2. Agir sur les facteurs de
risque
Les mesures d'hygiène agissent sur les causes ou sur
les facteurs de risque : si les microbes (bactéries et virus) sont
responsables de maladies infectieuses, les facteurs de risque sont les
conditions dans lesquelles l'individu s'infecte ou se contamine.
Il est parfois plus facile d'agir sur les facteurs
(conditions) que sur les causes, car ceux-là relèvent souvent de
comportements modifiables par l'éducation à l'hygiène,
individuelle ou collective.
Toutefois, l'évolution des comportements individuels
est difficile à obtenir. Ex: malgré la diffusion des messages
préventifs, car des facteurs socioculturels interviennent: pratiquement
tout le monde sait que le tabac est néfaste pour la santé (il est
à l'origine de cancers et de maladies cardiovasculaires, notamment),
mais le tabagisme est très répandu, y compris dans le corps
médical (professionnels de santé -- des facteurs de
dépendance, comme pour tout comportement toxicomaniaque, sont alors
évoqués, Il en est de même pour l'usage des alcools
forts.
Dans d'autres domaines les facteurs de résistance sont
d'ordre psychologique ou culturel. (Port de préservatif pour la
prévention des M.S.T. (Maladies sexuellement transmissibles; mode de
cuisson des aliments pour la prévention des infections d'origine
alimentaire).
3. Prévention des
maladies transmissibles et lutte contre les épidémies
Les maladies transmissibles sont des maladies infectieuses,
c'est- à-dire qu'elles ont pour origine un micro-organisme
(bactérie, virus), parfois un champignon microscopique (mycose) ou un
parasite (parasitose).
Les mesures d'hygiène ont pour objectif
d'empêcher d'infection ou la contamination d'une personne en bonne
santé à partir d'une personne malade soit d'un environnement
contaminé. (Le triangle épidémiologie -- (H.M.H) homme
milieu hôte)
a) Approche vaccinale : les vaccinations
La vaccination permet de protéger un sujet en
développant chez lui une immunité, c'est-à-dire en lui
donnant des moyens de défense contré la pénétration
de l'agent microbien ou développement de la maladie.
Aujourd'hui, de nombreux vaccins sont disponibles contre les
principales maladies virales et bactériennes. Leur usage dans certains
pays tel que la France, la R.D.C est réglementé par le code de la
santé publique ou la législation sanitaire: un certain nombre de
vaccinations sont obligatoires (tuberculose, diphtérie, tétanos,
poliomyélite); d'autres ne le sont que pour certaines catégories
de population plus exposées (hépatite B pour les professions de
santé, brucellose pour les vétérinaires ; certaines
vaccinations sont recommandées (rougeole, rubéole, oreillons)
chez l'enfant, et dans le cadre de migration (interne et externe) le
Choléra -- malaria -- fièvre jaune.
La durée de l'immunité après vaccination
est variable, en générale de 1 à 10 ans selon les vaccins.
C'est pourquoi pour certaines maladies, il faut prévoir les phases de
ripostes, c'est-à-dire des injections de rappel sont indispensables tous
les 5 à 10 ans (tétanos, poliomyélite).
Actuellement, le règlement sanitaire international peut
rendre obligatoires certaines vaccinations (fièvre jaune,
choléra, grippe aviaire (la vache folle).
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