Annexes
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 - Le poisson d'argent, Lepisma
saccharina
Figure 2 - La thermobie
Figure 3 - Le lasioderme du tabac, Lasioderma
serricorne
Figure 4 - La larve (ver) du lasioderme du tabac
Figure 5 - La vrillette du pain, Stegobium
paniceum
Figure 6 - La larve de la vrillette du pain
Figure 7 - Ptinus fur
Figure 8 - La larve de Ptinus clavipes
Figure 9 - La blatte américaine,
Periplaneta americana
Figure 10 - La blatte orientale, Blatta
orientalis
Figure 11 - La blatte australienne, Periplaneta
australasiae
Figure 12 - La blatte germanique, Blattella
germanica
Figure 13 : Les termites
Figure 1 - Le poisson d'argent,
Lepisma saccharina L., est l'un des bibliophages
les plus répandus (d'après Kingsolver and Pest Control in
Museums).Le poisson d'argent ou lépisme est l'un des insectes
ravageurs les plus courants dans les bibliothèques et
les édifices en général. Il se nourrit de
préférence de produits riches en hydrates de carbone (amidon)
et en protéines. Il recherche plus particulièrement les
matériaux comme le papier, les produits d'encollage, les gravures, la
colle, le papier peint et le placoplâtre. Il lui arrive aussi de se
nourrir d'étoffes à base de fibres végétales comme
le lin, la rayonne, le fil d'Ecosse et le coton, et en particulier de lin et
de coton amidonnés. Il envahit parfois la farine et autres produits
à base de céréales.
Figure 2 - La thermobie
ressemble au poisson d'argent, mais elle affectionne les lieux clos,
chauds et humides (d'après Illinois Natural History Survey).La thermobie
aime les températures beaucoup plus élevées:
l'idéal pour elle se situe entre 32° et 40°C. On la trouve
généralement à l'intérieur ou aux alentours des
fours, des fournils, des chaufferies et autres lieux très chauds. Les
thermobies et autres insectes apparentés sont lucifuges et
détalent dès qu'on allume la lumière. Comme les poissons
d'argent, elles se réfugient dans les fentes et interstices pendant la
journée.
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Figure 3 - Le lasioderme du tabac,
Lasioderma serricorne (F.) tient sa tête repliée
vers le bas; de ce fait la tête forme un angle droit avec l'axe du corps
(d'après Kurtz et Harris).
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Figure 4 - La larve (ver) du lasioderme
du tabac creuse par sa mastication des galeries qui s'emplissent d'une
poudre faite des matières organiques excrétées
(frass) à mesure qu'elle évolue vers l'état
d'adulte (d'après Peterson).
Figure 5 - La vrillette du pain, Stegobium
paniceum (L.), est une autre espèce d'insecte dont la
larve et l'adulte endommagent les livres (d'après Kurtz et Harris).La
vrillette du pain ne pond que sur les livres. L'état larvaire dure de
quatre à cinq mois .
Figure 6 - La larve de la vrillette du pain
creuse des galeries à travers les reliures, les plats et les
corps d'ouvrages (d'après Peterson).
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Figure 7 - Ptinus fur (L.)
est lui aussi bibliophage, les larves de ce coléoptère
creusent des galeries à travers les livres (d'après USDA).
Figure 8 - La larve de Ptinus
clavipes, un coléoptère brun
décrit par Panzer, est aussi un "ver de livres" (d'après
Mallis).
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Figure 9 - La blatte américaine,
Periplaneta americana (L.), est un redoutable ennemi des livres
et du papier, en particulier dans les régions chaudes de la
planète (d'après Mallis).
La femelle de cette espèce pond une oothèque
qu'elle dépose ou, parfois, colle sur des surfaces à l'air libre.
Le moment venu, les jeunes blattes éclosent, puis elles passent par une
série de mues avant d'atteindre l'âge adulte, cette période
de croissance durant largement plus d'un an. La durée de vie de cette
espèce, à partir du stade de l'oeuf jusqu'à la mort, est
de deux bonnes années. L'habitude qu'a la femelle de coller ses
oothèques sur des surfaces soigneusement choisies accroît les
risques d'introduction de cette espèce dans les bibliothèques
à l'occasion de livraisons.
Figure 10 - La blatte orientale,
Blatta orientalis (L.). A gauche: le mâle;
à droite: la femelle. On notera l'absence d'ailes chez cette
dernière (d'après Mallis).
Moins méfiante et moins vive que les autres
espèces, la blatte orientale inspire un dégoût
extrême à cause de son habitude de se promener dans les
égouts et de vivre dans la saleté.
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Pendant les mois chauds de l'année ou dans les zones
tropicales ou subtropicales, elle peut pénétrer dans un immeuble
en se faufilant sous une porte d'entrée ou par les conduites
d'aération ou les ventilateurs. Les vide-ordures intérieurs et
les incinérateurs en sont souvent infestés.La femelle peut porter
son oothèque, qui est de couleur brune, 30 heures durant.
L'oothèque contient deux rangées de huit oeufs chacune. La
femelle la dépose dans un endroit chaud et abrité, proche d'une
source de nourriture. A la température ambiante, la période
d'incubation est de 60 jours environ. Il faut à peu près un an
à ce type de blatte pour atteindre l'âge adulte, après quoi
elle vivra un maximum de six mois.
Figure 11 - La blatte australienne,
Periplaneta australasiae (Fabr.), présente des
taches jaune vif qui la distinguent de la blatte américaine
(d'après Mallis).
Figure 12 - La blatte germanique,
Blattella germanica (L.) envahit normalement les
endroits où l'on manipule de la nourriture et n'endommage pas les
ouvrages de bibliothèques (d'après Mallis).
La femelle porte l'oothèque jusqu'à ce que les
oeufs soient prêts à éclore. L'oothèque, qui
contient jusqu'à 50 oeufs, se fend alors dans le sens de la longueur,
permettant aux jeunes blattes de s'en extraire. Parfois, ces dernières
sortent de l'oothèque, alors que celle-ci est
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encore engagée dans l'abdomen de la mère. Cette
espèce atteint l'âge adulte en trois mois environ au cours de son
existence, qui peut dépasser 200 jours, chaque femelle pond quatre ou
cinq oothèques.
Il est très facile pour une bibliothèque, surtout
si elle possède une cantine ou une salle réservée pour les
repas, d'être infestée par des blattes germaniques. L'infestation
peut avoir pour origine des oothèques déposées dans des
cartons, sur des produits alimentaires et autres. Bien que cette espèce
ne détériore généralement pas les ouvrages de
bibliothèques et documents d'archives, elle constitue manifestement une
nuisance et peut véhiculer des germes pathogènes.
Figure 13 : Les termites peuvent totalement
détruire un livre, ou l'objet de leur choix. Pour parvenir au bois, ils
traversent le béton sans problème. Ils appartiennent au type des
néoptères, et on les nomme « fourmis blanches
», bien qu'ils ne soient pas de la même famille que les fourmis. Ils
sont attirés par les couvertures des livres en bois, et naturellement
par la cellulose qui se trouve dans le papier.
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