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à‰tude de la stabilité et caractérisation géo mécanique des roches dans une mine ciel à  ciel ouvert: cas de la mine de Bangwe boss mining.

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par Christian Moise Sabu Munung
Institut Supérieur des Techniques appliquées de Kolwezi. ISTA KOLWEZI - Diplôme dà¢â‚¬â„¢ingénieur en techniques appliquées 2017
  

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Jr. Sabu Munung

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INTRODUCTION GENERALE

A la fin de nos recherches, nous avons pu constater que l'écorce terrestre est une merveille divine et l'influence de l'Homme sur la partie superficielle de cette écorce terrestre est très importante, lorsque nous considérons par exemple les gigantesques mines à ciel ouvert existant actuellement dans le monde. Quant à la stabilité des talus des mines, elle reste une des questions principales qui se pose lors de l'exploitation à ciel ouvert des gisements. Cette stabilité des talus a une influence directe sur la sécurité du travail dans la mine, les principes technologiques d'exploitation, la profondeur totale de la mine, les problèmes de drainage etc...

On ne peut donc pas sous-estimer le rôle économique d'un problème de stabilité des talus. Avec la profondeur très importante des mines modernes, un changement de l'angle des talus de 3 ou 4° conduit à une modification des volumes des travaux de découverte qui se chiffrent en millions de mètres cubes. Par exemple, pour une profondeur totale de 300 m, l'augmentation de l'angle de talus de 30 à 34° conduits à la diminution des volumes des travaux de découverte de 11,2 millions de mètres cubes par kilomètre de longueur de bord. Assez souvent (exemple de nombreuses mines à ciel ouvert dans le monde) les angles des talus ont été pris à 5-8° de moins que les angles critiques.

En tenant compte que certaines mines en exploitation actuellement ont des bords mesurant des dizaines de kilomètres, on se rend compte de l'importance économique fondamentale des estimations correctes des angles de talus. D'autre part, des angles de talus trop élevés peuvent conduire à la déstabilisation des talus, au développement de glissements et d'écoulements sur les bords de la mine. Ces accidents causent beaucoup des dégâts matériels aux entreprises et gênent le cycle normal de l'exploitation, sans oublier qu'ils peuvent être dangereux pour la vie du personnel.

La définition des angles de talus qui assurent la stabilité de l'exploitation demande une étude détaillée de tous les facteurs géologiques et géotechniques du massif à savoir: la lithologie, les conditions tectoniques, les propriétés physiques et mécaniques des roches, la fracturation du massif, la situation hydrogéologique, etc.

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L'état d'altération des roches est sans doute un des facteurs principaux qui peut avoir une influence sur la stabilité des massifs rocheux. D'une part, l'existence d'un profil d'altération dans la partie supérieure du massif rocheux impose des conditions particulières pour le calcul de la stabilité des talus. Il faut tenir compte de la profondeur du profil d'altération et de la dégradation des paramètres mécaniques et physiques des roches altérées. D'autre part, l'altération des roches est un processus permanent et donc il y a lieu d'en tenir compte durant l'exploitation minière (qui peut parfois durer cent ans et plus). Il faut prévoir la modification de l'état du massif et, par conséquence, la modification des conditions de stabilité. En plus, quand l'exploitation s'arrête, la fosse reste ; elle n'est pas toujours correctement profilée et aménagée, et elle subit dans tous les cas l'influence de l'altération des roches dans les talus. Ces deux derniers points posent le problème de la prévision à long terme de la stabilité des talus.

C'est là qu'intervient le calcul de la stabilité des talus qui est destiné à prévenir les incidents, c'est-à-dire à trouver la pente à donner à un talus pour qu'il présente un certain degré de sécurité vis-à-vis du gisement. Ainsi, il est aujourd'hui courant de réaliser, pour des grands projets des analyses par éléments finis pour vérifier la stabilité d'un ouvrage en interactions avec son environnement, pour contrôler les valeurs de déplacements admissibles et d'aider au dimensionnement des structures. En pratique, les logiciels de calcul par éléments finis sont devenus des outils pour l'ingénieur, au même titre que les méthodes de calcul traditionnelles de la mécanique des roches.

Dans le cadre de ce travail le but serait premièrement celui de déterminer la répartition spatiale de toutes les discontinuités levées sur terrain, leurs directions préférentielles ainsi que leurs caractéristiques, les plans de glissement potentiels, les propriétés mécaniques des roches, d'analyser et de calculer la stabilité des talus de la mine de BANGWE par la méthode analytique grâce aux résultats de l'analyse structurale et des études géomécaniques et d'évaluer le degré de fiabilité de dimensionnement géomécanique des talus de la mine de à ciel ouvert BANGWE sur base des modèles conçus et qui sont couramment utilisés.

C'est pour cette raison que nous avons intitulé notre sujet : «Etude de la stabilité et caractérisation géomécanique des roches dans la mine à ciel ouvert : cas de la mine à ciel de BANGWE (BOSS MINING)».

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Pour atteindre notre objectif, nous avons subdivisé notre travail en six chapitres dont le premier traitera sur les généralités, le deuxième sur caractéristiques géologiques et étude de l'altération des roches du massif, le troisième sera consacré à l'étude géostructurale, le quatrième chapitre s'articulera à l'étude géomécanique des roches et le cinquième traitera sur l'analyse de la stabilité de talus dans les mines à ciel ouvert et le sixième chapitre parlera sur la conception géomecanique des talus des mines.

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CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA MINE DE BANGWE

1.1. Cadre géographique

1.1.1. Localisation

La mine à ciel ouvert de BANGWE est située à plus ou moins 3,5 Km à l'Ouest de la cité de Kakanda, cette dernière située à son tour à 160 Km au Nord-ouest de la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. (Fig.J.1. : carte de localisation de Kakanda dans la province du Katanga).

Elle est localisée dans le secteur Situé dans la partie centrale de l'arc cuprifère katanguien compris entre les méridiens :

- X=0433215,

- Y=8813706.

Elle est circonscrite dans le degré de Kakanda(en coordonnées Lambert).

Les coordonnées géographiques de Kakanda sont : 10°45' de latitude sud et 26°18' de longitude Est. Son altitude moyenne est de 1290 m.

Figure I.1. La localisation de la cité de Kakanda

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1.1.2. Géomorphologie

Le relief de la région de Kakanda est tourmenté. Il se présente en plusieurs collines dénudées suite à la contamination du sol par des minéralisations cupro-cobaltifère de plus en plus importantes. Bon nombre de ces collines correspondent aux buttes résiduelles ayant résisté à l'érosion suite à la dureté des roches de la série des mines qui les constituent.

L'altitude moyenne de la région de Kakanda est 1300m, le point culminant au signal de la Luita atteint une altitude de 1607m. On y distingue la présence de plusieurs ravins et talwegs où coulent plusieurs petites rivières.

1.1.3. Hydrographie

Les principaux cours d'eau qui drainent notre secteur d'étude sont la Kanda, la Mitoni Mbiri et la Dikulwe. Ou la Kanda est une rivière qui coule jusqu'à se jeter dans la Dikulwe affluent de la Lufira qui constitue la limite Est du polygone minier de Kakanda.

Les cours d'eau du Katanga méridional se dirigent généralement du Sud vers le Nord et forment principalement des bassins hydrographiques.

Le bassin de la Luapula tributaire de la rivière Luapula qui draine les rivières méridionales notamment la Kafubu, la Mushosi.

1.1.4. Climat et végétation

La cité de Kakanda connaît un climat intertropical à deux saisons de durées inégales : une longue saison de pluie (7 à 8 mois, allant de mi-septembre à Avril) et une courte saison sèche (4 à 5 mois, allant de Mai à mi-Septembre).

La température moyenne varie entre 20°C et 21°C. Les températures moyennes mensuelles sont toujours comprises entre 18°C et 22°C avec une moyenne mensuelle des maxima atteignant 29°C au début de la saison de pluie en septembre ; tandis que celle des minima atteint 10°C en Juin-Juillet.

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La végétation est dominée par deux composantes à savoir : la forêt claire Katanguienne et la savane steppique.

La forêt claire Katanguienne est constituée principalement par des arbustes bas à grandes failles et à traces tourmentées.

La somme annuelle des pluies scille entre 1000-1200mm.

1.2. Cadre géologique de Bangwe

La mine à ciel ouvert de BANGWE appartient au faisceau inferieur du groupe des mines du centre de l'arc cupro-cobaltifère Katanguien, les minéralisations cupro-cobaltifères de BANGWE appartiennent au« Facies Menda » défini comme« souvent pauvre ou stérile, avec de belles taches minéralisées, cuprifères dans l'are-body supérieur et l'ensemble flotte dans une vaste brèche de Roan (Figure 1.2. Groupe du Katanga).

1.2.1. La lithostratigraphie du Katanguien

Le Katanguien comporte trois groupes qui sont : le Roan, le Kundelungu inférieur et le Kundelungu supérieur. Ces groupes comprennent chacun des sous- groupes (FRANCOIS A. 1987).

1.2.1.1. Le groupe de Kundelungu (Ku)

Ce groupe est essentiellement constitué des shales plus ou moins gréseux ou argileux avec alternance des grès feldspathiques dans sa partie terminale. Selon François A. (1973, 1987), nous distinguons trois sous-groupes qui sont :

? Le sous-groupe de Kalule qui comprend :

? Le petit conglomérat, ? Calcaire ou dolomie,

? Calcaire roses oolithiques de Lubudi, shales et grès fins.

? Le sous-groupe de Kiubo :

? Shales gréseux, grès quartzites, arkoses de Kiubo,

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· Shales, grès fins.

? Le sous-groupe des plateaux :

· Grès feldspathiques rouges, conglomérats, arkoses rouges, shales gréseux et grès

rouges.

1.2.1.2. Le groupe de Nguba (Ng)

Ce groupe est essentiellement terrigène. Il varie très souvent en épaisseur et en faciès. Il est subdivisé en deux sous-groupes :

? Le sous- groupe de Muombe, comprenant :

· Le mixtite (tillite ou grand conglomérat),

· Dolomie (calcaire de Kakontwe),

· Dolomie de Kipushi.

? Le sous-groupe de Monwezi qui comprend :

· Les shales dolomitiques et dolomies (séries occurrentes) ; shales et grès dolomitiques chloriteux et hématiques,

· Les shales gréseux à litage croisé, grès feldspathiques et arkoses quartzitiques.

1.2.1.3. Le groupe de Roan

Cette unité caractérisée par l'abondance des roches dolomitiques, est subdivisée en quatre sous-groupes qui sont de bas en haut :

? Le sous-groupe de Mindola (R1) : D'environ 240 m d'épaisseur, il est reconnu à Kolwezi par son niveau supérieur constitué des roches argilo-talqueuses de couleur lilas (RAT Lilas) (A. FRANCOIS, 1987, J. CAILTEUX, 1983, 1991). Ces formations sont les suivantes :

· Conglomérats arkosiques et arkoses de Kankole (R.1.1),

· Dolomies talqueuses rose clair et grès fins dolomitiques (R.1.2),

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· Grès dolomitiques et dolomies gréseuses rouges de Kolwezi (R.1.3). . La base
des RAT est moins connue.

? Le sous-groupe des mines (R2) : il est caractérisé par l'alternance des shales et des dolomies. Il s'agit de :

· Grès dolomitiques, dolomies cherteuses et/ou stromatolithiques (RAT grises, dolomies stratifiées, roches siliceuses feuilletées et des roches siliceuses cellulaires) ;

· Shales dolomitiques à sédimentation rythmique (shale dolomitique), calcaires dolomitiques, dolomies, shales carbonées (black shale), dolomies talqueuses (CMN).

? Le sous-groupe de la Dipeta (R3) quant à lui comprend de :

· Dolomies gréseuses et talqueuse à oolithes, argiles claires (RGS) (R.3.1);

· Calcaires dolomitiques, shales, dolomie (R.3.2) ;

· Dolomie et shales talqueuses, grès (R.3.3).


·

? Le sous-groupe du Mwashya (R4) qui est dolomitico-pélitique avec alternance des shales gréso-dolomitiques rubanés et des grès feldspathiques. Sa base comporte des dolomies à oolithes siliceuses et des jaspes ; soient :

· Dolomies siliceuses à oolithes, hématite, cherts, roches pyroclastiques et shales (R.4.1);

· Shales rubanés, quartzites feldspathiques de la Kisanga(R.4.2).

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Figure 1.2. Echelle De Stratification, Groupe Du Katanga

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CHAPITRE DEUXIEME : CARACTERISATIONS GEOLOGIQUES ET ETUDE DE
L'ALTERATION DE LA ROCHE DU MASSIF DE BANGWE

La mine de BANGWE est mine sédimentaire qui a une structure monoclinal mais présentant des roches brechées avec des couches sédimentaires normales, d'autres inverses suite à une faille ainsi le R4 est en contact avec le R2, d'autres encore incomplètes. Et sa couche est cuprifère. C'est pourquoi, nous commencerons par présenter de manière générale la lithologie rencontrée à BANGWE.

2.1. Lithologie rencontrée à BANGWE

2.1.1. Roches Argilo-Talqueuses (RAT)

Ce sont des argiles gréso-dolomitiques contenant beaucoup de chlorite et peu de talc. Elles présentent pour couleur : grise (RAT grise), Lie-de-vin ou Lilas (RAT lilas). L'altération de RAT donne une roche argileuse, savonneuse et massive.

Les RAT lilas constituent le sous-bassement du Roan et sont surmontées par celles grises. Les RAT lilas se caractérisent par la présence de l'oligiste qui abonde. Ces derniers figurent dans les RAT grises.

2.1.2. Dolomies stratifiées (Dstrat)

Stratifiées en gros bancs, elles sont constituées d'une succession des bancs des dolomies siliceuses (gris blanchâtres), le litage y est régulier.

2.1.3. Roches siliceuses feuilletées (RSF)

C'est en fait des dolomies siliceuses microgrenues de couleur gris-blanchâtre.

A la différence des dolomies stratifiées, les roches siliceuses feuilletées son finement stratifiées en petits bancs et sont caractérisées par une alternance des dolomies siliceuses et des shales dolomitiques micro gréseux micacés avec un litage onduleux.

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2.1.4. Les roches siliceuses cellulaires (RSC)

Ce sont des roches fortement vacuolaires ou cariées lorsqu'elles sont altérées. Leur couleur est gris-clair. Et jaune suite à l'altération.

2.1.5. Shales dolomitiques (SD)

Dans ces formations, nous retrouvons deux unités :

- les shales dolomitiques de base (SDB)

- les shales dolomitiques supérieurs (SDS)

Les SDB consistent en des shales dolomitiques microgrenus de couleur gris-claire, brune à brin-jaunâtre. Ils sont finement et régulièrement lités. Le litage ici est marqué par la muscovite riche en hétérogénie et cuivre Les SDS ont la même composition que ceux de base de couleur rouge et jaune, à la seule différence que les SDS sont minéralisés dans le 2a et 2c. Le BOMZ est presqu'inexistant dans la mine de BANGWE

2.1.6. Les Calcaires à Minéraux Noirs (CMN)

Ces sont des dolomies plus ou moins siliceuses de couleur gris-noire. Leur altération donne un sol argilo-sableux jaune ou rouge et perméable. On y observe de talc et ils sont Pseudo-cellulaires et minéraux noirs pouvant présenter d'oxydes de cobalt, de manganèse, le calcium et une riche minéralisation en malachite.

2.1.7. Les Roches Gréseuses Siliceuses (RGS)

Ce sont des shales parfois dolomitiques, s'altérant en un sol argileux de couleur grise et rouge. Ils sont grenus à microgrenus, massifs et affectés par endroit des fractures au flanc Nord-Nord-Est

2.1.8. Le Mwashya

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Le Mwashya de BANGWE se présente sous forme du shale dolomitique et siliceux en Pseudo-cellulaire et stratifié à certain endroit du flanc N-N-W, au niveau 1280 parfois brèché et présentant les fractures. Des couleurs grises, blanches, noires et minéralisé en malachite. Ainsi les formations se présentent ainsi allant du Nord- Sud :

> RGS

> CMN

> SDS

> SDB

> RSC

> RSF

> Dstrat

> RAT

> Mwashya

2.2. Tectonique

Dans l'arc Lufilien, les sédiments Katanguiens ont été affectés par une tectonique essentiellement diapyrique autour du gisement des couches incompétentes argilo-gréseuses du Roan au travers des déchirures de la couverture concordante formée par le Mwashya et le Kundelungu sur le Golfe du Katanga. (Figure 1.3.Golfe du Katanga). C'est pourquoi, contrairement aux ores bodies de Zambie, les gisements Cu-Co-U (Cupro-cobaltifère-uranifère) du Katanga représentent des lambeaux de terrains expulsés en profondeur et emballés dans des couches savons.

La mobilité excessive de ces couches a été interprétée comme étant due à un lubrifiant aqueux résultant d'une transformation de polygorskites épiolite en chlorite alumino-magnésienne, avec libération de plusieurs pourcint-pieds d'eau (Bartholomé, 1974).

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La circulation de fluides magnésiens au sein des formations tuffacées sous-jacentes au Groupe de mines est actuellement transformées en argilites chloriteuses gréso-dolomitiques appelées RAT (Roches Argilo Talqueuses), a été souvent soulignée ((INTIOMALE, 1980).

Figure.I.3.Golfe du Katanga (TECTONICS, LUFILIAN OROGENIC ZONING)

D'après François (1973, 1987), trois phases tectoniques majeures ont été définies dans l'arc Lufilien : Phase Kolwezienne, ayant formé des plis à plans axiaux vers le nord ; phase Kundeluguienne, ayant formé des plis axiaux déversés vers le Sud ; phase Monwezienne, essentiellement extensive.

Le bassin Katanguien reposerait sur un socle faillé dont les différents blocs auraient coulissé les uns par rapport aux autres en créant des sous bassins sédimentaires, comme le suggèrent les pincements brusques de certaines formations coïncidant avec les limites des bassins structuraux et la disposition alignée des minéralisations suivant des axes virtuels SW- NE parallèles aux réseaux des failles Kibariennes.

Les principales directions des plis et failles jalonnées localement des manifestations éruptives définissent deux phases tectoniques majeures (INTIOMALE M., 1980) ; une phase

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de surrection ayant formée de plis diasporiques en noyaux de Roan ; c'est la phase Lufilienne, englobant les trois phases de FRANCOIS A. (1973).

Une phase de coulissement Sud-Ouest - Nord-Est, également comprise, dont résulte la forme sigmoïde acquise par les premiers plis et failles ainsi que la configuration actuelle de l'arc cuprifère.

Une troisième phase essentiellement hydrothermale, a provoqué une dissolution et des effondrements le long de fracture nées des phases antérieurs.

2.3. Altération

L'altération est un phénomène de destruction des roches par des procédés physiques et/ou mécaniques s'accompagnant d'une modification des propriétés physico-chimiques, minéralogiques et même géomantiques des dites roches.

A BANGWE, elle joue un grand rôle dans la stabilité car, intervenant aux alentours des fissures et des roches. Le phénomène d'altération à BANGWE est important et a permis la transformation de la plupart des roches dolomitiques en des roches sableuses ou argilo sableuses qui sont pratiquement devenu les zones d'instabilité.

Tableau 1. Les produits d'altération de différentes formations géologiques rencontrées à BANGWE.

Formation géologique

Produits d'altération

RAT lilas

Argile sableuse, sablonneuse, lilas ou lie de vin

RAT grise

Argile argileux, sablonneux, gris clair

Dstrat

Argile sableuse, grise, jaune

RSF

Argile sableuse gris clair, jaune ou noire

RSC

Sable fin un peu argileux, blanc à brun avec des paillettes de mica, compacte et par endroit de couleur jaune et grise

SDB

Argile sableuse, blanchâtre à brune, avec

paillettes de mica et pulvérulente par endroit.

 

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CMN

Argile un peu sableuse ou, sable argileux, gris jaune et de talc contenant une minéralisation en malachite

MWASHYA

Roches silicifiées un peu sableuses, brèche de couleur jaune

RGS

Argile un peu sableuse, savonneuse, violacée.

 

Classifications de l'état d'altération.

CLASSE

DEGRE D'ALTERATION

DESCRIPTION

I

Sol résiduel

la roche est décolorée et

complètement changée en sol dans lequel la

texture originelle de la roche est complètement détruite. Le changement

de volume est important

II

roche complètement altérée

la roche est décolorée et

transformée en sol, mais la texture originelle est majoritairement conservée. Il peut rester quelques blocs. Les propriétés

du sol dépendent en partie de la nature de la roche initiale

III

roche fortement altérée

la roche est décolorée; les

discontinuités peuvent être
ouvertes, avec ou

sans remplissage, et présenter

des surfaces des épontes
décolorées. La

 

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texture initiale peut être

altérée près de ces
discontinuités. L'altération pénètre profondément, mais des blocs restent présents (le rapport roche

originale sur roche altérée peut être estimé par endroit)

 

roche modérément

La roche est décolorée; es discontinuités peuvent être-ouvertes et

présenter des surfaces des épontes décolorées, avec une altération qui

JV

altérée

commence à pénétrer en

dedans. La roche intacte est notablement moins

résistante que la roche saine

 
 

(le rapport roche originale sur roche altérée

peut être estimé par endroit)

 

roche légèrement

la roche peut être un peu décolorée, surtout près des discontinuités, qui

peuvent être ouvertes et avoir

V

altérée

des surfaces légèrement

décolorées. La

roche intacte n'est pas
notablement moins résistante que la roche saine.

 

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roche mère ne montrant

aucune décoloration, perte de

VI

roche saine

résistance ou

autres effets de l'altération

 

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CHAPITRE TROISIEME: ETUDE GEOSTRUCTURALE DE LA MINE DE BANGWE

3.1. Introduction

L'analyse structurale d'une région ou d'un ouvrage donné peut être faite sur base de trois échelles, à savoir :

· A l'échelle de la lame mince ;

· A l'échelle de l'affleurement ;

· A l'échelle de kilométrique.

Dans le cadre de cet article, les observations ont été faites à l'échelle de l'affleurement.

3.2. Types des discontinuités

· Joints de stratification : délimitent les strates des roches sédimentaires.

· Fracture : terme général désignant toute cassure dans la roche

· Diaclase : fracture sans mouvement de cisaillement (du grec "dia", à travers, et klasis", rupture).

· Fissure : discontinuité ne traversant pas complètement l'objet considéré

· Faille : discontinuité résultant d'un mouvement de cisaillement (le déplacement relatif est appelé rejet).

· Bande de cisaillement, couloir de fracturation : zone fracturée résultant d'un mouvement de cisaillement entre deux compartiments plus compacts (peut être considérée comme une faille à une échelle plus grande).

· Schistosité : feuilletage plus ou moins serré, acquis sous l'influence de contraintes tectoniques (exemple : l'ardoise)

· Foliation : différenciation pétrographique entre des lits formant ainsi des feuillets généralement soudés les uns aux autres, mais pouvant engendrer des fractures (exemple : gneiss à lits quartzo-feldspathiques et lits micacés)

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3.3. Caractéristiques individuelles des discontinuités

3.3.1. Etendue ou extension

Surface totale de la discontinuité, que l'on peut approcher par la longueur de son intersection avec la surface d'observation (trace), à condition que celle-ci soit suffisamment étendue. Sur le terrain, on notera, par exemple, E > 3 m si une discontinuité est visible sur 3 m et qu'une seule de ses extrémités est visible. Si aucune des extrémités n'est visible, on notera E >> 3 m.

Une discontinuité peut être interrompue par des ponts rocheux reliant les deux lèvres (ou épontes). On définit alors un pourcentage de ponts rocheux ou, inversement, un taux de persistance.

3.3.2. Ouverture

Distance entre les épontes (ou épaisseur de la discontinuité). L'épaisseur (e) de la discontinuité a une influence importante sur sa conductivité hydraulique (k). En effet, en écoulement laminaire (cas le plus fréquent pour les écoulements naturels), le débit traversant une largeur unitaire de fracture d'épaisseur e et de faible rugosité, est donné par l'expression:

Q = i (ge3/12í) = k i

? g est l'accélération de la pesanteur (m s-2),

? í la viscosité cinématique du fluide (10-6 m2 s-1 pour l'eau à 20°C),

? k la conductivité hydraulique du joint (m2 s-1) et i le gradient hydraulique.

Remarque : La viscosité cinématique est le quotient de la viscosité dynamique par la masse volumique du fluide.

3.3.2.1. Remplissage

Matériau remplissant totalement ou partiellement la discontinuité (nature et épaisseur)

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3.3.2.2. Morphologie des épontes

Les discontinuités pouvant avoir des extensions importantes, il est nécessaire de décrire leur morphologie à différentes échelles. A l'échelle la plus grande, elles sont assimilées à un plan ou à une surface courbe (cas des plis ou de certaines failles), qui peut être définie par plusieurs facettes planes. A une échelle plus petite, on cherche à caractériser les écarts par rapport à cette surface moyenne. La méthode la plus utilisée consiste à comparer la morphologie de la discontinuité à des profils standards établis par Barton et Choubey (1977) et à lui attribuer une note de rugosité appelée JRC, la note 0 correspondant à une surface parfaitement plane

.

Figure 1 Représentation géométrique d'une discontinuité.

On peut ainsi utiliser plusieurs échelles successives (du plus grand au plus petit) en caractérisant les écarts par rapport à la surface modélisée à l'échelle précédente. Par exemple, si des discontinuités sont visibles sur plusieurs décamètres de longueur, une observation visuelle avec suffisamment de recul permet d'estimer un coefficient JRC représentatif de cette échelle, mais qui ne prend pas en compte des aspérités millimétriques ou centimétriques. Il est alors nécessaire de faire une seconde estimation, en observant de près la discontinuité sur une longueur de l'ordre du décimètre. Il est nécessaire d'aller jusqu'à cette échelle, pour utiliser le coefficient JRC dans le critère de résistance au cisaillement de Barton. On réserve parfois le terme de rugosité pour caractériser les aspérités de taille millimétrique à centimétrique, en utilisant celui d'ondulation pour des tailles décimètre

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3.3.2.3. Altération et résistance des épontes

La résistance des aspérités influence la résistance au cisaillement. Si les épontes des discontinuités sont altérées, cette résistance est plus faible que celle de la matrice rocheuse. L'altération peut être d'origine météorique (infiltration d'eau superficielle) ou profonde (eau thermale). L'essai au scléromètre permet d'estimer grossièrement la résistance des épontes

3.3.2.4. Orientation (ou attitude) des discontinuités

L'orientation du plan moyen d'une discontinuité est décrite par deux angles, un pendage et un azimut, définis respectivement par rapport à l'horizontale et au nord (figure 4).

Le pendage est l'inclinaison de la ligne de plus grande pente. Il est mesuré dans un plan vertical, à l'aide d'un clinomètre. Il est compris entre 0° (pour un plan horizontal) et 90° (pour un plan vertical). On appelle vecteur pendage, le vecteur unitaire porté par la ligne de plus grande pente et dirigé vers le bas.

Pour définir complètement l'orientation d'un plan, il faut un deuxième angle, qui est mesuré dans le plan horizontal, par rapport au nord, à l'aide d'une boussole. Selon la méthode utilisée, cet angle, appelé azimut, est défini par le vecteur pendage ou par les courbes de niveau du plan.

La première méthode utilise l'azimut du vecteur pendage, c'est à dire l'angle entre le nord et la projection du vecteur pendage dans le plan horizontal. Cet angle, compris entre 0 et 360°, donne donc l'azimut (on dit aussi la direction) vers lequel descend la ligne de plus grande pente (on dit que la discontinuité pend dans cette direction).

La seconde utilise l'azimut des lignes de niveau du plan (c'est à dire des horizontales du plan). Par convention, on choisit, entre les deux azimuts opposés définis par ces horizontales, celui qui est compris entre 0 et 180°. Mais, comme un plan peut être incliné d'un côté ou de l'autre d'une horizontale, il faut ajouter une information pour définir son orientation de manière univoque. Pour cela, on donne un point cardinal (N, E, S ou W) du côté duquel le plan descend (logiquement, le plus proche de l'azimut du vecteur pendage).

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Selon la méthode utilisée, un même plan est donc décrit de deux manières différentes. Par exemple, un plan incliné de 60° vers le SW, défini par le couple azimut-pendage (N225°60°) avec la première méthode, est défini par le triplet azimut-pendage-point cardinal (N135°-60°W) avec la seconde méthode.

Représentation de l'attitude d'une discontinuité sur une carte : on utilise un symbole en forme de T, la barre supérieure est orientée dans la direction (ou azimut) de l'horizontale du plan de discontinuité et la barre inférieure indique la direction du pendage. La valeur du pendage est écrite à côté du symbole.

3.3.2.5. Tectoglyphes

Stries résultant du frottement de débris dans une faille ou affectant des enduits de calcite (cristallisés dans des cavités apparues lors du cisaillement). Elles permettent de connaître la direction et le sens du mouvement de la faille. L'orientation de la faille portant les stries, étant déjà connue, un seul angle est nécessaire pour définir parfaitement les droites parallèles aux stries. Cela peut être : l'azimut de ces droites (direction dans laquelle elles descendent); leur plongement (angle d'une droite avec le plan horizontal), en précisant de quel côté elles descendent par rapport à l'horizontale de la faille (N ou S, E ou W); leur pitch (angle avec l'horizontale du plan), en précisant également de quel côté elles descendent.

De plus, le sens du mouvement indiqué par les stries doit être noté.

3.4. Structure du massif

3.4.1. Organisation des discontinuités et familles directionnelles

Les discontinuités d'un massif rocheux sont liées aux phénomènes intervenant lors de sa formation et aux états de contrainte qu'il a subis au cours de son histoire géologique. Il est donc normal qu'elles ne soient pas orientées de manière aléatoire, mais qu'elles s'organisent en familles de même orientation et de mêmes caractéristiques. Ces familles sont généralement mises en évidence en représentant, en projection stéréographique, les normales de toutes les discontinuités observées dans une zone homogène. Chaque plan étant représenté par un point, il est facile de repérer les discontinuités ayant des orientations voisines et de déterminer la

Ir. Sabu Munung

~ 23 ~

normale au plan moyen, qui est le barycentre des normales. Prendre les moyennes des azimuts et des pendages conduirait à des erreurs dans certaines situations : pendages proches de 0 (erreur possible sur l'azimut moyen) ou de la verticale (erreur sur le pendage) ; azimuts proches de 0180° (erreur sur l'azimut).

Les familles ayant été définies à partir des orientations, les caractéristiques communes de chacune d'elles doivent être déterminées. Pour les paramètres quantitatifs (orientation, extension, espacement, JRC), des analyses statistiques peuvent être réalisées (histogrammes, moyennes, écart-types).

3.4.2. Densité de fracturation

3.4.2.1. Densité de fractures du massif

L'indice ID (intervalle entre discontinuités) est la moyenne des intervalles découpés par les discontinuités successives le long d'une ligne de mesure (axe d'un forage ou ligne de mesure sur affleurement). Il est nécessaire de réaliser des mesures dans plusieurs directions, choisies en fonction des directions des discontinuités. L'inverse de ID est une densité linéique de fractures appelée aussi fréquence. L'histogramme des intervalles mesurés permet d'obtenir une image plus complète de la fracturation (la courbe cumulative de distribution est équivalente à une courbe granulométrique).

Le RQD (Rock Quality Designation), également utilisé, est la somme des longueurs des carottes supérieures à 10 cm, rapportée à la longueur de la passe. L'AFTES recommande le calcul du RQD par passes forées de 1m.

3.4.2.2. Fréquence d'une famille de discontinuités

La fréquence moyenne d'une famille de discontinuités est le nombre des discontinuités recoupées par une ligne de mesure perpendiculaire au plan moyen de la famille, divisé par la longueur de cette ligne (ë=N/L). L'espacement moyen ES est la moyenne des intervalles découpés par les discontinuités le long de cette ligne. C'est l'inverse de la fréquence. L'histogramme des espacements orthogonaux entre discontinuités d'une même famille reflète

Ir. Sabu Munung

~ 24 ~

la distribution de celles-ci. Il nécessite de relever les distances entre les intersections successives des discontinuités avec la ligne de mesure. Comme la ligne de mesure n'est généralement pas perpendiculaire au plan moyen de la famille étudiée, il faut multiplier les distances mesurées par le sinus de l'angle f3 entre la ligne de mesure et le plan moyen. Inversement, une fréquence déterminée sur le terrain doit être divisée par ce sinus (ë=N/Lsinf3). Si la ligne de mesure se trouve sur un affleurement, seules doivent être considérées les discontinuités qui interceptent effectivement cette ligne (et non celles, visibles sur l'affleurement, qui ne l'atteignent pas).

On montre que la fréquence d'une famille est aussi égale à la surface de discontinuités par unité de volume du massif, ainsi qu'à la longueur de discontinuités par unité de surface perpendiculaire au plan moyen de cette famille. Si cette longueur est mesurée sur un plan d'observation qui fait un angle f3 avec le plan moyen de la famille (cas général), la fréquence obtenue doit être divisée par sinf3.

Dans un milieu naturel tel qu'un massif rocheux, les joints d'une même famille ne sont pas régulièrement espacés. La distribution statistique des espacements a été étudiée par plusieurs auteurs (Priest et Hudson, 1976, 1981 ; Jaboyedoff et al., 1996 ; Sornette, 2000). La loi de distribution la plus utilisée est la loi exponentielle négative, pour laquelle la densité de probabilité de l'espacement x s'écrit :

f(x) = ë e-ëx

où ë est la fréquence moyenne (inverse de l'espacement moyen). La fonction de répartition s'écrit : P (X<x) = 1 - e-ëx

Une famille comportant un petit nombre de joints de grande extension peut avoir la même fréquence qu'une autre comportant un grand nombre de joints de faible extension. Pour mieux décrire la géométrie d'une famille de fractures, la détermination de la fréquence doit être complétée par la connaissance des extensions.

3.4.2.3. Extensions d'une famille de discontinuités

Ir. Sabu Munung

' 25 '

Si toutes les discontinuités sont entièrement visibles sur un affleurement, leur extension moyenne peut se calculer directement.

Si certaines discontinuités sont visibles partiellement (une seule extrémité visible) mais qu'aucune ne traverse entièrement l'affleurement (figure 8), on peut calculer l'extension moyenne à partir d'un nombre de discontinuités équivalent n, donné par la formule suivante:

n?

n = no + 2

no et n? étant respectivement les nombres de discontinuités dont 2 extrémités et une extrémité sont visibles. La longueur de trace moyenne s'obtient alors en divisant la longueur totale des discontinuités observées sur l'affleurement par le nombre n. (Contrairement à l'espacement, l'extension moyenne n'est pas affectée par l'orientation du plan d'observation).

Lorsque la fenêtre d'observation est trop petite pour appliquer cette méthode (certains joints n'ont aucune extrémité visible), la longueur de trace moyenne peut être estimée par la formule suivante, si les traces des joints sont parallèles à la hauteur h de la fenêtre:

2n2 + n1

?m = h

 

2n0 + n1

n?n2 étant le nombre de joints n'ayant aucune extrémité visible.

L'estimation n'est bonne que lorsque la longueur u de la fenêtre est suffisante et h est de l'ordre de grandeur de Lm. En effet, si h est trop petit devant Lm, n0 et n1 tendent vers 0 et l'estimation de Lm tend vers l'infini.

Pour une famille dont les traces font un angle avec la hauteur de la fenêtre.

Pour définir complètement l'orientation d'un plan, il faut un deuxième angle, qui est mesuré dans le plan horizontal, par rapport au nord, à l'aide d'une boussole. Selon la méthode utilisée, cet angle, appelé azimut, est défini par le vecteur pendage ou par les courbes de niveau du plan.

Ir. Sabu Munung

" 26 "

La première méthode utilise l'azimut du vecteur pendage, c'est à dire l'angle entre le nord et la projection du vecteur pendage dans le plan horizontal. Cet angle, compris entre 0 et 360°, donne donc l'azimut (on dit aussi la direction) vers lequel descend la ligne de plus grande pente (on dit que la discontinuité pend dans cette direction).

La seconde utilise l'azimut des lignes de niveau du plan (c'est à dire des horizontales du plan). Par convention, on choisit, entre les deux azimuts opposés définis par ces horizontales, celui qui est compris entre 0 et 180°. Mais, comme un plan peut être incliné d'un côté ou de l'autre d'une horizontale, il faut ajouter une information pour définir son orientation de manière univoque. Pour cela, on donne un point cardinal (N, E, S ou W) du côté duquel le plan descend (logiquement, le plus proche de l'azimut du vecteur pendage).

Selon la méthode utilisée, un même plan est donc décrit de deux manières différentes. Par exemple, un plan incliné de 60° vers le SW, défini par le couple azimut-pendage (N225°60°) avec la première méthode, est défini par le triplet azimut-pendage-point cardinal (N135°60°W) avec la seconde méthode.

Représentation de l'attitude d'une discontinuité sur une carte : on utilise un symbole en forme de T, la barre supérieure est orientée dans la direction (ou azimut) de l'horizontale du plan de discontinuité et la barre inférieure indique la direction du pendage. La valeur du pendage est écrite à côté du symbole.

3.4.2.4. Organisation des discontinuités et familles directionnelles

Les discontinuités d'un massif rocheux sont liées aux phénomènes intervenant lors de sa formation et aux états de contrainte qu'il a subis au cours de son histoire géologique (Chalhoub, 2010). Il est donc normal qu'elles ne soient pas orientées de manière aléatoire, mais qu'elles s'organisent en familles de même orientation et de mêmes caractéristiques. Ces familles sont généralement mises en évidence en représentant, en projection stéréographique, les normales de toutes les discontinuités observées dans une zone homogène.

Ir. Sabu Munung

" 27 "

Chaque plan étant représenté par un point, il est facile de repérer les discontinuités ayant des orientations voisines et de déterminer la normale au plan moyen, qui est le barycentre des normales. Prendre les moyennes des azimuts et des pendages conduirait à des erreurs dans certaines situations : pendages proches de 0 (erreur possible sur l'azimut moyen) ou de la verticale (erreur sur le pendage) ; azimuts proches de 0-180° (erreur sur l'azimut). Les familles ayant été définies à partir des orientations, les caractéristiques communes de chacune d'elles doivent être déterminées. Pour les paramètres quantitatifs (orientation, extension, espacement, JRC), des analyses statistiques peuvent être réalisées (histogrammes, moyennes, écart-types).

3.5. Projections stéréographiques

La représentation stéréographique permet de représenter sur un plan (le stéréogramme), certains objets situés dans l'espace tridimensionnel, tels que : droites, demi-droites, plans, cônes, demi-espaces, pyramides, dièdres, ... Ces objets sont constitués par un ensemble de demi-droites, issues d'un même point S (sommet du cône, par exemple). La représentation stéréographique peut se décomposer en trois étapes (cas d'une demi-droite) :

> Une translation, qui déplace l'objet de manière à amener le point S en un point O, centre d'une sphère, dite sphère de référence ;

> L'intersection de cet objet avec la sphère de référence ;

> La projection de cette intersection sur un plan horizontal.

Si on ne s'intéresse qu'à l'orientation d'un plan (et non pas à sa position spatiale et à sa dimension), on peut alors représenter l'orientation d'un plan dans un diagramme à deux dimensions. L'habitude est d'utiliser une projection stéréographique (FRANCOIS A., 2009) :

> Le plan est placé de telle sorte qu'il passe par le centre d'une sphère de référence ;

> On regarde son intersection avec la demi-sphère inférieure;

> On projette cette intersection sur la feuille de papier (équateur de la sphère).

Dans cette représentation, un plan vertical est une droite passant par le centre ; un plan Nord-Sud passe par le « sommet » et le « bas »du cercle de référence. Des plans de plus en plus

Jr. Sabu Munung

" 28 "

plats décrivent des courbes de plus en plus proches du bord du cercle, et des plans de différentes orientations « tournent » dans le cercle.

Fréquemment, on se contente de représenter la « normale » d'un plan ou son « pôle », c'est-à-dire la droite perpendiculaire : c'est alors un point dans ces diagrammes.

Une limitation importante des projections stéréographiques est de considérer seulement les relations qui existent entre les angles des lignes et des plans et ne présente pas la position et la dimension des objets.

Dans l'analyse de la stabilité de pentes utilisant les canevas stéréographiques, les traces cyclographiques sont utilisées pour représenter à la fois les discontinuités et la face de la pente.

L'usage des pôles facilite l'analyse d'un grand nombre des plans en le comparant à l'usage des traces cyclographiques, les deux types de projections stéréographiques utilisées en géologie structurale sont les projections polaires et les projections équatoriales. Le premier peut être utilisé seulement pour ploter les pôles, tandis que le second convient à la fois pour la représentation des pôles et les traces cyclographiques.

Dans le cas de la projection équatoriale, le plus fréquent type de canevas utilisé est le canevas iso-aire ou de Lambert (Schmidt). Sur ce canevas, on représente les iso-densités des pôles pour trouver les concentrations des pôles qui représentent une orientation préférentielle ou les familles de discontinuités. Un autre type de projection équatoriale est le canevas iso-angle ou de Wulff ; les deux peuvent être utilisés pour examiner les relations entre les angles, mais le canevas de Lambert est utilisé seul pour développer les concentrations des iso-densités de pôle.

Good et Shi (1985) cités par DUNCAN et al (2005) démontrent l'utilisation des techniques stéréographiques pour identifier les instabilités (wedges) des roches susceptibles de glisser sur la face ou qui sont remobilisées ; cette technique est nommée la théorie des blocs clés (Key block theory).

Le principe est le suivant :

Ir. Sabu Munung

" 29 "

? Roter le papier calque jusqu'à ce que la ligne qui marque la direction du pendage corresponde avec la position équatoriale (90°) ;

? Mesurer l'angle du pendage, f3 à partir de l'extérieur du canevas et tracer le grand cercle pour ce plan ;

? Mesurer (90°-f3) à partir de l'extérieur du canevas pour localiser le pôle de la trace cyclographique. La direction án et le plongement f3n de la normale au plan sont donnés par : án=áw #177; 180° f3n= 90°-f3w

3.6. Présentation des résultats

Il faut accepter au départ que les massifs rocheux possèdent une structure géologique. Les éléments de cette structure portent des noms géologiques comme joints, diaclases, cisaillements, contacts intrusifs, stratifications, discordances, c'est donc dire que les amas de roche qui constituent les massifs rocheux comportent des discontinuités géologiques d'orientations diverses qui se rencontrent et qui y découpent, plus ou moins complètement, des blocs polyédriques. Ces discontinuités sont habituellement considérées comme planaires, d'où l'expression plans structuraux fréquemment utilisée pour y référer.

Les paramètres d'orientation de ces discontinuités dans l'espace peuvent être établis de façon déterministe ou de façon probabiliste, selon leur nature. Les résultats que nous allons présenter dans cette partie de notre travail, sont les données des éléments structuraux en occurrence les joints repérés sur terrain et qui dans la nature présentent souvent d'orientations diverses liées aux phénomènes intervenant lors de la formation du massif rocheux et aux états de contrainte qu'il a subis au cours de son histoire géologique. Ces résultats sont donc une synthèse des discontinuités qui affectent les massifs rocheux de la mine de BANGWE. Dans cette partie de notre travail, nous présenterons les résultats de ces discontinuités sous un volet :

? Les données structurales recueillies à la surface.

Ir. Sabu Munung

" 30 "

Tableau 2.1 : Levé structural des plans des discontinuités faites dans la mine de Bangwe

Discont. Type

ORIENTATION

DIP

DIP DIR

Bedding

36

214

Bedding

48

207

Joint

70

046

Joint

60

287

Bedding

50

193

Joint

76

033

Joint

87

296

Bedding

49

205

Joint

70

039

Joint

84

293

Bedding

54

220

Joint

75

013

Joint

66

208

Bedding

48

211

Joint

65

006

Joint

72

012

Joint

88

302

Joint

70

281

Joint

75

008

Joint

70

315

Bedding

49

025

Joint

80

283

Joint

83

306

Bedding

50

220

Joint

89

287

Joint

50

043

Joint

75

353

Joint

85

290

Joint

65

008

Joint

64

005

Joint

80

299

Joint

79

346

Joint

70

081

Joint

80

326

Ir. Sabu Munung

" 31 "

Joint

45

012

Bedding

41

021

Joint

46

049

Joint

77

192

Joint

50

031

Joint

82

301

Bedding

43

192

Joint

74

210

Joint

89

202

Joint

79

307

Joint

89

123

Joint

80

176

Bedding

38

208

Joint

80

295

Joint

80

241

Joint

81

322

Joint

87

265

Joint

76

274

Bedding

46

184

Joint

69

279

Joint

76

309

Joint

87

295

Joint

32

248

Joint

73

304

Joint

89

140

Joint

50

215

Joint

72

129

Joint

33

204

Joint

80

289

Bedding

45

189

Joint

70

316

Joint

65

320

Joint

45

173

Joint

73

339

Bedding

45

169

Joint

83

150

Joint

23

010

Joint

40

338

Bedding

64

197

Joint

20

327

Joint

12

343

Ir. Sabu Munung

~ 32 ~

Joint

70

145

Joint

50

335

Joint

80

296

Joint

49

251

Joint

60

133

Joint

65

298

Bedding

44

206

Joint

79

122

Bedding

80

199

Joint

60

004

Joint

62

026

Bedding

45

192

Joint

69

029

Joint

79

116

Bedding

79

209

Joint

59

113

Joint

69

130

Bedding

56

194

Bedding

68

210

Joint

85

365

Joint

58

104

Joint

60

322

Bedding

49

193

Joint

70

329

Joint

80

016

Bedding

49

196

Joint

60

008

Joint

32

012

Joint

63

203

Joint

64

321

Joint

65

264

Joint

60

012

Joint

53

105

Joint

67

284

Joint

60

195

Joint

26

188

Joint

55

296

Joint

78

289

Joint

22

231

Joint

42

120

Joint

40

194

Ir. Sabu Munung

" 33 "

Joint

61

284

Joint

60

029

Joint

60

276

Joint

56

279

Joint

61

032

Joint

79

291

Joint

51

025

Joint

58

124

Joint

54

164

Joint

90

287

Joint

43

166

Joint

34

162

Joint

66

048

Joint

80

319

Joint

60

049

Joint

65

246

Joint

87

284

Bedding

54

125

Joint

64

295

Joint

55

030

Joint

60

095

Bedding

40

254

Joint

65

023

Joint

63

141

Joint

65

029

Joint

60

022

Joint

60

266

Joint

65

175

Joint

60

023

Joint

80

091

Joint

70

032

Joint

64

035

Joint

40

141

Joint

60

116

Joint

60

042

Joint

40

280

Joint

46

188

Joint

81

147

Joint

68

009

Joint

60

042

Joint

75

021

Ir. Sabu Munung

~ 34 ~

Joint

70

024

Joint

72

275

Bedding

83

208

Joint

70

282

Joint

80

155

Joint

64

105

Bedding

64

020

Joint

56

277

Joint

65

276

Bedding

58

209

Joint

70

276

Joint

65

004

Bedding

60

028

Bedding

52

032

Joint

65

286

Joint

70

274

Bedding

49

027

Joint

65

096

Bedding

43

025

Bedding

55

019

Joint

80

267

Bedding

65

032

Bedding

68

004

Bedding

64

023

Joint

49

267

Bedding

59

020

Joint

70

292

Bedding

54

024

Bedding

50

011

Bedding

55

027

Joint

75

264

Bedding

80

032

Joint

80

094

Bedding

45

003

Bedding

55

022

Joint

85

071

Bedding

51

353

Joint

75

080

Joint

59

120

Joint

63

260

Bedding

55

009

Ir. Sabu Munung

~ 35 ~

Bedding

57

016

Bedding

70

042

Joint

81

131

Joint

62

269

Joint

65

110

Joint

50

245

Joint

70

251

Joint

45

112

Bedding

35

022

Joint

56

290

Bedding

75

038

Joint

80

286

Joint

59

272

Joint

50

103

Joint

50

240

Joint

50

300

Joint

70

261

Joint

30

125

Joint

69

262

Joint

65

263

Joint

80

279

Joint

85

267

Bedding

70

013

Bedding

79

012

Bedding

80

012

Bedding

76

030

Bedding

71

010

Joint

80

275

Joint

50

116

Joint

65

302

Joint

50

115

Joint

45

322

Joint

65

120

Joint

70

278

Joint

65

280

Joint

65

200

Joint

60

301

Joint

88

102

Joint

76

280

Joint

80

256

Joint

64

269

Ir. Sabu Munung

" 36 "

Joint

75

221

Joint

64

309

Joint

80

280

Joint

54

093

Joint

69

110

Joint

70

276

Joint

69

358

Joint

83

234

Joint

45

216

Joint

55

223

Joint

57

074

Bedding

52

349

Bedding

67

203

Bedding

55

045

Bedding

50

042

Joint

80

333

Joint

80

163

Joint

46

024

Joint

50

323

Joint

73

306

Joint

39

109

Bedding

74

043

Joint

70

286

Joint

25

117

Joint

64

315

Joint

69

135

Joint

74

273

Bedding

70

023

Joint

56

118

Joint

78

092

Joint

56

129

Joint

47

133

Joint

76

290

Joint

60

270

Joint

60

113

Joint

48

276

Bedding

70

013

Bedding

72

23

Bedding

70

23

Bedding

53

81

Joint

48

298

Ir. Sabu Munung

" 37 "

Joint

60

286

Bedding

70

13

Joint

54

120

Bedding

70

25

Joint

64

279

Joint

25

113

Joint

65

285

Joint

54

304

Joint

59

305

Joint

60

321

Bedding

70

22

Bedding

72

24

Bedding

70

21

Bedding

71

21

Bedding

70

24

Joint

55

173

Joint

70

278

Joint

60

282

Joint

45

282

Joint

63

279

Bedding

73

20

Bedding

70

22

Joint

70

283

Joint

25

102

Joint

64

314

Joint

63

263

Joint

40

125

Joint

4

104

Joint

84

276

Bedding

70

16

Joint

73

288

Joint

10

128

Joint

67

310

Joint

62

301

Joint

73

290

Joint

36

191

Joint

56

315

Bedding

69

27

Joint

66

299

Joint

47

196

Joint

59

327

Ir. Sabu Munung

" 38 "

Joint

39

162

Joint

60

320

Joint

65

290

Joint

62

283

Joint

69

312

Joint

56

292

Joint

65

284

Joint

60

281

Joint

55

280

Joint

20

118

Joint

19

110

Bedding

68

19

Bedding

70

24

Bedding

69

20

Bedding

68

26

Joint

65

297

Joint

64

296

Joint

22

112

Joint

52

345

Joint

70

290

Joint

50

126

Joint

45

286

Joint

52

324

Joint

16

126

Joint

66

279

Joint

56

234

Joint

62

292

Joint

75

276

Bedding

72

21

Bedding

64

29

Bedding

66

026

Joint

90

135

Joint

35

124

Joint

12

295

Joint

80

102

Joint

32

299

Joint

75

120

Joint

55

281

Joint

59

290

Bedding

65

033

Bedding

70

024

Ir. Sabu Munung

~ 39 ~

 
 
 

Bedding

75

022

Joint

57

324

Joint

64

292

Joint

64

289

Joint

65

279

Bedding

79

029

Bedding

70

018

Joint

61

281

Joint

72

297

Joint

65

297

Joint

69

312

Joint

70

310

Joint

70

288

Joint

65

299

Bedding

74

023

Bedding

73

024

Joint

69

300

Joint

75

306

Joint

57

305

Joint

62

310

Joint

34

314

Joint

72

309

Joint

37

317

Joint

25

218

Bedding

80

037

Bedding

70

022

Joint

60

291

Joint

60

285

Joint

40

327

Joint

26

141

Joint

1

132

Joint

35

316

Joint

60

304

Joint

39

161

Joint

56

296

Joint

55

329

Joint

60

309

Bedding

80

031

Bedding

65

057

Bedding

71

031

Ir. Sabu Munung

~ 40 ~

Bedding

75

033

Bedding

79

032

Bedding

72

038

Bedding

70

031

Joint

68

298

Joint

58

296

Joint

70

316

Joint

45

210

Joint

62

277

Joint

60

280

Joint

69

281

Joint

50

127

Joint

35

201

Joint

15

311

Joint

53

180

Joint

63

278

Joint

65

287

Joint

71

280

Joint

68

269

Bedding

72

020

Bedding

65

032

Bedding

71

035

Joint

20

219

Joint

61

298

Joint

55

159

Joint

70

192

Joint

60

280

Joint

55

276

Joint

57

282

Joint

52

285

Joint

15

106

Joint

70

260

Joint

65

256

Bedding

55

035

Bedding

60

030

Bedding

65

028

Bedding

66

019

Bedding

65

031

Joint

63

074

Bedding

55

186

Joint

57

225

Ir. Sabu Munung

" 41 "

Joint

74

204

Joint

25

064

Joint

68

230

Joint

65

210

Bedding

65

004

Bedding

65

036

Bedding

55

350

Bedding

65

013

Joint

64

180

Joint

49

334

Joint

80

231

Joint

76

315

Joint

65

340

Joint

40

194

Joint

65

360

Joint

55

159

Bedding

39

003

Bedding

48

337

Joint

50

165

Joint

54

198

Joint

70

273

Joint

90

076

Joint

90

007

Joint

50

176

Joint

60

321

Joint

56

201

Joint

82

109

Joint

63

069

Joint

64

195

Joint

52

319

Joint

75

329

Joint

50

319

Joint

69

184

Joint

59

191

Joint

55

203

Joint

84

343

Joint

60

189

Bedding

49

057

Bedding

55

077

Joint

56

193

Joint

80

100

Ir. Sabu Munung

~ 42 ~

Joint

55

181

Joint

25

319

Joint

75

195

Joint

40

135

Joint

80

010

Bedding

35

031

Bedding

60

350

Bedding

65

021

Joint

50

151

Joint

15

067

Joint

90

087

Joint

69

180

Joint

11

077

Joint

87

114

Joint

86

104

Joint

80

115

Joint

90

110

Joint

22

251

Joint

67

057

Joint

79

096

Joint

42

244

Joint

59

033

Joint

70

205

Joint

70

283

Joint

24

172

Joint

66

098

Joint

80

117

Bedding

90

324

Bedding

83

324

Joint

75

084

Joint

75

214

Joint

87

315

Joint

25

356

Joint

65

149

Bedding

47

218

Joint

80

260

Joint

86

172

Joint

77

356

Joint

20

288

Joint

58

059

Joint

35

327

Ir. Sabu Munung

~ 43 ~

Joint

68

324

Joint

65

347

Joint

65

270

Joint

85

269

Joint

27

291

Joint

50

023

Joint

48

264

Joint

72

082

Joint

30

280

Joint

46

283

Joint

54

004

Joint

64

327

Joint

80

319

Joint

72

357

Bedding

25

200

Joint

76

357

Joint

87

169

Joint

60

280

Joint

46

113

Bedding

50

211

Joint

80

327

Joint

69

025

Joint

80

326

Joint

69

095

Joint

10

108

Bedding

62

190

Joint

74

109

Joint

35

289

Joint

24

002

Joint

55

118

Joint

56

285

Joint

75

028

Joint

55

120

Joint

49

235

Joint

66

294

Joint

34

028

Joint

49

240

Joint

75

001

Joint

45

021

Joint

60

233

Joint

40

254

Ir. Sabu Munung

~ 44 ~

Joint

63

360

Joint

32

041

Joint

70

295

Joint

90

104

Bedding

54

156

Joint

5

073

Joint

34

334

Joint

75

001

Joint

80

275

Joint

75

105

Joint

75

293

Joint

43

088

Joint

72

100

Joint

40

101

Joint

80

315

Joint

85

035

Joint

30

263

Joint

30

252

Joint

67

107

Joint

60

054

Joint

50

079

Bedding

75

137

Joint

65

074

Joint

48

070

Joint

58

036

Joint

10

351

Joint

23

175

Joint

35

155

Joint

43

145

Joint

25

163

Joint

40

148

Joint

26

145

3.7. Traitement des données

L'ensemble des données brutes de discontinuités récoltées sur le terrain ont subi un traitement statistique.

Tableau 2.2 : Fréquences des différents pendages des plans des discontinuités

Jr. Sabu Munung

~ 45 ~

Ir. Sabu Munung

~ 46 ~

3.8. Rosace des fréquences

La rosace des fréquences est une représentation graphique des données structurales groupées en classes statistiques d'une même amplitude (tableaux 2.2).

Les diagrammes en rose et histogrammes sont bien adaptées à l'étude de la répartition d'une population de directions dans un plan. Ils permettent de représenter l'orientation préférentielle au sein de domaine grâce à un choix des figures correspondants à différents secteurs angulaires.

Cette représentation circulaire est un outil d'évaluation qui permet d'apprécier les valeurs des données structurales en fonction des classes respectives.

~ 47 ~

Jr. Sabu Munung

Interprétation des résultats

Comme nous pouvons l'observer sur la figure 2.2, la rosace de fréquence met en relief la direction prédominante de l'ensemble des éléments structuraux récoltés sur un site donné. La méthode consiste à représenter les mesures structurales sur des étroites rayonnantes, de même amplitude que celle des classes groupées précédemment. Soit de 20 à 20° ou de 10 à 10°. La rosace nous permet également de déterminer les directions que doivent prendre le glissement préférentiel qui est de N110°E à N120°E. Ceci nous permet d'obtenir le cas idéal recherché pour l'orientation des glissements dans la mine de Bangwe.

3.9. Projection stéréographique

Une discontinuité est assimilée à un plan définie pour la direction et le pendage (figure 2.1). Les discontinuités d'un massif constituent le plus souvent un ensemble structuré répartit en un petit nombre de familles qu'on isole en représentant chaque discontinuité sur un même graphique

L'outil le plus utilisé est la projection stéréographique. Chaque discontinuité, assimilée à un plan (Figure 2.4), est déplacée pour qu'elle passe par le centre de la sphère de référence. La direction correspondante est alors représentée par le point d'intersection avec celui des

~ 48 ~

hémisphères qui est choisi pour la projection. Projeté en deux dimensions, ce plan se matérialise par un arc de cercle. Lorsque l'on dispose de beaucoup de plans, le dessin devient étouffé.

C'est pourquoi, l'on préfère utiliser la trace du vecteur normal au plan passant par le centre de la sphère de référence (ou sphère de projection), que l'on appelle « pôle du plan ». La projection stéréographique de ce dernier donne un point qui permet de localiser les zones à fortes concentrations ou familles des joints.

 
 

PROJECTION EQUATORIALE

DÉFINITION DE TRACES CYCLOGRAPHIQUES

Figure 2.4.Principe de la projection stéréographique

Jr. Sabu Munung

~ 49 ~

 
 
 
 

Figure 2. Pôles de plans des cassures

 

Jr. Sabu Munung

~ 50 ~

Jr. Sabu Munung

Jr. Sabu Munung

" 51 "

Déterminations des plans cozonaux et de plans préférentiels des cassures Plan de glissement potentiel

PG (Plan de glissement): 35/66

Plans cozonaux

Plan cozonal 1: 226/54

Plan cozonal 2: 348/62

Jr. Sabu Munung

~ 52 ~

CHAPITRE QUATRIEME: ETUDE GEOMECANIQUE DES ROCHES DE LA MINE DE

BANGWE

4.1. Introduction

La détermination des caractéristiques physico-mécaniques des roches de la mine de BANGWE est le principal objet assigné à cette présente partie de notre travail.

Par propriétés physiques, nous ferons essentiellement allusion à la densité ou poids spécifique de la roche. Quant aux propriétés mécaniques, il sera tout simplement question de contrainte à la rupture, de la cohésion de la roche et de la friction interne caractérisée par un angle de frottement.

La détermination ainsi que la connaissance de toutes les données dites caractéristiques géotechniques, permettent de contrôler, d'une part, les problèmes dus aux efforts de soutènement lors de l'ouverture des ouvrages à savoir chambres, galeries, ... dans une mine souterraine, et les talus ou gradins, ... dans une mine à ciel ouvert, et d'autre part, les problèmes relatifs à la stabilité de ces mêmes ouvrages ainsi que le comportement des roches face à l'utilisation des dynamites dans une mine.

L'acquisition des données géomécaniques doit être combinée à l'étude pétrographique ou métallogénique, laquelle étude n'est pas de moindre importance, lorsqu'on veut assurer une meilleure exploitation d'un gisement donné, et par voie de conséquence l'obtention du gain poursuivi par le but même d'une exploitation minière.

Pour la réalisation de l'étude géomécanique, nous avons considéré les échantillons des carottes extraites de sondages géotechniques. Au total, 9 sondages géotechniques ont été effectués à différents endroits dans la mine. Les échantillons des sols ne sont pas concernés dans notre étude, nous nous étions basés uniquement sur les échantillons des roches en vue d'effectuer les essais géomécaniques.

Les essais ont été effectués par l'entreprise de consultance SRK dans son laboratoire des roches situé sur avenue Albertus La Montagne au numéro 230 en Afrique du Sud (contact

Jr. Sabu Munung

~ 53 ~

téléphonique (012) 481-3894, Fax (012) 481-3812, PO Box 72928 Lynn wood Ridge 0040, email: chenj@rocklab.co.za).

4.2. Propriétés physico-mécaniques des roches

Le calcul de la stabilité des talus revient à déterminer le facteur de sécurité des gradins. Pour cela, il nécessaire d'abord de déterminer les propriétés physico-mécaniques des roches au laboratoire, puis dans le massif rocheux. Une fois les propriétés physicomécaniques déterminées, on calcule le facteur de sécurité.

Les propriétés physico-mécaniques et technologiques des roches ont une grande influence sur la stabilité des terrains. Parmi les propriétés physiques, les plus importantes sont : la masse volumique, la porosité et l'humidité. Les propriétés mécaniques sont : la résistance au cisaillement, la résistance à la traction et la résistance au cisaillement, l'angle de frottement interne et la cohésion.

4.2.1. Propriétés physiques des roches

4.2.1.1. La porosité

C'est le rapport du volume des vides Vv de la roche au volume total Vt

??

P = 100 (1)

??

La porosité varie de quelque % à plus de 40 % dans les roches sédimentaires, dans les roches magmatiques, elle est plus faible, souvent inférieure à 1 %.

Selon la porosité, les roches sont classées en (Kamel et Walid, 2006) :

? Roches de faible porosité : 0 < p < 5 %;

? Roches de porosité moyenne : 5 < p < 10 % ;

? Roches de porosité élevée : 10 < p < 20 % ;

? Roches de grande porosité : p > 20 %.

Jr. Sabu Munung

~ 54 ~

4.2.1.2. La masse volumique

C'est la masse de l'unité de volume de la roche (g/cm3). Suivant l'état du matériau, on définit : ñs la masse volumique absolue ou masse volumique du solide, ñh la masse volumique naturelle, ñd la masse volumique sèche et ñsat la masse volumique saturée :

??

ñs= ;ñh=

??

?? ;ñd= ??

??; ñsat= ??

????

?? (2)

? Ms la masse du matériau sec en g;

? Vs le volume des grains après broyage en g/cm ;

? Vt le volume de l'échantillon en cm ; t

? Mh la masse naturelle en g ; h

? Msat la masse de l'échantillon saturée en g.

ñddépend de la porosité de la roche, par contre ñs ne dépend que de la minéralogie.

4.2.1.3. La teneur en eau

C'est le rapport de la masse d'eau Mù, à la masse du solide sec.

??

? =

???????

?? (3)

??

4.2.1.4. Le degré de saturation

C'est le rapport du volume de l'eau contenue dans l'échantillon au volume des vides.

??

?? = ×100 (4) avec :

??

V' Vù : volume de l'eau dans l'échantillon, en cm ;

V' Vv : volume des vides, en cm.

4.2.1.5. Poids spécifique (densité)

Jr. Sabu Munung

~ 55 ~

La détermination de la densité se fait sur le plan pratique à l'aide d'une balance à immersion. L'éprouvette de dimension connue, qui constitue l'échantillon à partir duquel sera déterminée la densité, est mesurée à l'air libre et l'on obtient le poids émergé (Pe) de la roche. Ensuite, on mesure le poids de l'échantillon, mais cette fois plongée dans l'eau et on obtient le poids immergé (Pi) de la roche.

A partir des valeurs de Pe et Pi, la relation qui permet d'évaluer la densité est la suivante:

??

? = ????

?? ? (avec : V=Pe-Pi (volume)

La différence des poids émergé (Pe) et immergé (Pi) donnant le volume correspondant au volume d'eau déplacé.

Lorsque nous considérons que le poids spécifique de l'eau est égal à l'unité, la densité ci-dessus évaluée est calculée suivant le principe d'Archimède.

4.3. Propriétés mécaniques des roches

4.3.1. La résistance à la compression

Elle est déterminée lors des essais de compression simple. Dans cet essai, l'échantillon est pris sous la forme d'une carotte (éprouvette cylindrique), d'élancement L/D (L : hauteur, D : diamètre) compris entre 2 à 2,5 avec deux faces planes, lisses et parallèles obtenues par une rectification soignée. L'échantillon est ensuite placé entre les plateaux d'une presse.

On appelle résistance à la compression (notée ó ) la contrainte maximale supportée par l'échantillon avant la rupture lors d'un essai de compression. Elle est donnée par la formule suivante :

ó c=

? ; en Kgf/cm (6) ?

? F : effort (charge) maximale atteinte (juste avant la rupture) ? S : section ou surface sur laquelle on applique l'effort F.

Ir. Sabu Munung

" 56 "

Tableau.1. Classification des roches en fonction de la résistance à la compression (Kamel et Walid, 2006)

Roches

Faiblement résistantes

moyennes

résistantes

Très

résistantes

ó (MPa) c

< 5

20

60

> 100

L'essai a été effectué sur les carottes extraites des sondages géotechniques exécutés dans la mine de BANGWE. Ainsi, le tableau III.2 donne le résumé des résultats de test de laboratoire de compression uniaxiale (UCS) et de densité des roches de la mine.

Tableau 2 : Résumé des résultats de test de laboratoire de compression uniaxiale (UCS) et de densité des roches de la mine de BANGWE. (Rock Lab de l'entreprise de consultance SRK)

 

TYPES DES ROCHES

Densité

 

RAT

DSTRAT

RSF

RSC

SDB

SDS

CMN

Minimale

2.50

2.57

2.56

2.70

2.51

2.53

2.52

Moyenne

2.64

2.70

2.71

2.82

2.66

2.65

2.64

Maximale

2.79

2.83

2.85

2.94

2.82

2.80

2.78

UCS Mpa

Nombres de test

4

3

2

8

2

3

2

Minimale

34

108

106

76

35

39

36

Moyenne

60

113

111

175

64

68

62.5

Maximale

86

120

117

267

93

97

89

Nous avons considéré ? W(poids volumique de l'eau)=10kN/m3pour trouver la densité. Les résultats indiquent que la RSC est l'unité rocheuse la plus forte avec une valeur moyenne de compression uniaxiale de 175 MPa. Le RAT est l'unité rocheuse la plus faible avec une valeur moyenne de compression moyenne de compression uniaxiale (UCS) de 60 MPa.

Jr. Sabu Munung

" 57 "

4.3.2. La résistance à la traction

4.3.2.1. Traction simple

En soumettant une éprouvette cylindrique à une traction uniaxiale, la résistance à la traction simple est égale à la contrainte limite de traction qui produit la décohésion des échantillons des roches massives

Pmax

Rt = Ao Kgf/cm2(7)

Pmax= valeur finale atteinte par l'effort appliqué. Ao = surface transversale

1. Essai brésilien : C'est l'essai de traction le plus commun pour les roches (essai à la traction indirecte). Pour réaliser cet essai, on utilise une éprouvette de longueur à peu près égale au diamètre. L'éprouvette est placée entre les plateaux de la presse puis elle est chargée. La contrainte de traction est donnée par la relation suivante :

2Fmax

at = Kgf/cm2 (8)

irDL

avec : F : la charge maximale appliquée max

D et L : dimensions de l'éprouvette cylindrique.

Tableau 3. Classification des roches en fonction de la résistance à la traction (Kamel et Walid, 2006)

Roches

Faiblement résistantes

moyennes

résistantes

Très résistantes

ó (MPa) t

0.40

1.50

4.00

> 20

Dans le cadre de notre travail, l'essai brésilien a été effectué sur quelques carottes extraites des sondages géotechniques. Le tableau suivant présente les résultats de laboratoire

" 58 "

Jr. Sabu Munung

Figure 1. Essai de compression Fig. 2. Essai de traction simple

Figure 3.Traction indirecte (Essai brésilien) 4.3.3. Fissuration des roches

La fissuration du massif rocheux influe sur les propriétés mécaniques du massif et sur la stabilité des talus. C'est le facteur le plus important qui caractérise les roches et les sols. Elle permet de choisir la méthode d'exploitation, de résoudre le problème de la stabilité des bords de la carrière, du talus ...

Ir. Sabu Munung

~ 59 ~

La fissurité est égale à la distance moyenne entre les fissures :

ID =

L n

L : longueur de la partie étudiée du massif (en m) n ; nombre de fissures sur la partie mesurée.

Le tableau 4. Donne la classification des discontinuités selon les valeurs de ID. Tableau 4. Classification des discontinuités selon ID

Classe

Intervalle moyen entre

discontinuités ID (cm)

Densité des discontinuités

ID1

>200

Très faible

ID2

60 à 200

Faible

ID3

20 à 60

Moyenne

ID4

6 à 20

Forte

ID5

<6

Très forte

Nous avons effectué des mesures de la fissuration sur les gradins dont nous avons le Mapping BNG en annexe. Le nombre moyen de fissures sur la longueur moyenne de la partie étudiée du massif de 1420 m est de 1848 environ ce qui donne une valeur de ID = 1,30 m (130 cm). D'après le tableau III.4, nous pouvons dire que la densité de la fissuration dans la mine est faible.

4.4. Classification géomécanique des roches

Il existe plusieurs classifications basées sur différentes considérations, il s'agit des masses rocheuses qui sont séparées par différents types de discontinuités géologiques telles les

Jr. Sabu Munung

~ 60 ~

cassures, joints de stratification, décrochement, failles, etc. d'une part, et d'autre part les matériaux rocheux dont certaines propriétés sont en relation avec les propriétés de discontinuités.

Dans toute classification géomécanique des roches, il importe de connaitre les propriétés des matériaux rocheux et les paramètres de classification.

4.4.1. Paramètres de classification

En géo-mécanique, les paramètres les plus utilisés dans la classification sont les suivants: le R.Q.D (Rock Quality Designation), espacement et orientation des fractures, condition de discontinuités ou morphologie des épontes, compression uniaxiale et les eaux souterraines ou conditions hydrogéologiques.

4.4.1.1. R.Q.D (Rock Quality Designation)

Proposé en 1964 par D. DEERE, le R.Q.D est déterminé à partir des observations faites sur les échantillons prélevés dans un sondage carotté. Dans la détermination du R.Q.D, l'influence de l'orientation des discontinuités, de leur resserrement, ni encore du matériau de remplissage des discontinuités, ne sont pris en considération.

?(??????)

RQD= × 100

?t?ta?e

Figure 4: Configuration géologique illustrant les limites du RQD. Le terrain est stratifié et les bancs font 9 cm d'épaisseur

Ir. Sabu Munung

" 61 "

4.4.1.2. Espacement et orientation des fractures

Par espacement de fractures, on sous-entend la distance moyenne mesurée perpendiculairement entre les surfaces structurales de rupture dans un massif rocheux contenant ces discontinuités. Concrètement, sur le plan pratique, cette distance moyenne entre deux plans de rupture est prise suivant une orientation horizontale, du fait que lesdits plans de fracture sont loin d'être parallèles.

4.4.1.3. Conditions de discontinuités ou morphologie des épontes

Les discontinuités pouvant avoir des extensions importantes, il est nécessaire de décrire leur morphologie à différentes échelles. A l'échelle la plus grande, elles sont assimilées à un plan ou à une surface courbe (cas des plis ou de certaines failles), qui peut être définie par plusieurs facettes planes. A une échelle plus petite, on cherche à caractériser les écarts par rapport à cette surface moyenne. La méthode la plus utilisée consiste à comparer la morphologie de la discontinuité à des profils standards établis par Barton et Choubey (1977) cités par Hantz (1987) et à lui attribuer une note de rugosité appelée JRC, la note 0 correspondant à une surface parfaitement plane (figure III.5).

On peut ainsi utiliser plusieurs échelles successives (du plus grand au plus petit) en caractérisant les écarts par rapport à la surface modélisée à l'échelle précédente. Par exemple, si des discontinuités sont visibles sur plusieurs décamètres de longueur, une observation visuelle avec suffisamment de recul permet d'estimer un coefficient JRC représentatif de cette échelle, mais qui ne prend pas en compte des aspérités millimétriques ou centimétriques. Il est alors nécessaire de faire une seconde estimation, en observant de près la discontinuité sur une longueur de l'ordre du décimètre. Il est nécessaire d'aller jusqu'à cette échelle, pour utiliser le coefficient JRC dans le critère de résistance au cisaillement de Barton.

On réserve parfois le terme de rugosité pour caractériser les aspérités de taille millimétrique à centimétrique, en utilisant celui d'ondulation pour des tailles décimétrique à métrique.

Ir. Sabu Munung

~ 62 ~

Figure 5 : Profils de rugosité pour différentes valeurs du coefficient JRC (d'après Barton et

Choubey, 1977)

Ces conditions impliquent toutes les aspérités des surfaces de discontinuités, leur ouverture, la distance entre les lèvres, leur longueur ou leur continuité, altérabilité des plans de rupture, les matériaux de remplissage, etc.

Il importe cependant de passer en revue certaines de ces conditions précitées, de la manière ci-dessous:

4.4.1.4. Les aspérités des surfaces de discontinuités

Une surface rugueuse qui caractérise la morphologie des épontes d'une discontinuité donnée, est un paramètre très déterminant dans la condition de discontinuité. L'apparition des aspérités pouvant être localisées sur les surfaces de joints, permet aux blocs séparés des discontinuités, de rester solidaires l'un de l'autre; cette situation entraine une certaine stabilité dans le massif rocheux concerné, empêchant par la suite un éventuel mouvement de terrain dont le glissement. Notons par ailleurs que, la surface de discontinuité quoiqu'elle en soit lisse ou rugueuse, peut être plane, onduleuse ou en escalier (irrégulière) avec des épontes imbriquées ou des imbriquées.

Jr. Sabu Munung

~ 63 ~

Si la surface est plane, onduleuse ou en escalier, les termes de description les plus usités sont les suivants:

> Très rude: les escaliers sont presque verticaux, il y a apparition des arêtes sur la surface
des discontinuités;

> Rude: quelques arêtes et angles de facettes en échelon sont évidents, les aspérités sont
clairement visibles, la surface de discontinuité parait très abrasive;

> Légèrement rude: les aspérités sur les surfaces peuvent être distinctes et peuvent aussi
se faire sentir au toucher;

> Douce: la surface apparait lisse et se fait également sentir au toucher;

> Lisse: un polissage visuel évident apparait sur la surface, la rugosité disparait
totalement.

4.4.1.5. L'ouverture des fractures

Par ouverture des fractures, il faut entendre la distance entre les surfaces de discontinuités, c'est- à-dire l'écartement entre les lèvres. L'ouverture contrôle également l'adhésion entre blocs séparés par une discontinuité, et cela qu'il soit en présence ou en absence d'eau. L'épaisseur (e) de la discontinuité a une influence importante sur sa conductivité hydraulique (k). En effet, en écoulement laminaire (cas le plus fréquent pour les écoulements naturels), le débit traversant une largeur unitaire de fracture d'épaisseur e et de faible rugosité, est donné par l'expression:

Q = i (ge3/12í) = k i

où :

> g est l'accélération de la pesanteur (m.s-2),

> í la viscosité cinématique du fluide (10-6 m2s-1 pour l'eau à 20°C),

> k la conductivité hydraulique du joint (m2 s-1) et

> i le gradient hydraulique.

Ir. Sabu Munung

~ 64 ~

Remarque : La viscosité cinématique est le quotient de la viscosité dynamique par la masse volumique du fluide.

Parfois l'ouverture des fractures peut être remplie des matériaux, dans ces conditions, ce sont les matériaux de remplissage qui influent sur la contrainte de cisaillement à travers la discontinuité. Ainsi cette contrainte le long de la surface de rupture, dépend d'un certain nombre de critères dont le degré d'ouverture de la rugosité des parois de la surface, de la nature, la présence ou l'absence du matériau de remplissage.

Les écartements suivants peuvent donner l'idée sur l'ouverture des fractures:

? Très rude: <0,4 mm;

? Serrée: 0,4 à 0,5 mm;

? Modérément ouverte: 0,5 à 2,5 mm;

? Ouverte: 2,5 à 10 mm;

? Très largement ouverte: 10 à 25 mm.

Les ouvertures supérieures à 25 mm sont dites discontinuités majeures.

4.4.1.6. La continuité

D'une manière générale, une roche est caractérisée par des fissures intraformationnelles, c'est- à-dire des fissures qui ne s'étalent pas sur toute l'étendue de la roche. Ainsi la continuité dans ce cas c'est l'extension d'une discontinuité d'une roche donnée au-delà de l'ouvrage considéré.

4.4.1.7. L'altération des plans de rupture

L'altération d'une roche est une possibilité qu'a cette dernière d'être altérée; par altération on entend également une modification de la roche suite aux phénomènes physiques et chimiques.

Il existe plusieurs classifications basées sur le degré d'altérabilité, néanmoins nous retiendrons celle de l'ISRM qui est la suivante:

Jr. Sabu Munung

~ 65 ~

? Roche inaltérée ou fraiche: aucun signe visible observable de l'altération; la roche parait avec des cristaux brillants;

? Roche légèrement altérée: la discontinuité de la roche parait déformée et/ou décolorée, elle peut dans certains cas contenir un fin remplissage de matériaux altérés. La décoloration s'étend jusqu' à 20% de l'ouverture des cassures;

? Roche modérément altérée: la décoloration s'étend au-delà d'une distance de 20% de l'ouverture des fractures, celles-ci peuvent toujours contenir des matériaux de remplissage provenant de l'altération; les différents grains peuvent être partiellement détachés;

? Roche altérée: la décoloration à ce niveau est décelable sur toute l'étendue de la roche. Les matériaux rocheux sont partiellement friables. Toutefois les grains apparaissent;

? Roche complètement altérée: à ce stade la roche devient totalement délabrée, décomposée et friable, tout en ayant l'aspect d'un sol, néanmoins elle conserve en partie sa texture.

La quasi-totalité de la séparation des grains est également observée.

En terme de degré d'altération, la limite entre sol et roche n'est pas bien définie, mais elle l'est en terme de géo-mécanique car un sol est susceptible d'être séparé en grains soit déformé à la main, par la mise en oeuvre d'une énergie mécaniquement faible; tandis que, une roche se déforme ou se réduit en morceaux qu'à la suite de très gros efforts mécaniques. Donc un matériau dont la contrainte de rupture est supérieur ou égale à 1 Mpa, sera considéré comme roche. Cette limite est purement mécanique.

4.4.1.8. Compression uniaxiale

Elle constitue aussi un paramètre utilisé dans la classification de massifs rocheux; son objectif principal est la détermination de la résistance à l'usure.

4.4.1.9. Eaux souterraines ou conditions hydrogéologiques

Pour ce qui est de l'impact des eaux souterraines sur la stabilité d'un massif rocheux, il importe de noter que l'eau influence sous deux formes: la première est celle constituée de l'eau liée qui ramollit seulement les matériaux, c'est- à-dire elle modifie les caractéristiques et lubrifie

Ir. Sabu Munung

~ 66 ~

les surfaces de rupture, tout en favorisant le glissement. La seconde est celle constituée de l'eau libre qui agit selon qu'elle est au repos ou en mouvement.

4.4.2. Classification proprement dite des roches

En géomécanique, comme nous l'avons souligné ci-haut, il existe plusieurs

classifications des roches basées sur différentes méthodes.

Parmi les classifications qui existent, les plus utilisées sont énumérées ci-dessous, à savoir:

? La classification de DEERE (1964) basée sur le RQD;

? La classification selon AFTES (Association Française des Travaux

Souterrains);

? La classification de TERZAGHI (1941), basée sur le poids des roches, s'applique aux

tunnels, galeries et chambres;

? La classification géo-mécanique RMR (Rock Mass Rating) de BIENIAWSKI (1973),

concerne les tunnels, les mines et fondations;

? La classification de BORDON et al. (1974), s'applique aux tunnels et larges chambres.

4.4.2.1. Classification des roches supposées intactes

Pour les roches supposées intactes, il existe également des nombreuses classifications basées sur la valeur de la contrainte de compression simple ou uniaxiale. Quant à celles de DEERE et al. (1966) cités par MISANO (2002) ainsi que d'IRSM, elles ont été établies par la classification technique.

4.4.2.2. Classification de la masse rocheuse

Cette catégorie de la masse rocheuse, prend en considération toutes les classifications énumérées précédemment, à savoir :

? La classification de DEERE ;

? La classification de TERZAGHI ;

? La classification de Laufer-Pocher ;

? La classification dite RSR (Rock Structurating Rating) ;

? La classification des massifs rocheux selon l'AFTES.

~ 67 ~

4.4.2.3. Classification de DEERE

Tableau 5: Classification basée sur le R.Q.D

R.Q.D (%)

Qualité du massif

0-25

Très mauvaise

25-50

Mauvaise

50-75

Assez bonne

75-90

Bonne

90-100

Excellente

Les valeurs de R.Q.D des roches de la mine de BANGWE (cfr annexes).

Jr. Sabu Munung

Jr. Sabu Munung

~ 68 ~

4.4.2.4. Classification de TERZAGHI

Cette classification prend en considération la nature de la roche (R.Q.D) et aussi l'espacement entre les fractures.

Tableau 6: Classification de TERZAGHJ

Espacement de fractures

R.Q.D (%)

Condition de la roche

 

98

1. Dure et intacte

-50 -20 -10 50

95

90

75

 
 

-5

-25

-10

-2

 

3. Massive, modérément jointée

 
 
 

6. Complètement fissurée

7. Graviers et sables

8. Comprimée (profondeur moyenne)

9. Comprimée (grande profondeur

10. Gonflement

 

En ce qui concerne la RAT de la mine de BANGWE, la classification de TERZAGHJ donne la situation suivante, à partir des données de terrain ainsi que les valeurs de R.Q.D.

Tableau 7: Classification de Terzaghi pour la RAT

Secteur

Espacement entre les cassures (cm)

R.Q.D (%)

Condition de la roche

RAT

1-900

25-30

Complètement fissurée

69

Jr. Sabu Munung

4.4.2.5. Classification de Laufer-Pocher

Elle est essentiellement utilisée pour permettre la prévision du stade de soutènement dans une mine souterraine. Cette classification est exprimée en terme de temps de demeure et de l'ouverture de l'ouvrage minier. Le temps de demeure est celui d'une quelconque ouverture effectuée dans la roche dépourvue de tout mode de soutènement.

4.4.2.6. Le R.S.R (Rock Structure Rating)

Pour le comportement des masses rocheuses, le R.S.R considère deux sortes de paramètres très influençant lors des excavations ; il s'agit de :

? Paramètres géologiques tels que le type de roches, le modèle et l'orientation de joints, le type de discontinuités, les plis, les propriétés des matériaux constituant la roche ;

? Paramètres de construction tels que la dimension de l'excavation, la direction de la conduite, ainsi que les méthodes d'excavation.

Remarque : les deux derniers groupes de classification ci-dessus, à savoir la classification de Laufer-Pocher et celle dite R.S.R, sont énumérées à titre indicatif ; elles ne font pas l'objet du présent travail.

4.4.2.7. Classification des massifs rocheux selon l'AFTES

Cette classification est celle qui donne une définition exhaustive des paramètres recouvrant toutes les qualités du massif ainsi que le mode de quantification qui soit le plus universel possible.

70

Tableau 8: Classification A.F.T.E.S selon l'intervalle entre les discontinuités

Classe

Intervalle entre les

discontinuités

Densité de discontinuités dans les massifs rocheux

ID1

200 cm

Très faible

ID2

60 à 200 cm

Faible

ID3

20 à 60 cm

Moyenne

ID4

6 à 20 cm

Forte

ID5

6 cm

Très forte

Tableau 9: Classification A.F.T.E.S selon l'intervalle entre les discontinuités de chaque famille

Espacement

Epaisseur

(S) ou (E)

Espacement des discontinuités d'une famille

Epaisseurs des

bancs

S

E

En cm

 
 

S1

E1

200

Discontinuités très espacées

Bancs très épais

S2

E2

60 à 200

Discontinuités espacées

Bancs épais

S3

E3

20 à 60

Discontinuités espacées

Bancs

moyennement épais

S4

E4

6 à 20

Discontinuités rapprochées

Bancs minces

S5

E5

6

Discontinuités très rapprochées

Bancs très

minces

Ir. Sabu Munung

Ir. Sabu Munung

71

Tableau 10: Classification A.F.T.E.S selon le nombre de familles des discontinuités

Classe

Description

N1

 

Pas de discontinuités

ou

quelques discontinuités
diffuses

N2

A

Une famille principale

B

Une famille principale et de discontinuités diffuses

N3

A

Deux familles principales

B

Deux familles principales et de discontinuités diffuses

N4

A

Trois (et plus) familles

principales

B

Trois (et plus) familles

principales et de discontinuités diffuses

N5

 

Nombreuses discontinuités

sans hiérarchisation

Au regard des observations géologiques telles que rencontrées à la mine de Bangwe, les classes suivantes peuvent être retenues d'après la classification selon l'A.F.T.E.S.

Selon l'intervalle entre les discontinuités: nous retrouvons la classe ID5 de densité de discontinuités.

Selon l'intervalle entre les discontinuités de chaque famille : nous retrouvons toutes les classes de discontinuités.

Selon le nombre de familles des discontinuités : Classe N4B, cette classe nous donne trois (et plus) familles principales et de discontinuités diffuses.

Ir. Sabu Munung

72

Tableau 11: Classification géo-mécanique RMR

Orientation des

discontinuités

Très

favorable

Favorable

Moyenne

Défavorable

Très

favorable

Tunnels

0

-2

-5

-10

-12

Fondation

0

-2

-7

-15

-25

Stabilité

des

pentes

0

-5

-25

-50

-60

Tableau 12: Significations des classes

Classe

I

II

III

IV

V

Angle de
frottement
interne ( )

45°

40-45°

35-40°

30-35°

30°

Cohésion (C)

0,3 Mpa

0,2-0,3 Mpa

0,15-0,2 Mpa

0,1-0,15 Mpa

0,1 Mpa

Temps

de

tenue moyenne

10 ans pour 3 m de portée

6 mois pour 4 m de portée

1 semaine

pour 1 m de portée

5 heures pour

1,5 m

de

portée

10 minutes

pour 0,5 m de portée

Tableau 13: Classifications géo-mécaniques RMR

Rating global

100-81

80-61

60-41

40-21

<20

Classe

I

II

III

IV

V

Description

Très bonne

roche

Bonne roche

Assez bonne

Faible roche

Très faible

roche

Ir. Sabu Munung

73

Tableau 14: Significations des classes

Classe

I

II

III

IV

V

Angle de
frottement
interne ( )

45°

40-45°

35-40°

30-35°

30°-0

Cohésion (C)

0,3 Mpa

0,2-0,3 Mpa

0,15-0,2 Mpa

0,1-0,15 Mpa

0,1 Mpa

Temps

de

tenue moyenne

10 ans pour 3

m de portée

6 mois pour

4 m de portée

1 semaine

pour 1 m de portée

5 heures pour

1,5 m

de

portée

10 minutes

pour 0,5 m de portée

Tableau 15: Résumé des valeurs de RMR basées sur les carottes des trous des sondages

Unité lithologique

Valeurs RMR

Classe

Note (Rating)

Min.

Max.

Moyenne en poids

RAT

30

46

32

4A

Assez bon

Dstrat

28

63

36

3B

Assez bon

RSF

25

92

35

3B

Assez bon

RSC

34

61

33

3B

Assez bon

SDS

35

47

37

4A

Mauvais

SDS

33

45

35

4A

Mauvais

 

32

46

31

4A

Mauvais

En fonction du RMR certains auteurs ont donnés des relations qui permettent d'estimer l'angle de frottement interne et la cohésion à partir des relations :

Jr. Sabu Munung

74

? Cohésion équivalente :

Céq(kPa)=5RMR ce qui vaut 150 kPa pour notre cas en prenant la valeur minimale de RMR. ? Angle de frottement équivalent :

Öéq(°)=31

Dans la conception du modèle il faut tenir compte de l'indice RMR pour déterminer la cohésion et c'est cette valeur de la cohésion qui interviendra dans l'étude de la stabilité. Et ces valeurs sont prises pour le cas de la RAT

4.4.2.8. Détermination des caractéristiques mécaniques du massif rocheux

Soit Cm et Öm la cohésion et l'angle de frottement interne des roches se trouvant dans le massif rocheux.

Pour déterminer les propriétés mécaniques Cm et Öm du massif rocheux, il est nécessaire
de tenir compte de plusieurs paramètres correctifs qui sont principalement :

1. Le coefficient d'affaiblissement structural du massif rocheux X ;

2. Le coefficient de diminution de la valeur de l'angle de frottement interne XÖ.

Les valeurs de Cm et Öm sont déterminées par les formules suivantes : Cm = X.Cech

Öm = XÖ .Öech

? Cm et Öm : cohésion en kg/cm et angle de frottement interne en degré du massif ;

? Cechet Öech : cohésion en kg/cm et angle de frottement interne en degré de

l'échantillon ;

? X et XÖ : coefficients correctifs (sans unité)

Ir. Sabu Munung

75

4.4.2.9. Coefficient d'affaiblissement structural du massif rocheux

Le coefficient d'affaiblissement structural du massif rocheux (X) est calculé en utilisant la formule :

X =

 

a : coefficient dépendant de la résistance des roches et du caractère de fissuration.

H : la hauteur moyenne du gradin (m). h : la distance moyenne entre les fissures (m).

? a= 4 (C>300kg/cm2) ;

? H = 10 m (hauteur des gradins) ;

? h = 1,30 m (voir paragraphe III.2.2)

En remplaçant chaque terme de X dans la formule, nous retrouvons une valeur du coefficient d'affaiblissement structural du massif rocheux de la mine égale à 0,019.

Les valeurs du coefficient « a » en fonction de la cohésion sont données dans le tableau 15.

Tableau 15. Coefficient « a » en fonction de la cohésion C (Kamel et Walid, 2006)

A

0

0,5

2

3

4

7

10

C

(kg/cm2)

0-1,5

1,5-9

10-30

50-80

100-200

200-300

>300

4.4.2.10. Le coefficient de diminution de la valeur de l'angle de frottement interne

Généralement, la valeur du coefficient de diminution de la valeur de l'angle de frottement interne est prise égale à 0,8. (XÖ = 0,8).

4.4.2.11. Détermination de la cohésion du massif rocheux

La cohésion de la formation rocheuse dans le massif est donnée par la relation suivante : Cm = X.Cech (20)

? Cech: cohésion de l'échantillon en kPa ;

76

? X. : coefficient d'affaiblissement structural

4.4.2.12. Détermination de l'angle de frottement interne du massif rocheux

L'angle de frottement interne du massif rocheux est donné par la relation :

Öm = XÖ .Öech

Öech: angle de frottement interne de l'échantillon en degré ;

XÖ : coefficient de diminution de la valeur de l'angle de frottement interne (0,8).

Les valeurs de la cohésion et de l'angle de frottement interne du massif rocheux calculées sont données.

Tableau 16 : Cohésion Cm et angle de frottement interne Öm des roches dans le massif rocheux des gradins.

Massif rocheux

Gradins

Cm (Kgf/cm )

2.85

Öm (°)

24

Jr. Sabu Munung

Ir. Sabu Munung

77

Conclusion partielle

Au terme de ce chapitre consacré à l'étude géo-mécanique de la mine de BANGWE, il a été essentiellement question de ressortir les différentes caractéristiques des roches.

L'étude des roches saines a permis de donner les différents paramètres de roches à partir des essais effectués sur les échantillons. Ces paramètres ont l'avantage de pouvoir être interprétés mécaniquement en vue de reconstruire une idée globale sur la nature physique du massif rocheux en place. C'est comme la densité ainsi que les différentes contraintes de rupture.

L'angle de frottement interne et la cohésion ont également été calculés. Ils représentent en outre des paramètres qui servent à la connaissance de l'état physique du massif rocheux. L'étude des roches saines a également permis d'aboutir à une classification géo-mécanique des roches ; cette classification a cependant conduit à la conclusion telle que la roche en générale de la mine BANGWE, appartient à la classe 4A.

De même, la densité des fractures est forte avec un faible coefficient d'affaiblissement structural. La classification RMR a conduit à la conclusion telle que notre massif est de mauvaise tenue en RMR mais il faut une parfaite connaissance de la nature du ciment car la tenue d'une roche dépend de son ciment.

Jr. Sabu Munung

78

CHAPITRE CINQUIEME: ANALYSE DE LA STABILITE DE LA MINE DE BANGWE

5.1. Introduction

Chaque talus, de n'importe quelle raideur, représente dans certaines conditions un risque pour la sécurité des hommes ou des bâtiments, parce qu'il peut donner lieu à un glissement de terrains plus ou moins rapide. A cause de cela l'un des devoirs de l'ingénieur géologue et du géotechnicien est de s'assurer de la stabilité d'une pente ou d'un talus pour prévenir éventuels dégâts.

Souvent il est très facile de déterminer la stabilité d'une pente sur la base de son apparence et de la connaissance de la roche en place; souvent certains indices indiquent le mouvement d'un talus, même un lent mouvement, et souvent un glissement de terrain a déjà causé des dévastations avant que les experts s'occupent de la sécurité.

Pour s'assurer de la stabilité d'une pente il y a usuellement deux possibilités.

y' La première est de faire une analyse mathématique de la stabilité après une reconnaissance soigneuse du sous- sol, qui reflète le degré momentané de la stabilité.

y' La deuxième possibilité est d'installer un dispositif de contrôle qui peut identifier:

? L'état;

? Le mécanisme du mouvement; et

? Le changement temporaire des facteurs influençant la stabilité et qui sert de base pour des mesures de précaution effectives.

En observant l'état d'un talus avant tout le développement temporaire des mouvements glissants est au premier plan. De l'information sur la vélocité du mouvement on peut estimer le danger qui vient du talus et si des mesures de précaution sont nécessaires et lesquelles.

Souvent on ne peut pas identifier le mécanisme d'un mouvement seulement par une exploration géotechnique, au lieu de cela il doit être vérifié par des mesures géotechniques. Sans connaissance du développement du mouvement on ne peut pas faire un calcul de stabilité. Ainsi une bonne connaissance du risque « mouvements de terrain » doit permettre de répondre aux six questions reproduites ci-haut :

Ir. Sabu Munung

79

5.2. Les mouvements de terrains

Ils sont essentiellement traduits par les affaissements et les mouvements de versants. Pour mieux appréhender la notion de mouvements de terrains, il est important de connaître au préalable le comportement des argiles et des sables, qui sont des matériaux susceptibles de subir dans certains cas, lesdits mouvements.

Les sols argileux sont caractérisés par la plasticité du fait que les cristallites sont entourées par une fine pellicule d'eau adsorbée qui, lorsque son épaisseur est suffisante, leur permet de glisser les uns sur les autres, tout en gardant une liaison entre les grains.

Quant aux sols sableux, ils sont généralement dépourvus de la cohésion lorsqu'ils sont complètement secs ou sursaturés ; mais à l'état intermédiaire, quand ils contiennent un peu d'eau, ils acquièrent une certaine cohésion qui disparait vite lorsqu'ils sont soumis à une vibration.

5.2.1. Classifications des mouvements de terrains

De nombreuses classifications ont été proposées pour rendre compte de la diversité des mouvements de terrain. Les principaux critères de classification retenus sont:

Ir. Sabu Munung

80

> Types de terrain affectés ;

> Types de mouvements ;

> Vitesse des processus ;

> Taux de remaniement des matériaux après le mouvement.

Les mouvements de terrain les plus fréquents sont classés en :

> Glissements ;

> Coulées ;

> Ecroulement ;

> Fluages.

5.2.2. Les glissements

Ils se caractérisent par la translation latérale d'une certaine masse de matériaux au niveau d'une surface de rupture nettement individualisée et se produisent généralement dans des matériaux faiblement cohérents (marnes, argiles..). Les glissements sont les mouvements qui affectent le plus fréquemment les ouvrages de génie civil et génie minier.

Selon la forme de la surface de rupture, on distingue trois types de glissements :

> Glissement plan;

> Glissement rotationnels simples;

> Glissement rotationnels complexes (composés).

5.2.2.1. Glissement plan

Il se produit suivant un plan, au niveau d'une surface de discontinuité géologique : zone entre deux matériaux de nature différente, failles, plans de stratification. La ligne de rupture suit une couche mince de mauvaises caractéristiques sur laquelle s'exerce souvent l'action de l'eau. Une telle couche est appelée « couche savon ».

5.2.2.2. Glissements rotationnels ou circulaires

Le terrain glisse le long d'une surface concave ayant la forme d'une cuillère. On distingue le glissement rotationnel simple et complexe (composé).

5.2.2.3. Glissement rotationnel simple

Ce type de glissement est très fréquent. La surface de rupture à une forme simple et peut être assimilée à un cylindre. Dans un tel glissement, on distingue: au sommet des fissures de

Ir. Sabu Munung

81

traction et un escarpement, correspondant au départ de la surface de glissement, et à la base un bourrelet formé par des matières glissées. Dans certains cas, la surface de rupture peut être assimilée à un cercle, d'où le nom de glissement circulaire.

5.2.2.4. Glissement rotationnel complexe

Ce type de glissement est rare. Il s'agit de glissements multiples emboîtés les uns dans les autres, dus souvent à la suppression de la butée provoquée par le glissement précédent, ce qui entraîne des glissements successifs remontant vers l'amont.

5.2.2.5. Les coulées

Elles se produisent à partir de matériel meuble, momentanément saturé en eau, prenant alors une consistance plus ou moins visqueuse, parfois proche de la fluidité. On distingue plusieurs types de coulées telle que : coulées boueuses (incluant coulée de blocs, de terre, de boue, lave torrentielle, avalanche de débris et se produisant surtout en montagne), coulées de solifluxion (déplacement lent des sols en milieu périglaciaire, résultant de l'instabilité de la partie dégelée du sol, en surface, au cours de l'été).

5.2.2.6. Les écroulements

Ce sont des chutes soudaines de masses rocheuses. On utilise le terme de chute des pierres pour le détachement de quelques unités de volume inférieur à 1 dm2, ou chute de blocs pour un volume supérieur. Le terme écroulement est utilisé quand il s'agit de la chute soudaine d'une masse rocheuse qui se détache d'une paroi en se désorganisant.

5.2.2.7. Le fluage

Il correspond à des mouvements lents, dus à des sollicitations proches de la rupture (domaine plastique). Dans l'exemple de la figure IV.1, le banc de marne flue sous le poids de la falaise calcaire. Ceci peut provoquer une fissuration du banc calcaire peu déformable et un risque d'écroulement de la falaise.

Jr. Sabu Munung

82

Fissure Falaise calcaire Ventre

Figure IV.1. Exemple de fluage

5.3. Les phénomènes de rupture

Dans les pentes naturelles, les ruptures sont souvent liées à un écoulement d'eau ou une érosion au pied du massif par une rivière ou par la mer. Des problèmes d'infiltration et d'érosion des berges sont rencontrés dans les digues des canaux ou des aménagements hydroélectriques.

La rupture des grands barrages en terres et des retenues collinaires est souvent liée aux variations brutales du niveau des eaux lors des vidanges rapides.

5.3.1. Causes de rupture

Les principales causes de rupture sont les suivantes

? Les modifications du moment moteur;

? Les modifications des conditions hydrauliques;

? Les modifications des caractéristiques géotechniques du terrain.

Ir. Sabu Munung

83

5.3.2. Facteurs de glissement

Selon K. TERZAGHI (1950), les facteurs responsables peuvent être classés en deux groupes, selon qu'ils tiennent au contexte (causes externes) ou qu'ils affectent les qualités du matériau lui-même (causes internes).

5.3.2.1. Intervention des causes externes

Elles augmentent les contraintes de cisaillement sans que soit modifiée la résistance du matériau. Ce sera le cas si l'on surcharge le sommet d'un versant par apport de matériau. Comme autre cause externe de glissement on peut citer le cas particulier des tremblements de terre dont on tient compte en ajoutant aux forces agissantes un terme proportionnel au poids du terrain et à l'accélération horizontale du séisme prévu.

5.3.2.2. Intervention des causes internes

Elles provoquent un glissement sans qu'il y ait eu modification du site, ni tremblement de terre. Les contraintes de cisaillement n'ayant pas changées, c'est donc la résistance du matériau qui a diminué. L'infiltration de l'eau serait la principale cause susceptible d'affaiblir la cohésion du terrain. Il peut arriver aussi une dégradation notoire des qualités mécaniques du matériau.

5.4. Facteurs influençant la stabilité de talus

Plus on a de connaissance des facteurs se répercutant sur la stabilité qui peuvent être la cause éventuelle du glissement, mieux on peut projeter l'emploi des instruments de contrôle d'un talus. Les facteurs les plus essentiels sont:

5.4.1. Changements de l'angle d'inclinaison du talus

Leurs causes peuvent être naturelles ou artificielles (p. ex. des entamures de pied par suite d'érosion d'eau ou par excavations). L'augmentation du gradient de talus provoque un changement de la contrainte dans la roche, les contraintes de cisaillement plus hautes perturbent les conditions d'équilibre.

Ir. Sabu Munung

84

5.4.2. Changements de la hauteur du talus

L'érosion verticale ou des excavations provoquent une diminution des contraintes horizontales; cela mène à un relâchement des roches et à la formation des fissures parallèles à la pente, par lesquelles l'eau de surface peut facilement pénétrer dans le talus. Le relâchement peut très bien être pris avec des instruments de mesure de déplacement.

5.4.3. Vibrations

Des tremblements de terre, des explosions ou des vibrations de machines peuvent détraquer l'équilibre d'un talus par suite de brefs changements des contraintes de la roche. Les vibrations changent la liaison intergranulaire dans le loess et dans le sable, diminuant la cohésion. Des sondes de vitesse de vibration placées au talus conviennent pour la mesure.

5.4.4. Changements de la teneur en eau

Des précipitations et l'eau de fonte des neiges pénètrent dans les fissures et y provoquent une pression hydrostatique. La pression de l'eau interstitielle dans les sols augmente pendant que la résistance au cisaillement diminue.

5.4.5. L'effet des eaux souterraines

Les eaux souterraines coulantes produisent une pression de courant qui diminue la stabilité de la pente. Les changements soudains de la nappe d'eau provoquent des pressions de l'eau interstitielle. Résultat: liquéfaction des sols sablonneux. En outre le courant de l'eau souterraine peut laver des liants de grains solubles; résultat: réduction des caractéristiques mécaniques de la roche. Dans le sable fin et dans le silt le courant de l'eau souterraine provoque un lavage des grains fins, et ainsi une réduction de la stabilité de la roche. L'eau souterraine captive exerce aussi des pressions considérables sur le terrain sus-jacent et provoque ainsi une déstabilisation de la pente.

5.4.6. La nature des terrains

La nature des terrains est un paramètre très important dont il faut tenir compte dans une étude de stabilité. Il s'agit principalement d'étudier la structure du massif et des caractéristiques physiques et mécaniques du terrain.

85

En ce qui concerne la structure du massif, l'étude des discontinuités du massif (fractures, plans de stratification, failles, fissuration) a une influence primordiale sur le calcul du coefficient de sécurité.

En ce qui concerne les caractéristiques physiques et mécaniques, le paramètre physique pris en compte lors du calcul de la stabilité des talus est le poids volumique des terrains en place. Les caractéristiques mécaniques du terrain les plus importantes sont sa résistance au cisaillement qui nous permet de mesurer les caractéristiques de cisaillement (cohésion et angle de frottement interne).

5.5. Méthodes de calcul de la stabilité des talus

Les méthodes de calcul de stabilité des terrains sont basées sur la constatation suivante : lorsqu'il y a glissement de terrain, il y a séparation d'une masse du sol du reste du massif et son glissement se fait suivant une surface de rupture. Ayant défini une surface de rupture « S », on étudie la stabilité de la masse (1) mobile par rapport au massif (2)

Figure Surfac de rupture

Ir. Sabu Munung

Il existe plusieurs dizaines de méthodes de calcul de stabilité ayant toutes des avantages et des inconvénients. Aucune n'est parfaite, car aucune ne tient compte de la déformabilité du sol. Pour évaluer la stabilité des talus par une méthode à l'équilibre limite, il existe des méthodes linéaires et non linéaires. Les méthodes linéaires sont des méthodes directes de calcul du coefficient de sécurité Fs et les méthodes non linéaires nécessitent un processus itératif.

Ir. Sabu Munung

86

Dans ce travail, nous utiliserons les méthodes basées sur l'équilibre limite. La mise en équation du problème de l'équilibre d'une masse de sol peut se faire de deux manières :

> Ou bien on étudie l'équilibre de l'ensemble de la zone de glissement. La ligne de rupture est ; la plupart du temps supposé circulaire. C'est la « méthode globale » (méthode de TAYLOR ; de CAQUOT ; de BIAREZ.....) ;

> Ou bien on décompose le talus en tranches dont on étudie d'abord l'équilibre individuel, avant de globaliser le résultat en faisant intervenir certaines hypothèses simplificatrices ; c'est la « méthode des tranches » (méthode de FELLENIUS, méthode de BISHOP...).

5.5.1. Méthode des tranches

Cette méthode consiste à considérer les forces qui tendent à retenir un certain volume de terrain, délimité par les forces libres du talus et une surface de rupture potentielle, et celles qui tendent à la mettre en mouvement.

5.6. Etude de la stabilité des talus rocheux

Dans l'étude de la stabilité des talus rocheux nous distinguons essentiellement deux méthodes : > La méthode de l'équilibre limite, qui consiste à déterminer les conditions limites de stabilité, c'est-à-dire on détermine un coefficient de sécurité qui est en fait un rapport entre les forces ou les moments résistants et les forces ou les moments moteurs ;

> La méthode par analyse des contraintes et déformations, dans cette méthode, on part de la répartition des contraintes et déformations pour apprécier l'état d'équilibre du massif. Ceci se fait par l'application des méthodes numériques tels que éléments finis, différences finies, éléments frontières,...

Dans le cas de la méthode de l'équilibre limite, nous distinguons deux forces d'étudier la stabilité des talus :

> L'étude de la stabilité des talus sur des surfaces de rupture planes ; et

> L'étude de la stabilité des talus sur des surfaces de rupture circulaire.

Le premier cas est souvent observé dans les roches, tandis que le second cas s'applique aux sols et aux roches fortement altérées.

Jr. Sabu Munung

87

5.6.1. Etude de la stabilité des talus rocheux à surfaces de rupture planes

5.6.1.1. Hypothèse de base

? La rupture se produit par glissement le long d'une discontinuité généralisée mais plane, c'est une hypothèse conservatrice car on a toujours des redents.

? Le prisme glissant est monolithique, c'est-à-dire, il n'ya pas de déformations ni de rupture au sein du prisme glissant. Hypothèse optimiste car il ya toujours des ruptures internes.

? Les forces agissant suivant une résultante dont le vecteur est inconnu mais pas la grandeur, on néglige le moment.

? Le talus est considéré comme ayant la forme géométrique constante suivant la direction (analyse bidimensionnelle).

5.6.1.2. Glissement potentiel sur une discontinuité plane en dehors de la nappe phréatique

H

(1)

T

Tr

N

W

Soit un talus ci-dessus défini par l'angle de talus (), la hauteur du gradin (H), l'angle de glissement potentiel (). Le coefficient de sécurité Fs est donné par le rapport de la composante stabilisante (T') et la composante déstabilisante (T) soit

T'

F? =

???

? = ? (cot f - cot ?) ; N = ? cos f

T

T = ? sin f; T' = ?.? + N tan q

88

?.? + ????? + ????

??? ?

?????

?.? ???

???? + ? (???? - ????). ????. ???

(???? - ????). ????

?? =

???

?

Ir. Sabu Munung

????

?? = +

????

Si C=0 ; Fs=???

?????,

Il y a : stabilité lorsque ? > ? Instabilité lorsque ? < ? Avec :

ü W : le poids du massif glissant

ü ?: Angle de frottement interne

?

 
 

ü C : cohésion S : surface de glissement

ü ?: Densité du Corps Glissant

En analysant la formule du coefficient de sécurité Fs, on peut dire que la stabilité diminue lorsque la pente de la discontinuité est plus élevée.

5.6.1.3. Glissement potentiel sur une discontinuité plane en présence d'eau

89

5.6.1.3.1. Pas d'exutoire au pied

????

? =

? ??

? ? = ? ? ????

???. = ? ??

? ???

?' = ? - ?

?' : C'est la force effective

N : est la force totale.

?'

??

=

=

(????? )????

?' (????? - ?)????

+ ?.

? ???? ?

? = ?????

 
 

?

Sachant que ? = ?2 (cot ? - cot ?)

En présence de l'eau, Fs devient :

?? = ????

??????

?(???? - ????)?? ??

????

Ir. Sabu Munung

Nous voyons que l'eau non drainée diminue le coefficient de sécurité, elle agit comme composante déstabilisante en diminuant la valeur de T'.

Avec ?: la résultante des forces hydrostatiques.

90

? =

?(???? - ???????)

 

?sin (? - ?)

sin(? + ?)??? + cos (? + ?)

 

cos (? - ? - ?)

5.6.1.3.2. Avec exutoire au pied et en tenant compte d'un tirant

? cos(? + ?)

?? =

????(? + ?), ?????

?????? ? +????(? + ?)???? + ??

?' ????

????? + ????(? + ?

? =

? =

????? (????? ) ??? + ??

?? ????

???(? + ?) ???

?? + cos (? + ?)

Si C=0 et que Fs=1, on est à la limite.

Ir. Sabu Munung

Jr. Sabu Munung

91

5.7. Calcul de la stabilité des talus

5.7.1. Coefficient de sécurité

? ??????? ??? ?????? ????????? ?? ?????????

Le principe de calcul de stabilité des talus consiste à déterminer le facteur de sécurité F par lequel il faut diviser la résistance de la surface de glissement pour que la masse potentiellement stable soit à la limite de l'équilibre. Ce coefficient est défini comme étant le rapport du moment par rapport à un point fixe de la résultante des forces résistantes au glissement aux forces provoquant le glissement.

Fs=

???????? ??? ?????? ?????????? ?? ????????

Théoriquement, le talus est dit stable si :

y' Fs> 1. L'état d'équilibre limite (rupture) est obtenu lorsque F = 1.

y' Mais dans la pratique, le coefficient Fs est compris entre 1,15 et 1,30 en tenant compte des facteurs suivants :

> Les erreurs dues à l'exactitude des méthodes de calcul de la stabilité du bord ; > Les incertitudes expérimentales de la détermination des propriétés

physicomécaniques des roches, comme par exemple la valeur moyenne du

poids volumique des roches composant le massif ;

> Les incertitudes de la détermination de l'influence de la fissurité ;

> L'influence des charges dynamiques provoquées par le tir, par le mouvement des moyens de transport et par les séismes.

On distingue deux démarches pour le calcul de facteur de sécurité :

> Dans la première, le glissement a déjà eu lieu, il s'agit d'une valeur de Fs inférieure ou égale à 1 ; donc :Soit, on connait la surface exacte et on cherche

à déterminer, pour Fs=1, les caractéristiques correspondantes ;

Soit, on a les caractéristiques et on cherche à déterminer la surface de glissement.

Ir. Sabu Munung

92

? La deuxième, la plus fréquente, consiste à déterminer la marge de sécurité disponible et adapter les solutions adéquates pour améliorer la sécurité de l'ouvrage en répondant à des exigences en fonction de l'emploi des talus.

5.7.2. Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de la stabilité

Le facteur de sécurité minimal Fs adapté est assez rarement inférieur à 1,5. Il peut quelque fois être égal à 2 voire à 2,5 pour des ouvrages dont la stabilité doit être garantie à tout prix (grand risque pour les personnes) ou pour des méthodes dont l'incertitude est grande (analyse en contrainte totale avec risque d'erreur sur la valeur de la cohésion drainée Cu). Pour certains sites peu importants ou pour certains ouvrages courants, et lorsqu'il n'ya pas de risque pour la vie humaine on peut accepter des valeurs plus faibles pendant un moment très court ou pour des fréquences faibles ; 1,2 voire 1,1. Mais pour pouvoir se rapprocher ainsi de 1, c'est-à-dire de la rupture, il faut être sur de la validité des hypothèses et des paramètres adaptés, ce qui souvent est difficile en géotechnique.

Le tableau ci-dessous nous donne les valeurs de Fs en fonction de l'importance de l'ouvrage et des conditions particulières qui l'entoure.

Tableau 1 : Valeurs de Fs en fonction de l'importance de l'ouvrage et des conditions particulières qui l'entoure

Fs

Etat de l'ouvrage

<1

On est en présence d'une instabilité permanente

=1

On est en présence d'un équilibre limite (les forces motrices s'égalent aux forces résistantes)

1<Fs<1,3

On a un équilibre critique

Fs=1,3

On a une stabilité à court terme

1,3<Fs<1,5

On a une stabilité à moyen terme

1,5<Fs<8

On a une stabilité à long terme

La définition des seuils des acteurs de sécurité dépend de l'approche adoptée, des fréquences de sollicitations de l'ouvrage en question et du risque créé par la rupture. En condition normale, Fellenius propose un seuil égal à 1,25 alors que pour Bishop Fs=1,5. (L'approche de Fellenius est plus conservatoire que celui de Bishop).

Ir. Sabu Munung

93

Sur base de formules utilisées dans certains paragraphes ci-hauts, nous pouvons calculer le coefficient de sécurité pour le cas de notre travail.

Nous allons procéder de deux manières pour le calcul de ce coefficient de sécurité :

1. En faisant abstraction de la présence de l'eau souterraine;

2. En tenant compte de la présence de l'eau souterraine. 1er cas : Sans la présence de l'eau souterraine

Nous pouvons avant calculer le facteur de stabilité qui est :

Fs = R Avec :60: contrainte initiale et Rc : contrainte de rupture

Rc =2C

Cosv= 2.150 cos31 =561Kpa

1--sinv 1--sin

2a0

Rc

Fs =

?? = yh. H =26.4.5= 132Oryh = D. ys = 2.64 x 1000 = 26.4KN/m 2

264

= 561,4 =0, 47

Calcul de facteur de sécurité Nous avons les données suivantes

ü angle de frottement Internet ço = 31°

ü angle de pendage de discontinuité f3 = 35°

ü angle de talus a = 74°

tanço

Fs = +

tanf3

C

2

Y sin 2f3(cotf3 -- cota)

2

Jr. Sabu Munung

94

tam31 150

Fs

 

0.6008

+

=

150

= tam35 + ??.?x??s?m?35(??t35

- ??t74)

2.0689

= 0.8581

= 0.7002

+ 06008

108.537(1.1414)

1.4

?

= 0.8581 + 1.2108 =

Fs= ?.????

2ème Cas : En présence de l'eau souterraine

tamp ??tamp

Fs

= tam? ?(??t? - ??t?)s?m??

tam31 9.81tam31

FS

=

tam35 26.4(??t35 - ??t74)s?m?35

En comparant ces deux valeurs du coefficient de sécurité trouvées, nous constatons que cette valeur diminue lorsqu'on tient compte de la présence de l'eau souterraine dans le massif rocheux ce qui explique que l'eau joue un rôle très important dans la stabilité des talus. D'une manière générale, la présence d'eau dans un terrain abaisse le coefficient de sécurité. Et la mine se trouve dans la stabilité à moyen terme

Tandis que le facteur de stabilité nous montre que la mine est en instabilité permanente.

5.8. Analyse de la stabilité à l'aide du logiciel SLIDE 6.0

Slide est un programme qui permet de faire une analyse de stabilité des talus en deux dimensions, par la méthode de l'équilibre limite, pour des surfaces circulaires ou non circulaires dans les roches et dans les sols. Les approches déterministe (calcul du facteur ou coefficient de sécurité) ou probabiliste (détermination de la probabilité de rupture) peuvent y être développées.

C'est un programme très simple à utiliser, mais des modèles complexes peuvent y être crées et rapidement analysés.

Slide comprend 3 modules principaux :

? Model

? Compute

Ir. Sabu Munung

95

? Interpret

Model est le programme utilisé pour entrer et éditer les frontières du modèle, un chargement extérieur, les propriétés des formations, les conditions hydrauliques, la définition des surfaces de glissement et sauvegarder les fichiers input.

? La première de chose consiste à la création d'un modèle Slide. Pour en arriver il
faut définir les frontières extérieures qui délimitent la région à analyser :

? Les segments supérieurs de cette frontière représentent la surface à analyser ; ? Les extensions de gauche, de droite et d'en bas sont arbitraires. Leurs dimensions sont choisies par le concepteur afin de s'assurer d'une analyse complète du problème

Pour notre cas, nous avons utilisé les coordonnées X et Y reprises dans le tableau ci-dessous :

X

Y

0

0

0

6

6

6

6

16

12

16

12

26

18

26

18

36

24

36

24

46

30

46

30

56

36

56

36

66

42

66

42

76

48

76

96

48

86

54

86

X

Y

54

96

60

96

60

106

66

106

66

0

0

0

Avec ces coordonnées nous avons donc défini les frontières extérieures de notre modèle Slide pour l'ensemble des gradins de mine de BANGWE illustré ci-dessous.

La figure ci-dessous illustre le modèle slide pour la partie étudiée dans le cas de notre travail

Jr. Sabu Munung

Ir. Sabu Munung

97

La deuxième des choses consiste après avoir conçu le modèle à assigner aux matériaux rocheux leurs caractéristiques physico-mécaniques (la cohésion, l'angle de frottement interne et le poids volumique). Les caractéristiques physico-mécaniques utilisées pour notre cas sont telles que C=150 kPa, q=31° et y =26,4 kg/m3 (pour la RAT);

? Lorsque vous avez fini la création du modèle Slide et assigner les

caractéristiques physico-mécaniques aux matériaux rocheux, vous devez tourner le programme

Compute pour analyser le modèle, et enfin les résultats sont visualisés avec Interpret.

? La valeur du coefficient de sécurité adoptée est fonction de la méthode choisie.

Slide offre la possibilité de choisir une ou plusieurs méthodes de calcul (Bishop simplifié, Janbu, Morgenstern-Price, Fellenius, Spencer,etc). Pour choisir une méthode, il suffit simplement de cochez la case à côté de la méthode. Sélectionnez :

?

Analysis--Project--Settings Methods

Cochez par exemple Bishop simplifié, Janbu et Spencer.

? Pour notre cas, nous avons choisi les méthodes de Fellenius ordinaire et de
Bishop simplifiée.

? Nous avons par la suite évalué la stabilité en faisant varier certains paramètres

tels que l'angle du talus, la cohésion, l'angle du frottement interne, la hauteur du gradin et la largeur de la banquette de sécurité. La hauteur du gradin pour l'ensemble de la partie

98

étudiée est estimée à 5 m par gradin, la largeur de la banquette de sécurité est estimée à 5 m et l'angle du talus est de 74°.

Cela étant, nous vous présentons les résultats d'analyse par ce qui suit :

i. Analyse de la stabilité de la mine de BANGWE

Coefficient de sécurité obtenu de la méthode de Bishop simplifiée (FS=1,371960)

Jr. Sabu Munung

Jr. Sabu Munung

99

Variation du coefficient de sécurité le long de la surface du talus d'après la Bishop S.

Jr. Sabu Munung

100

Variation du coefficient de sécurité le long de la surface du talus par Fellenius Ordin

5.8.1. Analyse de la stabilité en fonction de la variation des paramètres géométriques du talus et géomécaniques du massif rocheux

5.8.1.1. Influence de l'angle du talus sur le coefficient de sécurité

101

Tableau 3 : Variation du coefficient de sécurité en fonction de l'angle du talus

Angle du talus (°)

?Moments résistants (kNm)

?Moments moteurs (kNm)

Coefficient de sécurité (Fs)

Méthode de

calcul

30

109939

5634,96

24,407000

Fellenius ordinaire

110118

4504,39

24,460100

Bishop simplifiée

45

116267

8298,2

14,011100

Fellenius ordinaire

116519

8298,2

14,041500

Bishop simplifiée

65

59099,4

6312,49

9,362290

Fellenius ordinaire

59108,4

6312,49

9,363720

Bishop simplifiée

90

94605,7

33580

2,817330

Fellenius ordinaire

90975,3

33580

2,709210

Bishop simplifiée

Jr. Sabu Munung

Jr. Sabu Munung

102

Variation du coefficient de sécurité en fonction de la hauteur du

gradin

6

5

4

3

2

1

Co effi cie nt de séc uri té

0

Fs Fellenius ordinaire

Fs Bishop simplifiée

5

10

15

20

25

30

5,63122

2,81733

1,74875

1,499

1,25983

1,17878

5

2,70921

1,80722

1,48772

1,24696

1,157969

5.8.1.2. Influence de la hauteur du gradin sur le coefficient de sécurité

Tableau 4 : Variation du coefficient de sécurité en fonction de la hauteur du gradin

Hauteur du gradin

(m)

?Moments
résistants (kNm)

?Moments
moteurs (kNm)

Coefficient de sécurité (Fs)

Méthode de
calcul

5

2166,84

384,791

5,631220

Fellenius
ordinaire

1922,58

384,791

4,996420

Bishop
simplifiée

10

94605,7

33580

2,817330

Fellenius
ordinaire

90975,3

33580

2,709210

Bishop
simplifiée

15

151546

866595,5

1,748750

Fellenius
ordinaire

163203

90306,1

1,807220

Bishop
simplifiée

Jr. Sabu Munung

103

20

161645

107835

1,499010

Fellenius
ordinaire

188118

126447

1,487720

Bishop
simplifiée

25

211661

168007

1,259830

Fellenius
ordinaire

937,086

751,497

1,246960

Bishop
simplifiée

30

128822

109284

1,178780

Fellenius
ordinaire

26600,1

22976,9

1,1579690

Bishop
simplifiée

2,70921

6,23738

4,53788

Variation du coefficient de sécurité en fonction de la largeur de la banquette de sécurité

Co effi cie nt de séc uri té

7 6 5 4 3 2 1 0

Fs Fellenius Ordinaire

Fs Bishop simplifiée

10

14

6

2,81733

4,62185

6,3285

5.8.1.2. Influence de la largeur de la banquette de sécurité sur le coefficient de sécurité

Jr. Sabu Munung

104

Tableau 5.De variation du coefficient de sécurité en fonction de la largeur de la banquette de sécurité

Largeur de la banquette (m)

?Moments résistants (kNm)

?Moments moteurs (kNm)

Coefficient de sécurité (Fs)

Méthode de

calcul

6

94605,7

33580

2,817330

Fellenius ordinaire

90975,3

33580

2,709210

Bishop simplifiée

10

49910,9

10798,9

4,621850

Fellenius ordinaire

49004,1

10798,9

4,537880

Bishop simplifiée

14

25328,9

4002,36

6,328500

Fellenius ordinaire

24964,2

4002,36

6,237380

Bishop simplifiée

Variation du coefficient de sécurité en fonction de l'angle de frottement interne de la roche ( ö )

4

Co effi cie nt de séc uri té

3 , 5

0

Fs Fellenius Ordinaire

Fs Bishop simplifiée

33

39

45

51

57

2,64918

2,81733

3,01528

3,25393

3,56377

2,52554

2,70921

2,93055

3,20729

3,56747

3

2 , 5

2

1 , 5

1

0 , 5

5.8.1.3. Influence de l'angle de frottement interne sur le coefficient de sécurité

Jr. Sabu Munung

105

Tableau 6 : Variation du coefficient de sécurité en fonction de l'angle de frottement interne

Angle de frottement interne (°)

?Moments
résistants (kNm)

?Moments
moteurs (kNm)

Coefficient
de sécurité
(Fs)

Méthode de
calcul

33

88959,4

33580

2,649180

Fellenius
ordinaire

84807,6

33580

2,525540

Bishop
simplifiée

39

94605,7

33580

2,817330

Fellenius
ordinaire

90975,3

33580

2,709210

Bishop
simplifiée

45

89231,7

29593,1

3,015280

Fellenius
ordinaire

98407,8

33580

2,930550

Bishop
simplifiée

Angle de frottement interne (°)

?Moments
résistants (kNm)

?Moments
moteurs (kNm)

Coefficient
de sécurité
(Fs)

Méthode de
calcul

51

96294

29593,1

3,253930

Fellenius
ordinaire

107701

33580

3,207290

Bishop
simplifiée

57

105463

29593,1

3,563770

Fellenius
ordinaire

105573

29593,1

3,567470

Bishop
simplifiée

Jr. Sabu Munung

106

Variation du coefficient de s é curit é en fonction de la coh é sion(C)

3 , 5

coef

ficie2 , 5

nt de sécu

3

2

rité

1 , 5

1

0 , 5

0

Fs Fellenius ordinaire

Fs Bishop simplifiee

180

195

210

225

240

2,66592

2,81733

2,96873

3,12014

3,27155

2,57283

2,70921

2,84614

2,9836

3,12015

Influence de la cohésion de la roche sur le coefficient de sécurité

Tableau 7 : Variation du coefficient de sécurité en fonction de la cohésion

Cohésion (kN/m2)

?Moments résistants (kNm)

?Moments moteurs (kNm)

Coefficient de sécurité (Fs)

Méthode de

calcul

180

89521,4

33580

2,665920

Fellenius
ordinaire

95573,5

33580

2,968730

Bishop simplifiée

195

94605,7

33580

2,817330

Fellenius
ordinaire

90975,3

33580

2,709210

Bishop simplifiée

210

99690

33580

2,968730

Fellenius
ordinaire

95573,5

33580

2,846140

Bishop simplifiée

 

104774

33580

3,120140

Fellenius
ordinaire

Jr. Sabu Munung

107

225

100189

33580

2,983600

Bishop simplifiée

240

109859

33580

3,271550

Fellenius
ordinaire

104775

33580

3,120150

Bishop simplifiée

Tableau 8.Du Variation du coefficient de sécurité en fonction de la largeur banquette de sécurité

Largeur de la

banquette (m)

?Moments résistants (kNm)

?Moments moteurs (kNm)

Coefficient de sécurité (Fs)

Méthode de

calcul

6

94605,7

33580

2,817330

Fellenius ordinaire

90975,3

33580

2,709210

Bishop simplifiée

10

49910,9

10798,9

4,621850

Fellenius ordinaire

49004,1

10798,9

4,537880

Bishop simplifiée

14

25328,9

4002,36

6,328500

Fellenius ordinaire

24964,2

4002,36

6,237380

Bishop simplifiée

Ir. Sabu Munung

108

CHAPITRE SIXIEME : CONCEPTION GEOMECANIQUE DES TALUS DES MINES A CIEL
OUVERT : CAS DE LA MINE DE BANGWE

6.1. Introduction

Les talus des mines et des carrières à ciel ouvert résultant des activités d'extraction constituent des ouvrages géotechniques au sens où l'on parle d'ouvrages miniers. La conception optimale de ces ouvrages doit intégrer les concepts de sécurité, de récupération du minerai et de rentabilité, et doit reconnaitre que les opérateurs miniers et les investisseurs s'attendent à ce que les pentes soient stables ou que les instabilités soient gérables pour la durée de vie de la mine.

L'objet de ce chapitre est de souligner les principes de base du dimensionnement des talus pour toutes les étapes essentielles de conception : création d'un modèle géotechnique pour la fosse, calcul de la stabilité, méthodes de confortement et surveillance. Le chapitre met également en évidence les principales difficultés du dimensionnement des talus de mine à ciel ouvert, et finalement présente les principaux défis auxquels devront s'attaquer les géomécaniciens miniers pour optimiser le processus de conceptions de ces pentes.

6.2. Conceptions de talus

Il importe de mettre en oeuvre une méthodologie bien maîtrisée pour la conception des talus d'excavation. Cette méthodologie doit se dérouler suivant les trois phases présentées ci-après et reprises principalement de Cojean et Fleurisson (2013).

6.2.1. Création d'un modèle géotechnique par l'observation et la mesure

L'objectif de cette phase est de définir pour le massif rocheux d'une fosse à ciel ouvert, un modèle géotechnique intégrant une caractérisation géologique, structurale, du massif rocheux et hydrogéologique.

Ir. Sabu Munung

109

Cette phase d'acquisition de connaissances prend appui sur plusieurs champs d'expertise scientifique, notamment la géologie de l'ingénieur, la mécanique des roches et l'hydrogéologie.

L'approche géologique est primordiale, qu'il s'agisse du massif de sol ou du massif rocheux dans lequel doivent être excavés des talus. Le géologue identifie la nature pétrographique des matériaux concernés (sols ou roches) ainsi que leur état d'altération et de fracturation. Ces données sont essentielles pour la caractérisation des matériaux sur le plan mécanique. Il apprécie aussi la variabilité dans l'espace de ces matériaux à l'échelle du massif. Le géologue identifie également les structures géologiques présentes dans le gisement, d'où résultent des relations précises entre les différentes unités constituant le gisement et des processus ou mécanismes potentiels de déformation et de rupture prédéterminées.

Cette approche géologique, préliminaire, permet d'orienter et d'optimiser les campagnes de reconnaissances géologiques et géotechniques par sondages mécaniques ou méthodes géophysiques. Il faut en général mettre en oeuvre : des sondages destructifs, avec enregistrement des paramètres de forage, des sondages carottés, avec prélèvement d'échantillons intacts pour études géomécaniques en laboratoire, des forages géomécaniques pour des études sur l'orientation des structures, des diagraphies géophysiques en sondage.

Il est de plus nécessaire d'installer des piézomètres dans ces sondages pour identifier les nappes d'eau souterraines. Dans certains cas, des prospections géophysiques de substrat (sismique, électrique, gravimétrique, etc...) peuvent s'avérer utiles, couplées à quelques sondages. Parfois, des excavations peu profondes réalisées à la pelle hydraulique peuvent, de façon économique, apporter des informations intéressantes.

Dès le stade du projet, il est bon de se préoccuper d'une Conception géomécanique des talus de mines à ciel ouvert «valorisation géotechnique» des sondages miniers ou de carrière, dans un souci d'économie globale, mais de programmer aussi des reconnaissances à but exclusivement géotechnique. L'acquisition des paramètres pétrophysiques et mécaniques nécessaires aux calculs ultérieurs se fait ensuite à partir d'échantillons remaniés ou, plus souvent, d'échantillons prélevés intacts, sur lesquels on peut réaliser des essais en laboratoire et déterminer des paramètres pétrophysiques et des caractéristiques de

Jr. Sabu Munung

110

déformabilité et de résistance mécanique: densité, différents modules de déformation, cohésion et angle de frottement interne des sols, paramètres de résistance au cisaillement des discontinuités. Dans certains cas, il peut être utile de mettre en oeuvre des essais mécaniques in-situ : en sondage (essais pressiométriques ou dilatométriques, etc.) ou en surface (essais de cisaillement de matériaux grossiers ou de discontinuités rocheuses, etc.). Tous ces essais sont réalisés selon des directives ou normes proposées par différents organismes ou sociétés savantes (JSRM, ASTM, AFTES, AFNOR, etc).

Dans l'optique de créer un modèle géotechnique plus représentatif des conditions in situ, certains outils et méthodes ont été développés et sont aujourd'hui davantage utilisés dans les opérations minières. Mentionnons notamment, la cartographie par photogrammétrie numérique terrestre rapprochée et celle par balayage laser terrestre(LiDAR). Depuis une décennie, de nombreuses études ont eu pour objet l'utilisation de ces approches dans un environnement minier, etc. Ces approches permettent des relevés plus fiables et permettent surtout d'acquérir un volume d'information nettement supérieur et sans biais.

Finalement, afin de créer un modèle géotechnique global, l'ensemble des données recueillies (géologiques, structurales, massif rocheux et hydrogéologique)doit être regroupé et intégré. Les analyses de la stabilité des talus devront reposer sur ce modèle géotechnique global (Hantz, 1987).

6.3. Détermination des mécanismes potentiels de déformation et de rupture et

modélisation : calculs de stabilité et calculs en déformation

L'analyse des structures géologiques et des paramètres géotechniques des matériaux concernés ainsi que des sollicitations mécaniques générées par le projet d'excavation, permet d'identifier les mécanismes potentiels de déformation et de rupture les plus critiques.

Pour étudier ces mécanismes critiques, il faut généralement les simplifier (démarche d'homogénéisation et de généralisation) pour construire ou rechercher les modèles physiques, puis numériques, qui permettront la quantification du risque de rupture. Cette démarche de simplification, inhérente à 1'utilisation de modèles de calculs, ne doit pas être sous-

Ir. Sabu Munung

111

estimée. Dans chaque situation, il faut être capable d'apprécier la distance qui peut séparer le modèle de la réalité physique.

À ce stade, on dispose d'un modèle géotechnique du massif ainsi que des outils de calcul adaptés. Il faut alors contextualiser l'étude en précisant les points suivants :

L'échelle géométrique du problème posé : s'intéresse-t-on à la stabilité de gradins élémentaires, d'ensembles de trois, quatre, cinq gradins (talus entre piste), ou d'un talus de fosse tout entier (talus global) de l00 m, 300 m, 600 m ou plus de hauteur ? En pratique, il faudra généralement considérer ces différentes échelles géométriques et les processus de déformation et rupture associés.

Le type de sollicitations mécaniques à considérer : s'intéresse-t-on à la stabilité de talus en cours d'exploitation : stabilité à court et moyen terme, pour laquelle on peut admettre certains taux de déformation ou certaines ruptures localisées, à condition que celles-ci ne portent pas atteinte à la sécurité du personnel, ni ne contrarient la rentabilité de l'exploitation ? S'intéresse-t-on à la stabilité des talus finaux en fin d'exploitation et après les procédures d'abandon : stabilité à long terme, pour laquelle il faut être plus exigeant quant aux conditions de stabilité et considérer certains scénarios d'évolution des propriétés géotechniques des matériaux au cours du temps (altération des épontes de discontinuités, modifications du contexte hydraulique du massif etc.). S'intéresse-t-on à la stabilité en situations extrêmes (études de danger) conduisant à considérer des sollicitations hydriques et hydrauliques exceptionnelles (niveaux de nappes d'eau souterraines élevées) ou des sollicitations dynamiques particulières (séismes) ?

Le degré de précision des informations géologiques, géomécaniques et hydrogéologiques rassemblées pour l'étude : le niveau de connaissances acquises restera toujours limité par rapport à la complexité du milieu naturel. Il faut donc toujours garder présent à l'esprit :

? La variabilité dans l'espace des matériaux géologiques : lithofaciès, épaisseurs, propriétés pétrophysiques et mécaniques;

? La complexité des champs de fractures affectant les massifs rocheux qu'il faut simplifier pour la mise en oeuvre des modèles de calcul existants;

Ir. Sabu Munung

112

? Les connaissances imparfaites des niveaux hydrauliques dans les massifs de sols et plus encore dans les massifs rocheux.

Pour pallier ce manque de précision de certaines données, il faudra généralement réaliser des analyses intégrant la variabilité des paramètres. Une première approche consiste à réaliser des analyses paramétriques en considérant des plages de variation réalistes des paramètres moins bien connus, et mettant en rapport les réponses en déformation et rupture qu'il faut attendre des massifs rocheux. Une seconde approche consiste à réaliser des analyses probabilistes en considérant une distribution de probabilité réaliste des paramètres incertains.

Le problème étant alors bien posé, des calculs de stabilité peuvent être réalisés selon deux grands types d'analyse : les calculs à la rupture et les études en déformation.

6.3.1. Calculs à la rupture

Se basant sur la théorie des équilibres limites, on peut simplifier le problème mécanique posé et caractériser l'état de stabilité d'un massif par la notion de facteur de sécurité. Par exemple, pour un mécanisme de glissement suivant une surface potentielle de rupture plane, on compare une force résistante (résistance au cisaillement maximum mobilisable dans le matériau au moment de la rupture) à une force motrice. Celle-ci est équilibrée par la sollicitation de cisaillement existant réellement sur la surface potentielle de rupture analysée dans l'état actuel du massif, d'où l'expression du facteur de sécurité défini dans ce cas comme le rapport entre la force de résistance maximum et la force motrice. Il en résulte que la stabilité est acquise pour une valeur du facteur de sécurité supérieure à 1.

Les temps de calcul étant très réduits pour ce type d'approche, les logiciels permettent d'étudier de multiples situations afin de réaliser des analyses paramétriques. De plus, il est possible de prendre en compte la présence de renforcements mécaniques. Par ailleurs, il reste nécessaire d'adapter le niveau théorique de sécurité recherché à la précision des données entrées dans les modèles. II est judicieux de faire ces calculs pour les valeurs moyennes des paramètres mécaniques, mais aussi pour les valeurs réalistes inférieures. Ces dernières valeurs doivent être à la base du dimensionnement.

Ir. Sabu Munung

113

La pratique actuelle des analyses se basant sur les équilibres limites consiste à réaliser des analyses probabilistes en attribuant des valeurs fixes aux paramètres connus et une distribution de probabilités aux paramètres incertains. La stabilité d'un talus est ainsi décrite par un facteur de sécurité (FS) et une probabilité de rupture (PF). Sur la base de ce type d'analyse, des critères ont récemment été proposés dans la littérature pour les pentes minières. Ces critères tiennent compte de l'échelle du talus étudié et de la conséquence d'une rupture (Tableau 1).

Tableau 1- Critères de conception typiques (FS et PF)

Echelle

Conséquence de la rupture

FS (min)

statique

FS (min)

dynamique

PF (max) P (FS=1)

Banc

Faible-Elevée

1.1

NA

25-50 %

Inter-rampe

Faible

1.15-1.2

1.0

25 %

 

Moyenne

1.2

1.0

20 %

 

Élevée

1.2-1.3

1.1

10 %

Globale

Faible

1.2-1.3

1.0

15-20 %

 

Moyenne

1.3

1.05

10 %

 

Élevée

1.3-1.5

1.1

5 %

Une autre approche permettant d'intégrer la variabilité structurale inhérente au massif rocheux fracturé est la modélisation des réseaux de fractures (DFN). Toujours sur la base des équilibres limites, l'utilisation de ce type d'approche pour analyser la stabilité structurale des talus rocheux à l'échelle des gradins miniers et des talus entre piste est de plus en plus courante dans l'industrie minière. Cette approche offre, en plus de la détermination des facteurs de sécurité et des probabilités de rupture associées aux approches probabilistes, la possibilité de déterminer de manière réaliste la taille et la probabilité d'occurrence des instabilités structurales.

Jr. Sabu Munung

114

Pour l'ensemble des approches présentées, il faut cependant prendre garde à la simplicité apparente de la notion de facteur de sécurité et ne pas oublier la schématisation brutale des processus de déformation et de rupture étudiés par ces méthodes. En particulier, la notion de déformation progressive limitée ou de rupture progressive n'est pas du tout prise en compte.

6.3.2. Calculs en déformation

Calculer les déformations d'un massif rocheux, en réponse à une sollicitation mécanique ou hydraulique qui lui est imposée, nécessite un niveau de connaissance élevé sur les objets géomécaniques en présence (géométries de ces objets, hétérogénéités et anisotropies, lois de comportements mécaniques), sur les conditions initiales (états de contraintes dans les massifs, etc.) et sur les conditions aux limites (conditions mécaniques et hydrauliques).

Tous les massifs présentent des aspects qui les rapprochent des milieux continus (sols en général) ou bien qui les rapprochent des milieux discontinus (massifs rocheux en général). Suivant que le comportement du massif soit principalement contrôlé par son aspect de milieu continu ou son aspect de milieu discontinu, on fera appel soit à des modèles physiques (et les méthodes numériques associées) relevant de la mécanique des milieux continus (calculs par éléments finis ou en différences finies), soit à d'autres modèles et d'autres méthodes numériques relevant de la mécanique des milieux discontinus (calcul par éléments distincts).

À partir de ces résultats, il est possible de donner une évaluation de l'état de stabilité du massif, de préconiser des modifications du projet (angles de pente des talus, concavité ou convexité des profils en travers des talus, concavité ou convexité en plan des talus, visant à limiter l'apparition de contraintes trop élevées en certaines zones du massif) ou de proposer des méthodes de confortement judicieusement dimensionnées telles que renforcements mécaniques ou drainage.

6.3.3. Méthodes de confortement et de surveillance

Ir. Sabu Munung

115

En général, une étude de stabilité de talus fera référence à différentes méthodes de confortement permettant d'optimiser le projet de mine ou de carrière. En effet, à sécurité égale, on peut définir plusieurs dimensionnements de talus, intégrant ou non des dispositifs de confortement. Les taux de découverture correspondants et les coûts additionnels de ces dispositifs de confortement doivent être considérés dans une même approche économique du problème. Ces coûts additionnels correspondent à :

? Des volumes de matériaux stériles à extraire de la fosse (inclinaison plus faible de l'angle de talus ou déchargement en tête des talus), puis à stockeren verse;

? Des volumes de matériaux de remblai à placer en pied de talus ;

? Des travaux de drainage de surface en limite d'emprise ou de rabattement de nappe

par galeries de drainage et drains, puits de pompage, drains subhorizontaux ;

? Des travaux de renforcement mécanique par boulons d'ancrage et câbles cimentés dans les roches ou clouage des sols.

La décision finale appartient à l'exploitant, mais le spécialiste de stabilité de talus peut proposer différents scénarios et chiffrer les gains ou pertes de stabilité correspondante, ainsi que les coûts de ces dispositifs et de leur mise en oeuvre.

Enfin, dans bien des cas, une surveillance des talus faisant appel à une large panoplie de dispositifs d'auscultation pourra être recommandée: suivi topographique, contrôle de niveaux piézométriques, mesures de déplacements et de déformation en forage, etc.

Pour tous les « grands ouvrages » miniers ou de génie civil, la surveillance est devenue l'alliée de la modélisation et des calculs. Si, à ce sujet, un investissement initial important doit être fait au début de la vie de l'ouvrage, c'est ensuite un dialogue continu qui doit s'établir entre la mesure et le calcul, les résultats devant être analysés dans un cadre géologique bien compris. Il en résulte toujours un bénéfice pour l'exploitant, sur le plan économique et sur le plan de la sécurité.

L'objectif principal de tout système de surveillance est de détecter les déformations, leur amplitude et leur direction. Les données recueillies à l'aide de ces systèmes sont également cruciales car elles peuvent être utilisées pour définir la relation entre les mouvements verticaux et horizontaux, pour déterminer l'influence du temps et aussi surveiller et prévoir les dommages induits par les déformations.

Ir. Sabu Munung

116

Historiquement, une grande variété de techniques de mesure a été utilisée pour surveiller les déformations en mine. Les principaux instruments de contrôle des déformations locales sont les extensomètres, les fissuromètres et les inclinomètres.

Les extensomètres mesurent le déplacement axial entre un nombre de points de référence placés le long de la même ligne de mesure. Les extensomètres peuvent être installés soit sur la surface de la pente ou à l'intérieur d'un trou de forage.

Les fissuromètres sont des outils utiles dans le cas où une fissuration précoce a pu être observée. Ces dispositifs permettent de mesurer le déplacement entre deux points situés de part et d'autre d'une fissure qui montre des signes d'ouverture. Ils sont largement utilisés en raison de leur faible coût et de leur facilité de mise en oeuvre.

Les inclinomètres sont utilisés pour mesurer la déformation d'un sondage initialement vertical. La mesure est obtenue à l'aide d'une sonde contenant un clinomètre. Il existe plusieurs types d'inclinomètres en fonction des capteurs de mesure utilisés : les capteurs à corde vibrante, capteurs à corde différentielle, les servo-accéléromètres ou les cellules électrolytiques à activation gravitaire.

Les piézomètres sont également d'une importance capitale car ils mesurent la pression interstitielle de l'eau souterraine dans la structure géologique.

L'augmentation de pression interstitielle est en effet l'un des principaux facteurs déclenchants des instabilités de pente.

Pour une surveillance à grande échelle, les niveaux, les théodolites, les distancemètres électroniques (EDM) et les stations totales permettent de mesurer à la fois les coordonnées et les déplacements de cibles, et de contrôler plusieurs points ensemble. La photogrammétrie aérienne ou terrestre est utilisée pour déterminer les coordonnées de points, construire des cartes topographiques, des coupes transversales des déformations ainsi que les vecteurs des mouvements.

Ir. Sabu Munung

117

Les techniques de surveillance de déformation en mine sont généralement basées sur la détermination de déplacements relatifs entre différentes stations d'un réseau de mesure. Les méthodes classiques comprennent le nivellement par station totale, les systèmes GPS (Global Positioning System), la télédétection laser (LiDAR) à partir de stations terrestres fixes (TLS) ou aéroporté (ALS) et la cartographie aérienne par photogrammétrie. Plus récemment les techniques de radar (SlopeStability Radar) et des techniques basées sur l'interférométrie radar différentielle (InSAR) ont été développées pour la surveillance des talus de mine à ciel ouvert.

6.4. Difficultés de dimensionnement et défis de la conception géomécanique

6.4.1. Difficultés

Les difficultés de dimensionnement résultent de diverses causes :

a) La connaissance géologique, géotechnique et hydraulique du massif était trop sommaire au moment des études, parce que des moyens insuffisants ou inadaptés ont été consacrés à la reconnaissance du massif. Le géologue, connaissant la géologie régionale du massif: sait reconnaître la variabilité des structures et des matériaux et orienter en conséquence les travaux de reconnaissance. Cependant, dans certains gisements, une trop grande variabilité ne permet pas de réaliser toutes les investigations géotechniques nécessaires. Une variation insoupçonnable de la structure géologique ou des paramètres mécaniques des matériaux peut cependant se présenter.

b) Les mécanismes de déformation et de rupture les plus critiques étaient mal identifiés. Ainsi, un niveau de faible épaisseur, tel qu'un remplissage argileux de fracture a pu être négligé, alors que, de par ses faibles caractéristiques mécaniques et sa grande extension latérale (difficile à apprécier en sondage), il a pu jouer un rôle fondamental dans un mécanisme de rupture de grande ampleur. Parfois, la difficulté dans l'identification même du matériau en sondage peut conduire à tort à l'écarter de l'analyse. Tel système de discontinuités a pu conduire à un mécanisme de rupture spécifique qui n'a pas été identifié, car la hiérarchisation des familles résultant

Ir. Sabu Munung

118

de l'histoire tectonique du massif n'était pas prise en compte. Enfin, dans les massifs rocheux, la matrice rocheuse elle-même peut contribuer à rendre certains mécanismes de rupture possibles et parfois difficiles à identifier.

c) L'analyse mécanique et les logiciels de calcul mis en oeuvre ne sont pas adaptés aux mécanismes de rupture potentiels. Ainsi, bien souvent, des études de stabilité de sol ne comportent que des cercles de ruptures, alors que le mécanisme de rupture circulaire peut n'être qu'un mécanisme possible parmi beaucoup d'autres. Les logiciels utilisés peuvent être mal adaptés au mécanisme de rupture susceptible de se développer dans le talus. Pour des calculs en déformation, on aura pu mal apprécier le caractère « dominant » du massif: milieu continu ou milieu discontinu et utiliser un type de logiciel inadapté. Il va de soi que plus le milieu géologique est complexe, donc sa modélisation délicate, plus le dimensionnement doit se en utilisant l'ensemble des approches discutées.

6.4.2. Les défis

Les prochaines sections présentent quelques-uns des principaux défis que devront relever les géomécaniciens miniers au cours des prochaines années afin d'améliorer la conception géomécanique des talus des mines à ciel ouvert.

6.4.3. Quantification de la fiabilité des données géotechniques

La pratique actuelle dans l'industrie minière est d'attribuer un niveau de confiance à la caractérisation des ressources minérales.

Puisque les propriétés géomécaniques influencent directement le calcul des réserves minières, la même catégorisation, avec des niveaux de confiance similaires, devrait être utilisée pour caractériser ces données.

Actuellement, peu de travaux sont réalisés afin de quantifier le niveau de confiance des données géotechniques sur un site minier. Certains travaux ont porté sur des propriétés

Jr. Sabu Munung

119

bien spécifiques telles que la résistance en compression uniaxiale , mais cette pratique doit être généralisée à l'ensemble des propriétés des modèles géotechniques.

6.4.4. Modélisation numérique

Les développements récents de plusieurs méthodes numériques sont très prometteurs, notamment les approches couplées DFN-DEM. Cependant, ces approches devront être validées rigoureusement à l'aide d'analyses de cas de ruptures complexes et ce à l'échelle des ouvrages miniers avant de pouvoir être utilisées pour la conception des talus miniers.

La modélisation des processus couplés (hydromécanique) n'est pas encore parfaitement maitrisée. Une modélisation adéquate de ces processus s'avère particulièrement importante dans le contexte actuel où les fosses très profondes sont désormais une réalité de l'industrie, rendue possible notamment par l'accroissement récent de la taille et des performances des équipements miniers.

6.4.5. Intégration des aspects économiques et géomécaniques

Actuellement, la conception géomécanique et l'optimisation économique des fosses sont réalisées en parallèle sans véritable synergie entre les deux processus.

Une approche devrait être développée pour intégrer sur une même plateforme les différentes composantes d'un modèle géotechnique. Actuellement, sur les sites miniers, une quantité importante de données géotechniques est amassée, mais le stockage et l'utilisation efficaces de ces données sont rares. Le modèle géotechnique devrait être facile à utiliser par les géologues, géomécaniciens et ingénieurs planificateurs. Certains travaux ont été réalisés afin de permettre une meilleure intégration des analyses géomécaniques à la planification minière . Ces travaux utilisent le modèle numérique de terrain (MNT) de la fosse ultime pour réaliser, à l'échelle des gradins, des analyses structurales de la stabilité. Cependant, la pratique actuelle n'intègre pas pleinement les considérations économiques à l'analyse de la stabilité des talus.

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6.5. MODELE GEOTECHNIQUE DES TALUS DE LA MINE

Figure 3 Photo de vue de la mine de BANGWE

La mine à ciel ouvert de BANGWE a modérément un complexe géologique et donc des domaines géotechniques étaient créés dans le but d'obliger le design pour les différentes portions de la carrière renfermant les matériaux similaires, ainsi que les caractéristiques géologiques et structurales similaires.

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PROCEDE DE DESIGN DE TALUS CONCU POUR BANGWE

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail consacré à l'analyse de stabilité et caractérisation géomécanique des roches de la mine de BANGWE, il s'avère que cette étude ne s'est réalisée dans la mine à cause des résultats obtenus du radar. La mine à ciel ouvert de BANGWE est subdivisée en trois phases d'exploitation (Cut1, Cut2 et Cut3). Notre étude a porté sur la première phase d'exploitation.

L'analyse statistique des données des plans de cassures par rosace de fréquence a été portée sur deux groupes de mesures structurales, dont le premier concerne les cassures levées de la mine où nous retrouvons les données sur toute la mine et le second concerne les cassures levées des sondages géotechniques effectués dans la mine. Cette analyse dans tous les deux cas nous a donné une direction préférentielle oscillant entre N110°E à N120°E qui a été confirmée par l'histogramme de fréquence qui situe cette direction préférentielle dont l'intervalle des classes est [110,120[. Le traitement des cassures à l'aide des canevas stéréographiques a fait ressortir deux plans cozonaux avec un angle de frottement interne structural y compris un plan de glissement potentiel et des plans préférentiels des cassures de :

Les échantillons des roches extraits de sondages géotechniques effectués dans la mine ont permis de déterminer les caractéristiques physique et mécanique à partir de l'essai de compression uniaxiale et de l'essai de traction par fendage (essai brésilien). Lesdites caractéristiques déterminées sont telles que : la résistance à la compression uniaxiale óc=150MPa, la résistance à la traction ót=17,116 MPa et l'angle de frottement interne ?=31°. La valeur de la cohésion a été déterminée sur base de la classification de RMR.

Ce qui vaut 150 kPa pour notre cas en prenant la valeur minimale de RMR.

L'étude des roches saines a également permis d'aboutir à une classification géomécanique des roches ; cette classification a cependant conduit à la conclusion telle que la roche de la mine de BANGWE, appartient à la classe 4A. De même, la densité des fractures est forte avec un faible coefficient d'affaiblissement structural.

Le calcul du coefficient de sécurité dans le cas d'un glissement plan nous a donné deux valeurs distinctes de FS selon que l'on tient compte de l'eau dans le calcul ou pas. Nous avons trouvé :

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> Fs lorsqu'on fait abstraction de l'eau dans le calcul ; lorsqu'on tient

compte de l'eau dans le calcul.

De ces résultats ressort que la mine de se trouve dans un état de stabilité à moyen terme avec 1,3<Fs<1,5. Et le facteur de stabilité nous démontre que la mine est instable

L'analyse de la stabilité à l'aide du logiciel Slide Version 6.0, a décelé un écart dans les résultats du coefficient de sécurité selon les deux méthodes utilisées. Ainsi :

> Pour la mine, FS=2,772830 pour Fellenius et FS=2,909530 pour Bishop
lorsqu'on ne tient pas compte de la présence de l'eau.

> Dans l'ensemble des gradins nous retrouvons une valeur de FS=1,301740
pour Fellenius et Fs=1,371960 pour Bishop;

La valeur du coefficient de sécurité retenue est FS=2,06 lorsque l'on ne tient pas compte de la présence de l'eau dans le calcul mais lorsq'on tient comppte de l'eau Fs=1.4 . L'eau joue un rôle important dans la stabilité de la mine. C'est pourquoi il faut un modèle hydrogéologique efficace pour réduire son effet dévastateur dans les ouvrages miniers.

Un constat a été fait lors de l'analyse de la stabilité de la mine en faisant varier certains paramètres géométriques du talus tels que la hauteur du gradin et l'angle du talus :

> La variation du coefficient de sécurité Fs en fonction de l'angle du talus (á) est une fonction décroissante. Le coefficient de sécurité diminue quand l'angle du talus (á) augmente dans l'intervalle de 30°-90°. Par exemple pour á =30°, FS=24,407 avec la méthode de Fellenius ordinaire et FS=24,4601 avec la méthode de Bishop simplifiée. Plus á augmente plus FS diminue ;

> La variation du coefficient de sécurité Fs en fonction de la hauteur du gradin (H) est une fonction décroissante. Le coefficient de sécurité diminue quand la hauteur du gradin (H) augmente dans l'intervalle de 5-30 m. Par exemple pour H =5m, FS=5,63122 avec la méthode de Fellenius ordinaire et FS=4,996420 avec la méthode de Bishop simplifiée;

> La variation du coefficient de sécurité Fs en fonction de la largeur de la banquette de sécurité (L) est une fonction croissante. Le coefficient de sécurité augmente avec la largeur de la banquette de sécurité (L). Par exemple pour L =14 m, FS=6,3285 avec

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la méthode de Fellenius ordinaire et FS=6,23738 avec la méthode de Bishop simplifiée ;

? Les propriétés géomécaniques intrinsèques à la roche sont très caractéristiques de sa stabilité. La variation du coefficient de sécurité Fs en fonction de la cohésion et de l'angle du frottement interne de la roche est une fonction croissante

Les propriétés physico-mécaniques intrinsèques de la roche sont appréciables, cependant les paramètres géométriques des talus doivent être revus ou redimensionnés en vue d'assurer la stabilité à long terme de la mine de Bangwe. En dépit des paramètres géométriques des talus rocheux critiques, deux alternatives sont à évoquer :

? La première alternative consiste à réduire la hauteur du gradin jusqu'à 5m pour stabiliser le massif rocheux ;

? La deuxième alternative consiste à réduire l'angle du talus jusqu'à 65° pour stabiliser ou encore jusqu'à 45° dans ce cas la stabilité de la mine sera garantie à long terme.

Ainsi pour augmenter la stabilité des talus rocheux de la mine de BANGWE, nous proposons l'aplatissement du talus: cette technique consiste à diminuer le poids du massif rocheux qui a tendance à glisser et est aussi économique que la première. A cela s'ajoutent :

Les ancrages : ces techniques peuvent retenir des massifs rocheux beaucoup plus importants, vue la profondeur du scellement et les efforts qui peuvent être mobilisés ; ils permettent dans ce cas de réduire le risque de basculement des massifs rocheux (TopplingFailure) ;

Un modèle hydrogéologique complet et efficace.

Enfin, cette oeuvre ne verrouille pas les portes du savoir, mais c'est juste une ébauche pour les futures chercheurs.

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BIBLIOGRAPHIE

LIVRES CONSULTES

1. Cojean R. (1998) : Stabilité des talus de carrières et mines à ciel ouvert, principes de dimensionnement, pp. 212-233 ;

2. DAVID WOOD and JOHN BEESON (2009 ): Pit Mapping compaign at Frontier Mine ,Democratic Republic of Congo, p.69.

3. D.George Price, (2009): Engineering geology-principles and pratice, springer, p.460.

4. D. HANTZ (1987), description structurale des massifs rocheux, Ecole polytechnique de l'Université de Grenoble.

5. D. HANTZ (1987) : La conception géomécanique des talus des mines à ciel ouvert, Industrie minérale, Les techniques, pp. 356-362 ;

6. D. HANTZ (1987) : Ingénierie des pentes rocheuses naturelles et artificielles, Les techniques de l'industrie minérale, pp. 66-74.

7. DEERE (1963): Technical description of rock cares for engineering purposes, Rock mech. And Eng. Geo;

8. Denise Pascoe, (2009) : Stereographic analysis, p.75.

9. E. HOEK (2006): Pratical rock engineering, Canada, V7R 4X1, p.342.

10. E. HOEK (2009): Fundamentals of Slope design;

11. E. HOEK, Rock engineering,

12. François MARTIN (2005), Notions de mécanique des roches, CETU, p.29.

13. Jean François M. (2009) : Géologie structurale, université Jean Monnet Saint Etienne, p.122.

14. J.N de la vergne ; (2003) : Hard rock ; miner's, 3ème édition Mcintosh engineering, p.330.

15. Kamel .M et walid C. (2006) : Etude géotechnique de la stabilité des talus dans la carrière de Ain EL Kebira (setif), Université Ferhat Abbes ,p. 84.

16. Martin.F, SAITTA A. (2006) : Mécanique des roches et travaux souterrains, CETU ;

17. M.CHALHOUB (2010), Massifs rocheux-homogénéisation et classification numérique, presses des mines, Paris cedex 06 ;

18. Wylie,D.C et Mah,C.W (2004) : Rock slope engineering,4ème édition, SponSpress.

19. Michel Chalhoub (2010) : Massifs rocheux, Homogénéisation et classification numérique

126

MEMOIRES CONSULTES

1. MBENDJE NYANGE C. (2014): Etude géostructurale et géomécanique du flanc Nord-Est de la mine de KAMFUNDWA-Phase B, p.79.

2. MISANO KABWADI R. (2002) : Etude de la stabilité du flanc Est de la mine de l'étoile, p.94.

THESE CONSULTEE

3. Louis KIPATA M. (2013): Brittle tectonics in the Lufilian fold-and-thrust belt and its foreland, p.182.

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Table des matières

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

AVANT-PROPOS iii

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA MINE DE BANGWE 4

1.1. Cadre géographique 4

1.1.1. Localisation 4

1.1.2. Géomorphologie 5

1.1.3. Hydrographie 5

1.1.4. Climat et végétation 5

1.2. Cadre géologique de Bangwe 6

1.2.1. La lithostratigraphie du Katanguien 6

CHAPITRE DEUXIEME : CARACTERISATIONS GEOLOGIQUES ET ETUDE DE

L'ALTERATION DE LA ROCHE DU MASSIF DE BANGWE 10

2.1. Lithologie rencontrée à BANGWE 10

2.1.1. Roches Argilo-Talqueuses (RAT) 10

2.1.2. Dolomies stratifiées (Dstrat) 10

2.1.3. Roches siliceuses feuilletées (RSF) 10

2.1.4. Les roches siliceuses cellulaires (RSC) 11

2.1.5. Shales dolomitiques (SD) 11

2.1.6. Les Calcaires à Minéraux Noirs (CMN) 11

2.1.7. Les Roches Gréseuses Siliceuses (RGS) 11

2.1.8. Le Mwashya 11

2.2. Tectonique 12

2.3. Altération 14

CHAPITRE TROISIEME: ETUDE GEOSTRUCTURALE DE LA MINE DE BANGWE 18

3.1. Introduction 18

3.2. Types des discontinuités 18

3.3. Caractéristiques individuelles des discontinuités 19

3.3.1. Etendue ou extension 19

3.3.2. Ouverture 19

3.4. Structure du massif 22

3.4.1. Organisation des discontinuités et familles directionnelles 22

3.4.2. Densité de fracturation 23

3.5. Organisation des discontinuités et familles directionnelles 26

3.6. Projections stéréographiques 27

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3.7. Présentation des résultats 29

3.8. Traitement des données 44

3.9. Rosace des fréquences 46

3.10. Projection stéréographique 47

CHAPITRE QUATRIEME: ETUDE GEOMECANIQUE DES ROCHES DE LA MINE DE BANGWE 52

4.1. Introduction 52

4.2. Propriétés physico-mécaniques des roches 53

4.2.1. Propriétés physiques des roches 53

4.3. Propriétés mécaniques des roches 55

4.3.1. La résistance à la compression 55

4.3.2. La résistance à la traction 57

4.3.3. Fissuration des roches 58

4.4. Classification géomécanique des roches 59

4.4.1. Paramètres de classification 60

4.4.2. Classification proprement dite des roches 66

CHAPITRE CINQUIEME: ANALYSE DE LA STABILITE DE LA MINE DE BANGWE 78

5.1. Introduction 78

5.2. Les mouvements de terrains 79

5.2.1. Classifications des mouvements de terrains 79

5.2.2. Les glissements 80

5.3. Les phénomènes de rupture 82

5.3.1. Causes de rupture 82

5.3.2. Facteurs de glissement 83

5.4. Facteurs influençant la stabilité de talus 83

5.4.1. Changements de l'angle d'inclinaison du talus 83

5.4.2. Changements de la hauteur du talus 84

5.4.3. Vibrations 84

5.4.4. Changements de la teneur en eau 84

5.4.5. L'effet des eaux souterraines 84

5.4.6. La nature des terrains 84

5.5. Méthodes de calcul de la stabilité des talus 85

5.5.1. Méthode des tranches 86

5.6. Etude de la stabilité des talus rocheux 86

5.6.1. Etude de la stabilité des talus rocheux à surfaces de rupture planes 87

5.7. Calcul de la stabilité des talus 91

5.7.1. Coefficient de sécurité 91

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5.7.2. Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de la stabilité 92

5.8. Analyse de la stabilité à l'aide du logiciel SLIDE 6.0 94

5.8.1. Analyse de la stabilité en fonction de la variation des paramètres géométriques

du talus et géomécaniques du massif rocheux 100

CHAPITRE SIXIEME : CONCEPTION GEOMECANIQUE DES TALUS DES MINES A

CIEL OUVERT : CAS DE LA MINE DE BANGWE 108

6.1. Introduction 108

6.2. Conceptions de talus 108

6.2.1. Création d'un modèle géotechnique par l'observation et la mesure 108

6.3. Détermination des mécanismes potentiels de déformation et de rupture et

modélisation : calculs de stabilité et calculs en déformation 110

6.3.1. Calculs à la rupture 112

6.3.2. Calculs en déformation 114

6.3.3. Méthodes de confortement et de surveillance 114

6.4. Difficultés de dimensionnement et défis de la conception géomécanique 117

6.4.1. Difficultés 117

6.4.2. Les défis 118

6.4.3. Quantification de la fiabilité des données géotechniques 118

6.4.4. Modélisation numérique 119

6.4.5. Intégration des aspects économiques et géomécaniques 119

6.5. MODELE GEOTECHNIQUE DES TALUS DE LA MINE 120

CONCLUSION GENERALE 122

BIBLIOGRAPHIE 125






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe