4.3.
Quelques suggestions pour limiter la consommation des médicaments
dopants dans la ville de Maroua
Comme tous les Etats africains en général et au
Cameroun en particulier notamment dans la ville de Maroua, la réduction
du nombre de toxicomanes se pose avec acuité. Ainsi, pour apporter une
modeste contribution à travers ce travail, il sera judicieux de faire
quelques propositions pouvant permettre à l'Etat de mobiliser les
ressources nécessaires pour éradiquer ce fléau. Notamment
favoriser la scolarisation des jeunes dans la ville de Maroua, de mettre sur
pieds un système de contrôle de tous les médicaments qui
circulent dans les villes camerounaises en général, créer
les aires de divertissement et déployés les moyens
nécessaires aux autorités sanitaires afin de lutter contre la
vente illicite de ces médicaments.
4.3.1. Favoriser la scolarisation des jeunes consommateurs de
Maroua
Les toxicomanes médicamenteux ont un niveau scolaire
très bas. De ce fait, ils ne sont pas avertis sur les dangers qu'ils
courent lorsqu'ils consomment les médicaments dopants. A cet effet,
réussir à éradiquer le phénomène de
consommation des médicaments dopants dans les villes camerounaises en
général et à Maroua en particulier nécessite avant
tout à favoriser l'augmentation du niveau scolaire des jeunes en
général. En effet, on note de grandes disparités
régionales en matière d'éducation. Les régions du
Grand-Nord (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) présentent des retards
dans la scolarisation des enfants, par rapport au reste du pays ; c'est
dans ces régions qu'on retrouve les plus faibles taux, inférieurs
à la moyenne nationale. En outre, c'est aussi dans ces régions
qu'on observe les écarts les plus prononcés entre garçons
et filles en matière de scolarisation. Dans l'Extrême-Nord par
exemple, le taux net de scolarisation des garçons est de 59,4% et celui
des filles de 42,6?. Tandis que dans les autres régions ces
écarts sont moins prononcés, et parfois même à la
faveur des filles. Dans le Centre par exemple, on relève un taux net de
scolarisation de 96,1% chez les garçons contre 94,9% chez les filles.
Dans le Sud, il est respectivement de 94,9? et 96,6? et à l'Ouest de
95,2? et 95,8?, (BUCREP, 2010). Ainsi, augmenter le taux de scolarisation dans
cette partie du Cameroun revient à réduire le nombre de
toxicomanes dans la ville de Maroua. D'où la nécessité de
favoriser l'accès aux établissements scolaires aux jeunes de
cette ville. Car d'après l'organisation des Nations Unies pour
l'Enfance, l'éducation constitue un droit fondamental indispensable au
développement de l'individu et de la société, et
nécessaire au bien-être (UNICEF, 2007).
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