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Organisation de la contrebande des médicaments dopants dans la ville de Maroua (extrême-nord Cameroun)

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par El Oumar Mohamed
Université de Maroua - DIPES II 2016
  

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4.3. Quelques suggestions pour limiter la consommation des médicaments dopants dans la ville de Maroua

Comme tous les Etats africains en général et au Cameroun en particulier notamment dans la ville de Maroua, la réduction du nombre de toxicomanes se pose avec acuité. Ainsi, pour apporter une modeste contribution à travers ce travail, il sera judicieux de faire quelques propositions pouvant permettre à l'Etat de mobiliser les ressources nécessaires pour éradiquer ce fléau. Notamment favoriser la scolarisation des jeunes dans la ville de Maroua, de mettre sur pieds un système de contrôle de tous les médicaments qui circulent dans les villes camerounaises en général, créer les aires de divertissement et déployés les moyens nécessaires aux autorités sanitaires afin de lutter contre la vente illicite de ces médicaments.

4.3.1. Favoriser la scolarisation des jeunes consommateurs de Maroua

Les toxicomanes médicamenteux ont un niveau scolaire très bas. De ce fait, ils ne sont pas avertis sur les dangers qu'ils courent lorsqu'ils consomment les médicaments dopants. A cet effet, réussir à éradiquer le phénomène de consommation des médicaments dopants dans les villes camerounaises en général et à Maroua en particulier nécessite avant tout à favoriser l'augmentation du niveau scolaire des jeunes en général. En effet, on note de grandes disparités régionales en matière d'éducation. Les régions du Grand-Nord (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) présentent des retards dans la scolarisation des enfants, par rapport au reste du pays ; c'est dans ces régions qu'on retrouve les plus faibles taux, inférieurs à la moyenne nationale. En outre, c'est aussi dans ces régions qu'on observe les écarts les plus prononcés entre garçons et filles en matière de scolarisation. Dans l'Extrême-Nord par exemple, le taux net de scolarisation des garçons est de 59,4% et celui des filles de 42,6?. Tandis que dans les autres régions ces écarts sont moins prononcés, et parfois même à la faveur des filles. Dans le Centre par exemple, on relève un taux net de scolarisation de 96,1% chez les garçons contre 94,9% chez les filles. Dans le Sud, il est respectivement de 94,9? et 96,6? et à l'Ouest de 95,2? et 95,8?, (BUCREP, 2010). Ainsi, augmenter le taux de scolarisation dans cette partie du Cameroun revient à réduire le nombre de toxicomanes dans la ville de Maroua. D'où la nécessité de favoriser l'accès aux établissements scolaires aux jeunes de cette ville. Car d'après l'organisation des Nations Unies pour l'Enfance, l'éducation constitue un droit fondamental indispensable au développement de l'individu et de la société, et nécessaire au bien-être (UNICEF, 2007).

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