Conclusion
La toxicomanie médicamenteuse ou la consommation des
médicaments dopants dans la ville de Maroua est un
phénomène dont les conséquences sur la santé du
consommateur sont visibles. Les médicaments dopants entrainent des
effets néfastes sur la santé humaine lorsqu'ils sont
consommés sans avis médicale. Or ces derniers ont
été pour le traitement des maladies bien spécifiques
telles que l'anxiété, les douleurs cancéreuses et les
troubles érectiles. Ainsi, le médicament le plus consommé
dans la ville de Maroua étant le tramol soit un pourcentage de 52%.
L'évaluation des conséquences de ce produit sur la santé
des consommateurs a été faite. C'est alors qu'il a
été constaté que ce produit entraine des
conséquences à long et à court termes. Les
premières sont celles qui favorisent la pharmacodépendance
à l'instar de la dépendance physique et la dépendance
psychique pouvant conduit à un comportement maniaco-dépressif
c'est-à-dire à la folie. Parlant toujours des dégâts
causés par la consommation du tramol à long terme, on observe une
réduction de l'espérance de vie chez le consommateur qui est de
45 ans, or la moyenne est de 60 et 65 ans respectivement chez les Hommes et
Femmes. Les secondes conséquences quant à elles se manifestent
immédiatement après la prise abusive du tramol. Il s'agit des
manifestations telles que la sédation et les convulsions (40%), risque
d'AVC (13%) et les effets respiratoires (10%). Alors, sachant que la tranche
d'âge la plus atteinte est de 20 à 40 ans soit 90% de la
population enquêtée il est nécessaire d'élaborer un
plan de lutte contre la contrebande des médicaments dopants dans la
ville de Maroua.
Chapitre 4. Stratégies de lutte contre la contrebande
des médicaments dopants
Introduction
La consommation des médicaments dopants dans la ville
de Maroua étant un phénomène qui révèle de
la santé publique, il convient donc de développer des
stratégies qui permettront non seulement de limiter l'entrée
frauduleuse de ces médicaments dans la ville de Maroua, mais aussi de
trouver des solutions afin de minimiser la consommation de ces produits et de
trouver de moyens de prendre en charge les consommateurs qui présentent
déjà des conséquences néfastes liées
à la toxicomanie médicamenteuse. A cet effet, ce chapitre
consiste à apporter des solutions fiables, concrètes au
problème de la contrebande des médicaments dopants dans la ville
de Maroua. Il sera donc question de présenter les différents
acteurs et leurs politiques dans la lutte contre la vente des
médicaments dopants. Il s'agit de ceux qui luttent contre la vente
illicite des médicaments dopants dans la ville de Maroua. Toutefois, le
constat qui se dégage est tel que ces politiques bien
élaborées ne sont malheureusement pas appliquées sur le
terrain vu le nombre sans cesse croissant de ces médicaments vendus dans
les différents marchés et même dans les rues de la ville de
Maroua. Il s'agit ici de montrer les causes des limites de ces
différentes politiques. Alors, pour apporter un plus à tout ce
qui a été précédemment dit, de nouvelles
stratégies sont proposées pour lutter non seulement contre la
contrebande des médicaments dopants mais aussi contre leur consommation.
4.1.
Différents acteurs et leurs politiques de lutte contre la
commercialisation des médicaments dopants de contrebande
Face à la montée dramatique de la vente
illicite des médicaments dopants de contrebande dans les villes
camerounaises en général et à Maroua en particulier,
plusieurs acteurs tels que l'Etat, le ministère de la santé
publique, l'ordre national des pharmaciens, la police et les autorités
communales ont mis sur pieds de nombreuses politiques qui luttent contre la
vente illégale des psychotropes.
4.1.1. Actions de l'Etat camerounais dans la lutte contre la
vente des médicaments dopants de contrebande à Maroua
Le Cameroun s'est joint à la communauté
africaine en Mars 2010, pour célébrer la 6e journée de
lutte contre la vente illicite des médicaments ayant pour thème
« Sensibilisation de la mère et de l'enfant aux dangers du
marché illicite du médicament en Afrique francophone ».
C'est dans le même ordre d'idée qu'au regard des
dégâts que causent les médicaments dopants, les Nations
unies ont institué depuis dix ans déjà, une journée
(le 28 mai de chaque année) visant à soutenir la campagne de
sensibilisation des populations sur les dangers du médicament de la rue.
Ainsi, à Maroua les autorités sanitaires et du Commerce
notamment, ont marqué cette célébration par des saisies
sporadiques des médicaments vendus illicitement. Par exemple, le 30
avril 2016 à 7h a eu lieu une descente des forces de l'Ordre dans le
quartier Mbarmaré afin de saisir les nombreux vendeurs des
médicaments dopants présents dans ce quartier. Un scénario
auquel l'on assiste depuis cinq (05) années et l'on se demande s'il est
vraiment efficace. Puisque dès le passage des autorités, les
étals refont surface aux abords des rues. Or selon les statistiques de
l'OMS, un médicament sur cinq vendu est périmé,
détérioré ou de mauvaise qualité. L'Etat
camerounais lutte toujours contre la vente illicite des médicaments
dopants à Maroua à travers ses différents Organes tels que
la délégation régionale de la santé publique.
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