I-2-2 CLARIFICATION DES CONCEPTS
Sachant qu'il y a une abondante littérature en lien
avec la dégradation des ressources naturelles, les conflits armés
et les réfugiés en Afrique de l'Ouest, il est nécessaire
que les principaux mots clés et certains concepts qui ont
été utilisés dans le cadre de ce travail soient
identifiés et clarifiés.
ABIOTIQUE : d'après le dictionnaire
encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité,
édition DUNOD, 2008, abiotique désigne un facteur
écologique, un phénomène ou un processus de nature et
d'origine strictement physico-chimique, donc indépendant des êtres
vivants. Selon le dictionnaire, le nouveau petit Robert (2010), abiotique veut
dire là où la vie est absente, impossible. Dans cette
étude, abiotique signifie, absence totale de vie quel que soit le
milieu.
ANTHROPOECOSYSTEMES : ce terme est composé de deux mots
dont anthropo qui veut dire homme selon le dictionnaire le nouveau petit Robert
(1994) et écosystème qui signifie d'après le même
document, l'ensemble des êtres vivants et des éléments non
vivants d'un milieu naturel aux nombreuses interactions. Dans le cadre de cette
étude, nous retiendrons que ce terme correspond à un
écosystème façonné et mise en place par l'homme
dont les interactions entre biotope et biocénose dépendent
fortement des actions anthropiques.
APATRIDE : selon le grand Larousse illustré 2016, ce
mot veut dire sans nationalité légale. D'après le
dictionnaire Hachette (2008), un apatride est une personne sans patrie et
nationalité. Dans cette étude, nous retiendrons que l'apatride
est un étranger privé des droits que les lois nationaux
réservent aux locaux, soit parce qu'ils n'a pas de nationalité,
soit qu'il la perdue.
BIOCENOSE : selon le dictionnaire critique « les mots de
la Géographie », édition GIP RECLUS 1992, la
biocénose est l'ensemble des êtres vivants d'un biotope ou d'une
station donnée. D'après le dictionnaire Hachette (2013),
biocénose est l'ensemble des êtres vivants en équilibre
biologique. De notre compréhension, la biocénose est l'ensemble
des populations humaines, des animaux, des plantes et des micro-organismes dans
un environnement de vie acceptable.
BIODIVERSITE : selon l'Atlas de la biodiversité en
Afrique de l'Ouest (Tome II, 2010), biodiversité veut dire la
variété et la variabilité des organismes vivants de la
planète et de leurs interactions. Elle englobe de ce fait tous les
niveaux d'expression de la variation des êtres vivants, des gênes
aux écosystèmes en passant par les communautés. Et selon
le
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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dictionnaire de Géographie, Hatier 2008
(4è édition), la biodiversité représente
la richesse et la variété des espèces animales et
végétales. Nous retiendrons de toutes ces définitions que
la biodiversité regroupe l'ensemble des êtres vivants avec leurs
différentes variétés dans un milieu donné, qu'il
soit naturel ou artificiel.
BIOTIQUE : selon le dictionnaire encyclopédique des
sciences de la nature et de la biodiversité, édition DUNOD, 2008,
biotique veut dire qui est propre à la vie ; ensemble des
paramètres propre à l'environnement dans un milieu donné.
D'après le petit Larousse en couleurs (1991), biotique veut dire qui
concerne la vie et permet son développement. Dans le cadre de cette
étude, biotique est l'ensemble des conditions naturels et physiologiques
nécessaires au développement de la vie.
CONFLITS : selon le dictionnaire critique « les mots de
la Géographie », édition GIP RECLUS 1992, conflit veut dire
choc, affrontement, battre. Et d'après le dictionnaire le nouveau petit
Robert (2010), un conflit est une lutte, un combat. C'est une rencontre
d'éléments, de sentiments contraires, qui s'opposent
(antagonisme, conflagration, discorde, lutte, opposition, tiraillement). Est
également une contestation entre deux puissances qui se disputent un
droit. L'étude retient que conflit veut dire opposition,
mésentente et souvent affrontement entre individus ou encore entre
Etats. De même, le terme conflit se distingue de celui de crise en ce
qu'il implique une opposition entre différents types d'acteurs alors que
la crise qualifie une situation de désordre, laquelle peut ou non
déboucher sur un conflit. Les deux concepts sont néanmoins
proches dans la mesure où les crises peuvent conduire aux conflits de
même que les conflits sont sources de crises. Ainsi, une crise
humanitaire est souvent la conséquence d'un conflit armé et elle
peut aussi provoquer en retour des conflits, suite à des
déplacements de populations par exemple (TARDY T, 2009).
CONFLITS ARMES INTERNES : ce sont des conflits qui se
déroulent à l'intérieur d'un Etat et qui se sont
exacerbés par « l'ethnisme » c'est-à-dire la
manipulation d'identités initialement secondaires et composites, qui,
chauffées au rouge génèrent des clivages radicaux servant
d'explications fallacieuses (LAISSAILLY-JACOB V et MARCHAL J-Y, 1997).
L'étude s'inscrit dans cette définition tout en
privilégiant les causes économiques d'un tel conflit.
CONFLIT INTERCONFESSIONNEL : ce conflit procède de la
même logique : du fait de la laïcité de l'Etat qui
prône la tolérance, la cohabitation interconfessionnelle
musulmans-chrétiens ou la coexistence pacifique entre les populations
d'un même pays (QUESNEL A, 1997). L'étude épouse cette
vision en mettant l'accent sur les classes sociales.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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DEPLACES « INTERNES » sont aussi appelés
« REFUGIES DE L'INTERIEUR ». Cette catégorie rassemble tous
ceux qui, fuyant la violence, survivent par eux-mêmes en «
déplacés » dans leurs propres pays, trouvant refuge dans les
villes ou dans les régions isolées de leur pays (UNHCR, 1997).
Selon l'ONU, les personnes déplacées fuient une menace ou une
situation dans laquelle leur existence ou leurs droits sont bafoués.
D'après le dictionnaire critique « les mots de la Géographie
», édition GIP RECLUS 1992, le déplacé est une
personne qui sort indument de son rang social, ou des convenances. C'est aussi
une personne qui subit une migration forcée en cas de danger. Pour notre
part, le déplacé « interne » est un citoyen qui fuit
des répercussions politiques ou claniques d'une région
précise pour se réfugier dans une autre localité de son
pays.
ECOSYSTEME : selon l'Atlas de la biodiversité en
Afrique de l'Ouest (Tome II, 2010), l'écosystème est une
communauté d'êtres vivants (la biocénose) et son
environnement géologique, pédologique, hydrologique et
atmosphérique (le biotope). D'après le dictionnaire critique
« les mots de la Géographie », édition GIP RECLUS 1992,
un écosystème est un système localisé d'êtres
vivants et de leur milieu de vie. Il inclut la matière vivante, les
chaînes alimentaires, l'habitat de l'espèce ou du groupe. Dans le
cadre de notre étude, nous disons que l'écosystème est
l'ensemble des êtres vivants et leurs milieux de vie dans une
entité géographique donnée.
ELEVAGE : d'après le dictionnaire le petit Larousse en
couleurs (1991), ce terme représente l'action d'élever et
d'entretenir des animaux d'une même espèce dans une exploitation
agricole, piscicole, etc. Et selon le dictionnaire critique « les mots de
la Géographie », édition GIP RECLUS 1992, élevage
veut dire production d'animaux domestiques ou captifs, entretien de troupeaux
en vue d'un produit ou d'un profit. Nous retiendrons que, c'est l'ensemble des
techniques permettant de faire naître, de veiller au
développement, à l'entretien et à la reproduction
d'animaux terrestres ou aquatiques.
ENVIRONNEMENT : selon le dictionnaire de Géographie,
Hatier 2008 (4è édition), l'environnement est tout ce
qui entoure un groupe humain. Il est considéré en
général comme l'environnement dans la manière dont il peut
influencer le comportement des hommes par ses potentialités et ses
contraintes qu'il leur impose. D'après le dictionnaire critique «
les mots de la Géographie », édition GIP RECLUS 1992,
l'environnement est ce qui nous environne et, de ce fait, agit plus ou moins
sur nous ; tourner autour. Dans cette étude, nous retiendrons que
l'environnement regroupe la biocénose et le biotope d'un milieu
donné ainsi que tout ce qui est matériel et immatériel
qu'on y trouve.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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ESPACES OUVERTS A LA PATURE: selon la loi d'orientation
relative au pastoralisme au Burkina Faso (loi n°032-2002/AN du 14 novembre
2002), ce sont des espaces dont la destination principale est autre que
pastorale, mais supportant des droits d'usage pastoraux. Il s'agit
notamment:
- des espaces forestiers ouverts à la pâture;
- des terres agricoles laissées en jachère;
- des champs de cultures après récoltes.
En résumé, ce sont des espaces identifiés et
légiférés pour la pâture des animaux.
ESPACES PASTORAUX: selon la loi d'orientation relative au
pastoralisme au Burkina Faso (loi n°034-2002/AN du 14 novembre 2002), ce
sont des espaces affectés et espaces ouverts à la pâture
des animaux. Constituent des espaces affectés à la pâture
des animaux, les espaces dont la destination principale est l'exercice
d'activités pastorales. Ce sont:
- les espaces pastoraux d'aménagement spécial
- les espaces de terroirs réservés à la
pâture
- les espaces de cultures fourragères destinés
à la pâture directe des animaux.
Nous ajoutons que, c'est l'ensemble des surfaces
réservées à l'activité pastorale.
FAUNE : selon l'Atlas de la biodiversité de l'Afrique
de l'Ouest (Tome II, 2010), la faune représente toutes les
espèces animales d'une région. Et d'après le grand
Larousse illustré 2016, c'est l'ensemble des espèces animales
vivant dans un espace géographique ou un habitat
déterminé. De notre compréhension, la faune est
constituée de l'ensemble des animaux terrestres, aquatiques et des
micro-organismes dans un biotope bien défini.
FLORE : selon le dictionnaire Hachette (2008), la flore est
l'ensemble des espèces végétales d'une région, d'un
pays. Intégralité des bactéries qui vivent normalement
dans l'organisme. D'après le grand Larousse illustré 2016, la
flore est l'ensemble des espèces végétales croissant dans
une région, un milieu donné. Ensemble des micro-organismes vivant
dans un écosystème donné (micro flore). Dans le cadre de
cette étude, la faune est l'ensemble des végétaux d'une
région précise.
FUGITIF : D'après le dictionnaire, le nouveau petit
Robert (2010), un fugitif est une personne qui passe, s'éloigne
rapidement et disparait sans qu'on ne puisse l'attraper. Et selon le petit
Larousse en couleurs (1991), un fugitif correspond à une personne qui
s'est échappé rapidement et dont la fuite ne dure pas. Nous
retiendrons qu'un fugitif est une personne qui prend la fuite en toute
conscience enfin d'échapper à des contraintes physiques ou
morales.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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HUMANITAIRE : selon le dictionnaire de la Géographie et
de l'espace des sociétés, édition Belin, 2013,
l'humanitaire vise le bien être, le bonheur des êtres humains en
tant que membres de la société-Monde. D'après le
dictionnaire critique « les mots de la Géographie »,
édition GIP RECLUS, 1992, est humanitaire ce qui intervient pour sauver
la vie de l'ensemble des êtres humains, distribués dans
l'écoumène, formant une population finie mais jamais exactement
connue. Pour notre étude, nous retiendrons que l'humanitaire regroupe
l'ensemble des actes posés pour soulager les personnes
déplacées. Les plus urgents concernent l'eau, le matériel
de chauffage, le matériel pour construire des abris, les
vêtements, la nourriture et les soins médicaux. S'ajoute à
cela l'assistance pour les victimes de traumatisme.
IMPACT : selon le dictionnaire critique « les mots de la
Géographie », édition GIP RECLUS 1992, ce mot signifie choc,
heurt, comme un projectile qui vient frapper un autre en un endroit bien
précis ou influence dans l'effet qui résulte d'une action
(étude prévisionnelle des effets sur l'environnement de travaux
d'aménagement important). D'après le nouveau petit Robert (2010),
impact veut dire collision, heurt. Définit aussi comme l'étude
des conséquences éventuelles d'un aménagement sur
l'environnement. Dans cette étude, l'impact est considéré
comme l'ensemble des conséquences possibles de l'action d'une personne
tiers sur son environnement immédiat. Ses conséquences qui se
produisent à court ou à moyen terme peuvent être positives
mais surtout négatives.
JACHERE : selon la loi d'orientation relative au pastoralisme
au Burkina Faso (loi n°034-2002/AN du 14 novembre 2002), ce sont des
espaces de cultures temporairement laissés au repos en vue de la
restauration naturelle de la fertilité des sols. Selon le dictionnaire
Hachette, (2008), la jachère est l'état d'une terre labourable
qu'on laisse volontairement reposer en ne l'ensemençant pas. Nous
ajoutons que ces espaces peuvent être des champs ou des sols nus
laissés à la pâture des animaux enfin de permettre leur
fertilisation.
MOBILITE : selon la loi d'orientation relative au pastoralisme
au Burkina Faso (loi n°034-2002/AN du 14 novembre 2002), c'est le fait du
déplacement d'un animal ou d'un troupeau d'un point à un autre,
à la recherche de ressources pastorales (eau, pâturages, cures
salées). D'après le dictionnaire de Géographie, Hatier
2008 (4è édition), une mobilité est un
mouvement qui se traduit, pour la personne qui l'effectue, par un changement
durable de résidence principale et parfois par l'adoption d'un nouveau
mode de vie. Elle peut être individuelle ou collective, s'opérer
sur des distances variables. Dans le cadre de cette étude, la
mobilité représente la capacité de se déplacer le
plus rapidement possible face à un danger ou un obstacle.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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NATUREL, ELLE : selon le dictionnaire critique « les mots
de la Géographie », édition GIP RECLUS, 1992, ce mot est
relatif à normal, simple, sans afféterie. C'est aussi la partie
de la terre qui se distingue de ses voisines par des caractéristiques
physiques. D'après le petit Larousse en couleurs (1991), ce mot signifie
qui appartient à la nature, qui en est le fait, qui est le propre du
monde physique, qui n'est pas dû au travail de l'homme. Nous retiendrons
que, naturel est relatif à tout ce qui n'est pas artificielle mais mis
en place par les facteurs physiques du milieu naturel.
LE PASTORALISME : selon la loi d'orientation relative au
pastoralisme au Burkina Faso (loi n°034-2002/AN du 14 Novembre 2002), le
pastoralisme est toute activité d'élevage consistant à
assurer l'alimentation et l'abreuvement des animaux par l'exploitation directe
des ressources naturelles sur des espaces déterminés et
impliquant la mobilité des animaux. D'après le dictionnaire, le
nouveau petit Robert (2010), le pastoralisme désigne une économie
pastorale ; mode d'exploitation agricole fondé sur l'élevage
extensif. Et nous ajoutons que le pastoralisme renferme également des
activités associant de manière complémentaire
l'élevage, l'agriculture, la sylviculture et le déplacement
fréquent des animaux.
PATURAGE : selon le dictionnaire critique « les mots de
la Géographie », édition GIP RECLUS, 1992, un pâturage
est une étendue servant à la nourriture des troupeaux. Et
d'après le petit Larousse en couleurs (1991), c'est un lieu où le
bétail à le droit de pâturer. Dans le cadre de cette
étude, un pâturage est un espace pourvu d'eau et d'herbe tendre
très appétée par les animaux.
PAYS SAHELIENS : cette expression désigne selon
BRUNET-MORET J.Y et al., (1986), l'ensemble des pays africains appartenant
à la zone sahélienne ; vaste zone située
immédiatement au sud du Sahara et allant de l'Atlantique (Sud Mauritanie
et Sénégal) au Sud du Soudan. La moyenne annuelle
pluviométrique est comprise entre 300 et 600 mm. Et pour notre
étude, nous retiendrons qu'un pays sahélien est un espace
territorial bien définie, ayant entre 290 à 390 mm de pluie par
an et se situant entre le sud du Sénégal et le sud du Soudan.
RAPATRIES : les retournés ou rapatriés sont des nationaux de
retour chez eux après une expérience d'émigration suite
à un conflit ou crise dans le pays d'accueil. Les retournés ont
en effet été considérés dans une situation
différente de celle des réfugiés car rentrant dans leur
pays d'origine, y ayant les droits de tous citoyens mais surtout un
réseau familial et amical permettant leur réintégration
sociale. L'enjeu de cette distinction est politique mais est également
économique et humanitaire du point de vue du HCR et des ONG partenaires
qui s'assurent que l'aide est attribuée aux réfugiés et
non aux rapatriés (SIMONE-LORIERE H,
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
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2013). Dans le cadre de cette étude, nous retiendrons
qu'un rapatrié est tout migrant international contraint de rentrer dans
son pays en raison de problèmes de sécurité ou judiciaires
dans son pays hôte.
REFUGIES : selon la convention de Genève du 28 juillet
1951 et de son Protocol additionnel du 31 janvier 1967, est
réfugiés « toute personne qui, craignant d'être
persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa
nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses
opinions politiques, se trouve hors de son pays d'origine et qui ne peut ou, du
fait de cette crainte, ne veut réclamer protection de ce pays. La
convention de l'Organisation de l'Union Africaine (O.U.A) régissant les
aspects propres aux problèmes de réfugiés en Afrique,
signée le 10 Septembre 1969 et entrée en vigueur le 23 Juillet
1975 ne s'est bornée à reproduire un texte existant. Elle dispose
également que le terme réfugié s'applique à toute
personne qui, du fait d'une agression, d'une occupation extérieure,
d'une domination étrangère ou d'un évènement
troublant gravement l'ordre public dans une partie ou dans la totalité
de son pays d'origine ou du pays dont elle a la nationalité est
obligé de quitter sa résidence habituelle pour chercher refuge
dans un autre endroit à l'extérieur de son pays d'origine ou du
pays dont elle a la nationalité. Une telle approche se justifiait par le
contexte politique et économique de l'époque. Les
réfugiés ne doivent pas être confondus avec d'autres
catégories d'exilés volontaires ou involontaires, tels que les
fugitifs, les émigrés économiques, les apatrides et les
personnes déplacées. De même, selon le dictionnaire
Hachette (2008), un réfugié, c'est celui qui a dû quitter
son pays d'origine pour fuir un danger (guerre, invasion, persécution
politiques, catastrophes naturelles, etc.). Dans le cadre de cette
étude, nous retiendrons qu'un réfugié est toute personne
demandant refuge, assistance et protection dans un pays étranger parce
que sa vie et ses ressources sont menacées dans son pays d'origine.
REFUGIES CLANDESTINS : ce sont des réfugiés qui
franchissent une frontière et se fonde dans le milieu rural ou dans les
villes, vivant en clandestins dans les pays d'accueil. Très souvent, on
donne le nom de « dispersés » à ces
réfugiés qui ne sont pas enregistrés, ni assistés
(LAMPHIER M, 1993). Nous ajoutons que ce réfugié ne
bénéficie d'aucune protection juridique, ni d'assistance du pays
hôte et des Organisations Non Gouvernementales.
REFUGIES DE « L'ENVIRONNEMENT » ou «
ECO-REFUGIES » sont ceux qui quittent leurs lieux de résidence
lorsque l'équilibre populations-ressources est durablement rompu. Ces
réfugiés sont rassemblés dans des villages modèles
ou villages stratégiques afin de mieux les contrôler (GLASSMAN J,
1992). Ces réfugiés deviennent des réfugiés de la
« misère »
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES AUTOUR DES ZONES
CONFLICTUELLES EN AFRIQUE DE L'OUEST
16
lorsqu'ils viennent frapper aux portes de l'Europe ou «
réfugiés de la famine », lorsqu'ils échouent dans les
bidonvilles de la périphérie des pays du Sud. Nous ajoutons que
ce sont des populations qui ont subi un déplacement forcé
à la suite d'une catastrophe naturelle, industrielle ou victime d'un
grand projet de réaménagement ou de construction d'ouvrages
gigantesques.
RESSOURCE : selon le dictionnaire le petit Larousse en
couleurs (1991), ressource signifie tout ce qu'on emploie dans une situation
fâcheuse pour se tirer d'embarras. C'est également
l'intégralité des potentialités qu'offre le milieu
physique. D'après le dictionnaire de la Géographie et de l'espace
des sociétés, éditions Belin, 2013, une ressource est une
réalité entrant dans un processus de production et
incorporée dans le résultat final de cette production. Pour cette
étude, nous retiendrons que ressource renvoi à un moyen de
subsistance, richesse, moyen matériel utilisé par les hommes dans
une entité géographique précise.
VILLAGES JUMELES : d'après le dictionnaire de la
Géographie et de l'espace des sociétés, éditions
Belin, 2013, ce terme signifie une agglomération rurale permanente ayant
une vie spécifique, regroupant des groupes d'habitation assez semblable
et importante. Selon Hachette (2008), cette expression veut dire une petite
agglomération rurale consolidée au moyen de pièces
identiques. Et nous ajoutons que c'est une agglomération rurale
installée près d'une autre et avec laquelle elle partage des
liens ethniques et culturels.
ZONE CONFLICTUELLE : selon le dictionnaire Hachette (2008),
c'est une étendue déterminée de terrain qui recèle
ou provoque des oppositions entre des exigences internes contradictoires.
D'après le petit Larousse en couleurs (1991), c'est une zone qui fait
l'objet d'un conflit, d'un antagonisme entre deux personnes ou groupes. Et dans
le cadre de ce mémoire, nous retiendrons que c'est une portion de terres
qui abrite des oppositions sanglantes entre différents protagonistes.
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