Codec est une abréviation pour
Codeur/Décodeur. Un codec est basé sur un algorithme qui permet
la compression des données qu'on lui donne. Il s'agit d'un
procédé permettant de compresser et de décompresser un
signal, de l'audio ou de la vidéo, le plus souvent en temps réel,
permet une réduction de la taille du fichier original. Le codec
numérise et compresse la voix de l'émetteur, ainsi les
données numériques sont encapsulées dans des paquets IP et
acheminées vers le destinataire. A l'arrivés au destinataire, ce
dernier grâce au même codec décompresse et restitue le son.
On distingue des codecs à pertes et codecs sans pertes. Un codec
à pertes distingue les parties moins importantes des informations et les
supprime pour gagner en taille.
Dans la téléphonie sur IP, les
différents codecs retransmettent plus ou moins bien le signal original
(Figure II.17). Pour mesurer la qualité de la voix
restituée, on parle de score MOS (Mean Opinion Score). C'est une note
comprise entre 1 et 5 et attribuée par des auditeurs jugeant de la
qualité de ce qu'ils entendent. Pour la VoIP, plusieurs codecs peuvent
servir. Voici leurs détails :
G.711 : Ce codec est le premier à
avoir été utilisé dans la VoIP. Même s'il existe
maintenant des codecs nettement plus intéressants, celui-ci continue
d'être implémenté dans les équipements à des
fins de compatibilité entre marques d'équipements
différentes.
G.722 : A la différence du G.711, ce
codec transforme le spectre jusqu'à 7kHz ce qui restitue encore mieux la
voix. Les débits que ce codec fournit sont 48,56 ou 64kbit/s. Une de ces
particularités est de pouvoir immédiatement changer de
débit. Ceci est fortement appréciable lorsque la qualité
du support de transmission se dégrade.
G.722.1 : Dérivé du codec
précédent, celui-ci propose des débits encore plus faibles
(32 ou 24kbit/s). Il existe même des versions propriétaires de ce
codec fournissant un débit de 16kbit/s.
G.723.1 : C'est le codec par défaut
lors des communications à faible débit. Deux modes sont
disponibles. Le premier propose un débit de 6,4kbit/s et le
deuxième un débit de 5,3kbit/s [13].
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Chapitre II: Généralités
sur la VoIP
Figure II.18 : Différents
codecs dans le modèle OSI [14]
? Compression du silence
Une des méthodes utilisées par les
codecs pour réduire la quantité de
données à transmettre et de détecter les silences. Dans
une conversation téléphonique, chaque locuteur ne parle que 1/3
du temps en moyenne. Ce qui fait que 1/3 du temps d'une conversation est
constitué de silence facilement reproductible et donc non codé
par le codec. Ce mécanisme s'appelle VAD (Voice Activity
Détection - DAV : Détection d'activité de la voix).
? Génération de bruits de confort
Pendant une conversation où les silences sont
effacés, l'absence de bruit chez le récepteur peut vite se
révéler inconfortable. Dans cette optique, les codecs disposent
d'un générateur de bruits de confort visant à simuler des
bruits de fond pour améliorer le confort des utilisateurs.
? Robustesse sur la perte de paquets
Si les conditions de circulations sur le réseau se
dégradent, certains paquets contenant de l'information peuvent se perdre
ou arriver trop tard. Ce problème est en partie compensé par
l'utilisation des buffers, mais la gigue peut être telle que le codec
soit obligé de retransmettre au récepteur un paquet, alors qu'il
n'est pas arrivé. Il existe plusieurs méthodes pour palier
à ce problème : Il est possible par exemple de simplement
répéter le contenu du dernier paquet pour combler le vide. On
peut aussi répartir l'information sur plusieurs paquets de façon
à introduire une redondance des données. En cas de pertes de
paquets, le codec dispose ainsi d'une copie du paquet à
retransmettre.
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Chapitre II: Généralités
sur la VoIP