Section 2 : Régression linéaire
1) Revue sur les formes fonctionnelles du
modèle
I. Modèle théorique
La détermination des facteurs explicatifs du chômage
peut se faire en se basant sur deux théories fondamentales : la
théorie keynésienne et la théorie classique. L'approche
classique considère le chômage comme étant lié aux
rigidités sur le marché du travail. Cette considération
ne semble pas corroborer avec le cas du Burkina Faso vu le
déséquilibre structurel qui prévaut sur le marché
du travail (SIGUE ,2014) ainsi tout au long de notre étude nous nous
baserons sur la théorie keynésienne du chômage qui semble
être plus réaliste car selon l'INSD au Burkina Faso , on observe
une demande globale très faible par rapport à l'offre . En effet
selon cette théorie, le chômage est dû à
l'insuffisance de la production elle-même résultant d'une
insuffisance de la demande globale. La demande globale est fonction de la
consommation, de l'investissement (investissement publique et privé) des
dépenses publique et l'extérieur(X-M). D'où le
modèle Y= C+I+G+X-M. De ce modèle nous tirons les variables
explicatives suivantes : La consommation,l'investissement, le taux de
naissance, le capital humain, lesdépensespubliques, le PIB ,les
importations, ,l'aide publique au développement(APD), le taux
d'inflation et la situation sécuritaire certaines facteurs qualitatives
peuvent aussi influencer le chômage tels que l'instabilité
politique ,la gouvernances , les caractéristiques même de
l'individus à savoir son âge, son sexe, son niveau
d'éducations, sa zone de résidence ,son niveau de vie et son
accès aux crédits (ZOUNDI ;2015). La particularité
de notre modèle vient du fait que dans la littérature peu de
chercheurs ont utilisé la situation sécuritaire, le capital
humain et la consommation pour expliquer le chômage or ces variables
peuvent être des variables clefs.Ainsi on peut dire le chômage (Y)
est fonction de ces variables : Yt=f (x1t ;
X2t ; X3t ; X4t ;
X5t ;X6t ; X7t) avec X1t
la consommation ; X2t l'Aide Publique au
Développement ; X3t le Taux Brut de Scolarisation ;
X4t le taux de change, X5t le taux d'inflation,
X6t le taux de naissance et les importations X7t ,
X8t la situation sécuritaire(dépenses
militaires )au cours du temps. Nous utiliserons les séries temporelles
(de 1985 à 2016).
Le cadre théorique utilisé ici pour estimer le
chômage s'inscrit dans le prolongement des travaux de
(AMBAPOUR ,2001) et al qui ont analysé les déterminants de
la demande du travail à partir de la technologie Cobb- Douglas.
L'avantage de cette fonction, estqu'elle permet de dériver facilement
les élasticités ce qui nous permettra d'interpréter les
coefficients sous forme d'élasticités et voir la
sensibilité des variables. Ainsi ,pour déterminer la relation
entre les variables, partons de cette fonction de production
Cobb-Douglas : Y=A
xißi). Ou A et ßi sont tous
positifs. L'indice i correspond aux facteurs de production, par exemple les
quantités de travail ou de capital utilisées pour produire un
bien. Si la somme des coefficients i est égale à 1, alors la
fonction de production correspond à un rendement d'échelle
constant. Si cette somme est inférieure à 1, les rendements
d'échelle sont décroissants, et si elle est supérieure
à 1, ils sont croissants.
L'objectif de l'entreprise est de minimiser les coûts de
production sous contrainte du niveau de production. En prenant Y comme
étant la production. Après linéarisation onobtient le
modèle linéaire suivant :Log (Yt)=
â0 + â 1log(X1t)+â
2log(X2t)+â 3log(X3t)+â
4log(X4t )+â5log(X5t)+
â6log(X6t )+ â7log(X7t
)+ åtqui sera estimépar la suite.
II. Définition des variables et hypothèses
sur la relation entre les variables
L'objectif principal de tout pays est de réduire le
chômage. Ce dernier sera utilisé ici comme notre variable
expliquée (c'est-à-dire la variable qu'on cherche à
expliquer dans le modèle) et sera noté Yt.
Analyse de la variable Yt
Graphique 9 : Graphique sur l'évolution de la
variable dépendante (taux de chômage Yt)en fonction du
temps
On remarque que le taux de chômage est lié au temps
et le processus semble être non stationnaire de type non
déterministe donc suit un TS (trend stationnary) ainsi on peut noter ce
processus par l'équation suivante : yt =á +
ât + åt avec åt qui suit un bruit
blanc.
Les caractéristiques du processus :
E(yt) = á + ât car comme åt
suit un bruit blanc alors E( åt ) est nul
V(yt) = sigma carré et la covariance est nul
Les propriétés du processus
Le processus est stationnaire en différence
première et les écarts par rapport à la tendance est
stationnaire.
yt est le logarithme de Yt ce qui est sujette qu' à un
taux de croissance constant et les écarts par rapport à la
tendance suit un autorégressif d'ordre 1 (THOMBIANO ; 2003)
Vérifions ces hypothèses à travers les
statistiques sur la stationnarité du processus en utilisant les tests de
Dickey et Fuller Augmenté (ADF) suivants :
Les statistiques du tableau 1 montrent qu'au seuil de 5%
ADFcalculé( - 1.837125)est supérieurà ADF
théorique(-2.976263 ) à 5% le processus n'est donc pas
stationnaire il existe une racine unité mais le processus est
stationnaire en différence première d'après le tableau 2
car ADFcal ( -9.109939 ) est supérieur à ADF théorique
(-2.97626)
Les variables explicatives
Ø Aide publique au développement
Etant donné que l'objectif principal de l'aide au
développement est d'aider les pays pauvres à se
développer, on pourrait dire au préalable qu'il y a une relation
inverse entre celle-ci et le chômage c'est-à-dire si l'aide
augmente le chômage baisse et vice versa.
Ø Taux brut de scolarisation au niveau national
Par manque de données nous utiliserons le taux brut de
scolarisation pour désigner le capital humain. En effet le capital
humain est considéré comme un facteur d'amélioration de la
qualité du travail de l'innovation technologique et la
productivité. De plus il offre des externalités positives sur
l'économie et donc le chômage va baisser. Il y a donc une
corrélation négative entre ces deux variables.
Ø Taux d'inflation
L'impact de l'inflation sur le chômage est tantôt
négative tantôt positive en fonction des auteurs. A court terme la
relation est négative. En effet,certains auteurs pensent qu'une hausse
des prix réduit les salaires réels. Dans ce cas la demande de
travail augmente par conséquent une baisse du chômage. D'autres
par contre ont affirmé que les travailleurs rationnels et bien
informés rendaient compte que leurs salaires réels étaient
en baisse et devraient demander une augmentation des salaires nominaux afin de
compenser la hausse des prix. L'augmentation des demandes de salaire
réel tend à inverser la baisse du chômage. A long terme, le
taux de chômage tend vers un niveau qui est conforme avec un taux
d''inflation stable, à savoir, le taux de chômage naturel ou le
NAIRU.
Ø La situation sécuritaire
Si l'insécurité augmente dans un pays, les
investisseurs vont retirer leurs investissements (c'est ce qu'on a
observé dans notre pays les 30 et 31 Octobre 2014 avec
l'insurrection populaire, en 2016 dans la région du nord avec les
attaques de Nassoumbou qui y sont perpétré). De plus
l'insécurité entraine des destructions massives et beaucoup
perdent leurs emplois et tombe automatiquement en chômage forcé.
Parhypothèseon peut dire qu'il y a une relation positive entre les deux
variables.
Ø Le taux de naissance
L'impact de progression de la population sur le chômage est
tantôt négative tantôt positive cela dépend du sens
de l'analyse.
Lorsqu'il y a une progression de la population cela entraine une
pression forte sur les ressources existantes limités dans ce cas le taux
de création d'emploi baisse et le taux de chômage augmente. Mais
la croissance de la population peut être source d'innovation
technologique, de stimulation de la demande globale donc une baisse du
chômage.
Ø La consommation
Une augmentation de la consommation va permettre aux entreprises
d'augmenter leur production et donc la demande globale augmente ce qui
réduit le chômage. On peut prévoir une relation
négative entre les deux variables.
Ø Le taux de change
Le taux de change et en particulier, les dévaluations ont
souvent été un moyen des pouvoirs publics, pour résoudre
les problèmes des échanges extérieurs. Nous Supposerons
qu'il y a une relation négative entre le taux change et le taux de
chômage. Une augmentation du taux de change pourrait avoir des
retombées économiques positives en termes d'exportations, donc
d'activité et par conséquent d'emplois et baisse du taux de
chômage. Dans le cas du Burkina Faso et en Afrique de l'Ouest en
général la dévaluation des années 1994 avait pour
objectif d'augmenter les exportations mais le constat est que cela n'a pas
été le cas puisque la valeur de la monnaie (le CFA) reste
toujours bas.
Ø Les importations
Par hypothèse il y a relation positive entre les
importations et le taux de chômage. En effet un abaissement des
barrières à l'entrée sur le marché diminue le
pouvoir du marché et les rentes des entreprises en place. Ceci signifie
qu'une augmentation des importations pourrait avoir un impact négatif
sur les marchés des produits du fait de manque de
compétitivité et pourrait affecter par conséquence la
performance du marché du travail en augmentant le taux de
chômage.
III. Modèle
économétrique
De nombreux modèles ont été
élaborés dans le passé en vue d'expliquer le
chômage.
Présentation du modèle
La plupart des recherches faites sur le chômage utilisent
soit lesdonnées microéconomiques soit des données
macroéconomiques. Les recherches faites sur lesdonnées
microéconomiques dans les pays africains utilisent surtout les
modèles à choix discret (modèle probit ou logit). Ce fut
le cas de l'étude mené par Cissé (2005) qui a
utilisé le modèle logit binaire, Wanbugu et al (2009) au KENYA,
Sangaré (2012) et Somé (2014) au Burkina Faso qui ont
utilisé le modèle probit. Et celles portant sur les
données macroéconomiques expliquent le chômage à
partir des facteurs qui influencent la variation du taux de chômage et
utilisent des modèles reposant sur l'influence de 2 catégories de
facteurs les uns liés aux institutions du marché du travail et
les autres sur les chocs macroéconomiques (Bourriche,2013). Selon
(L'Horthy, 2005) ces modèles permettent certes d'identifier les causes
du chômage mais ne permettent pas de faire une analyse fine du
problème. Dans notre recherche, nous pensons qu'il est mieux d'utiliser
les moindres carrés ordinaires MCO car ce modèle permet de voir
les interactions entre les variables.
Néanmoins, afin de pouvoir tester à l'aide des test
ordinaires (Student et Fischer) les coefficients issus de la méthode des
MCO, nousétudierons d'abord la stationnarité des séries.
Selon Nelson et Plosser (1982) la plupart des données temporelles
macroéconomiques sont des réalisations de processus non
stationnaires.
Si les séries sont stationnaires on appliquera directement
la méthode des moindres carrés ordinaires sans aucune
contrariété pour l'application des tests classiques. En cas de
non stationnarité desséries, nous allons recourir à la
théorie de la Co-intégration.
Forme du modèle
Plusieurs formes fonctionnelles ont été
utilisé dans le passé pour expliquer la variation du taux de
chômage. En Europe et surtout dans les pays de l'OCDE
les études comme celles de (Blanchard et Wolfers 2000), ont
utilisé le modèle suivant :
Uit= Ci+(
)(1+
+ eit . où Uit : le taux de
chômage dans un pays donné i à une date t (t est un indice
qui désigne des périodes de cinq ans : 1960-1964, 1965-1968,
etc.), Ci : des effets fixes pays ; ykit : les
chocs macroéconomiques (le ralentissement de la croissance de la
productivité globale des facteurs, le taux d'intérêt
réels et d'un choc de demande de travail dû à une
rationalisation accrue des effectifs par les entreprises)
: les institutions du marché du travail, (comprennent le taux
de remplacement, la durée des prestations de chômage, les
dépenses en politiques actives en faveur de l'emploi, le degré de
rigueur de la réglementation de l'emploi, le coin fiscal, le taux de
syndicalisation, la couverture des conventions et le degré de
coordination syndicale. Ils supposent que les chocs sont observables, et
interagissent avec les institutions du marché du travail
Le modèle du FMI sur les déterminants du
chômage en 2003 sur 20 pays de l'OCDE utilisent le modèle
suivant : Uit= ái+
+
+
où, Uit est le taux de chômage à
l'instant t dans le pays i; ái est un effet spécifique au
pays;
est un ensemble de variables macroéconomiques (croissance de la
productivité, le taux d'intérêt réel, termes de
l'échange chocs, et de l'inflation);
est un vecteur d'indicateurs du marché du travail
institutionnel, et, å est terme de erreur. Le modèle dynamique
(Nickell, Nunziata et Ochel, 2005) indique que le taux de chômage U est
expliqué comme suit : : Uit= â0+
+
+
+
+ áiti +ci +bt+
, Uit-1 : le taux de chômage expliqué par ses
valeurs antérieures. X : Les institutions du marché du travail
(la protection de l'emploi, le taux de remplacement des indemnités
chômage, la durée d'indemnisation chômage, le taux de
syndicalisation, le degré de coordination salariale et le coin
fiscalo-social2. Y : Les chocs macroéconomiques (un choc de demande de
travail, un choc de productivité globale des facteurs, un choc d'offre
monétaire, le taux d'intérêt réel de long terme et
un choc sur les termes de l'échange. Z : Les interactions entre les
institutions (l'interaction entre les deux variables d'indemnisation (le taux
et la durée d'indemnisation), l'interaction entre le degré de
coordination salariale avec le taux de syndicalisation d'une part et avec le
coin fiscalo-social d'autre part. ti : représente une
tendance déterministe propre au pays i, ci : Des effets
fixes pays bt : Des indicatrices temporelles. Nous allons utiliser
la forme linéaire multiple (double log) car est la moins utilisé
dans le cas du chômage.
Ainsi notre modèle sera de la forme :
Log (Yt )= â0 + â
1log(X1t )+â 2log(X2t
)+â 3 log(X3t )+â 4
log(X4t )+â5log(X5t )+
â6log(X6t )+ â7log(X7t
)+ åt
Traitement des
données
Le traitement de nos données s'effectuera à l'aide
du logiciel Eviews (Econometric Views).
Afin d'éviter des résultats inconsistants dus
à des fausses relations linéaires entre variables, certains tests
de stationnarité ont été effectués sur les
variables du modèle et sur le modèle lui-même .
Test de stationnarité des
variables
Une série est dite stationnaire si son
espérance mathématique et sa variance sont invariables dans le
temps sinon la série est dite intégré d'ordre p donc non
stationnaire.
La série Yt est stationnaire si elle n'admet aucune
racine unité et donc intégré d'ordre zéro(p=0) dans
le cas contraire la série est non stationnaire et intégré
d'ordre supérieur ou égale à un (p=1). Dans ce cas il faut
le différencier pour le rendre stationnaire.
Les tests de racine unitaire
Pour tester la stationnarité des séries nous allons
utiliser les trois tests particuliers, précisément ceuxde
Dickey Fuller Augmenté (ADF)(1981), Phillips et Perron
(1988) et Kwiatkowski et al (1989).
Tableau 7 : Résultatsur les tests de
stationnarité :
|
ADF
|
PP
|
KPSS
|
Ordre d'intégration
|
En niveau
|
En différence
première
|
En niveau
|
En différence
première
|
En niveau
|
En différence
première
|
|
ln(chom)
|
-1.837125
(-2.976263 )
|
-9.109939
(-2.97626)
|
-2.918744
(-2.96776)
|
-10.92074
(-2.96776)
|
0.575260
(0.463000)
|
0.153970
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(pad)
|
-1.952473
(-2.96776)
|
-7.285366
(-2.96776)
|
0.284435
(-2.96776)
|
-7.305450
(-2.96776)
|
0.404416
(0.463000)
|
0.330258
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(dép mil)
|
-1.452376
(-2.96776)
|
-6.072735
(-2.96776)
|
-1.524904
(-2.96776)
|
-6.041092
(-2.96776)
|
0.437310
(0.463000)
|
0.195181
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(import)
|
-2.981038
(-2.96397)
|
-5.795349
(-2.96397)
|
-2.023050
(-2.960411)
|
-5.933469
(-2.96397)
|
0.319275
(0.463000)
|
0.102931
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(tbs)
|
-3.568379
(-2.96776)
|
-5.790671
(-2.96776)
|
-1.516246
(-2.96776)
|
-18.51180
(-2.96776)
|
0.664767
(0.463000)
|
0.328869
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(inf)
|
-2.967767
(-2.96776)
|
-6.783262
(-2.96776)
|
-5.099023
(-2.960411)
|
-15.77377
(-2.96041)
|
0.107022
(0.463000)
|
0.166979
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(txchang)
|
-2.9639716
(-2.960411)
|
-5.502503
(-2.96397)
|
-1.521429
(-2.960411)
|
-5.540827
(-2.96397)
|
0.348154
(0.463000)
|
0.105404
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(tx nais)
|
-2.240910
(-2.96776)
|
-3.492712
(-2.96776)
|
1.974098
(-2.96776)
|
-1.413867
(-2.96776)
|
0.695354
(0.463000)
|
0.394533
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(conso)
|
-2.963972
(-2.96397)
|
-4.844093
(-2.96397)
|
-0.398284
(-2.960411)
|
-4.844093
(-2.96397)
|
0.715344
(0.463000)
|
0.094304
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(pib)
|
-1.828092
(-2.96776)
|
0.714857
(-2.96776)
|
-1.653709
(-2.96776)
|
0.714857
(-2.96776)
|
0.405928
(0.463000)
|
0.322342
(0.463000)
|
I(1)
|
En conclusion, les valeurs de la statistique ADF, de
Phillips et Perron et Kwiatkowski et alobtenues pour les variables en niveau
sont toutes supérieures à la valeur critique au seuil critique de
5%. On ne rejette donc pas l'hypothèse nulle de l'existence de racine
unitaire pour toutes les variables. Elles ne sont pas stationnaires en niveau.
En outre, les statistiques ADF,de Phillips et Perron et Kwiatkowski
calculées sur les variables prises en différence première
sont toutes inférieures à la valeur critique au seuil de 5% donc
stationnaires. Nous pouvons donc conclure que les séries sont toutes
intégrées d'ordre 1. Ainsi, la stationnarité est
vérifiée à un ordre d'intégration égal
à 1. D'après l'étude de stationnarité de nos
séries, nous avons conclu que toutes les variables sont
intégrées d'ordre 1, alors nous allons, dans les lignes qui
suivent, procéder au test de cointégration. Cela dans le but de
mettre en évidence le type de relation qui existe entre les
variables.
Test de cointégration
La théorie de la cointégration permet
d'étudier les séries non stationnaires dont une combinaison
linéaire est stationnaire. Elle permet ainsi de spécifier des
relations stables de long terme tout en analysant conjointement la dynamique de
court terme des variables considérées. Nous adoptons l'approche
de Johansen (1988) fondée sur la méthode de maximum de
vraisemblance. Rappelons qu'il existe 5 sous modèles de test de Johansen
mais, nous devons choisir celui qui optimise le critère d'information
d'Akaike pour r = 1 et k = 2.
Tableau 8 : Test de Johannsen sur l'équation du
modèle
Date: 02/11/17 Time: 21:20
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1968 2016
|
|
|
|
Included observations: 46 after adjustments
|
|
|
Trend assumption: Linear deterministic trend (restricted)
|
|
Series: LNCHOM INFLATION LNINVEST LNPD_A LNPIB LNTX_NAISS
LNCONSO
|
|
Lags interval (in first differences): 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Trace
|
0.05
|
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.880371
|
227.3462
|
150.5585
|
0.0000
|
|
At most 1 *
|
0.634209
|
129.6716
|
117.7082
|
0.0071
|
|
At most 2
|
0.459234
|
83.40973
|
88.80380
|
0.1151
|
|
At most 3
|
0.368513
|
55.13039
|
63.87610
|
0.2180
|
|
At most 4
|
0.303613
|
33.98517
|
42.91525
|
0.2892
|
|
At most 5
|
0.240007
|
17.34010
|
25.87211
|
0.3900
|
|
At most 6
|
0.097433
|
4.715585
|
12.51798
|
0.6376
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trace test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level
|
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Max-Eigen
|
0.05
|
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.880371
|
97.67454
|
50.59985
|
0.0000
|
|
At most 1 *
|
0.634209
|
46.26190
|
44.49720
|
0.0318
|
|
At most 2
|
0.459234
|
28.27935
|
38.33101
|
0.4361
|
|
At most 3
|
0.368513
|
21.14522
|
32.11832
|
0.5608
|
|
At most 4
|
0.303613
|
16.64507
|
25.82321
|
0.4880
|
|
At most 5
|
0.240007
|
12.62451
|
19.38704
|
0.3592
|
|
At most 6
|
0.097433
|
4.715585
|
12.51798
|
0.6376
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Max-eigenvalue test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the
0.05 level
|
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
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La lecture de ces résultats nous permet de constater que
l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existe aucune cointégration
entre les variables est rejetée ; le t-statistique étant
supérieur à la valeur critique au seuil de 5 %
(227.3462>150.5585). De plus la probabilité est nulle donc
supérieur au seuil de 5%. Mais, nous acceptons celle de l'existence
d'une relation de cointégration entre les variables. Les t-statistiques
étant inférieurs aux valeurs critiques aux seuils de 5 %. Le test
de la valeur propre maximale (max-eigenvalue) confirme l'existence d'une
relation de cointégration entre les six séries.
L'estimation de la relation de cointégration
résultant du test est la suivante :
Tableau 9 : Estimation
de la relation de cointégration
Normalized cointegrating coefficients (standard error in
parentheses)
LNCHOM
|
INFLATION
|
LNINVEST
|
LNPD_A
|
LNPIB
|
LNTX_NAISS
|
LNCONSO
|
@TREND(67)
|
1.000000
|
-0.099792
|
0.762074
|
0.265973
|
-0.557602
|
-17.42276
|
4.941863
|
-0.022864
|
|
(0.01437)
|
(0.42171)
|
(0.10704)
|
(0.58412)
|
(2.59386)
|
(1.87411)
|
(0.01516)
|
Cette relation peut être réécrite sous la
forme suivante :
LN(CHOM) = -0,023TREND - 0,56(LNPIB) - 17,42LN (TX
NAISS) - 0,09INFLATION
(0,02) (0.6) (2.6)
(0.02)
+ 4,94LN(CONSO)+
0,76LN(INVEST)+0,26LN(PDA) (6)
(1,9) (0,4) (
0,10)
Les valeurs entre parenthèses indiquent les
écart-types des variables.
Ainsi le test de Johansen confirme l'existence d'une
cointégration entre les variables de notre modèle. Dans la
relation de long terme obtenu, nous constatons que le chômage est
influencé positivement par l'évolution de l'investissement, la
consommation et l'aide publique au développement. Elle possède
également une tendance déterministe. Mais, contre toute attente,
on remarque que cette chronique est corrélée négativement
avec le PIB, le taux de naissance et l'inflation.
Cependant, d'après Lubrano la
relation obtenue par le processus de Johannsen n'est pas structurellement assez
robuste. Nous procéderons donc à une estimation par la
méthode des moindres carrées ordinaires (MCO) pour
apprécier cette relation.
Estimation de la relation de long terme par
MCO
Tableau 10 :
Résultat de l'estimation de la relation de long terme par
MCO
Dependent Variable: LNCHOM
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Method: Least Squares
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Date: 02/11/17 Time: 22:36
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Sample (adjusted): 1969 2016
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Included observations: 41 after adjustments
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Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
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LNCHOM-_1
|
0.755900
|
0.105167
|
7.187617
|
0.0000
|
LNCONSO
|
0.260878
|
0.104215
|
2.503262
|
0.0174
|
LNINFLATION
|
0.003491
|
0.004145
|
0.842081
|
0.4058
|
LNINVEST
|
0.060561
|
0.019438
|
3.115630
|
0.0038
|
LNPD_A
|
-0.006525
|
0.009098
|
-0.717275
|
0.4783
|
LNPIB
|
-0.026544
|
0.010894
|
-2.436498
|
0.0204
|
LNTX_NAISS
|
-0.698850
|
0.227532
|
-3.071439
|
0.0042
|
C
|
1.662772
|
0.828695
|
2.006495
|
0.0531
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.987477
|
Mean dependent var
|
2.977676
|
Adjusted R-squared
|
0.984821
|
S.D. dependent var
|
0.237215
|
S.E. of regression
|
0.029226
|
Akaike info criterion
|
-4.054336
|
Sum squared resid
|
0.028187
|
Schwarz criterion
|
-3.719980
|
Log likelihood
|
91.11388
|
Hannan-Quinn criter.
|
-3.932582
|
F-statistic
|
371.7351
|
Durbin-Watson stat
|
2.459767
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
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|
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|
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|
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La lecture des résultats montre que le modèle est
globalement significatif. La P-value de la statistique de Fisher est nulle,
cette statistique étant d'une valeur de 371.74 est largement
supérieure à la statistique de Fisher lue sur la table de la loi
de Fisher-Snédécor (2,62 au seuil de 5 %). Tout cela signifie que
l'hypothèse nulle selon laquelle toutes les élasticités
sont nulles est rejetée. Les coefficients de détermination (R2 et
R2 ajusté) témoignent le pouvoir explicatif du modèle.
Ainsi 98,74% des fluctuations de long terme du chômage au Burkina Faso
sont expliquées par cette relation de long terme. Toutefois, nous
remarquons que les variations de l'inflation et l'aide publique au
développement n'ont pas, à long terme, une influence
significative sur la variation du chômage au Burkina Faso. Cela nous
conduit à réestimer cette relation, cette fois-ci sans les
deuxvariables (car elles ne sont pas significatives). Le résultat est le
suivant :
Tableau 11 : Estimation du modèle de long
terme retenu est :
Dependent Variable: LNCHOM
|
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Method: Least Squares
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Date: 02/11/17 Time: 22:43
|
|
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Sample (adjusted): 1967 2016
|
|
|
Included observations: 50 after adjustments
|
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|
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|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
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|
|
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|
|
LNCHOM-1
|
0.777178
|
0.092597
|
8.393158
|
0.0000
|
LNCONSO
|
0.220551
|
0.087341
|
2.525185
|
0.0152
|
LNINVEST
|
0.051468
|
0.013998
|
3.676917
|
0.0006
|
LNPIB
|
-0.024269
|
0.007819
|
-3.103799
|
0.0033
|
LNTX_NAISS
|
-0.552996
|
0.180034
|
-3.071623
|
0.0036
|
C
|
1.288751
|
0.643663
|
2.002214
|
0.0514
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.988930
|
Mean dependent var
|
2.980121
|
Adjusted R-squared
|
0.987672
|
S.D. dependent var
|
0.246000
|
S.E. of regression
|
0.027314
|
Akaike info criterion
|
-4.250654
|
Sum squared resid
|
0.032827
|
Schwarz criterion
|
-4.021211
|
Log likelihood
|
112.2664
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.163281
|
F-statistic
|
786.1158
|
Durbin-Watson stat
|
2.078285
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
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La relation issue de cette estimation peut s'écrire de la
manière suivante :
Lnchom = 1,28 - 0,55Lntx_naiss+ 0,22Lnconso +
0,05Lninvest -0 .02Lnpib+ 0,77Lnchom (-1)
(0,2) (0,08)
(0,02) (0,0078) (0,09)
R2 =0,98 soit 98% est élevé, cela pourrait
présager une bonne adéquation du modèle. R2 =98% signifie
que la variation totale de Y (taux de chômage) autour de sa moyenne est
expliquée à 98% par les variables explicatives du
modèle.
Ici on voit que la statistique de Durbin Watson (D= 2,07) est
supérieure au
R2 =0,98 cela montre bien qu'il ne s'agit pas d'une
régression fallacieuse.
Interprétation des coefficients du modèle
b1 =0,77 représente l'influence de la variable explicative
Log (CHOM(-1) sur la variable expliquée (taux de chômage), c'est
l'élasticité de Log (CHOM(-1)) sur le taux de chômage.
Autrement dit lorsque le taux de chômage antérieur augmente d'une
unité le taux de chômage augmente de 0,77unités les autres
variables étant considéré comme constantes. b1
étant positif il y a donc une relation positive entre les deux
variables .
b2 =0,22 représente l'influence de la variable explicative
(Log (conso)) sur la variable expliquée (taux de chômage), c'est
l'élasticité de Log(conso) sur le taux de chômage.
Autrement dit lorsque la consommation augmente d'une unité le taux de
chômage augmente de 0,22 unités les autres variables étant
considéré comme constantes. b2 étant positif il y a donc
une relation positive entre les deux variables .Dans le cas du Burkina Faso la
population consommation ce qui vient de l'extérieur ce qui occasionne
des pertes pour le pays donc ne permet pas aux entreprises de faire des profits
et embaucher.
b3 = - 0.01304 représente l'influence de la variable
explicative (TBS) sur la variable expliquée (taux de chômage),
c'est l'effet marginal du taux brut de scolarisation(TBS) sur le taux de
chômage. Autrement dit lorsque le TBS augmente d'une unité le taux
de chômage baisse de - 0.01304 unité les autres variables
étant considéré comme exogène. b3 étant
négatif il y a donc une relation négative entre les deux
variables : lorsque le taux brut de scolarisation augmente le taux de
chômage baisse. Ce qui est réaliste de façon
général. Mais sur le terrain, on voit que le taux brut de
scolarisation augmente mais le taux de chômage augmente aussi Cela est
dû à l'inadaptation de la formation générale au
marché de travail (sur le marché les entreprises demandent des
personnes déjà qualifiés ayant une expérience
professionnelle, or l'enseignement général ne garantit aucune
expérience). Comme le pense les keynésiens il faut une
intervention étatique pour orientation la formation vers la formation
professionnelle.
b4 =-0,051représente l'élasticité de la
variable explicative (investissement privé) sur le taux de
chômage. Lorsque l'investissement privé augmente d'une
unité le taux de chômage augmente aussi de 0,051 unités les
autres variables étant exogène. Selon la théorie
keynésienne lorsque le taux d'intérêt baisse,
l'investissement augmente par un effet multiplicateur donc la demande globale
augmente et le chômage baisse.
b5=0,03362 représente l'influence de la variable
explicative (inflation) sur la variable expliquée (taux de
chômage), c'est l'effet marginal de l'inflation sur le taux de
chômage. Autrement dit lorsque l'inflation augmente d'une unité le
taux de chômage augmente de 0,03362 unité les autres variables
étant considéré comme constantes. b5 étant positif
il y a donc une relation positive entre les deux variables ; cela va en
contradiction avec la relation de Phillips évoquée plus haut.
2. Test de significativité des paramètres
Tout au long du test on utilisera le seuil "á" = 5%
-Test de significativité individuel de â1
On test:{(H0:â1=0 H1:â1? 0)
On utilisera la probabilité critique :
Pr (>|t|)= 0.000<á=0,05 donc on rejette
l'hypothèse H0.â1 est statistiquement non nul. La variable
ln(chom _1)a lieu d'être dans le modèle.
-Test de significativité individuel de â2
{(H0:â2=0 H1:â2? 0)
Pr (>|t|)= 0.0152 <á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%
Conclusion partielle : Au seuil de á=5%, l'effet
individuel de la variable explicative LN(CONSO) est statistiquement non nul. La
consommation a donc une influence sur le taux de chômage toute chose
étant égale par ailleurs. Les deux variables sont
liées.
-Test de significativité individuel de â3
{(H0:â3= 0 H1:â3? 0)
Pr (>|t|) = 0.0006 <á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%. Le coefficient associé à
l'investissement est non nul. Au seuil de 5% le taux de chômage est
lié en partie à l'investissement ceteris paribus.
Test de significativité individuel de â4
{(H0: â4= 0 H1:â4? 0)
Pr (>|t|) = 0.0033<á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%. Le coefficient associé au PIB est non
nul. Au seuil de 5% le taux de chômage est lié en partie à
la production ceteris paribus.
Test de significativité individuel de â5
{(H0: â5= 0 H1:â5? 0)
Pr (>|t|) =0.0036<á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%. Le coefficient associé au taux de
naissance est non nul. Au seuil de 5% le taux de chômage est lié
en partie à la variable démographique ceteris paribus. De plus la
constante n'est pas significatif car sa probabilité est
supérieure au seuil de 5%.
3-Test de significativité global de la régression
au seuil á=5%
On pose l'hypothèse
{(H0:â1=â2=â3=â4=â5=0 H1:il
existe âi? 0, i=1,.....,5)
Le Fisher calculé est : F-Statistic= 786.1158
Le Fisher lu au seuil de 5% est : Fá (k-1, n-k-1)=F0, 05(4
; 14)=3,11
Fcalculé=786.1158>Flu=3,11on rejette l'hypothèse
H0 au seuil á=5%
Conclusion partielle : Au seuil á=5%, l'effet d'ensemble
des variables explicatives est statistiquement non nul. On admet un risque
á=0,05 de se tromper si l'on admet que l'inflation, l'aide publique au
développement et le taux brut de scolarisation ,la consommation ,
l'investissement, le PIB, et le taux de naissance prisent ensemble influence le
taux de chômage toute chose étant égale par ailleurs. De
plus la probabilité est nulle ce qui confirme le résultat
ci-dessus.
Le test ADF effectué sur cette série traduit le
caractère stationnaire des résidus. Les résultats de ce
test indiquent que la statistique ADF (-3,486) est inférieure à
la valeur critique (-1,953) au seuil de 5%.
En plus, le test de Jarque-Bera
appliqué aux résidus nous fournit les résultats
suivants :
Le coefficient de Skewness est : -0,19<1,96 alors,
l'hypothèse nulle d'asymétrie des résidus est
rejetée ;
Le coefficient de Kurtosis est : 2,52 sensiblement
égal à 3, la distribution est normale ;
ü Le coefficient de Jarque-Bera est égal 0,45<= 5,99 et la P-value est égale à 0, 80 > 0,05 alors,
l'hypothèse nulle de normalité des résidus est
acceptée au seuil de 5 %.
Nous pouvons donc conclure que les résidus de l'estimation
du modèle de long terme sont stationnaires. La normalité de leur
distribution est confirmée par ces différents résultats.
Cela nous permet de procéder à l'estimation du modèle
à court terme.
|