1.1.3.1. Faible niveau de scolarisation des consommateurs des
médicaments dopants de contrebande à Maroua
Les consommateurs des médicaments dopants ont un
faible niveau de scolarisation. A cet effet, le tableau III fait un
récapitulatif des consommateurs de ces produits et de leur niveau de
scolarisation.
Tableau III. Niveau
scolaire des consommateurs des médicaments dopants de contrebande
à Maroua
Niveau scolaire
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Aucun
|
19
|
38%
|
Coranique
|
6
|
12%
|
Primaire
|
12
|
24%
|
Secondaire
|
11
|
22%
|
Supérieur
|
2
|
4%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source :
Enquêtes de terrain, mars 2016.
Le tableau III permet d'avoir des informations sur le niveau
scolaire réel des consommateurs dans la ville de Maroua. Ainsi, le
faible niveau scolaire des consommateurs devient un facteur qui encourage la
consommation des produits dopants dans la ville de Maroua dans la mesure
où la plus part d'entre eux ne savent même pas lire ni
écrire (38%). Par rapport à ceux qui ont fait le niveau primaire
(24%), secondaire (22%) et supérieure (4%). C'est pourquoi ils ne savent
pas que ces médicaments constituent un danger pour leur santé.
Ainsi, à cause donc de cette ignorance, les nombreux consommateurs
rencontrés dans les différents quartiers de Maroua ne sont pas au
courant du fait que leurs vies sont en danger à cause du dosage des
comprimés qu'ils avalent, soit 10 à 20 comprimés de tramol
de 225mg /jour. Alors, le faible niveau scolaire des consommateurs constitue
donc un véritable facteur d'augmentation de la toxicomanie
médicamenteuse. Par ailleurs, d'autres facteurs tels que la
pauvreté s'associe à facteur pour favoriser accroitre le nombre
de consommateur des produits dopants.
1.1.3.2. Faible revenu des consommateurs des
médicaments dopants dans la ville de Maroua
Les données issues des enquêtes de terrain ont
permis de comprendre que 90% des consommateurs des médicaments dopants
de contrebande dans la ville de Maroua ont un revenu bas. C'est donc la
recherche des moyens leurs permettant de joindre les deux bouts qui pousse 52%
d'entre à consommer le tramol qui les aide au renforcement de leur
capacité physiques pour travailler plus longtemps. D'après le
rapport de l'INS, la région de l'Extrême-Nord est celle qui
enregistre le plus grand nombre de personnes vivant en dessous du seuil de
pauvreté. Le seuil de pauvreté est entendu ici comme « le
niveau de revenu en-deçà duquel il est impossible de s'offrir le
panier minimum de consommation ». C'est-à-dire un revenu qui ne
permet pas à l'individu d'avoir une alimentation journalière
adaptée du point de vue nutritionnel et de pouvoir satisfaire à
ses besoins de base non alimentaire. Au Cameroun, ce seuil de pauvreté
est établi pour l'année 2014 à 339 715f CFA par
adulte et par an. Ce qui revient à 28 310f CFA par mois soit 931f
CFA par jour (INS, 2014). Ainsi, à cause de cette pauvreté, dans
la ville de Maroua, certaines personnes se sont lancées dans la pratique
des petits métiers afin d'avoir leur pain quotidien familial. Ces
dernières ce sont donc tournées vers la pratique des
activités telles que la fabrique des parpaings, l'exploitation du sable,
pousseurs et prostitutions qui les amènent à consommer soit le
diazépam, soit le tramol ou alors le viagra.
A partir de ce qui précède, il devient ainsi
évident que la pauvreté constitue un facteur qui encourage ou qui
augmente considérablement le taux de consommateurs des produits dopants
dans la ville de Maroua. Cependant, il y'a également le non implication
des autorités sanitaires dans la lutte contre la vente illicite des
médicaments dopants de contrebande dans la ville de Maroua.
|