REPUBLIQUE DU NIGER
Fraternité,
travail et progrès
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE
L'INNOVATION (MES/R/I)
OFFICE NATIONAL DES EXAMENS ET CONCOURS DU SUPERIEUR
(ONECS)
INSTITUT AFRICAIN DE TECHNOLOGIE (IAT)

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENTION DU
BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR (BTS D'ETAT)
THEME :
Analyse de la politique de fidélisation de la
clientèle dans une entreprise : cas de la Société
Nigérienne des Télécommunications (SONITEL)
OPTION : GESTION COMMERCIALE
Présenté et soutenu par :
Encadreur :
Mr. CHAIBOU TOUNDJA
Mr. ABDOU Mahamadou
Ibrahim
Enseignant de Marketing à ETEC
PROMOTION : 2010-2012
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à ma mère,
vous qui nous avez éduqué, encouragé et soutenu dans le
bon sens.
Qu'Allah le tout puissant vous bénisse.
Amen !
REMERCIEMENTS
Notre travail a nécessité l'intervention de
plusieurs personnes. De ce fait nous profitons pour les remercier de nous avoir
épaulés pour l'élaboration de ce document.
- Nos sincères remerciements vont d'abord à
Monsieur Abdou MAHAMADOU notre encadreur qui n'a ménagé
aucun effort malgré ses multiples occupations ;
- Nous tenions ensuite à remercier le Directeur
Général de l'IAT et tout le corps professoral de cet
établissement, pour nous avoir assurés un bon encadrement tout
au long de notre formation.
Nos remerciements vont également à :
- Monsieur Idi Maibirni conseillé particulier du
Ministre des Télécommunication Monsieur Abdou Mani ;
- L'Administrateur Délégué de la
SONITEL Mr ISSOUFOU Sani qui a bien voulu accepter notre
séjour dans la société ;
- Monsieur Hassan OUSMANE chef Agence centrale ;
- Madame DIEUDONE Fati chef annexe marché Albarka et
Madame TAHIROU Halima pour les conseils utiles et notre intégration dans
le quotidien des Agences de la société ;
- L'ensemble du personnel de la SONITEL ;
- Et aux membres du jury qui acceptent de juger ce modeste
mémoire de fin de cycle.
LISTE
DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADSL: Asymmetrical Digital Subscriber
Line ;
ARM : Autorité de
Régulation Multisectorielle ;
CRM : Customer Relationship
Management ;
CDMA : Code Division Multiple
Access ;
D2I : Direction de l'International
et l'Interconnexion ;
DAJC : Direction des Affaires
Juridiques et du Contentieux ;
DAC : Direction des
Achats ;
DAR : Direction des Agences
Régionales ;
DBEL : Direction des
Bâtiments, de l'Energie et de la Logistique ;
DCG : Direction du Contrôle
Général ;
DDR : Direction du
Développement du Réseau ;
DEM : Direction de l'Exploitation
et de la Maintenance ;
DFC : Direction Financière
et Comptable ;
DFPT : Direction de la Formation
Professionnelle et Technique ;
DG : Directeur
Général, Direction Générale ;
DGA/AF : Directeur
Général Adjoint de l'Administration et des Finances ;
DGA/T : Directeur
Général Adjoint de la Technique ;
DIN : Direction du
développement Informatique ;
DMC : Direction Marketing et
Communication ;
DRH : Direction des Ressources
Humaines ;
GSM : Global System for Mobil
communication ;
IAT : Institut Africain de Technologie
;
INS : Institut National de la
Statistique ;
L.A.A.I.CO : Libyan Arab African
Investment Corporation ;
LP : Lignes Principales ;
NTIC : Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication ;
ONG : Organisation Non
Gouvernementale ;
OPT : Office des Postes et
Télécommunications ;
PCA : Président du Conseil
d'Administration ;
PDA : Personal Digital
Assistant ;
PSDIN : Plan Schéma
Directeur d'Informatique ;
PSDR : Plan Schéma
Directeur du Réseau ;
PVD : Pays en Voie de
Développement ;
SA : Société
Anonyme ;
SONITEL : Société
Nigérienne des Télécommunications ;
STIN : Société des
Télécommunications Internationale du Niger ;
SYSCOHADA : Système
Comptable de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires ;
TARP : Technical Assistance Research
Program ;
UIM : User Identity
Module ;
USB : Universal Serial
Bus ;
WIFI : Wireless Fidelity ;
Sommaire
DEDICACE
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
Introduction
générale
PREMIERE PARTIE : CADRE
THEORIQUE
Chapitre I :
généralités sur le marketing
1
I.Définitions
1
II.Historique du marketing et ces
principaux concepts
2
III.Evolution des techniques : optique
production, produit, vente, marketing, client
5
Chapitre II : la fidélisation
de la clientèle dans une entreprise
7
I.Définition et objectifs
7
II.Enjeux de la fidélisation
8
III.Procédure de fidélisation
de la clientèle
10
DEUXIEME PARTIE : CADRE
PRATIQUE
Chapitre III : présentation
générale de la SONITEL et de son environnement
14
I.Présentation de la SONITEL
14
II.Environnement et marketing de la
SONITEL
18
III.Les activités de la SONITEL
21
Chapitre IV : Analyse de la politique
de fidélisation de la clientèle à la SONITEL
22
I.La clientèle de la SONITEL
22
II.Les actions de fidélisation de la
clientèle
22
III.Analyse
24
IV.Recommandations
25
Conclusion générale
26
BIBLIOGRAPHIE
27
ANNEXE
Introduction générale
Le développement fulgurant des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) a
profondément modifié le paysage de la vie économique et
sociale des sociétés humaines. L'internationalisation des
marchés a fait apparaitre la concurrence qui vient s'ajouter à un
public de plus en plus imposant. Face à cela les entreprises de
télécommunication ne disposent que de l'innovation et de la
fidélisation comme stratégie marketing pour conserver leurs parts
de marché. Des lors, la libération du secteur des
télécommunications dans les Pays en Voie de
Développement (PVD) est devenue essentielle. Au Niger elle
s'est imposée avec comme support juridique l'ordonnance N°
99-045 du 26 octobre 1999, dans le souci d'accroitre les activités
économiques du pays. La libéralisation suppose bien entendu la
concurrence en raison des licences accordées à certains
opérateurs de téléphonie mobile, internet, messagerie et
autres qui emboitent le pas à la SONITEL en matière des
télécommunications.
Dans ce contexte la survie d'une entreprise dépend de
sa capacité à satisfaire les besoins de sa clientèle.
C'est d'ailleurs pour cette raison que Naoui (2006) dit :
« les clients sont la première préoccupation de
toute entreprise qui cherche à être
compétitive »1(*).
Notre stage effectué à la SONITEL
nous a donc permis de connaitre la clientèle de l'entreprise et
l'ensemble des actions menées pour fidéliser cette
clientèle. De ce fait nous ferons une analyse de cette politique de
fidélisation à laquelle nous apporterons notre contribution
à travers des recommandations. Notre étude se situe dans un
environnement où la fidélisation n'est pas la principale
préoccupation de l'entreprise, ce qui est une erreur car c'est bien
là la clé de la rentabilité et de la réussite de
l'entreprise car elle la rend plus performante. Pour cela nous essayerons de
répondre à la question : Comment est ce que la politique
de fidélisation peut-elle constituée un axe de performance pour
une entreprise ?
Aujourd'hui, l'offensive des entreprises sur les
différents marchés s'organise davantage autour de la notion de
service qui intègre plus que jamais le respect des délais et la
convivialité des contacts entre entreprises et leurs clients, car une
politique de fidélisation efficace, pérenne et rentable pour
toutes entreprises doit être fait sur un choix minutieux de ses outils de
fidélisation. Dans cette perspective, et pour aider la SONITEL
à faire évoluer sa politique de fidélisation et la rendre
plus crédible, nous avons choisi de traiter comme thème de
mémoire : « l'analyse de la politique de
fidélisation de la clientèle dans une entreprise : cas de la
SONITEL ». La réadaptation de sa politique de
fidélisation permettra à la SONITEL de conserver sa part
de marché actuel tout en le développant et dans le meilleur des
cas mettre en place une stratégie de prospection pour accroitre sa
clientèle. Selon Bain & Cie :
« 5 % d'augmentation du taux de rétention sur les
meilleurs clients peut générer entre 25 et 55 % d'augmentation
des bénéfices d'une entreprise »2(*). Il constitue un bon moyen
pour augmenter les achats des clients auprès de l'entreprise au fur et
à mesure qu'ils la connaissent et l'apprécient mieux.
Notre méthodologie de recherche repose
principalement sur la recherche documentaire et l'observation. Aussi, nous
avons subdivisé ce travail en deux parties comportant chacune deux
chapitres :
F PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
o Chapitre I : les généralités sur le
marketing ;
o Chapitre II : la fidélisation de la
clientèle dans une entreprise
F DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE
o Chapitre III : présentation de la SONITEL
et de son environnement ;
o Chapitre IV : la fidélisation de la
clientèle à la SONITEL
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
Cette partie porte sur :
o Les généralités sur le marketing (en
Chapitre I) ;
o La fidélisation de la clientèle dans une
entreprise (en Chapitre II)
DEUXIEME PARTIE : CADRE
PRATIQUE
Cette partie est organisée en deux chapitres :
o La
présentation générale de la
SONITEL et de son environnement (chapitre
III) ;
o
L'analyse de la politique de fidélisation de la clientèle
à la SONITEL (chapitre IV).
Table des matières
DEDICACE
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
Introduction
générale
PREMIERE PARTIE : CADRE
THEORIQUE
Chapitre I :
généralités sur le marketing
1
I.Définitions
1
II.Historique du marketing et ces
principaux concepts
2
III.Evolution des techniques : optique
production, produit, vente, marketing, client
5
Chapitre II : la fidélisation
de la clientèle dans une entreprise
7
I.Définition et objectifs
7
II.Enjeux de la fidélisation
8
2.1. Enjeux de la fidélisation pour
l'entreprise
9
2.2. Enjeux de la fidélisation pour
les collaborateurs
9
2.3. Enjeux de la fidélisation pour
la clientèle
10
III.Procédure de fidélisation
de la clientèle
10
3.1. Connaissance de la clientèle
10
3.2. Adaptation de l'offre
11
3.3. La communication
11
3.4. Les outils de fidélisation
12
DEUXIEME PARTIE : CADRE
PRATIQUE
Chapitre III : présentation
générale de la SONITEL et de son environnement
14
I.Présentation de la SONITEL
14
1.1. Historique
14
1.2. Missions et objectifs
15
1.3. Structure d'organisation
16
II.Environnement et marketing de la
SONITEL
18
2.1. Le macro environnement
18
2.2. Le micro environnement
19
III.Les activités de la SONITEL
21
Chapitre IV : Analyse de la politique
de fidélisation de la clientèle à la SONITEL
22
I.La clientèle de la SONITEL
22
II.Les actions de fidélisation de la
clientèle
22
III.Analyse
24
3.1. Les forces
24
3.2. Les faiblesses
24
IV.Recommandations
25
Conclusion générale
26
BIBLIOGRAPHIE
27
ANNEXE
Chapitre I :
généralités sur le marketing
Dans ce chapitre nous allons appréhender les
différentes conceptions du marketing tant par l'évolution de sa
définition que par celle de ses techniques.
I. Définitions
Provenant d'un terme anglo-saxon le
« Marketing» est formé de "MARKET"
qui signifie marché et d'un suffixe "ING" qui désigne
l'action, entrain de se faire, donc le marketing s'intéresse aux
activités des entreprises dans les marchés. Le marketing
(appelé aussi mercatique) est un ensemble de techniques et de
méthodes scientifique misent en oeuvre pour atteindre par la
planification, l'exécution et le contrôle de programme visant
à satisfaire les besoins des consommateurs, les objectifs
généraux de l'entreprise. En d'autres termes, Le
marketing est le mécanisme économique et social par lequel un
individu ou groupe d'individus satisfont leurs besoins et désirs au
moyen de la création et de l'échange avec autrui de produits et
services de valeur3(*).
La définition du marketing a aussi évoluée
à travers le temps :
- 1948 : « le marketing est la
réalisation des activités de l'entreprise destinées et
associées à la diffusion de biens et services des producteurs aux
consommateurs ou aux utilisateurs »4(*) ;
- 1973 : « ensemble des actions qui ont
pour objectifs de prévoir, constater, stimuler, susciter ou renouveler
les besoins des consommateurs, et de réaliser l'adaptation continue de
l'appareil productif et de l'appareil commercial d'une entreprise aux besoins
ainsi déterminés »5(*) ;
- 1986 : « processus social
orienté vers la satisfaction des besoins et des désirs
d'individus et d'organisations par la création et l'échange
volontaire et concurrentiel de produits et services générateurs
d'utilité »6(*) ;
- 1999 : « le marketing commence avec la
détermination des besoins des consommateurs et se poursuit avec la
satisfaction répétée de ces besoins c'est-à-dire la
fidélisation »7(*).
II. Historique du
marketing et ces principaux concepts
Le marketing est né au 20em
siècle en Allemagne et aux Etats-Unis d'Amérique8(*).
Trois auteurs nous disent le contraire : selon Drucker le
concept marketing existe depuis plusieurs siècles et serait né au
17em siècle au Japon9(*) , par contre Denis
Lindon dit que l'origine du marketing est né en Allemagne
au 19em siècle10(*) , enfin Backer,
lui à son tour dit que : « le marketing est les plus
vieilles activités de l'homme mais qui est considéré
aujourd'hui comme discipline la plus récente de la gestion des
entreprises »11(*). Le concept de marketing est né de
l'idée de placer le consommateur au centre des affaires, concept enrichi
par plusieurs auteurs entre 1944 et 1957 Alderson,
Drucker12(*). Le
marketing devient une discipline de management en 1960. Le marketing
mix avec Neil Borden et Jerome Mc Carthy13(*) constitue une
évolution complémentaire. Nous pouvons ainsi distinguer cinq (5)
périodes caractéristiques de l'histoire du marketing :
- Première période (19eme
siècle : économie de production) : la demande est
supérieure à l'offre, il faut produire en diminuant le
coût ;
- Deuxième période (économie de
distribution 1900-1960) : caractérisée
par la crise de 1929, surproduction et crise monétaire. On
remarque un développement quantitatif et qualitatif de la fonction vente
pour écouler la marchandise produite ;
- Troisième période (l'économie de
marché 1960-1973) : l'offre est supérieure à la
demande. Il faut fabriquer les produits répondant à un besoin.
Cette période se caractérise par l'émergence du
marketing ;
- Quatrième période (les grandes
mutations 1973-1985) : se distingue par le choc pétrolier de
1973, inflation, baisse de croissance, chômage, concurrence
internationale, l'offre est supérieure à la demande. Le marketing
à un rôle central dans la détection du besoin ;
- Cinquième période (de nos jours,
l'économie internationale) : une seule fonction commerciale :
le client est au centre de l'entreprise.
Pour mieux comprendre le marketing on est amené à
identifier ses principaux concepts :
- Le marché cible et la
segmentation : permet identifier des groupes distincts de
clients qui réagissent de la même façon face à une
offre, ces groupes sont définis à partir de
caractéristiques sociodémographiques, psychologiques ou
comportementales. L'entreprise doit donc choisir les segments qui
représentent le meilleur potentiel d'achat pour son produit (ou
gamme de produits), ces segments constituent la cible ;
- L'offre : est ce que l'entreprise propose pour
satisfaire les besoins pour chaque marché cible. Donc l'entreprise doit
élaborée une offre qui est positionnée dans
l'esprit du client à partir d'avantages essentiels ;
- Le marché : à l'origine
le marché décrit l'endroit ou acheteurs et vendeurs se
rencontrent pour échanger leurs produits. La notion actuelle
économique du marché fait référence à
l'ensemble des vendeurs et acheteurs concernés par l'échange d'un
produit ou d'un service. En marketing on réserve le terme marché
à la demande et secteur pour décrire l'offre. Le
marché de télécommunication est constitué de
l'ensemble des entreprises prestataire des biens ou service lies au domaine des
télécommunications : SONITEL etc. et de l'ensemble
des acheteurs. Et on parle de secteur des
télécommunications ;
- Le besoin : il correspond à un
sentiment d'un manque éprouvé par un individu. Le besoin
devient un désir quand il correspond à un objet
spécifique. Je dois appeler mes parents pour m'informer de la sante de
ma soeur. La distinction entre besoin et désir confirme que le marketing
ne crée pas le besoin qui préexiste mais il influence le
désir.
- La demande : apparaît quand il y a
volonté d'achat mais aussi un pouvoir d'achat.
Tableau récapitulatif de l'historique du
marketing14(*)
|
19eme siècle : économie
de production
|
Economie de distribution 1900-1960
|
L'économie de marché
1960-1973
|
Les grandes mutations 1973-1985
|
De nos jours, l'économie
internationale
|
Contexte économique
|
Prédominance de la production, la demande est
supérieure à l'offre
|
Crise de 1929 : surproduction et crise monétaire,
demande solvable et insuffisante
|
L'offre est supérieure à la demande
|
Choc pétrolier de 1973 : inflation, baisse de
croissance, chômage, concurrence internationale, l'offre est
supérieure à la demande
|
Concurrence internationale élargie, saturation de la
consommation dans certains secteurs
|
Priorité des entreprises
|
Produire en masse
|
Vente = distribution en masse
|
Provocation du consommateur, fabriquer les produits
souhaités
|
Développer des nouvelles techniques pour
améliorer la productivité et la qualité
|
Créer un avantage concurrentiel, regain
d'intérêt de la fonction vente
|
Fonction commerciale
|
Deux fonctions principales : production et financement
|
Service client
|
Emergence du marketing
|
Deux fonctions principales : la vente et le marketing
(étude, plan de marchéage)
|
Une seule : le client est au centre de l'entreprise
|
Comportement du consommateur
|
Habitudes rigides et traditionnelles, vit dans son milieu
social
|
Rôle passif
|
Le consommateur devient actif, la consommation symbolise le
standing
|
Consommateurs exigeant s'organisent face aux entreprises,
création du consumérisme, association de consommateur
|
Raisonné, exigeant, averti, consommation
différenciée, individualisée
|
Optique de l'entreprise
|
Ecouler la production, satisfaction des besoins
homogènes
|
Développement quantitatif et qualitatif de la fonction
vente pour écouler la marchandise
|
Identifier une demande fragmentée et complexe
|
Marketing : rôle central du besoin
(détection et adaptation)
|
Marketing stratégique, les actions commerciales sont
regroupées au sein de la fonction marketing
|
Objectif de l'entreprise
|
Produire en diminuant le coût unitaire
|
Vendre ce qui est produit
|
Orientation à partir du consommateur
|
Satisfaction des besoins
|
Choisir les domaines d'activités stratégiques
|
Règle d'échange
|
Il suffit de produire pour vendre et réussir
|
Pour vendre il faut faire connaître le produit
|
Produire ce qu'on veut vendre
|
Adapter l'entreprise à la demande
|
Nécessité de la stratégie de
développement pour garantir la survie de l'entreprise
|
III. Evolution des techniques : optique production,
produit, vente, marketing, client
En plus d'orienter les ventes, le marketing doit assurer
une réalisation d'économie d'échelle (amortissement des
coûts fixes) à leurs niveaux et veiller à ce qu'elles
soient prises en considération pendant la conception d'un produit
jusqu'à son écoulement sur le marché de consommation.
Cette fonctionnalité du marketing est difficile à être
appliquée par les responsables des entreprises du moment. Tout en
étant à la fois science et technique de l'étude, de la
conception et de la connaissance du marché pour la motivation de la
demande afin de faire face à la concurrence, le marketing est la
clé de la solution aux divers problèmes cruciales que connait
l'entreprise.
En effet, ces méthodes ne sont pas constantes, car
à la longue elles peuvent connaitre ou subir des modifications dans le
temps comme dans l'espace. C'est ainsi que dans la plupart des cas, certains
pays du sud confondent encore le marketing à une simple publicité
qui n'est qu'un aspect. Retenons par ailleurs que l'optique marketing à
connue plusieurs évolutions depuis l'époque du simple troc
jusqu'à nos jours.
- L'optique production : suppose que le
consommateur choisit les produits en fonction de leurs prix et de leurs
disponibilités. Le rôle de l'entreprise est donc d'accroître
la capacité de production, compte tenu des priorités
supposées du client. Cette approche qui est traditionnellement
utilisée par beaucoup d'entreprises semble appropriée lorsque la
demande est massive et peu fortunée comme dans les pays en voie de
développement et lorsque l'extension du marché permet une
substantielle économie d'échelle. Elle aboutit dans certains cas
à de retentissants échecs ;
- L'optique produit : repose sur
l'idée que le consommateur préfère le produit qui offre
les meilleures performances. L'entreprise doit, dans ce cas, se consacrer
à améliorer la qualité de ses produits. Cette approche qui
a également été souvent adoptée dans le
passé comporte un risque : celui de se préoccuper uniquement
de la qualité du produit et sous-estimer les réactions des
consommateurs ou ne plus chercher à les comprendre ;
- L'optique vente : présuppose que
le consommateur n'achètera pas de lui-même suffisamment à
l'entreprise à moins que celle-ci ne consacre beaucoup d'efforts
à stimuler son intérêt pour le produit. Il s'agit donc de
vendre le plus possible, au plus grand nombre de clients possibles, sans
forcément se préoccuper de l'utilité réelle du
produit pour les acheteurs et donc des chances de les fidélisés.
La plupart des firmes qui adoptent l'optique vente sont en situation de
surcapacité. Leur but est de vendre ce qu'elles produisent plutôt
que de produire ce qu'elles pourraient vendre ;
- L'optique marketing : qui a
émergée dans les années 1950, se préoccupe
avant tout des clients en cherchant à analyser leurs souhaits et
à y répondre. Contrairement à l'optique vente qui
« chasse » le client, il s'agit ici de
« cultiver » la relation avec lui. On ne cherche
pas à identifier les bons clients pour son produit, mais les bons
produits pour ses clients. L'optique marketing inverse la logique vente, au
lieu de partir des produits de l'entreprise et de les promouvoir afin
d'engendrer un chiffre d'affaires, elle part des clients, de leurs besoins et
désirs, puis élabore un ensemble de produits et de programmes
destinés à servir ces besoins, tirant ses bénéfices
de la satisfaction du client. Réduite à l'essentiel, l'optique
marketing s'appuie sur les quatre idées suivantes :
· Un choix de marché ;
· Une orientation centrée sur le
client : examiner son point de
vue, ses priorités et ses besoins :
v Besoins exprimés : ce qu'il dit ;
v Besoins réels : ce qu'il veut
dire ;
v Besoins latents : ceux à quoi il ne pense
même pas ;
v Besoins imaginaux : ceux dont il
rêverait ;
v Besoins profonds : ce qui secrètement le
motive.
· Un marketing coordonné ;
· La rentabilité.
- L'optique client : certaines entreprises vont
aujourd'hui au-delà de l'optique marketing pour opter une optique
client, alors que l'optique marketing est appliquée au niveau des
segments de marché, il s'agit ici d'élaborer des produits, des
services et des messages distincts pour chaque client individuel. On collecte
des informations sur les achats antérieurs du client, ses
caractéristiques sociodémographiques et psychologiques, ainsi que
ses habitudes en matière d'exposition aux médias et de
fréquentation des points de vente. L'objectif est d'obtenir une part
croissante des achats du client en développant sa fidélité
sur le long terme. Cependant, le marketing
« one-to-one » n'a pas vocation à
être appliqué par toutes les entreprises : il faut que les
investissements en collecte de données et en systèmes
d'information soient susceptibles d'être rentabilisés. Cette
optique est donc plutôt destinée aux entreprises qui peuvent
vendre de nombreux produits au même client, dont l'offre est
coûteuse et achetée fréquemment.
Nous aborderons dans le chapitre qui suit, la
fidélisation de la clientèle dans une entreprise
Chapitre II : la
fidélisation de la clientèle dans une entreprise
Comme toutes méthodes stratégiques, la
politique de fidélisation doit respecte certains principes et la
définition claire et précise des objectifs devant conditionner sa
réussite, ainsi que ses enjeux pour les différentes parties et la
procédure de sa mise en oeuvre dans une entreprise.
I. Définition et objectifs
La fidélité est une valeur universellement
consacrée et reconnue depuis les temps anciens. Etymologiquement ce
terme vient du latin `'fidelitas'', proche des mots `'fides''
(foi) et `'foedus'' (pacte, convention, alliance). Il renvoie
à l'idée de la confiance, de croyance et de valeur
partagée. L'examen des synonymes (loyauté, engagement,
honnêteté) et des antonymes (trahison, félonie,
inconstances), conforte cette valorisation de l'idée de
fidélité. La fidélisation, pour une
entreprise ou une organisation, c'est l'art de créer une relation
durable avec sa clientèle. Elle contribue à entretenir un
lien fort, un « effet de loyauté » qui
consolide la position concurrentielle de celui qui offre un bien ou un service
sur le marché et préserve à terme sa part de marché
et sa rentabilité. La fidélisation peut être
considérée comme «la nature d'une stratégie
marketing conçue et sa mise en place dans le but de permettre aux
consommateurs de devenir fidèles et d'y rester, au produit ou au
service, ainsi qu'à la marque, et le point de vente''15(*).
La fidélisation est par ailleurs définie, comme
«un ensemble d'actions organisées par une entreprise pour
stimuler, entretenir et rendre plus confiants, les clients les plus
intéressants et les plus fidèles, de manière que
l'attrition (perte de clients) soit minimisée et que les volumes
achetés soient augmentés''16(*). Jacob et Kyner (1973)
définissent la fidélité comme une réponse
comportementale biaisée car non-aléatoire (non spontanée)
exprimée dans le temps par une entité de décision,
considérant une ou plusieurs marques prises dans un ensemble, en
fonction d'un processus de décision17(*). Dans cette définition, la
fidélité nécessite :
- Un comportement d'achat répété
résultant de plusieurs antécédents et variables qui se
complètent mutuellement (trois ou quatre achats successifs sont
généralement admis pour qualifier un comportement fidèle
mais des périodes discontinues d'achat et de non-achat peuvent coexister
sans pour autant parler d'infidélité) ;
- Une attitude positive du consommateur qui doit pouvoir
être contrôlée ou orientée. Cette attitude
relève d'une perception favorable vis-à-vis de l'enseigne, du
service, différenciant en cela la fidélité du comportement
routinier.
Pour d'autres auteurs, la fidélité s'encre sur
la qualité délivrée et sur l'écart positif
perçu entre les attentes et l'évaluation post-achat. Cette
analyse est souvent retenue pour l'appréciation de la
fidélité auprès des sites internet marchands. La
fidélité vient au consommateur lorsque les efforts pour changer
de marque, de produit ou de fournisseur sont trop importants pour pouvoir
espérer un gain significatif du changement. Les acteurs de ce courant
tentent d'expliquer la fidélité par « des
barrières à la sortie » qui empêchent en quelque
sorte le libre choix du client (un client peut être
considéré comme fidèle à une enseigne parce que
celle ci présente des caractéristiques de proximité
géographique)18(*). Il ressort de ces définitions que pour
l'entreprise, la fidélisation d'une clientèle est l'un des
facteurs clés de son développement. C'est pourquoi, afin de
rendre plus que jamais satisfaits ses clients, l'entreprise fait recours
à plusieurs moyens stratégiques susceptibles de lui faire
atteindre ses objectifs. Autrement, « La clé vers la
fidélité est la création de valeur, la clé de la
création de valeur est l'apprentissage organisationnel, la clé de
l'apprentissage organisationnel est la compréhension de la valeur de
l'échec »19(*) explique Frederick F. Reichheld
(2001).
II. Enjeux de la
fidélisation
Plusieurs auteurs et institutions d'analyse ont clairement
mis en évidence, les avantages financiers d'une stratégie de
fidélisation. Pour Dawkins et Reichheld (1990) :
« retenir un client coûterait jusqu'à cinq fois
moins cher que d'en conquérir de nouveaux. Un programme de
fidélisation réiminurait le taux d'attribution de 8 % et une
augmentation de la fidélisation des clients de 5 % par an permettrait de
doubler les bénéfices »20(*).
Les travaux du TARP (Technical Assistance Research
Program) comportent ces observations : ils montrent que
conquérir un nouveau client revient quatre à cinq fois plus cher
que de garder un client déjà actif. Des spécialistes du
marketing l'intègre d'ailleurs à part entière dans le mix
au même titre que la politique de prix ou de communication. La
fidélisation a incontestablement pris une nouvelle dimension dans
l'organisation globale de l'entreprise. Depuis quelques années, une
pléthore d'études ont dévoilées les avantages
considérables associés à la fidélité des
clients. Par exemple, on affirme que les clients fidèles
achètent sur une longue période de temps, sont moins
influencés par les prix21(*) (Keaveney 1995 ; O'Brien et
Jones 1995) et parlent positivement de l'entreprise à leurs
proches (Reichheld et Teal, 1996).
2.1. Enjeux de la fidélisation pour l'entreprise
Pour l'entreprise la fidélisation est un facteur
important de rentabilité à court, moyen et long terme, ainsi
qu'une avancée concurrentielle réelle et durable. Plusieurs
raisons peuvent être évoquées pour justifier l'importance
de la fidélisation pour les entreprises dans le contexte actuel. Selon
les travaux empiriques de F. Reichheld22(*) :
- A court terme : sur des marchés de plus
en plus saturés, où la situation concurrentielle se durcit, il
apparait que les coûts de prospection de nouveaux clients sont
supérieurs aux coûts de conservation des clients. Dans cette
hypothèse, un opérateur rationnel préfère investir
pour conserver les clients qu'il a, plutôt que de tenter de
conquérir les clients servis par d'autres fournisseurs, lesquels en
général ne se laisseront pas faire et feront tout pour conserver
leurs clients et en particulier les meilleurs ;
- A moyen, long terme : les études
montrent qu'il existe en longue période une corrélation entre
capacité d'une organisation à fidéliser ses clients (taux
de rétention élevé) et ses résultats concrets
(exprimés en part de marché, en rentabilité et en
croissance). Les entreprises qui sont en mesure de conserver leur base
clientèle et en particulier leurs « bons
clients » sont celles qui non seulement
résistent le mieux aux dépressions conjoncturelles, mais aussi
sont les plus capables de financer leurs projets de développement.
2.2. Enjeux de la fidélisation pour les
collaborateurs
L'entreprise grâce à la fidélisation de sa
clientèle assurera l'exploitation continue de ses activités et la
garantie d'un profit. Ce positionnement rassure ces employés en terme de
carrière, d'emploi et de prime comme :
- L'employabilité (développement permanent des
compétences professionnelles) ;
- La prime d'ancienneté, le logement de fonction, les
retraites chapeaux, les stocks options.
Sur le point de vue social, les relations établies avec la
clientèle par les employés leur sera utile même en dehors
du cadre de l'entreprise.
2.3. Enjeux de la fidélisation pour la
clientèle
La fidélisation est l'une des principales
finalités de la gestion de la relation client et, lorsqu'elle est
réussie, elle constitue pour le client un fort levier de satisfaction
voire même de dépassement des attentes. Ils se verront
octroyés des avantages comme des invitations, des informations en
avant-première, des produits exclusifs, des rabais particuliers, ...
III. Procédure de fidélisation de la
clientèle
La fidélisation de la clientèle n'est donc
pas une affaire de hasard mais la vraie résultante d'une
stratégie globale de la direction de l'entreprise visant à mettre
en commun les forces vives à disposition pour plus de loyauté,
plus de satisfaction, plus de facilité dans le travail, plus de profit
et finalement, la création de plus de valeur pour le client et
l'entreprise. La probabilité est forte sinon de retenir les mauvais
clients au détriment des meilleurs qui si on les néglige,
risquent de partir.
3.1. Connaissance de la clientèle
Il est essentiel que l'entreprise connait ses clients avant
de lancer un programme de fidélisation pour développer une
relation durable et lui proposer une offre adaptée à ses besoins.
Pour ce faire les informations recueillies doivent permettre d'identifier
chaque client enfin de pouvoir les segments par groupe :
- Identification : certaines des plus grandes
multinationales ne disposent pas d'une base de données où
seraient regroupées les informations personnelles et des
donnés-clé sur leurs principaux clients. L'entreprise doit savoir
ce que les clients achètent, à quelle fréquence, comment
ils payent, comment ils communiquent avec elle, ... Ces informations restent
aux mains de la force de vente, dans leurs têtes, leurs Personal
Digital Assistant (PDA) ou leurs tiroirs. Ces données pourtant
cruciaux sont rarement stockées comme le voudrait la logique ou comme le
dicte l'intérêt de la fidélisation. Les bases de
données clients représentent un véritable défi,
elles sont bien plus qu'un simple élément constitutif d'un
programme de fidélisation. Grâce aux bases de données nous
pouvons regrouper les clients en fonction de leurs valeurs (chiffre d'affaires
moins coûts de service) et de leurs liens avec l'entreprise (indice de
fidélité) ;
- La segmentation : essentielle à un
programme de marketing relationnel qui veut concentrer les efforts de la
politique de fidélisation sur les "meilleurs" clients,
c'est-à-dire sur ceux qui contribuent le plus au chiffre d'affaires de
l'entreprise. L'idée est ici la théorie du
20/8023(*).
La segmentation consiste à découper les clients en
sous-ensemble distinct, chacun de ces groupes étant suffisamment
homogènes pour être traité efficacement par le même
dosage d'actions commerciales et d'actions de communication. La proportion
de clients dans chaque groupe est très révélatrice : elle
nous indique la force de la relation client. Les principales méthodes de
segmentation de clientèle sont élaborées à partir
des variables suivantes :
· Le chiffre d'affaires réalisé par le
client ;
· La méthode RFM : qui se base sur
trois critères :
v Récence : date du dernier achat (date de
la dernière commande) ou dernier contact avec le client ;
v Fréquence : le nombre d'achat successif
durant une période donnée (semaine, mois, année) ;
v Montant de l'achat : le montant cumulé des
achats effectués par le client.
3.2. Adaptation de l'offre
Pour ne pas tomber dans des processus de gestion trop
compliqués, après la segmentation de sa clientèle, chaque
groupe sera alors ciblés avec des offres spécifiques, permettant
de réaliser des économies d'échelles pour les
contactées et optimiser les campagnes. Pour intensifier la
proximité avec le client, il faut aussi s'engager dans une
démarche de partenariat avec ce dernier en développant une offre
commune, « une manière d'impliquer efficacement les
clients », estime Carole Giraud (Bearing Point). En
effet, ces intérêts partagés uniront l'entreprise et sa
clientèle durablement, à coup sûr, tout en limitant les
dépenses, les investissements seront en effet mutualisés. Le
client dispose également de compétences et de savoir-faire
différents de ceux des commerciaux. Si on privilégie l'option du
partenariat, faudra le faire en toute cohérence : il faut en effet que
cette association ait du sens. Ainsi, il faut choisir un client dont le coeur
de métier de son secteur d'activité est complémentaire
à celui de l'entreprise, afin de permettre le développement d'une
offre complète.
Ce type de démarche présente deux avantages.
En plus de fidéliser ce client devenu un partenaire, elle permet aussi
d'en fidéliser d'autres en leur présentant une offre plus
complète. Grâce à ce partenariat, on peut en effet leur
proposer désormais une solution sur mesure en mettant au point des packs
de produits ou de services pour répondre à l'ensemble de leurs
besoins.
3.3. La communication
La communication de l'entreprise envers son client devra
démontrer sa capacité à utiliser les données
récoltées pour ne pas "polluer" son client avec des
informations qui ne l'intéressent pas. Elle devra être porteuse
d'un vrai contenu intéressant, qui puisse faire mouche pour :
- Amener le client sur le point de vente (magasin physique,
internet,...) ;
- Amener le client à entrer en relation avec
l'entreprise pour demander des informations supplémentaires ;
- Inciter le client à transmettre cette communication
à son entourage.
Pour ce faire, elle devra maitriser plusieurs canaux et choisir
le bon par client, base de la communication individualisée.
3.4. Les outils de fidélisation
Quant à la façon de gérer cette
relation client, des outils parfois très perfectionnés permettent
de mettre en relation les données clients avec les données
produits de l'entreprise et aident à réaliser de vraies offres
ciblées, répondant au besoin du client. Ainsi nous
avons :
- La carte fidélité : qui est une des
techniques de fidélisation les plus pertinentes, notamment parce que
pouvant être utilisée à deux niveau :
· Le client obtient des avantages ;
· L'entreprise émettrice de la carte utilise les
informations comportementales collectées sur le client pour
déclencher des actions marketing adaptées.
- Le couponing électronique :
est une technique de promotion utilisée pour stimuler la
vente des produits auprès des cyber-consommateurs pendant une certaine
durée, le coupon électronique permet au client d'obtenir une
réduction lors de l'achat ;
- Le cadeau : est un avantage offert au client
se matérialisant par la réception d'un cadeau, lié ou non
à l'activité de l'entreprise ;
- Le club : est une structure crée par
l'entreprise dont les clients peuvent devenir membres afin d'obtenir des
avantages particuliers, selon des conditions générales ;
- Le parrainage : est une incitation des
consommateurs par l'entreprise à se transformer en prospecteurs
potentiels et à recruter de nouveaux consommateurs. Chaque nouveau
consommateur acquis permet au prospecteur d'obtenir cadeaux et
avantages ;
- Le programme e-mailing : est une liste au
quelle le client souscrit enfin d'être informé directement par le
biais de sa boite à lettres électronique ;
- Le consumer magasine : est
l'élaboration d'un magazine à l'image de la presse grand public,
orienté vers l'entreprise et ses produits (cycle d'évolution,
mode d'utilisation) ;
- Le numéro vert : est la mise en place
d'un numéro de téléphone gratuit pour rentrer en relation
avec un service d'information de l'entreprise ;
- Le service consommateur : est
l'établissement d'un contact permanent (démarche naturelle de
téléphoner) pour être en accord avec les nouvelles attentes
des consommateurs.
Chapitre III : présentation générale
de la SONITEL et de son environnement
La présentation de la société
constitue une approche globale qui permet de connaitre la
Société Nigérienne des
Télécommunications (SONITEL) en trois (3) points à
savoir : l'historique de la société, ses missions et
objectifs, et sa structure d'organisation.
I. Présentation de la SONITEL
1.1. Historique
La SONITEL est une Société
Anonyme (SA) de droit privé qui est née le 20 mars 1997
de la fusion entre la Société des
Télécommunications Internationales du Niger (STIN) et la
branche télécoms de l'Office des Postes et
Télécommunications (OPT). A sa création, le capital
social de la SONITEL était de 17549450000 francs CFA
réparti entre :
- L'Etat 98,18 % ;
- La Société française France
Câbles & Radios 1,82 %.
En ce temps les réseaux et infrastructures de la
SONITEL étaient vétustes et obsolètes, avec un
parc de 18445 Lignes Principales (LP) et 120 cabines
publiques. Le Niger participant au programme
économique et financier conclu avec les institutions de Bretton
Woods en 1996, a engagé des réformes dans le
secteur des télécommunications, ce qui a conduit respectivement
à sa restructuration, sa libéralisation et à la
privatisation de l'opérateur historique SONITEL.
Privatisée le 20 décembre 2001 suite
au rachat de 51 % de son capital par le consortium Sino-libyen
L.A.A.I.CO (Libyen Arab African Investment Corporation) DATAPORT,
l'Etat du Niger conserve 34,11 %, les
privés nigériens 11 %, le personnel de la SONITEL 3
% et France Câbles & Radio 0,89 % avec un capital de
22714700000 francs CFA. L'objectif poursuivi était de
« mobiliser les ressources nécessaires aux investissements pour
la modernisation et le développement du réseau des
télécommunications et disposer d'un savoir-faire technologique et
managérial primordial dans un secteur ouvert à la concurrence
». Alors le repreneur stratégique bénéficie
d'une licence d'exploitation du réseau et service pour une durée
de quinze (15) ans et des conditions souples de gestion pour réaliser
des investissements et opérer des ajustements structurels pour une
relance économique de la société. Cinq (5) ans
après sa privatisation la SONITEL ne parvient pas à
honorer beaucoup de ses engagements tant vis-à-vis de l'Etat du
Niger, du personnel, des clients que des actionnaires, ni assainir la
gestion de ses ressources financières, humaines, matérielles et
techniques pour un véritable décollage économique. Les
sempiternels problèmes qu'elle connaissait persistent encore, la
privatisation est un échec patent, chemin faisant et face à la
pression des travailleurs, en février 2009, sur proposition de
l'Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM), le
gouvernement avait pris des sanctions à l'encontre du repreneur de la
SONITEL. C'est ainsi que la durée des licences fixe et mobile,
qui lui a été initialement attribuée, a été
réduite. Mais les sanctions prises en 2009 n'ont
été que de la poudre aux yeux, les prestations de la
société n'ont jamais connues d'amélioration.
Face à la montée en puissance des
opérateurs alternatifs et pour sauver ce joyau national l'Etat
nigérien a décidé en mars 2012 de renationaliser
la SONITEL. Cette décision a été accueillie avec
soulagement par le personnel de la société et les
nigériens de façon générale. Pour ce faire, il doit
accompagner la SONITEL qui, à son tour, doit avoir pour unique
objectif : l'obligation des résultats. Depuis sa nationalisation par la
loi N° 2012-32 du 5 juin 2012, la SONITEL est
redevenu une SA avec Conseil d'Administration, appartenant
à l'Etat du Niger et disposant d'un capital social de
22714700000 francs CFA avec son siège social installé
à Niamey, Avenue du Général De
Gaulle.
1.2. Missions et objectifs
Héritant de 24076 LP, 120 cabines
publiques, desserte du territoire national et ne disposant que
d'équipements inchangés, donc vétustes de son ancien
repreneur stratégique le consortium Sino-libyen L.A.A.I.CO
DATAPORT et dans le respect de la concurrence, la SONITEL a pour
mission principale le développement des NTIC et permettre son
accès à toutes les catégories de la population
nigérienne. Ayant comme ambition de moderniser et d'étendre sur
toute l'étendue du territoire nigérien son réseau, la
SONITEL prévoit d'assurer les services de
télécommunication nationale et internationale, comme objet
sociale d'établir et exploiter les installations permettant
l'accès à ces services au public et la commercialisation des
équipements de télécommunication.
A court et moyen terme, à travers son programme
d'investissement la SONITEL poursuivra la modernisation et l'extension
de son réseau de télécommunication. Pour ce faire, les
actions qui sont en cours sont les suivantes :
- La couverture nationale à travers le Plan
Schéma Directeur du Réseau (PSDR) ;
- La poursuite du PDRT phase II ;
- L'introduction de la fibre optique, la vulgarisation du
réseau WIFI, de l'ADSL et de la technologie
CDMA ;
- Une meilleure qualité de service par l'accroissement
de la disponibilité des circuits, la réduction du taux d'erreur
et du délai de relevé des dérangements ;
- Le renforcement des capacités de l'entreprise, une
meilleure gestion du personnel et un climat social apaisé ;
- La mise en place de procédure de gestion fiable et un
Plan Schéma Directeur d'Informatique (PSDIN) ;
- Le développement et la diversification de la
politique d'interconnexion tout en veillant au suivi des accords
d'interconnexion et à la conformité avec le cahier de charge de
la SONITEL ;
- Récupérer le plus grand nombre de clients
possible ;
- Retenir et fidéliser les clients (mouvement en
baisse) ;
- Mettre en place un programme de fidélisation ;
- Couverture du territoire, densité
téléphonique et accès public ;
- Atteindre des niveaux minima de qualité de
service reparti sur douze (12) indicateurs de qualité de
service ;
- Etablir un point d'interconnexion opérationnel
à Maradi ;
- Mettre en place une comptabilité analytique ;
- Souscrire une police d'assurance : iI est à
relever que les installations en service de la SONITEL ne sont pas
encore assurées. Le risque est donc grand pour la permanence du service
public des télécommunications en cas de calamité.
L'octroi du bénéfice des avantages du régime
C du code des investissements à la SONITEL aura notamment pour
conséquence la réalisation des objectifs comme :
- La génération d'une valeur ajoutée
d'environ 231465610062 francs CFA au cours des cinq (5)
premières années d'exploitation ;
- L'accroissement du taux de pénétration des
NTIC au Niger ;
- Investir au moins 77117746492 francs CFA hors taxes
et hors fonds de roulement dans son activité ;
- Réaliser le programme d'investissement dans un
délai maximum de dix huit (18) mois à compter de la date de
signature du présent décret ;
- Maintenir les 1062 emplois existants et créer
deux cent cinq (205) emplois supplémentaires permanents ;
- Employer en priorité des ressortissants
nigériens et mettre en place un programme de formation et de
perfectionnement continu du personnel ;
- Communiquer tous les six (6) mois au Ministère
chargé de l'industrie, les documents attestant de la réalisation
de son programme agrée.
1.3. Structure d'organisation
La SONITEL est dotée d'un Conseil
d'Administration composé de neuf (9) membres dont le
Président du Conseil d'Administration (PCA), elle est
dirigée par un Directeur Général (DG)
assisté de deux (2) Directeurs Généraux Adjoints
dont l'un chargé de l'Administration et des Finances (DGA/AF)
et l'autre de la Technique (DGA/T), d'une Direction du
Contrôle Général (DCG), des conseillers techniques,
d'un Contrôleur de Gestion.
La DCG rend compte directement au Conseil
d'Administration, elle peut recevoir également des ordres de la
Direction Générale pour toutes sortes de travaux de
contrôle. En outre, l'organigramme de la SONITEL comprend onze
(11) directions centrales (voir organigramme en annexe), à
savoir :
- La Direction du Développement du Réseau
(DDR) : elle s'occupe de la planification, de l'ingénierie,
des études et de la recherche, des financements des projets et des
relations de la société avec les organismes régionaux et
internationaux de télécommunication ;
- La Direction de l'Exploitation et de la Maintenance
(DEM) : est responsable du bon fonctionnement du réseau des
télécommunications, de la qualité des services et
coordonne les exécutions des projets ;
- La Direction du développement Informatique
(DIN) : elle est chargée de veiller au bon fonctionnement et
à la qualité des réseaux informatiques de la
SONITEL, et d'assurer aussi les activités de veille
technologique en matière de NTIC.
Ces trois directions sont sous la supervision directe de la
DGA/T.
- La Direction Financière et Comptable
(DFC) : elle est chargée de coordonner, superviser et
contrôler toutes les actions de saisie, de traitement et d'édition
des informations financières, comptables et fiscales liées aux
opérations courantes et d'investissements de la SONITEL au
regard des normes du SYSCOHADA (Système Comptable pour
l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires). Elle a pour mission
d'aspirer également la bonne gestion des finances et des
opérations liées à l'élaboration et à
l'exécution du budget de la société ;
- La Direction des Achats (DAC) : elle est
chargées d'élaborer la politique d'approvisionnement de la
SONITEL en bien mobiliers, immobiliers, matériels roulant et
autres prestations et services nécessaires au bon fonctionnement des
activités de la société ;
- La Direction des Ressources Humaines
(DRH) : elle est chargée de l'administration, de la
formation et de la gestion de l'ensemble des ressources humaines de la
société, ainsi que des affaires sociales, de
sécurité et d'hygiène y afférentes ;
- La Direction Marketing et Communication
(DMC) : elle est chargée de coordonner, superviser et de
mettre en oeuvre toutes les stratégies commerciales et marketing, et de
définir une politique de facturation de tous les produits de la
SONITEL. Elle a pour mission également de rendre les produits
SONITEL plus visibles, plus proches des clients, de faire de la
SONITEL une entreprise orientée vers la satisfaction des
clients et d'assurer la veille marketing ;
- La Direction de l'International et l'Interconnexion
(D2I) : elle est chargée de coordonner, superviser et
contrôler toutes les activités liées à
l'international et aux interconnexions : interconnecter tous les
réseaux des opérateurs internationaux et nationaux (GSM,
Alternatifs et ISP) ;
- La Direction des Bâtiments de l'Energie et de la
Logistique (DBEL) : elle est chargée de la gestion du
patrimoine mobilier, immobilier, des équipements d'énergie et du
matériel roulant (parc auto-moto) nécessaire au bon
fonctionnement de la société.
Ces six (6) directions sont placées sous la supervision
directe de la DGA/AF.
- La Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux
(DAJC) : elle a pour mission de coordonner, superviser et
contrôler toute les affaires juridiques et contentieuses de la
SONITEL conformément à la réglementation en
vigueur ;
- La Direction des Agences Régionales
(DAR) : elle est chargée de gérer et de suivre les
performances des agences commerciales, de faire un reporting au DG, au
DMC et au DEM sur le vécu administratif, technique et
commercial des agences et sur les nouvelles exigences de la clientèle
dans les régions.
Ces deux directions sont rattachées directement au
Directeur Général.
La SONITEL dispose également d'un
Comité de Direction comprenant le Directeur
Général, les Directeurs Généraux
Adjoints, le Directeur du Contrôle Général,
les Directeurs Centraux et le Contrôleur de Gestion. Ce
comité se réunit une fois par semaine, dont les conclusions et
les décisions sont diffusées dans tous les services de la
société.
II. Environnement
et marketing de la SONITEL
L'environnement dans lequel la SONITEL évolue
est composé d'acteurs et facteurs externes à l'entreprise qui
affectent sa capacité à établir et maintenir des relations
clients réussies. On peut les classés en deux groupes :
- Le macro environnement ;
- Le micro environnement.
2.1. Le macro environnement
La SONITEL évolue dans un marché
très concurrentiel dû à la libéralisation du
marché des télécommunications. Les acteurs qui composent
sont macro environnement sont :
- Sur le plan démographique :
· Au 1er juillet 2012, la population du
Niger était de 16,5 millions selon l'Institut National de
la Statistique (INS) et de 16 ,6 millions selon les Nations
Unies. La population est le réservoir des marchés.
- Sur le plan culturel :
· L'adoption des NTIC dans le quotidien des
nigériens est de plus en plus évolutive ;
· Mutation de la société vers une
société d'information et de communication.
- Sur le plan politique :
· Cadre politique qui est généralement
favorable à la SONITEL car c'est une société
étatique ;
· L'ARM veille à l'application de
l'ensemble des lois et textes qui influencent et limitent les activités
des télécommunications :
v Contrôle législatif du commerce ;
v Intervention de l'Etat ;
v Importance accrue des organismes publics ;
v Responsabilité sociale ;
v Marketing humanitaire.
· L'intervention de l'Etat pour l'octroi du
régime C des investissements à la SONITEL en vue de
l'acquisition des infrastructures notamment la fibre optique
télécommunication et leurs déploiement sur toute
l'étendue du territoire national dans le cadre du programme d'extension,
de renouvellement, de diversification ou de modernisation de ses
activités ;
· La législation en vigueur prévoit des
avantages au bénéfice de la SONITEL pour une
durée de dix huit (18) mois correspondant à la phase de
réalisation des investissements du régime C.
- Sur le plan technologique : qui est une des forces les
plus importantes qui agissent sur l'environnement marketing dans le secteur des
télécommunications :
· Le fulgurant développement de la technologie a
permis la disponibilité des appareils électroniques à des
prix raisonnable pour les foyers nigériens.
- Sur le plan économique :
· Stabilité politique et économique dû
aux élections présidentielles et législatives de 2011.
2.2. Le micro environnement
Les acteurs du microenvironnement sont :
- La SONITEL : lors de la conception du plan
marketing, les marketeurs doivent prendre l'environnement interne de
l'entreprise en considération c'est-à-dire les autres
départements de l'entreprise :
· Le Secrétariat du Directeur
Général ;
· La Direction Financière et
Comptabilité ;
· La Direction de la Logistique et de
l'Approvisionnement ;
· Etc.
- Les groupes d'influence :
· Les partenaires financiers ;
· Les médias ;
· L'Etat ;
· L'ARM ;
· Les associations citoyennes ;
· Les associations locales ;
· Le grand public ;
· Les membres de l'entreprise.
- Les concurrents : la réussite d'une
entreprise dépend de sa capacité à offrir une valeur
supérieure et à mieux satisfaire le consommateur que ses
concurrents. Pour la SONITEL ses principaux concurrents se classe en
deux catégories :
· Sur le marché de la VoIP, des
télécommunications internationales et des données ses
concurrents sont : Ixcom Niger, Afripa Telecom Niger,
Téléstar, Echotel, Dune Telecom,
Migas, Orange Niger ;
· Sur le marché du segment voix ses concurrents
sont les opérateurs mobiles tel que : Airtel Niger,
Moov Niger et Orange Niger.
- Les clients : l'entreprise étudie
attentivement cinq (5) types de marchés :
· Les marchés de consommation (individus, foyers,
entreprises) ;
· Les marchés inter-entreprises B to B (Business
to Business) ;
· Les marchés de revente ;
· Les marchés publics ;
· Le marché national et les marchés
internationaux.
- Les intermédiaires de marché :
peuvent être en contact direct avec les clients et fournisseurs, ou
permettre à l'entreprise d'entrer en contact avec eux. Il s'agit entre
autres des :
· revendeurs ;
· entreprises de logistique ;
· prestataires de services marketing ;
· intermédiaires financiers.
- Les fournisseurs : constituent un lien
important dans le système global de la livraison de la valeur, ils
fournissent les ressources nécessaires à l'entreprise pour
produire des biens et services. Les principaux fournisseurs de la
SONITEL sont principalement :
· L'Etat Nigérien
à travers l'apport en capital ;
· Les banques pour les différentes
facilités de financement ;
· Les entreprises privées pour les
différentes prestations et sous-traitances.
III. Les activités de la SONITEL
La SONITEL a pour activité principale de
gérer le réseau de téléphonie fixe au
Niger. Opérateur historique des
télécommunications elle a su diversifier ses produits et
services. A l'heure actuelle, les produits offerts par la SONITEL sont
classés en trois grands groupes qui sont les suivants :
- Les produits voix :
· Le
téléphone fixe filaire ;
· Le
téléphone sans fil CDMA (Code Division Multiple
Access) ;
· Le
téléphone sans fil CDMA DOGONAY portable ;
· Carte
prépayée ZUMUNCI ;
· Carte
à puce UIM (User Identity Module) ;
·
Carte de recharge DOGONAY crédit ;
·
Carte de recharge fixe crédit ;
·
Publiphone.
- Les produits internet :
·
CDMA Internet par DOGONAY ;
·
CDMA Internet par PCMCIA ou par clé USB (Universal
Serial Bus) ;
·
CDMA Internet par modem USB ;
·
ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) ;
·
WIFI (Wireless Fidelity) ;
·
Liaisons spécialisées Internet.
- Les produits d'entreprise :
· Liaisons
spécialisées ;
·
Liaisons spécialisées internet ;
· Le
réseau fermé d'entreprise "GoTa" ;
·
La boucle numérique urbaine de Niamey.
Chapitre IV : Analyse de la
politique de fidélisation de la clientèle à la SONITEL
Ce chapitre porte sur les actions de fidélisation de
la clientèle suivies d'une analyse de ses forces et faiblesses et des
recommandations.
I. La clientèle de la SONITEL
La SONITEL dispose d'une clientèle qui se
situe dans toutes les catégories des populations urbaines. Ainsi sa
clientèle est composée de :
- L'Etat et ses démembrements ;
- Les Ambassades, missions diplomatiques ;
- Les organismes internationaux ;
- Les grandes entreprises ;
- Les projets et ONG (Organisation Non
Gouvernementale) ;
- Les privés.
II. Les actions de
fidélisation de la clientèle
A mesure qu'elle évolue d'un marketing traditionnel
vers un marketing relationnel, la SONITEL met en place des programmes
destinés à fidéliser sa clientèle. L'objectif est
de caresser le coeur de la cible en le mettant de façon
privilégiée, à travers des programmes de
fidélisation destinés à récompenser les clients qui
achètent souvent et beaucoup, et utiliser des moyens d'identification
pour maintenir et accroître l'activité des meilleurs clients,
à travers des relations de long terme, interactives et créatrices
de valeur. Face à un environnement toujours plus exigeant, la
SONITEL a su prendre des mesures pour optimiser le mieux possible
l'exploitation du potentiel de sa clientèle. Ainsi elle a mis en place
des actions comme :
-
L'organisation de ses structures commerciales : dans ces objectifs la
SONITEL a prévu la création d'agence commerciale (ACTEL) de
proximité pour permettre un contact direct avec sa clientèle.
Ainsi chaque agence commerciale dispose d'une cellule production et d'une
cellule clientèle :
· La cellule production a pour principales
tâches :
v L'exécution des travaux (études,
installations, relevés des dérangements) ;
v Le suivi de la qualité des services ;
v L'analyse des besoins techniques des clients ;
v La coordination des activités avec les autres
services techniques ;
v La participation à la modernisation et l'extension du
réseau.
· La cellule clientèle quant
à elle a pour rôles :
v D'assurer l'accueil des clients, l'entretien commercial en
vue de promouvoir et placer les produits ;
v D'assurer un marketing commercial ;
v De recevoir et traiter toutes les demandes d'abonnement ou
de modifications de service (voir fiche d'abonnement en annexe) ;
v De suivre la saisie des avis de virement effectuée
par la cellule encaissement ;
v D'établir les ordres de suspension et de
rétablissement ;
v De traiter les demandes de détails de
communication ;
v D'éditer des duplicatas de factures.
- La
diversification de sa gamme de produit : on distingue les produits de base
et les produits associés.
· Les
produits de base sont :
v Le
téléphone fixe filaire et sans fil (CDMA) ;
v Les
liaisons spécialisées (locale et nationale) ;
v Les
circuits loués ;
v La
télégraphie ;
v Le
réseau d'entreprise avec le CDMA « GOTA » ;
v
L'interconnexion ;
v
Accès Internet par liaison spécialisée ;
v
Accès Internet DOGONAY ;
v Le WIFI
à carte prépayée.
· Les produits associés sont :
v La carte
prépayée ZUMUNCI pour la téléphonie utilisable
à partir de n'importe quelle ligne fixe (filaire ou sans fil) ;
v La carte
téléphonique prépayée utilisable dans toutes les
cabines téléphoniques à carte ;
v La carte
UIM DOGONAY assimilée à la carte SIM-GSM.
- La
politique tarifaire : les prix des produits et services de la SONITEL sont
très compétitifs au regard du choix stratégique
d'alignement sur les prix pratiqués dans la sous région et de
l'approche yield management tenant compte de la variation de la demande selon
les heures ;
- Les
promotions : elles se font à travers des remises ou bonus consentis
aux clients, distributeurs agréés et les détaillants en
fonction de leur commande.
III. Analyse
3.1. Les forces
Les forces de la politique de fidélisation de la
SONITEL sont les suivantes :
- Couverture
de l'ensemble de toutes les huit (8) régions du pays de manière
impressionnante avec chacune des correspondants commerciaux ;
- Un
réseau d'accès des centres de communication
numérisés sur toutes les régions et certains
départements ;
- Une
diversité des produits misent en vente (les
téléphones fixes filaires, les téléphones fixes
sans fils CDMA, le téléphone CDMA DOGONAY portable, la cabine
publiphone DOGONAY, la carte prépayée publiphone, les liaisons
spécialisées internet, la puce SONITEL (ou puce UIM), les cartes
de recharge, la clé USB, les appareils ADSL, WIFI, ...) ;
- Les prix
et les tarifs de communication sont très compétitifs ;
-
L'engagement et la volonté de la Direction Générale sur la
nécessité d'implantation d'esprit marketing à travers des
lettres présentées de la DMC ;
- La mise en
place d'un projet de modernisation du réseau ;
-
Orientation vers la satisfaction des exigences des clients en matière de
qualité, délais de livraison et surtout grâce à
l'évolution technologique de la clientèle grand compte
composée des ambassades, des organismes internationaux, des projets, des
entreprises, des télé-centres et d'administrations.
3.2. Les faiblesses
Les faiblesses de la
SONITEL en matière de fidélisation de la
clientèle sont importantes. On peut relever entre autres :
- La lenteur
dans la prise de décision et de l'échange des informations
ascendantes et descendantes ;
- Le manque
de suivi dans l'exécution de certaines décisions ainsi que
la non affectation des moyens nécessaires au fonctionnement des
services ;
- Manque de
la formation continue aux agents et leur non compétence ;
- Manque de
politique et pratique marketing cohérent dans l'ensemble ;
- Politique
de communication presque inexistante ;
- Du point
de vue service clientèle, on remarque une lenteur notoire dans le
traitement des dossiers clients ;
- Manque des
nouvelles méthodes de gestion telle que : la comptabilité
analytique, le système d'information ... ;
-
L'inexistence d'un département de qualité et de manuel de
procédure ;
-
L'inexistence des relations publiques formelles et
formalisées ;
-
Problème d'installation des compteurs de taxes pour les
télé-centres au niveau des centraux ZXJ10.
IV. Recommandations
Au regard des faiblesses ci-dessus relevées, nous
recommandons à la SONITEL :
- La réhabilitation du réseau dans sa partie
pour améliorer la qualité de l'offre de la SONITEL et
assurer la couverture de toutes les zones, régions et les centres
urbains et ruraux du Niger en particulier et du monde entier en
général ;
- La mise en place des moyens et méthodes permettant
d'accéder à l'instauration et la persévérance des
pratiques marketings dans toutes les agences de la SONITEL. Cela
passe par une redéfinition claire des objectifs en adéquations
avec les attentes des clients d'une part, et de l'autre l'élaboration
d'une procédure de gestion de la clientèle ainsi que le suivi de
sa mise en oeuvre ;
- Assurer aux agents une formation adaptée à la
nouvelle donne concurrentielle.
Conclusion
générale
Le contexte dans lequel se situe le marché de la
télécommunication au Niger se caractérise par un
environnement complexe. Il est profondément caractérisé
par des difficultés économiques dues à la baisse du
pouvoir d'achat des consommateurs et une concurrence de plus en plus rude. La
SONITEL évolue dans cette difficulté et s'efforce de
s'ajuster face aux mutations de l'environnement du marché notamment dans
l'adaptation de sa politique de fidélisation à ce nouvel
environnement concurrentiel. Ainsi, malgré les réformes
entreprises par les pouvoirs publics, force est de constater que la question de
la compétitivité reste d'actualité. C'est pourquoi,
à travers notre étude qui révèle un déficit
notoire en matières de politique de fidélisation de sa
clientèle, nous avions émis des suggestions qui pourraient se
traduire par :
- Une stratégie d'innovation soutenue ;
- Une redéfinition de la politique de gestion de sa
clientèle ;
- Une reconversion du personnel aux nouvelles donnes du
marché ;
- Des actions de relations publiques pour renforcer le capital
confiance et un courant de sympathie au tour de sa marque nationale.
Autrement, pour fidéliser le client, il faut que le
produit le satisfasse, et la meilleure satisfaction de sa clientèle doit
correspondre à la capacité de la SONITEL à
assurer une adéquation de son offre aux exigences fondamentales du
marché. Aussi, pour attirer, gagner et fidéliser ses
consommateurs, la mise en oeuvre d'une politique commerciale cohérente
est une nécessité qui impose plus de proximité, plus de
communication et d'innovation. Toutefois, Il ne suffit pas de satisfaire les
clients, il faut être préféré par les clients,
voilà tout l'enjeu de l'entreprise contemporaine, qui veut et doit
résister à une concurrence mondiale et séduire une
clientèle aux exigences illimitées. La recette miracle ne
semble pourtant pas exister !
Loin d'avoir la prétention d'épuiser ce
thème, nous pensons par nos recommandations avoir contribué
à l'amélioration de l'approche client à la
SONITEL.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
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Village Mondial ;
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Haper Row, 1980, p 30 ;
6. François Perroux (1973) « Pouvoir et
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force behind growth, profits and lasting value, Bain Cy inc, Harvard
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18. Naoui F., (2006), « Les facteurs
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19. OLIVIER, A et MARI COURT, R, « Pratique du
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24. Sophie Delerm, Jean-Pierre
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25. Vilfredo Pareto (1896), "La courbe de la répartition
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II. WEBOGRAPHIE
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http://www.conseilsmarketing.com/
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http://www.memoireonline.com/
Stratégie de prix de l'entreprise SAMHA par Walid ZOUAKOU,
Alderson, Drucker(1957)
www.managergo.fr/Shapiro
et Varian (1999)
http://www.memoireonline.com/
Stratégie de prix de l'entreprise SAMHA par Walid ZOUAKOU,
Alderson, Drucker(1957)
III. Mémoires consultés
- Mr El hadji Manzo Issoufou :
« élaboration du tableau de bord prospectif du Directeur
Général de la SONITEL », ISC / CESAG promotion
2004-2006.
ANNEXES
Annexe 1
Organigramme
Direction Contrôle Général
CONSEIL D'ADMINISTRATION (CA)
Contrôle de Gestion
CFPT
Conseillers
DAJC
DIRECTEUR GENERAL (DG)
Secrétariat
DAR
Assistant en communication
DGA / AF
DGA / T
DAC
DRH
DFC
DMC
DDR
DEM
D2I
DIN
DBEL
DCO
DRF
DMGS
DCO
DOI
DING
DB
DMRX
DDI
DIX
DAP
DGP
DFB
DFB
DERX
DEE
DPR
DMI
DASS
DREC
DRE
DL
DFR
* 1 Naoui F., (2006),
« Les facteurs déterminants de la performance du service
clientèle dans une approche supply chain », Cahiers de
recherche, 32p
* 2
http://www.conseilsmarketing.com/
Bain & Cie
* 3 Philip Kotler et Bernard
Dubois in « Marketing management » Paris 1990 ed.publi
union
* 4 American Marketing
Association (1948)
* 5 Francois Perroux (1973)
Pouvoir et économie, Dunod Paris, 139
* 6 Jean Jacques Lambin, Le
marketing stratégique fondement méthodes et application, Me
Graw-Hill, Paris, 1986, 389p
* 7 PRAS B. (1999). Les paradoxes du marketing, Revue
Française de Gestion n° 125, pp. 99-111
* 8 OLIVIER, A et MARI COURT, R,
Pratique du marketing en Afrique, éd Paris, edicef, Paris, 1990,
p 45
* 9 DRUCKER, PF, Marketing in
turbulent times, New York, Haper Row, 1980, p 3O
* 10 LINDON, D, Marketing
politique, Paris, Dalloz, 1986, p 86
* 11 Source : Michel
Baker, Marketing : Theory and Practice, Mac Millan, New-York,
1996
* 12
http://www.memoireonline.com/
Stratégie de prix de l'entreprise SAMHA par Walid ZOUAKOU,
Alderson, Drucker(1957)
* 13 McCarthy, Jerome E.
(1964). Marketing de base. Une approche managériale.
Homewood, IL: Irwin.
* 14
http://www.memoireonline.com/
Stratégie de prix de l'entreprise SAMHA par Walid ZOUAKOU,
Alderson, Drucker(1957)
* 15
Sophie Delerm, Jean-Pierre
Helfer et Jacques Orsini les bases de Marketing 4ème Edition
(Educapole Gestion)
* 16 G. Mansillon, Couderc,
Hanak, MERCATIQUE : action commerciale, nouvelle édition
(Fourcher)
* 17 JACOBY.J and KYNER D.B
(1973) «Brand Loyalty Versus Repeat Purchasing Behavior Journal of
Marketing»
* 18
www.managergo.fr/Shapiro
et Varian (1999)
* 19 Reichheld Frederick F.
« Lead for loyalty » Harvard Business Review Vol. 79,
numéro 7, juillet-août 2001, pp. 76-84.
* 20 DAWKINS J., REICHHELD F.F.
[1990], "Customer retention as a competitive weapon", Directors and Boards.
* 21 Keaveney S.M. (1995).
«Customer Switching Behavior in Service Industries: An Exploratory
Study». Journal of Marketing, 59, p. 7 1-82.
* 22 Frederick Reichheld,
Loyalty effect : the hidden force behind growth, profits and lasting
value, Bain Cy inc, Harvard Business School Press, 1996
* 23Vilfredo Pareto (1896), "La
courbe de la répartition de la richesse"