4.1.4. Forces de l'ordre et les autorités communales
dans la lutte contre les médicaments dopants de contrebande
Dans la ville de Maroua, la politique de lutte contre le
phénomène de la vente illicite des médicaments de
menée par les forces de l'ordre et les agents de commune urbaine de
Maroua s'effectue à travers les saisies et les destructions de ces
médicaments. Il est important ici de noter qu'un accent particulier est
ainsi mis sur la vente illicite des psychotropes tels que le tramol. De lourds
impôts et amandes sont demandés aux vendeurs dans le but de les
décourager à mener cette activité.
Cependant, nonobstant les politiques mises sur pied par les
différents auteurs dans la lutte contre la vente illicite des
médicaments dopants dans toutes les rues des villes camerounaises, le
constat est que celles-ci présentent des insuffisances à travers
un bon nombre de facteurs qui favorisent ou encouragent plutôt la
circulation de ces médicaments de contrebande dans toute la ville dans
la mesure où ces médicaments nuisibles à la santé
continuent de faire bon marché et de cela, malgré la connaissance
des causes de certains consommateurs ainsi qu'au vu et au su des
autorités de la ville de Maroua.
4.1.5. Rôle
mitigé des populations de Maroua dans la lutte contre la contrebande des
médicaments dopants
Les populations de la ville de Maroua conçoivent la
pratique de la contrebande de façons différentes. Nous avons d'un
côté, 60% des personnes que nous avons interrogés qui
condamnent ces pratiques car leurs proches sont victimes des
conséquences des maladies causées par la consommation des
médicaments dopants de contrebande à Maroua. Aussi, elles
contribuent à lutter contre la consommation de ces produits en
sensibilisant les personnes autour d'elles sur les méfaits du tramol par
exemple sur la santé humaine (enquêtes de terrain, avril 2016).
Par contre, une catégorie de population est indifférente par
rapport au fléau de consommation des médicaments dopants de
contrebande à Maroua (40%). A cet effet, après un entretien ces
40% trouvent que chacun est libre de consommer ces produits et de ce
fait, elles ne peuvent pas aider les autorités sanitaires et
administratives à lutter contre cette contrebande.
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