B.P : 2012
KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département des sciences économiques
ANALYSE EMPIRIQUE DE L'IMPACT DE LA POLITIQUE MONETAIRE SUR
L'INFLATION EN RDC DE 1998 à 2012
PAR
Aimé TSHIBUYI LUPAKA
MEMOIRE,
Présenté et défendu en vue de l'obtention
du Grade de Licencié En Sciences Économiques.
Option : Économie
Monétaire.
Directeur : Gaston KIMBWANI.
Professeur ordinaire
Encadreur : Janvier EGUDRA.
Assistant
ANNEE ACADEMIQUE : 2013 - 2014
EPIGRAPHE
« L'inflation est un mal nécessaire pour
permettre la croissance économique »
Marie Brigitte NKOO MABANTULA
DEDICACE
A ma famille
LISTE DES GRAPHIQUES,
FIGURES ET TABLEAUX
I. GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution du taux d'inflation de 1998 à
2012.
Graphique 2 : Evolution du taux de change de 1998
à 2012.
Graphique 3 : Evolution de la masse monétaire de
1998 à 2012.
II. FIGURES
Figure 1: Carré magique de Nicolas KALDOR.
Figure 2 : Carré magique, exemple
chiffré.
Figure 3 : Courbe de Phillips.
Figure 4 : Triangle d'incompatibilité de
MUNDELL-FLEMMING
Figure 5 : Les instruments de la politique
monétaire
Figure 6 : Cadre de référence du passage de
la sphère financière à la sphère réelle.
Figure 7 : Inflation par la demande (la théorie
Keynésienne)
Figure 8 : Inflation par les couts.
III. TABLEAUX
Tableau 1 : Résumé des causes de
l'inflation.
Tableau 2 : Résumé de la collecte des
données
Tableau 3 : Les signes attendus du modèle
Tableau 4 : Objectifs chiffré du programme
économique du gouvernement MUZITO.
Tableau 5 : Chronopériodicité de l'inflation au
Congo
Tableau 6 : Evolution du taux d'inflation de 1998
à 2012 (en pourcentage)
Tableau 7 : Evolution du taux de change de 1998 à
2012 (cotation à l'incertain)
Tableau 8 : Evolution de la masse monétaire de
1998 à 2012(en million de CDF) et taux de croissance de la masse (en
pourcentage)
Tableau 9 : Présentation des données
d'étude (inflation en pourcentage, taux de change à l'incertain
et masse monétaire en CDF) de 198 à 2012.
REMERCIEMENTS
Au terme de la réalisation de ce travail qui marque la
fin de notre cursus universitaire, il nous semble impérieux d'exprimer
notre profonde gratitude à toutes les personnes qui ont
contribué, de près ou de loin à notre formation
scientifique. Nous adressons, d'une manière particulière, nos
sincères remerciements au Professeur Gaston KIMBUANI MABELA, et à
l'assistant Janvier EGUDRA NYANDRI qui, en dépit de leurs multiples
occupations, ont accepté avec abnégation de diriger et encadrer
ce travail.
Nos remerciements s'adressent également au corps
académique, scientifique et administratif, chacun en ce qui le concerne,
pour nous avoir dispensé un enseignement et un service de qualité
pendant nos cinq ans d'études.
Nous remercions d'une manière spéciale Monsieur
Freddy LOKULI BOFANDA pour sa touche particulière dans ce cadre de notre
travail.
Nous remercions de tout coeur nos parents Albert LUPAKA
MBATAMISHA et Angélique KATANDA TSHIBUYI de nous avoir appelé
à l'existence et nous avoir encadré par leurs conseils en nous
soutenant d'une manière ou d'une autre jusqu'au terme de cette
dernière étape du cursus universitaire; nous leur resterons
à jamais reconnaissant pour d'avoir accompli en nous leur devoir.
Nos sentiments de gratitude, d'une manière
particulière, à notre frère Junior KABASELE LUPAKA sans
qui notre formation universitaire ne serait qu'un grand rêve
inaccessible.
Nos vifs remerciements à monsieur Michel Eustache SEFU
MUTUZA, responsable administratif et financier du Palm Beach Hôtel pour
sa compréhension et patience à notre égard ; en sa
personne nous pensons à tous les agents et cadre du Palm Beach
Hôtel pour leur soutien.
Que nos frères et soeurs, cousins et cousines, neveux
et nièces, Crispin MWADI, prince KABONGO, Antoinette MISENGA,
Elysée KAPINGA, Nathalie KUBIBWA, Patience MBUMBA, Célestin
MWANGALAYI, Elysée TSHIKAMA, Gracia LUPAKA, Théthé
TSHIAMA, Albert ZEMBELE, Maimouna KASONGA, Mbuyi KASONGA, Denis MULOWAYI,
Georges MUKENDI, Ange MBIYA, Ryan MUTOMBO, Junior OPENGE, Dorcas KATANDA,
Zahituni KARMALI trouvent ici l'expression de nos sincères remerciements
pour leurs soutient tant morale que financier.
Nos sincères remerciements à la chapelle Saint
Jean Paul II à travers le groupe des lecteurs et tous le conseil de la
chapelle, pour nous avoir accompagné dans la prière : notamment
le père Willy SAMAIAY, le père Gauthier BUYIDI, Demagel GELENGI,
Didier LOMBO, Adrien BAMWITIYA, Louison CHELO, Robert TOLANGA, Alain OSHA,
Tezony DOMBI, David NDIGEBA, Junior IBUNDJA, Théthé ADIPANDI,
Mamette ABAMAKE, Alice NGOMOZI, Micheline KARZAI.
Que nos amis et camarades Trésor ALAMBELO, Benita
EMONGO, Eaubenite LOKOMBE, BILALO Jacques, Asia LEMAMA, Landry ELANIA, Ghislain
LAOANYA, Joel ONNY Paulin LUMWAMWA, Cathy KOSOANYA, Delphine KIBAYA, Biza
HEMEDI, Arlette TSHIDIBI, Odette SINGA, Marie Claire KANKU, Keren TSHIMANGA,
Irlins SHONGO, , Charlie MALISAWA, Armandine VIHEMBO, Clemence ARADJABU,
Patrick BEKANENI, Patrick NDOLI, Georges KAISALA, BIYAYA AMISI, Flory PATAULE
trouvent ici l'expression de notre sympathie pour tous ce que nous avons
vécus ensemble.
A ceux qui ont préféré l'anonymat, et qui
d'une manière ou d'une autre, ont contribué à notre
formation, trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.
Aimé TSHIBUYI LUPAKA
RESUME
Dans le but d'analyser l'impact de la politique sur
l'inflation en RDC de 1998 à 2012, il nous est paru
indispensable de déterminer les variables qui expliquent
l'inflation dans l'économie Congolaise ; à fin de comprendre
ce phénomène économique qui a caractérisé
la RDC pendant la période sous étude.
C'est dans ce sens que nous nous sommes posé la
question de savoir l'efficacité de la politique monétaire dans
la poursuite de son objectif ultime de la stabilité des prix.
Pour bien mener cette étude, il nous est semblé
utile de poser deux questions, les quelles nous ont permis d'orienter nos
recherches et de faire des analyses approfondies
- Quel est l'impact de la politique monétaire sur
l'inflation en RDC ?
- Quelles sont les variables susceptibles d'expliquer
l'inflation en RDC ?
En guise de réponses provisoires à nos questions
problèmes, nous pensons que :
- La politique monétaire aurait un impact sur
l'inflation en RDC se traduisant par la stabilité du niveau
général des prix par la gestion prudente de la masse
monétaire.
- L'inflation en RDC serait expliquée par la masse
monétaire en circulation et le taux de change en vigueur ;
Pour atteindre nos objectifs et vérifier nos
hypothèses nous avons fait recours à la méthode
descriptive dans son approche statistique, qui recourt à la
quantification de l'objet d'étude de manière à le rendre
simple à saisir et à manipuler.
Ainsi nos deux réponses provisoires ont
été soumises à la vérification empirique à
l'aide de l'outil économétrique soutenu par le logiciel Eviews 5,
afin de dégager à chacune d'elles un résultat
déduit.
Nous avons utilisé la technique documentaire pour
récolter nos données dans de nombreux rapports annuels de la
Banque Centrale du Congo, Publications des différents services
étatiques au niveau national, les Articles et autres documents en
rapport avec notre sujet ; sans oublier les nombre d'heure que nous avons
passé en ligne pour récolter les données.
Les résultats trouvés sont
résumés comme suit :
Ø Pour la première
hypothèse ;
Apres avoir appliqué la régression sur la masse
monétaire, nous avons dégagé l'impact de la politique
monétaire sur le taux d'inflation pendant la période sous
étude.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
MM
|
1.71E-10
|
6.33E-11
|
2.700363
|
0.0193
|
Ce qui montre qu'une politique axée sur la gestion de
la masse monétaire impact sur l'inflation (avec une augmentation de 1%
de l'inflation pour un accroissement de 1.71E-10 de la masse
monétaire).
Ø Pour la deuxième
hypothèse
Pendant la période sous étude l'inflation en RDC
était expliquée par la masse monétaire en circulation et
le taux de change en vigueur ; avec une part non négligeable
expliquée par les variables non prise en compte dans le modèle
(par exemple la demande sur le marché des biens et services, le
comportement des agents économiques, l'asymétrie de l'information
sur le marché des biens et services).
Après estimation, notre modèle, se
présente comme suit :
TINF = 340.86 + 0.81TCH + 1.71MM
Apres sa transformation en puissance logarithmique, le
modèle s'est présenté comme suit :
Tinf= e340,8. Tch0,81.
MM1,71
L'applicationde l'antilog nous a donné un modèle
exponentiel dont la puissance est interprétée en termes
d'élasticité :
Tinf=(2,718281828)340,86.Tch0,8.MM1,71
De ce modèle nous pouvons dire que :
- (2,718281828)340,86montre le
terme constant, c'est-à-dire la part de l'inflation qui n'est pas
expliquée par les variables exogènes (cela peut se traduire par
la demande sur le marché des biens et services, le comportement des
agents économiques, l'asymétrie de l'information sur le
marché des biens et services) ;
- 0,8 montre l'élasticité de la
variable taux de change ; soit la productivité du taux de change
qui est souvent parallèle au taux d'inflation.
Dans cette étude, si le taux de change augmente de
0,8(dépréciation du CDF par rapport au USD) cela entraine une
hausse du taux d'inflation de 1%.
- 1,71 montre l'élasticité de
la variable masse monétaire, soit la productivité de la masse
monétaire qui évolue dans le même sens que le taux
d'inflation ; c'est-à-dire si la masse monétaire
évolue à la hausse de 1,71% cela entraine une augmentation de
l'inflation de l'ordre de 1%.
INTRODUCTION
I. ETAT DE LA QUESTION
La grande préoccupation de l'analyse
macro-économique est d'expliquer le niveau auquel se situe
l'activité économique à un moment donné en
appréhendant les facteurs qui déterminent la performance d'une
économie à travers les indicateurs globaux ; Ces indicateurs
sont, notamment : le niveau général des prix, la production
nationale, le revenu national, l'emploi, le volume des échanges
extérieurs, etc.
Faisant leur cette préoccupation, plusieurs chercheurs
ont menés des études sur les implications de la politique
monétaire sur les composantes économique réelles et sur
les déterminants de l'inflation en RDC dans le but de mesurer la
performance économique atteint par notre économie à fin
d'améliorer le bien-être de la population.
Nous pouvons aussi citer Caleb MUKADI1(*) dans son article
« RDC : l'inflation n'est que
monétaire ? » qui se demande quelle serait l'origine de
l'inflation congolaise pendant tout le processus inflationniste des
années 1990; en outre il tend à prouver que l'inflation
congolaise n'est pas seulement et toujours d'origine monétaire et il
préconise des politiques globales et multisectorielles pour
maîtriser l'inflation, la saisir sous toutes ses formes et en
connaître les causes.
Après ses investigations, il dégage les facteurs
non monétaires qui sont à la base de l'inflation pendant les
années 1990.
Ces facteurs sont :
- L'extraversion élevée de l'économie
congolaise qui fait que celle-ci reçoit beaucoup plus des biens et
services de l'extérieur et qui la rend très exposée
à l'inflation importée ;
- Une hyper fragmentation de l'espace économique
national engendrant des écarts des prix à l'intérieur du
pays ;
- L'étroitesse du secteur des échanges marchand
caractérisé par une distribution
« poissonnière » ; Le climat des affaires
délétère de la RDC induit que l'offre peine à
émerger d'où une inflation par manque d'offre et de
concurrence ;
- Éventail étroit de financement des
déficits publics qui souvent tentent le gouvernement de céder
à la séduction du financement monétaire qui mal
utilisé n'est porteur que des germes inflationnistes.
LIOTO NGANDI2(*) dans son étude relative à
« l'analyse de quelques aspects de la politique monétaire de
la banque centrale du Congo et ses effets sur l'économie
nationale » qui s'est employé à critiquer d'une
manière synthétique quelques aspects ayant trait à la
politique monétaire de la BCC et son impact sur l'économie
réelle.
A l'issu de ses investigations, il a abouti aux
résultats suivants :
- Le fait que la BCC aïe perdu son autonomie dans la
conduite de la politique monétaire et la maitrise de ses instruments, la
masse monétaire s'est accrue d'une manière spectaculaire de 160%
à 493% entre 1998 et 2003.
- Les déficits budgétaires ont été
financés essentiellement par la création monétaire sans
contrepartie (planche à billet) avec comme conséquence
l'inflation galopante ; la croissance est reste négative pendant la
période sous étude, en 1998 la récession été
de l'ordre de -1,7% et en 1999 de -4,3% avant de
chuter encore en 2000 de -6,2% plongeant ainsi le pays dans une
instabilité tant économique que politique sans pareil.
NGANDU LISIMO3(*) dans son étude portant sur « la
politique de l'autorité monétaire face à la
dépréciation du CDF : enjeux et
conséquences » qui analyse les causes de l'inefficacité
de la politique monétaire en RDC ainsi que les conséquences que
court l'économie nationale.
A l'issu de ses investigations, il a abouti aux
résultats ci-après :
- L'inefficacité de la politique monétaire
était due à la politique dexenomonétisation car avant ce
système c'est- à- dire avant 2001, l'année de la mise en
place de la dite politique, la monnaie nationale était stable et la
politique monétaire de la BCC était efficace ; le taux
d'appréciation de CDF était passer de 744,5% à 527,5% en
2001 ; de 16,7% en 2002 ; de -9,9% en 2003 ; 17,9% en
2004 ; -6,4% en 2005 ; 16,6% en 2006 ; -4,7% en 2007 ;
16,2% en 2008 et 32,5% en 2009 traduisant l'instabilité de la politique
monétaire en RDC.
- En ce qui concerne les conséquences sur
l'économie nationale, il y a notammentl'instabilité
monétaire qui conduit inévitablement à la
démonétisation de la monnaie nationale.
Toute cette littérature montre la prédominance
des travaux antérieurs portant sur l'inflation à orienter leurs
problématique sur les implications de cette dernière dans les
activités économiques ainsi que sur la mise en place d'une
politique monétaire en même de stabiliser le niveau
général des prix en RDC ; donc ils s'attaquent au problème
de l'inflation en aval.
Quand à ce qui nous concerne, nous menons une analyse
en amont pour déterminer les variables qui expliquent l'inflation dans
l'économie Congolaise ; par la suite nous dégageons l'impact
de la politique sur l'inflation.
II. PROBLEMATIQUE
La recherche d'un degré raisonnablede stabilité
des prix etconsidérée comme le but premier de la politique
monétaire ; car la maîtrise del'inflation et primordial non
seulementpour l'activité privée, mais aussipour la sauvegarde du
pouvoir d'achatdes ménages4(*).
La maîtrise de l'inflation est un des
éléments du carré magique de Kaldor, c'est à dire
un desquatre objectifs majeurs de la politique économique au même
titre que la croissance économique, le pleinemploi et l'équilibre
extérieur5(*) ;
à ce titre, la stabilité des prix est recherchée par les
autorités de chaque pays, car l'objectif primordial dévolu
à tout gouvernement au sein d'une communauté donné est
d'assurer le bien-être social de sa population.
Ainsi le gouvernement de la RDC fait de la stabilité
du cadre macroéconomique son cheval de batail en fin d'assurer le
bien-être de tous les Congolais.
Pour ce faire les autorités Rd Congolaise fournissent
des efforts considérables pour maitriser l'inflation et stimuler les
activités économiques ; ces efforts se manifestent à
travers l'application des différentes politiques économiques
telle la politique monétaire, la politique budgétaire etc.
Toutes ces politiques sont mise en oeuvre en vue d'atteindre
un certain nombre d'objectifs dits ultimes de toute politique économique
à savoir la croissance économique, la stabilité des
prix, le plein emploi et l'équilibre extérieur ; qualifies
de carré magique par l'économiste Nicolas KALDOR, dont la
réalisation confère le bien-être social à la
population6(*).
S'inscrivant dans le cadre de la politique économique,
la politique monétaire possède ses propres points d'action pour
atteindre les objectifs ultime de la politique économique
générale ; elle vise à agir sur les variables
réelles de l'économie par le truchement des variables
monétaires (l'offre et demande de monnaie, le taux de change et le taux
d'intérêt).
Dans cette perspective la politique monétaire a pour
rôle de fournir au secteur réel la quantité de monnaie
nécessaire à l'expansion des activités économiques
sans engendrer le dérapage inflationniste ou
déflationniste ; d'où la nécessité de veiller
au niveau générale des prix qui est l'objectif ultime de toute
politique monétaire.
D'autant plus que l'inflation est un phénomène
macroéconomique, c'est-à-dire mettant en jeu
desinterdépendancesentre toutes les parties et tous les
mécanismes de l'économie ; détermination des
revenus,des prix,des productions,... un accident portant sur un prix, peut
à travers ses mécanismes, êtrele facteur déclenchant
de l'inflation.
Le présent travail cherche à analyser l'impact
de la politique monétaire sur l'inflation en RDC de 1998 à
2012 ;
Pour bien mener cette étude il nous semble utile de
poser deux questions, lesquelles vont nous permettre d'orienter nos recherches
:
- Quel est l'impact de lapolitique monétaire impact sur
l'inflation en RDC ?
- Quelles sont les variables susceptibles d'expliquer
l'inflation en RDC ?
III.
HYPOTHESES
En guise d'hypothèses, nous pensons que :
- La politique monétaire aurait un impact sur
l'inflation en RDC ;
- L'inflation en RDC serait expliquée par la masse
monétaire en circulation et le taux de change en vigueur ;
IV. OBJECTIF DU
TRAVAIL
IV.1. Objectif
général
L'objectif principal de ce travail est de dégager
l'impact de la politique monétaire sur l'inflation en RDC de 1998
à 2012.
IV.2. Objectifs
spécifiques
D'une manière spécifique nous nous fixons comme
objectif de :
- Déterminer les variable qui expliquent l'inflation en
RDC ;
- Donner des suggestions à mettre en oeuvre par les
autorités monétaires en vue de conduire une politique
monétaire efficace sur la stabilité du niveau
général des prix.
V. INTERET DU TRAVAIL
Notre recherche qui porte sur l'analyse empirique de l'impact
de la politique monétaire sur l'inflation en RDC de 1998 à 2012
est intéressante sur le plan macroéconomique ; car la
finalité de toutes politiques économiques, entre autre la
politique monétaire, est l'amélioration du bien-être de la
population.
Pour la RDC l'amélioration du bien-être de la
population passe nécessairement par la stabilité du niveau
général des prix ; dans cette étude nous menons une
analyse dans le sens de comprendre les facteurs qui sont à la base de
l'inflation et nous présentons les voies et moyens pour la conduite
d'une politique monétaire en même d'arriver à son objectif
ultime.
Pour cela notre étude a un intérêt
à double niveaux :
- Sur le plan scientifique, notre travail sera d'un apport
modeste aux théories de la politique monétaire dans un domaine
où le sujet est d'actualité, de plus ce travail ouvrira des
pistes de recherche pour en savoir plus sur la problématique de
l'inflation en RDC;
- Sur le plan pratique notre recherche apportera des
propositions et suggestions à l'égard de la conduite de la
politique monétaire en RDC ; ces propositions et suggestions
pourront aider les autorités monétaires Congolaises dans la prise
des décisions appropriées à tout problème
économiquement et spécialement dans la problématique de la
stabilité des prix.
VI. METHODOLOGIE
V.1. Méthode
L'évolution d'une recherche scientifique n'est fiable
que lorsque on suit un chemin appelé méthode etqu'on utilise des
instruments appelés techniques7(*).
Ce faisant pour atteindre nos objectifs et pour
vérifier nos hypothèses nous avons fait recours à la
méthode descriptive dans son approche statistique, qui recourt à
la quantification de l'objet d'étude de manière à le
rendre simple à saisir et à manipuler8(*).
V.2. Technique
Le choix des techniques de récolte des données
dépend entre autres des objectifs de l'étude et de la nature des
données disponibles.
A cet effet, dans le cadre de notre étude nous avons
utilisé la technique documentaire ; nous avons
récolté les données dansdifférents rapports de la
BCC et tout autre type de document qui à constituer une source des
donnés au sujet de notre recherche ; aussi bien physique,
électronique qu'en ligne.
VI. DELIMITATION DU
SUJET
Notre travail qui analyse l'impact de la politique
monétaire sur l'inflation se situe dans le domaine de l'économie
monétaire qui traite des questions monétaires des pays ;
étant donné que ces questions sont nombreuses pour un pays, nous
avons délimité notre travail dans l'espace et dans le temps.
VI.1. délimitation
spatiale.
Dans le but de mener une analyse macroéconomique
globale, nous avons choisi la RDC comme espace d'étude ; car
l'inflation touche toutes les composantes économiques d'un pays.
VI.2. délimitation
temporelle
Notre étude couvre la période allant de 1998
à 2012 ; ce choix se justifie par le fait que nous travaillons avec
les données en CDF et du fait de la délimitation de la politique
monétaire de stabilité menée depuis cette date en RDC.
VII. CANEVAS DU TRAVAIL
L'architecture de notre travail, en tenant compte des
objectifs de notre recherche et de la démarche choisie, commence par
une introduction générale et se termine par une
conclusion générale.
Hormis, l'introduction générale et la conclusion
générale contenant ce travail ; notre recherche s'articule autour
de trois chapitres :
- le premier chapitre traite de l'approche théorique
où nous étalons des précisions terminologiques sur la
politique monétaire et l'inflation, deux notions clés de notre
étude ;
- Le deuxième chapitre porte l'approche
méthodologique de notre travail et donne un aperçu sur la
politique monétaire de la stabilité et l'inflation en RDC pendant
la période sous étude ;
- Enfin, le troisième chapitre est essentiellement
axé sur l'analyse empirique de l'incidence de la politique
monétaire sur l'inflation en RDC de 1998 à 2012 ; tout en se
focalisant sur la présentation des données, leur traitement par
les outils économétriques, la présentation des
résultats et leurs interprétations économiques.
CHAPITRE PREMIER :
APPROCHE THEORIQUE
Dans ce chapitre nous présentonsune précision
terminologique sur la politique monétaire et l'inflation, deux
notions de base à la compréhension de notre étude; nous
clarifions les objectifs, le fondement théorique, les instruments, les
canaux de transmission ainsi que les asymétriesde la politique
monétaire et nous clarifions en suite les notions fondamentales de
l'inflation.
I.1. GENERALITES SUR LA
POLITIQUE MONETAIRE
La politique monétaire s'inscrit dans le cadre d'une
politique économique conjoncturelle qui conforte et appuie les autres
politiques appliquées dans les domaines budgétaire, fiscal,
industriel, etc. La politique
La politique monétaire utilise un ensemble
d'instruments pour atteindre les objectifs de la politique économique
générale décidée par le pouvoir public.
L'utilisation de ces instruments dépend du fondement théorique de
la politique utilisée par les autorités monétaires et les
objectifs finals visés par celles-ci.
I.1. 1. DEFINITION DE LA
POLITIQUE MONETAIRE
Jacques et Collette NEME considèrent la politique
monétaire comme une action exercée par les autorités
monétaires (banque centrale et trésor) ou pouvoir public sur la
masse monétaire et les actifs financier en vue d'orienter
l'économie à court ou moyen terme.9(*)
Nous retenons cette définition car elle a le
mérite de renfermer les traits essentiels de la politique
monétaire à savoir :
- C'est une des composantes ou instrument de la politique
générale ;
- C'est l'ensemble des moyens d'action exerce par les pouvoirs
publics ou les autorités monétaires ;
- Elle est exercée dans le domaine de la monnaie et du
crédit ;
- Elle est exercée en vue d'orienter l'économie
à court ou moyen terme dans le but d'atteindre les objectifs
généraux de la politique économique.
I.1.2. CADRE DE PILOTAGE DE LA
POLITIQUE MONETAIRE.
Dans la conduite de la politique monétaire, une Banque
centrale se base sur un certain nombre des piliers sur lesquels elle fonde sa
mission dans un espace et un temps donné.
Le cadre de pilotage de la politique monétaire comprend
quatre éléments principaux : la stratégie, le
dispositif institutionnel, les objectifs de la politique
monétaire et les instruments.
I.1.2.1. La
stratégie
La pratique de la politique monétaire nécessite
la mise en place de deux stratégies; soit celle de la règle ou
celle de la discrétion d'un cote et la stratégie sans objectifs
intermédiaire et avec objectif intermédiaire.
La règle consiste à l'annonce préalable
par la banque centrale des objectifs et en l'engagement ferme de s'en tenir,
sauf en cas de force majeur.
La discrétion tien au traitement cas pour cas des
objectifs de la politique monétaire ; ainsi dans cette
stratégie la banque centrale n'annonce pas ses objectifs cibles et a la
faculté selon les circonstances de revoir sa politique tenant compte de
l'hypothèse des anticipations des agents économiques.
Notons que la stratégie de la règle fait
l'objet d'un consensus quand a ce qui concerne son efficacité et sa
crédibilité.
La stratégie avec objectif intermédiaire
consiste pour une banque centrale de déterminer des variables
monétaires cibles qui permettent d'atteindre l'objectif final de
stabilité du niveau générale de prix.
Tandis que dans la stratégie sans objectif
intermédiaire la banque centrale collecte bien d'autres informations,
pas nécessairement des variables monétaires, qui lui permettent
de voir si elle s'approche correctement de ses objectifs finals.
Cette politique dite de ciblage d'inflation ou inflation
Target en Anglais met l'accent prioritairement sur la stabilité des
prix.
I.1.2.2. Le dispositif
institutionnel
En matière du dispositif institutionnel deux
éléments peuvent être évoqués par les
autorités monétaires : l'indépendance de la banque
centrale et le cadre du régime de change.
L'indépendance de la banque centrale implique que
l'institut d'émission monétaire est libre de l'accomplissement de
sa mission.
L'indépendance suppose en outre que la banque centrale
a la pleine responsabilité et le devoir de rendre compte de la mise en
oeuvre de la politique monétaire ; elle est totalement garantie si
les trois conditions suivantes sont remplies :
- L`indépendance
opérationnelle
C'est la liberté dont dispose la banque centrale dans
l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique monétaire.
- L'indépendance des dirigeants ou
administrative.
Elle est évaluée en examinant si les dirigeants,
en particulier le gouverneur ou président d'une banque centrale sont
nommés par l'exécutif seul ou si celui-ci ne que d'un pouvoir de
proposition à cet égard10(*).
- L'indépendance
financière
Elle est assurée si l'état n'a pas la
possibilité de financer ses dépenses par un recours direct ou
indirect aux crédits de la banque centrale.
I.1.3. LES OBJECTIFS DE LA
POLITIQUE MONETAIRE
Comme tout instrument de la politique économique
générale, les objectifs de la politique monétaire, sont
définis comme ceux qui ont un rapport direct avec le bien être
générale de la collectivité ; ces objectifs sont
qualifiés de finals.
Pour atteindre les objectifs finals qui sont contradictoires
(croissance économique, l'équilibre extérieur, le plein
emploi et l'inflation) les autorités monétaires
définissent des variables intermédiaires qu'elles essayent de
cibler en raison de leur relation présumée avec les objectifs
finals de la politique monétaire.
Il s'agit des objectifs intermédiaires de la politique
monétaire qui sont : les objectifs quantitatifs, l'objectif de taux
d'intérêt et l'objectif de taux de change.
La grande variété des objectifs
intermédiaire obligent les autorités monétaire a choisi
les variables qui sont directement à leur disposition ; il s'agit
du taux de marche intermédiaire et la base monétaire
exogène qui sont des objectifs qualifies d'opérationnel de la
politique monétaire.
I.1.3.1. Les objectifs finals
de la politique monétaire
En tant que composante de la politique économique
générale, la politique monétaire contribue à la
mise en oeuvre des quatre objectifs généraux de la politique
économique générale qualifié de
« carre magique » par l'économiste Nicolas
KALDOR.
- La croissance économique ;
- Le plein emploi ;
- La stabilité des prix ;
- L'équilibre extérieur.
Figure 1: carré magique de Nicolas
KALDOR.
Source :www.google.com/image.
Consulté le 15 février 2014.
C'est en rejoignant les quatre points, qu'on obtient un
quadrilatère qui représente d'autant mieux une situation
économique favorable que ce quadrilatère est proche du
carré magique.
Les échelles du taux d'inflation et du taux de
chômage doivent être inversées, les objectifs étant
d'atteindre 0% sur chacun de ces axes.
Ci-dessous un exemple chiffré (l'idéal de
l'économie) avec une croissance de 5%, une balance commerciale positive
de 3% du PIB, une inflation à 2% et un chômage à 10%.
Figure 2 : carré magique, exemple
chiffré.
Source :www.google.com/image.
Consulté le 15 février 2014.
Le carré est qualifié de
« magique » car, selon Kaldor, il est impossible de
réaliser ces quatre objectifs simultanément. En effet, par
exemple, selon la
courbe
de Phillips, il n'est pas possible d'avoir en même temps un taux de
chômage et un taux d'inflation faibles, ces deux attributs étant
négativement corrélés11(*).
A partir de ce carré se dégage deux relations
importantes en macroéconomie:
- La relation entre l'inflationet le chômage (courbe de
Phillips). Si le
taux de chômage est faible, le taux d'inflation serait
élevée et vice-versa ;
- La relation entre la croissance économique et le
chômage. Invariablement, plus la croissance est forte et plus le
chômage baisse.
Cependant, ces relations varient dans le temps. Elles ne sont
donc pas stables au cours du temps.
Comme souligner ci haut le carré magique met en
lumière l'incompatibilité dans l'atteinte des objectifs de la
politique économique simultanément.
Ainsi la courbe de Phillips mise en place par Bill PHILLIPS,
un économiste néo-zélandais compare les courbes de
l'inflation
des salaires nominaux et du chômage au Royaume-Uni entre 1861 et 1957.
Cette courbe montre une corrélation entre l'inflation
et le taux d'emploi ; elle a mis en évidence que lorsque les
salaires augmentaient, le chômage diminuait et les prix augmentaient. La
contraposée est également vraie : lorsque le chômage
augmente l'inflation diminue.
Phillips a donc mis en évidence une corrélation
entre chômage et inflation et l'a modélisée dans une
courbe.
Figure 3 : courbe de Phillips.
Source :www.google.com/image.
Consulté le 15 février 2014.
La courbe de Phillips nous montre que les gouvernements ont
deux alternatives dans leur
politique
monétaire : favoriser un chômage bas ou une inflation faible,
les deux étant antagonistes.
Pour mettre en place ces options, le gouvernement peut agir
sur les taux d'intérêts. Si ces derniers augmentent, on arrive
à une explosion du chômage, si les taux d'intérêts
diminuent, l'investissement repart et le chômage baisse.
Cette théorie selon de nombreux économistes n'a
une véritable efficacité que sur le court terme car lors de la
crise pétrolière des années 1970, les salaires et les prix
ont augmenté rapidement et le chômage s'est aussi accru
simultanément.
Les années 1970 ont donc remis en cause l'aspect
antagoniste du chômage et de l'inflation mis en avant par la courbe de
Phillips.
I.1.3.2. Les objectifs
intermédiaires de la politique monétaire.
Dans la conduite de la politique monétaire la Banque
centrale choisie des variables comme objectifs intermédiaires sur base
de trois critères :
- Ces variables doivent être mesurables et disponible
statistiquement ;
- Elles doivent être en relation solide et stable avec
la ou les variables retenues comme objectifs final de la politique
monétaire, souvent la stabilité des prix ;
- Elles doivent sous contrôle direct ou indirect de la
Banque centrale au moyen des instruments dont celles-ci disposent.
Il s'agit de
1. Objectifs quantitatifs de monnaie et de
crédit ;
2. Objectifs de taux d'intérêt ;
3. Objectifs de taux de change.
Les autorités monétaires se basent en outre sur
le contexte institutionnel, lorsque l'intermédiation bancaire est le
principale circuit de financement de l'économie, un agrégat
mesurant le crédit bancaire peut paraitre comme le meilleur objectif
intermédiaire ; ce rôle sera plutôt dévolu au
taux d'intérêt si la finance direct de marche joue un rôle
prépondérant.
Lorsqu'un pays opte pour un régime de change fixe, le
taux de change peut être retenu comme objectif intermédiaire.
Les autorités se basent aussi sur le cadre
théorique de référence, lorsque la doctrine
monétariste se impose à partir de la fin des années 1970,
la plupart des pays industrialise ont retenus la masse monétaire comme
objectif intermédiaire parce que selon la théorie quantitative
de la monnaie il existe un lien étroit entre la monnaie en circulation
et le rythme d'inflation.
I.1.3.2.1. les objectifs
quantitatifs de monnaie et de crédit
Ici les autorités monétaires ciblent les
indicateurs de la masse monétaire en circulation ; elles se fixent
un taux de croissance pour l'augmentation annuelle de la masse
monétaire.
A) les agrégats monétaires12(*)
Si l'objectif intermédiaire est la monnaie, les
autorités monétaires aurons le choix entre M1 (la masse
monétaire au sens étroit) qui comprend le numéraire en
circulation (billets et pièces de monnaie détenus par le secteur
prive non bancaire) ainsi que les dépôts à vue
détenus dans les banques et en compte de cheque postaux par des
résidents du secteur prive non bancaire
M2 (la masse monétaire au sens large) qui comprend M1
à laquelle s'ajoutent les dépôts à terme
détenus par des résidents du secteur privé non
bancaire.
M3 la masse monétaire] qui comprend M2 plus les
dépôts d'épargne détenus par les résidents du
secteur prive non bancaire.
B) les agrégats de crédit
Les agrégats de crédit peuvent être
définis de différentes manières
Du point de vue sources de financement, on distingue le
crédit interne qui comprend les crédits bancaires aux
résidents des secteurs prive être public ; le crédit
intérieur global qui englobe l'ensemble des financements internes et le
crédit global qui inclus l'ensemble des interne et externe.
Du point de vue bénéficiaire, on distingue le
crédit à l'économie et le crédit à
l'Etat.
I.1.3.2.2. Les objectifs de
taux d'intérêts
Etant donné que le taux d'intérêt est la
variable d'ajustement des marches de capitaux, les autorités
monétaires ne peuvent que les orientes selon les
préférences de leur politique monétaire.
On distingue généralement le taux
d'intérêt des marches de capitaux ; le taux de
crédit et les taux administrés.
1. les taux d'intérêt des marches de
capitaux
Ces taux sont de deux groupes
- Les taux du marché monétaire, qui comprend le
taux de l'argent du jour le jour (call money rate), le taux de l'argent
à échéance et le taux d'émission des titres
négociables ;
- Le taux de marche financier, qui comprend le taux
obligataire et le taux de marche hypothécaire.
2. les taux de crédit
Ces taux sont fixe par les banques de façon
unilatérale, elles déterminent librement leur taux de base, qui
est le taux minimum qu'elles appliquent à la clientèle.
3. les taux administrés
Ce sont des taux qui font l'objet d'une réglementation
et qui sont directement fixes par les autorités monétaires ;
on distingue ici les taux débiteurs (qui sont appliques par les
institutions financières en rémunération des
crédits accordés à leur clientèle) et les taux
créditeur (qui sont consenti par les institutions financières
à leur clientèle et sont fixes par l'autorité de
tutelle).
I.1.3.2.3. Les objectifs de
taux de change
Ici on parle de la politique de ciblage de change lorsque
l'objectif intermédiaire est le taux de change, les autorités
monétaires s'engagent en faveur d'une cible monétaire, il s'agira
de maintenir un taux de change fixe avec la monnaie d'un grand pays à
forte réputation anti inflationniste.
Pour comprendre le mécanisme de fonctionnement d'une
économie de ciblage de taux de change et la condition de sa mise en
oeuvre, on peut d'abord se tourner vers le model de Robert MUNELL et Marcus
FLEMMING sur la politique économique dans les années 1960,
appelé communément le modèle Mandel-Flemming, et le cadre
d'analyse du « triangle d'incompatibilité » offert
dans ce modèle.
Figure 4 : Triangle
d'incompatibilité de MUNDELL-FLEMMING13(*)
Source : M-B NKOO MABANTULA,
politique monétaire, cours inédit, FSEG/UNIKIS,
première licence, 2012-2014 P 36.
Le triangle d'incompatibilité est d'abord
définit graphiquement par ses trois graphiques :
- Un premier sommet représente la dépendance de
la politique monétaire c'est à dire l'impossibilité
d'utiliser celle-ci a des fins d'ajustement macroéconomiques interne
(lutte contre l'inflation, soutien à la croissance) l'axe est oriente
vers une indépendance oui autonomie croissante ;
- Un deuxième sommet représente un taux de
change flottant, c'est-à-dire détermine sur le marché des
changes ; l'axe qui part de ce sommet s'oriente vers une rigidité
croissante donc vers une fixité du taux de change ;
- Un troisième sommet caractérise l'autarcie
financière ; l'axe qui part de ce sommet s'oriente vers une
libéralisation et une mobilité croissante des capitaux
financiers.
A travers le triangle d'incompatibilité, MUNDELL a
démontré qu'un système ne peut durablement cumuler les
trois objectifs de politique monétaire désirables par le
gouvernement ; par contre si l'un de ces objectifs est abandonné,
les deux autres deviennent réalisables14(*).
I.1.3.3. Les objectifs
opérationnels ou opératoires
Les objectifs opératoires sont des variables
«indicatrices » de l'Etat de la politique monétaire, qui
sont sous contrôle des autorités monétaires et qu'elles
peuvent atteindre de façon efficace.
I.1.3.3.1. La base monétaire
La base monétaire est constituée par l'ensemble
de la monnaie centrale au passif de la banque centrale, c'est-à-dire les
billets émis et les comptes courant des banques.
En choisissant la base monétaire comme objectif
opératoire, Les autorités contrôlent l'offre de leur propre
monnaie pour influencer l'ensemble de la création monétaire.
I.1.3.3.2. Les taux d'intérêt
interbancaire
Le taux d'intérêt à court terme permettent
de jouer le rôle d'objectif opératoire car il permet de
déterminer le caractère plus au moins restrictif de la politique
monétaire.
Si l'objectif opératoire est le taux
d'intérêt interbancaire. Il y a lieu d'espérer le
contrôle des taux de marche monétaire et ceux du marché
financier.
I.1.4. LES INSTRUMENT DE LA
POLITIQUE MONETAIRE
Les autorités monétaires peuvent, directement,
chercher à limiter autoritairement la quantité de monnaie
créée par les banques lorsque celles-ci distribuent des
crédits, soit Indirectement, elles peuvent intervenir au moment
où les banques ont besoin elles-mêmes de monnaie.
Les instruments de la politique monétaire sont
regroupés en deux catégories :
- Les instruments indirects ou de
marche, qui influencent indirectement le comportement des agents
économiques ;
L'action des autorités monétaires repose dans ce
cas sur une logique incitative dans le cadre de mécanismes de marche.
Certains instruments visent principalement à affecter le comportement
d'offre de monnaie de banque, c'est l'action sur la liquidité
bancaire ; d'autres instruments cherchent à influer sur les prix
d'équilibre de marches par des opérations d'achat et vente ;
c'est le cas des interventions sur le marché monétaire et le
marché des change destines à agir respectivement sur le taux
d'intérêt à court terme et sur le taux de change.
- Les instruments directs ou de contrôle
administratif et quantitatif, qui agissent d'une manière
direct et contraignante sur les agents économiques.
I.1.4.1.Les instruments
indirect
Par ses instruments indirects les autorités
monétaires agissent indirectement sur la régulation
monétaire par l'entremise des instruments du marché.
I.1.4.1.1.Action sur la
liquidité et le taux d'intérêt
Par ces techniques la banque centrale cherche à agir
sur la liquidité bancaire de manière à influencer les taux
d'intérêt à court terme ainsi que le pouvoir de
création monétaire des banques.
Ces instruments sont au nombre de trois :
- Le taux de réescompte ;
- L'open market ;
- Le taux de réserve obligatoire.
1. La politique du taux de
réescompte
Elle est basée essentiellement sur la procédure
de refinancement et sur le taux de refinancement des banques auprès de
la banque centrale.
a) Procédure de
réescompte
Par le processus de réescompte, les banques de second
ordre emprunte directement des liquidités auprès de la banque
centrale par le truchement des titres prives qu'elles ont en
portefeuille ; titre représentatifs de crédit à
l'économie.
Ainsi la banque centrale procure individuellement aux banques
commerciale la monnaie banque centrale que celles-ci lui demande et leur
achetant leurs titres ; le taux de refinancement de ces titres est fixe en
avance.
L'escompte donne aux banques commerciale la garantie de
pouvoir se procure a un prix connu d'avance de la monnaie banque centrale
à condition que les effets échangés ne dépassent
une certaine durée, par exemple trois mois et qu'ils représentent
effectivement un crédit de la banque pour sa clientèle (couvrir
effectivement une opération).
b) Le taux de réescompte
Le taux de réescompte est à la fois le taux
officiel de refinancement de la banque centrale et le taux directeur du
crédit
Dans son approche du taux officiel de refinancement il
garantit les banques contre les fluctuations de la valeur des titres qu'elles
possèdent en leur assurant un profit connu à l' avance.
En tant que taux directeur du crédit, il mesure la
capacité de l'institut d'émission à octroyer du
crédit à l'économie traves les banques.
2. La politique d'open market
a) L'opération d'open
Market
Les opérations d'open Market sont des opérations
de vente et d'achat de titres sur le marché monétaire par les
autorités monétaires. Elles agissent à la fois sur le
montant de liquidité en circulation et sur le montant de titres
détenus dans le portefeuille de la Banque Centrale.
Avec cette technique la banque centrale fournit de la «
monnaie banque » centrale au système bancaire.
Pour que la banque centrale fournisse de la monnaie banque
centrale, il suffit qu'elle achète quelque chose pouvant être en
théorie n'importe quoi ; en règlement de cet achat, elle
crédite le compte du vendeur et celui-ci dispose alors de la
« monnaie banque centrale », elle doit vendre quelque chose
que l'acheteur réglera en monnaie banque centrale pour retirer la
liquidité en circulation.
Comme le note la Professeur NKOO il est difficile que ce
puisse être n'importe quoi ; l'expérience historique montre
que ce qui est encore commode aujourd'hui pour une banque centrale, et le moins
perturbateur pour l'économie c'était qu'elle limite ses achats et
ses ventes a des créances et qu'elle n'intervienne que sur le
marché des capitaux15(*).
b) le mécanisme de la politique d'open
market
Par ses opérations d'open market, la banque centrale
règle le volume de liquidité à la disposition des banques
en achetant ou en vendant des titres sur le marché monétaire ; en
d'autres termes, elle régularise le marché par le volume ou le
taux de ses interventions
La politique d'open market permet de régulariser le
marché monétaire avec efficacité, mais elle lui est
souvent difficile d'agir sur la masse monétaire ; ce qui pousse la
banque centrale à mettre en oeuvre la une mesure qui agit directement
sur la base monétaire (la politique de réserve obligatoire).
3. politique de réserve obligatoire
Les réserves obligatoires sont des dépôts
non rémunérés que chaque banque commerciale doit effectuer
sur un compte à la Banque Centrale.
Le montant de ces dépôts correspond à une
part du total des dépôts réalisés dans les
banques ; les réserves obligatoires sont donc des ressources que
les banques donnent gratuitement à la Banque Centrale (celle-ci ne les
utilise pas) alors qu'elles auraient pu les prêter à leurs clients
afin de réaliser un profit. Ainsi, lorsque la banque centrale augmente
le montant des réserves obligatoires, les banques doivent réduire
leurs offres de crédit ; en revanche, une diminution de ces
réserves encourage les banques à prêter davantage de fonds
(augmentation de la masse monétaire).
La banque centrale joue donc avec le taux de réserve
obligatoire comme instrument de sa politique pour réguler la
liquidité en circulation.
I.1.4.1.2 Action sur le taux de
change
1. Le maniement des taux
d'intérêt
Au travers cette politique la banque centrale vise à
réguler la liquidité via le mouvement des capitaux dans le
marché monétaire.
Pour encourager les capitaux à entrer, il faut
pratiquer une politique de taux plus élèves que ceux des places
financières concurrentes ; inversement, pour les dissuader, il
suffit d'offrir une rémunération moindre que celle des autres
places financières.
2 Intervention des autorités monétaires
sur le marché.
Une banque centrale peut influencer la liquidité d'une
économie à travers trois types d'intervention : achats des
devises étrangères sur le marché de change ;
prêts au trésor et refinancement des banques.
Les opérations sur le marché de change ne sont
pas en général conduites dans le but de faire varier la
liquidité de l'économie, mais dans celui de modifier les
conditions propres à ce marché.
En dehors des périodes de spéculation
monétaire, les différents taux d'intérêt entre les
places financières peuvent jouer un rôle déterminant sur
les mouvements des capitaux.
Pour encourager la détention de la monnaie nationale et
provoquer des entrées des capitaux, les autorités
monétaires peuvent pratiquer des taux d'intérêt
élevés. Au contraire, pour décourager l'entrée des
capitaux c'est-à-dire les placements en monnaie nationale, elles vont
offrir une rémunération moindre que celle qu'on pourrait obtenir
à l'étranger, chose qui encourage la sortie des capitaux.
Ce mécanisme illustre bien l'effet des taux
d'intérêt sur le taux de change.
Les banques centrales peuvent également utiliser les
réserves de change qui servent de trésorerie publique en devises
d'un pays. Pour éviter une dévaluation ou une
réévaluation temporaire de sa devise sur le marché de
change, une banque centrale peut acheter et vendre elle-même sa propre
monnaie sur le marché contre des devises étrangères.
Ainsi, elle modifie l'équilibre spontané du marché
jusqu'à faire apparaître sur ce marché la parité
souhaitée.
Pour le cas où la devise a tendance à se
déprécier, la banque centrale devra vendre des devises et acheter
sa propre monnaie, elle puisera alors dans ses réserves de change. Au
contraire, si la devise a tendance à s'apprécier, la banque
centrale devra vendre sa propre monnaie et acheter la devise, ce qui
accroîtra le volume de ses réserves.
En sommes une banque centrale intervient sur le marché
monétaire pour provoquer soit l'appréciation ou la
dépréciation de la monnaie nationale en cédant ou en
achetant cette dernière sur le marché.
I.1.4.2. Les instruments
directs
Par le contrôle direct ou administratif, les
autorités monétaires intervienne de façon contraignante
sur le marché monétaire.
L'efficacité de cette politique dépend de la
nature de déséquilibre à corriger par l'intervention des
autorités monétaires et de la crédibilité de
celle-ci.
S'il est question de corriger un déséquilibre
temporaire et perçu comme tel par les opérateurs
économiques, ces interventions peuvent être efficace ; si par
contre le déséquilibre est dû à des facteurs
permanent ou juges comme tels par les opérateurs du marché, elles
retarderont simplement l'échéance de l'ajustement.
La crédibilité des autorités
monétaires dépendra de la réussite des leurs interventions
sur le marché monétaire.
Lorsque les autorités monétaires
préfèrent contrôler plus directement la quantité de
crédit et sa distribution, elles utilisent généralement
les quatre politiques suivantes : la sélectivité du
crédit, l'encadrement du crédit, le contrôle de change et
en ultime recours la modification de la parité officielle.
1. la sélectivité du
crédit.
La sélectivité de crédit vise à
contrôler non la quantité, mais l'orientation des crédits
bancaires dans le sens voulu par le gouvernement.
Cette intervention du gouvernement peut se faire soit
directement soit par l'intermédiaire de la banque centrale.
2. L'encadrement du crédit.
L'encadrement du crédit est la limitation
décidée par voie réglementaire du taux de croissance des
encours de crédit distribués par les banques, en prenant
l'année précédente comme base.
L'encadrement du crédit vise à limiter la
progression des crédits distribués par les banques à
l'économie.
L'encadrement du crédit est un instrument radical dont
la manipulation révèle d'une grande méfiance
vis-à-vis des mécanismes de marché. Ce dispositif
contraignant alloue à chaque banque de second rang une enveloppe de
crédit à octroyer. Tout dépassement de la dite enveloppe
fait l'objet de sanctions.
Cet instrument réduit le caractère
concurrentiel du marché du crédit, les parts de marché des
banques ne peuvent que faiblement évoluer et dans cette logique de
rationnement, les banques ont tendance à jouer la sécurité
et à privilégier leurs clients traditionnels.
Dans le même esprit interventionniste, l'Etat
contrôle l'évolution de la masse globale des crédits et
influence également la répartition des crédits entre les
agents économiques.
Cet instrument peut toutefois être utile pour combattre
l'inflation dans le pays qui ne souffre pas de fort déséquilibre
des paiements extérieurs. Le plafonnement général du
crédit a peu de chance de diminuer sensiblement l'inflation, si les
pouvoirs publics ne prennent pas des mesures parallèles pour
réduire les déficits budgétaires, qui sont classiquement
les causes premières de l'inflation chronique, aiguë et surtout
galopante. Le plus souvent on ajoute au plafonnement du crédit, des
plafonds spécifiques limitant les prêts à des secteurs
donnés de l'économie.
3. Contrôle de change.
C'est un principe qui consiste à soumettre à
autorisation tout achat ou toute vente de toute devise étrangère.
Le contrôle de change a une double fonction :
lutter contre la sortie des capitaux et empêcher l'entrée massive
des capitaux.
Pour lutter contre les sorties spéculatives des
capitaux, les autorités monétaires doivent contrôler
à la fois les opérations courantes dont le règlement donne
lieu à des transferts des capitaux et les opérations
financières proprement dites.
Bien que ce soit pour lutter contre les sorties de capitaux
que le contrôle de change est mis en oeuvre, des mesures de celui-ci
servent parfois pour lutter contre la sortie excessives des capitaux
également.
4. Modification de parité
Lorsque la recherche de l'équilibre des
règlements extérieurs ne peut être satisfaite ni par des
mesures d'incitation, ni par les contrôles administratifs, il n'est plus
qu'une seule issue aux autorités monétaires qui consiste à
modifier le taux de change de la monnaie nationale.
Un pays dévalue sa monnaie en général,
lorsqu'il se trouve face à un déséquilibre structurel
grave de ses paiements extérieurs et à une très mauvaise
situation de compétitivité entre les prix de ses produits et ceux
des produits de l'étranger.
La dévaluation intervient pour créer des
conditions de rééquilibrage des échanges extérieurs
du pays en difficulté, c'est-à-dire le pays qui dévalue sa
monnaie. L'échec d'une politique économique peut être aussi
cause d'une dévaluation.
La dévaluation peut revêtir plusieurs
formes : explicite, implicite, offensive ou défensive et à
chaud ou à froid. La dévaluation a des conséquences
directes sur l'activité économique.
Un pays est poussé à réévaluer sa
monnaie lorsque celle-ci est sous-évaluée et génère
des pressions inflationnistes à la fois en raison de l'apparition d'un
déséquilibre structurel entre l'offre et la demande
intérieure.
Parce qu'elle entraîne des entrées des capitaux
et donc une augmentation de la masse monétaire.
Open market
Réescompte
Réserves obligatoires
Un pays dont la compétitivité gène les
autres est en outre souvent l'objet des pressions internationales visant
à l'inciter à réévaluer sa monnaie
Action sur la masse monétaire
.
Instruments indirects ou du marché
Le maniement des taux d'intérêt
Intervention des autorités monétaires sur le
marché
Action sur le taux de change
La sélectivité du crédit
L'encadrement du crédit
INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Action sur la masse monétaire
Contrôle de change.
Modification de parité
Instruments directs ou admistratifs
Action sur le taux d'intérêt
Figure 5 : les instruments de la
politique monétaire
Source : nous-même.
I.1.5. LES CANAUX DE
TRASMISSION DE LA POLITIQUEMONETAIRE
Les décisions des autorités monétaires
passent par des voies bien déterminées pour atteindre
l'économie réelle, ces voies sont dites canaux de transmission de
la politique monétaire.
La politique monétaire agit au travers ces instruments
sur la base monétaire pour s'assurer du contrôle de la masse
monétaire, elle agit donc indirectement sur la masse monétaire
via la base monétaire.
Cependant la plupart des auteurs
considèrent l'expansion monétaire comme une donnée, ils
considèrent implicitement que la relation entre la base monétaire
et la masse monétaire est stable par conséquent ils mettent plus
l'accent sur la masse monétaire que la base monétaire.
Dans le cadre de notre étude, nous prenons les effets
d'une politique monétaire expansionniste sur les activités
économiques.
Dans une approche pédagogique, nous présentons
le cadre de référence de la transmission monétaire sur le
marché des biens et services.
Le cadre de référence révèle
qu'une augmentation de la masse monétaire se traduit par une
augmentation des prix et une augmentation du revenu global.
Graphiquement, nous pouvons l'observer à travers le
passage de la courbe d'offre et de la demande globales (IS-LM) à la
courbe d'offre et de la demande agrégées (OG-DG).
P
P1
P0
p1
0
y2
y0
y1
Sphère réelle
y
i2
i0
i1
0
L M !!
L M
LM ! Monétaire
Sphère financier
IS Budgétaire
y
y1
y0
y2
OG
DGI
DG
DG''
Figure 6 : Cadre de
référence du passage de la sphère financière
à la sphère réelle.
Source : nous-même.
Sur le marché monétaire, une augmentation de
l'offre de monnaie déplace la courbe LM vers la droite de LM à
LM', avec un niveau donné du revenu national qui a augmenté
y0 à y1 et le taux d'intérêt
d'équilibre diminue de i0 en i1.
Sur le marché des biens, l'augmentation du revenu
national provoque un accroissement de la demande des biens entrainant
l'augmentation des prix des biens qui passent de P0 à
P1.
Pour répondre à cette demande, les producteurs
vont augmenter la production globale qui passe de y0 à
y1. En cas de diminution de l'offre de monnaie, la situation est
inverse à celle évoquée ci-haut.
Comme nous venons de le voir, La transmission monétaire
peut se faire soit par les canaux du taux d'intérêt, soit par les
canaux des prix des actifs et soit par les canaux du crédit, elle est
influencée par la nature de l'économie.
Dans une économie des marchés financiers, la
transmission monétaire se fait via les marchés financiers et dans
une économie d'endettement, la transmission monétaire se fait via
le système bancaire.
Notons cependant que pour une économie non
dominée par les banques, la transmission monétaire se fait
généralement par l'action des autorités monétaires
sur la masse monétaire.
I.1.5.1 Canal transmission du
taux d'intérêt
La force de transmission du taux d'intérêt
dépend principalement de deux sensibilités : d'abord
l'intensité de la réaction des taux d'intérêts aux
variations de l'offre de monnaie ; en suite l'intensité de la
réaction de la demande globale aux variations du taux
d'intérêt16(*).
Il a été démontré que le taux
d'intérêt est le canal par excellence par le quel passe les
décisions des autorités monétaires pour atteindre
l'économie réelle ; certaines voies critique le canal du
taux d'intérêt qui ne tient compte que des actifs
monétaires qui sont sensibles au taux d'intérêt.
Lorsqu'à la suite de l'apparition d'un choc réel
touchant la production agricole consécutive aux périodes ou
saisons de faible récolte des produits agricoles par exemple, il se
dégage une baisse du revenu réel entrainant une baisse de la
demande de crédit bancaire. La Banque centrale procède à
la baisse du taux directeur en vue de favoriser l'accès au
crédit, les dépenses d'investissement dans le secteur agricole
vont augmenter entrainant l'augmentation du PIB réel.
Ainsi une politique monétaire expansionniste aura pour
effet :
- L'augmentation de l'offre de monnaie ;
- Diminution de taux d'intérêt ;
- Augmentation du crédit à
l'économie ;
- Augmentation de la production.
Les Keynésiens qui ont mis en place ce canal, estiment
que l'inflation provient essentiellement des chocs réels. Ils font une
analyse en termes de temps.
Au temps 1 : M0= Md
c'est-à-dire qu'il n'y a pas rupture de l'équilibre entre l'offre
et la demande de monnaie avant les chocs réels.
Au temps 2 : Les chocs réels
occasionnent la baisse du revenu réel et entrainent une diminution de la
demande de monnaie étant donné que celle-ci est fonction
croissante du revenu (motifs de transaction et de précaution).
Ä - Y? M0 Md ? i ? ? Inv. ? y ? ?
Ä+croiss. Ecq.
où Md = Mt + Mp +
Ms
or Mt = f (y) ? ; Mp = f (y) et
Ms (i) ?
Au temps 3 : Le revenu réel, tout
en augmentant conduit au bouclage financier c'est-à-dire qu'on revient
à l'équilibre du temps 1.
Ä+ Y? Md ? ?
M0 = Md.
Au temps 4 : Si le revenu réel
continu à augmenter, il résultera une rupture de
l'équilibre mais, dans le sens contraire de celui du temps 2 :
Md ? ? Md M0 ? ? i ? Inv. ?
? y ? ? Ä- croissance. Ecq
Cependant la théorie des Keynésiens sur le taux
d'intérêt est très critiqué par ses limites ;
les détracteurs de cette théorie mettent en accent 3 cas.
1er cas. La trappe à
liquidité
C'est le niveau où l'augmentation de l'offre de monnaie
n'entraine pas la baisse du taux d'intérêt.
Ä+ M0 ? (N'entraine pas) c ?
Ä0 Inv. ? Ä0 y
2ème cas.
Inélasticité de l'investissement au taux d'intérêt
C'est le cas où la baisse du taux
d'intérêt n'entraine pas la hausse de l'investissement du fait que
le coût du capital (c'est-à-dire le taux d'intérêt)
est supérieur au rendement attendu du capital (soit i r).
i ? ? (n'entraine pas) Ä0 Inv. Car i r
3ème cas. Absence de diffusion
des effets de richesse ou investissement non productif (investissement en
éléphant blanc).
I.1.5.2. le canal des prix des
autres actifs
Il est question d'élargir le concept
« actif » en retenant l'ensemble du patrimoine ou richesse
réelle des agents économiques. C'est ainsi qu'en ce qui concerne
les actifs monétaires, nous retenons le prix de la monnaie nationale
par rapport à la devise autrement dit le taux de change ensuite pour les
actifs financiers nous retenons le cours des actions et enfin pour les actifs
réels, nous retenons les prix des logements et des terrains.
A. Le canal du cours des
actions
1. Le canal des investissements ou le Q de
Tobin
La théorie de l'investissement de James Tobin(1969)
décrit un canal par lequel la politique monétaire affecte les
entreprises par les biais de ses effets sur la valorisation des actions.
Lorsque Q>1 : les entreprises émettent les
titres sur les marchés boursiers.
Lorsque Q<1 : les entreprises s'abstiennent
d'émettre les titres sur les boursiers.
Tobin a mis en place un ratio (q de Tobin) qui fixe la
tendance des entreprises à émettre les titres sur le
marché boursiers, c'est-à-dire le rapport entre la valeur
boursière d'une entreprise et le cout du renouvellement de son
capital.
Q
L'expansion de la base monétaire consécutive
à une action de la Banque centrale à travers la baisse du taux
d'intérêt peut affecter le cours des actions et donc les
dépenses d'investissement des entreprises. Selon la conception
Keynésien dans laquelle s'inscrit Tobin, une baisse du taux
d'intérêt, induite par une politique monétaire
expansionniste réduit l'attrait des obligations dont le rendement
diminue par rapport à celui des actions. Cela suscite une hausse des
cours de ces dernières.
Dès lors, du fait de cette phase de hausse
boursière, le q de Tobin s'accroit, ce qui stimule à la fois, les
dépenses d'investissement et l'activité économique.
Le coefficient « q » est définit
comme étant le rapport entre la valeur boursière des entreprises
et le coût du renouvellement du capital.
2. Le canal de l'effet de
richesse ou patrimoine
Les actions sont des composantes essentielles du patrimoine
financier des agents économiques. Or les dépenses de
consommation de ces derniers sont fonction du niveau de leur richesse ou
patrimoine financier.
De ce fait, une politique monétaire expansionniste,
ayant pour effet la hausse de la valeur du patrimoine financier des agents
économiques entraîne une augmentation de leur consommation et
in fine une augmentation de la production.
B. Le canal du taux de
change
Le taux de change a une influence sur la production d'une
économie via son impact sur les exportations nettes. Dans un contexte
de mondialisation, le canal du taux de change fait également intervenir
le canal du taux d'intérêt du fait des mouvements des capitaux.
Une baisse du taux d'intérêt national
consécutive à une politique monétaire expansionniste fera
que les dépôts en monnaie nationale soient moins
intéressants que les dépôts en monnaie
étrangère. Ce qui entraîne une baisse de la valeur des
dépôts en monnaie nationale par rapport aux dépôts en
monnaies étrangères ;
? Dépréciation de la monnaie nationale,
? baisse du prix des produits nationaux par rapport au prix
des biens étrangers,
? hausse des exportations nettes,
? hausse de la production nationale Y.
I.I.5.3.Le canal du
crédit
La politique monétaire se transmet sur
l'économie également par le biais de crédits à
travers les répercussions d'une décision de politique
monétaire sur les taux d'intérêt pratiqués par les
banques commerciales lorsqu'elles accordent un crédit.
Selon la théorie du « canal de
crédit », la politique monétaire se transmet à
l'économie par la voie des actifs bancaires tout autant que par celle
des passifs. Le canal de crédit fait intervenir des deux canaux
différents :
- Le canal du crédit bancaire : les prêts
accordés par les banques dépendent de la croissance de leurs
dépôts à vue ;
- Le canal du bilan : les prêts accordés par
les banques dépendent de la situation nette des emprunteurs.
1. Le canal du
crédit bancaire
Une politique monétaire expansionniste va entrainer une
baisse du taux d'intérêt national qui contribuera à
accroitre les dépôts et les réserves (les placements
financiers deviennent moins attractifs), et donc une augmentation de la
quantité de prêts bancaires disponibles.
? Les banques augmentent leurs offres de prêts,
? hausse des dépenses d'investissement,
? hausse de la production
Le canal du crédit a une incidence plus forte de la
politique monétaire sur les dépenses des petites entreprises qui
dépendent davantage de prêts bancaires que les grandes entreprises
qui ont directement accès aux marchés financiers.
2. le canal du
bilan
L'idée générale est que les banques
accordent des crédits lorsque la probabilité de non remboursement
des prêteurs est faible, c'est-à-dire lorsque la situation nette
des entreprises n'est pas dégradée.
Une politique monétaire expansionniste ? baisse du taux
d'intérêt national,
? Amélioration des bilans de l'entreprise par la
réduction des charges financières et la hausse du cours des
actions,
? Renforcement de la situation nette des entreprises,
? Les banques augmentent leurs offres de prêts,
? hausse des dépenses d'investissement et hausse de la
production.
En définitive le canal du crédit s'applique
également aux dépenses de consommation (logement et biens de
consommation durables). Une politique de rigueur monétaire qui se
traduit par une réduction des prêts bancaires entraine une baisse
des achats de biens de consommation durables et de logement par les
ménages dans la mesure où ils n'ont pas accès à
d'autres sources de crédits.
De même, une hausse des taux d'intérêt est
à l'origine d'une dégradation de la situation patrimoniale des
ménages.
I.I.5.4. Le canal des
anticipations et les effets d'annonce
La réputation de la banque centrale, ses engagements,
la conjoncture économique et la mémoire inflationniste sont
autant d'éléments qui influencent les anticipations pour une
politique monétaire donnée.
Or ces anticipations sont déterminantes pour
prévenir l'orientation de la structure des réactions des agents,
c'est-à-dire l'identité des actifs sur lesquels ils choisissent
de se reporter après un choc d'offre de monnaie. En effet, certains
actifs ont des rendements indexés et d'autres non.
Si la politique entreprise est soupçonnée de
conduire à une inflation supplémentaire, les agents effectueront
plus volontiers leurs reports vers les éléments de patrimoine aux
rendements indexés, par exemple les actions ou le capital
réel.
La communication à l'opinion publique de l'orientation
d'une politique monétaire suscite également diverses
réactions (effets d'annonce) et des ajustements de comportements au sein
des agents économiques. Les effets d'annonce ont pour objectif d'agir
sur les anticipations. En modifiant certaines variables sous leur
contrôle, chargées d'un fort degré de signification, les
autorités monétaires indiquent aux agents privés leurs
intentions futures.
L'importance de ce canal repose sur deux aspects essentiels
des anticipations : d'une part, leur caractère tourné vers
l'avenir, qui fait que toutes les prévisions sur le futur ont un impact
immédiat sur la situation présente, et d'autre part, leur
dimension « autoréalisatrice » ; la puissance
des marchés est devenue telle que le moindre doute des opérateurs
sur les intentions des autorités monétaires peut avoir des effets
dévastateurs, d'où l'intérêt de
« communiquer » avec les marchés en leur envoyant
des signaux clairs et crédibles.
Signalons par ailleurs que la conduite d'une politique
monétaire pose un effet que les économistes qualifient
« d'asymétrie », comme pour dire qu'une politique
monétaire ne pas avoir le même résultat partout et au
même moment.
I.I.6. Asymétries dans
la conduite de la politique monétaire
Des études ont montré que les actions de
politique monétaire se diffusent différemment dans les pays ou
régions en raison de disparités structurelles, institutionnelles
ou comportementales.
IlianMIHOV17(*)a relevé trois caractéristiques à
la base des asymétries d'impacts de politique monétaire au sein
despays(en prenant l'exemple de l'union Européenne) :
- la part de l'industrie dans le PNB ;
- le rapport des crédits bancaires au total des dettes
et
- l'indice dit de « Thomson » qui exprime
la santé financière des banques.
I.I.6.1. Asymétries dans
le temps
Les réponses des économies à la politique
monétaire sont variables dans le temps et ces transformations peuvent
être définitives, lorsqu'elles sont liées
à des changements durables de contexte, ou temporaires,
lorsqu'elles sont liées aux circonstances de l'action et en particulier
à la conjoncture.
Un contexte nouveau de politique ou d'environnement
institutionnel traduit des comportements différents de la part des
agents privés. Ainsi des réformes de structure, des
renversements de politique ou des évolutions sensibles dans la
mentalité des responsables des banques centrales ou des gouvernements
entrainent inéluctablement des modifications du fonctionnement de
l'économie, des mécanismes de transmission, voire sans doute de
la force finale des politiques entreprises.
Le sens et l'intensité de la politique entreprise
varient en relation avec les besoins du moment, en rapport avec l'état
de la conjoncture notamment. Il s'agit là d'une transformation
temporaire.
I.I.6.2.Asymétries selon l'orientation de la
politique monétaire
La politique monétaire n'a pas la même
efficacité selon qu'il s'agit d'une politique de
relance (qui vise le plein emploi et la croissance) ou d'une
politique de stabilisation (qui vise la stabilité de
prix et l'équilibre externe).
Si la capacité d'une politique monétaire
à ralentir une économie en surchauffe n'est pas contestée,
son efficacité pour relancer une économie en récession
fait l'objet de débats.
La demande globale a donc toutes les chances de se modifier
plus en cas de politique restrictive qu'en cas d'aisance monétaire et la
politique monétaire est largement impuissante à faire repartir
une économie après un retournement. De ce fait, faire une
politique d'aisance monétaire, c'est comme « pousser sur une
ficelle ».
I.I.6.3.Asymétries selon
les phases du cycle conjoncturel
Plusieurs études empiriques réalisées
aussi bien dans la zone Euro que dans les USA ont démontré que
les effets de la politique monétaire sur la production sont plus forts
en récession que dans une période de boom économique.
L'explication de ce phénomène fait appel au
« canal des bilans ». En effet, les bilans des emprunteurs
sont fragilisés en période de récession. Dans cette
circonstance, une plus grande proportion de firmes compte sur les financements
extérieurs et la prime de financement externe est plus
élevée. Dès lors, les actions des banques centrales sur
les taux d'intérêt sont amplifiées et les banques y sont
plus sensibles, faisant varier leurs conditions de crédit,
c'est-à-dire à la fois leur quantité et leur
coût.
Ainsi, la puissance de la politique monétaire est
jugée en rapport direct avec la puissance du « canal de
crédit ».
I.I.6.4.Asymétries selon
l'intensité de la politique monétaire
La calibre initiale des politiques monétaires
détermine la répartition des impacts entre les mouvements des
prix et ceux relatifs à la production.
Les actions de grande ampleur, une variation du taux
d'intérêt d'intervention par exemple, à un fort impact sur
la demande globale, la réaction des firmes sera plus communément
d'augmenter leurs prix. En cas d'action plus limitées, les firmes
seront conduites à ne pas immédiatement ajuster leurs prix, mais
à répondre à la variation de la demande globale par une
production adaptée.
Ainsi, les actions de forte intensité auront tendance
à faire changer les prix et l'inflation tandis que les actions plus
mesurées auront plutôt pour effet de modifier la production.
I.2. GENERALITES SUR
L'INFLATION
L'un des principaux soucis des agents économiques reste
sans nul doute la fluctuation des prix ; car ce phénomène
affecte le comportement de chaque agents économique ; d'où
la nécessité de surveiller l'évolution des prix
grâce à des indices de variation.
I.2.1. DEFINITION
Le terme inflation vient des mots latin inflatio,
inflarequi signifie enflure, enflé.
Si l'inflation est un phénomène ancien, l'usage
du terme est récent ; Les dictionnaires économiques au
début du 19ème siècle ne le mentionnaient même
pas ; l'inflation signifiait à l'origine une hausse de la
quantité de monnaie.
Ce n'est qu'au milieu 19ème siècle,
sous l'influence de la causalité quantitative que le sens courant du mot
a changé pour signifier une hausse trop rapide des prix.. Au
début du 20ème siècle, il signifiait alors une hausse
abusive de la quantité de monnaie18(*).
La définition retenue habituellement aujourd'hui de
l'inflation est la hausse générale, durable et autoentretenuedes
prix.
De cette définition moderne de l'inflation, nous
pouvons dégager les trois trais essentiel de cette
définition :
1. L'augmentation des prix doit être
«générale» ; ce qui n'implique pas que
systématiquement chacun des prix augmente sans exception, et que chacun
des prix augmente également dans de mêmes proportions... Il suffit
que la quasi-totalité des prix augmente pour que cette condition soit
remplie.
2. L'augmentation des prix doit être
«injustifiée» ; une augmentation des prix
«justifiée» par exemple une amélioration de la
qualité d'un produit (par exemple : les «airbags» devenus
obligatoires dans les nouvelles voitures), est une augmentation
«justifiée» des prix ; l'augmentation de plusieurs prix
par exemple suite à l'instauration de taxes pour le recyclage des
produits est également une augmentation «justifiée» des
prix et non une inflation.
3. L'augmentation des prix doit
s'auto-entretenir, c'est-à-dire qu'elle ne peut
s'arrêter sans de très gros efforts de la part du pays atteint.
II.2.2 CAUSES D'INFLATION
C'est la nature du déséquilibre qui permet
d'identifier Les causes d'inflation et de pouvoir en donner une
explication.
Cependant la littérature économique retient
trois types d'inflation.
1. L'inflation par la demande
provient de l'excès de la demande sur l'offre.
Au niveau global, la demande, qu'elle émane des
ménages (consommation), des entreprises (investissement), de
l'État (déficit) ou de l'extérieur (exportation), tend
à dépasser l'offre.
Demande globale > offre globale
Insuffisance de l'offre
Excès de demande
Les ménages
Hausse dela
Consommation ouacquisition delogements
Financés à crédit
Entreprises
Accroissement Non
Autofinancé deLeurInvestissement
Etat
Politique
De soutien
à l'activité
économique financé
Par le
Déficit
Budgétaire
Environne
ment
Des facteurs
Accidentels
(Guerres...)
PeuventProvoquer
Des pénuries
Temporaires
Etat
Manque
D'infrastructures
Formation
Insuffisante de
La main d'oeuvre
Entreprises
Capacités de
Production
Insuffisante
Techniques de
Production troprigides
Figure 7 : Inflation par la demande (la
théorie Keynésienne)
Source : nous-même.
2.
L'inflation par les coûts situe l'origine de l'inflation
dans un déséquilibre de la formation des prix au sein de
l'entreprise : l'augmentation des coûts, qu'il s'agisse des coûts
salariaux, du coût des consommations intermédiaires
(pétrole par exemple) ou des coûts financiers, associée
à la volonté des entreprises de maintenir leurs profits, favorise
une hausse des prix.
Inflation par les coûts
Le coût dufacteur travail
En raison de la pression syndicale,hausse des
Salaires qui sontrépercutée sur leprix des
produits.Les chargespatronales
Egalement.
Le coût du capital
Lecout est déterminé par
lerythmed'amortissement
Des investissements.
Il dépend donc des
Vagues de progrès
Techniques et des
Interventions del'Etat.
Le coût des matières
Premières
Les prix des matières
Premières pèsent sur
Le niveau des coûts de
Production selon le
Degré de dépendance
Des économies.
(Pétrole). On parle
D'inflation importée
Le coût des
Interventions
Publiques
L'Etat influence lesCoûts par le biais dela
fiscalité ou
encore de sa
politique tarifaire.
Figure 8 : Inflation par
les couts.
Source :
nous-même.
3. L'inflation par la
monnaie, elle se traduit par une création excessive de monnaie,
sous forme de crédits accordés aux agents, qui provoque des
dépenses supplémentaires dans le chef de ces derniers, qui
peuvent être cause d'inflation si l'offre ne suit pas.
À cet effetMilton Friedman disait« L'inflation
est toujours et partout un phénomène monétaire et le seul
moyen dont dispose le gouvernement pour lutter contre l'inflation consiste
à dépenser moins et à fabriquer moins de monnaie. Le seul
remède est de réduire l'accroissement de la quantité de
monnaie19(*). »
Pour les auteurs néoclassiques et monétaristes
(dont le chef de file est Milton Friedman, Prix Nobel d'Economie en 1976),
l'inflation résulte d'une émission de monnaie trop importante. La
justification de cette idée repose sur l'existence d'une relation
économique, appelée « Théorie Quantitative de
la Monnaie » ou équation d'Irving Fisher.
M.V = P.Y ou M.V = P.T
Cette dernière s'exprime ainsi :
Où M représente la masse monétaire en
circulation (demande de monnaie)
V la vitesse de circulation de la monnaie
P le niveau général des prix,
Y le volume de production ou de transactions (T).
Cette équation souligne qu'une augmentation de la
quantité de monnaie provoque de façon mécanique une hausse
du niveau général des prix.
En d'autres termes, l'évolution de la masse
monétaire doit être corrélée à
l'évolution du volume de la production (et pas
l'inverse)20(*).
Tableau 1 : résumé des causes de
l'inflation.
Causes de
l'inflation
|
description
|
Explication des mécanismes
|
Remarque
|
Par les
coûts
|
La hausse des prix
trouve son origine
dans uneaugmentation descoûts deproduction :
salaires, MP, coût
de l'énergie
|
Les coûts de production
augmentent et les Prix de Vente augmentent à leur
tour
Sauf si les entreprises
augmentent la productivité, oudiminuent leurs
profits
|
Risque despiraleinflationniste
(mouvement selonlequel une haussedes prix entraîneune
hausse dessalaires conduisantà une augmentationdes prix etc.)
|
Par la
monnaie
|
Notion de théorie
quantitative de la
monnaie
MV=PT
|
Une augmentation excessive
de M se traduit par une
hausse des prixRisque :
hyperinflation (Allemagne
en 1922)
|
L'augmentationde la masse
monétaire n'estpasinflationniste sila
productionaugmente
parallèlement
|
Par la
demande
|
Inflation créée par
une situation dans
laquelle la
demande globale
(des ménages) est
> à l'offre
|
Si la Demande est en augmentation
les offreurs vont augmenter
leurs prix (la loi de l'offre et de la demande)
|
Uneaugmentationdes revenus
peut-être àl'origine de
cette de lademande mais
également àl'origine d'une
inflation par les coutscoûts
|
Dans la réalité les
différentes
causes de l'inflation peuvent se superposer
!
|
Source : nous-même.
II.2.3 TYPES D'INFLATION21(*)
Suivant la valeur du taux d'inflation, on définit
différents types d'inflation.
- Inflation rampante : hausse des prix
annuelle entre 1 et 3% ;
- Inflation galopante : hausse des prix
annuelle > à 10% ;
- Hyperinflation : hausse des prix >
à 50% par mois, soit un peu plus de 1% par jour ;
- Désinflation : freinage ou
décélération de l'inflation, les prix continuent augmenter
mais de moins vite.
- Déflation : baisse
générale des prix.
II.2.4. LES EFFETS DE
L'INFLATION
II.2.4.1.EFFETS NEGATIFS
Ø Pour les ménages
L'inflationdémunie le pouvoir d'achat de la monnaie,
cela pénalise les bénéficiaires des revenus fixes
(salariés, rentiers, épargnant) dont les revenus ne sont pas
réajusté ; donc cela a un effet néfaste pour les
ménages se traduisant par l'effritement de leur pouvoir d'achat.
Ø Pour les entreprises
L'inflation démunie la compétitivité des
produits exportés (car ces produits coutent plus cher en CDF par
exemple)
- cela favorise la parte dans le bilan de
l'entreprise ;
- les prix des produits importés peuvent devenir plus
élevés que les prix des produits intérieur.
- Cela favorise le « déficit »
Ø Pour l'Etat
L'inflation provoque la baisse de la croissance et la hausse
du chômage et oblige les pouvoirs publics à adopter des politiques
de rigueur
- hausse des taux d'intérêt ;
- hausse des impôts ;
- baisse des dépenses publiques.
II.2.4.2.FFETS POSITIFS
- L'inflation contribue à alléger les dettes
des agents économiques (l'inflation diminue le coût
réel de l'endettement en fonction de la différence entre le
niveau des taux d'intérêt nominaux et le niveau
général des prix). Ainsi les ménages et les entreprises
vont, en situation d'inflation bénéficiés de taux
d'intérêt réels faibles, voire négatifs.
- Elle améliore la rentabilité
financière des entreprises, en période d'inflation, les
entreprises sont d'autant plus incitées à recourir au financement
externe que leurs taux de profit internes sont supérieurs au taux
d'intérêt des capitaux empruntés ; Une telle situation
élève la rentabilité de leurs fonds propres (effet de
levier). Les entreprises se trouvent stimulées par les perspectives de
gains et incitées à investir.
L'inflation, moteur de l'investissement, induit ici une
croissance de la production et de l'emploi. Un haut niveau d'emploi
apparaît compatible avec un taux d'inflation élevé (ceci
est décrit par la courbe de
Phillips : relation inverse entre
l'inflation et le chômage).
A cette effet Alain Cotta, dans La France en panne,
1991, écrivait : « Qui veut tuer l'inflation, surtout en
France, assassine la croissance et l'emploi, à fortiori quand la
volonté devient entêtement et que la durée favorise
l'excès au détriment de la raison »
II.2.4. MESURE DE
L'INFLATION
L'indice des prix à la consommation (IPC) est
l'instrument de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux
périodes données, la variation du niveau général
des prix des biens et des services consommés par les ménages sur
un territoire national donné.
C'est en se servant de l'indice des prix à la
consommation qu'on peut calculer le taux d'inflation et faire ressortir les
différents types d'inflation. Le taux d'inflation est le pourcentage de
variation du niveau général des prix et se mesure de la
manière suivante :
Taux d'inflation (t) =
Où : indice des prix à la consommation au temps (t)
: Indice des prix à la consommation au temps (t-1)
En général, l'inflation est mesurée par
la moyenne pondérée des biens et services c'est-à-dire,
qu'elle est mesurée à partir de l'indice des prix à la
consommation (IPC).
Apres voir éclairci les concepts clés de notre
étude, nous allons montrer la méthodologie qui nous permet
d'atteindre les objectifs de notre recherche et de passer en revue les grandes
phases des tensions inflationnistes qu'a connue la RDC dans le chapitre
deuxième.
CHAPITRE DEUXIEME :
APPOCHE METHODOLOGIQUE ET APERCU DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET L'INFLATION EN
RDC DE 1998 A 2012.
Dans ce chapitre il sera pour nous question de montrer
l'approche méthodologique qui nous permet d'atteindre nos objectifs
ainsi que un aperçu de la politique monétaire et de l'inflation
en RDC pendant la période sous étude.
II.1. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
D'après Madeleine GRAWITZ22(*) , « toute
recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales
comme dans les sciences en général doit comporter l'utilisation
des procédés opératoires rigoureux, bien définis,
transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions adaptées au genre du problème et
des phénomènes en cause. Le choix de ces techniques dépend
de l'objectif poursuivi, lequel est lié lui-même à la
méthode du travail. »
Ce faisant pour atteindre nos objectifs et pour
vérifier nos hypothèses nous avons fait recours à la
méthode descriptive dans son approche statistique, qui recours à
la quantification de l'objet d'étude de manière à le
rendre simple à saisir et à manipuler ; et à la
technique documentaire.
II.1.1. METHODE UTILISEE
Nous avons soulevé deux hypothèses lesquelles
sont soumises à des Vérifications méthodiques
appropriées avec les applications sur le Logiciel Eviews5 qui est
l'outil économétrique qui sert de cadre pour la
modélisation des nos hypothèses.
Concernant notre première hypothèse qui
soutientque la politique monétaire menée dans le sens de la
gestion de la masse monétaire aurait un impact sur l'inflation ;
elle est aussi vérifiée empiriquement par l'outil de la
méthode économétrique, tout en appliquant la Moindre
Carré Ordinaire (MCO régression simple) en fin de voir les effets
de la politique monétaire sur l'inflation en RDC.
La deuxième hypothèse qui postule que
l'inflation en RDC serait expliquée par la masse monétaire en
circulation et le taux de change ; elle est soumise à la
vérification empiriquement par l'outil économétrique, tout
en appliquant la Moindre Carré Ordinaire (MCO régression simple)
afin de voir l'implication des variables explicatives (la masse
monétaire et le taux de change) sur la variable expliquée
(l'inflation).
1. Les données
Nous avons utilisé principalement les données
secondaires (disponible directement à partir de la technique
documentaire) ; nous avons ensuite fait un traitement nécessaire
à la concrétisation de notre travail.
2. Collecte des données
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons
essentiellement utilisé la technique documentaire, qui nous permis
récolter les données relatives à notre travail
Ces données sont résumées de la
manière suivante :
Tableau 2 : résumé de la
collecte des données
Données
|
Période
|
Source
|
technique
|
Observation
|
Taux d'inflation
|
1998-2012
|
Université USHERBROOKE
|
documentaire
|
Disponible en ligne sur le site web http://www.
perspective.usherbrooke.ca
|
Taux de change
|
1998-2012
|
Université USHERBROOKE
|
documentaire
|
Disponible en ligne sur le site web http://www.
perspective.usherbrooke.ca
|
Masse monétaire
|
1998-2012
|
Banque Mondiale
|
documentaire
|
Disponible en ligne sur le site web
http:// www
donnees.banquemondiale.org/pays/CD et compilation des rapports annuels
de la Banque Centrale du Congo.
|
Source : nous-même
3. Modèle
La théorie économique reconnaît que
l'inflation dépend de plusieurs facteurs, entre autre la masse
monétaire et le taux de change ; pour cela, nous déduisons
que l'inflation est fonction de la masse monétaire, et du taux de
change.
Inf = ea.
Tch?. Mß
Inf : représente l'inflation;
Tch : représente le taux de
change ;
M : représente la masse
monétaire ;
? et ß : représententles
paramètres à estimer, lesquels seront interprétés
comme les élasticités des variables exogènes après
avoir inculqué les logarithmes ;
ea : la part de
l'inflation qui n'est pas expliquée par les variables exogènes
(cela peut se traduire par la demande sur le marché des biens et
services, le comportement des agents économiques, l'asymétrie de
l'information sur le marché des biens et services).
Ø En appliquant le Logarithme Népérien,
alors le modèle devient :
Log Inf = Log
(ea.Tch?.M
ß)
Log Inf = Logea +
LogTch?+ LogM ß
LogInf = aLoge
+?LogTch
+ßLogM.
Ø Par la suite, le modèle linéaire se
présente comme ci-dessous:
Tinf = a + ?Tch +ßM + ?,
dont:
Tinf : taux d'inflation;
a: terme constant, montrant la part du taux
d'inflation qui n'est pas expliquée les variables explicatives ;
? et ß :
représentent respectivement les élasticités des variables
taux de change et masse
monétaire ;
Tch : la variable taux de
change ;
M: la variable masse
monétaire ;
? : terme d'erreur.
Tableau 3 : Les signes attendus du
modèle
Variables
|
M
|
Tch
|
Signes
|
+
|
+
|
Source : nous-même.
A travers le tableau 3 ci-haut, le signe (+) pour la masse
monétaire signifie que l'augmentation de la quantité de monnaie
en circulation est accompagnée par la hausse du niveau
général des prix ce qui conduit à l'inflation ;
c'est-à-dire plus il y a des signes monétaires en circulation
dans une économie, plus le niveau des prix est élevé.
Enfin, le signe (+) pour le coefficient du taux de change du
CDF par rapport au USD signifie qu'une augmentation du taux de change (la
dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux devises)
induit un accroissement du niveau général des prix ou de
l'inflation.
4. Traitement des données
Les données ont été encodées et
traitées de manière informatique à l'aide du
logicielEviews 5.
II.2. APERCU DE LA POLITIQUE
MONETAIRE EN RDC DE 1998 à 2012.
La théorie économique reconnaît deux
approches de la politique monétaire, selon qu'on privilégie les
objectifs de la croissance économique et le plein emploi (politique
monétaire de stabilité) ou les objectifs de la stabilité
des prix et de l'équilibre de la balance extérieur (politique
monétaire de relance).
Après une longue période au cours de laquelle la
« monétisation » des déficits
budgétaires a provoqué dans l'économie congolaise tous les
effets pervers attendus de ce type de comportement, plus
particulièrement l'éviction de l'investissement privé et
l'hyperinflation, la RDC a retrouvé une stabilité relative
à la suite de la mise en place d'une politique monétaire de la
stabilisation à partir de l'année 199823(*) avec pour fondement la
réforme monétaire de juin 1998.
Pour la réussite de cette politique monétaire de
stabilisation, une réforme monétaire se avérée
indispensable pour redresser la situation économique du pays.
II.2.1.REFORME MONETAIRE DE
JUIN 1998
La mise en place de la réforme monétaire de juin
1998 répondait à un double exigence, à la fois politique
et économique.
II.2.1.1. JUSTIFIACTION
POLITIQUE DE LA REFORME
La justification politique de la réforme
monétaire de juin 1998 était celle de marquer l'avènement
d'un nouveau pouvoir, et celle de se réclamer subtilement d'une monnaie,
du même nom « le changement politique intervenu dans le
pays depuis le mois de mai 1997 ayant entraîné le changement du
nom du pays devrait également impliquer le changement de l'unité
monétaire dont le nom était associé à celui du
pays. Il en est de même de la dénomination de l'Institut
d'Émission reprise sur les billets de banque»24(*)
II.2.1.2. JUSTIFIACTION
ECONOMIQUE DE LA REFORME
Au regard de la situation économique qui
prévalait en 1997, il devenait encore plus urgent pour le gouvernement
d'entreprendre des mesures correctives au travers d'un programme d'ajustement
économique comportant deux volets: la stabilisation monétaire
à court terme et la relance de l'économie à moyen
terme.
En effet, «Les indicateurs macro-économiques
des dix dernières années attestent que l'économie
congolaise ploie sous l'effet des déséquilibres fondamentaux, en
dépit de diverses mesures de redressement mises en
oeuvre»25(*). La
Banque centrale a estimé, à l'époque, que le PIB a
reculé de 42,9% entre 1990 et 1994; cette tendance à la baisse ne
s'est que très légèrement estompée en 1995-1996
avant de se poursuivre en 1997.
En 1994, soit une année après la réforme
monétaire d'octobre 1993, l'expansion monétaire a
été de 10.323,2% avant d'être ramenée à
308,8% en 1995 et à 471% en 1996. Par ailleurs, l'inflation est
demeurée très vive: le niveau le plus élevé a
été atteint en 1994 avec un taux annuel de 9.769% contre 370% et
753% en 1995 et 1996.
Dans le secteur monétaire, il a été
épinglé d'une part la démonétisation progressive de
l'économie, le rapport masse monétaire/PIB étant
tombé à 4,3% en 1997 contre une moyenne de 10% au cours des
années antérieures. D'autre part, les chèques subissaient
une forte décote dans les transactions, consacrant ainsi la rupture de
la parité entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale.
Les banques elles-mêmes étaient en proie à
une forte désintermédiation financière, tandis que l'on
assistait à la montée en flèche de la
«dollarisation», signe par trop évident de la perte de
confiance généralisée envers la monnaie nationale.
Dans ce contexte, une réforme monétaire
s'imposait particulièrement pour
- assainir l'environnement monétaire et financier
caractérisé par la persistance de l'hyperinflation, la
désarticulation du système des paiements et la
multiplicité des taux de change;
- stabiliser la monnaie et unifier l'espace monétaire
national;
- accroître le taux de liquidité en vue de
financer l'économie;
- favoriser la relance des activités de production.
II.2.2.CONTEXTE DE LA MISE EN
OEUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE STABILITE
Rappelons que le taux annuel moyen de croissance du PIB a
été de -4% au cours de la période 1989-1997 et -5,5% pour
1997-2000. Cette forte décroissance n'avait épargné aucun
secteur de l'activité économique, provoquant de graves
distorsions sur les marchés des biens et services, sous l'impulsion du
déséquilibre entre l'offre et la demande et, à partir de
1996, des politiques interventionnistes justifiées par la
nécessité de soutenir les efforts de guerre successifs26(*).
L'arrêt de l'hyperinflation par une réduction
drastique des déficits budgétaires implique que la perte de
revenus de seigneuriage soit compensée par l'augmentation des recettes
publiques de nature non-inflationniste (un effort fiscal extrêmement
difficile dans une économie encore géographiquement
désarticulée et, en plus, dotée d'un régime fiscal
peu efficient) ou par un apport conséquent de ressources
extérieures (avec le risque d'un alourdissement du poids de la dette
extérieure).
Dans le cas de la RDC, les deux options laissent peu de marge
de manoeuvre au décideur. La programmation macro-économique est
ainsi délimitée, d'une part, par la nécessité d'une
stabilisation fiscale et, d'autre part, par la
nécessité de la stabilisation du poids de la
dette en vue de réduire l'inflation tout en évitant
de plonger l'économie nationale dans une forte déflation
réelle. Les deux limites réfèrent toutefois à des
profils temporels différents. La stabilisation du poids de la dette ne
peut se concevoir que dans le cadre d'une stratégie à moyen
terme. Dans le court terme, le seul choix offert au décideur pour
réguler l'économie congolaise vers un palier à faible
inflation demeure la stabilisation fiscale.
Il est bon de souligner qu'à partir de 1990, faute de
pouvoir solliciter des engagements auprès des marchés
extérieurs, l'Etat avait été contraint de s'endetter
exclusivement auprès du système bancaire national au
détriment du secteur privé dont la part dans le crédit
intérieur s'est limitée à 17,4% en 1997-2000. L'expansion
monétaire qui en a résulté a engendré des taux
d'inflation élevés sur toute la période.
La politique monétaire a été
caractérisée par une évolution en dents de scie et par une
forte dépendance de la politique budgétaire. Ainsi, le taux
d'inflation qui avait atteint 511% en 2000, a chuté successivement
à 135% en 2001, 16% en 2002, 4,4% en 2003, 9,2% en 2004, 21,3% en 2005
et à 18,2% en 2006.
II.2.3. OBJECTIFS DE LA
POLITIQUE MONETTAIRE DE LA STABILITE
Par la mise en oeuvre de la politique de stabilisation du
cadre macroéconomique, Le Gouvernement s'engage à assurer une
croissance économique robuste et durable par le maintien d'un cadre et
des politiques macroéconomiques stables et en poursuivra les
réformes économiques et structurelles.
En termes quantitatifs, les objectifs spécifiques se
traduisent pour la période 2006-2001 comme suit27(*) :
Tableau 5: Objectifs chiffré du
programme économique du gouvernement MUZITO.
Paramètres
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Pib en milliards de USD
|
8,82
|
10,41
|
11,27
|
15,02
|
23,2
|
28,37
|
PIB/hab. en USD
|
146,8
|
172,75
|
187,2
|
239,8
|
360,7
|
429,5
|
Taux de croissance du PIB
|
5,6
|
6,3
|
10,83
|
12,92
|
13,71
|
15,47
|
Recettes totales en milliards de USD
|
2,002
|
2,43
|
3,5
|
4.923
|
5,5
|
6,1
|
Recettes propres en milliards de USD
|
0,992
|
1,58
|
2,2
|
2,982
|
4,064
|
5,865
|
Taux d'inflation fin période
|
18,2
|
10
|
23,5
|
15,5
|
10
|
10
|
Taux de change (CDF/1USD)
|
590.0
|
502.02
|
557,94
|
560,6
|
617,06
|
641,34
|
Source : programme
réajusté du gouvernement MUZITO, octobre 2008.
Nous remarquons que le programme économique du
gouvernement reposé essentiellement sur la politique monétaire et
budgétaire.
Les axes d'interventions porteront sur :
- la poursuite des Réformes des Finances
Publiques ;
- la poursuite des Réformes des Marchés
Publics ;
- la mise en oeuvre des budgets programmes ;
- la mobilisation accrue des ressources et une meilleure
maîtrise de la dépense publique la poursuite d'une politique
d'endettement prudente et
- la poursuite d'une politique monétaire prudente.
II.2.4. LES RÉSULTATS DE
LA POLITIQUE DE STABILITÉ28(*)
Le Gouvernement s'est attelé à assainir le cadre
macroéconomique fortement détérioré à la
pendant la période sous étude ; cet effort ne pas rester
vain, il s'est soldé par des résultats prometteurs.
Cela s'est matérialisé par la réduction
du déficit des opérations financières de l'Etat, qui est
passé de 32,6 milliards de CDF en 2006 à 13 milliards de CDF en
2007, contre un excédent de 28,92 milliards de CDF à fin
août 2008. Cette performance a permis le ralentissement des tensions sur
le marché des biens et services ainsi que sur le marché de
change.
Le Gouvernement a également
travaillé pour l'amélioration du climat des affaires,
attestée par l'augmentation du taux d'investissement qui est
passé de 13% du PIB en 2006 à 18% en 2007. Ce taux a atteint 20%
en 2008.
Quant au budget de l'Etat, il a connu une tendance
haussière en passant de 2,000 milliards de USD en 2006 à 2,430
milliards de USD, en 2007, et à 3,500 milliards de USD en 2008.
Cette tendance résulte du bon comportement des
ressources propres qui sont passées, en termes de prévision, de
0,992 milliards de USD en 2006 à 1,580 milliards de USD en 2007, et
à 2,200 milliards de USD en 2008.
La mise en oeuvre des politiques budgétaire et
monétaire prudentes a favorisé la stabilité du taux de
change et du niveau général des prix. Le taux de change qui
était de 590 CDF en février 2007 a été
ramené à 565 CDF.
II.2.5.DIFFICULTE DE LA MISE EN
MISE EN OUEVRE DE LA POLITIQUE DE STABILITE
La mise en place de la politique monétaire de la
stabilité a connue des difficultés ci-après :
- l'évaluation insuffisante du PIB du fait du non saisi
des données du secteur informel ;
- l'affectation des ressources internes prioritairement aux
dépenses contraignantes qui représentent, dans le budget 2008,
86,2% de recettes propres, soit 27,3% pour les rémunérations
à charge du pouvoir central, 32,1% pour les rétrocessions aux
provinces et régies financières, et enfin 26,8% pour la dette
extérieure. Ainsi, la part des ressources réservées au
fonctionnement et aux investissements n'est plus que
résiduelle (13,8%); ce qui ne permet pas de prendre suffisamment en
charge les dépenses relevant des secteurs importants tels que la
diplomatie, la sécurité, la santé, l'éducation, les
infrastructures, l'agriculture et les réformes ;
- le caractère déficitaire de la balance
commerciale du fait d'une économie d'autoconsommation et non
tournée vers l'exportation, avec comme conséquence
l'amoindrissement des ressources ;
- le caractère insoutenable de la dette
extérieure dont le stock est estimé à 10,42 milliards de
dollars en 2008 et qui représente 92,45% du PIB et 189,45% des
exportations, alors que le pays n'est pas en programme formel avec les
institutions de Bretton Woods;
- le non recouvrement des recettes additionnelles inscrites
par le Parlement aux Budgets 2007 et 2008 (licences de téléphonie
cellulaire de la 3ème génération);
- le manque de culture fiscale et budgétaire ;
- l'abrogation implicite de la convention du caissier de
l'Etat, dispensant la Banque Centrale de son obligation de non débitions
du compte général du Trésor sans l'autorisation du
Gouvernement ;
- la sous-estimation des prévisions de recettes et la
persistance d'un système inadéquat de rémunérations
des performances des régies financières ;
- le déséquilibre du compte d'exploitation de la
Banque centrale du Congo qui affecte le compte général du
Trésor ;
- l'obsolescence de l'arsenal juridique relatif aux finances
publiques, comme la loi financière, le règlement
général sur la comptabilité, la loi sur les marchés
publics etc.
II.2 .3. APERCU DE L'INFLATION
EN RDC PENDANT LES ANNEES SOUS ETUDE29(*)
En considérant la période de notre étude
de 1998 à 2012 il est possible d'établir une
chronopériodicité des tendances inflationnistes au Congo en
distinguant trois périodes successives que nous pouvons résumer
dans le tableau suivant.
Tableau 5 : Chronopériodicité de
l'inflation au Congo
Années
|
Taux d'inflation
|
Caractéristiques
|
1998-2001
|
Trois chiffres
|
Relative stabilité
|
2002 à ce jour
|
Inférieurs ou égaux à deux chiffres
|
Stabilisation macroéconomique
|
Source : nous-même, inspiré de M-B NKOO
MABANTULAà partir des statistiques de la BCC.
Qu'elle ait des origines monétaires ou pas,
l'hyperinflation entraîne une baisse de la valeur réelle des
encaisses monétaires, ce qui aboutit à une situation de
sous-liquidité de l'économie nécessitant des
émissions monétaires supplémentaires qui à leur
tour, aboutissent à la hausse généralisée des prix,
ainsi de suite. Il s'agit d'une course infernale entre création
monétaire et stabilité des prix qui entraîne souvent
l'économie dans un cercle vicieux.
Il convient toutefois de mentionner que la méthode de
financement monétaire du déficit budgétaire n'est
fondamentalement pas mauvaise en soi.
Dans le cas des crises financières aiguës ou
d'étroitesse de marché financier local, l'État, en vertu
du droit régalien qui lui est reconnu de battre la monnaie, peut
recourir aux avances de la Banque Centrale et percevoir ainsi le revenu du
seigneuriage monétaire pour combler ses déficits
budgétaires.
Logiquement, aussi longtemps que les conditions d'octroi et de
règlements de ces emprunts se respectent des normes économiques
requises établissement des plafonds, fixation des délais de
remboursement cela ne pose pas de problème majeur.
Selon les statuts de la Banque Centrale du Congo, celle-ci est
autorisée à octroyer des avances directes à l'État
jusqu'à concurrence des 15 % des recettes fiscales annuelles moyennes
calculées sur la base des trois derniers exercices et remboursables dans
les 300 jours calendrier.
Pendant des années, ces dispositions n'ont pas
été respectées dans la pratique. Les montants des
prêts accordés à l'État ont été
largement supérieurs au plafond autorisé, les déficits
budgétaires de l'État ayant été financés
presque à 100 % par la planche à billets et ces avances
n'ont jamais fait l'objet d'un remboursement quelconque de la part du
trésor public. C'est en réalité le non-respect de ces
dispositifs réglementaires qui a généré des
mouvements inflationnistes.
Apres avoir abordé les théories
générales ainsi que l'approche méthodologique retenue dans
notre travail, dans les lignes qui suivent nous allons nous pencher sur
l'analyse empirique de l'impact de la politique monétaire sur
l'inflation en RDC de 1982 à 2012.
CHAPITRE TROISIEME :
ANALYSE EMPIRIQUE DE L'IMPACT DE LA POLITIQUE MONETAIRE SUR L'INFLATION EN RDC
DE 1998 A 2012
Apres avoir abordé les théories
générales sur la politique monétaire et l'inflation ainsi
que certains aspects pratiques de la méthodologie ; il nous parait
utile de vérifier empiriquement nos hypothèses de base.
En effet, dans ce chapitre il sera question d'étudier
les implications de la masse monétaire et du taux de change sur le taux
d'inflation en appliquant l'outil économétrique.
III.1. PRESENTATION DES
DONNEES
Nous présentons nos données en fonction de
notre problématique ; en ce qui concerne le taux de change, nous
utilisons la cotation à l'incertain, quand à ce qui est de la
masse monétaire, nous l'exprimons en CDF et le taux d'inflation en
pourcentage.
III.1.1. Présentation du
taux d'inflation
Tableau 6 : évolution du taux d'inflation de
1998 à 2012 (en pourcentage)
Années
|
Taux d'inflation
|
1998
|
134,8
|
1999
|
483,7
|
2000
|
511,2
|
2001
|
135,1
|
2002
|
15,8
|
2003
|
4,4
|
2004
|
9
|
2005
|
21,5
|
2006
|
18,2
|
2007
|
9,9
|
2008
|
27,6
|
2009
|
53,4
|
2010
|
9,8
|
2011
|
15,4
|
2012
|
2,7
|
Source : université USHERBROOKE,
disponible sur .http://www. perspective.usherbrooke.ca.
Le tableau 5 nous montre une maitrise de l'inflation qui est
passée de trois chiffres pendant les années
1998(134,8%), 1999(483,7%), 2000(511,2%) et 2001(135,1%)
à deux puis un chiffre pendant le reste des années sous
étude.
III.1.2. Présentation du
taux de change
Nous présentons l'évolution du taux de change
par la cotation à l'incertain (USD contre CDF).
Tableau 7 : évolution du taux de change de
1998 à 2012 (cotation à l'incertain)
Années
|
taux de change
|
1998
|
1,61
|
1999
|
4,02
|
2000
|
21,83
|
2001
|
206,74
|
2002
|
346,69
|
2003
|
405,4
|
2004
|
399,48
|
2005
|
473,91
|
2006
|
468,28
|
2007
|
516,75
|
2008
|
559,29
|
2009
|
809,79
|
2010
|
905,91
|
2011
|
919,49
|
2012
|
919,76
|
Années
|
taux de change(usd/cdf)
|
1998
|
1,61
|
1999
|
4,02
|
2000
|
21,83
|
2001
|
206,74
|
2002
|
346,69
|
2003
|
405,4
|
2004
|
399,48
|
2005
|
473,91
|
2006
|
468,28
|
2007
|
516,75
|
2008
|
559,29
|
2009
|
809,79
|
2010
|
905,91
|
2011
|
919,49
|
2012
|
919,76
|
.
Source : Université USHERBROOKE,
disponible sur « http://www.
perspective.usherbrooke.ca »
En tenant compte des données du tableau 6 nous
remarquons une dépréciation continue de la monnaie nationale par
rapport à la devise Américaine pendant la période sous
étude ; cette dépréciation se traduisant par la
hausse du taux de change qui est passé de 1.61CDF pour 1USD au lancement
du Franc Congolais pour atteindre 919.76 CDF pour 1USD en 2012.
III.1.3.Présentation de
la masse monétaire.
Tableau 8 : Evolution de la masse
monétaire de 1998 à 2012(en million de CDF) et taux de croissance
de la masse (en pourcentage)
Années
|
Masse monétaire
|
Taux de croissance de la masse
monétaire
|
1998
|
15725662603,00
|
15,30
|
1999
|
18565525672,00
|
12,83
|
2000
|
21299147471,00
|
66,59
|
2001
|
63761826000,00
|
199,36
|
2002
|
88273467000,00
|
38,44
|
2003
|
114522211207,00
|
29,73
|
2004
|
208263491671,34
|
81,85
|
2005
|
256873824330,35
|
23,34
|
2006
|
402085410831,06
|
56,53
|
2007
|
605487402768,87
|
50,58
|
2008
|
938809896969,62
|
55,05
|
2009
|
1466552923542,14
|
56,21
|
2010
|
1976389544875,96
|
34,76
|
2011
|
2401251180119,20
|
21,49
|
2012
|
2897604395912,81
|
20,67
|
Source : Banque Mondiale, disponible
surhttp://donnees.banquemondiale.org/pays/CD
Nous remarquons que l'offre de la monnaie nationale
n'était pas figée pendant les années sous études se
caractérisant par un accroissement à trois chiffres entre les
années 2000 et 2001 (130%) et une maitrise à deux chiffres pour
le reste des années.
III.2. ANALYSE DES DONNEES ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
III.2.1 ANALYSE DES
DONNEES
III.2.1.1 IMPLICATION DE LA
MASSE MONETAIRE ET DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION
Nous présentons dans un tableau les données de
la variable expliquée (Tinfen pourcentage) et les
variables explicatives, la masse monétaire (M en CDF)
ainsi que le taux de change (Tch avec cotation à
l'incertain).
Tableau 9 : Présentation des
données d'étude (inflation en pourcentage, taux de change
à l'incertain et masse monétaire en CDF) de 198 à
2012.
Obs
|
Tinf (taux d'inflation)
|
Tch (taux de change)
|
MM (masse monétaire)
|
1998
|
134 .8
|
1.61
|
15725662603.00
|
1999
|
483.7
|
4.02
|
18565525672.00
|
2000
|
511.2
|
21.83
|
21299147471.00
|
2001
|
135.1
|
206.74
|
63761826000.00
|
2002
|
15.8
|
346.69
|
88273467000.00
|
2003
|
4.4
|
405.4
|
114522211207.00
|
2004
|
9.0
|
399.48
|
208263491671.34
|
2005
|
21.5
|
473.91
|
256873824330.35
|
2006
|
18.2
|
468.28
|
402085410831.06
|
2007
|
9.9
|
516.75
|
605487402768.87
|
2008
|
27.6
|
559.29
|
938809896969.62
|
2009
|
53.4
|
809.79
|
1466552923542.14
|
2010
|
9.8
|
905.91
|
1976389544875.96
|
2011
|
15.4
|
919.49
|
2401251180119.20
|
2012
|
2.7
|
919.76
|
2897604395912.81
|
Source : nous même, à partir des
tableaux 6, 7 et 8.
III.2.1.1.1
Spécification du modèle
Sur base de nos deux hypothèses, nous construisons un
modèle que nous allons spécifier, raison pour laquelle, nous
présentons ce model comme suit :
Tinf =
ea.Tch?.Mß
Inf : représente le taux
d'inflation;
Tch : représente le taux de
change ;
M : représente la masse
monétaire ;
? et ß :représentent les
paramètres à estimer, lesquels seront interprétés
comme les élasticités des variables exogènes après
avoir inculqué les logarithmes ;
ea : la part de
l'inflation qui n'est pas expliquée par les variables exogènes
(cela peut se traduire par la demande sur le marché des biens et
services, le comportement des agents économiques, l'asymétrie de
l'information sur le marché des biens et services).
Ø En appliquant le Logarithme Népérien,
alors le modèle devient :
Log Inf = Log
(ea.Tch?.M
ß)
Log Inf = Logea +
LogTch?+LogM ß
LogInf =
aLoge+?LogTch
+ßLogM.
Ø Par la suite, le modèle linéaire se
présente comme ci-dessous:
Tinf= a - ?Tch +ßM+?,
dont:
Tinf : taux d'inflation;
a: terme constant, montrant la part du taux
d'inflation qui n'est pas expliquée par les variables
explicatives ;
? et ß :
représentent respectivement les élasticités des variables
taux de change et masse
monétaire ;
Tch : la variabletaux de
change ;
M: la variable masse
monétaire ;
?: termed'erreur.
Ø Appliquons maintenant la régression afin
d'estimer les paramètres du modèle, nous dégageons
un modèle estimé de la manière :
Tinf= â + ?Tch +ßM
III.2.1.1.2. Analyse de la
stationnarité
Avant le traitement d'une série chronologique, il est
indispensable d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si
ces caractéristiques (sa moyenne, sa variance et son autovariance) se
trouvent modifiées dans le temps, la série chronologique est
considérée comme stationnaire.
Une série est donc stationnaire si elle ne comporte ni
tendance ni saisonnalité et plus généralement aucun
facteur n'évoluant avec le temps.
Les tests de Dickey - Fuller et Dickey - Fuller
Augmenté permettent non seulement de mettre en évidence le
caractère stationnaire d'une chronique mais aussi de déterminer
la bonne manière de la rendre stationnaire en toute circonstance
stochastique.
Avec l'application sur le logiciel eviews5, les
hypothèses suivantes sont retenues :
H0 : la série est
stationnaire
H1 : la série n'est pas
stationnaire
On accepte l'hypothèse nulle si la valeur ADF prise en
valeur absolue est supérieure à la valeur critique
considérée aussi en valeur absolue et sa probabilité soit
inférieure à celle de la valeur critique; au cas contraire, on la
rejette au profit de H1.
v Pour le taux d'inflation
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.813138
|
0.0002
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.754993
|
|
|
5% level
|
|
-1.970978
|
|
|
10% level
|
|
-1.603693
|
|
|
|
|
|
|
Apres traitement par le logiciel eviews 5, nous remarquons que
le taux d'inflation est stationnaire à niveau.
v Pour le taux de change
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.917575
|
0.0555
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.754993
|
|
|
5% level
|
|
-1.970978
|
|
|
10% level
|
|
-1.603693
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous constatons que le taux de change ne pas stationnaire
à la première différence.
v Pour la masse monétaire
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.915586
|
0.5900
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.886426
|
|
|
5% level
|
|
-3.828975
|
|
|
10% level
|
|
-3.362984
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La masse monétaire ne pas stationnaire à la
première différence.
Nous remarquons que la masse monétaire et le taux de
change ne sont pas stationnaires alors que le taux d'inflation est
stationnaire.
Cela ne nous empêche pas de passer à
l'estimation du modèle par la méthode de moindre carre
ordinaire donc de passer à la régression.
III.2.1.1.3. Estimation du
modèle linéaire
En estimant le modèle nous remarquons que celui-ci est
bien estimé sans problème d'auto corrélation des erreurs
à partir du test de Durbin Watson.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
340.8579
|
57.09942
|
5.969552
|
0.0001
|
TCH
|
0.807986
|
0.189476
|
4.264319
|
0.0011
|
MM
|
1.71E-10
|
6.33E-11
|
2.700363
|
0.0193
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.663590
|
Meandependent var
|
96.83333
|
Adjusted R-squared
|
0.607522
|
S.D. dependent var
|
168.2386
|
S.E. of regression
|
105.3982
|
Akaike info criterion
|
12.33023
|
Sumsquaredresid
|
133305.5
|
Schwarz criterion
|
12.47184
|
Log likelihood
|
-89.47669
|
F-statistic
|
11.83538
|
Durbin-Watson stat
|
1.652552
|
Prob(F-statistic)
|
0.001449
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le modèle se présente comme
suit :
TINF = 340.86 + 0.81TCH +
1.71MM
T stat (5.969552) (4.264319)
(2.700363)
Prob (0.0001)
(0.0011) (0.0193)
III.2.1.1.4. Les
diagnostics
III.2.1.1.4.1. Les diagnostics
statistiques
Ø Test individuel des paramètres
Ce test nous permet de déterminer la
significativité de paramètre au seuil de signification de 5%.
Pour ce faire, nous émettons les hypothèses suivantes :
H0 : ai = 0, le paramètre n'est pas
significatif;
H1 : ai ? 0, le paramètre est
significatif.
Si la valeur de t statistique est inferieure a 1.96 (au seuil
de 5pourcent), on valide hypothèse nulle. Le contraire est valable pour
l'hypothèse alternative.
NB : avec l'application sur eviews 5, si la
probabilité associée à chaque paramètre est
supérieure à 0.05, on accepte l'hypothèse nulle. Par
contre, si elle est inférieure à 0.05, on rejette
l'hypothèse nulle au profit de l'hypothèse alternative.
- Nous remarquons que le paramètre
â est significatif car
tcal(5.969552)?1,96 et sa
probabilité(0.0011)?0,05.
Donc les variables non prise en compte dans le modèle,
par exemple la demande sur le marché des biens et services, le
comportement des agents économiques, l'asymétrie de l'information
sur le marché des biens et services ; expliquent bien aussi le
modèle.
- Le paramètre est aussi significatif car tcal(4.264319)?1,96 voir
aussi sa probabilité (0.0001)?0,505.
Donc la variable taux de change explique le modèle.
- Le paramètreest aussi significatif car son
tcal(2.700363)?1,96 et sa probabilité
(0.0193)<0,05.
Ce qui signifie que la variable masse monétaire
explique le modèle.
Ø Test global du modèle : test de
FISHER
La statistique de R2 fournie le degré
d'explication du modèle.
H0 ; R2 égale à
zéro, cela veut dire que le modèle n'est pas significatif.
H1 ; R2 est diffèrent de
zéro, cela veut dire que le modèle est significatif.
Comme Fcal(11.83538)?(3,89) ; donc le
modèle est significatif.
III.2.1.1.4.1. Les diagnostics
économétriques.
Ces diagnostics se fondent sur les tests de résidus et
sur leurs stabilités.
Ø Tests sur les résidus
Examiner les résidus est un des moyens les plus surs
d'évaluer la qualité de la régression.
Raison pour laquelle, nous allons nous intéresser aux
tests suivants :
Test de normalité de
résidus de JARQUE-BERA
Pour le tester, nous pouvons émettre les
hypothèses suivantes :
H0 : il y a normalité des résidus
;
H1 : pas de normalité des résidus.
Pour valider H0, la statistique de Jarque-Bera doit
être inférieure à 5.99 ou soit sa probabilité doit
être supérieure à 0.05. Sinon, on valide l'hypothèse
alternative.
Il y a normalité des résidus car
JB(0,022996) ?5,9 et que sa probabilité
(0,988568) ?0,05.
Ø Test de Multiplicateur de la GRANGE
Ce test examine la corrélation entre les résidus
et la probabilité des valeurs retardées à un degré
supérieur.
Le critère de validation repose sur les
hypothèses ci-après :
H0 : il y a absence d'auto corrélation des
erreurs ;
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation des erreurs.
La probabilité de NR2 doit être
supérieure à 0.05 pour que H0 soit validée. Si
tel n'est pas le cas, on valide l'hypothèse alternative.
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.004186
|
Probability
|
0.949577
|
Obs*R-squared
|
0.005705
|
Probability
|
0.939790
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.042733
|
59.63071
|
-0.000717
|
0.9994
|
TCH
|
0.000656
|
0.198123
|
0.003310
|
0.9974
|
MM
|
6.16E-13
|
6.68E-11
|
0.009226
|
0.9928
|
RESID(-1)
|
-0.020656
|
0.319281
|
-0.064696
|
0.9496
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.66380
|
Meandependent var
|
2.08E-14
|
Adjusted R-squared
|
-0.272243
|
S.D. dependent var
|
97.57982
|
S.E. of regression
|
110.0639
|
Akaike info criterion
|
12.46318
|
Sumsquaredresid
|
133254.8
|
Schwarz criterion
|
12.65199
|
Log likelihood
|
-89.47384
|
F-statistic
|
0.001395
|
Durbin-Watson stat
|
1.632945
|
Prob(F-statistic)
|
0.999923
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous remarquons que la probabilité (0.939790)
?0,05. Alors nous acceptons l'hypothèse nulle, donc il y a
absence d'autocorrélation des erreurs.
Ø Test de
l'hétéroscedasticité
Pour vérifier
l'hétéroscedasticité, nous faisons recours au test d'ARCH.
Ce test pose les mêmes hypothèses et le même critère
de validation :
H0 : il y a homoscedasticité ;
H1 : il y a
hétéroscedasticité.
On accepte H0 si la probabilité de
NR2 est supérieure à 0,05. L'inverse est valable pour
accepter H1.
ARCH Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
4.321380
|
Probability
|
0.059751
|
Obs*R-squared
|
3.706753
|
Probability
|
0.054193
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
3177.546
|
2840.561
|
1.118633
|
0.2852
|
RESID^2(-1)
|
0.365955
|
0.176042
|
2.078793
|
0.0598
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.564768
|
Meandependent var
|
6447.968
|
Adjusted R-squared
|
0.203499
|
S.D. dependent var
|
9915.659
|
S.E. of regression
|
8849.420
|
Akaike info criterion
|
21.14566
|
Sumsquaredresid
|
9.40E+08
|
Schwarz criterion
|
21.23695
|
Log likelihood
|
-146.0196
|
F-statistic
|
4.321380
|
Durbin-Watson stat
|
2.606790
|
Prob(F-statistic)
|
0.059751
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous remarquons que la probabilité liée
à NR2 (0.054193) ?0,05.
Ø Test de stabilité du modèle :
Test de Cusum
Il s'agit ici de voir au seuil d'erreur de 5%, si notre
modèle est stable à travers le temps. Pour ce faire les tests de
CUSUM (stabilité structurelle) va nous permettre d'arriver à
cette conclusion.
Nous remarquons que la courbe reste dans le corridor, ce qui
signifie que le modèle est stable à long terme.
NB : tous les tests effectués
nous ont donnés raison, c'est-à-dire les tests dans leur ensemble
ont réussis. Cela nous pousse à passer à
l'interprétation économique de notre modèle.
III.2.1.1.4.
Interprétation économique des résultats trouvés
Le modèle linéaire trouvé se
présente comme suit :
TINF = 340.86 + 0.81TCH + 1.71MM
Nous remarquons que le taux de change et la masse
monétaireevoluent dans le meme sens que le taux d'inflation.
Economiquement ceci, nous montre que :
- Si le taux de change augmente, cela entraine une
augmentation du taux d'inflation ; suite à la
dépréciation de la monnaie nationale face aux devises.
Cela s'explique souvent dans une économie comme la
nôtre qui est dollarisée.
Il est à noter qu'il y a un niveau stationnaire
où cette augmentation est acceptée ; car l'excès
amènera l'économie en récession.
- Concernant la masse monétaire, elle évolue
aussi dans le même sens que le taux d'inflation c'est-à-dire que
si les actifs financiers en circulation dans une économie augmentent,
cela entraine automatiquement l'augmentation du taux d'inflation.
Introduction des logarithmes
TINF = 340.86 + 0.81TCH + 1.71MM
Log Tinf= 340,86loge+0,81logTch +
logMM
Log Tinf= loge340,86+
logTch0,81+ logMM1,71
Log Tinf=log
(e340,8.Tch0,81. MM1,71)
Tinf= e340,8. Tch0,81.
MM1,71
Tinf=(2,718281828)340,86.Tch0,8.MM1,71
De ce modèle nous pouvons dire que :
- (2,718281828)340,86montre le
terme constant, c'est-à-dire la part de l'inflation qui n'est pas
expliquée par les variables exogènes (cela peut se traduire par
la demande sur le marché des biens et services, le comportement des
agents économiques, l'asymétrie de l'information sur le
marché des biens et services) ;
- 0,8 montre l'élasticité de la
variable taux de change ; soit la productivité du taux de change
qui est souvent parallèle au taux d'inflation.
Ce qui montre que si le taux de change augmente de 0,8 cela
entraine une hausse du taux d'inflation de 1%.
- 1,71 montre l'élasticité de
la variable masse monétaire, soit la productivité de la masse
monétaire qui évolue dans le même sens que le taux
d'inflation ; c'est-à-dire si la masse monétaire
évolue à la hausse de 1,71% cela entraine une augmentation de
l'inflation de l'ordre de 1%.
III.2.1.2.IMPACT DE LA
POLITIQUE MONETAIRE SUR L'INFLATION
L'impact de la politique monétaire sur l'inflation
passe par des variables sur lesquelles passent les décisions des
autorités monétaires pour atteindre l'inflation.
Ces variables sont notamment la masse monétaire et le
taux de change.
II.2.1.2.1. Estimation du
modèle
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
340.8579
|
57.09942
|
5.969552
|
0.0001
|
TCH
|
0.807986
|
0.189476
|
4.264319
|
0.0011
|
MM
|
1.71E-10
|
6.33E-11
|
2.700363
|
0.0193
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.663590
|
Meandependent var
|
96.83333
|
Adjusted R-squared
|
0.607522
|
S.D. dependent var
|
168.2386
|
S.E. of regression
|
105.3982
|
Akaike info criterion
|
12.33023
|
Sumsquaredresid
|
133305.5
|
Schwarz criterion
|
12.47184
|
Log likelihood
|
-89.47669
|
F-statistic
|
11.83538
|
Durbin-Watson stat
|
1.652552
|
Prob(F-statistic)
|
0.001449
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Par le coefficient de la masse monétaire (1.71E-10)
nous déduisons que la politique monétaire à un impact sur
l'inflation pendant la période sous étude car le coefficient est
significatif.
II.2.1.2.2. interprétation de l'impact de la
politique monétaire sur l'inflation.
Ce qui montre qu'une politique axée sur la masse
monétaire a un impact sur l'inflation (avec une augmentation de 1% de
l'inflation pour un accroissement de 1.7% de la masse monétaire.
III.2.2. VALIDATION DES
RESULTATS
Valider un résultat signifie vérifier dans le
cas d'espèce si les signes attendus sont ceux qui sont contenus dans le
modèle estimé, conformément à la théorie
existante et sous-tendant le thème abordé dans la recherche.
Concernant notre investigation, les résultats auxquels
nous avons abouti, nous affirmons sans crainte que nos résultats sont
valides dans la mesure où tous les signes attendus sont au bon fixe.
III.2.3. DISCUTION DES
RESULTATS
La discussion des résultats consisté à
les comparer avec ceux des prédécesseurs (cité dans
l'état de la question)
Ø Par rapport à Caleb MUKADI, nous
dégageons les déterminants monétaires qui influencent
l'inflation en RDC pour une période de 1998 à 2012 ; alors
ce dernier s'est limité qu'aux facteurs non monétaires.
Ø Par rapport à Lioto NGANDI et NGANDU LISIMO,
notre spécificité réside dans le fait que nous faisons
d'abord une analyse en amont pour déterminer les facteurs à la
base de l'inflation avant de dégager l'impact de la politique
monétaire sur cette dernière ; alors que nos deux
prédécesseurs se focalisent uniquement sur la politique
monétaire idéale pour stabiliser le niveau générale
des prix.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Dans la recherche de déterminer les variables qui
expliquent l'inflation dans l'économie Congolaise ainsi que l'impact de
la politique sur l'inflation ; nous nous sommes proposé de mener
une analyse empirique l'impact de la politique monétaire sur l'inflation
en RDC de 1998 à 2012.
C'est dans ce sens que nous nous sommes posé la
question de savoir l'efficacité de la politique monétaire dans
la poursuite de son objectif ultime de la stabilité des prix.
Pour bien mener cette étude, il nous est semblé
utile de poser deux questions, les quelles nous ont permis d'orienter nos
recherches et de faire des analyses approfondies
- Dans la poursuite de son objectif ultime de la
stabilité du niveau général des prix, la politique
monétaire a-t-elle un impact sur l'inflation en RDC ?
- Quelles sont les variables susceptibles d'expliquer
l'inflation en RDC ?
Nous avons émis deux hypothèses,
notamment :
- L'inflation en RDC serait expliquée par la masse
monétaire en circulation et le taux de change en vigueur ;
- La politique monétaire aurait un impact sur
l'inflation en RDC se traduisant par la stabilité du niveau
général des prix.
Pour atteindre nos objectifs et pour vérifier nos
hypothèses nous avons fait recours à la méthode
descriptive dans son approche statistique, qui recourt à la
mésuration et à la quantification de l'objet d'étude de
manière à le rendre simple à saisir et à
manipuler.
Ainsi nos deux réponses provisoires ont
été soumises à la vérification empirique à
l'aide de l'outil économétrique soutenu par le logiciel Eviews 5,
afin de dégager à chacune d'elles un résultat
déduit.
Nous avons utilisé la technique documentaire pour
récolter nos données en lisant de nombreux rapports annuels de la
Banque Centrale du Congo, Publications des différents services
étatiques au niveau national, les Articles et autres documents en
rapport avec notre sujet
Les résultats trouvés sont
résumés comme suit :
Ø Pour la première
hypothèse ;
Apres l'application de la régression sur la masse
monétaire, nous avons déterminé l'impact de la politique
monétaire sur le taux d'inflation pendant la période sous
étude.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
MM
|
1.71E-10
|
6.33E-11
|
2.700363
|
0.0193
|
Ce qui montre qu'une politique axée sur la masse
monétaire à un impact sur l'inflation (avec une augmentation de
1% de l'inflation pour un accroissement de 1.71E-10de la masse
monétaire).
Ø Pour la deuxième
hypothèse
Pendant la période sous étude l'inflation en RDC
était expliquée par la masse monétaire en circulation et
le taux de change en vigueur ; avec une part non négligeable
expliquée par les variables non prises en compte dans le modèle,
par exemple la demande sur le marché des biens et services, le
comportement des agents économiques, l'asymétrie de l'information
sur le marché des biens et services.
Le modèle dans cette analyse, après
l'estimation, se présente comme suit :
TINF = 340.86 + 0.81TCH + 1.71MM
la transformation en puissance logarithmique, nous donne le
modèle suivant :
Tinf= e340,8. Tch0,81.
MM1,71
L'applicationde l'antilog nous a donné un modèle
exponentiel dont la puissance est interprétée en termes
d'élasticité :
Tinf=(2,718281828)340,86.Tch0,8.MM1,71
De ce modèle nous pouvons dire que :
- (2,718281828)340,86montre le
terme constant, c'est-à-dire la part de l'inflation qui n'est pas
expliquée par les variables exogènes (cela peut se traduire par
la demande sur le marché des biens et services, le comportement des
agents économiques, l'asymétrie de l'information sur le
marché des biens et services) ;
- 0,8 montre l'élasticité de la
variable taux de change ; soit la productivité du taux de change
qui est souvent opposée au taux d'inflation.
Dans cette étude, si le taux de change augmente de 0,8
(dépréciation de CDF par rapport à l'USD) cela entraine
une hausse du taux d'inflation de 1%.
- 1,71 montre l'élasticité de
la variable masse monétaire, soit la productivité de la masse
monétaire qui évolue dans le même sens que le taux
d'inflation ; c'est-à-dire si la masse monétaire
évolue à la hausse de 1,71% cela entraine une augmentation de
l'inflation de l'ordre de 1%.
En vertu des résultats auxquels nous sommes aboutis
à partir de la vérification de nos hypothèses, nous
suggérons aux autorités monétaires de notre pays ce qui
suit :
- De maintenir une politique monétaire de
stabilité(gage d'une bonne politique de relance) en veillant à la
gestion de la masse monétaire et au maintien de la stabilité du
taux de change de CDF par rapport aux devises et principalement au
USD ;
- De tenir compte des variables non monétaires
déterminants le taux d'inflation dans le cadre de la
détermination des objectifs de leur politique monétaire.
Signalons que l'élaboration de ce travail s'est
butée à plusieurs écueils dont l'accès aux
informations utiles. En dépit de ces contraintes, ce travail constitue
une source d'inspiration pour les chercheurs et les opérateurs
économiques qui s'intéressent aux secteurs monétaire de la
République Démocratique du Congo.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
BRAMOULLE, G et AUGEY, D, Economie Monétaire,
éd Dalloz, Paris, 1998.
COTTA, A, La France en panne, PUF, Paris, 1991.
FRIEDMAN. M,Inflation and
monetarysystem NBER, Washington, 1978.
GOUX, JF,Economie monétaire et
financière : Théories, institutions et politiques,
3e édition, economica, Paris, 2006.
KABATU SUILA, B, le Congo en marche, Ka-immo,
Kinshasa, 2001.
KABUYA KALALAF,et TSHIUNZA MBIYE, l'économie
congolaise et la reforme monétaire de juin 1998, l'Afrique des
grands lacs, annuaire 1999-2000.
NGONGA NZINGA, V, « Programme Intérimaire
renforcé (PIR) et évaluation à mi-parcours du Programme
Economique du Gouvernement (PEG) », Notes de conjoncture,
Nouvelle série, Vol. 1, n° 1, 2003.
MASANGU MULONGO, J-C, la banque centrale du Congo, un
rétrospectif historique, Ed Golf, Kinshasa, 2007.
MUKOKO SAMBAD, stabilisation macro-économique et lutte
contre la pauvreté en République Démocratique du Congo,
Notes de conjoncture, Nouvelle série, Vol. 1, n° 1, 2003.
MISHKIN, F, Monnaie, banque et marché
financier, 7e édition, Pearson éducation, Paris,
2004.
II. NOTES DES COURS
DIEMER, A, Grands Problèmes économiques
contemporains, thème 3 : inflation, cours inédit,
1ère année de Licence, Université d'Auvergne, 2004.
KUKUNGAMA KUMBIKUMBI, E, Analyse des structures et des
systèmes économiques, cours inédit, deuxième
licence, FSEG, UNIKIS, 2013-2014.
NKOO MABANTULA, M.-B, Politique
monétaire, Cours inédit, première licence, FSEG,
UNIKIS, 2012-2013.
NKOO MABANTULA, M.-B, Question monétaire des pays
en voie de développement, deuxième licence, FSEG, UNIKIS,
2014-2013.
NKOO MABANTULA, M.-B, Questions spéciales en
théories et politique monétaire, deuxième licence, FSEG,
UNIKIS, 2014-2013.
III. LES TRAVAUX ANTERIEURS
LIOTO NGANDI, Analyse de quelques aspects de la politique
monétaire de la banque centrale du Congo et ses effets sur
l'économie nationale, mémoire- inédit, FSEG/UNIKIS
2005-2006.
NGADU LISIMO, la politique de l'autorité
monétaire face à la dépréciation de CDF :
enjeux et conséquences, mémoire-inédit, FSEG/UNIKIS
2010-2011.
SIBOMANA, S, Impact de la masse monétaire, du PIB
et du taux de change sur le niveau général des prix au Rwanda,
mémoire inédit, Université nationale du Rwanda,
2008-2009.
IV. DOCUMENTS OFFICIELS
BCC :
- Rapport Annuel 2009 ;
- Rapport annuel 2012 ;
- Politique monétaire, cadre de
référence.
V. WEBOGPHAPHIE
BANQUE MONDIALE, « statistique des pays »
http://donnees.banquemondiale.org/pays/CD
consulté le 20/05/2014.
BCC « Rapport annuel 2012 »
http://www.bcc.cd consulté le
15/03/2014.
MUKADI, C. « RDC : l'inflation n'est que
monétaire ? » http://
www.afrik.com consulté le
25/05/2014.
UNIVERSITE USHERBROOKE « perspective
économique »
http://www. perspective.usherbrooke.ca
consulté le 20/04/2014.
.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1
I. ETAT DE LA QUESTION
9
II. PROBLEMATIQUE
12
III.
HYPOTHESES
13
IV. OBJECTIF DU
TRAVAIL
14
IV.1. Objectif général
14
IV.2. Objectifs spécifiques
14
V. INTERET DU TRAVAIL
14
VI. METHODOLOGIE
15
V.1. Méthode
15
V.2. Technique
15
VI. DELIMITATION DU
SUJET
15
VI.1. délimitation spatiale.
15
VI.2. délimitation temporelle
16
VII. CANEVAS DU TRAVAIL
16
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE
17
I.1. GENERALITES SUR LA POLITIQUE MONETAIRE
17
I.1. 1. DEFINITION DE LA POLITIQUE
MONETAIRE
17
I.1.2. CADRE DE PILOTAGE DE LA POLITIQUE
MONETAIRE.
18
I.1.2.1. La stratégie
18
I.1.2.2. Le dispositif institutionnel
19
I.1.3. LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
19
I.1.3.1. Les objectifs finals de la politique
monétaire
21
I.1.3.2. Les objectifs intermédiaires de la
politique monétaire.
25
I.1.3.2.1. les objectifs quantitatifs de monnaie et
de crédit
26
I.1.3.2.2. Les objectifs de taux
d'intérêts
27
I.1.3.2.3. Les objectifs de taux de change
27
I.1.3.3. Les objectifs opérationnels ou
opératoires
29
I.1.4. LES INSTRUMENT DE LA POLITIQUE MONETAIRE
30
I.1.4.1.Les instruments indirect
30
I.1.4.1.1.Action sur la liquidité et le taux
d'intérêt
31
I.1.4.1.2 Action sur le taux de change
33
I.1.4.2. Les instruments directs
35
I.1.5. LES CANAUX DE TRASMISSION DE LA POLITIQUE
MONETAIRE
39
I.1.5.1 Canal transmission du taux
d'intérêt
41
I.1.5.2. le canal des prix des autres actifs
43
A. Le canal du cours des
actions
44
2. Le canal de
l'effet de richesse ou patrimoine
45
B. Le canal du taux de
change
45
I.I.5.3.Le canal du
crédit
46
1. Le canal du
crédit bancaire
46
2. le canal du
bilan
47
I.I.5.4. Le canal des anticipations et les
effets d'annonce
47
I.I.6. Asymétries dans la conduite
de la politique monétaire
48
I.I.6.1. Asymétries dans le
temps
49
I.I.6.3.Asymétries selon les phases
du cycle conjoncturel
50
I.I.6.4.Asymétries selon
l'intensité de la politique monétaire
50
I.2. GENERALITES SUR L'INFLATION
51
I.2.1. DEFINITION
51
II.2.2 CAUSES D'INFLATION
52
1.
L'inflation par la demande
53
2. L'inflation par
les coûts
54
3. L'inflation par
la monnaie.
54
II.2.3 TYPES D'INFLATION
57
II.2.4. LES EFFETS DE
L'INFLATION
57
II.2.4.1.EFFETS NEGATIFS
57
II.2.4.2.FFETS POSITIFS
58
II.2.4. MESURE DE L'INFLATION
59
CHAPITRE DEUXIEME : APPOCHE METHODOLOGIQUE ET
APERCU DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET L'INFLATION EN RDC DE 1998 A 2012.
60
II.1. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
60
II.1.1. METHODE UTILISEE
60
1. Les données
61
2. Collecte des données
61
3. Modèle
62
4. Traitement des données
63
II.2. APERCU DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC DE
1998 à 2012.
64
II.2.1.REFORME MONETAIRE DE JUIN 1998
64
II.2.1.1. JUSTIFIACTION POLITIQUE DE LA REFORME
64
II.2.1.2. JUSTIFIACTION ECONOMIQUE DE LA
REFORME
65
II.2.2.CONTEXTE DE LA MISE EN OEUVRE DE LA
POLITIQUE MONETAIRE DE STABILITE
66
II.2.3. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETTAIRE DE LA
STABILITE
67
II.2.4. LES RÉSULTATS DE LA POLITIQUE DE
STABILITÉ
68
II.2.5.DIFFICULTE DE LA MISE EN MISE EN OUEVRE DE
LA POLITIQUE DE STABILITE
69
II.2 .3. APERCU DE L'INFLATION EN RDC PENDANT LES
ANNEES SOUS ETUDE
70
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE EMPIRIQUE DE
L'IMPACT DE LA POLITIQUE MONETAIRE SUR L'INFLATION EN RDC DE 1998 A 2012
72
III.1. PRESENTATION DES DONNEES
72
III.1.1. Présentation du taux
d'inflation
72
III.1.2. Présentation du taux de change
73
III.1.3.Présentation de la masse
monétaire.
74
III.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
75
III.2.1 ANALYSE DES DONNEES
75
III.2.1.1 IMPLICATION DE LA MASSE MONETAIRE ET DU
TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION
75
III.2.1.1.1 Spécification du
modèle
76
III.2.1.1.2. Analyse de la stationnarité
77
III.2.1.1.3. Estimation du modèle
linéaire
79
III.2.1.1.4. Les diagnostics
80
III.2.1.1.4.1. Les diagnostics statistiques
80
Ø Test individuel des
paramètres
80
Ø Test global du modèle :
test de FISHER
81
III.2.1.1.4.1. Les diagnostics
économétriques.
81
Ø Tests sur les résidus
81
Test de normalité de résidus de
JARQUE-BERA
81
Ø Test de Multiplicateur de la
GRANGE
82
Ø Test de
l'hétéroscedasticité
84
Ø Test de stabilité du
modèle : Test de Cusum
85
III.2.1.1.4. Interprétation
économique des résultats trouvés
86
III.2.1.2.IMPACT DE LA POLITIQUE MONETAIRE SUR
L'INFLATION
87
Ces variables sont notamment la masse
monétaire et le taux de change.
87
II.2.1.2.1. Estimation du modèle
87
III.2.2. VALIDATION DES RESULTATS
88
III.2.3. DISCUTION DES RESULTATS
88
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
89
BIBLIOGRAPHIE
92
ANNEXES
98
ANNEXES
Graphique 1 : évolution du taux
d'inflation de 1998 à 2012.
Source : nous même à partir du
logiciel Eviews5.
Null Hypothesis: TINF has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.813138
|
0.0002
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.754993
|
|
|
5% level
|
|
-1.970978
|
|
|
10% level
|
|
-1.603693
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Warning: Probabilities and critical values calculated for
20
|
observations
and may not be accurate for a sample size of 13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TINF)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/06/14 Time: 16:59
|
|
|
Sample (adjusted): 2000 2012
|
|
|
Included observations: 13 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TINF(-1)
|
-0.476293
|
0.098957
|
-4.813138
|
0.0005
|
D(TINF(-1))
|
0.380509
|
0.134339
|
2.832458
|
0.0163
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.653550
|
Meandependent var
|
-37.00000
|
Adjusted R-squared
|
0.622054
|
S.D. dependent var
|
108.8204
|
S.E. of regression
|
66.89983
|
Akaike info criterion
|
11.38491
|
Sumsquaredresid
|
49231.47
|
Schwarz criterion
|
11.47182
|
Log likelihood
|
-72.00190
|
Durbin-Watson stat
|
2.085231
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Graphique 2 : Evolution du taux de change de 1998
à 2012
Source : nous même à partir du
logiciel Eviews5.
Null Hypothesis: D(TCH) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.917575
|
0.0555
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.754993
|
|
|
5% level
|
|
-1.970978
|
|
|
10% level
|
|
-1.603693
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Warning: Probabilities and critical values calculated for
20
|
observations
and may not be accurate for a sample size of 13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TCH,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/06/14 Time: 17:01
|
|
|
Sample (adjusted): 2000 2012
|
|
|
Included observations: 13 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCH(-1))
|
-0.469083
|
0.244623
|
-1.917575
|
0.0793
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.234550
|
Meandependent var
|
-0.164615
|
Adjusted R-squared
|
0.234550
|
S.D. dependent var
|
104.4254
|
S.E. of regression
|
91.36174
|
Akaike info criterion
|
11.94133
|
Sumsquaredresid
|
100163.6
|
Schwarz criterion
|
11.98479
|
Log likelihood
|
-76.61867
|
Durbin-Watson stat
|
2.009034
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Graphique 3 : Evolution de la masse
monétaire de 1998 à 2012
Source : nous même à partir du
logiciel Eviews5.
Null Hypothesis: D(MM) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.915586
|
0.5900
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.886426
|
|
|
5% level
|
|
-3.828975
|
|
|
10% level
|
|
-3.362984
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Warning: Probabilities and critical values calculated for
20
|
observations
and may not be accurate for a sample size of 13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(MM,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/06/14 Time: 17:03
|
|
|
Sample (adjusted): 2000 2012
|
|
|
Included observations: 13 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(MM(-1))
|
-0.457834
|
0.239005
|
-1.915586
|
0.0844
|
C
|
-7.28E+10
|
6.36E+10
|
-1.145441
|
0.2787
|
@TREND(1998)
|
2.43E+10
|
1.21E+10
|
2.006717
|
0.0726
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.290042
|
Meandependent var
|
3.80E+10
|
Adjusted R-squared
|
0.148050
|
S.D. dependent var
|
7.63E+10
|
S.E. of regression
|
7.04E+10
|
Akaike info criterion
|
52.99198
|
Sumsquaredresid
|
4.96E+22
|
Schwarz criterion
|
53.12235
|
Log likelihood
|
-341.4479
|
F-statistic
|
2.042668
|
Durbin-Watson stat
|
1.675334
|
Prob(F-statistic)
|
0.180370
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* 1C.MUKADI,
« RDC : l'inflation n'est que
monétaire ? » http://
www.afrik.com consultéle25/05/2014.
* 2LIOTO NGANDI, Analyse de
quelques aspects de la politique monétaire de la banque centrale du
Congo et ses effets sur l'économie nationale, mémoire-
inédit, FSEG/UNIKIS 2005-2006.
* 3 NGADU LISIMO, la
politique de l'autorité monétaire face à la
dépréciation de CDF : enjeux et conséquences,
mémoire-inédit, FSEG/UNIKIS 2010-2011.
* 4F. KABUYA KALALA,
Déterminants de l'inflation en Afrique au cours des dernières
années
Plaidoyer pour le maintien de la lutte contre l'inflation
même en cas de stratégie anticrise, revue Dunia, Kinshasa,
2009.
* 5S. SIBOMANA, Impact de
la masse monétaire, du PIB et du taux de change sur le niveau
général des prix au Rwanda, mémoire inédit,
Université nationale du Rwanda, 2008-2009, P 4.
* 6 B. KABATU SUILA, le
Congo en marche, Ka-immo, Kinshasa, 2001, P 61.
* 7NGADU LISIMO, op cit. P
7.
* 8E. KUKUNGAMA KUMBIKUMBI,
Analyse des structures et des systèmes économiques,
cours inédit, deuxième licence, FSEG, UNIKIS, 2013-2014, P
3.
* 9M-B. NKOO MABANTULA,
Politique monétaire, Cours inédit, première
licence, FSEG, UNIKIS, 2012-2013, P5.
* 10F. MISHKIN, Monnaie,
banque et marché financier, 7e édition, Pearson
éducation, Paris, 2004,
P45.
* 11 J.F GOUX, Economie
monétaire et financière : Théories, institutions et
politiques, 3e édition, economica, Paris, 2006,
P123.
* 12M-B NKOO MABANTULA, op cit,
P22.
* 13M-B NKOO MABANTULA, op cit,
P39-40.
* 14M-B, NKOO MABANTULA, op
cit, P 38.
* 15M-B NKOO MABANTULA, op cit,
P 56.
* 16M-B NKOO MABANTULA, op cit,
P 68.
* 17 M-B.NKOO MABANTULA, op
cit, P 56.
* 18G. BRAMOULLE et D. AUGEY,
Economie Monétaire, éd, Dalloz, Paris, 1998, P 239.
* 19M. Friedman,
Inflation and monetary system NBER, working Paper Series,
working paper, 1978.
* 20A.DIEMER, Grands
Problèmes économiques contemporains, thème 3 :
inflation, cours inédit, 1ère année de Licence,
Université d'Auvergne, 2004, diapo 3
* 21A, DIEMER, op cit, diapo
6.
* 22M. GRAWITZ,
Méthode des Sciences Sociales, 11ème éd, Dalloz,
Paris, 2000, P 318.
* 23V. NgongaNzinga,
« Programme Intérimaire renforcé (PIR) et
évaluation à mi-parcours du Programme Economique du Gouvernement
(PEG) », Notes de conjoncture, Nouvelle série,
Vol. 1, n° 1, 2003, PP. 13-26.
* 24F. KabuyaKalala et
TshiunzaMbiye, l'économie congolaise et la réforme
monétaire de juin 1998, l'Afrique des grands lacs, annuaire
1999-2000, P 10.
* 25F. KabuyaKalala et
TshiunzaMbiye, op cit, P11.
* 26D. MUKOKO SAMBA,
stabilisation macro-économique et lutte contre la pauvreté en
République Démocratique du Congo, Notes de conjoncture,
Nouvelle série, Vol. 1, n° 1, 2003, PP6-8.
* 27 Nous prenons de 2006
à 2011 par manque des données relatives à la
période 1998 à 2005.
* 28Ces séries de
statistiques sont tirées essentiellement du programme
réajusté du gouvernement MUZITO, octobre 2008.
* 29M-B. NKOO MABANTULA,
Question monétaire des pays en voie de développement,
cours inédit, deuxième licence, FSEG/UNIKIS, 2014-2013, PP
36-37.
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