EDITION février 17
1 | P age
EPIGRAPHE
« Il est vrai que le développement d'un pays,
ne dépend pas de son histoire mais de la conscience de son peuple.
»
Tresor MANARA TITO
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2 | P a g e
IN MEMORIAM
A notre cher père NGEREZA MUTSHOKOZI Constante
auprès de qui nous avons été encadrés lors de notre
découverte pour la première fois la vie.
A notre chère mère MANARA JETU auprès de qui
nous avons été encadrés lors de notre découverte
pour la première fois du chemin de l'école.
3 | P a g e
DEDICACE
A Dieu Tout Puissant, le Seigneur Jésus-Christ pour la
précieuse existence dont il nous a fait grâce car c'est à
lui seul que nous devons notre vie. Qu'il reçoive tout l'honneur et
toute la gloire.
A notre inestimable Tante : MANARA FATUMA Alphosine pour sa
profonde marque d'amour et de tendresse irremplaçable, ressenties
dès le premier jour de notre venue au monde.
A notre grand frère Omar SADIKI qui m'a donné le
goût de la vie et m'a appris à donner le meilleur de
moi-même dans toutes les situations.
A ma fiancée NTUMBA BALOJI Blanche pour son amour, son
soutien moral et sa bénédiction irremplaçable dans toutes
mes activités.
A vous mes frères et soeurs : MANARA KITOKO, KABALA
MATONGO. Pour leur amour et soutiens dans toutes mes initiatives.
Une attention particulière à l'intention de
Soeur MARIE BERNARD ALIMA qui par son soutien moral et financière, nous
a permis de réaliser nos études universitaire.
A tous, je dédie ce travail.
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MANARA TITO Tresor
4 | P a g e
REMERCIEMENT
Après plusieurs années de dures épreuves,
nous voici arrivés à la fin de notre parcours de graduat à
la faculté des sciences économiques et de gestion de
l'Université de Kinshasa. Pour ce, nous pensons remercie tous ceux,
d'une manière ou une autre, de loin ou de près, ont
contribué à la réussite du dit parcours.
Particulièrement, nous adressons nos sincères remerciements
à notre tante MANARA FATUMA Alphosine.
A nos pères, mères, oncles et tantes : KING
NGEREZA, PAROSE MASUMBUKO, ZUULA MANARA, SALIMA MANARA, SIFA MULUNGU, FEZA
MULUNGU, EVELINE KAKUTU, MARIA MUTCHOKOZI, ROGER MANARA, SALUMU MANARA, URBAIN
MANARA, AZIZA KIMONGO et les autres, pour leur amour et soutien à notre
personne.
A mes frères et soeurs : MANARA KITOKO, KABALA MATONGO
et les autres, pour leur amour et leur intense soutien affectif à mon
égard.
A mes neveux et nièces, Urbain MAYEMBE, Grace MAYEMBA,
Martino MANARA, Faustin MANARA, Useni MANARA, cesil MWANGIBONGA, ZAKUANI
SELEMANI, HUGUETTE BAUNI, SYLVIE BAUNI, OLIVE BAUNI et autres, pour leur
amour.
Nous ne pouvons clore cette rubrique sans penser aux amis,
camarades et connaissances : MIKE MAYAMBA, CORNELIE MPEMBA, Georges BENDENGE,
Corine KASONGO, Eunice NEMWANDJARE Godefroid MBOYO, Trésor BONA, Glodie
MBUWU, Czes MUDIANGU, Rachel SALISI, Glody LOSSO, Beni BOVA, Florent MBUYI,
Dieudonné KUPA, Gisèle BOMOLO, Christian MUKOMANDA, Espoir
MAKITA. APANGOTE EKENGA, GLOIRE MBEMBE, ENRI SHAMINGA, GEDEO BOBOTO, JESSE
SAKASAKA, JOHN BAHATI, BIBI AMSINI, GUY ASSANI, VICKY KATUMWA, LORENE DAHEYE,
OMAR THANGA, MINOR MPUTU, CHANCELLE MANDE.
ET à vous tous qui, pour de multiple raisons, nous
n'avons pas pu citer ici, votre participation pour la réalisation de
cette oeuvre restera à jamais gravée en nous et nous vous en
sommes reconnaissant.
EDITION février 17
MANARA TITO Tresor
EDITION février 17
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LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
BCDC : Banque Commerciale du Congo
COPEMECO : Confédération des petites et Moyennes
Entreprises
Congolaise
FEC : Fédération des Entreprises Congolaises
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
RDC : République Démocratique du Congo
SARL : Société à responsabilité
limitée
MC : manu construction
SCC :
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6 | P a g e
AVANT PROPOS
En ce jour où nous achevons notre premier cycle
universitaire en sciences économiques et de gestion, il nous revient de
reconnaitre que parvenir à son issue n'a pas été
aisée.
Le présent travail est le couronnement des
années d'accumulations du savoir que nous avons acquis au sein de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.
Il a été scrupuleusement rédigé
sous la direction du Professeur KABAMBA NTENTA Honoré qui, des mains de
maître a su canaliser nos efforts de manière à les rendre
contributif à l'évolution de la science. Nous lui adressons donc
à cet effet nos sincères remerciements.
Nous profitons également de l'occasion pour
témoigner ainsi notre reconnaissance à l'égard du chef de
travaux MUKASI MBOLA Dominique pour son savoir-faire et ses conseils.
Que tous nos frères et soeurs, cousins et cousines,
oncles et tantes, trouvent à travers cette étude, l'expression de
notre profonde gratitude.
A tous nous disons grand merci. Aux grands faits reçus
de vous, nous ne pouvons répondre à égalité.
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0. INTRODUCTION GENERALE
0. 1. PROBLEMATIQUE
Actuellement, plusieurs études ont
démontré que les petites et moyennes entreprises PME constituent
le pilier de toutes les économies et sont les sources essentielles de
croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien
dans les pays industrialisés ou avancés que dans les
économies émergentes et en développement. Elles
constituent la forme dominante de l'entreprise, et représentent entre
95% et 99%, selon le pays, de la population des Entreprises1.
Malgré l'importance et la place que prennent les
petites et moyennes entreprises PME dans les économies des pays à
travers le monde, ces dernières connaissent plusieurs difficultés
qui freinent leur développement, notamment d'accès aux
crédits bancaires. Face à ces difficultés, les
différents gouvernements au monde tentent aujourd'hui de mettre en place
des mesures d'encadrement tant d'ordre juridique que financier pouvant aider
à résoudre le problème de financement des PME. Ces mesures
sont notamment la création de fonds de garantie de financement, la
création des institutions à caractère public qui
fournissent l'assistance technique et managériale, le protectionnisme
économique...
En vue de résoudre le problème de financement,
les PME ont besoin de recourir à des emprunts auprès des banques,
des institutions financières ou des institutions de micro-finance.
La RDC, ne fait pas exception. Son économie est
basée sur les PME formelles et surtout informelles qui connaissent
toutes les mêmes difficultés. La situation dramatique que traverse
la république démocratique du Congo a vu le tissu
économique formel s'effriter pour laisser une place grandissante au
secteur dit informel, asile de nombreuses activités de survie mais
susceptible de constituer un gisement d'opportunités pour le
développement socio-économique du pays. Les micros entreprises et
les PME constituent aujourd'hui l'essentiel des unités de production des
biens et services. Lorsqu'elles sont bien gérées,
financées et soutenues, elles peuvent jouer un rôle
considérable dans la création de la richesse et des emplois.
Elles constituent d'ailleurs
1 SELEMANI I., « l'environnement administratif
et juridique de la PME congolaise » in Quel type de PME pour la
reconstruction de la RDC n° 103/104 novembre 2004, P.4
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8 | P a g e
dans de nombreux pays du Nord une machine économique
puissante et dynamique dont les effets rejaillissent sur l'ensemble de la
société.
En effet, nous avons assisté au cour de l'année
2015 à la création d'une structure Pro50 qui a pour mission
d'accompagner le petite et moyenne entreprise en leur dotant de financement
nécessaire pour leur développement intégral. Plusieurs,
voire même trois sur quatre 3/4 des petites et moyennes entreprises
souffrent du problème de financement et fait recours au service bancaire
qui en République démocratique du Congo RDC les conditions
d'obtention d'un crédit bancaire ne sont pas favorables.
Entre 2010 et 2015 il y a eu des PME qui ont
bénéficié des crédits de la BCDC pour leur
développement.
0.2. HYPOTHESES
Dans un sens beaucoup plus général,
l'hypothèse de recherche scientifique est définie comme la
proposition de la réponse aux questions qu'on se pose à propos de
l'objet de la recherche, réponse formulée en des termes tels que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse2
Les hypothèses retenues dans le cadre de ce travail sont
les suivantes ;
? Les crédits bancaires constituent un moyen de
financement important des petites et moyennes entreprises pour le
développement.
? L'augmentation du chiffre d'affaires des petites et moyennes
entreprises seraient à la base des crédits bancaires.
? Le champ de profitabilité des PME augmente selon le
niveau de crédit alloué par banque.
Vu le contexte actuel de la République
Démocratique du Congo ou une grande partie d'opérateurs
économiques n'ont pas accès au système bancaire formel,
où l'économie est essentiellement informelle.
L'intérêt porté aux petites et moyennes entreprises
s'explique notamment par les résultats forts modestes des politiques de
la grande entreprise héritée de la colonisation. Celle-ci ne
s'est pas adaptée aux différentes crises qui ont secoué le
pays face aux espoirs et aux objectifs de développement tant au niveau
de la production qu'à celui de la création d'emplois. En outre,
le
2 RONGER E.P
, Méthodes de recherche en science sociale, paris, 1991
p81
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9 | P a g e
caractère extraverti de la grande entreprise n'a pas
permis de répondre aux besoins essentiels de l'économie.
0. 3. INTERET ET CHOIX DU SUJET
Le présent sujet est d'intérêt capital du
fait que l'économie congolaise dépend aujourd'hui en grandes
parties tant à l'informel qu'au formel des petites et moyennes
entreprises (PME). Si ces PME sont financées par les banques, elles vont
participer à son développement par la création de l'emploi
et des richesses, par voie de conséquence à la stabilité
et au bien-être social. Ce qui entrainerait une augmentation de la
production et de la croissance économique.
Le choix porté sur la BCDC tient au fait de son
ancienneté et de sa capacité de financement des crédits
bancaires en RDC.
0. 4. METHODES ET TECHNIQUES
Pour atteindre les objectifs recherchés dans notre
étude, nous avons recouru à trois méthodes à savoir
: la méthode historique, la méthode comparative et la
méthode fonctionnaliste. Concernant les techniques, nous avons
opté pour la documentation et l'interview.
La présentation de la situation de PME congolaises
avant et après l'obtention des crédits bancaires allant de 2010
à 2015 a exigé de recourir à la méthode
historique.
Les crédits bancaires et l'incidence crée sur
les recettes des PME qui en bénéficient, nous a conduit à
recourir à la méthode fonctionnaliste.
En ce qui concerne les techniques, nous avons tout au long de
notre recherche recouru à deux techniques à savoir : la technique
documentaire et d'interview.
En effet, la lecture des rapports publiés par la BCDC
sur leurs activités bancaires (2010-2015) ainsi que leurs interventions
dans le développement des PME pour la même période justifie
le recours à la technique documentaire.
La technique d'interview a été utilisée
à travers les différents entretiens que nous avons eus avec les
différents responsables de la BCDC et de la FEC, ainsi que des chefs
d'entreprises que nous avons visités durant la période de
recherche.
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0. 5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Pour des raisons de disponibilité d'informations et de
facilité d'analyse, notre travail se limitera dans l'espace au niveau de
l'apport des crédits bancaires octroyés par la Banque Commerciale
de Congo au développement des PME et dans le temps, il s'étendra
de 2010 à 2015
0. 6. CANEVAS DE TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, notre travail comprend trois chapitres,
subdivisés chacun en différentes sections.
Le premier est consacré à l'approche
conceptuelle, il est subdivisé en trois sections : la première
analysera d'abord la notion des crédits bancaires, la deuxième
présentera de manière succincte la notion des PME et enfin la
troisième qui parleront des généralités sur les
banques et les institutions financières telles qu'elles se
présentent à l'heure actuelle.
Le second chapitre portera sur l'aperçu
général de la Banque Commerciale du Congo, il comprend deux
sections, la première parlera de la situation géographique,
l'aperçu historique ainsi que le statut juridique, et la deuxième
section portera sur l'objet socio- économique et la structure
organisationnelle.
Et enfin le troisième chapitre analysera l'apport des
crédits bancaires dans le développement des PME. Il comportera
trois sections dont la première parlera du financement des petites et
moyenne entreprises PME par endettement, la deuxième traitera du
fonctionnement de la BCDC et les conditions d'octroi des crédits et
enfin la troisième portera sur le niveau des recettes d'exploitation des
PME avant et après l'obtention des crédits. Dans cette
dernière partie, il y aura deux exemples des PME qui ont
bénéficié des crédits octroyés par la BCDC
pour leur développement.
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CHAPITRE 1 : APPROCHE CONCEPTUELLE
Ce chapitre a pour objectif la compréhension des
quelques concepts relatifs au sujet traité et se subdivise en trois
sections dont la première portera sur la notion sur les crédits
bancaires, la deuxième traitera de la notion sur les Petites et Moyennes
Entreprises et enfin la troisième se focalisera sur la notion des
banques et institutions bancaires.
SECTION 1 : NOTION SUR LES CREDITS
BANCAIRES
1.1.1. LA MONNAIE
Le troc et les différentes formes de monnaie
Dans la phase primitive de l'évolution de
l'économie, caractérisée par des activités
basées sur la chasse, la pêche et la cueillette, chaque individu
se procure directement ce dont il a besoin ; il y a un minimum
d'échanges et ceux-ci se font par troc qui est l'échange d'un
bien contre un autre ou contre un service. Au fur et à mesure que la
société enregistre des progrès dans le mode de production
avec l'apparition de la spécialisation, chacun se consacre à une
seule activité et ne peut plus satisfaire la totalité de ses
besoins avec sa propre production d'où l'obligation d'échanger
une partie de celle-ci contre d'autres biens fabriqués par d'autres.
En effet, le troc comporte plusieurs inconvénients,
à savoir :
? La difficulté de faire coïncider les besoins,
quant à la nature, à la quantité des biens
échangés et au moment où ils le seront ;
? L'expression de la valeur des biens et services requiert une
multitude de rapports de valeur autant qu'il y a des combinaisons possibles de
biens et services pris deux à deux ;
? La dissociation temporelle de l'acquisition et de la cession
de biens est impossible ; - Le manque de valeurs décimales et
d'étalon.
Un tel système décourage les échanges et
handicape la productivité et le développement
économique.
Toutes ces difficultés ont poussé les peuples
à choisir un bien qui pouvait servir de monnaie3.
3 H KABAMBA NTENTA, « Economie
monétaire générale, » cours
professé en 3ème graduat en FASEG, Université
de Kinshasa UNIKIN, année académique 2015-2016, P7
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12 | P a g e
Celle - ci s'est présentée sous des formes
variées ; marchandise avec la prédominance des formes monnaie de
papier métallique (billet) et monnaie scripturale.
? La marchandise - monnaie
La monnaie de paiement a été d'abord un bien
matériel, une marchandise choisie parmi beaucoup d'autres, ayant comme
qualités fondamentales : homogénéité,
malléabilité et rareté.
Avant de trouver l'instrument monétaire réunissant
de manière optimale ces qualités fondamentales,
c'est-à-dire les métaux précieux (or et argent), les
fonctions monétaires ont été exercées par les
matériels demandés par la communauté, pour leur
propriété à satisfaire les besoins des hommes. Cependant,
les objets qui (constituaient des signes extérieurs) semblent avoir
été les premiers à posséder réellement les
attributs monétaires.4
C'est ainsi que les civilisations primitives ont souvent
conféré le rôle de la monnaie à des animaux
domestiques tels que le mouton, la chèvre etc... il faut noter que les
coquillages ont aussi joué un rôle d'instruments
monétaires. Or les animaux domestiques ne sont jamais parvenus à
garder leur caractère de monnaie. En effet, ils sont périssables
et ne peuvent remplir que difficilement la fonction de réserve de
valeur.5
A. La monnaie métallique
Les biens de consommation utilisés comme monnaie ont
été rapidement remplacés par les métaux
précieux, notamment l'or et l'argent. Outre, qu'ils étaient
fortement demandés par la communauté pour leur rareté en
orfèvrerie, ils étaient pratiquement indestructibles et
susceptibles d'être présentés sous forme de très
petite unité. Ainsi, très rapidement, les fonctions
monétaires des métaux précieux devinrent dominantes et
prirent sur leur usage industriel et artistique6. Sur la
pièce, on devait apposer le sceau et le visage du prince
Cette monnaie présentait certains inconvénients
à savoir : elle pèse quand on la possède en grande
quantité, elle est très facile à voler, c'est une monnaie
bruyante et sonnante.
B. La monnaie fiduciaire
4 H KABAMBA NTENTA, « Economie
monétaire générale, » cours
professé en 3ème graduat en FASEG, Université
de Kinshasa UNIKIN, année académique 2015-2016, P31
5 Idem, P15
6 H KABAMBA NTENTA, op.cit., P.31
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C'est la monnaie créée par les orfèvres,
qui étaient d'abord de métaux. Ce sont eux les premiers banquiers
car ils se livraient au commerce de la monnaie, chez qui la communauté
venait déposer leur argent de peur d'être volé, et
remettaient en contrepartie aux déposants de la monnaie
métallique des reçus qui avaient la valeur de la monnaie
déposée. Elle est appelée monnaie fiduciaire parce qu'elle
circule par la confiance.7
Beaucoup d'auteurs ont dit que cette monnaie est
composée de la monnaie métallique et des billets de banque. Comme
la monnaie métallique, celle-ci possède aussi des
inconvénients car elle est facilement périssable, très
facile à voler et falsifiable, elle est encombrante.
Ainsi, pour éviter cela, les détenteurs du
papier- monnaie ont pris l'habitude de déposer leur argent en banque, et
après chaque dépôt, la banque ouvrait un compte et
créditait du montant du versement.
C. La monnaie scripturale
Elle est créée par le dépôt des
billets de banque chez les banquiers. Les déposants avaient
l'entière disposition de leurs fonds mais au lieu de retirer directement
leurs dépôts, ils prirent l'habitude de régler leurs
transactions commerciales par un simple jeu d'écritures sur le registre
des comptes sans manipulation des billets.
Toutes ces écritures que les banquiers passent quand
ils créditent ou débitent les comptes des déposants, c'est
cela la monnaie scripturale, on l'appelle également la monnaie des
banques. Elle est la forme des monnaies la plus utilisée dans
l'économie moderne, elle est immatérielle.8
Elle est la monnaie la plus utilisée parce qu'elle est
beaucoup plus discrète, elle peut être thésaurisée,
il y a la facilité de transactions, la sécurité
assurée, et le coût de la monnaie est faible.
D. La monnaie électronique
Selon la commission européenne, la monnaie
électronique se définit comme : « toute valeur
monétaire représentant une créance qui est stockée
sur un support électronique, cette valeur doit être émise
contre
7 Idem, P.35
8 H KABAMBA NTENTA, op. cit, P.37
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remise de fonds d'un montant dont la valeur n'est pas
supérieure à la valeur monétaire émise »
I.1.2. DEFINITIONS ET RÔLES DES CREDITS
BANCAIRES
I.1.2.1. DEFINITION DU CREDIT BANCAIRE
Le mot « CREDIT » trouve son origine du verbe latin
« CREDERE » qui signifie croire ou faire confiance. Cette
dernière demeure l'élément essentiel en matière de
crédit.
Plusieurs auteurs ont tenté d'une manière ou
d'une autre, et cela sous plusieurs aspects matériel, psychologique,
juridique et financier de définir le terme « CREDIT » : le
crédit est la faculté de se procurer des capitaux, par la suite
de confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on
présente9.
Pour le définir, certains auteurs retiennent son aspect
matériel et l'assimilent à un transfert temporaire d'un capital
ou une location des richesses
Et RIST dira faire crédit, c'est accorder à
quelqu'un la jouissance d'un bien ou la disposition d'une somme d'argent,
contre une promesse de paiement ou de remboursement.
D'autres par contre font ressortir dans la définition
du crédit son aspect psychologique :
Ainsi, LEISSE dira : le crédit, c'est la confiance
appliquée aux affaires. Cet aspect est plus basé sur la
définition étymologique qui stipule que c'est la confiance qui
fait l'objet du crédit10.
Considérant l'aspect financier, Emile DECOSTER dira, le
crédit de banque est l'opération par laquelle le banquier met une
somme à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant
l'engagement, par ce dernier, de payer au banquier les intérêts
convenus et de restituer, à celui-ci à l'époque
fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle
qu'il lui a fournie.
9 Dictionnaire petit Larousse (grand format), nouvelle
édition, 2001, P.208
10 NYEMBA, C., la problématique de l'octroi de
crédit cas de la BCDC, travail de fin de cycle en
Administration ces Affaires, Université Protestante an Congo, FASE,
Kinshasa 2000, P.5
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Mettant l'accent sur sa nature juridique A.DIERYCK avance que
le crédit est un contrat par lequel une personne, le créditeur
prend l'engagement de se livrer pendant un certain temps, à l'une ou
l'autre opération de son commerce au profit d'une autre personne, le
crédité qui, de son côté, prend l'engagement
d'indemniser le premier, à l'expiration du contrat, des suites de
l'exécution de cette promesse11.
Les auteurs cités ci-haut ont mis l'accent sur l'aspect
matériel, psychologique, financier et la nature juridique en
définissant le crédit, et non sur l'aspect bancaire. Compte tenu
de ces remarques ;
CAMPION dira, que le crédit consenti par les banques
est une opération par laquelle une banque commerciale, en vertu de la
confiance qu'elle a sur son client, lui accorde une assistance
financière ou un aval ou une garantie12.
En matière des finances publiques, le crédit est
une autorisation des dépenses accordée par le parlement au
gouvernement.
En bref, le crédit est compris comme étant
l'opération qui consiste, à la confiance, à accorder
à quelqu'un la disposition d'une bonne somme d'argent ou d'un bien
matériel contre la promesse de paiement différée dans le
temps.
Eu égard à ce qui précède, nous
relevons que le crédit se caractérise essentiellement par deux
éléments à savoir : le temps et la confiance.
I.1.2.2. RÔLES ECONOMIQUES DU CREDIT
DE MOSTHENE dit : « si l'on ignore que le crédit
est la plus grande ressource de toutes pour les affaires, on ignore tout
»13
De ce fait, le crédit est une opération
importante et nécessaire dans la vie économique de tout pays. Son
importance, nous constaterons dans les rôles qu'il est appelé
à jouer au sein de l'économie.
11 NYEMBA, C., op.cit, P.5
12 KIYANGA, cours d'institutions
financières, éd. FPZ inédit, 1993,
Kinshasa P.10
13 BAUDHUIN, F., crédit et banque,
2ème éd. Université de Louvain, Bruxelles 1949,
P.13
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16 | P a g e
En effet, le recours au crédit se justifie par
l'élargissement du marché et le progrès social.
Le crédit dans l'économie a pour rôles
fondamentaux :
1. Le crédit permet de financer les opérations
courantes de production, celles des investissements et de circulation des
marchandises ; il augmente par-là, la capacité de croissance de
l'économie et facilite la production et l'achat des équipements
nécessaires pour l'amélioration des conditions
socio-économiques de la production.
2. Il permet l'utilisation immédiate de
l'épargne réservée : il apporte au financement des
entreprises une autre contribution plus efficace, à savoir l'utilisation
de l'épargne réservée pour des fins productives.
L'épargne statique est transformée en celle dynamique,
c'est-à-dire, au lieu que la banque puisse immobiliser les
épargnes de ses clients en attendant leur retrait, elle les distribue
à ceux qui attendent sous forme de crédit avec
intérêt. Ces derniers lui permettent d'avoir d'autres capitaux
qu'elle distribuera ainsi de suite. Par le crédit, l'économie
d'un pays échappe aux phénomènes de
thésaurisation.
3. Il permet l'utilisation des toutes les
disponibilités de l'entreprise : toute partie des capitaux d'une
entreprise sera affectée à de nombreux processus productifs si
l'entreprise constate un excès de liquidités,
c'est-à-dire, la partie d'espèces quelle ne peut utiliser, elle
verse dans une banque, qui à son tour va distribuer à d'autres
qui en ont besoin.
I.1.3. PRIX ET CLASSIFICATION. I.1.3.1 PRIX DU
CREDIT.
Les institutions du crédit sont des opérateurs
économiques. Elles cherchent non seulement à couvrir leurs frais,
mais encore à assurer un bénéfice.
Toutefois, les méthodes de détermination du Prix
de Revient qui jouent un rôle essentiel dans l'industrie, sont plus
difficilement applicables à la banque. Sans doute, le Prix de Revient
d'une opération de crédit doit comprendre :
? La rémunération des capitaux empruntés ; ?
Une part des frais généraux, et
? Une marge destinée à couvrir les risques.
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Mais dans la plupart de cas, aucun de ces
éléments ne peut être calculés avec
précision. Seuls les établissements spécialisés qui
utilisent des fonds de prêts à moyen ou à long terme,
provenant d'émissions, d'obligations ou de bons, connaissent avec
certitude le coût des capitaux qu'ils emploient.
Les crédits qui comportent des décaissements
sont rémunérés par un intérêt proportionnel
au montant des capitaux engagés et à la durée du concours.
A cet intérêt se superpose une ou plusieurs commissions. Tandis
que la rémunération du crédit par acceptation ou de
signature (caution, aval par exemple) est constituée par une commission.
Celle-ci est généralement proportionnelle au montant du
crédit et tient compte de la durée du concours.14
A côté de cet aspect existe celui du
marché où se confronte la loi de l'offre et de la demande. Si
à un moment donné l'offre se trouve être inférieure
à la demande, une hausse du taux d'intérêt doit en
résulter et vice- versa. Cependant, les deux grandeurs tendent à
s'ajuster, c'est-à-dire rechercher le taux ou le prix
d'équilibre.15
I.1.3.2 CLASSIFICATION DU CREDIT
Les opérations de crédit se prêtent
à de nombreuses classifications qui diffèrent selon les
critères retenus : la durée, les garanties qui les amortissent,
la nature des organismes qui interviennent dans leur distribution, l'usage
auquel le crédit consenti est destiné et son mode de
mobilisation16.
I.1.3.2.1. LA DUREE DU CREDIT (ECHEANCES)
Le crédit se différencie selon la durée
de l'écart de temps qui entre en jeu ou de son échéance.
De ce fait, on distingue :
I.1.3.2.1.1. Le crédit à court
terme
Traditionnellement, le crédit à court terme va,
selon A.BOUDINOT et J.C FRABOT, de quelques jours à plusieurs mois,
rarement au-delà d'une
14 FERRONNIERE, J., et CHILLAZ, E., les opérations
de banque, éd. Dalloz, Paris, 1976, P.239
15 JEANNENEY, J.M., Economie politique,
éd. Thémis, PUF, paris 1959, P.136
16 BRANGER, Jacques, Traité d'économie
bancaire, Tome I, éd. PUF, paris 1965 P.25
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année. Mais par extension et compte tenu des
procédés de financement utilisés, sont
considérés comme crédit à court terme, les
crédits pouvant atteindre deux ans, là on parle de crédit
à court terme prolongé. Le crédit à court terme
finance les valeurs réalisables de l'entreprise et pour cela, il est
remboursé non pas par les bénéfices mais par les recettes
de l'entreprise.
Ainsi, il prend plusieurs formes qui sont : l'escompte, la
facilité de caisse, le découvert et le crédit de
campagne.
? L'escompte
L'escompte est une opération par laquelle un banquier
ou toute autre personne, avance au porteur d'un effet de commerce non
échu le montant de cet effet, contre le transfert à son profit de
la propriété de la créance qu'il représente. Le
crédit à court terme joue un rôle très important car
il constitue une opération bien adaptée aux besoins de
l'entreprise et aux préoccupations du banquier.
? La facilité de caisse et de crédit
Est une facilité donnée par un banquier à
son client de tirer sur la caisse de la banque, pour des sommes
supérieures à celles qui figurent au crédit de son compte,
jusqu'à la concurrence d'un montant déterminé et pendant
un délai très court17
? Le découvert
Est une forme de crédit à court terme dont
jouisse un client tout en ayant un compte débiteur
? Les crédits de campagne
Ces crédits facilitent le financement d'entreprise
exerçant des activités saisonnières qui entrainent
à leur égard des décalages permanents entre
dépenses et recettes, et par voie de conséquences, d'importants
besoins de trésorerie, c'est le cas des industries de conserves
alimentaires, des fabriques de jouets, des entreprises agricoles,
d'élevages...
17 BRANGER, Jacques. Op. cit, Tome II, P.300
EDITION février 17
19 | P a g e
I.1.3.2.1.2. Le crédit à moyen et long
terme
Le crédit à moyen terme est un crédit
dont la durée de remboursement est supérieure à douze
mois, mais n'excédant pas cinq ans.
Le crédit à moyen terme sert à financer
des équipements industriels, des équipements de construction etc.
son remboursement se fait à l'aide des fonds prélevés sur
l'exploitation au titre des amortissements.
Le crédit à long terme diffère du
crédit à moyen terme par sa durée qui est
supérieure à cinq ans.
1.1.3.3. LES GARANTIES DU CREDIT
Selon la classification de crédits, d'après les
garanties qui les amortissent, on distingue : Le crédit personnel, est
celui qui est assorti d'une autre garantie que la promesse de remboursement du
bénéficiaire, seule la personnalité de l'emprunteur est
mise en considération c'est-à-dire sa moralité, sa
situation financière et le caractère de ses opérations.
Le crédit réel, est celui dont la garantie
repose sur un élément réel qui représente une
partie du patrimoine du bénéficiaire et non sur sa personne. Cet
élément doit être affecté au remboursement de la
dette contractée.
1.1.3.3.1. LA NATURE DES ORGANISMES DU CREDIT
En se référant aux institutions qui octroient
les crédits, nous distinguons :
Les crédits bancaires qui sont les crédits
accordés par les banques des dépôts et les crédits
non bancaires, ceux qui sont octroyés par les institutions
financières non bancaires comme des sociétés
financières (SOFIDE), des caisses d'épargne et de crédit,
des coopératives de crédit, des organismes
spécialisés en matière de crédit.
1.1.3.3.2. LA DESTINATION DU CREDIT
Selon l'usage auquel le crédit consenti est
destiné, on cite :
? Le crédit à la production est celui
accordé à une entreprise industrielle pour le financement soit de
son fonds de roulement, soit de ses investissements ;
? Le crédit à la distribution est
attribué aux entreprises commerciales et industrielles qui ont besoin
des capitaux d'exploitation
EDITION février 17
20 | P a g e
nécessaires qui leur permettront d'exercer certaines
opérations telles que l'achat, le stockage et la vente des produits ;
? Le crédit de consommation est celui pratiqué
sous forme de prêt sur gage ou sous forme de vente à
tempérament et est consenti par les institutions
spécialisées telles que les banques.
SECTION 2 : NOTIONS SUR LES PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES (PME).
1.2.1. CONCEPT PME
A ce jour, Il n'existe pas de définition unique de la
PME. Le choix des critères utilisés par un pays pour
définir une PME est souvent commandé par les raisons qui motivent
l'opération d'identification et aussi ces critères retenus
diffèrent selon les textes législatifs ou réglementaires
instituant des dispositifs d'aides à la direction des
PME.18
La plupart des définitions rencontrées sont
fondées les unes sur les chiffres d'affaires et les autres sur les
effectifs employés ou capital investi.
De même, cette définition diffère d'un
pays à l'autre à cause de non-conformité de la taille de
l'économie à l'échelle internationale.
La catégorie de « petites et moyennes entreprises
» comme l'on peut le remarquer, englobe à la fois les petites
entreprises et celles qui dépassent légèrement le niveau
de petites entreprises, c'est-à-dire, les moyennes entreprises.
C'est à partir de trois textes lois contradictoires que
Monsieur SELEMANI a dégagé la définition de la PME en
République démocratique du Congo19
1. La loi n° 73-011 du 05 janvier 1973 qui porte sur la
création de l'office de promotion des PME congolaises, OPEC en sigle,
définit la PME par rapport aux deux critères : la
nationalité du promoteur et la concentration des fonctions de gestion
par le chef d'entreprise.
2. Décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998 la
définit en fonction du nombre d'employés ne dépassant pas
200 personnes et dont la valeur totale bilan
18 SELEMANI, I., op.cit., P.27
19 SELEMANI, I., op.cit., P.8
EDITION février 17
21 | P a g e
ne dépasse pas 4.480.000.000 Franc Congolais. Cette
définition est celle adoptée légalement par la
République Démocratique du Congo.
3. Par PME ou PMI, l'article 2 de la loi n°004/2002
portant code des investissements, point g, entend « les entités
économiques sont constituées soit sous forme d'entreprise
individuelle ou soit sous forme Sociétaire.
Dans le premier cas, le propriété revient aux
personnes physiques et le chef d'entreprise est tenu d'assurer lui-même
les fonctions de gestion financière et administrative ; dans le second
cas, il s'agit des sociétés employant au moins cinq
employés.
En RDC, on trouve un certain nombre de textes
législatifs qui protègent et promeuvent la PME. Mais
malgré ces textes, sur le plan pratique la PME congolaise traverse des
situations qui ne favorisent pas son éclosion. Il faut noter que la
majorité des PME en République Démocratique du Congo sont
informelles.
D'une façon générale et quantitative, une
PME est un établissement dans lequel toutes les décisions
importantes portant sur l'administration, la gestion, la production et les
techniques à mettre en place, sont prises par une seule personne, le
chef d'entreprise.
En effet, les petites et moyennes entreprises ont
été mises dans la même catégorie parce que presque
partout, ces entreprises présentent les mêmes
caractéristiques et, elles connaissent les mêmes
difficultés en matière de gestion.
Nous donnons dans les lignes qui suivent les
caractéristiques des petites et moyennes entreprises, le rôle
qu'elles jouent actuellement dans les économies des pays et les
difficultés qu'elles rencontrent.
1.2.2. CARACTERISTIQUES DES PME
Inversement à la définition apportée
à la PME qui diffère d'un pays à l'autre, les PME
présentent des caractéristiques communes à travers le
monde, on examinera successivement :
22 | P a g e
1. De point de vue organisationnel
Diverses caractéristiques permettent de dresser un
profil organisationnel type de la PME, entraînant à penser qu'il
existe une spécificité des PME de20 :
· Petite taille ;
· Centralisation et personnalisation de la gestion
autour du propriétaire dirigeant ;
· Faible spécialisation du travail ;
· Stratégie intuitive ou peu formalisée,
forte proximité des acteurs ;
· Système d'informations internes simple et peu
formalisé ;
· Système d'information externe simple
basé sur les contacts directs.
On peut également ajouter :
· La proximité entre patron et employés ;
· La faible formalisation ;
· Le recours à l'écrit n'est pas
primordial, du fait de l'importance de l'ajustement mutuel ;
· Une structure plate ;
· Quasi absence de niveaux hiérarchiques.
Il en résulte que les PME sont
caractérisées par l'unicité de la direction : en effet,
celui qui possède le contrôle exerce lui-même la direction
d'où la corrélation entre la démarche de l'entreprise et
la nature de son chef. D'autre part, les PME sont caractérisées
par l'utilisation des méthodes de gestion peu
développées.
De ce fait, les PME possèdent une capacité
d'adaptation rapide aux événements et aux fluctuations de
l'environnement économique et ce, grâce à la
simplicité de leurs structures et la faiblesse de leurs engagements.
2-Du point de vue juridique
La plupart des PME ont le statut juridique d'une
société à responsabilité limitée (SARL) ou
bien d'une société anonyme (SA). Ces SA sont en
EDITION février 17
20 PIERRE ANDRE ET MERCHESMAY, M., la petite entreprise 1988
EDITION février 17
23 | P a g e
réalité des entreprises familiales
camouflées en fausses sociétés des capitaux. Le
caractère familial de la majorité des PME a pour
conséquence une forte répercussion des établissements
familiaux sur la vie de l'entreprise et réciproquement.
3-Autres caractéristiques
Les PME présentent les caractéristiques communes
suivantes :21
· Le petit entrepreneur travaille et produit en
général pour le marché local ;
· Les petites entreprises, pour la plupart d'entre
elles, sont exploitées uniquement par le propriétaire
lui-même et par des membres de sa famille, bien que dans des nombreux cas
des travailleurs à temps partiel soient également employés
;
· Les femmes représentent un pourcentage
relativement élevé des propriétaires ou des travailleurs
dans le secteur des PME ;
· L'épargne personnelle ou l'argent familial
constituent la source essentielle de capitaux pour la création des
petites entreprises ;
· L'accès aux circuits officiels de crédit
et à d'autres formes de soutien est minime, ou inexistsant ;
· Les micro-entreprises et les petites entreprises, pour
la plupart d'entre elles, tiennent une comptabilité incomplète et
inadéquate ;
· Les petites entreprises ne sont en
général pas officiellement enregistrées et paient rarement
des impôts réguliers ;
· Les employés travaillent souvent de trop
longues heures et dans de nombreux cas doivent accepter des conditions de
travail inférieures aux normes.
1.2.3. RÔLE DES PME DANS L'ECONOMIE DU MONDE
Que ce soit dans les pays en développement ou bien les
pays développés, les PME occupent une place importante. En effet
« personne ne peut contester aujourd'hui, le rôle primordial que
peuvent jouer les PME dans les pays en voie de développement. En effet,
les PME constituent l'un des éléments les plus dynamiques de la
croissance économique et sociale dans la stratégie du
développement de chaque pays22».
21 Développement industriel : Rapport annuel
1997
22 Mr MUSTAFA FARES « nouvelles technologies de financement
des PME », la presse du 14/O1/2003
EDITION février 17
24 | P a g e
Voici ce que dit Laurent FABIUS à ce sujet :
(Assemblée nationale française 1983) « le rôle des PME
est essentiel au moins sur quatre points : l'emploi (...), l'aménagement
du territoire (...), l'innovation (...), l'exportation. Tous ces
éléments montrent que la micro-initiative et la création
d'unité à taille humaine correspondent à un besoin et
permettent de relever les défis à l'avenir.23
Selon Monsieur WELA, le rôle que jouent les PME en RDC,
se regroupe à deux niveaux :24
? Dans le contexte particulier post- conflit de la RDC et -
Dans la vision du développement du secteur privé.
Par rapport au contexte particulier post- conflit de la RDC,
la PME doit contribuer à l'élargissement de la base productive,
à la création de l'emploi et des richesses, et à la large
distribution des revenus notamment à l'intérieur du pays. Et par
rapport au second niveau, la PME a un double rôle à jouer :
? Contribuer efficacement à la réalisation d'un
taux de croissance durable minimum de 10% l'an et ;
? Contribuer à la réduction de la
pauvreté, à la création de l'emploi et des richesses et
à la distribution équitable du revenu.
1.2.4. SOURCES DE FINANCEMENT DES PME
Les caractéristiques des PME, qu'elles soient
quantitatives ou qualitatives mettent en évidence la différence
existante entre la petite et la grande firme. Cette différence nous
laisse penser qu'il existe une logique financière propre à cette
catégorie d'entreprises, car comme le constate Mr Michel Marchesnay
« la théorie financière de la petite firme reste à
élaborer ».
En effet les PME en RDC, ne disposent que de leurs ressources
propres (autofinancement, augmentation du capital), et des ressources
extérieures (leasing, ressources bancaires) pour financer leur
croissance à long et moyen terme, et ne reçoivent aucun n'appui
de l'Etat.
Cette pratique d'appui de l'Etat pour le financement de PME a
existé de 1973 à 1990, il existait une institution « Fonds
de garantie », c'est-à-dire
23 SELEMANI, op.cit., P.27-28
24 Mr WELA in quel type de PME pour la reconstruction de la RDC
n° 103/104 novembre 2004 P.12
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25 | P a g e
un fonds que l'Etat congolais a mis à la disposition
des banques pour garantir l'octroi de crédit pour le PME.
En 1990, la Fédération d'Entreprise Congolaise,
FEC en sigle, avait bénéficié des offres de la
coopération française non seulement pour financer mais aussi pour
servir de garantie pour les PME.
Et à la même époque, la
Confédération des Petites et Moyennes Entreprises congolaises,
COPEMECO en sigle, a bénéficier d'un appui de la
coopération technique allemande, et avait créé une caisse
pour octroyer le crédit aux PME (CECIPME).
Et seule la Direction Générale des Impôts,
DGI en sigle, applique un allégement du point de vue fiscal et
considère les PME comme toutes institutions ou entreprises ayant un
chiffre d'affaire de moins de 400.000 USD l'an.
Il est très important de signaler que les PME
congolaises ont vraiment de difficultés de financement pour leur
expansion mais aussi les conditions des banques sont assez dures pour elles.
Outre ces ressources, les PME peuvent obtenir des
crédits à court terme afin de financer leur exploitation (les
crédits mobilisables, les crédits de trésorerie)
1.2.5. DIFFICULTEES RENCONTREES PAR LES PME
L'une de plus grandes caractéristiques des PME est
qu'elles sont souvent l'oeuvre d'un seul individu. Cette caractéristique
cache beaucoup de faiblesses qui sont à la fois d'ordre
managérial, politique et financier.
La difficulté sur le plan managérial tient au
fait que les entrepreneurs qui sont les patrons des PME sont les personnes
moins averties en matière de gestion, le manque d'une main d'oeuvre
spécialisée, faute d'un enseignement intégré. Le
défi a relevé ici, c'est celui de permettre le passage des PME au
stade des unités de production bien structurées, recourant
à des méthodes de gestion modernes. Du point de vue financier,
les PME n'accèdent pas facilement au marché financier, ce qui
rend leur développement très difficile.25
25 SELEMANI, I., op.cit., P.69
EDITION février 17
26 | P a g e
Les difficultés rencontrées par les PME sont
presque le même tant dans les pays industrialisés que dans les
pays en développement.
En Afrique par exemple, les PME connaissent de
difficultés qui sont de différents ordres. Sur le plan
économique, les PME en Afrique sont majoritairement constituées
de micros entreprises informelles qui coexistent avec de grandes entreprises
faisant partie de grandes sociétés multinationales. Ces
dernières exercent une influence négative dans le
développement des PME dans la mesure où les efforts consentis par
les PME sont étouffés particulièrement dans le domaine de
la concurrence et de part de marchés.
Au Congo, le développement des PME se heurte à
plusieurs obstacles dont les plus importantes sont d'ordre psychosocial,
juridique, institutionnel et économiques.
Sur le plan psychosocial, il s'agit donc de l'influence de la
famille étendue, attitude de mépris à l'égard du
travail manuel, effet de démonstration, oisiveté liée au
souci de bien vivre, préférence du présent, des avantages
immédiats à l'avenir, état d'esprit orienté vers
les activités spéculatives.
Sur le plan juridique, l'on enregistre une absence
quasi-totale du cadre juridique, la présence de la coutume en
matière de succession qui entraîne la disparition de la firme par
la mort de son entrepreneur.
Quant aux contraintes d'ordre institutionnel, il sied de
souligner la faiblesse du cadre institutionnel chargé de la promotion
des PME, le manque de coordination entre les différentes organisations
pouvant concourir à la promotion des PME, la carence d'assistance.
Concernant les contraintes d'ordre économique, les
faibles capitaux que les PME détiennent rendent le développement
de celles-ci difficile. Les PME n'accèdent souvent pas à des
crédits bancaires par manque des moyens pouvant garantir les
prêteurs ou les banquiers.
Atouts et faiblesses des PME
congolaises:26
La Fédération des Entreprises Congolaises, FEC
en sigle, a relevé comme atouts :
o La souplesse ou la flexibilité ;
o L'Ingéniosité ;
26 SELEMANI, I., op.cit. P.11
EDITION février 17
27 | P a g e
o La disponibilité de la main d'oeuvre et des
matières premières ;
o Le dynamisme ;
o La facilité d'implantation ;
o Le faible investissement.
Comme faiblesses internes à la PME, il y a :
o L'insuffisance des capacités de gestion ;
o L'atrophie de la fonction marketing ;
o Le manque de formation et d'informations ;
o L'insuffisance de respect des normes de qualité ;
o L'ignorance des textes légaux.
Les faiblesses externes sont :
o L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement ;
o Les difficultés d'accès au commerce
extérieur ;
o Le manque de crédit ;
o Le manque de politique claire en faveur des PME.
Face à ces faiblesses, la FEC propose comme pistes de
solutions :
o La réforme du cadre juridique et institutionnel ;
o La mise en place des régimes fiscaux et parafiscaux de
faveur ;
o La décentralisation des pouvoirs en matière
administrative ;
o La mise en place des politiques d'encouragement de la
formation.
SECTION 3 : NOTIONS DES BANQUES ET INSTITUTIONS
BANCAIRES
1.3.1 DEFINITION DE LA BANQUE
Une banque est une société financière qui
gère les dépôts et collecte l'épargne des clients,
accorde des prêts et offre des services financiers.27
1.3.2 CREATION ET FONCTIONNEMENT DES BANQUES ET
INSTITUTIONS FINANCIERES.
A l'exception des banques centrales qui ont un statut juridique
différent, les conditions qui régentent la création des
banques commerciales et les
27 PETIT- DUTAILLIS, G., les crédits et les banques,
Sirey, Paris 1964 P.56
EDITION février 17
28 | P a g e
institutions financières sont les mêmes que
celles auxquelles sont soumises toutes les entreprises commerciales.
Etant elles-mêmes des « commerçants »
d'argent, les banques et institutions financières doivent respecter
à leur création les conditions édictées par le code
de commerce en vigueur au pays où elles installent leurs
activités. C'est dire que les associés fondateurs des banques
commerciales et des institutions financières doivent avoir
qualité de commerçant ; la banque doit être
enregistrée au registre de commerce. Au Congo, en dehors des deux
premières conditions, les commerçants, qu'il s'agisse des
personnes physiques ou morales doivent avoir le numéro de
l'identification nationale. En dehors des formalités
énumérées ci-dessus, les banques commerciales et les
institutions financières doivent observer avec scrupule la
réglementation en matière du droit financier du pays où
elles évoluent. Il s'agit ici des conditions d'ordre juridique.
En dehors des conditions juridiques, les banques et
institutions financières doivent remplir certaines exigences qui sont
d'ordre financier.
En dehors du rôle économico financier, les
banques jouent également un triple rôle pour les entreprises lors
de l'augmentation de capital, essentiellement pour les opérations
En effet, les banques et institutions financières
doivent avoir un capital propre dont le seuil est déterminé par
le code de commerce. Elles doivent déposer auprès des banques
commerciales un fonds qui constitue une garantie. Ce fonds sert de garantie de
remboursement aux clients des banques en cas de faillite de ces
dernières.
Les banques et institutions financières sont
également tenues à respecter les règlements établis
en matière d'octroi de crédits et la pratique des
intérêts. Ce règlement est établi par les banques
centrales qui sont d'ordinaire les banques d'Etat.
1.3.3. RÔLE DES BANQUES ET INSTITUTIONS
FINANCIERES
Le rôle joué par les banques et institutions
financières est essentiellement un rôle
économico-financier.
Dans son aspect économique, les banques et institutions
financières jouent le rôle d'agents de développement dans
la mesure où elles collectent des fonds et les redistribuent soit pour
financer la consommation (crédits à la consommation) ou pour
financer la production (crédits à la production) en tenant compte
de la politique économique du pays. Elles
EDITION février 17
29 | P a g e
ont un grand rôle dans la sélection des projets
en fonction de leurs perspectives économiques.
L'octroi des crédits à l'exportation ou à
l'importation par les banques aux entreprises présente les effets
positifs un peu plus décisifs non seulement sur la balance commerciale
mais aussi sur le PIB et la balance de paiement des nations.
L'aspect financier du rôle des banques et institutions
financières réside en ce qu'elles sont une source de secours
financier pour les entreprises et pour l'Etat. Lorsque les entreprises
éprouvent le besoin en fonds de roulement et que l'Etat est en situation
d'impasse budgétaire, les banques et institutions financières
leur fournissent les fonds dont elles ont besoin pour leur fonctionnement.
Faisant appel public à l'épargne. Il s'agit du rôle de
conseil, rôle de placement et rôle de garantie.
Le rôle de conseil est joué par les banques
lorsqu'elles font bénéficier aux entreprises de leur
expérience dans les opérations d'augmentation du capital qui sont
très complexes pour ces dernières.
Lorsque les entreprises lancent les actions sur le
marché financier, ces dernières sont offertes aux investisseurs
par l'intermédiaire des guichets bancaires. Dans ce cas précis,
les banques jouent le rôle d'agent de placement.
Dans le cas d'un crédit documentaire ouvert par une
banque pour son client, elle joue le rôle d'intermédiaire entre le
client et son fournisseur étranger. Elles jouent en même temps le
rôle de garantie lorsque la banque du client et celle du fournisseur
contractent un crédit documentaire irrévocable.
Tout au long de ce chapitre nous avons tenté de
définir des différents concepts de base comme le crédit
bancaire, les PME ainsi que les banques et les institutions bancaires. Nous
avons ensuite fait ressortir comment le législateur congolais les
perçoit tout en montrant quelles en sont leurs caractéristiques,
les difficultés rencontrées pour les PME dans leur fonctionnement
sans oublié le rôle combien important joué dans le
développement des économies du monde et en particulier la RDC.
EDITION février 17
30 | P a g e
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE DU
CONGO (B.C.D.C)
Ce chapitre a pour objet la présentation du champ de
notre étude à savoir la BCDC et comporte deux sections ci-
après : la première parlera de la situation géographique,
historique et le statut juridique et la seconde traitera de l'objet
socio-économique et la structure organisationnelle de la banque.
SECTION 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE ET
STATUT JURIDIQUE
II. 1. 1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La Banque commerciale du Congo a son siège sur le
boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe, dans la ville de Kinshasa.
Elle possède en outre 19 agences à travers le pays à
savoir :
A. Ville province de Kinshasa :
SIEGE SOCIAL : sis, boulevard du 30juin Agences de :
> LIMETE : 7ème rue côté
résidentiel
> MATONGE : rond-point victoire
> ROYAL/GOMBE : sis, boulevard du 30juin
> PLAZA village LHF : 16ème rue
industriel
> UNIKIN : université de Kinshasa
> AGENCE DE KINTAMBO
B. Réseau intérieur
> AGENCE DE GOMA
> AGENCE DE KISANGANI
> AGENCE DE MATADI
> AGENCE DE KANANGA
> AGENCE DE LUKALA
> AGENCE DE MBUJIMAYI
C. Réseau Sud
> SUCCURSALE DE LUBUMBASHI
> AGENCE DE KOLWEZI
> AGENCE DE FUNGURUME
> AGENCE DE LIKASI
EDITION février 17
31 | P a g e
La BCDC compte aujourd'hui 16 agences dans l'ensemble du pays
dont 1 est un succursales, la BCDC poursuit un objectif de couvrir toute la
République Démocratique du Congo dans les 26 actuels provinces
avec le réseau bancaire efficace et rapide.
II.1.2. APERCU HISTORIQUE
Dans ce point, nous ferons un coup de projecteur sur plus de
100 ans d'existence de la Banque Commerciale du Congo en parcourant ses moments
forts.
En 1909 : Naissance de la Banque du Congo Belge.
Société anonyme, elle exerce la majeure partie de ses
activités en Afrique.
En 1911, elle obtient pour le Congo Belge le privilège
d'émission qu'elle conservera plus de 40 ans
En 1960 : Le Congo dévient un Etat souverain. La Banque
du Congo Belge fait Rapport de ses activités à la Banque
Belgo-Congolaise constituée le 14 avril à Bruxelles. Cette
dernière est connue depuis 1965 sous la dénomination de Banque
BELGOLAISE, actionnaire, aux côtés de l'Etat congolais et des
partenaires privés, de la Banque Congolaise qui porte le nom de la
Banque Commerciale Du Congo.
Pendant quelques années elle portera le nom de Banque
Commerciale Zaïroise.
De 1997 à 2003 : l'effondrement de l'économie du
pays et la longue guerre civile ont imposé à la banque de
réduire sa taille à un niveau compatible avec ses actifs
De 2004 à nos jours : Profitant de
l'amélioration du climat sociopolitique et de l'embellie
économique consécutive, la BCDC redéploye son
réseau sur l'ensemble du territoire et adapte son organisation
commerciale aux nouveaux besoins de sa clientèle de particuliers, de
PME/PMI, de grandes entreprises et des institutions.
La BCDC est aujourd'hui la banque de référence
en RDC active sur l'ensemble du territoire du pays.
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32 | P a g e
II.1.3. STATUT JURIDIQUE
Forte d'un réseau d'agences unique en RDC, membre d'un
réseau bancaire panafricain et Européen, la B.C.D.C s'est
dotée d'une structure organisationnelle « orientée client
» laquelle structure se décline en trois lignes :
· Institution Banking : dédiée à
l'institution telle que le programme de Banque Mondiale ;
· Corporate Banking : dédiée aux grandes
entreprises nationales et internationales ;
· Personnel Banking : dédiée aux clients
indépendants et aux petites entreprises.
Héritière d'une longue tradition
d'éthique des affaires, la BCDC reste le leader incontesté
oeuvrant dans le secteur bancaire sans discontinuité depuis plus d'un
siècle. Elle offre à sa clientèle un service bancaire
international de qualité, de souplesse dans la recherche des solutions
et de rigueur dans l'exécution des ordres.
SECTION 2 : OBJET SOCIO-ECONOMIQUE ET SRUCTURE
ORGANISATIONNELLE
II.2.1.OBJET SOCIO-ECONOMIQUE
En perspective des problèmes rencontrés
actuellement, des opportunités et des contraintes qui se
présentent, la BCDC s'est fixé plusieurs objectifs pour les
années à venir :
+ Augmenter les opérations avec la clientèle
;
+ Optimiser des possibilités du réseau et une
politique très active de recouvrement des créances compromises
;
+ Conforter sa position de banque de référence
en RDC des opérations en monnaie étrangère dans le cadre
de la relance de l'économie notamment avec les organismes internationaux
et de coopération ainsi qu'avec les entreprises ;
+ Développer et mettre en oeuvre les moyens techniques,
humains et la qualité du service à la clientèle et la
sécurité interne des opérations ;
+ Respecter les normes prudentielles de gestion de la Banque
Centrale du Congo et la croissance des résultats ;
+ Procéder à la restructuration des agences
sortant de la guerre et réhabiliter celles à maintenir dans le
réseau ;
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33 | P a g e
? Recruter sélectivement des jeunes
diplômés, afin de renforcer à terme le cadre de formation
et d'expérience sur
le terrain y compris dans le réseau d'agences.
II.2.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
La structure d'une entreprise dépend de sa taille et de
ses objectifs et c'est à travers elle, que sont définies les
fonctions et les responsabilités. La BCDC est actuellement
administrée par le Conseil d'Administration qui a confié le
pouvoir de la gestion journalière au Comité de Direction
présidé par un Administrateur Délégué.
L'AG a le pouvoir le plus étendu pour suivre et
ratifier les actes qui intéressent la banque. Elle est constituée
par l'ensemble de tous les actionnaires qui se réunissent
a) L'Assemblée Générale
(A.G).
Régulièrement, elle nomme les membres du
Conseil d'Administration et peut les révoquer à tout moment.
b) Le Conseil d'Administration (C.A)
Composé d'un Président, d'un
Vice-président et des Administrateurs, le C.A de la BCDC se charge de
structurer et d'organiser les activités de la banque.
c) Le Comité de Direction
C'est l'organe chargé de l'organisation de la gestion
courante. Il émane du Conseil d'Administration. Il gère la banque
dans le respect des valeurs, des stratégies, des politiques, des plans
et des budgets arrêtés par le Conseil d'Administration. Il est
dirigé par un Président portant le titre d'Administrateur
Délégué.
ORGANIGRAMME DE LA BCDC
La BCDC comprend sept directions, à savoir :
? La direction des risques ;
? La direction commerciale ;
? La direction retail et personnalbanking ;
? La direction de l'exploitation ;
? La direction finances et comptabilité ;
EDITION février 17
34 | P a g e
? La direction des agences ; ? La direction du sud.
A. DIRECTION DES RISQUES
La gestion risque constitue un des aspects essentiels des
activités de la BCDC et exerce un impact sur tous les domaines
stratégiques pour garantir les risques auxquels ces activités
sont exposées, le suivi et la maîtrise. La BCDC s'est dotée
d'une structure organisationnelle de gestion et de contrôle des
risques.
A.1. Département Risk Management and
Compliance
Il vérifie la mise en place des systèmes et
procédures permettant d'identifier, de contrôler et de signaler
les principaux risques notamment :
o Les risques opérationnels ;
o Les risques d'intégrité ;
o Les risques de liquidité ;
o Les risques du marché.
A.2. Département Contrôle Interne
Processus mis en place par le conseil d'administration, la
direction et autres membres du personnel en vue de fournir des assurances
raisonnables en ce qui concerne la réalisation des objectifs de la
banque dans les domaines de :
o L'efficacité et la sécurité des
opérations ;
o Protection du patrimoine et des personnes ;
o Fiabilité, exhaustivité et disponibilité
des informations
o Conformité aux normes et usages professionnels et
déontologiques, aux plans, procédures et politiques
générales de la banque.
A.3. Département Crédits
Il a pour mission d'assurer la maîtrise de tous les
risques de crédit inhérent aux activités de la banque et
ce dans un cadre d'éthique professionnelle.
B. DIRECTION RETAIL AND PERSONAL BANKING
L'activité Retail and PersonalBanking répond
à une logique de segmentation bien ciblée en faveur d'une
clientèle des particuliers, des
EDITION février 17
35 | P a g e
salariés et également des PME dont la taille ne
justifie pas le recours au service de CorporateBanking.
C. DIRECTION COMMERCIALE
Avec la mise en place de la direction Retail and PersonalBanking
la direction commerciale peut efficacement concentrer ses efforts sur ses
clients de base à savoir :
· Les grandes entreprises ;
· Les institutions ;
· Les banques commerciales ;
· Les entreprises publiques ;
· La gestion des fonds internationaux.
D. DIRECTION EXPLOITATION
Les chantiers prioritaires du développement portent sur
:
· Le service clientèle et opérations locales
(SCOL) ;
· Le service opérations internationales (OPI) ;
· Service sur mesure aux grandes entreprises à
Kinshasa.
E. DIRECTION FINANCIÈRE Elle a pour
mission :
· La surveillance des comptes internes et l'analyse des
relevés périodiques ;
· L'assainissement de la situation comptable de la
banque ;
· Réduction de la durée et du volume des
suspens dans des comptes internes ;
· La maîtrise des imputations comptables des
opérations par les gestionnaires.
· Réalisation d'autres travaux spéciaux et
ponctuels.
F. DIRECTION DES AGENCES
La Direction des Agences et la direction du sud s'appuient sur
les services spécialisés de la banque dans les matières
à compétences spécifiques telle que juridique, la
réglementation.
EDITION février 17
36 | P a g e
G. DIRECTION DU SUD
La création de la direction du sud tient compte de
l'importance de la province du Katanga dans l'économie du pays et des
développements entendus à court terme ; ouverture des nouvelles
agences dans la province, mis en place à Lubumbashi d'un
département commercial, de la fonction risque.
Elles fournissent des capitaux, s'engagent dans le
développement des entreprises et les assistent en leurs donnant des
conseils en gestion financière.
CHAPITRE 3 : L'APPORT DES CREDITS BANCAIRES DANS LE
DEVELOPPEMENT DES PME
Ce chapitre a pour objet de démontrer l'incidence des
prêts octroyés par la BCDC sur les recettes d'exploitation des
quelques PME implantées dans la ville de Kinshasa. Il est
subdivisé en trois sections.
Pour ce faire, nous parlerons dans sa première section
des financements des PME par endettements à la BCDC ; dans sa
deuxième section, nous présenterons le fonctionnement des
banques, de la conditionnalité établie par les banques en
matière d'octroi de crédits et des conditions d'octroi des
crédits aux PME ; et enfin dans sa troisième section, nous
présenterons pour terminer l'étude de cas de certaines PME pour
lesquelles nous analyserons les comportements des recettes avant, pendant et
après l'obtention par elles des crédits auprès des
banques.
Section 1 : Le financement des petites et moyennes
entreprises par endettement à la BCDC.
L'endettement est considéré comme le moyen de
financement le plus important par rapport au financement du fonds propre. Il
est la seconde source de financement de la PME après
l'autofinancement.
Même si le secteur bancaire est prédominant, les
institutions et les produits de financement autres que bancaires se sont
beaucoup diversifiés. Il faut souligner que la plupart des
mécanismes qu'on trouve dans un certain nombre de pays ou de
systèmes financiers plus développés existent en RDC.
EDITION février 17
37 | P a g e
3.1.1. Endettement bancaire à la Banque Commerciale
du Congo
Les ressources bancaires sont considérées comme
la principale source de financement pour les PME.
Section 2 : Fonctionnement et conditions pour les
banques d'octroyer les crédits
3.2.1. Fonctionnement des banques et conditions d'octroi
des crédits.
Le fonctionnement et les conditions pour les banques
commerciales d'octroyer le crédit sont soumis à une
conditionnalité édictée par la nouvelle loi bancaire du
Congo28.
Le fonctionnement des établissements de crédit
au Congo est régi par une loi bancaire qui édicte que ces
établissements, pour exercer leurs activités doivent se soumettre
à une loi qui traite de l'agrément, la protection et le retrait
d'agrément.
3.2.1.1. L'AGRÉMENT
Les institutions du système bancaire au Congo sont
tenues, avant d'exercer leur activité sur le territoire national, de
souscrire l'agrément auprès de la Banque centrale du Congo
L'obtention de l'agrément est subordonnée
à certaines conditions de fonds dont l'existence et la réunion
sont contrôlées par la Banque Centrale lors de l'instruction de la
demande d'agrément. Ces conditions sont d'ordre juridique et
économique.
3.2.2.1. Conditions d'ordre juridique
Il existe, selon la nouvelle loi bancaire congolaise, trois
conditions d'ordre juridique.
La première condition consiste en ce que tout
établissement de crédit doit être une personne morale sauf
pour les banques qui doivent être, en principe, constituées sous
la forme de société par actions à responsabilité
limitée. Le législateur ne prescrit aucune forme sociale. Il
laisse aux autorités de contrôle le soin d'apprécier
l'adéquation de la forme juridique de l'entreprise à
l'activité.
28 Loi bancaire article 52, p.20
EDITION février 17
38 | P a g e
La deuxième condition est que tout établissement
de crédit doit justifier d'un capital minimum libéré et
déterminé par la banque centrale. (Au moins 1.500.000
USD)29.
Le retrait d'agrément entraîne la radiation de la
liste des établissements de crédit. La radiation emporte de plein
droit dissolution de l'Etablissement de crédit.
La troisième condition édicte que les dirigeants
des établissements de crédit ne doivent pas être
frappés d'interdiction professionnelle prévue à l'article
15 de la loi bancaire.
3.2.2.2. Conditions d'ordre économique
Pendant l'instruction du dossier d'agrément, la banque
centrale vérifie si l'implantation de l'Etablissement de crédit
répond à un besoin économique évident.
Elle s'assure de la sécurité de la
clientèle en contrôlant l'adéquation des moyens techniques
et financiers de l'Etablissement de crédit à son programme
d'activité.
Lorsqu'un établissement de crédit
agréé dans un pays étranger souhaite implanter une filiale
en République Démocratique du Congo, la Banque centrale consulte
les autorités de supervision du pays d'origine de cet
établissement de crédit en vue de s'assurer de la
crédibilité des promoteurs pour éviter notamment
l'introduction dans le circuit financier des capitaux d'origine criminelle.
3.2.2.3. PROTECTION
Le législateur réserve le monopôle de la
réalisation des opérations de banque aux seuls
établissements de crédit de même qu'il instaure une
protection contre l'usage abusif des termes banque, coopérative
d'épargne et crédit, caisse d'épargne,
société financière, institutions financières
spécialisées.
Les articles 20 et 21 de la loi bancaire délimitent
toutefois l'étendue des activités ainsi réservées
aux Etablissements de crédit.
29 Loi bancaire article 52, p.20
EDITION février 17
39 | P a g e
3.2.2.4. RETRAIT D'AGRÉMENT
Le retrait d'agrément est prononcé par la Banque
Centrale en vertu des pouvoirs administratifs et disciplinaires qu'elle exerce
sur les Etablissements de crédit.(cfr. article 22 de la loi
bancaire).
3.2.2.5. Conditions d'octroi de crédits par la
BCDC
La BCDC étant une institution financière de
crédit en RDC, est régie comme toutes les autres institutions
financières par la nouvelle loi bancaire du Congo. Celle - ci fixe les
conditions d'octroi de crédits par les banques commerciales. Ainsi les
entreprises bénéficiaires, à leur tour, sont tenues de
présenter des garanties qui doivent amortir les crédits
demandés.
Pour la BCDC :
1. La PME doit avoir d'abord un compte courant et devra
présenter une demande.
2. La PME doit avoir la capacité de pouvoir rembourser
le crédit. Pour cela il faut :
y' Déposer les états financiers de la PME
(bilan et TFR) ;
y' Faire connaitre les flux, c'est - à - dire tous ses
mouvements à la banque, nous voyons entre autres les
dépôts, entrées et sorties)
3. La PME doit donner une garantie qui sera soit :
y' Une garantie financière (dépôt à
terme nanti, épargne nantie) ;
y' Une garantie immobilière (hypothèque)
y' Un gage sur le fonds de commerce
y' Caution (honorabilité d'une personne ou d'une
institution bancaire).
La BCDC a mis une politique d'octroi de crédit ouverte
à toutes les PME qui en font la demande en se basant sur le principe de
la confiance.
Section 3 : l'apport de crédits bancaires dans
le développement des petites et Moyenne entreprises.
Dans la présente section, nous allons recueillir des
informations sur quelques PME évoluant dans la ville de Kinshasa qui
reçoivent des crédits bancaires à la BCDC.
Nous allons précisément analyser l'impact qu'ont
eu les dits crédits sur le niveau de leurs recettes d'exploitation
durant une période de trois ans.
EDITION février 17
40 | P a g e
Nous tenons également à signaler que tout au
long de notre recherche, nous n'avons pas pu obtenir auprès des banques
et des entreprises toutes les informations voulues pour enrichir cette
section
Ce qui explique que notre analyse a été
effectuée sur deux entreprises qui ont constitué notre
échantillon. Pour les quelques entreprises visitées, il s'agit
d'un problème de discrétion au sujet des informations leur
demandées.
Pour les autres, la non obtention des informations est due au
manque de documents comptables fiables pouvant nous permettre l'extraction des
informations sur les recettes et leur évolution dans le temps.
Nous présentons dans les lignes qui suivent les
informations recueillies sur deux PME de la ville de Kinshasa notamment, les
entreprises sté SCC sarl et les MC sarl.
3.3.1 L'Entreprise SCC sarl
3.3.1.1 Présentation de l'Entreprise
L'Entreprise SCC sarl est une entreprise commerciale qui a
comme activité principale l'importation et la vente des produits
d'habillement et divers.
Elle est située sur l'avenue Kato au numéro 1332
dans la commune de Barumbu, ville de Kinshasa. Elle entretient un compte
à la Banque commerciale du Congo dont l'agence est située
à la 7ème rue au numéro 15/2 dans la commune de
Limete.
L'Entreprise SCC sarl est assez organisée concernant le
système de vente et la trésorerie.
Les données concernant le mouvement de Banque ont
été relevées à partir des extraits bancaires qu'ils
gardent dans un classeur au niveau de leur bureau de vente. Les informations au
sujet des ventes ont été recueillies à partir des
relevés de ventes journaliers de ladite Entreprise.
3.3.1.2. Présentation des informations
Sur la page qui suit, nous présentons le tableau
synoptique des recettes et crédits bancaires obtenus durant les
années 2011, 2012 et 2013, années où l'Entreprise a eu des
crédits auprès de son banquier la BCDC.
EDITION février 17
41 | P a g e
Tableau 1 : SCC sarl
(Les chiffres sont exprimés en dollars américains)
Tableau des recettes de l'Année 2011
Rubriq ue
|
Jan
vier
|
Févr ier
|
Mar s
|
Avr il
|
Mai s
|
Juin
|
Juill et
|
Ao
ût
|
Sept emb
re
|
Octo bre
|
Nove mbre
|
Déce mbre
|
Recett
|
55.8
|
52.7
|
59.4
|
74
|
73.1
|
68.4
|
71.1
|
11
|
114.
|
112.7
|
118.0
|
122.45
|
es
|
00
|
50
|
20
|
30
|
20
|
20
|
00
|
3.0
|
500
|
60
|
00
|
0
|
d'exploi tation
|
|
|
|
0
|
|
|
|
00
|
|
|
|
|
Autres recette s
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits
|
|
30.0
|
|
|
|
|
30.0
|
|
|
30.00
|
|
|
obtenu s
|
|
00
|
|
|
|
|
00
|
|
|
0
|
|
|
N.B le crédit obtenu est un crédit de caisse
(découvert de 30 jours)
Tableau des recettes de l'Année 2012
Rubriq ue
|
Jan
vier
|
Fév rier
|
Ma rs
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill et
|
Ao
ût
|
Sept emb
re
|
Oct
obr e
|
Nove mbre
|
Déce mbre
|
Recett
|
78.
|
65.
|
82.
|
110.
|
103.
|
100.
|
132.
|
|
132.
|
162.
|
143.5
|
182.
|
es
|
200
|
900
|
000
|
800
|
650
|
200
|
400
|
130
|
400
|
742
|
00
|
450
|
d'explo itation
|
|
|
|
|
|
|
|
000
|
|
|
|
|
Autres recette s
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédits
|
|
50.
|
|
|
|
|
50.0
|
|
|
75.0
|
|
|
obtenu s
|
|
00
|
|
|
|
|
00
|
|
|
00
|
|
|
EDITION février 17
42 | P a g e
N.B : le crédit obtenu est un crédit de caisse
(découvert bancaire de 25 jours)
Tableau des recettes de l'Année 2013
Rubriq ue
|
Jan vier
|
Fév rier
|
Mar s
|
Avri l
|
Mai
|
Juin
|
Juill et
|
Aoû t
|
Sept embr e
|
Oct obr e
|
Nove mbre
|
Déce mbre
|
Recett
|
153
|
150
|
123
|
168
|
156
|
176
|
146
|
178
|
185.
|
174
|
168.
|
192.
|
es
|
.20
|
.20
|
.40
|
.88
|
.23
|
.35
|
.80
|
.12
|
000
|
.78
|
420
|
321
|
d'expl0 oitatio n
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
0
|
3
|
|
5
|
|
|
Autres recett es
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Crédit
|
|
75.
|
|
|
|
|
50.
|
|
|
50.
|
|
|
s
obten us
|
|
000
|
|
|
|
|
000
|
|
|
000
|
|
|
Sources : Etat financier de SCC sarl service
déposé à la BCDC en 2015 3.3.2 MC sarl
3.3.2.1 Présentation de l'Entreprise
MC sarl est une entreprise de construction qui s'occupe
principalement de la construction et la réhabilitation des maisons.
La direction est située 9 ème rue limete
industrielle sur l'avenue kiti n°104
EDITION février 17
43 | P a g e
3.3.2.2. Présentation des informations
Selon les informations recueillies à partir des livres
de caisse et les classements des extraits bancaires, les informations au sujet
de recettes et leur évolution dans le temps ainsi que les crédits
obtenus et leur impact sur les recettes sont présentées au moyen
du tableau qui est présenté sur la page suivante.
Tableau 2 : MC sarl
(Les chiffres sont exprimés en dollars américains)
Tableau des recettes de l'Année 2011
Rubriq ue
|
Jan vier
|
Fé vri er
|
Mar s
|
Avri l
|
Mai
|
Juin
|
Juill et
|
Aoû t
|
Sept embr e
|
Oct obr e
|
Nove mbre
|
Déce mbre
|
Recett
|
95.
|
78.
|
120
|
160
|
155
|
138
|
125
|
182
|
175.4
|
155
|
163.
|
198.
|
e
|
00
|
40
|
.30
|
.12
|
.45
|
.52
|
.42
|
.45
|
78
|
.55
|
630
|
741
|
d'expl oitatio n
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
5
|
8
|
|
0
|
|
|
Autres recett es
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédit
|
|
|
40.
|
40.
|
40.
|
50.
|
50.
|
75.
|
|
75.
|
|
|
obten ues
|
|
|
000
|
000
|
000
|
000
|
000
|
000
|
|
000
|
|
|
44 | P a g e
Tableau des recettes de l'Année 2012
Rubriqu e
|
janvi er
|
févri er
|
Mar s
|
avri l
|
Mai s
|
juin
|
juill et
|
aou t
|
Se pte mbre e
|
oct obr
|
Nov emb re
|
déce mbre
|
Recette d'ex
|
1686 85
|
162
452
|
185
450
|
195
369
|
202
500
|
198
456
|
210
452
|
220
230
|
210
102
|
200
010
|
2053 00
|
2307 89
|
Autres recettes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits obtenus
|
|
|
|
750
00
|
|
750
00
|
|
500
00
|
|
|
7500 0
|
|
Tableau des recettes de l'Année 2013
Rubriq ue
|
Jan vier
|
Fév rier
|
Mar s
|
Avri l
|
Mai
|
Juin
|
Juill et
|
Aoû t
|
Sept embr e
|
Oct obr e
|
Nove mbre
|
Déce mbre
|
Recett
|
195
|
210
|
233
|
215
|
245
|
260
|
257
|
250
|
261.
|
320
|
298.
|
282.
|
e
|
.32
|
.45
|
.22
|
.15
|
.45
|
.66
|
.45
|
.52
|
621
|
.45
|
450
|
523
|
d'expl oitatio n
|
0
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
|
0
|
|
|
Autres recett es
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédit
|
50.
|
|
40.
|
|
45.
|
|
|
50.
|
|
100
|
|
|
obten
|
000
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|
000
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|
000
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|
|
000
|
|
.00
|
|
|
ues
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
Sources : Etat financier de MC sarl déposé à
la BCDC en 2014
EDITION février 17
EDITION février 17
45 | P a g e
3.3.3. ANALYSE DES TABLEAUX
Dans le présent sous point, nous allons analyser les
informations présentées à travers les différents
tableaux 1 et 2 repris ci-dessus.
En effet, nous observerons la tendance de l'évolution
des recettes dans le temps par rapport aux crédits obtenus par chacune
des deux entreprises « échantillon » retenues dans notre
travail, à savoir les
3.3.3.1 Situation de SCC s.a.r.l
Lorsque nous observons le tableau 1 qui reprend les recettes,
nous remarquons ce qui suit :
? pour l'année 2011
? Au premier semestre de l'année 2011, les recettes de
l'Entreprise passent de 55 800 USD à 68 420 USD. soit une augmentation
de 28% de recettes ceci après l'obtention d'une ligne de crédit
bancaire de 30 000 en termes de découvert bancaire à 30 jours ; -
Au deuxième semestre, les recettes passent de 68 420 USD à 122
450 USD à la fin de l'année soit une augmentation de 92%.
Pour l'année 2012, la tendance des recettes se
présente de la manière suivante - Au premier semestre, les
recettes de l'Entreprise passent de 78 200 USD à 100 200 USD en fin
juin, soit une augmentation de 28% ;
? Au deuxième semestre, les recettes passent de 100 200
USD à 182 450 USD en fin décembre après l'augmentation de
la ligne de crédit qui est passée de 30 000 en l'année
2011 à 50 000 pour l'année 2012.
Pour l'année 2013, la tendance des recettes se
présente comme suit:
? Au début du premier semestre de l'année, les
recettes passent de 153 200 USD à 176 354 USD en fin juin soit une
augmentation en valeur relative de 15% ;
? Au deuxième semestre les recettes passent de 176 354
USD à 192 321 USD sous l'effet de crédit bancaire introduit dans
l'exploitation de l'Entreprise, soit un accroissement de 9%.
3.3.3.2. Situation de MC sarl
L'analyse faite sur le tableau des recettes d'exploitation de
MC sarl pour les années 2011, 2012 et 2013 fait ressortir les
observations suivantes :
EDITION février 17
46 | P a g e
Pour l'année 2011, nous avons la situation suivante :
> Au premier semestre de l'année, les recettes
passent de 96 000 USD à 138 520 USD en fin juin 2011 ;
> Au deuxième semestre de la même
année, les recettes passent de 138 520 USD à 198 741 USD
après une ligne régulière de 40 000 dollars au
début de l'année et de 75 000 dollars à la fin de
l'année.
Pour l'année 2012, la tendance de recette se
présente de la manière suivante:
> Au premier semestre de l'année 2012, les recettes
de l'Entreprise sont passées de 168 685 USD en janvier à 198 456
USD en fin juin de la même année ;
> Au deuxième semestre, les recettes d'exploitation
de l'Entreprise sont passées de 198 456 USD à 230 789 USD en fin
décembre de la même année.
Pour l'année 2013, l'évolution des recettes
d'exploitation de l'Entreprise se présente de la manière suivante
:
> Au premier semestre de l'année, les recettes de
l'Entreprise sont passées de 195 320 USD à 260 660 USD en fin
juin de la même année.
> Au deuxième semestre de la même
année, les recettes passent de 260 660 USD à 282 523 USD soit un
accroissement de 8.385%.
En analysant les tableaux ci-dessus ainsi que les commentaires
y relatifs, nous concluons que les crédits obtenus par les entreprises
qui ont fait l'objet de notre étude à savoir l'Entreprise SCC
sarl et MC sarl ont assurément un impact positif sur les recettes
d'exploitation de toutes ces entreprises, c'est-à-dire, ils ont
participé à l'accroissement des recettes
générées par les activités entretenues par ces
dernières.
EDITION février 17
47 | P a g e
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail est intitulé «
l'apport des crédits bancaires dans le développement des
Petites et moyennes entreprises ». Il a eu comme champs
d'application la BCDC et des entreprises qui évoluent dans la ville de
Kinshasa. SCC sarl et MC sarl
Le premier chapitre a été consacré
à l'approche conceptuelle, le deuxième chapitre a porté
sur la présentation de la BCDC et le troisième chapitre a
analysé l'apport des crédits bancaires de la BCDC dans le
développement des PME évoluant dans la ville de Kinshasa.
Pour atteindre les objectifs recherchés, nous avons
utilisé trois méthodes scientifiques. Il s'agit de la
méthode historique, la méthode fonctionnaliste et la
méthode comparative.
En ce qui concerne les techniques, nous avons utilisé
la technique documentaire, l'observation et l'interview.
Toutefois, nous n'avons pas eu la possibilité
d'étendre notre étude sur un grand nombre d'entreprises choisies
comme cibles ; la plupart des responsables des entreprises et de la banque
ayant justifié d'une réticence quant à la cession des
données sur leurs entités.
Cependant, nous avons eu cela avec peine quelques
données sur deux entreprises locales à savoir l'Entreprise SCC
sarl et MC sarl
L'étude des informations tirées des
données pour les deux entreprises s'est étendue sur une
période de trois ans allant de 2011 à 2013.
Nous avons en effet élaboré les tableaux qui
contiennent les informations des deux entreprises précitées.
Après analyse des tableaux ainsi que les commentaires y relatifs, nous
concluons que les crédits obtenus par les entreprises qui ont fait
l'objet de notre étude à savoir l'Entreprise SCC sarl et MC sarl
ont assurément un impact positif sur les recettes d'exploitation de
toutes ces entreprises, c'est-à-dire, ils ont participé à
l'accroissement des recettes générées par les
activités entretenues par ces dernières.
En conclusion, nous avons observé que les
crédits obtenus de la BCDC par les deux entreprises
précitées ont favorisé considérablement
l'accroissement de leurs recettes d'exploitation. Partant de ce qui
précède, il est d'une évidence incontestée que les
crédits accordés aux entreprises par la BCDC qui les sollicitent
favorisent l'accroissement des recettes
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d'exploitation de ces dernières et participe activement
à leur développement en RDC.
Somme toute, nous recommandons que des plus amples efforts soient
déployés par le gouvernement congolais pour favoriser ces
opérations et la promotion des PME congolaises.
Etant première entrepreneur l'Etat doit entretenir un
climat de coopération direct entre PME&PMI et les institutions des
crédits.
Apres une analyse comparative nous recommandons à la
Banque Commerciale Du Congo BCDC ;
? Modifier les conditions d'obtention de crédit ;
? De baisser sensiblement le taux d'intérêt ;
? De concevoir un plan de financement à moyen et long
terme.
Ce présent travail est la conjuguassions des plusieurs
effort, sa relève du dynamisme individuel.
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BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. BAUDHUIN, F., crédit et banque, 2ème
éd. Université de Louvain, Bruxelles 1949
2. BRANGER, Jacques, Traité d'économie
bancaire, Tome I, éd. PUF, paris 1965
3. Dictionnaire petit Larousse (grand format), nouvelle
édition, 2001
4. FERRONNIERE, J., et CHILLAZ, E., les opérations de
banque, éd. Dalloz, Paris, 1976.
5. JEANNENEY, J.M., Economie politique, éd.
Thémis, PUF, paris 1959
6. RUDLOFF, M., Economie monétaire nationale et
développement, Cujas, paris 1969
7. PETIT- DU TAILLIS, G., les crédits et les
banques, Sirey, Paris 1964
8. PIERRE ANDRE ET MERCHESMAY, M., la petite entreprise
1988
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Table des matières
IN MEMORIAM 2
0. INTRODUCTION GENERALE 7
0. 1. PROBLEMATIQUE 7
0.2. HYPOTHESES 8
Dans un sens beaucoup plus général,
l'hypothèse de recherche scientifique est définie comme la
proposition de la réponse aux questions qu'on se pose à propos de
l'objet de la recherche, réponse formulée en des termes tels que
l'observation et l'analyse puissent
fournir une réponse 8
Les hypothèses retenues dans le cadre de ce travail sont
les suivantes ; 8
? Les crédits bancaires constituent un moyen de
financement important des petites et
moyennes entreprises pour le développement. 8
? L'augmentation du chiffre d'affaires des petites et moyennes
entreprises seraient à la
base des crédits bancaires. 8
? Le champ de profitabilité des PME augmente selon le
niveau de crédit alloué par
banque. 8
0. 3. INTERET ET CHOIX DU SUJET 9
0. 4. METHODES ET TECHNIQUES 9
0. 5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 10
0. 6. CANEVAS DE TRAVAIL 10
CHAPITRE 1 : APPROCHE CONCEPTUELLE 11
SECTION 1 : NOTION SUR LES CREDITS BANCAIRES
11
1.1.1. LA MONNAIE 11
I.1.3. PRIX ET CLASSIFICATION. 16
SECTION 2 : NOTIONS SUR LES PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES (PME). 20
1.2.1. CONCEPT PME 20
1.2.2. CARACTERISTIQUES DES PME 21
1.2.3. RÔLE DES PME DANS L'ECONOMIE DU MONDE
23
1.2.4. SOURCES DE FINANCEMENT DES PME 24
1.2.5. DIFFICULTEES RENCONTREES PAR LES PME
25
SECTION 3 : NOTIONS DES BANQUES ET INSTITUTIONS BANCAIRES
27
1.3.1 DEFINITION DE LA BANQUE 27
1.3.2 CREATION ET FONCTIONNEMENT DES BANQUES ET
INSTITUTIONS
FINANCIERES. 27
1.3.3. RÔLE DES BANQUES ET INSTITUTIONS FINANCIERES
28
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CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE DU
CONGO (B.C.D C)
30
SECTION 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE ET STATUT
JURIDIQUE 30
II. 1. 1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 30
II.1.2. APERCU HISTORIQUE 31
II.1.3. STATUT JURIDIQUE 32
SECTION 2 : OBJET SOCIO-ECONOMIQUE ET SRUCTURE
ORGANISATIONNELLE 32
II.2.1.OBJET SOCIO-ECONOMIQUE 32
II.2.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 33
A. DIRECTION DES RISQUES 34
A.2. Département Contrôle Interne
34
CHAPITRE 3 : L'APPORT DES CREDITS BANCAIRES DANS LE
DEVELOPPEMENT
DES PME 36
Section 1 : Le financement des petites et moyennes
entreprises par endettement à la
BCDC. 36
3.1.1. Endettement bancaire à la Banque
Commerciale du Congo 37
Section 2 : Fonctionnement et conditions pour les banques
d'octroyer les crédits 37
3.2.1. Fonctionnement des banques et conditions d'octroi
des crédits. 37
3.2.2.5. Conditions d'octroi de crédits par la
BCDC 39
Section 3 : l'apport de crédits bancaires dans
le développement des petites et
Moyenne entreprises. 39
3.3.1 L'Entreprise SCC sarl 40
3.3.2 MC sarl 42
3.3.3. ANALYSE DES TABLEAUX 45
CONCLUSION GENERALE 47
A. OUVRAGES 49
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