Tableau II.1 :
Quelques pathologies transmises par l'eau polluée
Maladie
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Agent infectieux
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Type d'organisme
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Symptômes
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Choléra
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Vibriocholerea
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Bactérie
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Diarrhée sévère, vomissement,
déshydratation/perte de 20 I
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Dysenterie
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. Shigelladysenteriae
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Bactérie
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Infection du côIon diarrhées douloureuses, mucus et
sang dans les selles, douleurs abdominales.
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Entérite
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Clostridium perfringens
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Bactérie
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Inflammation de l'intestin grêle, anorexie, crampes
abdominales, diarrhée. -
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Typhoïde
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Salmonella typhi
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Bactérie
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Migraines, fièvre, perte d'énergie, fièvre,
éruption cutanée rose, hémorragie des - intestins.
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Hépatite virale
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Virus A de l'hépatite
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Virus
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Inflammation de foie cause une jaunisse, fièvre,
nausées, vomissements, anorexie, malaise général.
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Poliomyélite
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Poliovirus
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Virus
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Mal de gorge, fièvre, diarrhée, douleur dans les
membres et le dos, paralysiè. (moelle épinière).
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Cryptosporidiose
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Cryptosopodiunsp
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Protozoaire
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22 jours de diarrhées et des crampes.
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Dysenterie amibienne
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Entamoebahistolytica
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Protozoaire
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Infection du côlon diarrhées douloureuses, mucus et
sang dans les selles, douleurs abdominales.
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Bilharziose
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Schistosomasp
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Vers plat
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Troubles graves du foie et de la vessie, avec sang dans l'urine,
diarrhées, faiblesse, douleurs
abdominales.
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Ankylostomose
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Ancyclostmasp.
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Vers nématode
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Grave anémie,
bronchite.
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A. Principales sources de pollution de
l'eau
1. Eaux de pluie
Les eaux de pluie dans leur trajet vers le sol, nettoient
l'atmosphère et dissolvent ou entraînent mécaniquement les
gaz et particules naturellement présentes dans celle-ci, ou
apportées par les diverses pollutions naturelles.
Les eaux de pluies peuvent aussi ruisseler sur des surfaces
(végétaux, bâtiments, toitures...) et y dissoudre,
entraîne ou arrache divers éléments. -
Les eaux de pluie pourront donc contenir, surtout au
début de leur formation:
Ø Des gaz atmosphériques naturelles
présents dans l'air: Azote (N2), Oxygène
(O2) et dioxyde de carbone (CO2);
Ø Des polluants atmosphériques gazeux provenant
de la combustion dioxyde de soufre (SO2), acide sulfurique
(SO3), Acide nitrique (NO2) ou des industries ;
Ø Des bactéries banales ou
pathogènes :
Ø Des particules dissoutes ou non dissoutes.
2. Sources naturelles
Les eaux superficielles et marines peuvent être
naturellement polluées par:
Ø Les écoulements et explosions volcaniques
terrestres et marins (gaz, laves, métaux lourds...);
Ø L'érosion éolienne et pluviale des
sols ;
Ø La fermentation des végétaux
(algues);
Ø Les déjections liquides et solides
animales.
Ces diverses sources sont responsables d'apports polluants en
particules dissoutes ou non dissoutes (sable, argile ...) en matières
organiques, en matières chimiques, en bactéries
Les eaux souterraines peuvent également être
touchées par ce type de pollution, mais surtout la dissolution ou
l'entraînement des matières constitutives du terrain, pendant la
lente infiltration des eaux, qui en définit les
caractéristiques.
3. Sources domestiques
Les eaux usées domestiques se subdivisent en:
· Les eaux ménagères (lavage des habits),
le lavage des locaux;
· Les eaux vannes: eaux de WC chargées d'urines et
matières fécales.
Ø Les eaux ménagères
· Ce sont des eaux de la cuisine qui proviennent du
lavage et de la mixtion des fruits, légumes et aliments divers.
Elles contiennent des matières insolubles (terre,
sable, débris divers), des sels (cuisson) et des matières
extraites des aliments (matières organiques et minérales ainsi
que des graisses.
· Ce sont aussi les eaux de salles de bains du lavage de
linge et de vaisselle. Elles contiennent également des matières
insolubles (terre, salissures diverses) des savons, des détergents, des
désinfectants (eau de javel, carbone sodique ...).
A cela s'ajoute les eaux de lavage des locaux, riches en
terre, sable et débris divers. Elles peuvent aussi contenir des
détergents et des produits à base de chlore ou d'ammoniaque.
Ø Les eaux de vannes
Les eaux vannes sont chargées d'urines et des
matières fécales: ces matières fermentent et cette
dégradation introduit dans l'eau, des matières
nauséabondes et toxiques. Ces matières contiennent en outre, des
germes pathogènes, dangereux pour l'être humain.
· Matières fécales
Chez l'homme, le poids de selles par 24 heures est de 150 g et
d'environ 350 g en cas d'alimentation végétarienne. Les selles
sont riches en eaux: 75 à 80%. Leur PH est proche de la
neutralité: 6,2 à 7,2. La composition du résidu sec (25 g
de résidu sec) est approximativement la suivante :
· Cellulose:1,20g
· Liquides et insaponifiables : 4,44 g
· Protides : 8,41 g
· Matières organiques diverses : 7,78 g -
· Cendres:3,17g
Les selles ne sont pas stables, les microbes
sécrètent des diastases (entymes) hydrolysantes qui transforment
l'amidon et la cellulose en glucose, les protéines en acides
aminés.
La dislocation progresse ensuite en donnant notamment:
Ø En fermentation acide
· Les glucides: acides lactique, butyrique, propionique,
acétique, succinique, etc. + le CO2 (non toxique).
Ø En fermentation basique
· Les protides ont surtout pour origine les produits de
desquamation de la muqueuse intestinale ainsi que les cadavres de micro-
organismes qui pullulent dans le coecun et le colon.
Ø Les cendres sont formées de phosphates, de
calcium (Ca) et magnésium (Mg) surtout.
Ø Urines
Chez l'homme, le volume d'urine en 24 heures est de 1,2
à 1,4 litre par jour, ce qui correspond à un résidu sec de
55 à 70 g.
Le PH est généralement compris entre 5 à
7. La composition du résidu sec-est approximativement la suivante:
Ø Matières minérales:
o Na+ : 5,0 - 6,5g
o K+ : 2,3-3,0g
o NH4 : 0.3 -1.2g
o Ca++ :5.15 - 6.25g
o Mg++ : 0,1- 0,2g
o Cl- : 7,6 - 9,6 g
o S04 : 2,0 - 2,4g
o P034 : 3,5 - 4,1g
Ø Matières organiques:
o Urée (CO(N H2)2) : 25 - 35 g
o Acide hippurique: 0,1 - 2,5 g
o Créatinive: 0,5 -2,5 g
o Acide urique: 0,5 -1,0 g
o Bases puriques : 0,2 - 0,5 g
o Amoniacides, urochrome : 0,3 - 0,7 g
o Acides gras, alcools, glucides : 0,5 g.
4. Sources agricoles
L'agriculture intensive pratiquée dans les
régions développées entraîne un risque important de
pollution des eaux.
· L'usage souvent abusif des engrais à base de
Nitrates et de Phosphates, enrichit les eaux en ces éléments, les
algues y croissent et prolifèrent en surnombre. Lors de leur
putréfaction, elles consomment l'oxygène dissous, rendront ainsi
la vie de la faune aquatique difficile voire impossible.
· L'utilisation des insecticides et herbicides
représente un problème majeur de toxicité pour la faune et
la flore aquatique et en définitive pour l'être humain.
5. Sources industrielles
Les plus importants polluants d'origine industrielle
susceptibles d'être rencontrés dans les eaux sont: les gaz
dissous
· NH3: cokeries de la coke (combustible
résultant de la distillation de la houille) charbon de terre.
· H2S: dans les raffineries du pétrole,
extinction du laitier (sous-produit métallurgique utilisé en
cimenterie).
· Matières minérales:
o Non-dissoutes: divers débris: cendres, sable, terre,
les oxydes, particules insolubles (sulfite) lors de lavage des gaz de
l'industrie métallurgique et fabrication de chaux et du ciment.
o Dissoutes:
· Métaux lourds (plomb ...)
· Bicarbonates, nitrates, nitrites, sulfates,
sulfite, chlorures. -
· Phosphates: deneigenge des routes.
· Matières organiques
o Non-dissoutes:
· Huiles, graisses : dans les raffineries de
pétrole, dissoutes
· Produits de dégradation thermique (cyanures)
lors de raffinerie de pétrole.
· Matières fermentiscibles: industries
agro-alimentaires ;
· Pesticides : dans l'agriculture.
B. Mesures de pollution d'eau
1. Demande Chimique en Oxygène (DCO)
-
La DCC appelée aussi oxydabilité, c'est la
demande chimique en oxygène. C'est une mesure de substances
réductrices présentes dans l'eau. L'unité est le mg
d'O2 par litre.
En l'absence de substances réductrices minérales
(Fe++, NO2, le SO2, = S =), ce sont les
matières organiques seules qui réagiront. Ce test donne alors une
indication sur la pollution par les matières organiques.
2. Demande Biologique en Oxygène
(DBO)
La DBO est la demande biologique en oxygène. C'est la
quantité d'oxygène requise pour oxyder les matières
organiques bioiégradables (fermentiscibles) de l'eau. L'oxygène
nécessaire à cette oxydation est présent dans l'eau
à l'état dissous.
La mesure s'effectue sur une eau dont on a
déterminé à l'avance la teneur en O2 dissous.
On la laisse ensuite reposer à l'obscurité pendant 5 jours (DBO
5) et on mesure alors l'O2 résiduel. La différence
entre les deux teneurs en O2 indique la quantité
d'O2 qui a réagi avec les matières organiques
biodégradables. Ce test donne donc une idée de la qualité
de l'eau.
C. Principes des techniques d'épuration (rendre
pure)
Six procédés sont utilisés comme
techniques d'épuration
· La décantation;
· Le dessablage;
· La coagulation (colloïdes - microflocs);
· La floculation
· La filtration
· La flottation naturelle.
II.2 Excréta
Ensemble des substances éliminées par
l'organisme (fèces, urines). Sur le plan de la salubrité la
question se pose en termes de comment gérer les excréments ou les
excréta.
L'évacuation des excréta est probablement la
réponse à la question et l'aspect le plus important au niveau
domestique : si les déchets et les eaux usées peuvent être
rejetés dans la rue en absence de tout système de gestion, la
défécation non contrôlée est une source importante
des maladies et du gêne dans la vie quotidienne.
L'UNICEF et l'OMS utilisent l'accès à une
latrine améliorée comme indicateur de l'assainissement de
base.
Le principal choix pour la gestion des excréta concerne
l'évacuation surplace ou à distance. L'évacuation à
distance consiste à relier à une toilette soit un réseau
d'égout (qui évacue à la fois les solides et les
liquides), soit une fosse septique qui retient les solides et évacue les
liquides. Ces deux systèmes ont besoin d'une grande quantité
d'eau pour fonctionner: plus de 25 litres par jour et par personne d'où
leur appellation du système ou méthode à
entraînement par eau (chasse d'eau dans les toilettes).
Par ailleurs, l'évacuation surplace consiste à
utiliser une latrine située sur une fosse creusée ou
surélevée, contenant les matières fécales et
laissant éventuellement la fraction liquide s'infiltrer dans le sol si
la nappe phréatique ou aquifère est suffisamment loin.
Le problème de vidange se pose alors, pour ce dernier.
On parle de méthode sans entraînement des matières.
1. Méthodes sans entraînement des
matières
Elles comprennent plusieurs types d'installations mais nous en
retiendrons les plus usuels
· Le cabinet à fosse simple; -
· Les latrines à trou foré ou fosse
arabe;
· Les latrines améliorées à
fosse ventilée;
· Les latrines à siphon hydraulique.
A. Latrines à fosse simple
Les latrines à fosse simple sont le type le plus
classique, mais aussi sans doute, le plus répandu, surtout en milieu
rural. Il s'agit d'une fosse creusée dans le sol souvent
renforcée dans sa partie haute afin d'éviter l'effondrement des
latrines; la fosse est recouverte de branchages et de terre pour les
modèles simples, ou d'une dalle de béton percée d'un trou
si les moyens le permettent.
S'il s'agit du type des latrines les plus simples, il permet
déjà un bon contrôle des maladies liées aux
excréta pour peu qu'un entretien régulier soit
effectué.
Les odeurs et les mouches continuent de poser des
problèmes. Par ailleurs, la durée de vie conseillée d'une
latrine à fosse simple non vidageable est de 5 à 10 ans.
La durée d'une fosse vidageable (simple ou fosse double
alternance à est d'au moins deux ans.
B. Latrines à trou foré
Elles sont semblables ou similaires aux latrines à
fosse simple mais, au lieu d'une fosse d'environ 1 m de diamètre,
disposent d'une fosse plus étroite, forée de façon
mécanique. Cette façon de faire a de nombreux
inconvénients
o Risque d'effondrement des parois;
o Odeurs plus présentes car les excréments
peuvent rester accrochés aux parois;
o Remplissage plus rapide même si le trou est
profond;
o Contamination plus facile de la nappe. phréatique.
-
Ce type est employé en cas d'urgence humanitaire, car
il est relativement rapide à creuser.
C. Latrines améliorées à fosse
ventilée
Les latrines améliorées à fosse
ventilée appelée « V.I.P » c'est une
amélioration du type de latrine à fosse simple,
développé en Afrique du Sud (Afrique Australe). Il consiste
à ajouter une ventilation de la fosse à l'extérieur (le
plus souvent sous la forme d'un tuyau de PVC 4) surmontée d'une grille
anti-insectes.
Ces latrines permettent un bien meilleur contrôle des
odeurs et des mouches, mais exige une construction de meilleure qualité
et davantage d'entretien.
D. Latrines à siphon hydraulique
Ces latrines sont les plus simples des latrines à fosse
humide, par rapport aux latrines à fosse simple. Elles consistent
simplement à ajouter un siphon à la dalle.
Le siphon permet de stopper les mauvaises odeurs et les
insectes et assure donc de meilleures conditions hygiéniques.
Il suffit de deux à trois litres d'eau pour
évacuer les matières. Ce genre de latrine est adapté aux
endroits où les gens utilisent de l'eau pour le nettoyage anal, les
objets volumineux ne pouvant pas passer. Il faut également disposer
d'une alimentation suffisante en eau, difficile à trouver dans les zones
arides, rurales et mal desservies.
2. Méthodes avec entraînement de
matière par eau
Comme défini plus haut, il s'agit du:
ï Fosse septique;
ï Tout à l'égout.
A. Fosse septique
Une fosse septique est une chambre de décantation
enterrée étanche (qui ne laisse pas passer l'eau) qui
reçoit les eaux vannes par un tuyau de chute dans lequel débouche
la plomberie de l'habitation ou autre bâtiment. Les eaux vannes sont
partiellement traitées dans la fosse par la séparation des
matières solides qui forment un dépôt boueux et des
flottants. L'affluent sert de la fosse par un puisard et imprègne le sol
voisin.
Le système fonctionne correctement lorsque le sol est
perméable, non saturé d'eau et à l'abri des inondations,
à condition qu'on retire périodiquement le dépôt
afin qu'il ne finisse pas par occuper une partie trop importante de la fosse.
Ce système a l'avantage de donner à l'usager la commodité,
mais coûte cher.
B. Tout à l'égout
L'évacuation des WC et autres types d'eaux
usées, se fait par réseau d'égouts qui les amène
soit à une station de traitement, soit directement à la mer ou
à un cours d'eau Ce système présente l'avantage
d'éviter les nuisances au voisinage du logement et les affluents
traités peuvent servir à l'irrigation, mais il faut une
infrastructure efficace qu'il faut entretenir.
Pour qu'une technique d'élimination des excréta
soit acceptable, elle doit remplir six conditions suivantes
ï Elle doit contenir les excréta dans un endroit;
-
ï Elle ne soit pas représenter une attraction pour
les mouches;
ï Elle ne doit pas être une source de pollution
pour les points d'eau;
ï Elle doit être accessible aux usagers;
ï Elle doit garantir un minimum d'intimité;
ï Elle doit respecter les habitudes de la population.
Un facteur supplémentaire qui intervient, c'est le
nombre des personnes utilisant la latrine ou les toilettes, on parle alors de
latrine publique pour usage non restreint et éventuellement payant ainsi
que les vespasiennes (urinoirs publics), et de latrine privée ou
familiale quand elle est destinée à un seul foyer.
Il est recommandé pour un bon Lisage et l'entretien des
latrines, ce qui suit:
ï Rejeter le papier hygiénique dans la latrine;
ï Fermer la porte des latrines pour ne pas laisser entrer
les animaux;
ï Se laver les mains à l'eau et au savon
après avoir utilisé les latrines ;
ï Ne pas rejeter le détergents ou des produits
chimiques dans les toilettes pour ne pas perturber la fermentation;
ï Laver le siège régulièrement.
3. Emplacement des installations sanitaires
-
En ce qui concerne l'emplacement des installations sanitaires
et leur système d'évacuation des excréta, par rapport aux
sources d'approvisionnement en eau, il y a lieu d'observer et de suivre
certaines règles:
a. Eviter de placer des latrines ou autres installations
d'évacuation des excréta en amont des puits
b. Il faut prévoir entre les puits et les latrines ou
autres installations d'évacuation des excréta, une distance d'au
moins 15 mètres;
c. Le fond de latrine doit être situé à
1,5 m au moins de la nappe aquifère, à condition que le sol soit
homogène
d. L'emplacement doit être sec, bien drainé et
situé au-dessus de niveau des crues.
4. Critères d'un bon système
d'évacuation
Un bon système d'évacuation des excréta
doit satisfaire aux conditions suivantes :
a. Le sol superficiel ne doit pas être
contaminé;
b. Il ne doit y avoir contamination d'aucune eau
souterraine;
c. li ne doit y avoir aucune contamination d'eau de
surface;
d. Les excréta ne doivent pas être accessibles
aux animaux, en particulier aux mouches;
e. Les excréta récents ne doivent pas être
manipulés;
f. Il faut prévenir les odeurs et l'aspect mal
propre;
g. L'installation adoptée doit être simple et peu
coûteuse de construction et d'usage.
L'observation de ces règles entraîne d'autres
considérations qui peuvent être d'ordre technique, humain et
économique.
De plus, un facteur important est l'acceptation par les
habitants du type d'installation.
5. Voies de transmission des pathogènes
liées aux excréta
On peut distinguer cinq catégories de maladies ou voies
de transmission des pathogènes liées aux excréta. -
1) Transmission féco-orale
Les agents pathogènes sont transmis par contamination
directe et domestique (mains, eau, aliment et objet contaminés par les
excréta).
Les pathogènes peuvent être des virus, des
bactéries et des protozoaires. La liste des maladies féco-orales
est importante, on y retrouve des diarrhées, la fièvre
typhoïde, le choléra, l'amibiase.
2) Les helminthes (vers) transmis par le
sol.
Les oeufs d'helminthes ont une période de latence ou
période entre le moment où ils sont secrétés et le
moment où ils deviennent potentiellement infectants.
Cette transmission a lieu par la contamination du sol et des
cultures. Il s'agit principalement des ascaris, des ankylostomes, etc. -
Les mesures à prendre consiste à éliminer
les excréta en général ou leur traitement avant
l'utilisation comme engrais sur les cultures.
3) Le tænia du boeuf et du porc
Les bovins et les porcins sont les hôtes
intermédiaires dans la transmission du tænia et le cycle de
transmission a lieu par la contamination des sols et des fourrages, puis
l'ingestion de viandes mal cuites.
Comme solution : élimination des excréta,
traitement avant l'utilisation comme fertilisants; la cuisson et l'inspection
de la viande.
4) Les helminthes basés dans l'eau
Les oeufs excrétés de cette catégorie
d'helminthes passent une partie de leur cycle de vie dans un ou plusieurs
hôtes intermédiaires aquatiques (escargots, crustacés,
poissons) avant de devenir infectant pour l'homme.
Exemple les schistosomiases.
Les mesures de contrôle visent l'élimination des
excréta, la lutte contre les hôtes intermédiaires
(escargots ...), la réduction des contacts avec l'eau potentiellement
contaminée, enfin, la cuisson correctes des poissons et des plantes
aquatiques.
5) Les maladies liées aux excréta et
transmis par les vecteurs
On y trouve les maladies de catégorie 1 à 5
pouvant être transmises par les insectes (mouches) et les maladies
transmises par les moustiques proliférant dans les eaux stagnantes ou
polluées.
6) Mode de transmission des maladies par les
excréta
L'homme est le pire ennemi de ses semblables « c'est un
virus pour l'environnement », souvent par ignorance, il contribue à
la propagation des maladies d'origine gastro - intestinale, étant le
réservoir de la plupart de ces maladies, lesquelles causent des pertes
énormes par mort ou débilité alors qu'elles peuvent
être jugulées par un bon assainissement et en particulier par une
évacuation salubre des excréta.
Schéma de transmission de la maladie à partir
des excréta
7) Traitement et valorisation des
excréta
Tout d'abord, les excréta sont traités ensemble
par un processus naturel de décomposition de la matière
organique. Le compostage est un processus complexe durant lequel les
matières organiques et minérales sont transformées par des
micro-organismes. Ces micro-organismes ont besoin d'oxygène pour
travailler.
Le processus de compostage est donc un processus
aérobic. Le taux d'humidité est également un
paramètre important. Le produit final est le compost. C'est un produit
sain et stable. « Sain », car les germes pathogènes ont
été détruits et se retrouvent sous forme assimilable par
les plantes.
Le compost peut être utilisé comme amendement
pour améliorer la structure du sol. C'est une excellente alternative
à l'usage d'engrais artificiel.
Actuellement, on peut recourir à une nouvelle approche:
« Approche écosan » qui consiste à utiliser les «
fèces » et les urines des humains comme fertilisant par
hygiénisation à la place des fertilisants chimiques qui
coûtent cher en devises (importations). Elles ont la même teneur ou
éléments nutritifs: (NPK) Azote, phosphate, et potassium.
D'autres recherches visent la production de biogaz à
partir des excréta, comme énergie du futur.
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