BURKINA FASO CONFERENCE DES INSTITUTIONS
D'ENSEIGNEMENT DEUnité -Progrès -Justice RECHERCHE ECONOMIQUES ET
DE GESTION EN AFRIQUE (CIEREA)
*********************
PROGRAMME DE TROISIEME CYCLE
INTERUNIVERSITAIRE (PTCI )
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(UFR-SEG)
OPTION : ECONOMIE APPLIQUEE
MEMOIRE
Pour l'obtention du diplôme du
DEA/master
Dans le cadre du Programme de Troisième Cycle
Interuniversitaire (PTCI)
THEME
ANALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU CHOMAGE AU BURKINA
FASO
DE 1966 à 2016
Présenté par :
SOULAMA Patrice
Codirigé par Dr Ousmane TRAORE
Sous la direction du :
Pr Idrissa OUEDRAOGO
Directeur du CEDRES JUILLET
2017
DEDICACE
A
Mes parents ; mes frères ; mes soeurs
et mes amis
Pour la patience et l'engagement dont ils ont fait
preuve
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce document n'aurait pu se faire sans
le concours d'un certain nombre de personnes et de certaines institutions. Nous
voudrons ainsi à travers ces lignes exprimer notre profonde gratitude
à tous ceux, qui de près ou de loin, ont oeuvré à
l'avènement de ce document.
Nos remerciements vont particulièrement :
C Au professeur Idrissa OUEDRAOGO, notre Directeur de
mémoire qui a bien voulu consacrer son temps assez précieux pour
accompagner cette recherche ;
C Au codirecteur Dr Ousmane pour son soutien à
l'élaboration de ce document,
C Au professeur Willy-Rufin MANTSIE, Directeur du PTCI,
à la secrétaire générale du PTCI Mme SOMDA
Claudine, au coordinateur national du PTCI, le Professeur Pam ZAHONOGO et
à tout le personnel du PTCI pour leur disponibilitéà la
gestion quotidienne de ce programme d'excellence ;
C A tous les enseignants qui ont dispensé les cours au
Campus Commun des cours a Option(CCCO) à l'Université d'Abomey
-Calavi (Benin) ;
C A l'Institut National de la Statistique et de la
Démographie (INSD) et à l'ONEF d'où nous avions
collectée nos données ;
C Au corps professoral de l'UFR/SEG, notamment le Docteur
Kassoum ZERBO ;
C A tous mes camarades de la promotion du Master PTCI de
l'Université Ouaga II et à toute la famille du Campus Commun des
cours à option (CCCO) pour l'amour fraternel et l'ambiance dans le
travail qui ont règne durant tout le séjour ;
C A nos proches et connaissances qui sont venu pour nous
soutenir ;
C A Mr TRAORE Youssouf pour sa contribution à
l'élaboration de ce document ;
C A toute ma famille,à tous ceux qui accepté
lire ce document dont les noms n'ont pu êtrecités et qui, d'une
manière ou d'une autre ont contribué à
l'élaboration de ce document.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE............................................................1
PREMIERE PARTIE ANALYSE
THEORIQUE........................................4
CHAPITRE I CADRE
THEORIQUE......................................................6
CHAPITRE II ETAT DES LIEUX DU CHOMAGE AU BURKINA
FASO.........14
DEUXIEME PARTIE EVALUATION
EMPIRIQUE....................................33
CHAPITRE III ESTIMATION
...............................................................34
CHAPITRE IV RECOMMANDATION DE POLITIQUE
ECONOMIQUE.........49
CONCLUSION
GENERALE...............................................................54
Listes des tableaux et des graphiques
Les tableaux
Tableau 1 : Evolution du taux de chômage selon le
milieu de résidence..........26
Tableau 2 : Evolution du taux de chômage selon les
régions en 2010...............27
Tableau 3 : Taux de chômage selon le niveau
d'instruction et selon le sexe......28
Tableau 4 : Evolution du taux de chômage selon les
tranches d'âge..................12
Tableau 5 : La dynamique de l'offre du travail
Tableau 6 : Récapitulatif des
paramètres...............................................................14
Tableau 7 : Résultat sur les tests de stationnarité
................................................
Tableau 8 :Test de Johannsen sur l'équation du
modèle.....................................
Tableau 9 : Estimation de la relation de cointégration
Tableau 10 : Résultat de l'estimation de la relation de
long terme par MCO
Tableau 11 : Estimation du modèle de long terme retenu est
:
Tableau 12 : Modèle vectoriel à correction
d'erreur
TABLEAU 13 : Les statistiques du test de Breusch-Godfrey sont
:
Tableau14 : résultat du test
d'hétéroscedasticité
Les graphiques
GRAPHIQUE 1 : L'équilibre sur le marché du
travail.......................................15
GRAPHIQUE 2 :Le chômage involontaire apparaît si
le salaire en vigueur est supérieur à son niveau
d'équilibre..................................................................16
GRAPHIQUE 3 : Retour du salaire à son niveau
d'équilibre et disparition du
chômage............................................................................................................17
Graphique 4 : Evolution du taux de chômage selon le
milieu de résidence...26
Graphique 5: Evolution du taux de chômage selon les
régions en 2010......27
Graphique 6 : Taux de chômage selon le niveau
d'instruction et selon le
sexe................................................................................................................28
Graphique 7 : Evolution du taux de chômage selon les
tranches d'âge......32
Graphique 8 :la dynamique de l'offre du
travail.............................................36
Graphique 9 : Graphique sur l'évolution de la variable
dépendante (taux de chômage Yt )en fonction du
temps................................................................40
Liste des encadres
SIGLES ET ABREVIATION
APD : aide publique au développement
PNJ :Politiques nationales de jeunesse
PN/EFTP : Politiques Nationales d'Enseignement et de
Formation Techniques et Professionnels
PNE : Politiques nationales d'emploi
TBS : taux brut de scolarisation
INSD : Institut Nationale de la Statistique et de la
démographie
RGPH : Recensement Général de la population et
de l'habitat
ONEF : Observatoire Nationale de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle
'OCDE
FMI : Fonds Monétaire International
Cf : confert
FAFPA : Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle
et à l'Apprentissage
(PAPS/EFTP). :Programme d'Appui à la mise en oeuvre
de la Politique Sectorielle de
PTCI :Programme de Troisième Cycle Interuniversitaire
MJE : Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi
OIT :Organisation internationale du travail
PNJ :Politiques nationales de jeunesse
BIT : Bureau international du travail ,
FAIJ : Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes
MPE : Micros et Petites Entreprises
FASI : Fonds d'Appui au Secteur Informel
FAPE : Fonds d'Appui à la Promotion de l'Emploi
FAIJ) : Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes
EFTP : Enseignement et de formation techniques et
professionnels
FAPE : Fonds d'Appui à la Promotion de l'Emploi
MJFPE : Ministère de la Jeunesse, de la Formation
Professionnelle et de l'Emploi
FASI : Fonds d'Appui au Secteur Informel
FONA-DR : Fonds d'Appui aux Travailleurs
Déflatés et Retraités
SCADD : Stratégie de la Croissance
Accélérée et du Développement Durable
PNE : Politique Nationale de l'Emploi
CSLP : Cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté
SCADD : Stratégie de croissance
accélérée et de développement durable
PNT : Politique Nationale du Travail
MCO : moindres carrées ordinaires
MCE : modèle à correction d'erreur
FCFA : franc de la communauté financière
africaine
ADF : Dickey et Fuller Augmenté
PNDS : Programme National de Développement Social
INSEE
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
CEDEAO : Communauté des Etats de L'Afrique de
l'Ouest
BAD : Banque Africaine de Développement
EICVM : Enquête Intégrale sur les Conditions de
Vie des Ménages
PN-EFTP : Politique Nationale d'enseignement et de
formation technique et professionnels
RESUME
Cette recherche analyse les déterminants du chômage
au Burkina Faso,Il y ressort qu'au Burkina Faso, le chômage est un
phénomène essentiellement urbain qui touche toutes les tranches
d'âges mais les jeunes et surtout les jeunes filles sont les plus
touché par le phénomène. Il croit selon le niveau
d'instruction et il ressort que c'est le niveau supérieur qui est le
plus frappé par le phénomène. Le document évalue
surtout l'ampleur du chômage au Burkina Faso à travers des
variables économiques, démographiques et socioéconomiques.
Elle se fonde sur l'Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie
des Ménagesl'EICVM 2009/2010, les annuaires statistiques de l'INSD,
Enquêtes prioritaires 1994 et 1998, Enquête burkinabé sur
les conditions de vie des ménages 2003 et enquêtes annuelles sur
les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB) 2005 et 2007.
Nous avons commencé d'abord par une approche
théorique sur le chômage, ensuite nous avons
présenté l'état des lieux du chômage au Burkina
Faso. Un modèle linéaire multiple a été
utilisé en appliquant les moindres carrées ordinaires pour mettre
en exergue les déterminants du chômage. Nous avons trouvé
que le chômage est influencé par des variables économiques,
socioéconomiques et démographiques. Le niveau de production, le
taux brut de scolarisation et l'aide publique au développement
influencent positivement le chômage par contre l'inflation, le taux de
change et les importations influencent négativement le taux de
chômage
Mots clés : Burkina Faso, Chômage,
INTRODUCTION GENERALE
Les différentes crises économiques et
financières récentes ont entrainé une progression
très forte du chômage dans le monde, notamment chez les jeunes.
Selon le Rapport 2009 du Bureau international du travail (BIT, 2009), le nombre
de chômeurs dans le monde avait atteint près de 212 millions en
2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par
rapport à 2007. L'Organisation internationale du travail (OIT, 2016)
indique qu'il y aurait 71 millions de chômeurs supplémentaire en
2016 et voir plus en 2017. Les jeunes travailleurs âgés de 15
à 24 ans sont les plus frappés par ce phénomène.
Leurs risques de se retrouver au chômage est trois fois supérieur
à celui des adultes (OIT ,2011). Cette crise de l'emploi
n'épargne aucune nation dans le monde. En effet selon l'INSEE 2016,
le nombre de sans-emploi a atteint plus de 2.805.000 habitants en France au
troisième trimestre 2016 (INSEE, 2016)). Cette crise est encore plus
préoccupante dans les pays en développement.
Dans les pays africains, les statistiques montrent un faible taux
d'absorption,à peine 10% des 17 millions de jeunes actifs arrivent
chaque année sur le marché de l'emploi (OIT, 2014) et la
faiblesse de ce taux est révélatrice d'importants déficits
d'emplois envers les jeunes. Si des actions fortes ne sont pas initiées
pour accroître les opportunités d'emplois en Afrique, ce
déficit risque de s'aggraver.
Le Burkina Faso, à l'instar des autres pays
africains, est fortement confronté au problème du chômage
et du sous-emploi des jeunes. Selon la BAD et le BIT le chômage est
très élevé au Burkina Faso et concerne majoritairement les
jeunes, le principal problème auquel ces jeunes sont confrontés
sur le marché du travail est leur manque de compétences ou
l'inadaptation de ces compétences aux besoins du marché du
travail. En effet, 58% des jeunes de 16 à 24 ans et 71% de ceux de 25
à 35 ans ne sont ni instruits ni alphabétisés (BAD et BIT,
2013).On constate également qu'au Burkina Faso, le chômage est
surtout un phénomène urbain. En milieu urbain, 29,4% des jeunes
âgés de 15 à 24 ans sont au chômage contre 21,4% pour
ceux dont l'âge est compris entre 25 et 29 ans. Quant au milieu rural, il
est surtout marqué par un taux de sous-emploi relativement
élevé de l'ordre de 26,7% du fait que l'activité agricole
est soumise au cycle des saisons pluvieuses (EMILE ,2014).
Pour s'attaquer au problème du chômage, les
autorités ont mis en place une multitude d'actions tant conjoncturelles
que structurelles qui visent à promouvoir des
emploisdécents.C'est ainsi qu'on a créé en 2006 un
Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE), restructuré en
2011 Ministère de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de
l'Emploi (MJFPE) qui a pour rôle de canaliser et de coordonner l'action
du gouvernement au profit de la population.Trois politiques sectorielles sous-
tendent cette triptyque Jeunesse Formation professionnelle-Emploi. Il s'agit
des Politiques nationales de jeunesse (PNJ), d'enseignement et de formation
techniques et professionnels (PN/EFTP) et d'emploi (PNE), toutes
adoptées en 2008. Ces trois politiques sectorielles ont
été conçues et adoptées dans un contexte de mise en
oeuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP),
qui était le cadre référentiel de développement du
Burkina Faso. En 2010, le Gouvernement burkinabè a adopté la
Stratégie de croissance accélérée et de
développement durable (SCADD) pour la période 2011-2015. Ce
dernier se veut être un instrument d'orientation stratégique
axé sur les résultats, dont l'opérationnalisation des axes
est du ressort des politiques sectorielles. En 2012, un programme
spécial de création d'emploi en faveur des jeunes et des
femmes(PSCE/JF) fut créé.L'actuel gouvernement a pris des
engagements forts pour résoudre ce phénomène à
travers le recrutement des 4200 enseignants dont 3519 pourvu et
l'élaboration du PNDS pour la période 2016- 2020. Malgré
ces efforts fournit par le gouvernement le chômage reste toujours
élevé. Selon l'enquête multisectorielle continue de 2014,
le taux de chômage est estimé à 6,6% de la population
active âgée de 15 ans et plus. Ce taux est de 8,6% chez les jeunes
de 15 à 24 ans. Il est encore plus élevé chez les jeunes
filles (30%). Quant au taux net d'activité, il se situe à 67,9%
au plan national. Ce taux est plus élevé en milieu rural (69%)
qu'en milieu urbain (64,8%). On constate que ces actifs ont un emploi
précaire de façon générale. Alors l'on se pose la
question suivante : qu'est ce qui explique cette hausse du
chômage au Burkina Faso ?quels sont les principaux facteurs qui
expliquent le chômage au Burkina Faso ?
Le but principal de cette recherche est d'analyser la
question du chômage au Burkina Faso. De manière spécifique,
il s'agit de montrer d'abord en quoi les variables économiques
comme l'aide publique au développement(APD), le taux de change, les
importations, le taux d'inflation et la consommation peuvent expliquer le
chômage ensuite, voir si les variables socioéconomiques à
savoir le taux brut de scolarisation et la situation sécuritaire
influencent le chômage et enfin expliquer en quoi la variable
démographique (taux de naissance) a un impact sur le chômage.
Notre recherche sera fondéesur les hypothèses
suivantes :
Les variables économiques tel que l'aide publique au
développement(APD), le taux de change, les importations, le taux
d'inflation et la consommation expliquent le chômage.
Les variables socioéconomiques à savoir le taux de
scolarisation et la situation sécuritaire influencent le
chômage.
La variable démographique (taux de naissance) a un impact
sur le chômage.
Les recherches précédentes se sont
basés d'abord sur le modèle probit et logit, ensuite
beaucoup se sont basé sur l'analyse du chômage des jeunes, de plus
ces recherches se sont fondé sur l'approche unidimensionnelle et enfin
ce sont les données qualitatives qui sont les plus utilisées dans
ces recherches. Nôtre recherche sera plutôt global (jeunes, adultes
et vieillards), de plus le modèle utilisé ici se base sur la
méthode des moindres carrées ordinaires(MCO) et sur la
période 1985 -2016 (données actualisées), nous utiliseront
une approche multidimensionnelle et des données quantitatives.
L'intérêt de l'étude est
d'éclairer les décideurs politiques sur l'ampleur du
phénomène de chômage au Burkina Faso et en même temps
faire des propositions pour résoudre le phénomène.
A la fin de la recherche, nous avons abouti aux résultats
suivants : le chômage touche généralement les jeunes
surtout les jeunes filles et est un phénomène urbain et il y a
une relation inverse entre le chômage et certaines variables et une
relation positive avec d'autres.
Le document sera présenté de la façon
suivante : lepremierchapitre portera sur le cadre théorique, le
deuxième sur l'état des lieux du chômage et enfin le
dernier portera sur la présentation des résultats de la
régression.
Première Partie : ANALYSE
THEORIQUE
CHAPITRE I : cadre théorique
L'objet principal de ce chapitre est de faire ressortir les
théories, écrits, ouvrages et travaux empiriques expliquant le
chômage.
Sur le plan théorique, les recherches sur le chômage
sont très vastessi bien qu'il est difficile pour les économistes
d'avoir un consensus dans ce domaine. Il existe une infinité d'approches
sur la question duchômage, nous retiendrons ici les principaux à
savoir l'approche classique et néoclassique, l'approche keynésien
et nouveaux keynésiens et l'approchemonétariste.
1)APPROCHE CLASSIQUES ET NEOCLASSIQUES DU CHOMAGE
Dans la théorie classique on a comme auteur Adams
Smith (1776), Jean Baptiste Say (1803), David Ricardo (1815), Alfred
Marshall (1890) et Arthur Pigou (1933). Selon ces derniers le
chômage est purement et simplement volontaire (les agents
économiques refusent de travailler car le salaire du marché est
bas)
L'approche orthodoxe est la première approche qui à
tenter d'expliquer le chômage. Selon cette approche le travail est
traité comme n'importe quel autre bien. Les ménages cherchent
à maximiser leurs satisfactions. Ils font un arbitrage entre le travail
et le loisir (Cahuc, Zylberberg,1996). Afin de faire le choix entre le travail
et le loisir, les ménages comparent les avantages et les
inconvénients de chaque alternative et optent pour la plus
intéressante. Le fonctionnement de l'économie est analysé
à partir de deux types d'individus : le consommateur et le
producteur. Ces derniers sont rationnels et maximisâtes.
Chaque individu cherche à maximiser sa fonction
d'utilité sous contrainte de son budget ou de son cout. Le choix de
l'offre de travail de la part des individus se fait synchroniquement avec le
choix de la demande de biens. Le consommateur est doté de la fonction
d'utilité suivante U (x1 x2.... xn , L)
L est le temps de loisir et xi le bien (i = 1,... n) exprimé en
volume
. L'individu est doté d'un temps total No qu'il
doit partager entre loisir et travail N.
1.2. APPROCHE NEOCLASSIQUE
La détermination du salaire et de
l'emploi
Selon les néoclassiques, le salaire est
déterminé par la confrontation de la demande de travail et de
l'offre de travail sur un marché : le marché du travail.
L'offre de travail émane des travailleurs et correspond à la
demande d'emploi. La demande de travail émane des entreprises (des
employeurs) et correspond à l'offre d'emplois.
La demande de
travail est décroissante avec le salaire : plus le salaire
augmente, moins les entreprises demandent du travail. L'entreprise n'embauche
un travailleur que si sa productivité (marginale) est supérieure
au coût salarial unitaire.
L'offre de travail est croissante avec
le salaire : plus le salaire augmente, plus les travailleurs accroissent
leur offre de travail : d'un côté, il y a davantage de
travailleurs qui désirent travailler ; de l'autre, chaque
travailleur désire travailler plus longtemps. En effet, un individu
effectue un arbitrage entre le travail et le loisir. Plus le salaire en vigueur
augmente, plus le coût d'opportunité du loisir augmente : en
ayant une heure de loisir plutôt qu'une heure de travail, l'individu
« se prive » du salaire horaire.
GRAPHIQUE
1 L'équilibre sur le marché du travail
Il existe un niveau de salaire (qualifié de
« salaire d'équilibre ») pour lequel l'offre et la
demande de travail sont égales (cf. graphique 1). En
l'occurrence, si le salaire est à son niveau d'équilibre, alors
il n'y a pas de chômage : l'ensemble des travailleurs
désirant travailler au salaire courant sont effectivement
embauchés. Par contre, si le salaire en vigueur est supérieur
à son niveau d'équilibre, alors il y a un excès d'offre de
travail (cf. graphique 2) : plusieurs travailleurs
désirent travailler au salaire courant, mais ils ne trouvent pas
d'emploi, si bien que l'on peut éventuellement parler dans leur cas de
« chômeurs involontaires ». Si le salaire est pleinement
flexible, une situation d'offre excédentaire devrait entraîner une
baisse du salaire (cf. graphique 3). La baisse du salaire se poursuit
tant que l'excédent demeure, c'est-à-dire tant que le salaire
n'est pas revenu à son salaire d'équilibre.
GRAPHIQUE 2 Le chômage involontaire apparaît si le
salaire en vigueur est supérieur à son niveau
d'équilibre
Tant que le salaire est flexible, le marché du travail
devrait être à son équilibre ou, tout du moins, tout
épisode de déséquilibre ne devrait être que
temporaire. Par contre, le chômage devrait perdurer si le salaire en
vigueur est supérieur à son niveau d'équilibre et si des
rigidités l'empêchent de diminuer. Ces rigidités trouvent
souvent leur origine dans l'intervention publique. Par exemple, si l'Etat
instaure un salaire minimum, alors les entreprises ne peuvent
rémunérer leurs salariés en-deçà de ce
dernier. En outre, en instaurant des prestations sociales, l'Etat
génère de fait un salaire plancher, car les travailleurs ne
désireront pas travailler pour un salaire inférieur au montant
des prestations sociales dont ils pourraient bénéficier sans
travailler. Enfin, en exigeant des hausses de salaires et surtout en combattant
les baisses de salaires, les syndicats contribuent à pousser les
salaires au-delà de leur niveau d'équilibre et à les
rendre rigides à la baisse. Par conséquent, l'élimination
du chômage néoclassique passe par la suppression du salaire
minimum, par la réduction des prestations sociales, par la suppression
des syndicat pour que le salaire soit pleinement flexible à la baisse.
GRAPHIQUE 3 Retour du salaire à son niveau
d'équilibre et disparition du chômageinvolontairesi le salaire est
flexible
Plus largement, les néoclassiques expliquent le
chômage volontaire par un coût du travail excessif. Dans le
raisonnement précédent, nous avons ramené le coût du
travail au seul salaire. En réalité, le coût du travail se
compose du salaire et des cotisations sociales. Dans l'optique
néoclassique, chaque entreprise décide d'embaucher (ou de garder)
un travailleur que si la productivité de ce dernier est
supérieure au salaire en vigueur. L'instauration de cotisations sociales
vient donc réduire la demande de travail pour un niveau de salaire
donné.
Le chômage volontaire
Les néoclassiques acceptent l'idée qu'un
chômage existe même si le salaire est à son niveau
d'équilibre, mais celui-ci est de nature « volontaire ».
Les individus acceptent ou non de rechercher un emploi en fonction de leur
salaire de réserve (ou salaire de réservation). Ce dernier
dépend notamment des allocations +sociales et des aides sociales auquel
l'individu
peut prétendre. En l'occurrence, plus le montant des
prestations sociales est élevé (plus le système
d'indemnisation du chômage est généreux), plus le salaire
de réserve des individus sera élevé. Ainsi, les
chômeurs sont susceptibles de ne pas être encouragés
à rechercher activement un emploi si le salaire proposé est
inférieur au salaire de réserve : ils
préfèrent alors le loisir au travail. On dit que les
chômeurs risquent de se retrouver dans une « trappe à
inactivité » (ou « trappe à non-emploi
»). Le salaire doit être significativement supérieur au
salaire de réserve pour que l'individu trouve rentable de reprendre un
emploi. En effet, la reprise d'un emploi s'accompagne de coûts
supplémentaires qui la rendent moins rentable aux yeux du travailleur
(il faut se déplacer, faire garder les enfants...).
Pour
réduire le chômage volontaire, il faut soit accroître les
salaires en vigueur (par exemple en accroissant le salaire minimum, mais le
chômage volontaire risque alors de laisser place à un
chômage involontaire, car à présent ce ne seront pas les
travailleurs qui sont réticents à travailler, mais les
entreprises qui risqueront d'être réticentes à embaucher),
soit en incitant les individus à réviser leurs salaires de
réserve à la baisse (par exemple en réduisant le montant
des prestations sociales). C'est précisément pour éviter
le chômage volontaire que le montant des allocations qu'un chômeur
reçoit est décroissant au cours du temps : plus longtemps un
chômeur est au chômage, plus le montant d'allocations qu'il
reçoit diminue, avant qu'il bascule dans l'assistance sociale et ne
reçoit alors plus que des aides sociales.
2. Le chômage keynésien
Selon John Maynard Keynes (notamment dans son ouvrage La
Théorie générale publié en 1936), le chômage
s'explique par une insuffisance de la demande globale. Alors que les
néoclassiques estiment que le chômage s'explique par un
dysfonctionnement sur le marché du travail, Keynes estime que le
chômage s'explique par un dysfonctionnement sur le marché des
biens et services. En effet, les entreprises produisent et embauchent selon la
demande effective, c'est-à-dire leurs anticipations de demande en biens
et services. Si les entreprises anticipent (à tort ou à raison)
de faibles ventes dans le futur, elles vont réduire dès
aujourd'hui leur production pour éviter de se constituer des stocks. Ce
faisant, elles vont réduire leurs effectifs, en cessant d'embaucher,
voire en licenciant du personnel. Si l'ensemble des entreprises sont
pessimistes quant à leurs débouchés, le taux de
chômage va augmenter, ce qui va entraîner une baisse de la
consommation des ménages : d'une part, les chômeurs
réduisent leurs dépenses car leur revenu a décliné
(le montant des allocations que reçoit un chômeur est
inférieur au salaire qu'il recevait précédemment) ;
d'autre part, les actifs toujours en emploi vont accroître leur
épargne, car ils pensent qu'ils ont plus de chances de perdre
eux-mêmes leur emploi (épargne de précaution). Or, la
baisse de la consommation conforte les anticipations pessimistes des
entreprises, si bien que ces dernières réduisent davantage leur
production, dans l'emploi, etc.
Il s'agit donc d'un cercle vicieux et
l'économie se retrouve piégée dans un équilibre de
sous-emploi : l'ensemble des agents auraient intérêt à
ce que les ménages consomment plus (les entreprises feraient plus de
profit et elles seraient incités à embaucher, ce qui
réduirait le chômage, au bénéfice des
ménages), mais chacun d'entre eux n'est pas incité à le
faire, par crainte de ne plus avoir d'argent s'il se retrouvait au
chômage ; l'ensemble des agents auraient intérêt
à ce que les entreprises embauchent plus (car cela réduirait le
nombre de chômeurs, stimulerait la consommation des ménages... et
permettrait aux entreprises elles-mêmes de faire plus de profit), mais
chacune d'entre elles n'est pas incitée à le faire, car cela
accroîtrait ses coûts de production et augmenterait les chances
qu'elle se retrouve en faillite. Tant que les ménages et entreprises
sont pessimistes, cela entretient le pessimisme.
Puisque ni les
entreprises, ni les ménages ne sont incités à changer de
comportement, cela justifie l'intervention de l'Etat pour stimuler la demande
globale et ramener ainsi l'économie au plein emploi. Le gouvernement
peut accroître ses dépenses d'investissement public (ce qui
crée directement des débouchés aux entreprises, les incite
à embaucher...), accroître les revenus de transfert et baisser les
impôts (pour accroître le pouvoir d'achat des ménages et les
inciter à consommer davantage, ce qui créerait davantage de
débouchés pour les entreprises et les inciterait à
embaucher...). Dans une récession, l'accroissement de l'investissement
public De son côté, la banque centrale peut assouplir sa politique
monétaire, c'est-à-dire réduire son taux directeur, ce qui
incite les banques à réduire leurs taux d'intérêt et
à prêter plus, ce qui incite les ménages et entreprises
à s'endetter, donc à dépenser plus). D'une certaine
manière, le but des autorités publiques est de faire passer le
mauvais équilibre (l'équilibre de sous-emploi où le
chômage est élevé et la demande globale faible) vers un bon
équilibre (caractérisé par un faible chômage et une
forte demande globale).
3. Les théories des nouveaux keynésiens
Les nouveaux keynésiens rejoignent plusieurs idées
de Keynes, en l'occurrence l'idée selon laquelle le chômage
apparaît en raison d'une demande globale insuffisante et l'idée
selon laquelle le salaire est rigide à la baisse. Pour montrer que le
marché du travail ne peut s'autoréguler comme le suggèrent
les néoclassiques, ils identifient plusieurs rigidités
empêchant effectivement le salaire de diminuer et donc de rejoindre un
quelconque « équilibre ». Puisqu'il y a une
défaillance de marché, l'action publique s'en trouve
justifiée.
3.1. La théorie du salaire d'efficience
Selon la théorie néoclassique, les travailleurs
reçoivent un salaire d'autant plus élevé qu'ils sont
productifs (en d'autres termes, le salaire dépend de la
productivité, des efforts des travailleurs). Les économistes
nouveaux keynésiens renversent le sens de la causalité :
plus le salaire est élevé, plus les travailleurs seront
productifs (autrement dit, la productivité dépend elle-même
du salaire). En l'occurrence, les entreprises auraient intérêt
à verser un salaire supérieur à ce que serait le salaire
d'équilibre selon les néoclassiques selon les raisons
suivantes :
En proposant un salaire élevé, une entreprise
atténue le phénomène d'anti sélection : en
effet, les travailleurs les plus qualifiés (donc les plus productifs)
refusent de travailler pour de faibles salaires, si bien qu'ils ne se portent
candidats que pour les entreprises qui proposent de hauts salaires.
En proposant un salaire élevé, une entreprise
réduit le phénomène de risque moral (aléa
moral) : une fois embauché, un travailleur risque de réduire
ses efforts (c'est-à-dire d'adopter un comportement de tire-au-flanc,
surtout lorsque son patron a le dos tourné) ; mais si le
travailleur reçoit un salaire élevé, en particulier un
salaire plus élevé que dans les autres entreprises, cela l'incite
à fournir davantage d'efforts, car il aura plus de difficultés
à retrouver un aussi bon salaire ailleurs (on dit que le
« coût d'opportunité » du licenciement
s'accroît).
En augmentant le salaire, l'entreprise réduit la rotation
(turnover) du personnel, puisque les salariés sont davantage
incités à rester. Or, plus un travailleur reste à son
poste de travail, plus il devient performant, grâce à
l'apprentissage par la pratique (Learning-by-doing). (L'entreprise y gagne,
d'une part parce que les travailleurs deviennent plus performants en restant
plus longtemps, d'autre part parce qu'elle n'a pas à payer des frais
pour former de nouveaux candidats.)
Les travailleurs ont le sentiment d'être « bien
traités » lorsqu'ils sont davantage
rémunérés, ce qui les motive à faire plus
d'efforts.
La théorie du salaire d'efficience a notamment
été développée par des nouveaux keynésiens
comme Carl Shapiro (1984 ) et Joseph Stiglitz (prix Nobel d'économie en
2001), Janet Yellen et George Akerlof (prix Nobel en 2001 )...
3.2. La théorie des insiders/outsiders
Certains économistes nouveaux keynésiens (en
l'occurrence Lindbeck et Snobera) ont développé la théorie
des insiders/outsiders. Les insiders désignent les travailleurs qui sont
déjà embauchés dans une entreprise. Les outsiders sont les
travailleurs désirant être embauchés par une entreprise (et
parmi eux, il peut y avoir des chômeurs...). Le problème est que
les insiders vont profiter de leur position, du fait d'être
déjà dans l'entreprise, pour accroître leurs salaires, mais
ce sera au détriment des outsiders. En effet, cela coûte cher
d'embaucher une nouvelle recrue : il faut le former, il n'est pas tout de
suite pleinement efficace, il doit s'intégrer, etc. Ce sont ces
coûts de rotation (turnover). Donc, les patrons sont prêts à
verser un plus haut salaire à un insider plutôt qu'embaucher un
outsider, tant que la différence de salaire est inférieure au
coût d'embauche. Or, pour que le patron accepte de leur accorder de
fortes hausses de salaires, les insiders vont faire tout leur possible pour
accroître le coût d'embauche (d'un outsider). Par exemple, ils vont
notamment compliquer l'intégration des outsiders dans l'entreprise, en
les isolant, en refusant de travailler avec eux, etc. Où : les
insiders vont exiger à ce que les outsiders soient mieux formés
lorsqu'ils sont embauchés, ce qui accroît donc les coûts de
formation. Par conséquent, les patrons sont plus réticents
à embaucher (des outsiders), mais plus enclins à accepter les
hausses de salaires exigées par les insiders. En l'occurrence, les
insiders vont tout particulièrement profiter des périodes de
récession et de chômage pour profiter de leur situation. Le
problème qui en découle est que les chômeurs voient leurs
chances d'être embauchés réduites par le comportement des
insiders. Par conséquent, la théorie des insiders/outsiders
permet ainsi d'expliquer (en partie) pourquoi un chômage
élevé a du mal à diminuer (malgré, par exemple,
l'amélioration de la conjoncture).
.
4)SYNTHESE DE L'APROCHE CLASSIQUE ET KEYNESIEN
Edmond Malinvaud par la suite va faire une coexistence entre
chômage classique et keynésienne qui aboutit au résultat
suivant :
AUTRES APPROCHES THEORIQUES
5) APPROCHE MONETARISTE DU CHOMAGE
Par la suite la théorie monétariste trouve que le
chômage n'est ni volontaire ni involontaire mais est purement
monétaire due à une stabilité de l'offre de monnaie.
6) APPROCHE DE LA THEORIE DE L'OFFRE
La théorie de l'offre avec Arthur Laffer conclut que??
trop d'impôt tue l'impôt?? c'est-à-dire lorsque le taux
d'imposition augmente trop cela décourage les travailleurs et conduit
certains au chômage. Cette politique a été utilisée
par Margaret Thatcher au Royaume Uni et Ronald Reagan aux Etats Unies.
Théorie de la segmentation
Selon cette théorie, les causes du chômage doivent
être recherche dans plusieurs marchés du travail qui fonctionnent
de manière spécifique appelé des segments.
Selon il y a deux types de différenciation du
fonctionnement des marchés du travail à savoir le marché
externe qui correspond à une affectation des emplois et une
détermination des salaires comme sur un marché concurrentiel les
postes à pouvoir se font selon les règles concurrentielles
à l'inverse il y a le marché interne correspond à une
affectation des emplois et à une détermination des salaires selon
les règles de l'entreprise la concurrence ne joue pas dans ce
marché.( KOUBOU 1994 ) distingue 4 segments : le monde
rural ; le secteur informel ; la fonction publique et le secteur
privé.
Selon Piore (1978), le chômage peut être
expliqué par le concept de dualité. En effet pour explique le
concept, il part de l'observation des marchésdu travail occidental dans
les années 1970, puis il montre que ce marché n'est pas en
généralhomogène et cette
hétérogénéité du ce marché explique
l'existence d'une main d'oeuvre plurielle mais avec des catégories
spécifiques marqués selon leur fonction et leur place dans la
société et en rapport avec le chômage. Cette théorie
démontre que même dans les périodes de forte croissance,
certaines catégories de la population enregistrent des taux de
chômage très élevé et supérieur à la
moyenne observé. Cette segment oppose deux secteurs important tel
que :
Le secteur primaire avec des salaires élevés, un
emploi stable et de bonnes conditions de travail.
Le secteur secondaire avec au contraire des salaires faibles, un
risque élevé de chômage, des emplois précaires et
avec des conditions de vie difficiles.
Les modèles d'appariement
Cette catégorie de modèle fut
développée par DIAMOND (1982). Ces modèles centrent
l'éclairage sur une analyse plus dynamique du marché du travail
avec un raisonnement en termes de flux de création et de destruction
d'emploi (LESUEUR ,2008)
L'utilité principal de ces modèles est qu'ils
permettent d'expliquer la coexistence d'un chômage élevé et
les difficultés de recrutement dans certains secteurs
d'activités.
Dans la théorie économique il y a toujours des
controverses entre les théoriciens on a par exemple les classiques qui
prônent solution du marché notamment l'offre pour résoudre
le phénomène du chômage (ils parlent de chômage
volontaire) alors que les Keynésiens prônent la demande (faible
demande global) et donc un chômage involontaire. Dans le cas du Burkina
Faso les statistiques montre de façon général une demande
globale faible (investissement est faible ;la consommation des biens
locales est également faible car les ménages consomment plus ce
qui est importé ; les dépenses publiques sont
également faible de même que les exportations) mais nous nous
pensons qu'il mieux de voir l'origine du chômage dans plusieurs domaines
à savoir le domaine politique,économique, socioéconomique
et démographique pour résoudre la question du chômage dans
notre pays. A cela on peut ajouter les caractéristiques même de
l'individu à savoir son âge, son sexe, et son milieu de vie.
Après avoir analysé le cadre théorique du chômage,
nous aborderons cette fois ci le cadre empirique.
Du point de vue empirique, beaucoup d'études ont
été réalisé à travers le monde en
matière de chômage. En effet dans les pays de l'OCDE, plusieurs
études ont été mené pour expliquer les variations
du taux de chômage. Ce fut d'abord le cas de (Blanchard et WOLFERS,
2000) ; étude faites sur des données de panel sur vingt
pays. Selon ces derniers la hausse du taux de chômage serait
expliquée par les chocs tels que la croissance de la productivité
globale, le taux d'inflation, le taux d'intérêt et le choc de
demande de travail. Ils expliquent également que la qualité des
institutions contribuent de façon indirect à cette hausse du
chômage, ensuite le modèle du FMI sur les déterminants du
chômage a étédéveloppé en 2003 sur un
échantillon de 20pays de l'OCDE pour la période 1960 -1998 montre
que le taux de chômage à l'instant t dans le pays i a un effet
spécifique au pays et, est influencé de variables
macroéconomiques tel que la croissance de la productivité, le
taux d'intérêt réel , les termes de l'échange et
l'inflation.
Une autre approche repose sur l'idée que les institutions
du marché de travail et les chocs macroéconomiques auraient un
effet direct sur les fluctuations du taux de chômage. Ce fut le cas du
modèle dynamique de (Nickell, Nunziata et Ochel,2005)qui montrent que le
taux de chômage est expliqué par les instituions du
marché du travail(par exemple une lourde taxation du travail , un
faible pouvoir de négociation des syndicats et du système de
négociation collective tant à accroitre le taux de
chômage), les chocs macroéconomiques , les interactions entre les
institutions elles-mêmes et le taux de chômage antérieur et
ils aboutissent à la conclusion qu'il y a une corrélation forte
entre les institutions du marché de travail et le taux de chômage
dans ces pays de l'OCDE mais les interactions entre les institutions et les
chocs macroéconomiques ne contribuent pas à la hausse du
chômage.
Les keynésiens comme William Phillips (1961) à
travers son étude sur le chômage en Angleterre, cherchait
à mettre en relation la variation du taux de salaire monétaire
(money rate) et la variation du taux de chômage. Il conclut à la
fin de son étude qu'il y a une relation inverse entre les deux
variables. En remplaçant la variation du taux de salaire
monétaire par la variation du taux d'inflation Robert Solow et Paul
Samuelson aboutissent au même résultat que Phillips. Maria
Adelaïde Silva Duarte et Joao Sousa Andrade (2014) dans ses recherches sur
le chômage applique la relation de Phillips au Portugal obtiennent le
même résultat. Mais par contre Milton Friedman conclut que cette
relation ne peut durer qu'à court terme et qu'à long terme la
courbe devient verticale grâce aux anticipations adaptatives des agents
économiques. Par la suite John Muth 1961, Lucas, Sargent et Wallace
aboutissent à une contradiction avec Friedman : la courbe de Phillips
est verticale même à court terme à cause des anticipations
rationnelles. Arthur Okun a fait une étude aux Etats-Unis en mettant en
relation le chômage et la croissance économique. Dans ces
résultats il aboutit à l'équation suivante : ?U=
-0,5[(?Y/Y) %-3]. ?Y/Y=3, le coefficient 0,5 est appelé coefficient
d'okun, il varie en fonction des pays. L'interprétation est la suivante
: lorsque le taux de chômage varie de 1% le taux de la croissance
économique varie de 0,5% mais dans le sens contraire de la variation du
taux de chômage. C'est-à-dire qu'il y a une relation inverse entre
le taux de chômage et le taux de croissance économique.
Dans les pays en développementon distingue deux grand
groupe de travaux : les études sur les données
macroéconomiques et microéconomiques
Au niveau des études sur les données
macroéconomiques on a entre autre les travaux de BOURICHE (2013)
à travers son étude sur les déterminants du chômage
en Algérie sur la période 1980 - 2009 , montre qu'à long
terme ,il y a une corrélationnégative directe entre les
dépenses nationales brutes et le taux de chômage en expliquant en
même temps le rôle moteur du budget de l'Etat dans
l'activité économique et notamment dans la stimulation de
l'investissement et la relance de la croissance donc dans la création
d'emploi et la baisse du chômage. Selon Bah (2012) la sortie du
chômage au Mali dépend plus du taux de chômage que du
salaire (la rémunération demandée par les chômeurs).
Son étude montre également les avantages de l'éducation et
de la vie urbaine dans la sortie du chômage. Certains africains comme
Tirthanka Chanda (2014) dans sa recherche sur le chômage des jeunes en
Afrique, montre que c'est la crise financière mondiale, l'explosion
démographique et l'absence de vision des décideurs locaux qui
sont source du chômage des jeunes en Afrique. En plus Makan Doumbouya,
Alpha Omar Bah et Raihanatou Fatou Diallo (2011) dans leurs études sur
les déterminants de l'insertion socioprofessionnelle des
diplômés des institutions d'enseignement supérieurs
guinéennes pensent que c'est l'établissement de formation, la
maîtrise d'une langue internationale autre que le français qui
sont source du chômage.
Michel Dueé (2004)montre dans son étude qu'un
enfant est issu d'un milieu précaire si ses parents ont connu des
difficultés durables sur le marché du travail. Issa Zongo (2013)
ajoute que l'inadaptation de la formation à l'auto emploi,
l'inexpérience professionnelle et l'inaccessibilité au
financement créent le chômage au Burkina Faso. Youssouf
Tiendrébeogo (2011) dans son revue sur la situation du chômage au
Burkina aboutit que c'est le ralentissement de l'aide publique au
développement et le faible développement du secteur privé
qui créent le chômage.ZOUNDI Aimé (2015) trouve
plutôt que le niveau de vie du ménage, la zone de
résidence, le niveau d'éducation, l'âge,le sexe de
l'individu influencent positivement la probabilité de tomber dans le
chômage au Burkina Faso tandis que l'accès aux crédits agis
négativement sur le chômage .Ces études reposent sur
les modèles reposant sur les facteurs liés aux institutions du
marché du travail et d'autres relatives aux choc
macroéconomiques.
.
Chapitre II : ETAT DES LIEUX DU CHOMAGE AU
BURKINA FASO.
I Définition du concept de chômage
La définition standard (au sens strict) du chômage
donné par le BIT précise les trois (3) conditions à
cumuler pour qu'une personne soit considérée comme chômeur
: (i) être sans emploi ; (ii) rechercher activement un emploi,
c'est-à-dire avoir pris des dispositions spécifiques au cours
d'une période récente spécifiée pour chercher un
emploi salarié ou non salarié ; (iii) être disponible pour
travailler dans un délai de deux semaines (Bureau International du
Travail, 2004).
Dans les pays en voie de développement, cette
définition pose problème car elle aboutit à des taux de
chômage très faibles. En vue d'adapter le concept de chômage
à certains pays, la treizième conférence des statisticiens
du travail a proposé que «[....] dans les situations où les
moyens conventionnels de recherche de travail sont peu appropriés,
où le marché du travail est largement inorganisé ou d'une
portée limitée, où l'absorption de l'offre de travail est,
au moment considéré, insuffisante, où la proportion de
main-d'oeuvre non salariée est importante, la définition standard
du chômage peut être appliquée en renonçant au
critère de la recherche de travail » (Bureau International du
Travail, 2004).
Cette recommandation, désormais prise en compte dans le
calcul du taux de chômage au Burkina Faso révèle qu'une
frange importante des personnes sans emploi et disponibles pour travailler ne
participe pas au marché du travail. Par conséquent, si rien n'est
fait, la vulnérabilité de ces personnes risque de
s'accroître entrainant une menace potentielle pour la stabilité
politique et sociale.
-CHOMEURS : personnes n'exerçant pas d'emploi
rémunéré ou pas travailleurs indépendants,
disponibles pour travailler et s'efforçant de trouver un emploi
rémunéré ou de devenir travailleurs indépendants
(cf. cours d'économie des ressources humaines ( Ouédraogo
,2014 )
-HALO-CHOMAGE : c'est la jonction entre trois
situations : inactivité-emploi-chômage
[]-CHOMAGE FRICTIONNEL : c'est celui qui découle de
l'activité de recherche d'un premier emploi et de la mobilité de
la main-d'oeuvre engendrée par les changements techniques.
-CHOMAGE NATUREL : est décrit par le
monétariste Milton Friedman sur le marché du travail ; il
existe un taux de salaire réel d'équilibre qui en ce point il
existe en même temps un chômage que Friedman qualifie de
chômage naturel. C'est le chômage auquel tend naturellement
l'économie.
-CHOMAGE D'ATTENTE, DE RECHERCHE OU DE PROSPECTION :
chômage volontaire correspondant à la période
d'investissement en information ou formation pour trouver le meilleur
emploi.
-CHOMAGE DE MOBILITE : les travailleurs employés sont
en permanente mobilité. A tout moment les individus quittent leur emploi
pour changer d'entreprise, de région, de salaire, de poste, de condition
de travail. En plus de cette mobilité d'emploi s'ajoute des
périodes de mobilité entre activité et
inactivité.
-CHOMAGE CONJONCTUREL OU CYCLIQUE : illustre l'idée
que l'emploi est tributaire du niveau de l'activité économique.
Il peut résulter d'un ralentissement de l'activité ou de
l'évolution négative de l'économie qui peut
présenter un caractère cyclique.
-CHOMAGE RESIDUEL : désigne la partie non
conjoncturelle du chômage
-CHOMAGE SAISONNIER : lié aux variations
d'activité au cours de l'année dans certain secteur
économique.
-CHOMAGE CHRONIQUE OU DURABLE : pointe le fait de certaines
activités ou certaines catégories de personnes peuvent être
confrontées de façon plus durable à une situation de
chômage.
-CHOMAGE STRUCTUREL : est causé par des
rigidités aussi bien des salaires que des qualifications.
-CHOMAGE DE CROISSANCE : correspond à des demandes
d'emploi non satisfaite et relevée par l'expansion économique.
-CHOMAGE EFFECTIF : est le niveau de chômage
calculé selon les normes édictées par le BIT
-CHOMAGE APPARENT OU DEGUISE : désigne des situations
de sous-optimisation de l'emploi, masquant en réalité un
chômage potentiel :
Situation de sureffectif dans les entreprises ou
administrations.
Salaire plus élevé que la productivité
moyenne des travailleurs.
-CHOMAGE PARTIEL : correspond à une réduction
du temps de travail entrainant une réduction de
rémunération.
-CHOMAGE TECHNIQUE : correspond à des arrêts de
travail pour des motifs techniques : difficultés
d'approvisionnement, indisponibilité des équipements, occupation
des locaux, intempéries.
-CHOMAGE TECHNOLOGIQUE : correspond à des mutations
et/ou pertes d'emploi occasionnées par le changement des méthodes
de production.
· Situation actuelle du chômage au Burkina
Faso
Cette section sera structurée de la façon suivante
on présentera d'abord le chômage selon le milieu de
résidence, ensuite selon les régions, de plus selon le niveau
d'éducation et de sexe enfin selon l'âge
Bref résumé sur la situation actuelle du
chômage
Au Burkina Faso, le chômage est un phénomène
essentiellement urbain qui touche particulièrement les jeunes. En effet,
selon les résultats de l'Enquête Intégrale sur les
Conditions de Vie des Ménages (EICVM 2009/2010), 11,5% des jeunes vivant
en milieu urbain sont au chômage, contre une moyenne nationale de 2,2%. A
cela, il faut ajouter le fait que la population jeune en âge de
travailler accuse un déficit important en compétences, environ
58% des jeunes de 16 à 24 ans et 71% de ceux de 25 à 35 ans ne
sont ni instruits ni alphabétisés. Seulement 12,1% des jeunes de
25 à 35 ans et 20,4% des jeunes de 16 à 24 ans ont un niveau
secondaire au moins. Un peu moins de 2% des jeunes de 25 à 35 ans ont un
niveau supérieur. Parmi les jeunes femmes de 16 à 35 ans, environ
72% ne sont ni instruites ni alphabétisées, contre 54% des jeunes
hommes. A peine 5% de la population de 16 à 64 ans a
bénéficié d'enseignement et de formation techniques et
professionnels (EFTP) dont 6,3% d'hommes et 3,1% de femmes. Il ressort des
données de l'EICVM 2009/2010 que le taux de chômage selon la
définition du Bureau International du Travail est de 8,5% en milieu
urbain, contre 2,2% au niveau national. Environ 9,5% des femmes et 11,5% des
jeunes sont au chômage en milieu urbain. 54% des chômeurs sont des
femmes, 82% des chômeurs sont des jeunes et 43% des chômeurs ont
moins de 25 ans. Le chômage urbain des jeunes s'accentue avec leur niveau
d'instruction. En effet, plus du tiers des jeunes de niveau supérieur
sont au chômage. Le taux de chômage est de 34,5% chez les jeunes de
niveau supérieur, contre 17,2% chez les jeunes de niveau secondaire,
11,3% pour ceux de niveau primaire. Seulement 5,4% des jeunes non instruits
sont au chômage. Ainsi, le chômage des jeunes est en partie
lié à la faible employabilité des jeunes formés
dans le système éducatif national.
II) SELON LE MILIEU DE RESIDENCE
Selon l'INSD le chômage au Burkina Faso touche
généralement le milieu urbain que le milieu rural ceci se
confirme par le tableau suivant :
Tableau 1 : Evolution du taux de chômage selon
le milieu de résidence en%
|
1994
|
1998
|
2003
|
2005
|
2007
|
2010
|
2014
|
Total
|
Urbain
|
15,6
|
15 ,3
|
13,8
|
10,4
|
8,6
|
9,2
|
7,1
|
11,42
|
Rural
|
0,8
|
0,5
|
0,8
|
0,8
|
2,2
|
0,2
|
6,4
|
1,67
|
Ensemble
|
2,6
|
2,5
|
2,8
|
2,7
|
3,3
|
2,2
|
6,6
|
3,24
|
Sources : INSD, Enquêtes prioritaires 1994 et 1998,
Enquête burkinabé sur les conditions de vie des ménages
2003 et enquêtes annuelles sur les conditions de vie des ménages
(EA-QUIBB) 2005 et 2007
Le tableau montre qu'en moyenne, en milieu urbain le taux
chômage vaut six (6) fois celui du milieu rural. Ce qui montre que le
chômage est essentiellement un phénomène
urbain puisqu'en campagne c'est l'agriculture qui y est
développé. Ce qui peut se confirmer par le graphique
suivant :
Graphique 4 : Evolution du taux de chômage selon le milieu
de résidence
SOURCE : Construit par l'auteur à partir des
données de l'INSD, Enquêtes prioritaires 1994 et 1998,
Enquête burkinabé sur les conditions de vie des ménages
2003 et enquêtes annuelles sur les conditions de vie des ménages
(EA-QUIBB) 2005 et 2007.
Le graphique ci-dessus montre l'évolution du taux de
chômage selon le milieu de résidence. On constate que de
façongénérale de 1994 à 2014 le taux de
chômage baisse au cours du temps en milieu urbain (la courbe de tendance
est décroissante au cour du temps) ; cela s'explique par
l'efficacité des politiques de lutte contre le chômage ou à
la hausse du taux d'absorption des chômeurs durant la période.
Mais toutefois on constate une légère baisse en 2007 et une
hausse entre 2007 et 2010, cela peut s'expliquer par les crises telles que la
crise de 2008, la vie chère en 2010-2011. En milieu rural c'est le
contraire qu'on observe de 1994 à 2014 le taux de chômage augmente
au cours de la période (courbe de tendance croissante au cours du temps)
on constate également une forte baisse en 2010 ; cela ne peut être
due à l'instabilité de la pluviométrie.
Mais de façon globale on constate qu'au cours de la
période 1994 à 2014, le taux de chômage en milieu urbain
est supérieur à celui du milieu rural.
2.2 Evolution du taux de chômage selon les
régions en 2010
Dans la région du Centre qui est essentiellement urbaine
(Ouagadougou), on enregistre le taux de chômage le plus
élevé (7,7%). Ce chômage est aussi accentué dans la
région des Hauts Bassins (3,3%). En revanche, c'est dans les
régions du Centre Nord, et de la boucle du Mouhoun qu'on enregistre le
taux de chômage est la plus faible (0,1%) au centre Nord et (0,2%)
dans la boucle du Mouhoun. Le tableau ci-dessous confirme ces
résultats
Tableau 2 : Evolution du taux de chômage selon
les régions en 2010
Regions
|
Mouhoun
|
Cascades
|
Centre
|
Centre Est
|
Centre Nord
|
Centre Ouest
|
Centre Sud
|
Est
|
Haut-Bassin
|
Nord
|
Plateau Central
|
Sahel
|
Sud Ouest
|
Ensemble
|
2010
|
0,2
|
0,9
|
7,7
|
0,6
|
0,1
|
0,4
|
0,3
|
1,8
|
3,3
|
0,4
|
0,3
|
0,3
|
0,5
|
1,8
|
Souce :INSD, annuaire statistique 2010
Graphique 5 : Taux de chômage selon les
régions en 2010
SOURCE : Construit par l'auteur à partir des
données de l'INSD, annuaire statistique 2010
Le graphique ci-dessus confirme bien les données du
tableau, le chômage touche plus la région du centre et des hauts
bassins.
Ø Un taux de chômage qui croît avec
le niveau d'éducation et selon le sexe
Le taux de chômage est très accentué chez les
actifs ayant le niveau d'éducation élevé et surtout le
sexe féminin. Au supérieur on enregistre (27,6%) pour les hommes
contre (28%) pour les femmes. Par contre il est relativement très faible
chez les actifs sans aucun niveau d'éducation (1,5%) pour les hommes et
(3,7%) pour les femmes et enfin au primaire on a (5,1%) pour les hommes contre
14,4% pour les femmes.
Conclusion partielle
Le taux de chômage croît avec le niveau
d'éducation et touche les femmes plus que les hommes. Il en est
probablement ainsi parce que les moins instruits sont occupés par des
activités que ne veulent faire les plus instruits. Pour ce qui concerne
les femmes, elles sont plus occupées par les travaux ménagers ce
qui fait que le chômage y est plus élevé. En
général, le type d'emploi recherché par tout actif est
fonction de sa formation et de son niveau d'éducation. La hausse du
taux de chômage avec le niveau d'éducation pose un problème
d'adéquation du système éducatif au Burkina Faso avec les
emplois décents.
Tableau 3 : taux de chômage selon le niveau
d'instruction et le sexe
Niveau d' instruction
|
Hommes
|
Femmes
|
Ensemble
|
aucun niveau
|
1,5
|
3,7
|
2,6
|
Préscolaire
|
2,5
|
16,7
|
19,2
|
Primaire
|
5,1
|
14,4
|
9,75
|
Secondaire 1er cycle
|
11,4
|
27,5
|
19,45
|
secondaire 2nd cycle général
|
17,9
|
35,5
|
26,7
|
secondaire 2nd cycle Tech prof
|
23,5
|
15
|
19,25
|
Supérieur
|
27,6
|
28
|
27,8
|
ensemble
|
89,5/12,27
|
140,8/ 20,11
|
|
SOURCE : INSD, Enquêtes prioritaires 1994 et 1998,
Enquête burkinabé sur les conditions de vie des ménages
2003 et enquêtes annuelles sur les conditions de vie des ménages
(EA-QUIBB) 2005 et 2007.
Graphique 6: Taux de chômage selon le niveau d'instruction
et selon le sexe
SOURCE : Construit par l'auteur à partir des
données de l'INSD, Enquêtes prioritaires 1994 et 1998,
Enquête burkinabé sur les conditions de vie des ménages
2003 et enquêtes annuelles sur les conditions de vie des ménages
(EA-QUIBB) 2005 et 2007
Le graphique ci-dessus montre une tendance croissante du taux de
chômage selon le niveau d'instruction .On observe le taux le plus faible
aux individus n'ayant aucun niveau .cela s'explique par le fait que ces
derniers peuvent s'insérer facilement dans le secteur informel(en ville)
et sont généralement des cultivateurs(en campagne). Par contre,
le chômage est plus développé au supérieur et au
secondaire 2nd cycle général .cela est due au fait que
la formation générale n'est pas adaptée au marché
de l'emploi alors un problème d'insertion sur le marché de
l'emploi s'expose. Quant au secondaire 2nd cycle technique
professionnel, le chômage y est plus bas que le secondaire 2nd
cycle général dans la mesure où la formation est un peu
adaptée au marché de l'emploi.
Le chômage est aussi influencé par l'âge ce
qui se confirme par les statistiques suivantes :
Tableau 4 : Evolution du taux de chômage selon
la tranche d'âges
Tranche d'âges
|
Hommes
|
Femmes
|
Ensemble
|
15-29
|
6
|
10
|
8,2
|
30-49
|
1,9
|
4,8
|
3,5
|
50--64
|
2,4
|
2
|
2,2
|
Source : INSD, annuaire statistique 2013
Graphique 7 : Evolution du taux de chômage selon le
tranche d'âge
SOURCE : Construit par l'auteur à partir des
données de l'INSD, annuaire statistique 2013
Selon le graphique ci-dessusle chômage touche
essentiellement la jeunesse. Un taux de chômage de 8,2% est
observé chez les actifs de 15-29 ans alors qu'il n'est que de 3,5% chez
les 30-49 ans et 2,2% chez les 50-64 ans. Pour les jeunes des tranches
d'âge 15-29 ans et 30-49 ans, les femmes sont les touché par le
chômage. Pour les actifs de moins de 30 ans, le taux de chômage est
de 10% chez les femmes contre 6% chez les hommes. On a également 4,8%
comme taux de chômage de femmes contre 1,9% comme taux de chômage
des hommes dans la tranche d'âge 30-49 ans. Cependant, pour les plus de
50 ans, le taux de chômage des hommes dépasse celui des
femmes : respectivement 2,4% et 2%. Le chômage des femmes au plan
national est alors très préoccupant et donne lieu à des
questionnements quant à l'égalité des chances entre genre,
surtout en milieu urbain.
2.6 Autres personnes touchées par le
chômage
Le taux de chômage est plus élevé chez les
célibataires (6,6%), chez ceux vivant en union libre (4,2%) et chez les
divorcés/séparés (2,7 %), chez les mariés monogames
et les mariés polygames sont respectivement de 1% et 0,8% chez les
veufs/veuves (OUEDRAOGO ,2014)
2.7Les Politiques entreprises par l'Etat Burkina
Faso
Pour faire face aux défis de l'emploi décent et de
la réduction de la pauvreté, le Burkina Faso a entrepris depuis
près d'une décennie, le renforcement de son cadre institutionnel
et politique de promotion de l'emploi ainsi que la mise en place de projets et
programmes spécifiques de développement des compétences et
de promotion de l'emploi en faveur des jeunes.
Sur le plan institutionnel, la création d'un
Ministère en charge de l'Emploi et de la Jeunesse a été
l'élément déclencheur du processus de mise en place d'un
dispositif en vue de canaliser et de coordonner l'action gouvernementale au
profit de l'emploi des jeunes.
Sur les plans politique et réglementaire, des mesures ont
été adoptées par le gouvernement en vue de favoriser
l'emploi des jeunes. Parmi ces mesures on peut noter l'adoption d'une Politique
Nationale de l'Emploi (PNE), l'adoption d'une Politique Nationale
d'Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (PN/EFTP),
l'adoption d'une Politique Nationale de Jeunesse (PNJ), l'institution d'un
corps de volontaires nationaux et la mise en place d'un Conseil National de
l'Emploi et de la Formation Professionnelle (CNEFP).
Outre le renforcement et l'amélioration du cadre
institutionnel et politique pour le traitement des questions de formation et
d'emploi, le gouvernement n'a cessé de développer des actions en
faveur de la promotion de l'emploi. Ces actions s'inscrivent dans une dynamique
de promotion de l'auto-emploi à travers le renforcement de l'appui
à la création de Micros et Petites Entreprises (MPE) qui se
matérialisent par l'accompagnement technique et financier des jeunes
promoteurs pour le montage et la mise en oeuvre de leur projet d'auto-emploi.
A ce titre, il a été mis en place un dispositif de financement
qui est composé essentiellement : d'un Fonds d'Appui au Secteur Informel
(FASI) ; d'un Fonds d'Appui à la Promotion de l'Emploi (FAPE) ; d'un
Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ). Ce dispositif de financement
concourt fortement à la création et à la consolidation
d'emplois en faveur des jeunes de par leur accessibilité et leurs
modalités de remboursement des prêts octroyés qui tiennent
compte des réalités socio-économiques des jeunes.
Dans le but d'améliorer l'employabilité des jeunes,
plusieurs actions spécifiques tant conjoncturelles que structurelles a
été mise en place prenant en compte la nécessité de
développement de compétences adaptées aux besoins du
marché de l'emploi. C'est dans cette dynamique qu'il a été
mis en place un Programme de Renforcement de la Formation Professionnelle
(PRFP) et un Programme d'Appui à la mise en oeuvre de la Politique
Sectorielle de l'EFTP (PAPS/EFTP).
Pour impulser fortement la dynamique de promotion de l'emploi, le
gouvernement a mis en place en 2012, un Programme spécial de
création d'emplois en faveur des jeunes et des femmes (PSCE/JF) d'un
coût annuel de plus de 11 milliards de FCFA entièrement
financé par le budget national et dont l'objectif principal est de
contribuer à réduire le chômage et le sous-emploi des
jeunes et des femmes. Ce vaste programme traduit la volonté des
autorités politiques à réduire le chômage et le
sous-emploi des groupes vulnérables à travers une approche
holistique prenant en compte toutes les catégories sociales de jeunes et
de femmes.
Pour renforcer la dynamique de création d'emplois, le
gouvernement a procédé à la mise en oeuvre en 2014, d'un
nouveau projet visant la promotion de l'emploi des jeunes et des femmes et le
développement de leurs compétences (PEJDC). Aussi, prenant en
compte, la nécessité d'une adéquation entre la formation
et les besoins de l'économie, une stratégie de
généralisation de la formation professionnelle sera mise en
oeuvre avec une forte implication des collectivités territoriales qui,
dans le cadre de la décentralisation, assurent entre autres, « la
prise en charge, avec l'appui de l'Etat, de la promotion de l'emploi, de la
formation professionnelle et de l'alphabétisation ».Trois
politiques sectorielles sous- tendent cette triptyque Jeunesse Formation
professionnelle-Emploi. Il s'agit des Politiques nationales de jeunesse (PNJ),
d'enseignement et de formation techniques et professionnels (PN/EFTP) et
d'emploi (PNE), toutes adoptées en 2008. Ces trois politiques
sectorielles ont été conçues et adoptées dans un
contexte de mise en oeuvre du Cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté (CSLP), qui était le cadre référentiel de
développement du Burkina Faso. En 2012, un programme spécial de
création d'emploi en faveur des jeunes et des femmes(PSCE/JF) fut
créé. En 2010, le Gouvernement burkinabè a adopté
la Stratégie de croissance accélérée et de
développement durable (SCADD) pour la période 2011-2015. Ce
dernier se veut être un instrument d'orientation stratégique
axé sur les résultats, dont l'opérationnalisation des axes
est du ressort des politiques sectorielles. L'actuel gouvernement a pris des
engagements forts pour résoudre ce phénomène à
travers le recrutement des 4200 enseignants dont 3519 pourvu et
l'élaboration du PNDS pour la période 2016- 2020.
Tableau 5 : La dynamique de l'offre du travail
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Offre de travail
|
277692
|
286763
|
296132
|
305810
|
315805
|
326129
|
336792
|
336076
|
358730
|
SOURCE INSD IAP 2012
Graphique 8 :la dynamique de l'offre du travail
Construit par l'auteur à partir des
données de l'INSD IAP 2012
Le graphique montre une tendance croissante de l'offre de travail
au cour du temps sur la période 2004 -2012.
Deuxième partie :
ANALYSE EMPIRIQUE
Chapitre III : FACTEURS EXPLICATIFS DU CHOMAGE AU
BURKINA FASO
Dans ce chapitre nous allons déterminer les facteurs qui
expliquent le chômage à travers un modèle
économétrique. Le chapitre sera noté de la manière
suivante :
Section 1 : statistique descriptive
Cette section sera analysée de la façon
suivante : on calculera d'abord la moyenne, la matrice de
variance-covariance, écart- type, le maximum, le minimum, médiane
et enfin la matrice de corrélation.
Tableau 6 : récapitulatif des paramètres
Date: 01/24/17 Time: 17:11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sample: 1985 2016
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
APD
|
CHANG
|
CHOM
|
CONSO
|
IMPORT
|
INFLATION
|
PIB
|
TBS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mean
|
66446.68
|
484.7742
|
2.892581
|
76.11484
|
424.1355
|
2.965616
|
5.00E+09
|
56.31935
|
Median
|
64163.00
|
495.0000
|
2.800000
|
75.96000
|
405.0000
|
2.162601
|
3.10E+09
|
55.88000
|
Maximum
|
112177.0
|
733.0000
|
6.600000
|
108.0000
|
925.0000
|
25.17788
|
1.23E+10
|
86.40000
|
Minimum
|
10558.00
|
265.0000
|
2.200000
|
47.63000
|
126.0000
|
-2.611743
|
1.55E+09
|
24.50000
|
Std. Dev.
|
27688.58
|
128.0830
|
0.791648
|
21.27709
|
209.2237
|
5.149094
|
3.45E+09
|
17.45342
|
Skewness
|
-0.214498
|
-0.095465
|
3.399640
|
0.026851
|
0.381444
|
2.725272
|
0.959153
|
0.076825
|
Kurtosis
|
2.773693
|
2.418009
|
16.69645
|
1.674639
|
2.387673
|
12.28568
|
2.401253
|
1.876474
|
Jarque-Bera
|
0.303868
|
0.484593
|
302.0214
|
2.272645
|
1.236049
|
149.7460
|
5.216257
|
1.660980
|
Probability
|
0.859045
|
0.784824
|
0.000000
|
0.320997
|
0.539008
|
0.000000
|
0.073672
|
0.435836
|
Sum
|
2059847.
|
15028.00
|
89.67000
|
2359.560
|
13148.20
|
91.93409
|
1.55E+11
|
1745.900
|
Sum Sq. Dev.
|
2.30E+10
|
492157.4
|
18.80119
|
13581.44
|
1313237.
|
795.3950
|
3.58E+20
|
9138.656
|
Observations
|
31
|
31
|
31
|
31
|
31
|
31
|
31
|
31
|
Sur le tableaule taux de chômage maximum est de 6,6% et est
observé en 2014 celapeut s'expliquer par l'insécurité
observé en 2014 avec l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre qui a
occasionné une crainte des investisseurs étrangers et les
bailleurs de fonds d'investir dans le pays ces dernier avaient retiré
leurs investissements ce qui a ralentil'investissement privé et donc un
ralentissement de l'économie du pays. Par contre le taux de
chômage le plus bas est de 2,2 % et est observé en 2010 cela
s'explique par la mise en place de bonnes politiques d'emplois. Quant aux
autres variables le maximum pour l'aide publique au développement est de
112177 et le minimum est 10558 de même le taux de change maximum est de
733 et le minimum est de 265
Nous pouvons dire aussi qu'en moyenne le taux de chômage
est de 2.892581%, une moyenne très faible mais ne reflétant pas
la réalité. De même que le taux brut de scolarisation(TBS)
moyen qui est élevé de 56.31935%. L'investissement privé
est en moyenne faible soit 2,273 et le taux d'inflation qui a une moyenne de
4,085.
.
Section 2 : Régression linéaire
1) Revue sur les formes fonctionnelles du
modèle
I. Modèle théorique
La détermination des facteurs explicatifs du chômage
peut se faire en se basant sur deux théories fondamentales : la
théorie keynésienne et la théorie classique. L'approche
classique considère le chômage comme étant lié aux
rigidités sur le marché du travail. Cette considération
ne semble pas corroborer avec le cas du Burkina Faso vu le
déséquilibre structurel qui prévaut sur le marché
du travail (SIGUE ,2014) ainsi tout au long de notre étude nous nous
baserons sur la théorie keynésienne du chômage qui semble
être plus réaliste car selon l'INSD au Burkina Faso , on observe
une demande globale très faible par rapport à l'offre . En effet
selon cette théorie, le chômage est dû à
l'insuffisance de la production elle-même résultant d'une
insuffisance de la demande globale. La demande globale est fonction de la
consommation, de l'investissement (investissement publique et privé) des
dépenses publique et l'extérieur(X-M). D'où le
modèle Y= C+I+G+X-M. De ce modèle nous tirons les variables
explicatives suivantes : La consommation,l'investissement, le taux de
naissance, le capital humain, lesdépensespubliques, le PIB ,les
importations, ,l'aide publique au développement(APD), le taux
d'inflation et la situation sécuritaire certaines facteurs qualitatives
peuvent aussi influencer le chômage tels que l'instabilité
politique ,la gouvernances , les caractéristiques même de
l'individus à savoir son âge, son sexe, son niveau
d'éducations, sa zone de résidence ,son niveau de vie et son
accès aux crédits (ZOUNDI ;2015). La particularité
de notre modèle vient du fait que dans la littérature peu de
chercheurs ont utilisé la situation sécuritaire, le capital
humain et la consommation pour expliquer le chômage or ces variables
peuvent être des variables clefs.Ainsi on peut dire le chômage (Y)
est fonction de ces variables : Yt=f (x1t ;
X2t ; X3t ; X4t ;
X5t ;X6t ; X7t) avec X1t
la consommation ; X2t l'Aide Publique au
Développement ; X3t le Taux Brut de Scolarisation ;
X4t le taux de change, X5t le taux d'inflation,
X6t le taux de naissance et les importations X7t ,
X8t la situation sécuritaire(dépenses
militaires )au cours du temps. Nous utiliserons les séries temporelles
(de 1985 à 2016).
Le cadre théorique utilisé ici pour estimer le
chômage s'inscrit dans le prolongement des travaux de
(AMBAPOUR ,2001) et al qui ont analysé les déterminants de
la demande du travail à partir de la technologie Cobb- Douglas.
L'avantage de cette fonction, estqu'elle permet de dériver facilement
les élasticités ce qui nous permettra d'interpréter les
coefficients sous forme d'élasticités et voir la
sensibilité des variables. Ainsi ,pour déterminer la relation
entre les variables, partons de cette fonction de production
Cobb-Douglas : Y=A
xißi). Ou A et ßi sont tous
positifs. L'indice i correspond aux facteurs de production, par exemple les
quantités de travail ou de capital utilisées pour produire un
bien. Si la somme des coefficients i est égale à 1, alors la
fonction de production correspond à un rendement d'échelle
constant. Si cette somme est inférieure à 1, les rendements
d'échelle sont décroissants, et si elle est supérieure
à 1, ils sont croissants.
L'objectif de l'entreprise est de minimiser les coûts de
production sous contrainte du niveau de production. En prenant Y comme
étant la production. Après linéarisation onobtient le
modèle linéaire suivant :Log (Yt)=
â0 + â 1log(X1t)+â
2log(X2t)+â 3log(X3t)+â
4log(X4t )+â5log(X5t)+
â6log(X6t )+ â7log(X7t
)+ åtqui sera estimépar la suite.
II. Définition des variables et hypothèses
sur la relation entre les variables
L'objectif principal de tout pays est de réduire le
chômage. Ce dernier sera utilisé ici comme notre variable
expliquée (c'est-à-dire la variable qu'on cherche à
expliquer dans le modèle) et sera noté Yt.
Analyse de la variable Yt
Graphique 9 : Graphique sur l'évolution de la
variable dépendante (taux de chômage Yt)en fonction du
temps
On remarque que le taux de chômage est lié au temps
et le processus semble être non stationnaire de type non
déterministe donc suit un TS (trend stationnary) ainsi on peut noter ce
processus par l'équation suivante : yt =á +
ât + åt avec åt qui suit un bruit
blanc.
Les caractéristiques du processus :
E(yt) = á + ât car comme åt
suit un bruit blanc alors E( åt ) est nul
V(yt) = sigma carré et la covariance est nul
Les propriétés du processus
Le processus est stationnaire en différence
première et les écarts par rapport à la tendance est
stationnaire.
yt est le logarithme de Yt ce qui est sujette qu' à un
taux de croissance constant et les écarts par rapport à la
tendance suit un autorégressif d'ordre 1 (THOMBIANO ; 2003)
Vérifions ces hypothèses à travers les
statistiques sur la stationnarité du processus en utilisant les tests de
Dickey et Fuller Augmenté (ADF) suivants :
Les statistiques du tableau 1 montrent qu'au seuil de 5%
ADFcalculé( - 1.837125)est supérieurà ADF
théorique(-2.976263 ) à 5% le processus n'est donc pas
stationnaire il existe une racine unité mais le processus est
stationnaire en différence première d'après le tableau 2
car ADFcal ( -9.109939 ) est supérieur à ADF théorique
(-2.97626)
Les variables explicatives
Ø Aide publique au développement
Etant donné que l'objectif principal de l'aide au
développement est d'aider les pays pauvres à se
développer, on pourrait dire au préalable qu'il y a une relation
inverse entre celle-ci et le chômage c'est-à-dire si l'aide
augmente le chômage baisse et vice versa.
Ø Taux brut de scolarisation au niveau national
Par manque de données nous utiliserons le taux brut de
scolarisation pour désigner le capital humain. En effet le capital
humain est considéré comme un facteur d'amélioration de la
qualité du travail de l'innovation technologique et la
productivité. De plus il offre des externalités positives sur
l'économie et donc le chômage va baisser. Il y a donc une
corrélation négative entre ces deux variables.
Ø Taux d'inflation
L'impact de l'inflation sur le chômage est tantôt
négative tantôt positive en fonction des auteurs. A court terme la
relation est négative. En effet,certains auteurs pensent qu'une hausse
des prix réduit les salaires réels. Dans ce cas la demande de
travail augmente par conséquent une baisse du chômage. D'autres
par contre ont affirmé que les travailleurs rationnels et bien
informés rendaient compte que leurs salaires réels étaient
en baisse et devraient demander une augmentation des salaires nominaux afin de
compenser la hausse des prix. L'augmentation des demandes de salaire
réel tend à inverser la baisse du chômage. A long terme, le
taux de chômage tend vers un niveau qui est conforme avec un taux
d''inflation stable, à savoir, le taux de chômage naturel ou le
NAIRU.
Ø La situation sécuritaire
Si l'insécurité augmente dans un pays, les
investisseurs vont retirer leurs investissements (c'est ce qu'on a
observé dans notre pays les 30 et 31 Octobre 2014 avec
l'insurrection populaire, en 2016 dans la région du nord avec les
attaques de Nassoumbou qui y sont perpétré). De plus
l'insécurité entraine des destructions massives et beaucoup
perdent leurs emplois et tombe automatiquement en chômage forcé.
Parhypothèseon peut dire qu'il y a une relation positive entre les deux
variables.
Ø Le taux de naissance
L'impact de progression de la population sur le chômage est
tantôt négative tantôt positive cela dépend du sens
de l'analyse.
Lorsqu'il y a une progression de la population cela entraine une
pression forte sur les ressources existantes limités dans ce cas le taux
de création d'emploi baisse et le taux de chômage augmente. Mais
la croissance de la population peut être source d'innovation
technologique, de stimulation de la demande globale donc une baisse du
chômage.
Ø La consommation
Une augmentation de la consommation va permettre aux entreprises
d'augmenter leur production et donc la demande globale augmente ce qui
réduit le chômage. On peut prévoir une relation
négative entre les deux variables.
Ø Le taux de change
Le taux de change et en particulier, les dévaluations ont
souvent été un moyen des pouvoirs publics, pour résoudre
les problèmes des échanges extérieurs. Nous Supposerons
qu'il y a une relation négative entre le taux change et le taux de
chômage. Une augmentation du taux de change pourrait avoir des
retombées économiques positives en termes d'exportations, donc
d'activité et par conséquent d'emplois et baisse du taux de
chômage. Dans le cas du Burkina Faso et en Afrique de l'Ouest en
général la dévaluation des années 1994 avait pour
objectif d'augmenter les exportations mais le constat est que cela n'a pas
été le cas puisque la valeur de la monnaie (le CFA) reste
toujours bas.
Ø Les importations
Par hypothèse il y a relation positive entre les
importations et le taux de chômage. En effet un abaissement des
barrières à l'entrée sur le marché diminue le
pouvoir du marché et les rentes des entreprises en place. Ceci signifie
qu'une augmentation des importations pourrait avoir un impact négatif
sur les marchés des produits du fait de manque de
compétitivité et pourrait affecter par conséquence la
performance du marché du travail en augmentant le taux de
chômage.
III. Modèle
économétrique
De nombreux modèles ont été
élaborés dans le passé en vue d'expliquer le
chômage.
Présentation du modèle
La plupart des recherches faites sur le chômage utilisent
soit lesdonnées microéconomiques soit des données
macroéconomiques. Les recherches faites sur lesdonnées
microéconomiques dans les pays africains utilisent surtout les
modèles à choix discret (modèle probit ou logit). Ce fut
le cas de l'étude mené par Cissé (2005) qui a
utilisé le modèle logit binaire, Wanbugu et al (2009) au KENYA,
Sangaré (2012) et Somé (2014) au Burkina Faso qui ont
utilisé le modèle probit. Et celles portant sur les
données macroéconomiques expliquent le chômage à
partir des facteurs qui influencent la variation du taux de chômage et
utilisent des modèles reposant sur l'influence de 2 catégories de
facteurs les uns liés aux institutions du marché du travail et
les autres sur les chocs macroéconomiques (Bourriche,2013). Selon
(L'Horthy, 2005) ces modèles permettent certes d'identifier les causes
du chômage mais ne permettent pas de faire une analyse fine du
problème. Dans notre recherche, nous pensons qu'il est mieux d'utiliser
les moindres carrés ordinaires MCO car ce modèle permet de voir
les interactions entre les variables.
Néanmoins, afin de pouvoir tester à l'aide des test
ordinaires (Student et Fischer) les coefficients issus de la méthode des
MCO, nousétudierons d'abord la stationnarité des séries.
Selon Nelson et Plosser (1982) la plupart des données temporelles
macroéconomiques sont des réalisations de processus non
stationnaires.
Si les séries sont stationnaires on appliquera directement
la méthode des moindres carrés ordinaires sans aucune
contrariété pour l'application des tests classiques. En cas de
non stationnarité desséries, nous allons recourir à la
théorie de la Co-intégration.
Forme du modèle
Plusieurs formes fonctionnelles ont été
utilisé dans le passé pour expliquer la variation du taux de
chômage. En Europe et surtout dans les pays de l'OCDE
les études comme celles de (Blanchard et Wolfers 2000), ont
utilisé le modèle suivant :
Uit= Ci+(
)(1+
+ eit . où Uit : le taux de
chômage dans un pays donné i à une date t (t est un indice
qui désigne des périodes de cinq ans : 1960-1964, 1965-1968,
etc.), Ci : des effets fixes pays ; ykit : les
chocs macroéconomiques (le ralentissement de la croissance de la
productivité globale des facteurs, le taux d'intérêt
réels et d'un choc de demande de travail dû à une
rationalisation accrue des effectifs par les entreprises)
: les institutions du marché du travail, (comprennent le taux
de remplacement, la durée des prestations de chômage, les
dépenses en politiques actives en faveur de l'emploi, le degré de
rigueur de la réglementation de l'emploi, le coin fiscal, le taux de
syndicalisation, la couverture des conventions et le degré de
coordination syndicale. Ils supposent que les chocs sont observables, et
interagissent avec les institutions du marché du travail
Le modèle du FMI sur les déterminants du
chômage en 2003 sur 20 pays de l'OCDE utilisent le modèle
suivant : Uit= ái+
+
+
où, Uit est le taux de chômage à
l'instant t dans le pays i; ái est un effet spécifique au
pays;
est un ensemble de variables macroéconomiques (croissance de la
productivité, le taux d'intérêt réel, termes de
l'échange chocs, et de l'inflation);
est un vecteur d'indicateurs du marché du travail
institutionnel, et, å est terme de erreur. Le modèle dynamique
(Nickell, Nunziata et Ochel, 2005) indique que le taux de chômage U est
expliqué comme suit : : Uit= â0+
+
+
+
+ áiti +ci +bt+
, Uit-1 : le taux de chômage expliqué par ses
valeurs antérieures. X : Les institutions du marché du travail
(la protection de l'emploi, le taux de remplacement des indemnités
chômage, la durée d'indemnisation chômage, le taux de
syndicalisation, le degré de coordination salariale et le coin
fiscalo-social2. Y : Les chocs macroéconomiques (un choc de demande de
travail, un choc de productivité globale des facteurs, un choc d'offre
monétaire, le taux d'intérêt réel de long terme et
un choc sur les termes de l'échange. Z : Les interactions entre les
institutions (l'interaction entre les deux variables d'indemnisation (le taux
et la durée d'indemnisation), l'interaction entre le degré de
coordination salariale avec le taux de syndicalisation d'une part et avec le
coin fiscalo-social d'autre part. ti : représente une
tendance déterministe propre au pays i, ci : Des effets
fixes pays bt : Des indicatrices temporelles. Nous allons utiliser
la forme linéaire multiple (double log) car est la moins utilisé
dans le cas du chômage.
Ainsi notre modèle sera de la forme :
Log (Yt )= â0 + â
1log(X1t )+â 2log(X2t
)+â 3 log(X3t )+â 4
log(X4t )+â5log(X5t )+
â6log(X6t )+ â7log(X7t
)+ åt
Traitement des
données
Le traitement de nos données s'effectuera à l'aide
du logiciel Eviews (Econometric Views).
Afin d'éviter des résultats inconsistants dus
à des fausses relations linéaires entre variables, certains tests
de stationnarité ont été effectués sur les
variables du modèle et sur le modèle lui-même .
Test de stationnarité des
variables
Une série est dite stationnaire si son
espérance mathématique et sa variance sont invariables dans le
temps sinon la série est dite intégré d'ordre p donc non
stationnaire.
La série Yt est stationnaire si elle n'admet aucune
racine unité et donc intégré d'ordre zéro(p=0) dans
le cas contraire la série est non stationnaire et intégré
d'ordre supérieur ou égale à un (p=1). Dans ce cas il faut
le différencier pour le rendre stationnaire.
Les tests de racine unitaire
Pour tester la stationnarité des séries nous allons
utiliser les trois tests particuliers, précisément ceuxde
Dickey Fuller Augmenté (ADF)(1981), Phillips et Perron
(1988) et Kwiatkowski et al (1989).
Tableau 7 : Résultatsur les tests de
stationnarité :
|
ADF
|
PP
|
KPSS
|
Ordre d'intégration
|
En niveau
|
En différence
première
|
En niveau
|
En différence
première
|
En niveau
|
En différence
première
|
|
ln(chom)
|
-1.837125
(-2.976263 )
|
-9.109939
(-2.97626)
|
-2.918744
(-2.96776)
|
-10.92074
(-2.96776)
|
0.575260
(0.463000)
|
0.153970
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(pad)
|
-1.952473
(-2.96776)
|
-7.285366
(-2.96776)
|
0.284435
(-2.96776)
|
-7.305450
(-2.96776)
|
0.404416
(0.463000)
|
0.330258
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(dép mil)
|
-1.452376
(-2.96776)
|
-6.072735
(-2.96776)
|
-1.524904
(-2.96776)
|
-6.041092
(-2.96776)
|
0.437310
(0.463000)
|
0.195181
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(import)
|
-2.981038
(-2.96397)
|
-5.795349
(-2.96397)
|
-2.023050
(-2.960411)
|
-5.933469
(-2.96397)
|
0.319275
(0.463000)
|
0.102931
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(tbs)
|
-3.568379
(-2.96776)
|
-5.790671
(-2.96776)
|
-1.516246
(-2.96776)
|
-18.51180
(-2.96776)
|
0.664767
(0.463000)
|
0.328869
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(inf)
|
-2.967767
(-2.96776)
|
-6.783262
(-2.96776)
|
-5.099023
(-2.960411)
|
-15.77377
(-2.96041)
|
0.107022
(0.463000)
|
0.166979
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(txchang)
|
-2.9639716
(-2.960411)
|
-5.502503
(-2.96397)
|
-1.521429
(-2.960411)
|
-5.540827
(-2.96397)
|
0.348154
(0.463000)
|
0.105404
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(tx nais)
|
-2.240910
(-2.96776)
|
-3.492712
(-2.96776)
|
1.974098
(-2.96776)
|
-1.413867
(-2.96776)
|
0.695354
(0.463000)
|
0.394533
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(conso)
|
-2.963972
(-2.96397)
|
-4.844093
(-2.96397)
|
-0.398284
(-2.960411)
|
-4.844093
(-2.96397)
|
0.715344
(0.463000)
|
0.094304
(0.463000)
|
I(1)
|
ln(pib)
|
-1.828092
(-2.96776)
|
0.714857
(-2.96776)
|
-1.653709
(-2.96776)
|
0.714857
(-2.96776)
|
0.405928
(0.463000)
|
0.322342
(0.463000)
|
I(1)
|
En conclusion, les valeurs de la statistique ADF, de
Phillips et Perron et Kwiatkowski et alobtenues pour les variables en niveau
sont toutes supérieures à la valeur critique au seuil critique de
5%. On ne rejette donc pas l'hypothèse nulle de l'existence de racine
unitaire pour toutes les variables. Elles ne sont pas stationnaires en niveau.
En outre, les statistiques ADF,de Phillips et Perron et Kwiatkowski
calculées sur les variables prises en différence première
sont toutes inférieures à la valeur critique au seuil de 5% donc
stationnaires. Nous pouvons donc conclure que les séries sont toutes
intégrées d'ordre 1. Ainsi, la stationnarité est
vérifiée à un ordre d'intégration égal
à 1. D'après l'étude de stationnarité de nos
séries, nous avons conclu que toutes les variables sont
intégrées d'ordre 1, alors nous allons, dans les lignes qui
suivent, procéder au test de cointégration. Cela dans le but de
mettre en évidence le type de relation qui existe entre les
variables.
Test de cointégration
La théorie de la cointégration permet
d'étudier les séries non stationnaires dont une combinaison
linéaire est stationnaire. Elle permet ainsi de spécifier des
relations stables de long terme tout en analysant conjointement la dynamique de
court terme des variables considérées. Nous adoptons l'approche
de Johansen (1988) fondée sur la méthode de maximum de
vraisemblance. Rappelons qu'il existe 5 sous modèles de test de Johansen
mais, nous devons choisir celui qui optimise le critère d'information
d'Akaike pour r = 1 et k = 2.
Tableau 8 : Test de Johannsen sur l'équation du
modèle
Date: 02/11/17 Time: 21:20
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1968 2016
|
|
|
|
Included observations: 46 after adjustments
|
|
|
Trend assumption: Linear deterministic trend (restricted)
|
|
Series: LNCHOM INFLATION LNINVEST LNPD_A LNPIB LNTX_NAISS
LNCONSO
|
|
Lags interval (in first differences): 1 to 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Trace
|
0.05
|
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.880371
|
227.3462
|
150.5585
|
0.0000
|
|
At most 1 *
|
0.634209
|
129.6716
|
117.7082
|
0.0071
|
|
At most 2
|
0.459234
|
83.40973
|
88.80380
|
0.1151
|
|
At most 3
|
0.368513
|
55.13039
|
63.87610
|
0.2180
|
|
At most 4
|
0.303613
|
33.98517
|
42.91525
|
0.2892
|
|
At most 5
|
0.240007
|
17.34010
|
25.87211
|
0.3900
|
|
At most 6
|
0.097433
|
4.715585
|
12.51798
|
0.6376
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trace test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level
|
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesized
|
|
Max-Eigen
|
0.05
|
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.880371
|
97.67454
|
50.59985
|
0.0000
|
|
At most 1 *
|
0.634209
|
46.26190
|
44.49720
|
0.0318
|
|
At most 2
|
0.459234
|
28.27935
|
38.33101
|
0.4361
|
|
At most 3
|
0.368513
|
21.14522
|
32.11832
|
0.5608
|
|
At most 4
|
0.303613
|
16.64507
|
25.82321
|
0.4880
|
|
At most 5
|
0.240007
|
12.62451
|
19.38704
|
0.3592
|
|
At most 6
|
0.097433
|
4.715585
|
12.51798
|
0.6376
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Max-eigenvalue test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the
0.05 level
|
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La lecture de ces résultats nous permet de constater que
l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existe aucune cointégration
entre les variables est rejetée ; le t-statistique étant
supérieur à la valeur critique au seuil de 5 %
(227.3462>150.5585). De plus la probabilité est nulle donc
supérieur au seuil de 5%. Mais, nous acceptons celle de l'existence
d'une relation de cointégration entre les variables. Les t-statistiques
étant inférieurs aux valeurs critiques aux seuils de 5 %. Le test
de la valeur propre maximale (max-eigenvalue) confirme l'existence d'une
relation de cointégration entre les six séries.
L'estimation de la relation de cointégration
résultant du test est la suivante :
Tableau 9 : Estimation
de la relation de cointégration
Normalized cointegrating coefficients (standard error in
parentheses)
LNCHOM
|
INFLATION
|
LNINVEST
|
LNPD_A
|
LNPIB
|
LNTX_NAISS
|
LNCONSO
|
@TREND(67)
|
1.000000
|
-0.099792
|
0.762074
|
0.265973
|
-0.557602
|
-17.42276
|
4.941863
|
-0.022864
|
|
(0.01437)
|
(0.42171)
|
(0.10704)
|
(0.58412)
|
(2.59386)
|
(1.87411)
|
(0.01516)
|
Cette relation peut être réécrite sous la
forme suivante :
LN(CHOM) = -0,023TREND - 0,56(LNPIB) - 17,42LN (TX
NAISS) - 0,09INFLATION
(0,02) (0.6) (2.6)
(0.02)
+ 4,94LN(CONSO)+
0,76LN(INVEST)+0,26LN(PDA) (6)
(1,9) (0,4) (
0,10)
Les valeurs entre parenthèses indiquent les
écart-types des variables.
Ainsi le test de Johansen confirme l'existence d'une
cointégration entre les variables de notre modèle. Dans la
relation de long terme obtenu, nous constatons que le chômage est
influencé positivement par l'évolution de l'investissement, la
consommation et l'aide publique au développement. Elle possède
également une tendance déterministe. Mais, contre toute attente,
on remarque que cette chronique est corrélée négativement
avec le PIB, le taux de naissance et l'inflation.
Cependant, d'après Lubrano la
relation obtenue par le processus de Johannsen n'est pas structurellement assez
robuste. Nous procéderons donc à une estimation par la
méthode des moindres carrées ordinaires (MCO) pour
apprécier cette relation.
Estimation de la relation de long terme par
MCO
Tableau 10 :
Résultat de l'estimation de la relation de long terme par
MCO
Dependent Variable: LNCHOM
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 02/11/17 Time: 22:36
|
|
|
Sample (adjusted): 1969 2016
|
|
|
Included observations: 41 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LNCHOM-_1
|
0.755900
|
0.105167
|
7.187617
|
0.0000
|
LNCONSO
|
0.260878
|
0.104215
|
2.503262
|
0.0174
|
LNINFLATION
|
0.003491
|
0.004145
|
0.842081
|
0.4058
|
LNINVEST
|
0.060561
|
0.019438
|
3.115630
|
0.0038
|
LNPD_A
|
-0.006525
|
0.009098
|
-0.717275
|
0.4783
|
LNPIB
|
-0.026544
|
0.010894
|
-2.436498
|
0.0204
|
LNTX_NAISS
|
-0.698850
|
0.227532
|
-3.071439
|
0.0042
|
C
|
1.662772
|
0.828695
|
2.006495
|
0.0531
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.987477
|
Mean dependent var
|
2.977676
|
Adjusted R-squared
|
0.984821
|
S.D. dependent var
|
0.237215
|
S.E. of regression
|
0.029226
|
Akaike info criterion
|
-4.054336
|
Sum squared resid
|
0.028187
|
Schwarz criterion
|
-3.719980
|
Log likelihood
|
91.11388
|
Hannan-Quinn criter.
|
-3.932582
|
F-statistic
|
371.7351
|
Durbin-Watson stat
|
2.459767
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La lecture des résultats montre que le modèle est
globalement significatif. La P-value de la statistique de Fisher est nulle,
cette statistique étant d'une valeur de 371.74 est largement
supérieure à la statistique de Fisher lue sur la table de la loi
de Fisher-Snédécor (2,62 au seuil de 5 %). Tout cela signifie que
l'hypothèse nulle selon laquelle toutes les élasticités
sont nulles est rejetée. Les coefficients de détermination (R2 et
R2 ajusté) témoignent le pouvoir explicatif du modèle.
Ainsi 98,74% des fluctuations de long terme du chômage au Burkina Faso
sont expliquées par cette relation de long terme. Toutefois, nous
remarquons que les variations de l'inflation et l'aide publique au
développement n'ont pas, à long terme, une influence
significative sur la variation du chômage au Burkina Faso. Cela nous
conduit à réestimer cette relation, cette fois-ci sans les
deuxvariables (car elles ne sont pas significatives). Le résultat est le
suivant :
Tableau 11 : Estimation du modèle de long
terme retenu est :
Dependent Variable: LNCHOM
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 02/11/17 Time: 22:43
|
|
|
Sample (adjusted): 1967 2016
|
|
|
Included observations: 50 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LNCHOM-1
|
0.777178
|
0.092597
|
8.393158
|
0.0000
|
LNCONSO
|
0.220551
|
0.087341
|
2.525185
|
0.0152
|
LNINVEST
|
0.051468
|
0.013998
|
3.676917
|
0.0006
|
LNPIB
|
-0.024269
|
0.007819
|
-3.103799
|
0.0033
|
LNTX_NAISS
|
-0.552996
|
0.180034
|
-3.071623
|
0.0036
|
C
|
1.288751
|
0.643663
|
2.002214
|
0.0514
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.988930
|
Mean dependent var
|
2.980121
|
Adjusted R-squared
|
0.987672
|
S.D. dependent var
|
0.246000
|
S.E. of regression
|
0.027314
|
Akaike info criterion
|
-4.250654
|
Sum squared resid
|
0.032827
|
Schwarz criterion
|
-4.021211
|
Log likelihood
|
112.2664
|
Hannan-Quinn criter.
|
-4.163281
|
F-statistic
|
786.1158
|
Durbin-Watson stat
|
2.078285
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La relation issue de cette estimation peut s'écrire de la
manière suivante :
Lnchom = 1,28 - 0,55Lntx_naiss+ 0,22Lnconso +
0,05Lninvest -0 .02Lnpib+ 0,77Lnchom (-1)
(0,2) (0,08)
(0,02) (0,0078) (0,09)
R2 =0,98 soit 98% est élevé, cela pourrait
présager une bonne adéquation du modèle. R2 =98% signifie
que la variation totale de Y (taux de chômage) autour de sa moyenne est
expliquée à 98% par les variables explicatives du
modèle.
Ici on voit que la statistique de Durbin Watson (D= 2,07) est
supérieure au
R2 =0,98 cela montre bien qu'il ne s'agit pas d'une
régression fallacieuse.
Interprétation des coefficients du modèle
b1 =0,77 représente l'influence de la variable explicative
Log (CHOM(-1) sur la variable expliquée (taux de chômage), c'est
l'élasticité de Log (CHOM(-1)) sur le taux de chômage.
Autrement dit lorsque le taux de chômage antérieur augmente d'une
unité le taux de chômage augmente de 0,77unités les autres
variables étant considéré comme constantes. b1
étant positif il y a donc une relation positive entre les deux
variables .
b2 =0,22 représente l'influence de la variable explicative
(Log (conso)) sur la variable expliquée (taux de chômage), c'est
l'élasticité de Log(conso) sur le taux de chômage.
Autrement dit lorsque la consommation augmente d'une unité le taux de
chômage augmente de 0,22 unités les autres variables étant
considéré comme constantes. b2 étant positif il y a donc
une relation positive entre les deux variables .Dans le cas du Burkina Faso la
population consommation ce qui vient de l'extérieur ce qui occasionne
des pertes pour le pays donc ne permet pas aux entreprises de faire des profits
et embaucher.
b3 = - 0.01304 représente l'influence de la variable
explicative (TBS) sur la variable expliquée (taux de chômage),
c'est l'effet marginal du taux brut de scolarisation(TBS) sur le taux de
chômage. Autrement dit lorsque le TBS augmente d'une unité le taux
de chômage baisse de - 0.01304 unité les autres variables
étant considéré comme exogène. b3 étant
négatif il y a donc une relation négative entre les deux
variables : lorsque le taux brut de scolarisation augmente le taux de
chômage baisse. Ce qui est réaliste de façon
général. Mais sur le terrain, on voit que le taux brut de
scolarisation augmente mais le taux de chômage augmente aussi Cela est
dû à l'inadaptation de la formation générale au
marché de travail (sur le marché les entreprises demandent des
personnes déjà qualifiés ayant une expérience
professionnelle, or l'enseignement général ne garantit aucune
expérience). Comme le pense les keynésiens il faut une
intervention étatique pour orientation la formation vers la formation
professionnelle.
b4 =-0,051représente l'élasticité de la
variable explicative (investissement privé) sur le taux de
chômage. Lorsque l'investissement privé augmente d'une
unité le taux de chômage augmente aussi de 0,051 unités les
autres variables étant exogène. Selon la théorie
keynésienne lorsque le taux d'intérêt baisse,
l'investissement augmente par un effet multiplicateur donc la demande globale
augmente et le chômage baisse.
b5=0,03362 représente l'influence de la variable
explicative (inflation) sur la variable expliquée (taux de
chômage), c'est l'effet marginal de l'inflation sur le taux de
chômage. Autrement dit lorsque l'inflation augmente d'une unité le
taux de chômage augmente de 0,03362 unité les autres variables
étant considéré comme constantes. b5 étant positif
il y a donc une relation positive entre les deux variables ; cela va en
contradiction avec la relation de Phillips évoquée plus haut.
2. Test de significativité des paramètres
Tout au long du test on utilisera le seuil "á" = 5%
-Test de significativité individuel de â1
On test:{(H0:â1=0 H1:â1? 0)
On utilisera la probabilité critique :
Pr (>|t|)= 0.000<á=0,05 donc on rejette
l'hypothèse H0.â1 est statistiquement non nul. La variable
ln(chom _1)a lieu d'être dans le modèle.
-Test de significativité individuel de â2
{(H0:â2=0 H1:â2? 0)
Pr (>|t|)= 0.0152 <á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%
Conclusion partielle : Au seuil de á=5%, l'effet
individuel de la variable explicative LN(CONSO) est statistiquement non nul. La
consommation a donc une influence sur le taux de chômage toute chose
étant égale par ailleurs. Les deux variables sont
liées.
-Test de significativité individuel de â3
{(H0:â3= 0 H1:â3? 0)
Pr (>|t|) = 0.0006 <á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%. Le coefficient associé à
l'investissement est non nul. Au seuil de 5% le taux de chômage est
lié en partie à l'investissement ceteris paribus.
Test de significativité individuel de â4
{(H0: â4= 0 H1:â4? 0)
Pr (>|t|) = 0.0033<á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%. Le coefficient associé au PIB est non
nul. Au seuil de 5% le taux de chômage est lié en partie à
la production ceteris paribus.
Test de significativité individuel de â5
{(H0: â5= 0 H1:â5? 0)
Pr (>|t|) =0.0036<á=0,05 donc on rejette H0 et on
accepte H1 au seuil á=5%. Le coefficient associé au taux de
naissance est non nul. Au seuil de 5% le taux de chômage est lié
en partie à la variable démographique ceteris paribus. De plus la
constante n'est pas significatif car sa probabilité est
supérieure au seuil de 5%.
3-Test de significativité global de la régression
au seuil á=5%
On pose l'hypothèse
{(H0:â1=â2=â3=â4=â5=0 H1:il
existe âi? 0, i=1,.....,5)
Le Fisher calculé est : F-Statistic= 786.1158
Le Fisher lu au seuil de 5% est : Fá (k-1, n-k-1)=F0, 05(4
; 14)=3,11
Fcalculé=786.1158>Flu=3,11on rejette l'hypothèse
H0 au seuil á=5%
Conclusion partielle : Au seuil á=5%, l'effet d'ensemble
des variables explicatives est statistiquement non nul. On admet un risque
á=0,05 de se tromper si l'on admet que l'inflation, l'aide publique au
développement et le taux brut de scolarisation ,la consommation ,
l'investissement, le PIB, et le taux de naissance prisent ensemble influence le
taux de chômage toute chose étant égale par ailleurs. De
plus la probabilité est nulle ce qui confirme le résultat
ci-dessus.
Le test ADF effectué sur cette série traduit le
caractère stationnaire des résidus. Les résultats de ce
test indiquent que la statistique ADF (-3,486) est inférieure à
la valeur critique (-1,953) au seuil de 5%.
En plus, le test de Jarque-Bera
appliqué aux résidus nous fournit les résultats
suivants :
Le coefficient de Skewness est : -0,19<1,96 alors,
l'hypothèse nulle d'asymétrie des résidus est
rejetée ;
Le coefficient de Kurtosis est : 2,52 sensiblement
égal à 3, la distribution est normale ;
ü Le coefficient de Jarque-Bera est égal 0,45<= 5,99 et la P-value est égale à 0, 80 > 0,05 alors,
l'hypothèse nulle de normalité des résidus est
acceptée au seuil de 5 %.
Nous pouvons donc conclure que les résidus de l'estimation
du modèle de long terme sont stationnaires. La normalité de leur
distribution est confirmée par ces différents résultats.
Cela nous permet de procéder à l'estimation du modèle
à court terme.
4.3.4. Estimation à court
terme
Après avoir confirmée l'existence d'une relation de
long terme entre les variables, nous voudrions, dans ce paragraphe, mettre en
évidence l'évolution à court et moyen terme de cette
relation. A cet effet, nous allons adopter le modèle à correction
d'erreur (ECM) utilisé en premier par Sargan (1984) et rendu populaire
par Engle et Granger (1987). Ce type de modèle
permet de mettre en évidence comment la dynamique de court terme des
variables du système est influencée par la déviation de
l'équilibre de long terme. Il est basé sur une
représentation autorégressive en différence
première pour que tous les éléments soient stationnaires
(Ceci est vrai si toutes les variables sont stationnaires en différence
première).
Le modèle se présente sous la forme suivante :
DLn (chom)= â0 +â1DLn(tx_naiss)+â2
DLn(conso )+ â3DLn(invest) +â4DLn(PIB)+ â5DLn(resid_1) + ut
Le coefficient â5 (appelé force de rappel vers
l'équilibre) doit être à la fois significatif et
négatif. Si non, le mécanisme de corrélation de long terme
irait en sens contraire (si â5 est positif) et s'éloignerait de la
cible de long terme (Bourbonnais, 1998, 274).
Les résultats de l'estimation du modèle vectoriel
à correction d'erreur sont les suivants :
Tableau 12 :
Modèle vectoriel à correction d'erreur
--6/9Variable dépendante DLN(chom)
|
Correction d'erreur
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
Statistique de Student
|
CointEq1
|
-0.076587
|
(0.07292)
|
[-1.05027]
|
D(Ln(chom)(-1))
|
0.645465
|
(0.33494)
|
[ 1.92711]
|
D(Ln(tx _naissance)(-1))
|
0.729127
|
(0.21757)
|
[ 3.35118]
|
D(Ln(conso)(-1))
|
-0.424564
|
(0.17662)
|
[-2.40388]
|
D(Ln(invest)(-1))
|
-0.571268
|
(0.15780)
|
[-3.62021]
|
D(Ln(resid)(-1))
|
-0.187633
|
(0.10114)
|
[-1.85524]
|
C
|
0.021804
|
(0.02228)
|
[ 0.97850]
|
|
R-carré
|
0.623626
|
|
R-carré ajusté
|
0.347618
|
Critère d'information d'Akaike
|
-4.615392
|
Critère de Schwarz
|
-1.447791
|
De ces résultats, nous retenons le modèle suivant
en fonction des statistiques de Student calculées (le coefficient est
significativement différent de 0 lorsque la statistique de Student est,
en valeur absolue, supérieure à 2) .
Afin de se rassurer que la spécification retenue du
modèle est bonne, procédons à un certain nombre de tests
notamment le test de stabilité des Coefficients, le test
d'autocorrélation, et
d'héréroscédasticité.
Le test de stabilité des coefficients : test
de Chow
Pour éviter une relation absurde de notre estimation, il
convient de vérifier l'existence de la stabilité ou
l'homogénéité du modèle. Ce test a
été réalisé en deux étapes : le test de
résidus récursifs qui montre deux ruptures entre 1966 -2011 et
2012- 2016. La cause de cette rupture est le changement obtenu en 2011 à
savoir la vie chère qu'a connu le pays. Notre modèle
présente une stabilité car le test rejette l'hypothèse
d'instabilité et montre que le modèle est stable à 5%. Le
test alternatif de Ramsey confirme nos résultats car la valeur de la
probabilité est supérieure au seuil de 5%.
Test d'autocorrélation des
erreurs
L'autocorrélation est une situation dans laquelle les
termes d'erreurs ne sont pas indépendants au cours du temps. Le logiciel
Eviews permet de résoudre ce type de difficulté grâce au
test de Durbin Watson et qui sera confirmé par le test de
Breush-Godfrey.
Test de DURBIN WATSON
Il permet de tester l'autocorrélation d'ordre un des
résidus. On pose l'hypothèse H0 : pas
d'autocorrélation contre H1 : Il y a autocorrélation d'ordre
un. La
statistique du test est : D = 2.358902 ~2 il n'y a pas
d'autocorrélation des termes d'erreurs donc nos données sont
effectivement indépendantes.
Le test de Breusch-Godfrey
Le LM-test permet de tester l'auto- corrélation d'ordre
=1.
TABLEAU 13 : Les statistiques du test de Breusch-Godfrey
sont :
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic
|
2.201674
|
Probability
|
0.09060
|
Obs*R-squared
|
15.209717
|
Probability
|
0.03340
|
NxR2=31*0.625848 =15.209717
La statistique de chi-deux (2) lu au seuil
á=5% donne 23,685 à 14 degré de liberté.
NxR2<chi-deux lu, on accepte l'hypothèse H0
donc pas d'autocorrélation entre les variables explicatives. De plus, la
p-value de la statistique de Fisher est 0.09060>0.05 cela confirme l'absence
d'autocorrélation des erreurs
Test d'hétéroscedasticité
L'hétéroscedasticité est observé
quand la variance du terme d'erreur n'est pas constante sur l'ensemble des
observations au cours du temps. Plusieurs tests permettent de faire apparaitre
l'existence éventuelle de l'hétéroscedasticité il
s'agit du test de white, Goldfeld Quandt, Glesjer. Le test disponible sur le
logiciel Eviews est celui de White.
Test de white
Il permet de tester l'hétéroscedasticité des
résidus
Tableau14 : résultat du test
d'hétéroscedasticité
White Heteroskedasticity Test:
|
F-statistic
|
0.683737
|
Probability
|
0.6844
|
Obs*R-squared
|
15.209717
|
Probability
|
0.6186
|
D'après les résultats du test
d'hétéroscédasticité de White, l'hypothèse
nulle d'hétéroscédasticité est rejetée car
la statistique calculée est supérieure à la valeur du lue au seuil de 5 % et puis P-value est égale à 0.6844.
CHAPITRE IV :
RECOMMANDATIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES
A REVOIR
4.1 Maitriser la croissance démographique à
un taux compatible avec la croissance des ressources productibles.
4.2 Augmenter l'investissement privé
Mettre l'accent sur le développement du secteur
privé et favoriser la création des usines qui permettront
d'embaucher plus de personnes (voie utilisée par les nouveaux pays
industrialisés tels que la Chine, Singapour, Hong-Kong).
Ø Améliorer la capacité productive de main
d'oeuvre grâce à une formation qualifiante et bien ciblée
sur les besoins de l'économie.
Ø Accroitre a un niveau significatif le taux
d'utilisation du facteur travail dans le processus de croissance
économique.
Ø Réduire la corruption, la mauvaise gouvernance
afin que l'aide publique au développement soit efficace pour
réduire le chômage.
Ø Réduire l'endettement extérieur afin de
réduire le chômage.
Ø Favoriser la création d'emploi et assurer un
meilleur fonctionnement du marché du travail.
Ø Selon les keynésiens, une politique
monétaire expansionniste qui fait baisser le taux d'intérêt
et augmenter l'investissement public va augmenter la production et
réduire le chômage.
Ø Mener une politique budgétaire de type
keynésien qui agira directement sur la demande globale par
l'augmentation de l'investissement public (investissement en infrastructure
lourde).
Ø La politique des revenus proposés par les
keynésiens consistera à augmenter la propension marginale
à consommer en opérant des transferts de revenu à
certaines catégories sociales.
Conclusion générale
La présente analyse portant sur les déterminants du
chômage au Burkina Faso nous a permis de connaitre les facteurs
clés pour expliquer le chômage. Il ressort dans notre analyse que
le chômage touche généralement les jeunes surtout les
jeunes filles et est essentiellement urbain. Les hypothèses
posées au départ sur les facteurs expliquant le chômage
sont vérifiées à travers la statistique descriptive et le
modèle économétrique. Le chômage est donc
expliqué par le taux d'inflation, l'aide publique au
développement, l'investissement privé et le taux brut de
scolarisation. Il existe une relation inverse entre l'inflation et le
chômage et une relation positive entre le chômage et les autres
variables explicatives. Il ressort également que si le chômage
persiste au Burkina Faso, cela s'explique par l'inefficacité des
politiques gouvernementales et cette inefficacité vient des contraintes
financières, humaines, matérielles et techniques. A partir de ce
résultat nous pouvons donc proposer
Force est de savoir que tout travail scientifique a des limites.
Notre recherche a porte uniquement sur le chômage au Burkina Faso, nous
aurions pu voir le cas des autres pays de la sous-régionà savoir
l'espace UEMOA ou CEDEAO. La collecte des données n'apas
été facile nous avions circulé plus de trois à
l'INSD et a l'ONEF ainsi que sur le site de la Banque Mondiale
BIBLIOGRAPHIE
A REVOIR
· BoubiéBassolé : Cours de
macroéconomie approfondie
· Blanchard et Wolfers 2000
· Annuaire statistique : 2009 de l'INSD
· par Cissé (2005) , Wanbugu et al (2009) au KENYA,
Sangaré (2012) et Somé
· Annuaire statistique : 2013 de l'INSD
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· · Annuaire statistique 2013 de l'ONEF
· KOUBOU 1994
· Selon Piore (1978),
· (LESUEUR ,2008
· Maria Adelaïde Silva Duarte et Joao Sousa Andrade
(2014
· Bah (2012)
· Tirthanka Chanda (2014
· Makan Doumbouya, Alpha Omar Bah et Raihanatou Fatou Diallo
(2011)
· Michel Dueé (2004
· Issa Zongo (2013
· Youssouf Tiendrébeogo (2011
· FMI sur les déterminants du chômage a
été développé en 2003
· ZOUNDI Aimé (2015
· (BIT, 2009
· OIT, 2016
· INSEE, 2016
· OIT, 2014)
· BAD et BIT, 2013).
· EMILE ,2014
· Cahuc, Zylberberg,1996).
· Carl Shapiro (1984 ) et Joseph Stiglitz (prix Nobel
d'économie en 2001), Janet Yellen et George Akerlof (prix Nobel en 2001
)...
· Bureau
· International du Travail, 2004).
· SIGUE ,2014)
· AMBAPOUR ,2001) et al
· · · Annuaire statistique de l'économie et
des finances 2013
· Annuaire statistique de l'INSD 2012
· Emploi, chômage et activité économique
2009 INSD
· Issa Zongo : « le chômage des
diplômés au Burkina Faso » ; mémoire
· Tirthanka Chanda : « le chômage
des jeunes en Afrique : une génération
perdu ? »
· Michel Duéé (2004):l'impact du
chômage des parents sur le devenir scolaire des enfants
· Bourriche ,2013). Selon (L'Horthy, 2005)
· · MakanDoumbouya, Alpha Omar Bah,
RaïhanatouFatou Diallo : les déterminants de l'insertion
socioprofessionnelle des diplômés des institutions d'enseignement
supérieur guinéennes édition 2011.
· Joseph Martin Kaboré, SaliaSanou Maxime
Bonkoungou(1997) : Emploi-chômage et pauvreté au
Burkina ; INSD
· Maria Adelaïde Silva Duarte et João Sousa
Andrade : taux de chômage comme indicateur de politiques
économique appliqué au Portugal
· Sayouba Ouédraogo : Le marché du
travail
Recherche sur Google :www.insd.bf
Nickell, Nunziata et Ochel, 2005
Table des matières
REMERCIEMENT
DIFFICULTES
Sigles et abréviations
INTRODUCTION
Chapitre I : Revue de littérature
Section 1 : Revue de littérature théorique
Section 2 : Revue de littérature empirique
Chapitre II : Etat des lieux du chômage au Burkina
Faso
Section 1 : Définitions et explications des concepts
du chômage
Section 2 : Situation actuelle du chômage au Burkina
Faso
Chapitre III: Les facteurs explicatifs du chômage
Section 1 : statistique descriptive
Section 2 : régression linéaire
CONCLUSION ET RECOMMADATIONS
Annexe
Tableau 5 : Choix du modèle et du nombre de retard k
Modèle 1 Modèle 2 Modèle 3
Modèle 4 Modèle 5
Akaike Information Criteria by Rank (rows) and Model
(columns)
0 -9.393873 -9.393873 -9.418428 -9.418428 -9.040730
1 -9.678844 -10.00338 -10.08046 -10.04066 -9.730480
2 -9.612765 -10.15739 -10.15203 -10.30339*
-10.04948
3 -9.264267 -10.00267 -10.02355 -10.17393 -9.989927
4 -8.874933 -9.581529 -9.611176 -9.825481 -9.700436
5 -8.192661 -8.995671 -9.096663 -9.337599 -9.283954
6 -7.344246 -8.241954 -8.241954 -8.734048 -8.734048
|