II.3 MODES DE TRANSMISSION
La transmission du VIH résulte d'un contact entre une
porte de sortie du virus chez la personne atteinte et une porte d'entrée
chez la personne saine. Les portes de sortie du virus sont dans l'ensemble les
liquides de l'organisme. Le virus est présent dans le sang, les
sécrétions génitales, les sécrétions
rectales, le lait, la salive, la sueur. Les portes d'entrée du virus
sont les plaies et les muqueuses. ( Encyclopédie médicale
pratique, 1999)
Depuis le début de la pandémie, trois modes
principaux de transmission ont été observés, chacun ayant
ses particularités. Ces voies font toujours intervenir l'exposition aux
liquides organiques d'une personne infectée.
a) Transmission par voie
sexuelle
Le virus étant présent dans les
sécrétions génitales, et peut donc être transmis
lors d'un rapport sexuel. A l'échelon mondial 75 à 90% des
infections par le VIH ont été acquises à l'occasion des
rapports sexuels. Plus de 70% de ces cas sont imputables à une
transmission hétérosexuelle et les 5 à 10% restants
à la transmission homosexuelle entre hommes.
La transmission sexuelle de l'infection à VIH se fait
par l'intermédiaire des muqueuses buccales, vaginales ou rectales
lorsqu'elles sont en contact avec des sécrétions sexuelles ou du
sang contenant du virus. En effet, la muqueuse présente une certaine
perméabilité vis à sis du virus. Certaines maladies
sexuellement transmissibles (syphilis, gonococcie, chlamydiase, herpès
virus, papillomatose et trichomonase) par les ulcérations et
l'inflammation qu'elles entrainent localement favoriseraient cette
transmission. Aussi et surtout la multiplication des partenaires sans
protection lors des rapports sexuels augmente le risque. Signalons
également que les rapports réceptifs sont plus à risque
que les rapports insertifs et les rapports anaux réceptifs sont ceux qui
comportent le risque de contamination le plus élevé.
La probabilité de transmission est estimée
à 0,3% pour chaque acte sexuel (OMS 2010)
b) Transmission par voie
sanguine
Le virus étant présent dans le sang, il peut
être transmis sous trois modalités :
Don de sang ou dérivés sanguins
contaminés ;
Piqure accidentelle avec aiguille souillée ou blessure
avec instruments chirurgicaux souillés de sang contaminé ;
La toxicomanie par voie intraveineuse avec partage des seringues.
La probabilité de transmission par cette voie est de
0,65% (OMS 2010). Toutefois, le dépistage
systématique lors des dons de sang, la notion d'asepsie pour l'usage des
seringues et instruments médicaux, la lutte contre la toxicomanie ont
permis de réduire sensiblement le risque de transmission par cette
voie.
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