sur
l'ensemble de traces qu'ils laissent de manière consciente ou
inconsciente au fil de leurs navigations et dans le cadre de leurs
échanges. Ces traces sont une mine d'or en termes d'informations pour
les départements marketing. Cependant, elles sont difficilement
analysables de par leurs grands nombre sur le web. C'est à ce moment que
les solutions Big Data doivent intervenir pour aider le marketing à
récolter et analyser l'ensemble de ces données fournies par les
utilisateurs.
D'autre part, selon Anne Revillard (2000), l'identité
numérique joue un rôle essentiel car elle permet à
l'ensemble des membres d'un réseau de vérifier la
fiabilité d'une information qui est fournie par un tiers. De ce fait, la
veille économique pour les équipes marketing via les
réseaux sociaux, facilitera la fiabilité des informations
qu'elles auront récoltées. Les internautes peuvent être
considérés ici comme des agents-facilitateur car ils contribuent
activement à fournir de l'information lors de la veille
économique pour le marketing.
Les utilisateurs des réseaux sociaux sont des acteurs
clé au service du marketing.
15 11 De surveiller à « prendre soin
» : comment repenser la veille sur les réseaux sociaux
numériques en termes de management de réseaux d'acteurs ? - Revue
internationale d'intelligence économique, 2012/1 Vol 4 p55-70
20
1.7 L'analyse et la mesure des données issues des
réseaux sociaux
A l'heure actuelle, 77% des internautes sont inscrits sur au
moins un réseau social (Médiamétrie/Netratings). Comme
nous l'avons vu précédemment, l'internaute est devenu un
producteur de contenu sur les réseaux sociaux. Il engendre de ce fait
une masse de données à analyser grâce à des outils
de Big Data pour le marketing. Cette analyse des données sur les
réseaux sociaux est essentielle pour les entreprises afin de mieux
connaître ses clients et les tendances mais aussi afin de contrôler
sa e-réputation. L'e-réputation est la façon dont les
internautes perçoivent une organisation, une marque ainsi que les
individus qui y collaborent. En effet, il faut que les départements
marketing des entreprises puissent apercevoir les opportunités lorsque
les internautes émettent ou produisent des informations positives sur
une marque ou une société. Il faut aussi qu'ils
aperçoivent les dangers lorsqu'il s'agit de critiques qui sont
émises et diffusées.
L'analyse des réseaux sociaux pour le marketing passe
par l'écoute des média sociaux. L'objectif ici est d'essayer de
mieux comprendre afin d'avoir un discours marketing plus approprié
à la ou les cibles concernées. Les réseaux sociaux sont
des outils importants pour le marketing car ils fournissent de l'information
principalement fiable. On parle ici de la curation. Cette notion fut
développée par deux théoriciens du Web américain,
Robert Scoble et Brian Solis16. Ce fondement se base sur le fait que
les internautes contribuent à participer à la croissance
exponentielle des données et des informations sur le Web et qu'ils
contribuent à leurs tris. Le Big Data s'appuie sur la collecte, la
transmission, le stockage et l'analyse de l'information. Ici les internautes
effectuent une partie du processus eux-mêmes ce qui permet aux
équipes marketing de gagner du temps dans la récolte
d'informations via des outils de Big Data. De ce fait les réseaux
sociaux sont essentiels à la récolte d'informations pour le
marketing.
Comme nous l'avons vu précédemment, il est
essentiel d'écouter sur les réseaux sociaux afin de mieux
appréhender l'univers conversationnel à l'abord d'une marque ou
d'une thématique.
16 Loukouman Amidou, « Marketing des
réseaux sociaux » MA Editions, 2012 P 37-56
21
L'univers conversationnel comprend les conversations ou les
publications qui parlent d'une marque, de son secteur ainsi que de ses acteurs.
Ce processus d'écoute en amont est important car il permet aux
équipes marketing de faire de l'analyse sur les données issues
des réseaux sociaux et ainsi :
- De calculer la quantité de discussions sur une marque
- D'évaluer la tonalité des débats
- De distinguer les communautés qui existent
- D'identifier les influenceurs
- D'établir de la veille concurrentielle
- De percevoir des idées porteuses de contenu
- D'identifier les questions émises
- De préserver et protéger la marque
- De calculer l'impact de ses actions
Cette écoute des médias sociaux est essentielle
afin d'établir une analyse marketing des données via de la veille
pour réaliser une stratégie marketing. Le Big Data permet d'aider
à réaliser ce processus d'écoute des réseaux
sociaux. Différents outils permettent d'aider le marketing à
cette tâche. Leurs fonctionnalités sont les suivantes :
- Outils pour récupérer les informations. Ce
sont des outils qui permettent de récupérer des sources. Des
processus d'automatisation permettent de recevoir des nouvelles données
afin d'être par la suite analysées.
22
- Outils pour analyser les informations. Ils
représentent les données réceptionnées sous des
modèles de classements ou graphiques qui vont permettre de faciliter la
compréhension ainsi que l'interprétation des informations.
- Outils pour l'évaluation. Ces outils ont pour but
d'évaluer (en importance, en pertinence, en influence) l'ensemble des
sources et contenus qui ont été trouvé.
- Outils d'archive et de partage. Ils permettent de conserver
des données ou de collaborer autour d'elles.
- Outils de réseautage. Ces outils ont pour but de
publier et d'interagir avec les utilisateurs des réseaux sociaux
derrière les contenus. Ces pratiques d'écoute des réseaux
sociaux proviennent des pratiques de veille.
L'une des étapes dans le travail d'écoute va
être de créer un ensemble de mots clés qui vont avoir comme
objectif de formuler des requêtes au sein des outils utilisés pour
pouvoir identifier des contenus pertinents pour l'entreprise. Ces
requêtes portent principalement :
- Sur la notoriété de l'entreprise, de la marque
- Sur le retour des spécialistes, journalistes,
prescripteur
- Sur les tendances du marché
- Sur les réflexions et critiques de la part des
clients
- Sur le profil des prospects ainsi que de leurs attentes
- Sur le retour d'expérience utilisateur
- Sur la reconnaissance de crises potentielles
- Sur le retour et la mise en place de campagnes
- Sur le déploiement de la stratégie d'un autre
acteur du marché
23
Les outils de Big Data permettent d'affiner les recherches et
ainsi d'avoir des résultats plus pertinents pour les équipes
marketing.
Il existe aussi les plateformes de Social Media Monitoring. Ce
sont des outils qui ont pour but de répertorier et d'analyser des
informations autour d'une société, d'une marque, d'un individu ou
d'une thématique au sein des réseaux sociaux. Ces outils
permettent de faire de l'écoute approfondie en mesurant le suivi de
l'e-réputation, la veille de discussion... Ces outils de plateformes de
Social Media Monitoring ont la possibilité d'avoir des approches
différentes des outils d'écoute et de veille classique mais
disposent des mêmes principes de fonctionnement à savoir :
- La réalisation de requêtes syntaxiques
- La récolte des données attachées aux
requêtes
- L'analyse des requêtes
- L'affichage graphique des résultats.
On peut prendre pour exemple des outils comme Google Alert et
Google Reader qui permettent de réaliser les deux premières
étapes cité ci-dessus. Le Social Media Monitoring est en plein
développement technologique. Les outils ont énormément
progressé pour la pertinence d'analyse et de représentation. Ces
outils de Big Data répondent à des besoins de mesure et
d'évaluation de la part des équipes marketing, notamment pour
:
- Améliorer sa connaissance client
- Examiner sa stratégie dans le but de l'optimiser
- Mesurer un ROI (retour sur investissement)
- Mesurer les conséquences d'autres actions
- Estimer le potentiel d'idées
24
La mesure des actions menées sur les réseaux
sociaux de la part des équipes marketing se basent sur des indicateurs
traditionnels, à savoir :
- La quantité de visiteurs et la quantité de
visiteurs uniques. Ces indicateurs permettent d'évaluer la
popularité d'un réseau social.
- La quantité de pages vues. Cet indicateur sert
principalement à mettre en avant des espaces publicitaires au sein de
communautés et ainsi mettre en avant la présence d'une marque ou
d'une entreprise au sein du réseau social.
- Le taux de rebond. Cet indicateur marque l'intérêt
de l'utilisateur pour une marque.
- Les mots clés. Cet indicateur indique les mots
tapés par l'utilisateur à travers un moteur de recherche.
- Les contenus visités. Il s'agit ici de savoir quelles
pages de marques des réseaux sociaux ont été les plus vues
ainsi que le nombre d'utilisateurs.
Les équipes marketing se basent aussi sur des outils
plus spécifiques qui permettent d'analyser les informations issues des
réseaux sociaux afin de :
- Mesurer les pôles de présence
contrôlée par l'entreprise, la marque : compte twitter, Youtube,
Facebook.
- Mesurer les pôles de présence non
contrôlés par l'entreprise, la marque.
Une fois ces mesures effectuées, il est important de
mettre en place un Social CRM. Celui-ci a pour but de compléter les
profils des clients via leurs actions au sein des réseaux sociaux. Le
25
social CRM s'appuie sur les données issues des
réseaux sociaux et vient alimenter les outils de Big Data au sein des
réseaux sociaux pour le marketing. Il permet d'interagir avec les
clients dans l'objectif de leur proposer des offres qui correspondent mieux
à leurs attentes et qui sont moins intrusives. Le Social CRM
répond à la manière d'être plus pertinent dans son
ciblage, dans la manière de qualifier ses fichiers et dans sa relation
client.
Différentes actions de Social CRM existent :
- L'amélioration de profil client grâce à des
données sociales
- L'analyse de discussion dans le but d'enrichir la base de
connaissances
- La qualification de profil utilisateurs via des données
de Social media
- La segmentation des cibles à travers des actions de
communications Social Media
- La personnalisation de contenu grâce à des
actions de segmentation dans le but de fidéliser les clients
- L'intégration d'éléments du Social Graph*
à l'intérieur des bases de données
- La prise de contact ainsi que l'expédition de
réponse clients via tous les canaux
L'intégration du Social Media au sein de la gestion de
la relation client est un changement profond qui se fait au fur et à
mesure dans les entreprises. L'enjeu pour les outils de Social CRM est
l'interopérabilité des formats ainsi que des données. Il
faut à la fois récolter mais aussi enrichir les bases de
données au niveau fonctionnel, technique et éthique.
Différents acteurs sont présents sur la mise en place d'outils de
Social CRM avec la gestion des solutions Big Data. Ces outils se distinguent de
part :
- Les éditeurs de CRM traditionnel, qui
intègrent des processus Social Media au sein de leur CRM actuel
26
- Les éditeurs d'outils d'analyse web, qui
intègrent des donnés utilisateurs provenant des médias
sociaux aux plateformes existantes. L'analyse des données clients
devient grâce à eux une analyse Social Media.
- Les éditeurs de plateformes, qui personnalisent la
fourniture de contenu. Ils sont en avance par rapport aux autres acteurs sur la
restitution et contextualisation fonctionnelles de données. Cependant,
ils le sont moins sur les processus de récolte puis de qualification.
Ce concept de Social CRM est récent et les offres sont
larges. Le Social CRM est orienté connaissance ainsi qu'échange
avec les utilisateurs.
Une fois ces mesures effectuées, il faut évaluer
la stratégie Social Media par l'analyse des KPI (indicateurs clés
de performance). Les KPI vont permettre de voir si la stratégie
marketing mise en oeuvre répond à la réalisation des
objectifs fixés.
D'autre part, le marketing accorde de plus en plus
d'importance au ROI (retour sur investissement) pour les conversations sur les
médias sociaux. Le ROI est important car il représente le
principal canal de communication et de vente au sein duquel l'ensemble des
processus client peut être mesuré. Le ROI correspond au rapport
entre le montant de mise en oeuvre et le bénéfice
réalisé. Ce ROI est compliqué à calculer lors
d'actions mises en place au sein des réseaux sociaux car les actions de
Social Media via des outils de Big Data peuvent être multiples avec un
ensemble d'actions qui ne sont pas facilement mesurables. Afin de calculer le
bénéfice qu'apportent les outils mis en place sur les
réseaux sociaux, il est important de compter sur des indicateurs connus
:
- L'apport de trafic direct. L'un des objectifs des actions
menées sur les réseaux sociaux est d'amener du trafic
qualifié au sein d'un site et ainsi se confronter au trafic
réalisé par d'autres actions marketing.
27
- L'aide au référencement naturel. La marque
augmente sa visibilité à l'intérieur des moteurs de
recherche et améliore le référencement naturel via la
multiplication de pôle de présence Social Media.
- Les « occasions de voir ». La marque est
présente à l'endroit où le sont les internautes. Elle
augmente les chances de voir les affichages organiques* ciblés par
rapport à l'affichage payant.
- Le positionnement de marque, la reconnaissance
d'appartenance, la notoriété. Ce sont des notions qui sont
adéquates lorsque des objectifs sont fixés sur les réseaux
sociaux.
- Les actes de recommandation. Ils sont difficilement
calculables par le biais d'outils automatiques. Cependant, ils jouent un
rôle très important dans les processus d'achat.
- Un service de relation client. Les réseaux sociaux
servent à compléter un SAV avec une interaction entre
l'entreprise et les clients. Cela va améliorer les actions SAV de la
marque ainsi que de sa notoriété.
- Un positionnement concurrentiel. Cet indicateur nous permet
de se positionner vis-à-vis de la concurrence.
- Le Social Commerce. Cet indicateur permet de voir les ventes
générées par ce processus. Les données vont pouvoir
être mesurées et vont devenir sûres à partir de
l'instant où l'on a une vision large qui est donnée à
cette pratique.
Afin de pouvoir calculer un ROI fiable, il est important que
les équipes marketing disposent d'une stratégie marketing
pertinente.17
17 Loukouman Amidou, « Marketing des
réseaux sociaux » MA Editions, 2012 P 139-156
28
1.8 La valeur d'un réseau social pour le
marketing
Les données issues des réseaux sociaux sont
détenues à 85% par des sociétés telles que
Facebook, Twitter et Google. Ce sont ces entreprises qui définissent les
règles autour de la donnée auprès des autres entreprises.
Les réseaux sociaux comme Facebook se sont développés par
le biais du Big Data. Facebook est devenu l'un des plus gros producteurs de Big
Data au monde. Ce réseau social propose aussi ses propres outils de
Social Media comme graph Search qui permet de lancer des requêtes
multicritères. La société propose aussi des
systèmes de filtre pour affiner les recherches (ville, sexe, conviction
politique). Facebook est l'un des plus conséquents
référentiels mondiaux de données personnelles. Celui-ci
commercialise ces données de manière agrégée dans
l'objectif de fournir des analyses prédictives aux départements
marketing des entreprises comme nos comportements d'acheteur. On parle ici de
monétisations des données. Facebook est devenu un incontournable,
du fait qu'il génère énormément de contenu au sein
de sa plateforme. Pour les entreprises, Facebook est devenu un indispensable
qui permet de mieux connaître, atteindre ses clients, prospects et cibler
dans l'objectif de se différencier des autres acteurs du marché
et ainsi développer un avantage concurrentiel18. En effet, en
six ans celui-ci est devenu le réseau social numéro un au niveau
du trafic ainsi que du nombre d'utilisateurs avec 500 millions d'actifs selon
le réseau social lui-même. D'ailleurs plusieurs acteurs du
marché selon the Wall Street journal ont souhaités en 2007,
acquérir une part du capital de Facebook. C'est Microsoft qui aura
réussi à acquérir 5 % du capital de celui-ci avec 500
millions de dollars américains. D'autre part le réseau social
LinkedIn est arrivé en bourse en 2011. L'entreprise a été
valorisée à 4 milliards de dollars USD avec 100 millions
d'utilisateurs. Facebook et LinkedIn montrent à eux deux la valeur dont
ils disposent auprès des entreprises. A travers le développement
de leurs plateformes ils s'occupent de l'identification, de la collecte et du
traitement des données sur les utilisateurs de ces réseaux pour
leurs clients qui sont principalement des entités marketing.
18 Yves de Montcheuil, « Facebook : 10 ans de Big
Data ! », La tribune, 2014 P1-4
29
On évoque que ce processus de création de
richesse souscrirait la naissance d'une « nouvelle économie »,
dite de numérique. Rusek (2004) estime que la ligne directrice de
l'économie moderne est la technologie. La technologie
devient le nouveau paradigme technique. L'analyse que nous pouvons en faire
provient des travaux de Schumpeter (1911), qui estime que la croissance
économique provient du résultat de l'innovation. D'ailleurs
Carlsson (2004)19, évoque que l'internet (outil
d'innovation), relève la face novatrice de la nouvelle économie.
Le modèle économique des réseaux sociaux appartient
à cette nouvelle économie. Les principales méthodes de
valorisation qui existent sont compliquées à faire appliquer aux
réseaux sociaux de par leurs caractéristiques. La
flexibilité de leur modèle économique et leur certaine
incertitude liée à leur évolution ont par
conséquence fait en sorte que les analystes du marché
prévoient de nouveaux indicateurs de mesure de la valeur. Il y a des
indicateurs financiers mais aussi des indicateurs non financiers comme le
trafic Web, qui permet de rationaliser certaine valeurs du marché pour
les entreprises de la net-économie. Ces nouveaux indicateurs prennent en
compte, pour les réseaux sociaux, la valeur de l'utilisateur. Ce
modèle provient de travaux de chercheurs en marketing notamment Gupta et
Al. Ils ont créés le principe de l'estimation d'un client. Dans
cette approche, la valeur de l'utilisateur est la plus importante. Cette valeur
se découle par le biais de plusieurs éléments :
- Revenus engendrés par utilisateur
- Charges par utilisateur
- Taux de rétention (quantité d'utilisateurs ayant
visionné à plusieurs répétition/quantité
totale d'utilisateurs)
- Coût d'attraction d'un utilisateur
L'appréciation de la valeur d'un réseau social
comprend à chiffrer la quantité des actuels et futurs
utilisateurs, la valeur allouée à l'utilisateur pour enfin les
mettre à jours au taux de la période respective. Les utilisateurs
des réseaux sociaux constituent l'une des principales valeurs car ce
sont eux qui créent un ensemble de données qui vont se
transformer en
19 Mchawrab Safwan, « Comment estimer la valeur
d'un réseau social ? », Gestion 2000, 2012/3 Volume 29, P 45-61
30
informations stratégiques pour les entités
marketing. Ces données sont l'or noir du XXI ème siècle et
constituent une démarche de Big data du fait de leur quantité
astronomique.
1.9 Conclusion et hypothèse 1
Suite aux différents éléments
théoriques que nous venons de voir précédemment dans ce
début de revue littéraire (chapitre 1 et chapitre 2), nous
pouvons dès à présent exprimer notre première
hypothèse.
Comme nous venons de le voir, des millions d'informations sont
produites sur le web. L'ensemble de ces données forment des
informations. Le Big Data est l'analyse d'une énorme quantité de
données déstructurées. Le Big Data est utile dans de
nombreux domaines dont le marketing afin de disposer d'un ensemble
d'informations concrètes et ainsi orienter sa stratégie
marketing. Le Big Data permet aux entreprises de mieux connaître ses
clients et prospects afin d'adapter des offres qui correspondent mieux aux
attentes des consommateurs. Les réseaux sociaux sont des outils
d'échange où les utilisateurs cherchent et émettent de
l'information. Ces informations permettent de réaliser de la veille
économique afin d'avoir des retours sur une marque mais aussi de
surveiller la réputation d'une entreprise pour les départements
marketing grâce à des outils de Big Data. Les outils de Big Data
permettent de mesurer et calculer des éléments qualitatif,
à l'aide des réseaux sociaux et ainsi établir un ROI afin
d'améliorer l'efficacité du processus de vente d'une entreprise.
Il est souvent évoqué que le Big Data est la mine d'or du XXI
ème siècle.
Cependant, au vue du grand nombre de données qui est
produite chaque jour, il est difficile pour les départements marketing
de trouver des informations pertinentes.
Nous exprimons de ce fait dans notre première
hypothèse, à savoir qu'analyser les données des
réseaux sociaux, c'est trouver la pépite dans une mine d'or.
En effet ; il y a de plus en plus d'internautes, qui produisent de
plus en plus de données sur les réseaux sociaux. Il est de ce
fait difficile de trouver les informations pertinentes pour les
départements marketing des entreprises. L'acquisition et le traitement
de ces données a un coût.
31
Pour trouver la pépite dans une mine d'or, il
faut que les départements marketing s'interrogent sur le
bien-fondé d'une démarche Big Data.
Chapitre 3: Big Data et réseaux sociaux, les
enjeux pour l'avenir
2.1 Enjeux technologiques : la fiabilité des
données
Michel Serres explique que les nouvelles technologies ont
profondément bouleversé nos manières de penser et de
produire. Nous avons dorénavant accès à une
quantité pratiquement infinie de données que l'on appelle Big
Data. Celui-ci va nous permettre de voir le monde différemment avec la
base des statistiques ainsi que des modèles plus complexes pour
être au plus proche du réel. 20
L'enjeu pour les sociétés et de répondre
à plusieurs objectifs :
- Améliorer l'expérience client
- Optimiser l'ensemble de ses processus ainsi que sa performance
opérationnelle
- Renforcer ou diversifier son business model
L'enjeu technologique majeur est de combiner plusieurs
applications afin de mettre en place une plateforme de Big Data. C'est
notamment le cas du groupe bancaire Crédit Mutuel qui a mis en place une
plateforme de Big Data avec une infrastructure de stockage repensée et
une plus grande efficacité de l'ensemble de ses systèmes de
traitement informatique. Ainsi la banque propose à ses clients de
pouvoir accéder à 10 ans d'historique de paiement que l'on peut
filtrer par catégorie ou commerçant. 21
L'un des autres enjeux technologique concernant le Big Data
est de pouvoir localiser les données, les extraire ainsi qu'en produire
de nouvelles. Ces différents éléments n'ont pas
20 Van Claeyssen, « Big Data et réseaux
sociaux : les grandes tendances du salon DMA 2012 » Journal du net 2012
P1
21 « Big Data : Définition, Enjeux, Etude de cas
», Data Business, 2013
32
totalement été identifiés par les
entreprises et les départements marketing. Il faut savoir quelles sont
les données nécessaires pour la société. D'autre
part il faut savoir si ces données sont disponibles en interne et si non
comment et où se les procurer ?
L'acquisition de nouvelles données, présentes
à l'intérieur de l'entreprise ou à l'extérieur de
celle-ci constitue un enjeu qui est à l'étude. Les réseaux
sociaux contribuent à répondre en partie à cet enjeu car
ils constituent une mine de données.
Afin de produire de nouvelles données, il est
nécessaire pour les entreprises que ce soit des PME ou bien des grands
comptes, de penser aux questions sur les outils de tracking et de reporting
dans le but d'exploiter systématiquement les données de type
qualitatif provenant de sources variées comme les réseaux
sociaux.
Toujours dans l'optique de répondre à l'enjeu
qui consiste à savoir comment produire ou obtenir de la donnée,
l'un des autres axes qui est en plein développement, est l'acquisition
de données externes qui ont été traitées ainsi
qu'identifiées par des entreprises spécialisées. Ces
sociétés organisent le relevé d'informations et
garantissent la fiabilité des données. La côte de
popularité de ces spécialistes de la donnée explose
auprès de la fonction marketing des entreprises. En effet, les
données transmises sont déjà identifiées et cela
permet de contourner le travail de tracking*. Cependant une question se pose,
celle du prix attribué à chaque donnée. Il s'agit ici de
la valeur monétaire consacré à ces Big Data
échangées.
Le prix accordé à chaque donnée amène
à un autre enjeu qui est celui de l'output, qui correspond au produit
fini, c'est-à-dire une donnée traitée et exploitable pour
l'entreprise. L'utilité économique de la donnée est
devenue un enjeu majeur que nous développerons dans le prochain
chapitre. En effet, cet enjeu permet de répondre par exemple à
une croissance du chiffre d'affaires par l'effort de ciblage marketing.
D'autre part, de nouveaux enjeux technologiques ont fait leur
apparition autour du stockage mais surtout autour de la fiabilité des
données ainsi que de leur intégrité. Les entités
marketing des entreprises cherchent à savoir si les informations sont
correctes, si les sources sont reconnues, si les doublons sont nettoyés.
Les éditeurs softwares autour des solutions Big Data doivent redoubler
d'effort pour mettre en avant leur savoir-faire.
33
La sécurité des Systèmes d'informations,
de stockage et traitement est un autre enjeu technologique majeur. Les
données détenues par les entreprises sont de plus en plus
pesantes et peuvent amener à des risques économiques.
Le dernier enjeu est la réduction du temps de
traitement. Les solutions sont en pleine évolution sur ce sujet avec des
outils qui permettent d'accélérer le traitement notamment avec le
in memory*.
Les enjeux technologiques sont orientés sur les
problématiques de qualité des données.22
2.2 Enjeux économiques : la monétisation des
données
Selon Michel Bruley, Directeur marketing Teradata,
l'utilisation des Big Data est enjeu essentiel pour la fonction marketing qui a
vite pris ce virage par besoin, afin d'évoluer dans un contexte
compliqué avec la globalisation des activités à
l'international ainsi que l'apparition de nouveaux comportements des
clients.23
Mark Zuckerberg, créateur et dirigeant de la
société Facebook a compris plus tôt que les autres que les
données numériques allaient pouvoir se monnayer, notamment pour
les départements marketing des entreprises. Facebook est un producteur
de Big Data et va poursuivre à pérenniser sa croissance
grâce à ce business model. On peut, grâce à un
service du réseau social appelé Graph Search, accéder
à des recherches avancées et multicritères comme par
exemple : « des personnes de moins de 30 ans, vivant à Paris et
aimant les chats ». Comme nous le rapporte La tribune : « Facebook
est devenu l'un des plus gros référentiels mondiaux de
données personnelles, avec des usages potentiels toujours plus
importants ».
Aujourd'hui, l'enjeu central du réseau social est la
monétisation des contenus. Il peut en effet commercialiser les
données, une fois analysées et traitées sur les
comportements des
22 Blandine Laffargue, Le congrès Big Data
Paris, 2013
23 Michel Bruley, « L'utilisation des Big Data
va-t-elle révolutionner le marketing ? », Decideo 2012 P1
34
acheteurs. En effe, les données sont au coeur du
business des réseaux sociaux. Par exemple grâce au bouton «
Like » de Facebook les marques accèdent et récupèrent
les informations sur nous. Un « Like » rapporterait 1,34 dollar et un
tweet 0,80 dollars aux réseaux sociaux. Notre vie sur le web est
monétisée. C'est simple le fait de laisser un message sur
Facebook en citant un prochain mariage monte votre cote à 0,17 dollar
selon Huffpost. Les données des Européens sont estimées
à 315 milliards de dollars et 945 milliards de dollars à
l'horizon 2020.Un étudiant Italien, Fréderico Zannier a voulu
faire le test en proposant de vendre ses données, c'est-à-dire sa
vie privée en ligne aux acteurs du marché qui lui proposeront le
plus d'argent. Il a sauvegardé l'ensemble de son activité sur le
web à partir de février et a réussi à vendre
celle-ci pour 2733 dollars, afin de montrer l'importance des données
personnelles sur les réseaux sociaux pour les
entreprises.24
L'accroissement des usages des réseaux sociaux est
devenu en réel enjeu pour les entreprises et notamment les
équipes marketing. Celles-ci ont la nécessité de
s'immiscer dans ce que l'on peut appeler le « virage »
organisationnel et culturel. En effet, leur stratégie doit convenir aux
nouveaux comportements des internautes, leur conception des marchés doit
se développer avec notamment le concept de marché des
conversations, qui comprend les influenceurs de comportements d'achat et ou se
conçoivent les tendances avec l'information qui défile sur les
nouveaux besoins.
Le Web 2.0 est mené à un fonctionnement
interactif et collaboratif, ce qui a permis de repartager les pouvoirs comme le
décloisonnement des métiers ou le fonctionnement en mode projet
avec les réseaux sociaux, notamment avec l'intégration d'outils
de Big Data pour analyser, traiter et partager l'information. Ceci a
changé le fonctionnement des organisations en entreprise. Les outils
sociaux ont permis une transition vers des outils sémantiques*(on parle
alors de Web 3.0) qui peuvent se traduire d'une manière plus globale
dans l'entreprise, comme évoqué ci-dessous :
- Entreprise 1.0 : L'organisation est hiérarchique avec
un cloisonnement des différentes
entités et des procédures complexes. Les relations
sont hiérarchiques avec des
24 Grégory Raymond, « Quelle est votre
valeur sur les réseaux sociaux ? », Le Huffpost 2014 P1-4
35
informations gardées. Les outils utilisés sont
des outils Web 1.0 comme le mél, les sites institutionnels...
- Entreprises 2.0 : L'organisation est horizontale avec une
participation des différentes entités de l'entreprise. Les
procédures sont simples et l'organisation est flexible avec une relation
entre tous les services, une information partagée ainsi que
l'utilisation des réseaux sociaux comme outil.
- Entreprise 3.0 : L'organisation est horizontale et
étendue avec le «crowdsourcing» (il s'agit de la demande par
les entreprises de l'expertise d'utilisateurs qui assimilent des
micros revenus pour leurs contributions pertinentes). Il y a
un développement de la participation des collaborateurs avec l'essor de
tous les moyens possibles de télétravail. Les procédures
sont simples, facilement améliorable ainsi que flexible. La relation
entre l'ensemble des collaborateurs d'une société se fait
à tout moment par le biais d'outils nomades connectés.
L'information est échangée et qualifiée selon sa
signification grâce au Web sémantique.
Les enjeux de l'entreprise 3.0 qui correspond aux
sociétés surfant sur la vague du Web 3.0 avec les réseaux
sociaux et l'intégration d'outils de Big data sont majeurs. En effet,
ces enjeux entraînent une modification en profondeur des
sociétés ainsi que des pouvoirs à l'intérieur de
celle-ci. Les évolutions principales sont notamment une organisation
plutôt horizontale que hiérarchique avec une participation plus
active de tous grâce à des informations partagées, qui
comprend un accès systématique aux données. Cette culture
portée sur la collaboration, modifie les jeux de pouvoir, notamment avec
des organisations moins centralisées. L'ensemble de ces changements vont
relever de nombreuses
36
difficultés avec la résistance aux changements
qui est un frein majeur à l'intérieur des directions des
sociétés avec ces nouveaux modèles initiés par les
nouvelles technologies.25
2.3 Enjeux Ethiques : La protection des données
La diffusion d'informations privées ou professionnelles
à travers les réseaux sociaux représentent un enjeu
important du développement des outils Web 2.0. On peut notamment citer
les normes ISO 27001* ou ISO 17799*. La procédure est efficace seulement
si les utilisateurs en suivent les règles. Les réseaux sociaux
commercialisent les données qu'ils possèdent sur chaque profil
utilisateur. Ils recherchent un modèle économique qui leur sont
profitables et rentables. Ce modèle est indispensable à leur
pérennité dans le temps.
De l'autre côté, les acteurs publics tentent de
protéger les libertés individuelles. Au sein de l'Europe, 27
CNIL* cherchent à encadrer la conservation ainsi que l'utilisation via
les réseaux sociaux des informations d'ordre privé fournies par
les utilisateurs. La protection des données et ainsi encadrée par
la loi n°78-17. La CNIL est un organe de contrôle et de sanction.
Elle a par exemple sanctionné la FNAC pour un manquement aux obligations
de conservation ainsi que de sécurité des données
bancaires de ses clients. La protection des données personnelles est un
sujet de projet européen en cours de discussions. Des avancées
sont notables comme le droit à l'oubli* ou de consentement
préalable*. Il va y avoir un renforcement de pouvoir des
autorités en matière de sanctions avec des règlements
européens afin d'accompagner la croissance numérique. Ceci
devrait inciter à encourager les entreprises à intégrer
dès à présent la problématique autour de la
protection des données personnelles car celles-ci peuvent faire l'objet
de mauvais traitements et de nombreux détournements à l'insu des
personnes dont elles émanent. Pour la protection des données il
existe plusieurs paramètres à respecter pour les entreprises :
25 Christine Balagué, David Fayon, «
Facebook, Twitter et les autres, intégrer les réseaux sociaux
dans une stratégie d'entreprise ... », Pearson, 2010 P199-218
37
- Loyauté et licité de la collecte : Le
responsable du traitement doit montrer et faire preuve de la plus grande
transparence dans l'information émanant des utilisateurs des
réseaux sociaux, que ce soit au niveau de la collecte ou lors des droits
d'oppositions des utilisateurs sur les données qui les concernent.
- Finalité : Seul un usage qui est
déterminé, explicite et légitime permet de justifier le
traitement ainsi que la collecte des données personnelles. D'autre part,
la loi exige que le traitement des données ne soit pas
ultérieurement détourné de leurs finalités
initiales.
- Proportionnalité : Les restrictions qui sont
apportées aux droits et libertés des personnes et qui font
l'objet d'un traitement de données personnelles ont la
nécessité d'être proportionnelles au but
recherché.
- Pertinence et exactitude des données : Les
données recueillies ont le devoir d'être adéquates,
pertinentes ainsi que non excessives au regard des finalités poursuivis.
Ces données doivent aussi être exactes et si nécessaire
à jour.
- Temporalité : Une durée de conservation des
données et obligatoire et doit être mise en place en fonction de
l'utilité ainsi que de la finalité de chaque fichier. Ce principe
est appelé le droit à l'oubli. Après une certaine
durée, les données vont devoir être effacées.
- Sécurisation des données : Les responsables SI
doivent mettre en place une politique qui permet de sécuriser le
système d'information de l'entreprise dans le but de respecter la
confidentialité des données.
- Consentement des personnes concernées : Les personnes
en charge de récolter les données provenant des utilisateurs
doivent auparavant recueillir le consentement des individus concernés
par le traitement des données à caractère personnel.
38
Les acteurs publics sont régulièrement
confrontés aux entreprises américaines de réseaux sociaux
qui refusent légalement d'appliquer le droit
européen.26 En effet la réglementation
européenne est inefficace hors de ses frontières. Facebook,
société américaine conserve par exemple l'ensemble des
données personnelles des utilisateurs alors que ces individus
concernés ont fermés leur compte. Il y a en effet un tort
vis-à-vis du droit européen mais pas pour le droit
américain.27 On peut donc se demander que deviennent par
exemple nos données post mortem, après la mort car il y a une
traçabilité de nos données par les
sociétés
américaines.28 D'autre part, les entreprises
américaines sont soumises à PRISM, qui est un programme de
surveillance de la NSA pour l'ensemble des données sur le sol
américain pour faire face au terrorisme. Ce sujet porte à
polémique en Europe. Pour faire face, le Parlement européen a
voté un texte qui a pour vocation à suspendre les accords
signés avec les Etats-Unis au niveau des données bancaires
(SWIFT) mais aussi le Safe Harbor (Sphère de sécurité)
à propos de la protection des données.29
2.4 Conclusion et hypothèse 2
Cette revue théorique nous a permis de faire le lien
entre les réseaux sociaux qui sont un outil pour le marketing et les
enjeux de ceux-ci à travers le Big Data .Les enjeux technologiques pour
les entités marketing vont être d'acquérir et d'exploiter
de la donnée pertinente afin d'entrer dans une démarche
qualitative.
Les enjeux économiques de l'utilisation des Big data
à travers les réseaux sociaux vont être la
monétisation et la valeur des données et le changement
d'organisation en interne avec une organisation plus souple et flexible.
A travers les enjeux éthiques, il s'agit de
protéger et sécuriser les systèmes d'informations contre
les intrusions.
26 Laurène Barrau, Alexandre Tessonneau,
Isabelle Renard, « Les enjeux des données numériques »,
Economie et management, 2013
27 Tilli Nicolas, « La protection des
données à caractère personnel »,
Documentaliste-Sciences de l'information, 2013/3 Vol 50 P62-69
28 Merzeau Louise, « Les données post
mortem », Hermès, La revue, 2009/1 n°53 P 30-31
29 Olivier Robillart, « Face à la NSA,
l'Europe veut des garanties sur la protection des données personnelles
» Clubic Pro, 2014
39
Comme nous avons pu le voir, les enjeux de la protection des
données et de la sphère privée sont régis par des
acteurs de la sphère publique qui permettent d'établir et mettre
en place des actions pour protéger les données de la vie
privée et ainsi encourager les entreprises à mettre en place des
procédures comme la norme ISO 27001. L'Europe ainsi que la CNIL, organe
de contrôle et de sanction, sont très actifs sur le sujet de la
protection des données personnelles. En effet les données
émises par les utilisateurs sur les réseaux sociaux peuvent
être l'objet de mauvais traitements ainsi que de détournements
contre le gré des individus d'où ces données proviennent.
Cependant les acteurs publics européens sont impuissants face aux
entreprises américaines dont les principales plateformes de
réseaux sociaux proviennent. Les entreprises américaines,
d'où proviennent les principaux réseaux sociaux, archive la masse
de données personnelles produites par les utilisateurs des
réseaux sociaux, même lorsque ceux-ci désactivent et se
désinscrivent du réseau social. D'autre part, le programme
américain de la NSA, PRISM porte sujet à débat en Europe
sur l'utilisation qui est faite des données personnelles.
Nous pouvons introduire la deuxième hypothèse,
à savoir, Les limites duBig Data pour le marketing. L'effet Big
brother : Big Data, un filon qui n'est pas intarissable
40
Partie 2 : L'enquête terrain
Chapitre 1 : Design de la recherche et entretien
1 Explication de la méthodologie de
recherche
1.4 Méthodologie de recherche
Dans cette partie du mémoire, nous allons mettre en
avant notre démarche de recherche. Celle-ci va permettre aux lecteurs de
comprendre notre méthodologie de travail. Cette partie du mémoire
consiste à réaliser desenquêtes terrain vers des
spécialistes concernés par le sujet. L'objectif va être
d'infirmer ou confirmer les hypothèses du chapitre deux et trois
présentées dans la précédente partie avec des
analyses comparatives sur les différentes solutions de Big Data et
réseaux sociaux présentes sur le marché afin d'aider les
fonctions marketing des entreprises. Nous allons ici nous appuyer sur des
outils d'intelligence économique pour identifier les acteurs ainsi que
leurs liens qu'ils ont, par le biais d'une cartographie. Nous émettrons
par la suite des préconisations afin de mettre en évidence une
perspective apportant une solution à la problématique dans le but
d'exposer une vision prospective du sujet.
1.4.1 Méthode de recherche
Cette réalisation des enquêtes terrain permet de
récolter des informations pertinentes sur le thème du sujet dans
le but d'en comprendre son fonctionnement. Il existe deux types
d'enquêtes, l'enquête qualitative qui permet de mener des
interviews par le biais d'un questionnaire et l'enquête quantitative qui
permet de réaliser des sondages ou des études. La démarche
qualitative est une tâche qui permet de comprendre le fonctionnement,
tandis que la démarche quantitative est une tâche qui cherche
à quantifier des pratiques. L'enquête
41
qualitative est une enquête de terrain qui va nous
permettre de questionner l'ensemble des parties prenantes sur une
problématique précise. Nous allons pouvoir comparer l'aspect
théorique à celle du terrain. La démarche d'une
enquête terrain se compose de 4 étapes nécessaires à
sa réalisation :
L'étape de conception qui permet de définir la
problématique et d'établir des objectifs, L'étape de mise
en oeuvre qui permet d'établir des hypothèses, L'étape de
réalisation qui permet de recevoir les informations,
L'étape d'analyse qui permet de donner un sens aux
informations reçus.
1.5 Le choix d'une méthode qualitative
Pour notre sujet, nous avons choisi la méthodologie
qualitative qui se fonde sur une approche subjective alors que la
méthodologie quantitative se fonde sur une approche objective.
Une démarche qualitative est plus appropriée car
elle permet d'amener des réponses plus pertinentes à notre sujet,
qui est nouveau.
L'étude qualitative se compose en trois sous parties
qui sont la démarche exploratoire, la démarche clinique ainsi que
la démarche phénoménologique.
Dans le cadre de notre sujet, nous appliquerons la
démarche phénoménologique, qui permet de conduire des
interviews.
1.5.1 Le choix de l'entretien individuel
Dans notre démarche, il a été plus simple
d'opter pour un entretien individuel, que pour un entretien de groupe, celui-ci
étant plus adapté à notre problématique. De plus,
notre problématique fait appel à plusieurs acteurs
différents, notamment la partie technique (informatique) et la partie
fonctionnelle (métier). Ces deux parties n'ont pas la même
vision
42
de notre sujet. Nous avons par la suite opté pour un
entretien semi-directif auprès des personnes interviewées.
Celui-ci permet d'établir un guide d'entretien structuré
comprenant
plusieurs thématiques du sujet déterminé
à l'avance. L'entretien semi-directif se compose principalement de
questions ouvertes. Il donne la possibilité aux personnes
interrogées de s'exprimer librement sur un sujet défini et nous
donne ainsi plus d'éléments au cours de l'entretien. Celui-ci
permet :
D'avoir une information précise et
détaillée
D'avoir une flexibilité du scénario par rapport aux
imprévus
1.6 Les difficultés rencontrées
Ce sujet a été passionnant à
étudier. Il est cependant compliqué à assimiler de part sa
complexité et aussi du fait qu'il soit récent. Il a
été difficile de trouver des ouvrages traitant du Big Data en
lien avec les réseaux sociaux et le marketing. Il a aussi
été difficile de trouver les bons interlocuteurs à cibler
pour les interviews, notamment cibler les interlocuteurs métier
(marketing) et technique (informatique) sur ce sujet.
Le Big Data est un sujet récent et son utilisation est
encore méconnue de la plupart des interlocuteurs en entreprise. La
fonction marketing est plus sensibilisée à ce sujet notamment les
directeurs marketing mais son rapport avec les réseaux sociaux n'est pas
toujours évident à déceler pour les personnes
interrogées. Afin de pallier à ces difficultés j'ai
expliqué à mes interlocuteurs le contexte entre réseaux
sociaux et Big Data afin qu'ils puissent faire le lien.
Il faut ici souligner la difficulté à identifier
les bonnes personnes à interroger sur ce sujet qui est en pleine
évolution et expansion dans le monde de l'entreprise.
Je me suis appuyé sur les réseaux sociaux
LinkedIn et Viadeo pour faire du sourcing. Cela m'a permis d'identifier les
bons interlocuteurs à contacter. J'ai par la suite contacté les
personnes afin de leur expliquer mon sujet et fixer un entretien
téléphonique. Grâce aux
43
réseaux sociaux, j'ai aussi pu identifier des personnes
au sein de mon entreprise susceptibles de répondre à mon
sujet.
Ma démarche a consisté à cibler des
personnes pour ensuite les « prospecter ».Sur le nombre de personnes
contactées, je n'ai eu que très peu de retour. Il a fallu faire
de nombreuses relances. Une fois que l'accord pour les interviews a
été donné avec les interlocuteurs, il a
été
compliqué de planifier ces entretiens avec mon
alternance et le temps que pouvait m'accorder les personnes à
interroger. J'ai dû alors prendre sur mes temps de pause.
Malgré la difficulté à obtenir des
rendez-vous, j'ai pu mener sept entretiens.
1.7 Déroulement de l'entretien
Nous allons dans cette partie rassembler les entretiens
effectués avec les différents acteurs interrogés. Afin
d'avoir une vue d'ensemble sur notre sujet, il est essentiel de croiser les
avis ainsi que les positions idéologiques des interlocuteurs
rencontrés. Notre panel d'interviewés se compose d'une partie
fonctionnelle, métier sur le marketing avec : un fondateur d'une
société de conseil en marketing, une directrice marketing au sein
d'un éditeur de logiciel, un responsable produit au sein d'une
société digital, un chef d'escadron de la gendarmerie nationale
au sein de la section d'intelligence économique et un chef de projet
dédié aux réseaux sociaux et à internet. Notre
ânel d'interviewés se compose par ailleurs d'une partie technique,
informatique avec : un consultant Big Data/BI au sein d'un éditeur de
logiciel et un consultant sur des projets au sein d'un éditeur de
logiciel aussi.
Nous avons réalisé sept entretiens physiques et
téléphoniques d'approximativement 1h chacun.
Avant les entretiens, nous justifions le contexte et le but de
notre démarche. Il est par la suite important de fixer la durée
du rendez-vous avec les personnes à interviewer. L'ensemble des
interviews que j'ai réalisées se sont faites soit au
téléphone par manque de temps pour l'interlocuteur de me recevoir
ou soit physiquement. Les interviews ont été retranscrites par
prise de notes.
44
1.7.1 Le guide de l'entretien
Pour préparer notre entretien semi-directif, nous avons
établi plusieurs questions avec deux thématiques qui vont servir
de guide d'entretien pour les personnes interviewées. Notre grille
d'entretien se compose de cette façon :
Thème du mémoire : Big Data et
réseaux sociaux pour le marketing
Problématique : Qu'est-ce que le Big Data
peut apporter au marketing via les réseaux sociaux ?
Questionnaire :
? Thème 1 : L'exploitation des données
issues des réseaux sociaux
· Qu'est-ce que le Big Data vous évoque-t-il ?
· Quelle est la place des réseaux sociaux dans le
Big Data ?
· Quelles sont les fins marketings du Big Data ?
· Qu'apportent les solutions de Big Data aux entreprises
?
? Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
· Quels sont selon vous les enjeux actuels et les enjeux de
demain du Big Data ?
· Le Big Data est-il un réel enjeu ou un danger pour
les années à venir ?
· Il y a-t-il un risque pour nos informations ?
45
2 Les interviews
2.1 Interview n°1 :
Frédéric FOSCHIANI, fondateur de CEO QSN
Digital et Directeur général et associé de JDL
Technologies
Entretien avec Frédéric Foschiani le
Mercredi 25 Juin à 17H, durée : 1 heure Biographie
:
Frédéric Foschiani est fondateur de CEO
QSN-DigiTal et Directeur Général & Associé de
JDL-Technologies. Monsieur Foschiani a auparavant évolué dans des
grands groupes en tant que directeur marketing d'American Express et General
Electric. Il a depuis quatre ans ouvert sa société de conseil.
2.1.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issuesdes réseaux sociaux
Pour notre interlocuteur, le Big Data est un potentiel
à la disposition de chacun en terme de données. Il y a de plus en
plus de données qui transitent à travers le monde. L'objectif est
d'utiliser l'ensemble des données récoltées par les
solutions Big Data afin de les analyser et d'en tirer profit pour le marketing
et la communication.
Pour Frédéric Foschiani, les réseaux
sociaux contribuent au Big Data car ils en sont les principaux consommateurs.
Ils collectent une quantité astronomique de données.
A l'heure actuelle, chaque entreprise propose des produits
assez similaires. L'objectif marketing du Big Data et d'en tirer des
informations sur les tendances et ainsi faire évoluer son offre
vis-à-vis des clients et prospects.
D'autre part, notre interlocuteur nous interpelle sur le fait
que le Big Data lié aux réseaux sociaux est sous exploité.
Les réseaux sociaux ne sont pas assez considérés par les
entreprises. Les sociétés ne savent pas et ne voient pas les
capacités que peut apporter le Big Data via les
46
réseaux sociaux. La plus part d'entre elles y sont
présentes par défaut. En allant sur les réseaux sociaux et
en utilisant le Big Data il faut avoir une stratégie. Comment et
pourquoi ?
Une stratégie est essentielle car les informations
qu'on peut y collecter sont cruciales pour bâtir sa stratégie
sociale, notamment avec l'e-réputation. D'après ce que constate
FrédéricFoschiani, les sociétés voient
l'e-réputation comme un outil de gestion de crise. Toutes les
entreprises sont concernées par des commentaires positifs ou
négatifs, ce qui impacte le chiffre d'affaires des organisations.
L'apport de cette information est essentiel car elle apporte des données
sur la concurrence, les tendances et le marché.
Le Big Data, par le biais des réseaux sociaux, peut se
développer si les entreprises prennent conscience de l'importance de
celui-ci.
Les solutions de Big Data permettent aux entreprises de
structurer l'information car on peut faire dire ce que l'on veut aux
données. Le but est de structurer la veille et la collecte des
informations en fonction de chaque objectif fixé par l'entreprise. Il
faut orienter la collecte en fonction d'un objectif spécifique et
défini pour l'apporter dans la stratégie d'entreprise avec la
recherche de nouveaux clients, l'accompagnement et l'image. Il faut segmenter
la veille d'informations et ne surtout pas la limiter aux réseaux
sociaux.
Concernant les enjeux actuels et de demain du Big Data, il
faut pour notre interlocuteur se préoccuper de l'importance des
données que l'on peut collecter à travers les réseaux
sociaux. Les entreprises vont collecter de l'information sans forcément
l'exploiter. On constate qu'en effet l'information n'est pas assez
segmentée. C'est l'une des principales problématiques que
rencontrent les sociétés.
La problématique de demain va être de savoir
comment engendrer de plus en plus de données. Il va falloir prendre de
plus en plus compte des données de types non structurées : image
et vidéo ainsi que leurs formats.
Ces données sont essentielles car elles vont permettre
d'importer des nouvelles informations. L'enjeu va être d'exploiter ces
informations pour valoriser l'offre de l'entreprise vis-à-vis de ses
cibles. On ne s'adresse pas à un prospect de la même
manière qu'a un client. A chaque typologie de client, prospects il faut
adresser un message spécifique. En effet si on adresse un message
général nous n'allons toucher personne. Par exemple en assurance
nous allons
47
adresser un message en fonction du segment de client
âge, sexe etc ... Le packaging du service ne sera pas le même. Le
but du Big Data va d'être d'identifier de nouveaux potentiels et ou
nouvelles tendances.
2.1.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
Le Big Data est un danger qui est déjà
présent selon Frédéric Foschiani. Les particuliers qui
s'expriment sur le web doivent être vigilants. Il faut sensibiliser et
éduquer les personnes aux risquent qu'ils encourent quant aux
informations qu'ils mettent sur internet.
Les entreprises doivent faire attention à ce qu'elles
font de la donnée et des informations que nous leurs fournissons. Les
utilisateurs risquent d'être de plus en plus méfiants et de
fournir de moins en moins de données. Il faudrait mettre en place des
chartes sur l'utilisation qui est faite de nos données. Cela donnerait
de la crédibilité aux sociétés. Facebook est par
exemple obligé de s'adapter aux nouvelles exigences et craintes des
utilisateurs au niveau de l'exploitation qui est faite de leurs données.
Snapchat avait par exemple annoncé que les vidéos et images
n'étaient pas sauvegardées. Ces données n'étaient
en effet pas visible mais bien présentes dans la base de données
de la société. Les entreprises doivent être plus
transparentes.
Un autre enjeu ressort pour notre interlocuteur. Il s'agit de
sécuriser les données des utilisateurs qui risquent d'être
de plus en plus méfiants. Orange ou Dominos Pizza ont subi des
intrusions dans leurs SI et ont subi des vols de données utilisateurs.
Ceci contribue à donner une mauvaise image des
sociétés.
Nous sommes maîtres de nos informations jusqu'à
un certain point. Les outils des réseaux sociaux nous incitent à
remplir le plus de données possible. En tant qu'utilisateur il faut que
nous soyons vigilants. Les outils des réseaux sociaux nous incitent
à remplir le plus d'informations possibles sur nous. Par exemple,
certains réseaux sociaux mettent une barre
48
avec le pourcentage d'information mis sur notre profil, 30,
50, 70 % ... Cet outil incite les utilisateurs à remplir
l'intégralité de leur profil.
Il faut aussi comme explique plus haut notre interlocuteur,
sécuriser les données, notamment avec la démocratisation
du cloud. Les clients doivent être rassurés par la gestion de la
sécurité qui est faite de leurs données ce qui n'est pas
simple. L'image de l'entreprise peut en être impactée. Comme vu
ci-dessus des grands groupes tels qu'orange n'arrivent pas à
sécuriser leurs données à 100 % et sont victimes d'actes
de malveillance. Les entreprises qui hébergent pour le compte de clients
doivent tout mettre en place pour rassurer leurs clients.
La difficultés avec les nouvelles technologies, c'est
qu'on y va sans se poser de questions, nous évoque notre interlocuteur.
Nous ne faisons pas suffisamment attention aux informations que nous diffusons
sur le web.
Le mot d'ordre est de rassurer les utilisateurs sur
l'utilisation que l'on fait de leurs données. Pour cela il faut «
marqueter le big data » tout en restant honnête sur la
sécurité et l'exploitation que l'on fait des données
utilisateurs. L'e-réputation peut par exemple être une solution
idéale dans ce cas pour valoriser l'image de la société et
pour gagner des points de marché.
Le mot d'ordre est que les utilisateurs vont faire de plus en
plus attention que ce soit en B to B ou B to C à l'utilisation qui est
faite de leurs données.
2.2 Interview n°2 :
Sylvain CHAUSSARD, responsable produit digital chez
Digital Virgo
Entretien avec Sylvain Chaussard le Mercredi 25 Juin
à 14H, durée : 1 heure Biographie :
Sylvain Chaussard est responsable produit digital chez Digital
Virgo. Il a fait des études marketing avant de s'orienter vers le
digital qui est sa passion. Il a par la suite travaillé chez Allo
Ciné en tant que responsable de marché pour réaliser des
études quantitatives et
49
qualitatives afin d'aider les commerciaux. Il a ensuite
été chargé de la partie produit digital afin d'y lancer de
nouveaux services sur mobile, consoles ...Sylvain Chaussard a ensuite
travaillé chez Virgin dans la partie e-commerce qui a été
rachetée par Digital Virgo.
2.2.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issues des réseaux sociaux
Le Big Data est le sujet du moment. Cependant les entreprises
qui intègrent des solutions de Big Data ne sont pas nombreuses car ce
n'est pas un marché qui est encore bien structuré. Nous avons
aujourd'hui la possibilité de récupérer les données
mais leur analyse n'est pas toujours simple. Nous n'avons pas encore tous les
tenants et les aboutissants de ce marché.
Concernant la place des réseaux sociaux dans le Big
Data, notre interlocuteur va rejoindre une vision utilisateur. L'aspect social
doit être mis en avant aujourd'hui dans les contenus. La donnée
est au service des marqueteurs pour les aider à prendre les meilleures
décisions. Facebook en est un bon exemple car on peut partager de la
donnée via les sites partenaires de celui-ci et ainsi y récolter
de la donnée. Sylvain Chaussard nous explique par exemple que Spotify
arrive à récolter la données de ses utilisateurs pour
leurs donner des spécifications sur leurs styles musicaux. On arrive
à faire de mieux en mieux de la personnalisation aux consommateurs.
Néanmoins le service principal du Big Data reste pour le marketing.
Les fins marketings du Big Data ont trois objectifs :
- Apprendre à mieux comprendre les utilisateurs et
consommateurs d'un produit ou service
- Améliorer un produit ou un service par les
recommandations, les études de satisfactions ou par les commentaires
laissés sur les réseaux sociaux.
- Les données ont une valeur pécuniaire pour les
entreprises et vont pouvoir être revendues.
Le Big Data est un marché qui est amené à
se développer. On peut notamment le voir avec le rachat de whatsApp par
Facebook. L'objectif du réseau social est d'acheter de la data pour
50
pouvoir la revendre. Le modèle des principaux
réseaux sociaux est basé sur la revente de données.
Les solutions Big data apportent aux entreprises des
meilleures connaissances sur les usages des consommateurs et de leurs
utilisateurs. Netflix, service de vidéo à la demande
améliore par ce biais la recommandation de contenu pour ses utilisateurs
dans le but que ses clients consomment plus de films, de contenu et de ce fait
s'engage plus longtemps sur le service. L'objectif du Big Data va d'être
d'augmenter la compréhension des clients et prospects afin de mieux
comprendre et anticiper leurs besoins afin de générer plus de
revenu.
2.2.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
Selon Sylvain Chaussard, le Big Data oppose deux choses
contradictoires : - Le fait de récupérer un maximum de de
données
- Le fait que le Big Data soit très intrusif pour les
utilisateurs
Pour Sylvain Chaussard, l'enjeu du Big Data est de
récupérer de la donnée sans être trop intrusive dans
la vie des personnes. En effet les utilisateurs se méfient de
l'utilisation qui est faite de leurs données. La fuite des
données est un problème majeur. Spotify a par exemple
rencontré des difficultés avec ses utilisateurs au niveau des
données qu'il hébergeait. Il y a en effet eu des vols au niveau
des données bancaires de ses clients. Le site a alors demandé
à ses clients de changer leur mot de passe.
L'objectif du Big Data pour monsieur Chaussard est de
récupérer des données sans faire peur à
l'utilisateur.
Facebook par exemple introduit de nouvelles solutions pour
rendre les données anonymes via un compte anonyme. Le but est de
rassurer les utilisateurs tout en collectant un maximum de données. Le
Big Data selon notre interlocuteur doit donner le contrôle à
l'utilisateur de ses données.
51
Le Big Data est un enjeu énorme qui peut permettre de
transformer notre quotidien s'il est bien utilisé. Cependant le danger
serait de diffuser trop de données des utilisateurs. Ceci leur feraient
peur et ils risquent de transmettent moins de données à
l'avenir.
Selon Sylvain Chaussard, il y a risque pour nos informations
si elles sont diffusées à tort et à travers car cela nous
emmène au vol d'information.
Il nous fait aussi part d'un autre risque. L'entreprise peut
utiliser trop de données des utilisateurs sans leur faire de retours sur
l'utilisation qui en est faite. Exemple : Facebook Connect est un outil qui
permet de récupérer les données des utilisateurs Facebook
sur des sites web annexes et qui demande souvent des informations non
nécessaires au réseau social. Cela peut faire peur aux
utilisateurs qui risquent d'utiliser moins le service, en l'occurrence se
connecter à Facebook Connect.
Pour conclure, notre interlocuteur nous fait part que
l'utilisation des outils Big Data est un outil parmi d'autres. Il ne faut pas
se limiter à l'utilisation de celui-ci.
2.3 Interview n°3 :
Xavier LEONETTI, chef d'escadron à la Direction
de la gendarmerie Nationale, section Intelligence économique
Entretien avec Xavier Leonetti le Mercredi 11 Juin
à 17h30, durée : 30 minutes Biographie :
Xavier Leonetti, Chef d'escadron à la Direction
Générale de la Gendarmerie Nationale, Sous-direction de
l'anticipation opérationnelle- Section Intelligence Economique. De part
son parcours, Monsieur Leonetti a une excellente vision de ce qu'est le Big
Data : c'est un outil essentiel au développement de l'intelligence
économique.
52
2.3.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issues des réseaux sociaux
Pour Monsieur Leonetti, le Big Data semble devenir une
révolution dans la révolution de l'information. La
première révolution de l'information selon lui à eu lieu
avec l'introduction d'Internet. A la suite de la révolution
informationnelle, celle du Big data vient étendre le champ des possible.
Le Big Data est une deuxième révolution car il n'y a quasiment
pas d'actions humaines derrières les process, tout se fait
automatiquement. Par exemple, les applications informationnelles peuvent
désormais discuter entre elles sans intervention humaine. Dans le cas de
la domotique, les appareils électroménager peuvent
s'auto-réguler en fonction de leur environnement, voir dans certains cas
passer des commandes commerciales. Il peut s'agir d'un frigo qui commande les
produits épuisés.
Les réseaux sociaux contribuent au Big Data mais en
partie seulement car c'est l'ensemble du Web qui constitue le Big Data. Pour
comparaison le Big Data est les données du Web représentent la
Mer et les réseaux sociaux représentent un fleuve qui se
déversent dans la mer.
Nous sommes au début de l'ère du Big Data. Les
entreprises en prennent conscience. Avec le Big Data comment les réseaux
sociaux vont-il évoluer ? Quel sera le réseau social de demain ?
Les réseaux sociaux actuels vont devoir s'adapter. Il va y avoir une
diversification des finalités des réseaux sociaux.
Le Big Data et les réseaux sociaux sont essentiels au
développement des sociétés. Les grandes multinationales
l'ont bien compris et nous vendent des produits en fonction du Big Data. Google
y contribue fortement en observant nos données avec son moteur de
recherche et son réseau social Google + qui observent nos faits et
gestes. Ces outils vont améliorer le ciblage des consommateurs pour
améliorer la commercialisation des produits ou services.
Le Big Data cible principalement le marketing car il va
permettre de segmenter les clients et prospects afin de mieux connaître
leurs attentes et leurs besoins. Il va adresser le bon message aux clients. On
va adapter le discours au client mais pas le produit. Nous pouvons prendre
comme exemple un produit comme Coca Cola, le produit est le même
cependant le marketing va chercher à adapter le discours aux clients.
Autre exemple, demain l'ensemble des voitures
53
seront connectées au Web. Elles vont envoyer des
informations qui seront collectées et transmises via des solutions Big
Data. S'il fait chaud on vous proposera de vous arrêter à la
prochaine station service pour acheter de la glace. Monsieur Leonetti nous
évoque ici que le Big Data et les réseaux sociaux contribuent
à l'amélioration du ciblage marketing. Cependant, cette nouvelle
forme de relation entre l'entreprise et le client ne doit pas être trop
intrusive dans la vie des citoyens.
La finalité du Big Data va d'être d'augmenter la
croissance des entreprises et les moyens du Big Data pour y parvenir va
être le marketing.
2.3.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
Pour notre interlocuteur, ce sujet amène à
plusieurs enjeux :
- Concevoir un espace de liberté :
L'objectif est de savoir quel est le respect de la vie
privée, notamment avec le droit à l'image et le droit à
l'oubli. On peut citer l'affaire de condamnation de Google par la CNIL. En
effet après deux années de procédure, la Cnil a
infligé une amande de 150 000 euros à l'encontre de Google pour
sa politique de confidentialité des données estimées non
conforme à la loi Informatique et Libertés. De plus le
géant du web a été obligé de faire figurer en ligne
sur sa page d'accueil qu'il avait été condamné à
payer une amende « pour manquement à la loi informatique et
libertés ». En effet, s'agissant des libertés, il convient
d'encadrer le recours au Big data afin de préserver les droits des
personnes (vie privée, réputation, image). En ce sens, l'action
de la CNIL contribue à la protection de ces droits. Ainsi, les
récentes condamnations de Google ont permis d'améliorer la
reconnaissance d'un véritable droit à l'oubli.
- Concevoir un espace de sécurité :
Comme nous évoque Xavier Leonetti, il y a une somme
d'informations infinies sur le web. Une des questions à se poser est de
savoir si il n'y a pas un danger sur le vol d'identité, l'escroquerie et
autres ...
54
Des pirates prennent des informations ciblées. On peut
citer le vol d'informations chez Orange le mardi 6 Mai 2014 touchant les
données personnelles chez 1,3 millions de clients et de prospects. Le 2
février dernier, Orange avait déjà reconnu le vol des
données de 800 000 clients.
Le Big Data va faciliter le vol de données.La cyber
insécurité est aujourd'hui une menace réelle pesant sur le
Big data. L'enjeu ici est de sécuriser les données
informationnelles relatives aux personnes et aux entreprises.
Les enjeux de demain concernant le Big Data seront les
mêmes avec en plus un ensemble d'informations gérées dans
le Big Data sans intervention humaine. Par exemple la domotique qui se
développe avec le chauffage à distance. Les outils vont commencer
à avoir leur propre viesen émettant des données
d'eux-mêmes. Nous pouvons prendre un autre exemple avec celui du GPS du
smartphones. Celui-ci envoie des données qui nous géolocalise
afin d'envoyer des informations aux annonceurs.
Le film Minority Report à travers le Big Data est
devenu une réalité. Les Etats-Unis utilisent déjà
des solutions Big Data pour récupérer les informations
sociétales, environnementales sur les individus.
Nous pouvons nous poser la question suivante : Si Google vend
nos données personnelles auprès des banques, est-ce un danger ?
Jusqu'ou et comment le Big data est-il utilisé ?
Autre question, avec le Big Data quid du secret ?
Le Big Data ne révèle pas toutes les informations.
Il y a toujours du secret.
Le Big Data n'est pas dangereux, c'est l'utilisation qu'on en
fait qui est dangereuse, nous évoque Monsieur Leonetti. Le Big Data
n'est pas dangereux tant que nous sommes en
55
démocratie mais demain sous une dictature c'est une autre
histoire. Nous pouvons nous poser les questions suivantes : Si la
deuxième guerre mondiale intervenait 70 ans plus tard, que se
passerai-t-il ?
Si Hitler avait eu les moyens à l'époque que nous
avons aujourd'hui avec le Big Data que ce serait-il passé ?
Pour conclure Xavier Leonetti nous montre l'importance du Big
Data et ses potentialités. Le Big Data en tant que tel n'est pas
dangereux, c'est son utilisation qui peut être dangereuse.
2.4 Interview n°4 :
Stéphanie LEVOYE, directrice marketing chez
Cegid
Entretien avec Stéphanie Levoye le Vendredi 04
Juillet à 15H, durée : 1 heure Biographie :
Stéphanie Levoye est directrice marketing chez Cegid.
Elle a fait une école de commerce option finance. Par la suite, elle a
été commerciale chez un éditeur de logiciel de gestion
avant d'intégrer une société où elle était
responsable marketing et communication. Elle a enfin intégré
Cegid en tant que Directrice marketing.
2.4.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issues des réseaux sociaux
Pour Stéphanie Levoye, le Big Data est un ensemble de
données qui doit être en capacité d'analyser des
informations dans divers outils et systèmes. L'objectif est de donner du
sens à la donnée.
Les réseaux sociaux sont vastes. Pour notre
interlocuteur il faut « écouter » ce qu'il se dit sur les
réseaux sociaux pour pouvoir être à l'écoute du
marché. Il faut analyser les données afin
56
de pouvoir être alerté sur les sujets
d'actualité, les tendances ... Les solutions de Big data doivent
intervenir à ce moment-là.
Les fins marketing du Big Data sont de donner une vision et
une capacité d'analyse selon Stéphanie Levoye. Aujourd'hui nous
sommes complètement dépassés par l'analyse d'un ensemble
de données massives, nous dit-elle. Il faut qu'on arrive à mieux
identifier les pics d'activité sur tel ou tel sujet. Les solutions Big
Data peuvent aider à mieux appréhender ces différents
sujets. Cependant les projets de Big Data prennent du temps à se mettre
en place.
Pour les entreprises, les solutions de Big Data permettent de
rendre un meilleur service aux différentes BU (Business Unit) de la
structure. Il y a de plus en plus de données et nous sommes dans
l'incapacité de les exploiter sans des solutions Big Data qui permet de
sortir de l'information.
2.4.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
Pour Stéphanie Levoye, Big Data rime avec Big Brother
car nous pouvons reconstituer avec celui-ci des « choses » dont nous
n'avions pas forcément connaissance auparavant. On peut par exemple
reconstituer la vie d'un individu, ce qui peut être dérangeant en
terme éthique. Notre interlocuteur nous explique que Google a une
connaissance fine de ses utilisateurs par rapport à l'ensemble des
données collectées.
Il ne faut pas que le Big Data soit utilisé à
mauvais escient ce qui pourrait être le cas notamment avec le piratage de
données. Stéphanie Levoye nous rappelle qu'il faut être
vigilant sur l'utilisation de nos donnéeset qu'il y a bel et bien un
risque pour nos informations, notamment avec l'espionnage industriel qui se
développe.
57
Le Big Data et son potentiel nous dépasse. A l'heure
actuelle être propriétaire de nos données n'est plus
possible. Nous ne maitrisons plus l'usage de ce que nous faisons de nos
données même avec la CNIL qui permet de mettre en place des
règles de protection. Pour Stéphanie Levoye, c'est le prix
à payer car le Big Data est un réel enjeu par rapport aux
bénéfices qu'il peut apporter. Selon elle, c'est un passage
obligé car le bénéfice qui en découle est
énorme.
2.5 Interview n°5 :
Yoann GAUTHIOT, chef de projet internet et
réseauxsociaux à l'office de tourisme de Beaune
Entretien avec Yoann Gauthiot le Vendredi 30 Juin
à 14H, durée : 1 heure Biographie :
Yoann Gauthiot est chef de projet internet et réseaux
sociaux à l'office de tourisme de Beaune. Après une licence en
droit, il a intégrél'EM Lyon. Il a exercé en tant
qu'analyste stratégique avant d'être à son poste actuel.
2.5.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issues des réseaux sociaux
Pour notre interlocuteur, le Big Data est une masse de
données précises et fines. Ces données ont un sens pour le
Big Data quand elles sont collectives et non individuelles. Les données
utilisées dans le cadre du Big Data doivent d'autre part être
irrationnelles et non des analyses chiffrées.
Auparavant il n'était pas possible de faire de la veille
affinée car cela était trop complexe.
58
Avant de faire des démarches Big Data, il faut
s'intéresser au processus de la veille :
- Collecter
- Analyser
- Trier
- Publier
Le Big data reprend ce processus de la veille qui est très
utile car il permet d'automatiser
l'ensemble des tâches ci-dessus.
Pour Yoann Gauthiot, les réseaux sociaux
représentent seulement une partie du Big Data. On associe trop souvent
Big Data à réseaux sociaux alors qu'il y a pleins d'autres
vecteurs comme l'open data. L'open data est notamment utilisé par
l'état pour relié des informations auprès d'autres
organismes.
Les réseaux sociaux sont cependant un outil
idéal en marketing pour analyser les tendances mais il ne faut pas
seulement se référer à ce type d'outils pour
évaluerune tendance. On peut aussi utiliser Google Trends, les
médias classiques etc ...
Pour le marketing, le Big data permet de faire de la veille,
ce qui pour notre interlocuteur est un élément fondamental mais
que beaucoup d'entreprises négligent. Les réseaux sociaux sont
des outils qui permettent de confronter les thèses sur des tendances
pour un marketeur auprès des autres acteurs de sa
société.
L'enjeu pour le Big Data va être de savoir quel outil on
va être capable de créer pour collecter, trier et analyser de
manière automatisé les données tout en étant
fiable. L'enjeu pour l'avenir va être de savoir mettre en place des
ressources humaines sur ce sujet afin de mieux orienter le processus
décisionnel des entreprises.
Les solutions Big Data permettent de mieux anticiper les
changements au sein des entreprises en faisant de la veille.
59
2.5.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
Pour Yoann Gauthiot, Le Big Data est une réelle
opportunité. Les dangers qu'engendre le Big data sont moindres par
rapport à l'opportunité qu'offre celui-ci. Il faut cependant
mettre en place des procédures pour sécuriser les données.
Le danger est en effet moindre car le principe du Big data est d'avoir une vue
globale sur une multitude d'utilisateurs et non sur un utilisateur. En effet le
danger se situe dans les données qui visent à visualiser un
individu comme par exemple le profilage. Pour éviter cela il faut mettre
en place des normes pour être sûr d'avoir seulement des
données globales. Il faut aussi faire attention que les données
ne portent pas atteinte sur les personnes vis-à-vis de la religion.
Pour éviter que n'importe qu'elle type de
données ne circule sur le web il faut éduquer la population aux
données que l'on publie sur internet.
Pour Yoann Gauthiot, il y a bel est bien un risque pour nos
informations par rapport à l'utilisation qui est faite de nos
données. Il faut savoir :
- Qui utilise les informations ?
- Dans quel but ?
- Mettre en avant le droit à l'oubli
Pour conclure, Yoann Gauthiot nous fait part que le Big Data
est une réelle opportunité offerte au marketing et que le danger
de nos informations est minime face à cet outil.
2.6 Interview n°6 :
Emmanuel BAPT, consultant expert en Big Data chez
Cegid
Entretien avec Emmanuel Bapt le Vendredi 20 Juin
à 10, durée : 2 heures
60
Biographie :
Emmanuel Bapt est consultant expert en Big Data chez Cegid. Il
a suivi un parcours universitaire orienté mathématique. Il s'est
intéressé très tôt à l'informatique et par la
suite à la gestion d'entreprise. Il a ensuite été
consultant applicatif et s'est orienté vers l'informatique
décisionnelle. Emmanuel Bapt est rentré chez Cegid en 2005.
2.6.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issues des réseaux sociaux
Pour Emmanuel Bapt, le Big Data est un stockage
désordonné. Il représente nos photos, nos mails, des
informations clients etc ... Le Big Data représente l'ensemble des
données informatisées. Depuis plus de 10 ans les entreprises
disposent de bases de données.
Aujourd'hui, nous pouvons croiser l'ensemble des informations
de ceux-ci. Cela représente une principale difficulté : « on
peut faire dire ce que l'on veut aux données ».
Pour notre interlocuteur,le Big Data a un enjeu majeur :
Savoir qu'est-ce qu'on veut faire avec un projet Big Data ?
Le Big Data est intéressant car il donne une
deuxième vie à la donnée en la transformant en
information. Il est constamment utilisé par des sociétés
tel que la FNAC, AMAZON,EBAY ... afin de faire des études
comportementales sur les consommateurs à des fins marketing. Cependant
il fait peur car il monétise l'ensemble des données, dont nos
données personnelles. En effet nous collectons de l'information, nous
pouvons donc la revendre. Par exemple un site de pêche va récolter
les informations de ses clients. Ces informations ont énormément
de valeur car il s'agit d'une cible de client bien définie pour le
marketing.
61
Emmanuel Bapt nous fait d'autre part remarquer que le Big data
peut être dérangeant. Nous pouvons prendre comme exemple Google
qui peut réutiliser nos données ou bien Facebook qui scanne nos
photos. Ou allons-nous, nous dit-il.
Le Big data n'est pas intéressant si nous nous en
servons comme un outil qui sert à vendre plus.
Cependant le Big Data nous permet d'avoir des vrais
comportements car contrairement aux centres de sondage ce n'est pas de la
projection car il s'agit ici de données réelles.
Les réseaux sociaux sont les premiers consommateurs de
Big Data. Il existe 1 milliard de comptes Facebook ce qui génère
énormément de flux de données. Les réseaux sociaux
avec le
Big Data sont des bons relais pour le marketing. Par exemple
si on souhaite faire une étude sur les jeunes qui ont 25 ans et qui
aiment le tennis, les équipes marketing ont directement l'information
sur Facebook.
Emmanuel Bapt nous démontre qu'au départ les
réseaux sociaux étaient des outils d'échange. Cependant
avec le temps ils se sont transformés en outils marketing. Ils sont
devenus des vrais enjeux commerciaux.
Emmanuel Bapt mentionne en effet qu'il n'a pas de compte
Facebook car il n'en a pas l'usage. Il dispose uniquement des réseaux
professionnels LinkedIn et Viadeo.
Le rôle du Big Data vis-à-vis du marketing est de
cibler. En effet si on n'adresse pas un message à la bonne cible cela ne
sert à rien. Emmanuel nous donne l'exemple d'Apple et des Macs. Cette
catégorie de produit a été distribuée dans les
années 1990 aux personnes travaillant dans la publicité. Et ceci
est resté dans les usages. Le milieu de la publicité a toujours
une image positive d'Apple. Les réseaux sociaux contribuent fortement au
marketing via le Big Data car ce sont les outils principaux d'échange de
données.
62
Le Big Data est une vraie révolution mais concerne
principalement le marketing via les réseaux sociaux qui sont les plus
gros consommateurs de Big Data. LinkedIn permet de trouver du travail mais
c'est aussi un système qui permet de vendre de l'information pour
générer du revenu.
Aujourd'hui, avec la puissance de calcul dont nous disposons,
nous arrivons à répondre en grande partie aux
problématiques Big Data. Les solutions Big Data sont extrêmement
utiles pour des grandes sociétés qui ont énormément
de données. Cela leurs apportent de nouvelles informations et leurs
permettent de revoir leur plan d'activité. Cependant pour les structures
de petites tailles les outils de Big Data ont un coût très
élevée pour le moment. Les outils traditionnels leur conviennent
par rapport à leur besoin.
Emmanuel Bapt met en avant un enjeu majeur pour les
entreprises avant d'acquérir une solution Big Data : Qu'est-ce que l'on
souhaite faire des données ? Qu'est-ce qu'on peut en faire ?
Les solutions Big Data sont utiles aux entreprises qui ont un
volume de données très important avec des outils de
requêtage de type SQL car il concerne des données non
structurées comme évoqué plus haut. Par exemple avec une
solution comme Qlickview tous les champs de données sont interrogeables.
Par exemple en une heure on peut voir le nombre d'articles vendus au sein d'une
société, par quel type d'acheteur etc ... Les solutions Big Data
répondent à énormément de besoins qui ne peuvent
pas être traités en temps normal.
Le Big Data pose cependant des problématiques,
notamment des problématiques clients. Il faut savoir ce que l'on
souhaite identifier et y trouver un intérêt. Pa exemple Orange
souhaite collecter de l'information sur les données clients qu'il
héberge. Cependant il y a moins d'intérêt à le faire
sur des données RH par rapport au coût du projet Big Data
engendré. Les solutions Big Data peuvent toutefois être
intéressantes pour croiser des données internes de l'entreprise
avec des données externes. Les entreprises et les départements
marketing se dirigent vers ce modèle.
63
2.6.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
L'enjeu actuel et de demain du Big Data pour Emmanuel Bapt
tourne autour de la liberté individuelle vis-à-vis de la
gouvernance des entreprises. Les entreprises deviennent plus puissantes que les
Etats comme par exemple Google ou Microsoft. Ces entreprises ont une image
très positive de la part du grand public. De ce fait, les personnes
utilisatrices des services de ces entreprises ne perçoivent pas
forcément les méfaits et danger des données qu'elles
émettent et l'utilisation qui en est faite.
Techniquement, les solutions Big Data apportent beaucoup de
progrès car nous pouvons tout faire et faire parler toutes les
données. Cependant si aucun cadre éthique n'est mis en place cela
peut devenir dangereux car on rentre dans le déni de
l'individualité. Chaque personne est différente et dispose de son
libre arbitre. Le fait de suggérer des choses aux individus par le biais
du Big Data devient donc un risque.
Afin d'éviter que le Big Data devienne dangereux, il
faudrait instaurer un contre-pouvoir à celui-ci et ses utilisateurs
(principalement le marketing), dans l'objectif de mettre des «
barrières ».
Pour notre interlocuteur, cet outil doit rester entre les
mains des citoyens pour garder notre liberté individuelle et ainsi
éviter de rentrer dans une certaine « dictature ».
Le Big Data ne doit pas ouvrir sur tout. Il faut que les
données soient utilisées à bon escient nous explique
Emmanuel Bapt car avec les même chiffres nous pouvons faire
interpréter des résultats de différentes manières.
Il faut que les utilisateurs soient maitres de leurs données. Par
exemple avec l'affaire de Google et du droit à l'oubli. « Le fait
que Google puisse ressortir des informations sur nous 15 ans plus tard est
inacceptable » nous confit Emmanuel.
Concernant les nouvelles technologies et principalement nos
informations et l'utilisation qui en est faite, la plupart des individus sont
« détendus » et ne s'en préoccupent guère. On
rend le Big Data « Sexy » et innovant aux yeux de tous. Cependant, il
ne faut pas oublier la finalité de celui-ci qui est de monétiser
nos données. Emmanuel Bapt compare le Big Data et les réseaux
sociaux aux fascistes qui ont inventé l'utilisation du média de
masse pour dire :
64
« Nous allons vous rendre plus heureux ». Il nous
fait aussi part du Patriot Act, qui lie les sociétés
américaines au gouvernement américain sur l'exploitation de leurs
données. Il s'agit d'une loi qui a pour but de renforcer les Etat Unis
en apportant les outils nécessaires pour détecter et lutter
contre le terrorisme.
Pour conclure, Emmanuel Bapt nous fait part de son
inquiétude vis-à-vis du Big Data car celui-ci nous amène
dans une société ou seul le prévisionnel va compter.
D'autre part, il nous a montré Google Dashboard un outil, qui retrace
tous nos faits et gestes sur les outils Google. Nous sommes aujourd'hui dans
Big Brother, nous dit-il.
2.7 Interview n°7 :
René-François MENNECIER, consultant chez
VMware
Entretien avec René François Mennecier
le Mercredi 19 Juin à 16H, durée : 1 heures Biographie
:
René-François Mennecier est
consultant chez VMware. Il a fait un DUT Informatique et organisation des
systèmes d'informations. Il a par la suite été consultant
dans de nombreuses sociétés comme Dell, EMC2 et
Acronis.
2.7.1 Thème 1 : L'exploitation des
données issues des réseaux sociaux
Pour René-François Mennecier,
le Big Data est une agrégation de données non structurées.
C'est un ensemble de données dans différents systèmes
d'informations.
Pour notre interlocuteur, les réseaux sociaux sont une
source d'informations comme les autres. Cependant cette information est
accessible et consultable de tous. Les réseaux sociaux sont une source
d'informations via le Big Data avec un accès ouvert publiquement. Pour
les entreprises il n'y a pas besoins d'acheter des données sur les
utilisateurs. Il faut cependant
65
faire attention car certaines informations ne sont pas
correctes. Le Big Data via les réseaux sociaux permet de segmenter
plusieurs profils d'utilisateurs. Par exemple, sur Linkedin en fonction du type
de poste que l'on occupe, nous pouvons recevoir de la publicité sur la
défiscalisation. Les applications tierces qui s'intègrent
à Facebook par exemple comme des jeux, récupèrent les
données que nous laissons sur le réseau social. L'utilisateur
n'en a pas forcément conscience. L'ensemble de ces données va
permettre de mieux cibler les utilisateurs et ainsi de les regrouper par profil
afin de les segmenter. Cela peut permettre de par exemple réaliser des
études sociologiques. René-François
Mennecier nous évoque que c'est dangereux.
Le Big Data n'est pas encore très bien adopté
par les entreprises. Les opérateurs télécom ont une
quantité énorme d'informations mais ont encore du mal à
l'utiliser de manière à cibler leurs clients.
Le Big Data permet aux sociétés de
réduire leurs coûts marketing. En effet ces solutions arrivent
à mieux cibler les consommateurs qu'auparavant. Les solutions Big data
permettent de cibler les bons segments de marchés qui sont
réceptifs. Par exemple avec la solution Google drive quand vous mettez
un Excel contenant des informations spécifiques vous allez recevoir des
publicités ciblées quelques semaines après sur le moteur
de recherche de Google. Le Big Data permet d'avoir un accès aux
données non structurées et ainsi on arrive à faire une
analyse plus poussée sur le contenu des données.
René-François Mennecier nous
fait d'ailleurs remarquer que dans la plupart des conditions
générales des solutions hébergées sur le web ou les
réseaux sociaux, les données sont utilisées à des
fins marketing.
Pour conclure, notre interlocuteur affirme que le Big Data est
un vrai outil de productivité pour les entreprises. Cependant les outils
Big Data sont plus compliqués à utiliser pour tirer parti des
données d'autres entreprises (B to B). Il est plus adapté pour
tirer parti des informations public, notamment les données des
particuliers (B to C).
66
2.7.2 Thème 2 : La sécurisation des
données issues des réseaux sociaux
Pour René-François Mennecier,
les enjeux actuels sont d'être transparents vis-à-vis des clients.
Il faut que les utilisateurs obtiennent un droit de regard sur leurs
données. Il faudrait mettre en place un droit de regard et de
rectification des données de manière efficace et fiable.
Cependant les sociétés exploitant nos données ne sont pas
pour que les utilisateurs aient accès à leurs données.
Il faudrait pour se faire créer une
réglementation claire à l'échelle de l'Europe avec un
périmètre juridique plus fort autour des données.
Le Big Data, depuis son existence a toujours été
utilisé par les renseignements généraux. Il peut
être dangereux s'il est mal utilisé. La Cnil n'a par exemple
jamais autorisé comme clé primaire le numéro de
sécurité sociale des administrés car on peut tout
regrouper sur une seule personne, impôts, CAF, PV etc ...
Le Big Data est un enjeu pour l'avenir car il est
intéressant pour l'économie. Pour éviter les
dérives dangereuses du Big Data,
René-François Mennecier nous précise
qu'il faudrait mettre en place des formulaires qui permettent de fixer ce que
l'on souhaite diffuser comme information. Il nous précise que le Big
Data n'est pas un danger tant que nous n'avons pas de gouvernement mal
veillant. Cependant les données issues du Big Data ne doivent pas
traiter sur des critères religieux, sexuel.
Pour notre interlocuteur, il y a un bel est bien un risque
pour nos informations qui peut être dû à la malveillance de
certaines personnes ou à la malveillance de gouvernements non
démocratiques.
2.8 Conclusion :
Les entretiens que nous avons réalisés dans le
cadre de ce mémoire avec l'aide des différents acteurs sur la
partie fonctionnelle et technique vont nous permettre d'émettre des
tendances
67
dans le but de confirmer ou infirmer nos hypothèses.
Pour réaliser ce travail, nous allons classer par thème les
idées principales de nos interviews.
Chapitre 2 : Résultats des enquêtes et
Intelligence Economique
1 Les résultats des enquêtes
terrain
1.1 Synthèse des interviews
Nous allons pouvoir examiner les arguments des personnes
interviewéespar le biais d'un tableau synthétique des entretiens
menés. Les arguments qui soutiennent ou contestent nos hypothèses
ont été rassemblés par thématique et interview.
Nous allons aussi pouvoir identifier les suggestions des interlocuteurs par
rapport aux thématiques évoquées.
La finalité ici est de classer les points importants
qui ressortent des interviews, qui confirment
nos hypothèses ou qui les remettent en question.
68
Thématique
|
Interview n°1
(Frédéric Foschiani Fondateur & CEO
QSN-DigiTal)
|
Interview n°2
(Sylvain Chaussard responsable
produit digital
chez Digital
Virgo)
|
Interview n°3
(Xavier Leonetti
Chef d'escadron, Gendarmerie Nationale, Section Intelligence
|
Interview n°4
(Stéphanie Levoye directrice marketing Cegid)
|
Interview n°5 (Yoann
Gauthiot, chef de projet internet et
réseaux sociaux
à l'office de
tourisme de
|
Interview n°6
(Emmanuel Bapt, consultant expert en Big Data chez Cegid)
|
Interview n°7
(René François Mennecier,
consultant chez VMware)
|
|
|
|
Economique)
|
|
Beaune)
|
|
|
L'exploitation
|
1. Les solutions Big
|
1. La donnée est
|
1. Les réseaux
|
1. Il faut
|
1. Le Big data
|
1. Le Big Data
|
1.Les réseaux
|
des données des
|
Data servent à
|
au service des
|
sociaux
|
analyser les
|
reprend ce
|
donne une
|
sociaux sont une
|
réseaux sociaux
|
analyser les données
|
marqueteurs pour
|
contribuent au
|
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|
processus de la
|
deuxième vie à la
|
source
|
|
afin d'en tirer profit
|
les aider à prendre
|
Big Data mais en
|
pouvoir être
|
veille qui est très
|
donnée en la
|
d'informations
|
|
pour le marketing et
|
les meilleures
|
partie seulement
|
alerté sur les
|
utile car il
|
transformant en
|
comme les autres.
|
|
la communication.
|
décisions
|
car c'est
l'ensemble du
|
sujets
d'actualité, les
|
permet
d'automatiser
|
information.
|
2. Le Big data via
|
|
2. Les réseaux
|
2. Les fins
|
Web qui constitue
|
tendances
|
l'ensemble des
|
2. Il est
|
les réseaux sociaux
|
|
sociaux contribuent
|
marketingdu Big
|
le Big Data
|
|
tâches
|
constamment
|
permet de mieux
|
|
au Big Data car ils
|
Data ont trois
|
|
2. Les fins
|
|
utilisé par des
|
cibler les utilisateurs
|
|
collectent une
|
objectifs :
|
2. Avec le Big
|
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|
2. Les réseaux
|
sociétés
|
et ainsi de les
|
|
quantité
|
*Améliorer un
|
Data les réseaux
|
Big Data sont de
|
sociaux
|
afin de faire des
|
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|
|
astronomique de
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
|
données.
|
service par les
|
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|
vision et une
|
seulement une
|
comportementales
|
segmenter.
|
|
3. L'objectif
|
recommandations,
les études de
|
s'adapter. Il va y
avoir une
|
capacité
d'analyse des
|
partie du Big
Data. On associe
|
sur les
consommateurs à
|
3.Le Big Data
|
|
marketing du Big
|
satisfaction ou par
|
diversification des
|
données.
|
trop souvent Big
|
des fins
|
permet aux sociétés
|
|
Data et d'en tirer des
|
les commentaires
|
finalités des
|
|
Data à réseaux
|
marketing.
|
de réduire leurs
|
|
informations sur les
|
laissés sur les
|
réseaux sociaux.
|
3. Les solutions
|
sociaux alors
|
|
coûts marketing.
|
|
tendances et ainsi
|
réseaux sociaux.
|
|
de Big data
|
qu'il y a pleins
|
3. Le Big data
|
C'st un vrai outil de
|
|
faire évoluer son
|
*Mieux
|
3. Le Big Data et
|
permettent de
|
d'autres vecteurs
|
n'est pas
|
productivité pour les
|
|
offre vis-à-vis des
|
comprendre les
|
les réseaux
|
rendre un
|
comme l'open
|
intéressant si nous
|
entreprises.
|
|
clients et prospects.
|
utilisateurs et
|
sociaux sont
|
meilleur service
|
data.
|
nous en servons
|
Cependant les outils
|
|
|
consommateurs
|
essentiels au
|
aux différentes
|
|
comme un outil
|
Big data sont plus
|
|
4.Le Big Data lié aux
|
d'un produit ou
|
développement
|
BU (Business
|
|
qui sert à vendre
|
|
d'unservice.
* Revendre les données.
réseaux sociaux est sous exploité.
Les sociétés ne savent pas et ne voient pas les
capacités que peut apporter le Big Data via les réseaux
sociaux.
3.Le Big Data
est amené à se
développer.
On peut
le voir avec le
rachat de whatsApp par Facebook.
L'objectif du réseau social est d'acheter de la data
pour pouvoir la revendre.
compliqués à utiliser pour tirer parti des
données d'autres entreprises (B to B). Il est plus adapté pour
tirer parti des informations public,
notamment les
données des
particuliers (B to C).
plus.
4. Le Big Data
permet de
connaitre les
vrais comportements des consommateurs, car contrairement aux
centres de sondage ce n'est
pas de la
projection. Il s'agit ici de données réelles.
Unit) de la structure. Il y a de plus en plus de données
et nous sommes dans l'incapacité de les exploiter
sans des solutions Big
Data qui permettent de
sortir de l'information.
des sociétés.
Les entreprises l'ont bien compris et nous vendent des produits
en fonction du Big Data.
Ces outils vont
améliorer le
ciblage des
consommateurs pour améliorer la commercialisation des
produits ou services.
5.Une stratégie est essentielle
pour bâtir sa stratégie sociale, notamment avec
l'e-réputation. Les entreprises sont concernées par des
commentaires
positifs ou
négatifs,ce qui
impacte le chiffre
d'affaires des organisations.
4. Le Big Data cible le marketing car il va permettre de
segmenter les
clients et prospects afin de mieux connaître leurs
attentes et leurs besoins
4. Les solutions
Big data
apportent aux
entreprises des meilleures connaissances sur les usages des
consommateurs et
de leurs utilisateurs
6. L'information est essentielle car elle fournitdes
données sur la concurrence, les tendances et le marché.
8. Les entreprises
doivent prendre
conscience de
l'importance d'une démarche Big Data à
5. Les réseaux sociaux avec le Big Data sont des bons
relais pour le marketing.
Les réseaux sociaux
contribuent
fortement au marketing via le Big Data car ce sont des outils
principaux
d'échange de données.
5. L'objectif du
Big Data va d'être d'augmenter la compréhension
des clients et prospects afin de
6. Pour les
structures de petites tailles, les
69
70
|
travers les réseaux
sociaux.
9. Il faut segmenter
la veille d'informations et ne surtout pas la limiter aux
réseaux sociaux
|
mieux
comprendre et
anticiper leurs
besoins afin de
générer plus de revenu
|
|
|
|
outils de Big Data ont un coût très
élevée pour le moment.
Les solutions Big
Data sont utiles
aux entreprises qui ont un volume
de données très important.
|
|
|
|
1. L'enjeu du Big
|
1. L'objectif est
|
1. Il ne faut pas
|
1. Le Big Data
|
1. Les personnes
|
1. Les enjeux
|
La sécurisation
|
1. Les particuliers
|
Data est de
|
de savoir quel est
|
que le Big Data
|
est une réelle
|
utilisatrices des
|
actuels sont d'être
|
des données
|
qui s'expriment sur
|
récupérer de la
|
le respect de la
|
soit utilisé à
|
opportunité
|
services de ces
|
transparents vis-à-
|
issues des
réseaux sociaux
|
le web doivent être
vigilants. Il faut
|
donnée sans être
trop intrusive
|
vie privée, la Cnil a infligé
|
mauvais escient,
ce qui pourrait
|
offerte au
marketing. Le
|
entreprises ne
perçoivent pas
|
vis des clients.
Il faudrait mettre en
|
|
sensibiliser et
|
dans la vie des
|
une amande de
|
être le cas
|
danger du
|
forcément les
|
place un droit de
|
|
éduquer les
|
personnes et sans
|
150 000 euros à
|
notamment avec
|
piratage de nos
|
méfaits et danger
|
regard et de
|
|
personnes aux
|
faire peur à
|
l'encontre de
|
le piratage de
|
informations est
|
des données
|
rectification des
|
|
risquent qu'ils
|
l'utilisateur qui
|
Google pour sa
|
données
|
minime face à
|
qu'elles émettent
|
données de manière
|
|
encourent quant aux
|
risque de se
|
politique de
|
|
cet outil.
|
et l'utilisation qui
|
efficace et fiable.
|
|
informations qu'ils
|
méfier de plus en
|
confidentialité des
|
2. Le Big Data
|
|
en est faite.
|
Il faudrait créer une
|
|
(mettent) sur
|
plus de
|
données estimée
|
est un réel enjeu
|
2. Il faut mettre
|
|
réglementation
|
|
internet.
|
l'utilisation qui
|
non conforme à la
|
par rapport aux
|
en place des
|
2. les solutions
|
claire à l'échelle de
|
|
|
est faite de ses
|
loi Informatique
|
bénéfices qu'il
|
procédures pour
|
Big Data
|
l'Europe avec un
|
|
2. Il faut mettre en
|
données et qui
|
et Libertés.
|
peut apporter.
|
sécuriser les
|
apportent
|
périmètre juridique
|
|
place des chartes sur
|
risque de
|
|
|
données. Le
|
beaucoup de
|
plus fort autour des
|
|
l'utilisation qui est
|
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|
2. Il faut
|
|
danger est en
|
progrès car nous
|
données.
|
|
faite de nos données
|
de données à
|
concevoir un
|
|
effet moindre car
|
pouvons tout faire
|
|
|
afin de
|
l'avenir.
|
espace de
|
|
le principe du
|
et faire parler
|
2. Le Big Data peut
|
|
sécuriser les données
|
|
sécurité.
|
|
Big Data est
|
toutes les
|
être dangereux s'il
|
|
des utilisateurs, qui
|
2. La fuite des
|
Le Big Data va
|
|
d'avoir une vue
|
données.
|
est mal utilisé.
|
|
risquent d'être de
|
données est un
|
faciliter le vol de
|
|
globale sur une
|
Cependant si
|
Pour éviter les
|
|
plus en plus méfiants
|
problème majeur.
|
données. La cyber
|
|
multitude
|
aucun cadre
|
dérives dangereuses
|
71
|
et de fournir de
moins en moins de données.
|
Il y a en effet eu des vols au niveau
des données
|
insécurité est
aujourd'hui une
menace réelle
|
|
d'utilisateurs et
non sur un utilisateur.
|
éthique n'est mis en place cela peut devenir
|
du Big Data, il
faudrait mettre en
place des
|
|
|
bancaires
|
pesant sur le Big
|
|
|
dangereux car on
|
formulaires qui
|
|
3. Les clients doivent
|
Il y a risque pour
|
Data. L'enjeu ici
|
|
3. Pour éviter
|
rentre dans le
|
permettent de fixer
|
|
être rassurés par la
|
nos informations
|
est de sécuriser
|
|
que n'importe
|
déni de
|
ce que l'on souhaite
|
|
gestion de la sécurité
|
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|
les données
|
|
quel type de
|
l'individualité.
|
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|
|
qui est faite de leurs
|
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|
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|
|
données ne
|
|
information.
|
|
données ce qui n'est
|
à travers car cela
|
relatives aux
|
|
circule sur le
|
3. Afin d'éviter
|
|
|
pas simple. L'image
|
nous emmène au
|
personnes et aux
|
|
web il faut
|
que le Big Data
|
5. Il y a un bel est
|
|
de l'entreprise peut
|
vol d'information
|
entreprises.
|
|
éduquer la
|
devienne
|
bien un risque pour
|
|
en être impactée.
|
|
|
|
population aux
|
dangereux, il
|
nos informations qui
|
|
Pour cela il faut
|
|
3. Le Big Data en
|
|
données que l'on
|
faudrait instaurer
|
peut être est dû à la
|
|
« marqueter le big
|
|
tant que tel n'est
|
|
publie sur
|
un contre-pouvoir
|
malveillance de
|
|
data » tout en restant
honnête sur la
|
|
pas dangereux,
c'est son
|
|
internet.
|
à celui-ci.
|
certaines personnes
et à la malveillance
|
|
sécurité et
|
|
utilisation qui
|
|
4. Il y a bel est
|
|
de gouvernements
|
|
l'exploitation que
l'on fait des données utilisateurs.
L'e-réputation peut par exemple être une
solution idéale dans ce cas pour valoriser l'image de la
société
|
|
peut être
dangereuse.
|
|
bien un risque
pour nos informations par
rapport à
l'utilisation qui
est faite de nos données. Il faut savoir :
|
|
non démocratiques.
|
|
et pour gagner des points de marché.
|
|
|
|
- Qui utilise les informations ?
|
|
|
|
|
|
|
|
- Dans quel but ?
|
|
|
|
|
|
|
|
- Mettre en avant le droit à l'oubli
|
|
|
72
1.2 Analyse et interprétation des données
Nous allons ici déterminer par l'ensemble des
données recueillies au moment de nos entretiens, les idées qui
sont favorables ou défavorables aux hypothèses à travers
un tableau. Ce tableau est ordonné par la thématique ainsi que
par les personnes interviewées.
Interviews
|
Avis Favorable à l'hypothèse
|
Avis Défavorable à
l'hypothèse
|
Interview n°1 Frédéric Foschiani
|
Thème 1 : Notre interlocuteur nous
démontre le bien-fondé d'une
démarche Big Data. Pour lui,
les données issues des réseaux sociaux sont sous
exploitées.
|
|
Thème 2 : Pour Frédéric Foschiani,
les utilisateurs vont devenir de plus en plus vigilants quant à
l'utilisation des données posées sur les réseaux
sociaux. Les entreprises devront rassurer les utilisateurs sur
l'utilisation qui est faite de leurs données,
au risque que ceux-ci en émettent de moins en moins.
|
|
Interview n°2 Sylvain Chaussard
|
Thème 1 : Sylvain Chaussard nous
démontre le bien-fondé d'une démarche Big
Data. Il met en évidence l'enjeu économique du Big
Data. Il s'agit de
mieux comprendre les clients et
d'anticiper leurs besoins à
travers l'exploitation des données émises sur les
réseaux sociaux, afin de générer plus de
revenus.
|
|
Thème 2 : Pour notre interlocuteur, le
risque pour l'utilisateur des réseaux sociaux est
le vol de ses données et pour l'entreprise, le risque
est que l'utilisateur soit plus vigilantet mette moins de
données sur les réseaux sociaux.
|
|
Interview n°3 Xavier Leonetti
|
Thème 1 : Notre interlocuteur
nous démontre que le Big Data est un outil qui va permettre de
segmenter les
clients et prospects afin de mieux
connaitre leurs attentes et leurs besoins.
|
|
73
|
Thème 2 : Xavier Leonetti met en
évidence la
cyberinsécurité, qui est une menace
réelle pour le Big Data.
|
|
Interview n°4 Stéphanie Levoye
|
Thème1 : Notre interlocutrice démontre
l'importance du Big Data pour le marketing, car il ya de
plus en plus de données et c'est grâce aux solutions Big
data que ces données peuvent être
exploitées.
|
|
Thème 2 : Pour Stéphanie Levoye, il faut
être vigilant sur l'utilisation qui est faite de
nos données afin que le Big Data ne devienne pas un réel
danger.
Elle compare Le Big Data à Big Brother.
|
Mais c'est selon elle le prix à payer
car le bénéfice qui en découle
est énorme.
|
Interview n°5 Yoann Gauthiot
|
Thème 1 : Yoann Gauthiot démontre la
valeur du Big Data car les solutions Big Data
permettent de mieux anticiper les changements au sein
des entreprises en faisant de la veille.
|
|
|
Thème 2 : Pour notre interlocuteur, les dangers
qu'engendre le Big Data sont moindres par rapport aux
opportunités
qu'offre celui-ci. Selon lui, il
faut éduquer la population aux données
publiées sur le Net.
|
Interview n°6 Emmanuel Bapt
|
Thème 1 : Emmanuel Bapt démontre
l'efficacité du Big Data pour
les grandes entreprises
|
Thème 1 : Notre interlocuteur souligne
que pour les entreprises de petite taille, le
Big Data représente un coût très
élevé.
|
Thème 2 : L'interviewécompare Le Big
Data à Big Brother en citant l'exemple de Google Dashboard, un
outil qui retrace tous nos faits et gestes sur les outils Google.
|
|
Interview n°7
René François
Mennecier
|
Thème 1 : Notre interlocuteur nous démontre
l'importance du Big data car cela permet de segmenter les clients
et donc de diminuer les coûts marketing des
sociétés.
Thème 2 : Pour Xavier Léonetti, le Big Data est
un enjeu économique intéressant pour l'avenir, mais il
faut être vigilant quant aux dérives possibles et
dangereuses du Big data par des personnes malveillantes ou des gouvernements
non démocratiques.
|
74
L'hypothèse numéro 1, à savoir
Pour trouver la pépite dans une mine d'or, il faut que les
départements marketing s'interrogent sur le bien-fondé d'une
démarche Big Data,a été validé par six des
personnes interviewées sur les sept. Cependant, Emmanuel Bapt nous
confirme partiellement cette hypothèse qui pour lui est validée
pour les grandes entreprises mais concernant les entreprises de petite taille,
le Big Data représente un coût très élevé et
il faut donc s'interroger sur le bien-fondé d'une démarche Big
Data pour ce type de structure.
L'hypothèse numéro 2, à savoir
L'effet Big Brother : Big Data, un filon qui n'est pas intarissable,
a été validée par cinq personnes sur sept. Une
personne, Stéphanie Levoye, a partiellement validé notre
hypothèse et une personne, Yoann Gauthiot l'a infirmée.
Il faut souligner que deux de nos interlocuteurs, Emmanuel
Bapt et Stéphanie Levoye, ont comparé le Big Data à Big
Brother, alors que cette comparaison n'était pas suggérée
dans nos questions.
1.3 Confirmation ou infirmation des hypothèses
Nous allons voir à présent parmi les
différentes personnes interviewées, celles qui confirment ou
infirment les hypothèses partiellement ou définitivement. Nous
allons nous appuyer sur le précèdent tableau afin de
réaliser un autre tableau de confirmation ou d'infirmation des
hypothèses.
75
Mes hypothèses
|
Confirmation de l'hypothèse
|
Infirmation de l'hypothèse
|
Hypothèse 1 : Pour trouver la
pépite dans une mine d'or, il faut que les
départements marketing s'interrogent sur le bien-fondé d'une
démarche Big Data
|
Cette hypothèse est confirmée
|
|
Hypothèse 2 :L'effet Big Brother : Big Data, un
filon qui n'est pas intarissable
|
Cette hypothèse est confirmée
|
|
1.4 Conclusion
Dans l'objectif de mieux appréhender l'ensemble des
informations récoltées et de réaliser une analyse
complètes des différentes interviews qui ont été
menées, nous avons créé trois tableaux
synthétiques. Le premier tableau intitulé « synthèse
des entretiens » permet de rassembler les arguments importants des
personnes interrogées par thématique. Le deuxième tableau
intitulé « Analyses des données recueillies » permet de
répartir par thème les arguments qui sont favorables ou
défavorables aux hypothèses émises via les
interviewés. Le troisième tableau intitulé «
Infirmation ou Confirmation des hypothèses » permet quant à
lui de confirmer ou infirmer les hypothèses qui ont été
établies.
Notre première hypothèse (Pour trouver la
pépite dans une mine d'or, il faut que les départements marketing
s'interrogent sur le bien-fondé d'une démarche Big Data) permet
d'affirmer que les projets de Big Data au sein des entreprises pour les
départements marketing sont essentiels à leur
développement. Selon les personnes interviewées, le Big Data est
un enjeu économique majeur qui va permettre de mieux comprendre et
anticiper les attentes des clients et prospects afin de générer
plus de revenu pour l'entreprise et posséder un avantage concurrentiel.
L'une des sept personnes interviewée a cependant partiellement
validée cette hypothèse. Celle-ci s'applique selon lui aux
grandes entreprises qui ont les moyens d'entreprendre une démarche de
Big Data au sein de leur structure. Concernant les petites structures, PME et
PMI le coût de cette démarche de Big Data a un cout trop
élevé.
76
Notre deuxième hypothèse (l'effet Big Brother :
Big Data, un filon qui n'est pas intarissable) permet d'affirmer les limites du
Big Data pour le marketing.
En effet, selon la plupart des interviewés, celui-ci
est menacé principalement par la cyber insécurité avec le
vol des données. Mais aussi par le manque de transparence de
l'utilisation qui est faite de nos données par les entreprises.
Cinq des sept personnes interrogées ont validé
cette hypothèse, une personne l'a partiellement validée et une
personne l'a infirmée en évoquant que le Big Data n'est pas un
danger si les utilisateurs sont éduqués et conscients des risques
d'émettre des données sensibles.
De part ces éléments, nous pouvons dire que nos
deux hypothèses citées pendant la revue de littérature ont
été confirmées pour la première hypothèse et
confirmée pour l'hypothèse numéro deux, avec seulement une
personne sur sept qui l'infirme. Nous n'attestons pas que ces hypothèses
pourront traiter définitivement l'apport du Big Data au marketing via
les réseaux sociaux. Cependant ces hypothèses ont
été validées par la majeure partie des
interviewés.
Nous allons dès à présent créer
une analyse comparative, intitulée benchmark sur les acteurs du Big Data
ainsi que des réseaux sociaux.
2 Les outils d'intelligence économique
2.1 Benchmark
Le Benchmark est une méthode qui permet
d'étudier et d'analyser des performances réalisées, des
pratiques employées par la concurrence sur un secteur d'activité
précis. Le benchmark nous permettra de réaliser une analyse
comparative afin de mettre en évidence les principaux réseaux
sociaux présents sur le marché. Nous avons décidé
de comparer les réseaux sociaux car ces plateformes constituent la
principale source de données pour alimenter les solutions Big Data des
départements marketing.
Nous analyserons les neuf plateformes suivantes :
77
= Facebook = Twitter = Google+ = Tumblr = Instagram = Pinterest =
LinkedIn = Viadeo = Youtube
Nous allons comparer les réseaux sociaux cités
ci-dessus au travers quatre indicateurs30 :
= Le nombre total d'utilisateurs
= Le nombre total d'utilisateurs au quotidien = Le nombre
d'utilisateurs en France
= Le Temps par mois pour chaque utilisateur
2.1.1 Analyse du benchmark
Ces indicateurs ont été choisis car ils
permettent de mettre en avant la valeur de chaque réseau social. En
effet plus il y a d'utilisateurs, plus il y a de données à
analyser pour constituer une démarche Big Data pour les
départements marketing des entreprises.
30 Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
78
Facebook :
On constate parmi les différents réseaux sociaux
que Facebook créé en février 2004, possède le plus
d'utilisateurs avec plus d'un milliard. En termes d'utilisateur quotidiens,
Facebook arrive en seconde place derrière Youtube. En France, on
remarque parmi les différents réseaux sociaux analysés que
Facebook dispose du plus grand nombre d'utilisateurs avec vingt-six millions.
Le temps par mois passé sur le réseau social par chaque
utilisateur est de six heures et quarante-cinq minutes. De ce fait, Facebook
arrive en tête derrière Youtube.
D'après notre analyse, Facebook et l'une des plus
grosses plateformes de réseau social qui génère une masse
de donnée énorme. Comme nous l'avonsvu dans la revue de
littérature, c'est d'ailleurs l'un des plus grands consommateurs de Big
Data.
Facebook
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Facebook
|
Nombre
d'utilisateurs en France
Twitter :
Le réseau social Twitter créer en mars 2006, se
classe dans les cinq premiers en ce qui concerne la totalité du nombre
d'utilisateurs.En termes d'utilisateurs quotidiens, Twitter a le même
nombre d'utilisateurs que le réseau social Tumblr. En France, on
remarque parmi les différents réseaux sociaux analysés que
Twitter est l'avant dernier des neuf réseaux sociaux
79
en termes d'utilisateurs. Le temps par mois passé sur
le réseau social par chaque utilisateur est de quasiment trois heures.
Twitter se situe ici en tête derrière Facebook et Youtube.
Twitter ne dispose pas du plus grand nombre d'utilisateurs.
Cependant, il est important de prendre en compte le temps passé sur la
plateforme du réseau social par ses utilisateurs car celui-ci nous
montre la quantité de données échangées, qui
correspond à 500 millions de tweets envoyés chaque jour. 31
Twitter
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Twitter
|
Nombre
d'utilisateurs en France
Google+ :
Le réseau social Google+ créer en juin 2011, se
classe troisième sur les neuf réseaux sociaux
étudiés en ce qui concerne la totalité du nombre
d'utilisateurs.Il se classe derrière Youtube qui appartient à la
même société. Cette stratégie permet à
l'entreprise de créer des synergies entre ces deux plateformes sociales.
En termes d'utilisateurs quotidiens, Google+ est également
troisième du classement derrière Facebook. En France , on
remarque parmi les différents réseaux sociaux analysés que
Google+ est le cinquième sur les neuf réseaux sociaux. Le
31 Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
80
temps par mois passé sur ce réseau social par
chaque utilisateur est d'environ six minutes et constitue à ce titre le
plus bas de toutes les plateformes sociales.
Google +
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Google +
|
Nombre
d'utilisateurs en France
Tumblr :
Le réseau social Tumlrcrée en 2007,se classe
sixième sur les neuf réseaux sociaux étudiés en ce
qui concerne la totalité du nombre d'utilisateurs. En termes
d'utilisateurs quotidiens, Tumblr se situe cinquième au même
niveau que Twitter. En France, on remarque parmi les différents
réseaux sociaux analysés que Tumblr est le sixième sur les
neuf réseaux sociaux. Le temps par mois passé sur le
réseau social par chaque utilisateur est de trente-deux minutes, ce qui
le place au quatrième rang derrière Twitter. Cette plateforme
sociale ne dispose pas du plus grand nombre d'utilisateurs mais le temps
mensuel passé par chacun d'entre eux sur la
81
plateforme sociale constitue l'un des plus grands des
réseaux sociaux analysés avec plus de 75 millions de publications
quotidiennes.32
Tumblr
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Tumblr
|
Nombre
d'utilisateurs en France
Instagram :
Le réseau social Instagram crée en 2010, se
classe troisième dans les derniers réseaux sociaux
étudiés en ce qui concerne la totalité du nombre
d'utilisateurs. En termes d'utilisateurs quotidiens. Instagram se situe dans
les trois derniers réseaux sociaux utilisés. En France, on
remarque parmi les différents réseaux sociaux analysés
qu'Instagram est le septième sur les neuf réseaux sociaux. Le
temps par mois passé sur le réseau social par chaque utilisateur
est d'environ dix-huit minutes.
32 Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
82
Instagram a été racheté par Facebook en
2012. Facebook peut tout comme Google avec Google + et Youtube
créé des synergies entre ses différents services.
Instagram
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Instagram
|
Nombre
d'utilisateurs en France
Pinterest :
Le réseau social Pinterest crée en 2010,se
classe derniers des réseaux sociaux étudiés en ce qui
concerne la totalité du nombre d'utilisateurs. En termes d'utilisateurs
quotidiens, Pinterest est l'avant dernier des réseaux sociaux
utilisés. En France, on remarque parmi les différents
réseaux sociaux analysés que Pinterest dispose moins d'un
millions d'utilisateurs. Il représente de ce fait le plus petit
réseau social en France. Le temps par mois passé sur le
réseau social par chaque utilisateur est d'environ seize minutes.
Pinterest a vu son nombre d'utilisateurs quotidiens augmenter
ces dernières années. Il reste cependant parmi l'un des moins
utilisés par les internautes.33
33 Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
Pinterest
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Pinterest
|
Nombre
d'utilisateurs en France
83
LinkedIn :
Le réseau social Linkein crée en 2003, se classe
quatrièmeen ce qui concerne la totalité du nombre
d'utilisateursparmi les différents réseaux-sociaux
étudiés. En termes d'utilisateurs quotidiens, LinkedIn se place
de même quatrième des réseaux sociaux utilisés. En
France, on remarque parmi les différents réseaux sociaux
analysés, que LinkedIn se place quatrième avec six millions
d'utilisateurs. Il est derrière Viadeo. Le temps par mois passé
sur le réseau social par chaque utilisateur est d'environ dix-sept
minutes.
Linkedin est rejoint par deux nouveaux utilisateurs chaque
seconde.34
34 Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
Linkedin
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quo tidien
|
Linkedin
|
Nombre
d'utilisateurs en France
Viadeo :
Le réseau social Viadeo crée en 2004, se classe
avant dernier en ce qui concerne la totalité du nombre d'utilisateurs
parmi les différents réseaux-sociaux étudiés. En
termes d'utilisateurs quotidiens, Viadeo se place dans les trois derniers
réseaux sociaux utilisés. Par contre, en France, on remarque
parmi les différents réseaux sociaux analysés que Viadeo
se place troisième avec neuf millions d'utilisateurs, devant LinkedIn.
Ce chiffre peut s'expliquer par le fait que l'entreprise est française.
Enfin, le temps par mois passé sur le réseau social par chaque
utilisateur est d'environ vingt-minutes. Viadeo a connu une croissance de +12 %
en 2012.35
84
35 Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
Viadeo
Nombre total utilisateurs
Temps/mois par utilisateur
|
|
Nombre total utilisateurs/quot idien
|
Viadeo
|
Nombre
d'utilisateurs en France
85
Youtube :
Youtube
Nombre total utilisateurs
Nombre
d'utilisateurs ...
Youtube
Temps/mois par utilisateur
Nombre total utilisateurs/qu...
Le réseau social Youtube créé en 2005, se
classe deuxième en ce qui concerne la totalité du nombre
d'utilisateurs parmi les différents réseaux-sociaux
étudiés, derrière Facebook. En termes d'utilisateurs
quotidiens, Youtube est le premier des réseaux sociaux utilisé.
En France, on remarque parmi les différents réseaux sociaux
analysés que Youtube se place deuxième des plateformes sociales.
Le temps par mois passé sur le réseau social par chaque
utilisateur est le plus long avec environ dix-heures par utilisateur.
86
2.2 La cartographie
87
2.2.1 Légende de la cartographie 2.2.1.1 Les
groupes d'acteurs
2.2.1.2 Influence et lien parmi les différents
acteurs
2.2.2 Analyse de la cartographie du Big Data pour le
marketing via les réseaux sociaux
La cartographie ci-dessus a pour but de montrer les
différents groupes d'acteurs qui sont présents au sein des
démarches Big Data pour le marketing à travers les réseaux
sociaux, ainsi que leurs interactions. Nous avons ici identifié les
liens entre les différents acteurs, leur rôle ainsi que leurs
leviers d'influence.
Cette cartographie nous permet de voir l'importance d'une
démarche Big Data à travers les réseaux sociaux pour les
départements marketing des entreprises. En effet, le Big Data et les
réseaux sociaux se situent au centre de cette cartographie.
88
2.3 Méthode du PESTEL
2.3.1 Dimension Politique
La France et l'union européenne sont au coeur des
problématiques de Big Data et des réseaux sociaux avec la
protection des données et de la vie privée. Afin d'accompagner la
croissance numérique, l'union européenne a par exemple mis en
place une réglementation spécifique avec :
- L'obligation de conserver de façon confidentielle et
sécurisée les données privées
- L'interdiction de collecter des données personnelles
sans en informer les individus concernés
- L'interdiction de commercialiser ces données avec des
entreprises présentes dans des pays qui n'ont pas une
réglementation similaire à celle de l'Europe.
De ce fait, les entreprises vont être encouragées
à intégrer la problématique autour des données
personnelles.
Cependant, la réglementation européenne est
difficilement applicable à d'autres pays hors de l'union
européenne, notamment les Etats Unis où il n'y a pas de
réglementation autour de la protection des données
privées.
2.3.2 Dimension Economique
Les données issues du Big Data via les réseaux
sociaux sont une mine d'or pour les équipes marketing et les
réseaux sociaux, qui monétisent ces données. Les
données issues des réseaux sociaux sont le business model
même des réseaux sociaux. Ces données constituent une mine
d'informations pour les équipes marketing des entreprises qui vont
permettre d'analyser les tendances, d'avoir des remontées sur la marque,
des idées. Les données traitées par des solutions Big Data
et provenant des réseaux sociaux vont permettre de faire gagner en
rentabilité les entreprises et d'avoir des avantages concurrentiels.
89
2.3.3 Dimension Socio-culturelle
Les réseaux sociaux poussent les utilisateurs à
mettre de plus en plus de données sur leurs plateformes. Sur les deux
milliards d'internautes dans le monde, quasiment deux milliards d'entre eux
sont inscrits au sein d'un réseau social, ce qui représente 74%
des internautes et 26% de la population mondiale. Les utilisateurs sont des
adeptes quasiment permanents des réseaux sociaux. En effet, le Global
Web Index rapporte que 82% des internautes sont inscrits sur Facebook et 48%
sont des utilisateurs réguliers.
Les utilisateurs des réseaux sociaux n'ont pas toujours
conscience des risques qu'ils encourent en émettant des données
personnelles sur les réseaux sociaux. Certes des lois permettent de les
protéger mais cela ne suffit pas. 36
2.3.4 Dimension Technologique
L'utilisation du Big Data à travers les réseaux
sociaux a bouleversé le quotidien des départements marketing qui
s'efforcent de suivre ce mouvement. A travers ces technologies, l'objectif pour
les entreprises est d'améliorer l'expérience client, d'optimiser
l'ensemble de ses processus ainsi que sa performance opérationnelle et
renforcer ou diversifier son business model. Ces outils permettent de localiser
les données, les extraire ainsi qu'en produire de nouvelles. Cependant,
avant d'intégrer une démarche Big Data, plusieurs questions sont
à élucider en interne de l'organisation :
- Savoir quelles sont les données nécessaires
pour l'entreprise.
- Savoir si ces données sont disponibles en interne et
sinon, comment et où se les procurer ?
Ces outils de Big Data posent aussi d'autres questions,
notamment à savoir si les informations récoltées sont
correctes, si les sources sont reconnues, si les doublons sont
nettoyés.
La question de la sécurité des Systèmes
d'Informations, de stockage et traitement, est d'autre part importante et
constitue un enjeu technologique majeur.
36 Blog du modérateur, « chiffres
réseaux sociaux 2014 », 2014
90
L'autre enjeu technologique est la réduction du temps de
traitement.
2.3.5 Dimension Législative
Les acteurs publics tentent de protéger les
libertés individuelles des individus. En effet il est important de
mettre des réglementations en place.La CNIL est un organe de
contrôle et de sanction qui a pour but d'encadrer la conservation ainsi
que l'utilisation des informations personnelles fournies par les utilisateurs.
La loi de 1978, appelée loi Informatique et libertés, oblige les
personnes en charge du traitement, lors de la mise en place de la collecte de
données personnelles, à établir une série de
démarches ainsi qu'à respecter plusieurs obligations. La
protection des données est encadrée par la loi n°78-17.
Cette loi permet aux individus qui émettent des données
auprès de tiers, d'engager la responsabilité de celle-ci,
puisqu'elle est en charge du traitement. D'autre part, les personnes qui
émettent des données auprès de tiers doivent donner leur
consentement au responsable du traitement pour collecter des données
à caractère privé les concertants. Cette obligation met en
avant deux principes :
- Le caractère loyal et licite du recueil ainsi que du
traitementdes données. Le consentement est obligatoire pour des
données sensibles. - Le droit de s'informer et de pouvoir accéder
aux données.
Le refus non justifié pour une demande convenablement
formulée de donner un accès de cette information au demandeur est
puni pour les personnes en charge du traitement à une amende de 1500
€. Les informations demandées par le requérant doivent
être fournies de façon visible de par les personnes en charge du
traitement.
La législation dans le cadre du Big Data à
travers les réseaux sociaux encadre les utilisateurs de ceux-ci sur la
diffusion de leurs données personnelles. Cependant, comme vu dans le
cadre de la dimension politique, les utilisateurs doivent faire attention
à ce qu'ils diffusent car ils ne sont pas totalement
protégés, notamment si les données sont
hébergées aux Etats Unis.37
37Tilli Nicolas, La protection des données
à caractère personnel, Documentaliste-Sciences de
l'Information, 2013/3 Vol. 50, p. 62-69. DOI : 10.3917/docsi.503.0062
91
2.4 Veille environnementale
Opportunités
|
Menaces
|
-
|
Développement des réseaux sociaux
|
- Développement de la réglementation
sur la protection des données
|
-
|
Croissance du nombre d'internautes
|
- Les utilisateurs sont soucieux de
|
-
|
(plus de deux milliards)
Développement des acteurs sur le Big
|
l'utilisation qui est faite de leurs
données
|
|
Data
|
|
-
|
Croissance exponentielle des données laissées
par les internautes
|
|
-
|
Croissance du e-commerce
|
|
-
|
Croissance du marché sur le mobile
|
|
Forces
|
|
Faiblesses
|
-
|
Avoir un ROI
|
- Le coût élevé des solutions Big Data
|
-
|
Connaître une rentabilité rapide
|
- La sécurisation des données
|
-
|
Mieux connaître son marché et ses
|
- La complexité à l'intégration d'un
|
|
clients
|
projet Big Data
|
-
|
Fidéliser les clients
|
|
2.4.1 Analyse de la veille environnementale
Nous avons réalisé ci-dessus un tableau
comportant les opportunités, les menaces, les forces et les faiblesses
du Big Data pour le marketing à travers les réseaux.
La croissance des réseaux sociaux avec deux milliards
d'utilisateurs est une opportunité pour l'émergence de projets
Big Data au sein des départements marketing. Les utilisateurs
émettent une quantité de données astronomiques qui
constituent la base du Big Data. D'autre part, la croissance du nombre
d'internautes avec le développement du marché du mobile permet de
récolter des données annexes à ceux des réseaux
sociaux afin des les croiser. L'augmentation
92
de sites e-commerce est aussi une aubaine pour
l'émergence de projets Big Data car ceux-ci ont besoin de qualifier les
attentes de leurs clients Ils étudient le parcours des consommateurs sur
leur site web en croisant l'ensemble de ces données avec celles
récupérées sur les réseaux sociaux. Enfin, la
multiplication d'acteurs présents sur le marché du Big Data va
renforcer ce secteur d'activité pour le marketing.
Cependant, des menaces pèsent sur le Big Data avec
notamment le développement de la réglementation sur la protection
des données. Cette réglementation peut freiner les projets de Big
Data pour plusieurs raisons :
- Coûts des amendes dans le cas du non respect des
réglementations
- Coûts de la sécurisation des données afin
d'être aux normes imposées par la CNIL.
De plus, les utilisateurs sont de plus en plus soucieux de
l'utilisation qui est faite de leurs données. On peut notamment parler
du piratage de données chez Orange, qui a été
évoqué lors de la réalisation des interviews
précédemment.
Les forces des projets et solutions Big Data pour les
entités marketing sont d'avoir un retour sur investissement. En effet,
le Big Data permet de mieux connaître les clients et prospects et ainsi
adapter des offres qui correspondent au plus près de leurs besoins, afin
d'augmenter le chiffre d'affaires ainsi que le bénéfice de la
société. Celui-ci va aussi permettre de fidéliser ses
clients en segmentant ses différentes cibles et communiquer avec des
messages personnalisés.
Les projets et solutions de Big Data sont intéressants
pour les entreprises mais coûtent cher à mettre en place. La
sécurisation des données est par ailleurs un point sensible qu'il
ne faut négliger, notamment le piratage des données etc ... Cette
sécurisation a un coût élevé. Enfin, beaucoup de
projets Big Data sont voués à échec car ils ne sont pas
bien définis en interne et ne correspondent pas aux attentes des
entreprises.
Le Big Data a beaucoup de potentiel et facilite la vie des
entités marketing. Il faut cependant faire attention et prendre en
compte les différents éléments qui l'entourent avant son
intégration au sein d'une structure.
93
Chapitre 3 : Préconisations
De par les lectures effectuées et les interviews
réalisées, nous allons désormais pouvoir émettre
des préconisations à partir des hypothèses
évoquées. Dans un premier temps nous allons retracer les
préconisations issues de la revue de littérature et des
interviews sur lesquels nous allons nous appuyer pour bâtir nos propres
préconisations.
1 Rappel de l'hypothèse 1
Analyser les données des réseaux sociaux,
c'est trouver la pépite dans une mine d'or.
Pour trouver la pépite dans une mine d'or, il
faut que les départements marketing s'interrogent sur le
bien-fondé d'une démarche Big Data.
Nous avons vu dans le chapitre 1 qu'avec le
développement d'internet nous disposons d'un nombre incalculable de
données. Ces données se composent d'images, vidéos, textes
etc ...
Il est difficile pour les départements marketing
d'analyser cette masse de données, appelée données non
structurées, afin d'y trouver des informations pertinentes. Le marketing
a donc besoin d'une analyse plus développée que l'on nomme Big
Data car on englobe à la fois le stockage et le traitement des ensembles
de données brutes essentielles pour en tirer parti.
Les réseaux sociaux sont une formidable source de
données pour les marketeurs. Cependant, il y a de plus en plus
d'internautes sur les réseaux sociaux, environ deux milliards. Le Big
Data doit aider les entreprises à trouver les informations pertinentes
dans le but de les analyser avec les données possédées en
interne. Le chapitre 2 nous a permis de voir que les réseaux sociaux
sont des outils d'échange où les utilisateurs cherchent et
émettent de l'information. Cette information constitue une mine d'or
pour le marketing.
Le Big Data permet de mesurer et de calculer des
éléments qualitatifs à l'aide des réseaux sociaux
et ainsi établir un ROI afin d'améliorer l'efficacité du
processus de vente d'une entreprise. D'ailleurs les interviews
effectuées ont permis de confirmer notre première
94
hypothèse. La majorité des personnes
interviewées nous ont confié que le Big Data est un enjeu
économique essentiel afin de mieux comprendre et anticiper les attentes
et besoins des clients/prospects, dans l'optique de générer plus
de revenu pour l'entreprise et avoir un avantage concurrentiel.
.
1.1 Solution proposé à partir de la revue
littéraire et des interviews
1.1.1 Bâtir une stratégie avec le Big
Data
Pour émettre les fondements d'une démarche Big
Data au sein d'une entreprise, il est important de s'interroger sur la nature
des données ainsi que sur les capacités requises en internes
à réaliser un projet Big Data. Lors de nos interviews, Emmanuel
Bapt met en avant un enjeu majeur pour les entreprises avant d'acquérir
une solution Big Data : Qu'est-ce que l'on souhaite faire des données ?
Qu'est-ce qu'on peut en faire ?
Il faut mettre en place un inventaire contenant l'ensemble des
informations pertinentes en interne comme en externe. Il s'agit de
réaliser un audit. Celui-ci doit apporter une vision plus
concrète des capacités de l'entreprise ainsi que de ses besoins.
Un projet Big Data doit s'aligner sur les choix stratégiques d'une
entreprise. Cependant, il est important de ne pas passer en mode plan d'action
une fois les ressources nécessaires identifiées pour exploiter la
donnée, nous explique Jacques Bughin et Al car il s'agirait d'une
erreur. Les stratégies Big Data doivent être liées à
la stratégie globale de l'entreprise. Il est important de
réfléchir à la façon dont la société
va rassembler ses ressources pour arriver au résultat escompté.
Il est parfois nécessaire que l'on implique l'ensemble des
salariés avec la mise en place de puissants outils d'analyse de
données. Ou bien que l'on recueille des masses de données et que
l'on déploie des collaborateurs ayant des compétences analytiques
sur celles-ci.38
38 Bughin Jacques et al, « Exploiter le potentiel
du « big data », L'Expansion Management Review, 2012/3 n° 146 P
52-58
95
D'autre part, lors de nos interviews, Frédéric
Foschiani nous explique qu'en allant sur les réseaux sociaux et en
utilisant le Big Data il faut avoir une stratégie. Le Big Data doit
être considéré comme une priorité stratégique
par les entreprises. Une stratégie est essentielle car les informations
qu'on peut y collecter sont cruciales pour bâtir sa stratégie
sociale, notamment avec l'e-réputation. Toutes les entreprises sont
concernées par des commentaires positifs ou négatifs, ce qui
impacte le chiffre d'affaires des organisations. L'apport de cette information
est essentiel car elle apporte des données sur la concurrence, les
tendances et le marché. Enfin Emmanuel Bapt nous rapporte que la mise en
place d'une démarche Big Data au sein d'une structure a un coût
très élevé pour les structures de petites tailles. Les
outils
traditionnels leur conviennent par rapport à leur
besoin. Les solutions Big Data sont utiles aux entreprises qui ont un volume de
données très important avec des outils de requêtage de type
SQL car il concerne des données non structurées comme
évoqué plus haut. Avant de réaliser une démarche
Big Data, il convient de savoir ce que l'on souhaite identifier et y trouver un
intérêt.
1.1.2 Collecter les données : le processus de
veille
Yoann Gauthiot, nous évoque qu'avant de faire des
démarches Big Data, il faut s'intéresser au processus de la
veille (collecter, analyser, trier, publier). Monsieur Foschiani nous
évoque par ailleurs qu'il faut orienter la collecte de données en
fonction d'un objectif spécifique et défini pour l'apporter dans
la stratégie d'entreprise avec la recherche de nouveaux clients,
l'accompagnement et l'image. Il faut segmenter la veille d'informations et ne
surtout pas la limiter aux réseaux sociaux. D'autre part, Sylvain
Chaussard nous informe que l'aspect social doit être mis en avant
aujourd'hui dans les contenus. En mettant l'aspect social en avant, Monsieur
Chaussard nous explique par exemple que Spotify arrive à récolter
la données de ses utilisateurs pour leurs donner des
spécifications sur leurs styles musicaux.
96
1.2 La solution
1.2.1 Préconisation 1: Etablir la
faisabilité d'une démarche Big Data
Suite à l'ensemble des éléments
évoqués ci-dessus de par nos lectures et de par les interviews,
nous avons décidé de prioriser les préconisations pour
notre hypothèse numéro 1.
Avant d'entamer un projet Big Data, il est important de
s'interroger sur la nature des données que possède ou souhaite
acquérir l'entreprise ainsi que de ses capacités en interne
à réaliser ce projet. Pour mettre en place une démarche
Big Data, il est important en amont de savoir ce que l'on souhaite identifier
et y trouver un intérêt. En effet, un projet Big Data au sein
d'une structure a un coût très élevé pour les
structures de petite taille. Il faut identifier si un projet Big Data
correspond à leurs besoins car les outils déjà en place
leur correspondent en général parfaitement. En amont du projet,
nous préconisons de réaliser un audit qui va répertorier
par un inventaire les informations pertinentes en interne et externe pour
l'entreprise. Il faut d'autre part que le projet Big Data soit
considéré comme une stratégie à l'intérieur
de l'organisation. Cette stratégie doit s'aligner sur la
stratégie globale de l'entreprise, pour notamment bâtir sa
stratégie sociale et sa e-réputation.
Afin de parvenir à notre préconisation, nous
proposons à toute entreprise avant le démarrage d'un projet Big
Data, d'étudier les besoins d'un tel projet, d'établir un cahier
des charge, d'établir le coût du projet ainsi qu'un ROI afin de
valider la faisabilité du projet.
1.2.2 Préconisation 2 : Orienter la collecte
des données pour construire un projet Big Data
Avant de réaliser un projet Big Data, il est
nécessaire de s'attacher au processus de veille autour de la
donnée. Il est important d'orienter la collecte des données par
rapport à un objectif spécifique et défini. La collecte de
données doit entrer dans le cadre de la stratégie d'entreprise
avec une conquête de nouveaux clients et prospects. Cette collecte doit
s'agrémenter en amont par une segmentation de la veille d'informations
qui ne doit pas se
97
limiter aux réseaux sociaux. D'autre part, il est
nécessaire que l'aspect social soit mis en avant dans les contenus
proposés par les entreprises afin de mieux répondre aux attentes
et besoins des clients.
Pour parvenir à cette préconisation, nous
proposons à toute organisation d'établir une démarche de
conseil avec l'aide d'une société spécialisée dans
la mise en place de projets Big Data. La démarche de conseil en amont
d'un tel projet est nécessaire afin de réaliser correctement une
démarche Big Data au sein d'une entreprise.
1.2.3 Mise en application de la préconisation
1
Un opérateur de télécommunication a pu
grâce à l'analyse d'une énorme quantité de
données posséder un avantage concurrentiel. L'objectif du projet
a été de situer les éléments sur lesquels
améliorer l'effort commercial en essayant de comprendre au travers des
comportements des consommateurs ce qui les conduisaient à adopter tel
marque ou tel produit.
De ce fait, il a fallu faire cohabiter deux masses croissantes
de données qui sont les recherches en ligne ainsi que l'information en
temps réel, émise et partagée par les consommateurs via
les réseaux sociaux et les autres canaux sur le web à propos des
services et produits de l'entreprise.
Pour réaliser ce projet, une des questions qui s'est
posée a été de savoir de quelle manière exploiter
le flux grandissant de discussions en ligne vis-à-vis des entreprises et
de leurs produits. C'est-à-dire des millions de billets provenant des
micro blogues, les échanges ainsi que les partages sur les médias
sociaux mais aussi les mots clés tapés au travers des moteurs de
recherche, les comparaisons entre les marques et les réactions des
clients présents sur Internet.
98
Pour combler le manque de compétence sur le projet en
interne, le PDG de la structure a pris la décision de recruter un
analyste possédant la stature et l'expérience essentielle pour
mettre en place une équipe.
L'opérateur télécom a par la suite mis en
place un comité exécutif transversal au projet afin de surveiller
l'équipe d'analystes et veiller à ce que le projet de Big Data
reste aligné sur la stratégie d'entreprise.
1.2.4 Mise en application de la préconisation
2
La société qui organise l'Eurovision à
créé un projet Big Data avec un budget restreint et dans un
délai de trois semaines. L'objectif de celui-ci a été
d'orienter la collecte des données par rapport à un objectif
spécifique et défini. Cet objectif a été d'analyser
plus d'un million de tweets sur le réseau social tweeter pendant la
durée de l'évènement. Grâce à ces
résultats, les trois finalistes ainsi que le gagnant trois jours avant
la finale ont pu être déterminés.
2 Rappel de l'hypothèse 2
Les limites du Big Data pour le marketing.
L'effet big brother : Le Big Data, un filon qui n'est pas
intarissable
Nous avons pu voir que le Big Data a un fort potentiel pour le
marketing. Cependant, nous avons pu constater dans le chapitre 3 de la revue de
littérature, que le Big Data a aussi ses limites pour les entités
marketing notamment au niveau technologique. Les entités marketing
99
vont devoir acquérir et exploiter de la donnée
pertinente afin d'entrer dans une démarche qualitative mais aussi de
protéger et sécuriser les systèmes d'informations contre
les intrusions.
En effet, comme nous avons pu le constater au travers de cette
revue littéraire, le Big Data a aussi ses limites pour le marketing
vis-à-vis de la protection des données de la sphère
privée, qui sont régis par des acteurs de la sphère
publique et qui permettent d'établir et mettre en place des actions pour
protéger les données de la vie privée des utilisateurs. De
ce fait, les entreprises sont contraintes de respecter la réglementation
et la protection autour de la donnée.
La majorité des personnes interviewées nous ont
confirmé cette hypothèse. Le Big Data a ses limites pour les
départements marketing notamment car celui-ci est menacé
principalement par la cyber insécurité avec le vol des
données. Le Big Data est aussi menacé par le manque de
transparence de l'utilisation qui est faite de nos données par les
entreprises. Les entreprises devront rassurer les utilisateurs sur
l'utilisation qui est faite de leurs données, au risque que ceux-ci en
émettent de moins en moins et que l'image de l'entreprise soit
dégradée.
De par les lectures effectuées et les interviews
réalisées nous allons désormais pouvoir émettre des
préconisations pour notre deuxième hypothèse.
2.1 Solution proposée à partir de la
revue littéraire et des interviews
2.1.1 Sensibiliser les utilisateurs à la
protection des données
Le Big Data est un danger qui est déjà
présent selon Frédéric Foschiani. Les particuliers qui
s'expriment sur le web doivent être vigilants. Il faut se
préoccuper de l'importance des données que l'on peut collecter
à travers les réseaux sociaux. De ce fait, il faut sensibiliser
et éduquer les personnes aux risquent qu'ils encourent quant aux
informations qu'ils mettent sur internet. Les procédures de protection
en place sont efficaces seulement si les utilisateurs en suivent les
règles. Yoann Gauthiot nous évoque le fait qu'il faut être
vigilant sur l'utilisation
100
de nos donnéeset qu'il y a bel et bien un risque pour
nos informations, notamment avec l'espionnage industriel qui se
développe.
2.1.2 Faire attention à l'utilisation des
données des utilisateurs
Frédéric Foschiani nous fait remarquer qu'il
faut se préoccuper de l'importance des données que l'on peut
collecter à travers les réseaux sociaux. Les entreprises doivent
faire attention à ce qu'elles font de la donnée et des
informations que nous leurs fournissons, elles doivent être plus
transparentes envers les utilisateurs. René François Mennecier
nous dit à ce propos d'être transparents vis-à-vis des
clients. Il faut que les utilisateurs obtiennent un droit de regard sur leurs
données. Il faudrait mettre en place un droit de regard et de
rectification des données de manière efficace et fiable.
Pour sylvain Chaussard, l'enjeu du Big Data est de
récupérer de la donnée sans être trop intrusive dans
la vie des personnes. Yoann Gauthiot nous dit que le danger se situe dans les
données qui visent à visualiser un individu comme par exemple le
profilage. Pour éviter cela, il faut mettre en place des normes pour
être sûr d'avoir seulement des données globales. Il faut
aussi faire attention que les données ne portent pas atteinte sur les
personnes vis-à-vis de la religion. Emmanuel Bapt pense que les
utilisateurs doivent être maitres de leurs données. Le mot d'ordre
est de rassurer les utilisateurs sur l'utilisation que l'on fait de leurs
données. Pour cela il faut « marqueter le big data » tout en
restant honnête sur la sécurité et l'exploitation que l'on
fait des données utilisateurs.
2.1.3 Renforcer la sécurisation et les
réglementations autour de la donnée
Xavier Leonetti nous dit que le Big Data en tant que tel n'est
pas dangereux, c'est son utilisation qui peut être dangereuse. En effet,
s'agissant des libertés, il convient d'encadrer le recours au Big data
afin de préserver les droits des personnes (vie privée,
réputation, image).
101
Il faut sécuriser les données informationnelles
relatives aux personnes et aux entreprises. Yoann Gauthiot nous évoque
qu'il faut mettre en place des procédures pour sécuriser les
données afin que les données soient utilisées à bon
escient nous explique Emmanuel Bapt. Afin d'éviter que le Big Data
devienne dangereux, il faudrait instaurer un contre-pouvoir à celui-ci
et ses utilisateurs (principalement le marketing), dans l'objectif de mettre
des « barrières ». Pour aller dans ce sens, René
François Mennecier nous explique qu'il faudrait pour se faire
créer une réglementation claire à l'échelle de
l'Europe avec un périmètre juridique plus fort autour des
données.
Pour éviter les dérives dangereuses du Big Data,
René François Mennecier nous précise qu'il faudrait mettre
en place des formulaires qui permettent de fixer ce que l'on souhaite diffuser
comme information.
2.2 La solution
2.2.1 Préconisation 1: Mener des campagne de
sensibilisation
Pour faire face au danger du Big Data concernant les
donnés qu'émettent les utilisateurs sur les réseaux
sociaux, nous préconisons de sensibiliser les personnes grâce
à la création de formation spécifique autour de la
protection des données.
Afin de parvenir à cette préconisation, nous
émettons la mise en place de formation à l'école dans
l'objectif de sensibiliser dès le plus jeune âge les internautes
aux dangers de divulguer des informations sur les réseaux sociaux.
.
2.2.2 Préconisation 2: Certifier les
démarches Big Data
Les entreprises acquièrent et stockent une
quantité de données utilisateurs astronomique. Les entreprises
doivent faire plus attention aux données qu'elles récoltent. Nous
souhaitons mettre en avant que les entreprises soient plus transparentes
vis-à-vis de leurs clients avec la mise en
102
place d'un droit de regard et de rectification des
données de manière efficace et fiable sans être trop
intrusive dans la vie des utilisateurs. Il faudrait mettre en place des normes
pour être sûr d'avoir seulement des données globales sur les
données récoltées des utilisateurs. Nous
préconisons de rassurer les utilisateurs en « marquetant le Big
Data » tout en restant honnête sur la sécurité et
l'exploitation que l'on fait des données utilisateurs.
Pour parvenir à cette préconisation, nous
pensons qu'il est nécessaire que les sociétés fassent des
audits sur le stockage de leurs données et se fassent certifiées
afin de rassurer l'utilisateur sur le traitement qui est fait de ses
données.
2.2.3 Préconisation 3: Créer un organisme
européen sur la protection des données
La protection des données et encadrée par les
acteurs publics, tels que l'union européenne, la CNIL. Pour aller plus
loin, il est nécessaire que les entreprises mettent en place des
procédures pour sécuriser les données. Il
est d'autre part important de créer une réglementation claire
à l'échelle de l'Europe avec un périmètre juridique
plus fort autour des données. Afin de mieux protéger les
données des utilisateurs, nous préconisons la mise en place de
formulaires qui permettent de fixer ce que souhaite diffuser l'utilisateur
comme information.
Dans l'optique de parvenir à cette
préconisation, nous émettons le fait qu'il serait
nécessaire de créer un organisme européen sur la
protection des données. Celui-ci aurait plus de pouvoir notamment
vis-à-vis des pays étrangers et permettrait d'établir plus
facilement des règlements afin de simplifier les procédures au
sein des entreprises sur la protection des données.
103
2.3 Mise en application de la préconisation
1
Dans l'optique de sensibiliser les élèves sur
les dangers de divulguer des informations sur les réseaux sociaux, nous
avons préconisé la mise en place de campagnes de sensibilisation
au sein des établissements scolaires. Pour ce faire, il faudrait mettre
en relation les associations de sensibilisation autour des données et
des réseaux sociaux directement avec les directions des
établissements scolaires. Ces associations pourraient intervenir
directement auprès des élèves avec la mise en place d'un
quizz à la fin de l'intervention afin que les élèves aient
bien compris le danger de divulguer des informations d'ordre privé.
2.4 Mise en application de la préconisation
2
Pour parvenir à cette préconisation, nous avons
émis le fait que les sociétés devaient se faire auditer.
Il serait nécessaire de rapprocher l'Afnor, organisme de certification
avec la CNIL, afin de créer des interactions et des nouvelles normes
autour de la donnée et la sécurisation de celle-ci au sein des
entreprises.
2.5 Mise en application de la préconisation
3
L'union européenne a récemment annoncé
qu'il y allait y avoir un renforcement de pouvoir des autorités en
matière de sanctions avec des règlements européens afin
d'accompagner la croissance numérique39. Comme
évoqué lors de notre préconisation, on peut imaginer que
se renforcement interviendra avec la création d'un organisme
européen autour de la protection des données et de la vie
privée des citoyens. Cette organisme devra directement interagir avec
les autorités des pays membres de l'union européenne ainsi
qu'avec la CNIL et les organismes de certifications comme l'afnor dans
l'optique de pousser la protection de la donnée et la
sécurisation de celle-ci toujours plus loin.
39 Laurène Barrau, Alexandre Tessonneau,
Isabelle Renard, « Les enjeux des données numériques »,
Economie et management, 2013
104
Chapitre 4 : Conclusion finale
Le Big Data pour le marketing à travers les
réseaux sociaux est un sujet nouveau et passionnant. Nous avons vu
à travers nos différentes lectures à quoi correspondait le
Big Data. Les outils de Big Data vont aider les équipes marketing
à mieux comprendre les attentes des clients notamment avec la croissance
permanente des données. Le Big Data est devenu un outil essentiel pour
le marketing afin d'en tirer des informations pertinentes. Le Big Data est un
élément différenciateur pour les entreprises et qui va
leur permettre de développer des avantages concurrentiels.
Nous avons vu par la suite le rapport entre Big Data et
réseaux sociaux pour le marketing. Les réseaux sociaux sont des
outils d'échange où les utilisateurs cherchent et émettent
de l'information. Ces informations permettent de réaliser de la veille
économique afin d'avoir des retours sur une marque mais aussi de
surveiller la réputation d'une entreprise pour les départements
marketing grâce à des outils de Big Data. Ces outils permettent de
mesurer et calculer des éléments qualitatifs, à l'aide des
réseaux sociaux et ainsi établir un ROI afin d'améliorer
l'efficacité du processus de vente d'une entreprise.
Nous avons exprimé notre première
hypothèse, à savoir qu'analyser les données des
réseaux sociaux, c'est trouver la pépite dans une mine d'or. Pour
trouver la pépite dans une mine d'or, il faut que les
départements marketing s'interrogent sur le bien-fondé d'une
démarche Big Data, afin d'étudier la rentabilité d'une
telle démarche.
En effet, il y a de plus en plus d'internautes, qui produisent
de plus en plus de données sur les réseaux sociaux. Il est de ce
fait difficile de trouver les informations pertinentes pour les
départements marketing des entreprises. L'acquisition et le traitement
de ces données a un coût, d'où la nécessité
de s'interroger sur le bien fondé d'une démarche Big Data.
Cette hypothèse a été validée par la
majorité des interlocuteurs que nous avons interviewés. En effet,
il ressort de nos interviews que les projets de Big Data au sein des
entreprises pour les départements marketing sont essentiels à
leur développement. Selon les personnes
105
interviewées, le Big Data est un enjeu
économique majeur qui va permettre de mieux comprendre et anticiper les
attentes des clients et prospects afin de générer plus de revenu
pour l'entreprise et posséder un avantage concurrentiel.
Grâce à nos différentes lectures et
interviews, nous avons pu émettre deux préconisations pour notre
première hypothèse. Nous avons proposé de bâtir une
stratégie au sein de l'entreprise avant tout projet de Big Data. Il
s'agit, ,avant le démarrage d'un projet Big Data, d'étudier les
besoins d'un tel projet, d'établir un cahier des charge,
d'établir le coût du projet ainsi qu'un ROI afin d'établir
la faisabilité du projet. Nous avons d'autre part proposé de
s'attacher à la collecte des données en s'intéressant au
processus de veille en segmentant la veille d'informations. Pour ce faire, nous
suggérons à toute organisation d'établir une
démarche de conseil avec l'aide d'une société
spécialisée dans la mise en place de projets Big Data. La
démarche de conseil en amont d'un tel projet est nécessaire afin
de réaliser correctement une démarche Big Data au sein d'une
entreprise.
Enfin, nous avons vu lors de notre revue littéraire le
lien entre les réseaux sociaux qui sont des outils pour le marketing et
les enjeux de ceux-ci à travers le Big Data.
Les enjeux technologiques pour les entités marketing
vont être d'acquérir et exploiter de la donnée pertinente
afin d'entrer dans une démarche qualitative mais aussi de
protéger et sécuriser les systèmes d'informations contre
les intrusions. Les enjeux économiques de l'utilisation des solutions
Big Data à travers les réseaux sociaux vont être la
monétisation et la valeur des données et le changement
d'organisation en interne avec une organisation plus souple et flexible.
Quant aux enjeux éthiques, il s'agit de mettre en place
des actions pour protéger les données de la vie privée. Ce
sont les acteurs de la sphère publique, telle que la CNIL, qui
permettent la protection des données et de la sphère
privée. Ils ont aussi pour but d'encourager les entreprises à
mettre en place des procédures comme la norme ISO 27001.Cependant,
ces
106
organismes sont impuissants face aux entreprises
américaines, car les principales plateformes de réseaux sociaux
qu'utilisent les internautes se situent aux Etats Unis où la protection
des données est inexistante. D'ailleurs, les Etats Unis à travers
la NSA (National Security Agency) ont un programme appelé PRISM qui
permet d'espionner la totalité des données des utilisateurs des
autres pays que le sien.
Nous avons exprimé notre deuxième
hypothèse à savoir les limites du Big Data pour le marketing. Le
Big Data est un filon qui n'est pas intarissable. Cette hypothèse a
été validée par la plupart des interlocuteurs
interviewés afin d'affirmer les limites du Big Data pour le marketing.
En effet, selon la plupart des interviewés, celui-ci est menacé
principalement par la cyber insécurité avec le vol des
données, mais aussi par le manque de transparence de l'utilisation qui
est faite de nos données par les entreprises. Les entreprises devront
rassurer les utilisateurs sur l'utilisation qui est faite de leurs
données, au risque que ceux-ci en émettent de moins en moins et
que l'image de l'entreprise soit dégradée.
Nous avons pu émettre par la suite trois
préconisations vis-à-vis de notre deuxième
hypothèse. Nous avons premièrement proposé de sensibiliser
les utilisateurs des réseaux sociaux à la protection des
données avec la création de formations spécifiques autour
de la protection des données. Ces formations pourraient être
réalisées à l'école dans l'objectif de sensibiliser
dès le plus jeune âge les internautes aux dangers de divulguer des
informations sur les réseaux sociaux. Dans un deuxième temps,
nous avons proposé que les entreprises soient plus vigilantes face
à l'utilisation des données des utilisateurs, avec la mise en
place de normes pour être sûr d'avoir seulement des données
globales sur les données récoltées.
Nous préconisons de rassurer les utilisateurs en «
marquetant le Big Data » tout en restant honnête sur la
sécurité et l'exploitation que l'on fait des données
utilisateurs. Pour ce faire, il est nécessaire que les
sociétés fassent des audits sur le stockage de leurs
données et se fassent certifiées afin de rassurer l'utilisateur
sur le traitement qui est fait de ses données.
Dans un troisième temps, nous avons proposé de
renforcer la sécurisation et la réglementation autour de la
donnée pour rassurer les utilisateurs. Il faudrait créer une
réglementation claire à
107
l'échelle de l'Europe avec un périmètre
juridique plus fort vis-à-vis de la protection des données. Pour
ce faire, nous avons émis le fait qu'il serait nécessaire de
créer un organisme européen sur la protection des données.
Celui-ci aurait plus de pouvoir notamment vis-à-vis des pays
étrangers et permettrait d'établir plus facilement des
règlements afin de simplifier les procédures au sein des
entreprises sur la protection des données.
Nous pouvons constater qu'avec le Big Data, la science fiction
rattrape la réalité. Orwell à travers son roman
d'anticipation 1984 publié en 1949, avait pressenti l'ère du Big
Data.
Aujourd'hui, le Big Data à travers l'exploitation des
données issues des réseaux sociaux, représente une
véritable mine d'or pour le marketing. Or ce filon n'est pas
intarissable comme nous avons pu le voir. En effet, les utilisateurs des
réseaux sociaux vont être de plus en plus vigilants quant à
l'utilisation de leurs données. Les entreprises vont alors devoir
s'adapter à cette prise de conscience des internautes. Leur é
réputation est en jeu.
Le Big Data, à travers l'exploration des données
issues des réseaux sociaux, est certes un outil d'avenir, mais à
manipuler avec précaution.
108
Bibliographie et Sitographie
Ouvrages
V' Arnaud Auger, Facebook Marketing, Manager sa
marque à l'heure des réseaux sociaux, Pearson, 2012
V' Christine Balagué, David Fayon, Facebook,
Twitter et les autres ..., Pearson, 2010 p 165-168
V' Jean François Ruiz, Réussir avec
les réseaux sociaux, Editions EXPRESS ROULARTA, 2011
V' Laurent François, Marketing 2.0,
Editions M21, 2010.
V' Loukouman Amidou, Marketing des réseaux
sociaux, MA Editions, 2012 p.9-35
V' Will Garside, Brian Cox, Le stockage Big Data
, Pour les nuls, 2013 EMC p.7-9
Revues Académiques et Autres
publications
V' Arena Lise et al., "Systèmes
d'information et gestion du couple performance/sécurité :
trajectoires comparées de trois situations extrêmes",
Systèmes d'information & management, 2013/1 Volume 18, p.
87-123.
109
y' Arpagian Nicolas, « Internet et les réseaux
sociaux : outils de contestation et vecteurs d'influence ? », Revue
internationale et stratégique, 2010/2 n° 78, p. 97-97.
y' Alloing Camille, « De surveiller à «
prendre soin » : comment repenser la veille sur les réseaux sociaux
numériques en termes de management de réseaux d'acteurs ? »,
Revue internationale d'intelligence économique, 2012/1 Vol 4,
p. 55-70.
y' Boily Lise et Pierre Philippe, « Compétences et
enjeux sociaux des organisations en réseau », Sociologies
pratiques, 2006/2 n° 13, p. 139-145.
y' Bughin Jacques et al., "Exploiter le potentiel du
« big data », L'Expansion Management Review, 2012/3 N°
146, p. 52-58.
y' Cardon Dominique, "Regarder les données",
Multitudes, 2012/2 n° 49, p. 138-142.
y' Casilli Antonio A., « Être présent en
ligne : culture et structure des réseaux sociaux d'Internet »,
Idées économiques et sociales, 2012/3 N° 169, p.
16-29.
y' Chabaud Didier et Ngijol Joseph, « Quels
réseaux sociaux dans la formation de l'opportunité d'affaires ?
», Revue française de gestion, 2010/7 n° 206, p.
129-147.
y' Chiaramella Yves et Mulhem Philippe, "La recherche
d'information De la documentation automatique à la recherche
d'information en contexte" , Document numérique, 2007/1 Vol.
10, p. 11-38.
y' Cucchi Alain et Fuhrer Chantal, « Capital social et
usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) : une
analyse par les réseaux sociaux », Management &
Avenir, 2011/5 n° 45, p. 179-206.
110
y' Derclaye Estelle, "Une analyse économique de la
protection contractuelle des bases de données", Reflets et
perspectives de la vie économique, 2006/4 Tome XLV, p. 49-73.
y' Maunier Cécile, « Les communications
interpersonnelles, fondement des nouvelles techniques de communication en
marketing ? », La Revue des Sciences de Gestion, 2008/6 n°
234, p. 85-95.
y' Mchawrab Safwan, « Comment estimer la valeur d'un
réseau social ? », Gestion 2000, 2012/3 Volume 29, p.
45-61.
y' Mercanti-Guérin Maria, « L'amélioration
du reciblage par les Big Data : une aide à la décision qui menace
l'image des marques ? », Revue internationale d'intelligence
économique, 2013/2 Vol. 5, p. 153-165.
y' Mercanti-Guérin Maria, « Analyse des
réseaux sociaux et communautés en ligne : quelles applications en
marketing ? », Management & Avenir, 2010/2 n° 32, p.
132153.
y' Spitz Brad et al., "Droit de l'information",
Documentaliste-Sciences de l'Information, 2013/3 Vol. 50, p. 16-21.
y' Siejka Monika et al., « L'information,
clés pour le futur », Documentaliste-Sciences de
l'Information, 2013/4 Vol. 50, p. 26-37.
y' Szoniecky Samuel et al., «
Générateur hypertextuel pour l'interprétation des
médias sociaux dans une topologie sémantique », Les
Cahiers du numérique, 2011/3 Vol. 7, p. 93-93.
y' Tilli Nicolas, "La protection des données à
caractère personnel", Documentaliste-Sciences de l'Information,
2013/3 Vol. 50, p. 62-69.
111
y' Vinck Dominique, "Pour une réflexion sur les
infrastructures de recherche en sciences sociales À propos de Brian",
KLEINER, Isabelle RENSCHLER, Boris WERNLI, Peter FARAGO & Dominique JOYE
(eds.) (2013). Understanding Research Infrastructures in the Social Sciences.
Zurich: Seismo, Revue d'anthropologie des connaissances, 2013/4 Vol.
7, n° 4, p. 993-1001.
Articles de Presse
y' Blandine Laffargue, Le congrès Big Data Paris, 2013
y' « Big Data : Définition, Enjeux, Etude de cas
», Data Business, 2013
y' Blog du modérateur, «
www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/
», 2014
y' Cédric Deniaux, « Les enjeux de la Big Data
à l'heure des médias sociaux »
Mediassociaux.fr
y' Christen Miyase, "Facebook is watching you", Manière
de voir, n°109 , Février-mars 2010
y' Gaëlle Recourcé, Florian Douetteau, "Big Data
où en est'on ?", Journal du Net, 2014
y' Grégory Raymond, "Quelle est votre valeur sur
les réseaux sociaux ?",Huffpost ,23 Février 2014
y' Laurène Barrau, Alexandre Tessonneau, Isabelle
Renard, « Les enjeux des données numériques », Economie
et management, 2013
112
V' Michel Bruley, « L'utilisation des Big Data
va-t-elle révolutionner le marketing ? » Decideo 2012
V' Olivier Robillart, « Face à la NSA,
l'Europe veut des garanties sur la protection des données personnelles
» Clubic Pro, 2014
V' Vernon Turner, John F. Gantz ,David Reinsel
,Stephen Minton, "The Digital Universe of Opportunities: Rich Data and the
Increasing Value of the Internet of Things" IDC for EMC, 2014
V' Yves de Montcheuil, « Facebook : 10 ans de Big
Data ! », La tribune, 2014 P1-4
V' Yan Claeyssen, « Big Data et réseaux
sociaux : les grandes tendances du salon DMA 2012 » Journal du net 2012
P1
Entretiens
V' Frédéric FOSCHIANI, fondateur de CEO
QSN Digital et Directeur général et associé de JDL
Technologies - Mercredi 25 Juin à 17H - Paris
V' Sylvain CHAUSSARD, responsable produit digital
chez Digital Virgo - Mercredi 25 Juin à 14H - Paris
V' Xavier LEONETTI, chef d'escadron à la
Direction de la gendarmerie Nationale, section Intelligence économique -
Mercredi 11 Juin à 17h30 - Paris
V' Stéphanie LEVOYE, directrice marketing chez
Cegid - Vendredi 04 Juillet à 15H - Paris
V' Emmanuel BAPT, consultant expert en Big Data chez
Cegid - Vendredi 20 Juin à 10h - Paris
113
V' René-François MENNECIER, consultant chez
VMware - Mercredi 19 Juin à 16H - Paris
V' Yoann GAUTHIOT, chef de projet internet et réseaux
sociaux à l'office de tourisme de Beaune - Vendredi 30 Juin à 14H
- Paris
114
Table des matières
Introduction 1
Partie 1 : La revue littéraire 4
Chapitre 1 : Le Big Data et le marketing 4
1.1 De la donnée à l'information 4
1.2 Le Big Data, un outil d'avenir pour le marketing 6
1.2.1 Créer une démarche Big Data 11
1.3 Le Big Data : un outil d'aide à la recherche
d'information numérique, pour une meilleure
prise de décision 12
1.4 Conclusion 14
Chapitre 2 : Les réseaux sociaux et le marketing 14
1.5 Les réseaux sociaux : une mine d'or pour le marketing
14
1.6 Réseaux sociaux et veille économique 17
1.7 L'analyse et la mesure des données issues des
réseaux sociaux 20
1.8 La valeur d'un réseau social pour le marketing 28
1.9 Conclusion et hypothèse 1 30
Chapitre 3: Big Data et réseaux sociaux, les enjeux pour
l'avenir 31
2.1 Enjeux technologiques : la fiabilité des
données 31
2.2 Enjeux économiques : la monétisation des
données 33
2.3 Enjeux Ethiques : La protection des données 36
2.4 Conclusion et hypothèse 2 38
Partie 2 : L'enquête terrain 40
Chapitre 1 : Design de la recherche et entretien 40
1 Explication de la méthodologie de recherche 40
1.4 Méthodologie de recherche 40
1.4.1 Méthode de recherche 40
1.5 Le choix d'une méthode qualitative 41
1.5.1 Le choix de l'entretien individuel 41
1.6 Les difficultés rencontrées 42
1.7 Déroulement de l'entretien 43
1.7.1 Le guide de l'entretien 44
2 Les interviews 45
115
2.1 Interview n°1 : 45
Frédéric FOSCHIANI, fondateur de CEO QSN Digital et
Directeur général et associé de JDL
Technologies 45
2.1.1 Thème 1 : L'exploitation des données
issuesdes réseaux sociaux 45
2.1.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 47
2.2 Interview n°2 : 48
Sylvain CHAUSSARD, responsable produit digital chez Digital Virgo
48
2.2.1 Thème 1 : L'exploitation des données issues
des réseaux sociaux 49
2.2.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 50
Selon Sylvain Chaussard, le Big Data oppose deux choses
contradictoires : 50
2.3 Interview n°3 : 51 Xavier LEONETTI, chef d'escadron
à la Direction de la gendarmerie Nationale, section Intelligence
économique 51
2.3.1 Thème 1 : L'exploitation des données issues
des réseaux sociaux 52
2.3.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 53
Pour notre interlocuteur, ce sujet amène à
plusieurs enjeux : 53
2.4 Interview n°4 : 55
Stéphanie LEVOYE, directrice marketing chez Cegid 55
2.4.1 Thème 1 : L'exploitation des données issues
des réseaux sociaux 55
2.4.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 56
2.5 Interview n°5 : 57
Yoann GAUTHIOT, chef de projet internet et réseauxsociaux
à l'office de tourisme de Beaune 57
2.5.1 Thème 1 : L'exploitation des données issues
des réseaux sociaux 57
2.5.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 59
2.6 Interview n°6 : 59
Emmanuel BAPT, consultant expert en Big Data chez Cegid 59
2.6.1 Thème 1 : L'exploitation des données issues
des réseaux sociaux 60
2.6.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 63
2.7 Interview n°7 : 64
René-François MENNECIER, consultant chez VMware
64
2.7.1 Thème 1 : L'exploitation des données issues
des réseaux sociaux 64
2.7.2 Thème 2 : La sécurisation des données
issues des réseaux sociaux 66
2.8 Conclusion : 66
116
Chapitre 2 : Résultats des enquêtes et Intelligence
Economique 67
1 Les résultats des enquêtes terrain 67
1.1 Synthèse des interviews 67
1.2 Analyse et interprétations des données 72
1.3 Confirmation ou infirmation des hypothèses 74
1.4 Conclusion 75
2 Les outils d'intelligence économique 76
2.1 Benchmark 76
2.1.1 Analyse du benchmark 77
2.2 La cartographie 86
2.2.1 Légende de la cartographie 87
2.2.2 Analyse de la cartographie du Big Data pour le marketing
via les réseaux sociaux 87
2.3 Méthode du PESTEL 88
2.3.1 Dimension Politique 88
2.3.2 Dimension Economique 88
2.3.3 Dimension Socio-culturelle 89
2.3.4 Dimension Technologique 89
2.3.5 Dimension Législative 90
2.4 Veille environnementale 91
2.4.1 Analyse de la veille environnementale 91
Chapitre 3 : Préconisations 93
1 Rappel de l'hypothèse 1 93
1.1 Solution proposé à partir de la revue
littéraire et des interviews 94
1.1.1 Bâtir une stratégie avec le Big Data 94
1.1.2 Collecter les données : le processus de veille 95
1.2 La solution 96
1.2.1 Préconisation 1: Etablir la faisabilité d'une
démarche Big Data 96
1.2.2 Préconisation 2 : Orienter la collecte des
données pour construire un projet Big Data 96
1.2.3 Mise en application de la préconisation 1 97
1.2.4 Mise en application de la préconisation 2
98
2 Rappel de l'hypothèse 2 98
117
2.1 Solution proposée à partir de la revue
littéraire et des interviews 99
2.1.1 Sensibiliser les utilisateurs à la protection des
données 99
2.1.2 Faire attention à l'utilisation des données
des utilisateurs 100
2.1.3 Renforcer la sécurisation et les
réglementations autour de la donnée 100
2.2 La solution 101
2.2.1 Préconisation 1: Mener des campagne de
sensibilisation 101
2.2.2 Préconisation 2: Certifier les démarches Big
Data 101
2.2.3 Préconisation 3: Créer un organisme
européen sur la protection des données 102
2.3 Mise en application de la préconisation 1 103
2.4 Mise en application de la préconisation 2 103
2.5 Mise en application de la préconisation 3 103
Chapitre 4 : Conclusion finale 104
118
Executive summary
Le Big Data est un sujet d'actualité en plein
évolution. A travers ce mémoire, nous allons tenter de
répondre à la problématique suivante : Qu'est ce que le
Big Data peut apporter au marketing via les réseaux sociaux ?
Nous verrons quelles sont les interactions entre les
différents acteurs suivants : Big Data, réseaux sociaux et
départements marketing.
Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur des ouvrages et des
articles dans l'objectif d'émettre des hypothèses. Ces
hypothèses vont être confrontées à des
enquêtes terrains qui vont nous permettre d'émettre des
préconisations pour répondre à la problématique de
notre sujet.
Big Data is a topic in full evolution. Through this thesis, we
will try to answer the following question: What is Big Data can bring to
marketing via social networks?
We will see what are the interactions between the following
actors: Big Data, social networking and the marketing .
To do so, we will rely on books and articles with the aim of
making assumptions. These assumptions will be compare with surveys. The next
step will be to make recommendations to address the problems of our subject.
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