Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
TABLE DE MATIERES
Liste de figures .4
Liste des tableaux 5
Dédicace .....6
Remerciement 7
Avant-propos ..8
INTRODUCTION GENERALE 9
Première partie :
GENERALITE SUR LE LITTORAL IVOIRIEN
INTRODUCTION 11
I-DEFINITION DU LITTORAL ..11
II-PRESENTATION DU LITTORAL IVOIRIEN
12
II-1 LOCALISATION DU LITTORAL ..12
II- 2 CLIMATS 12
II- 3 GEOLOGIE .13
II-3-1-ORIGINE ET STRUCTURE DE LA MARGE IVOIRIENNE
.............................. 14
II-3-2-STRATIGRAPHIE...........................................................................................15
II-3-3-TECTONIQUE
..............................................................................................17
III- L'ASPECT MORPHOLOGIQUE DU LITTORAL IVOIRIEN
.............................. 17
VI- 4 LES DIFFERENTES PARTIES DU LITTORAL IVOIRIEN
..18
IV-1 LITORAL SUD
OUEST(TABOU-SASSANDRA)....................................................19
IV-2 LE LITTORAL DE SASSANDRA A
VRIDI............................................................19
IV-3 LITTORAL DE VRIDI A LA FRONTIERE DU
GHANA..........................................19
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
V- PHENOMENES INFLUENCANT LA MORPHOLOGIE DU LITTORAL
IVOIRIEN . 20
V- 1-LES VENTS 20
V- 2-LA HOULE SUR LE LITTORAL IVOIRIEN
..22
V- 3 LES MAREES ..23
CONCLUSION PATIELLE 24
Deuxième partie :
CAUSES ET CONSEQUENCES DE L'EROSION COTIERE SUR LE
LITTORAL IVOIRIEN
INTRODUCTION .26
I-CAUSES DE L'EROSION COTIERE .26
I-1 LES CAUSES NATURELLES . 26
I-1-1- LITTORAL SUD - OUEST (TABOU -
SASSANDRA)..................................26 I-1-1-1-les
cotes de San
Pedro.........................................................................27
I-1-2 - LITTORAL ENTRE SASSANDRA ET
VRIDI.......................................... 29
I- 2 LES CAUSES ANTHROPIQUES .....
.30
I-2- 1 L'EXTRACTION DE SABLE
.................................................................30
I-2- 2 LE CANAL DE VRIDI
...................................................................
31
I- 2- 3 LA DEFORESTATION
................................................ .............
31
I-2-4-CONSTRUCTION DES STRUCTURES DE PROTECTION DES
ACCES
PORTUAIRES.......................................................................................................32
II-CONSEQUENCES DE L'EROSION SUR LE LITTORAL IVOIRIEN
32
II -1-CONSEQUENCES ENVIRONNEMENTALES
32
II-1-1 AU PLAN
ECOLOGIQUE....................................................................32
II-1-2 SUR LES PLANS D'EAU 33
II-1-3 LES INONDATIONS
33. II-1-4 LES
TSUNAMIS................................................................................34
Projet de fin de cycle
Page 2
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
II-1-5 ELEVATION DU NIVEAU DE LA
MER..............................................34
II-2-CONSEQUENCES SOCIO-ECONOMIQUES
......34
II-3-CONSEQUENCES EXCEPTIONNELLES
.......35
Troisième partie :
SOLUTION POUR LUTTER CONTRE L'EROSION COTIERE
I-CONNAISSANCE ENVIRONNEMENTALE
|
38
|
II-AMENAGEMENT ET GESTION DU LITTORAL
|
..39
|
II-1 MAITRISE DU DEVELOPPEMENT URBAIN
|
39
|
III-PREVENTION DES RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS
|
39
|
IV-DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT ET GESTION
COLLABORATIVE.39
IV-1 COLLABORATION PARTICULIAIRE DESACTEURSSOCIO-
ECONOMIQUE .39
IV-2REGLEMENTS ET NORMES ENVIRONNEMENTALES DE LA
ZONE
COTIERE ...40
IV-2-1 MAINTIEN A L'ETAT NATURELS DE LIGNES DE
RIVAGES...............40
IV-2-2 CADRE REGLEMENTAIRE DE LA CONSTRUCTION ET DE
L'URBANISME .................................
40
IV-2-3 SIMULATIONDU COMPORTEMENT DES COTES...............
.........40
CONCLUSION 42
Projet de fin de cycle
Page 3
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
LISTE DES FIGURES
Figure1
|
12
|
Figure2
|
14
|
Figure3
|
15
|
Figure4
|
17
|
Figure5
|
18
|
Photo1
|
.23
|
Photo2
|
.24
|
Photo3
|
27
|
Phot4
|
27
|
Photo5
|
.28
|
Photo6
|
28
|
Photo7
|
.28
|
Photo8
|
.28
|
Photo9
|
.31
|
Photo10
|
...33
|
Photo11
|
34
|
Photo12
|
36
|
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Liste des tableaux
Tableau1 13
Tableau 2 22
Tableau 3 35
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
DEDICACES
Je salut d'abord la mémoire de mes défunts parents
Feu SAVADOGO Halidou et Feue SAWADOGO Mariam. Je dédie ce document ;
fruit de durs labeurs à des personnes qui me sont très
chères à savoir, Mr KIENDREBEOGO Boukary qui m'a permis de
continuer mes études et à sa famille. Mr ZAMBSORE Lassina .Mr
SAWADOGO Salam à dabou, à tous mes amis particulièrement
à AMANKOU Ange et sa famille, COTE Yaya et à tous les membres de
ma famille qui m'ont mis a l'abri du besoin en m'offrant moyens financier,
conseils, amour nécessaire aux bons déroulements de ce cycle
supérieur. Je ne saurai terminer cette dédicace sans
dédier ce document à mes frères, soeurs et oncles au camp
militaire qui m'ont toujours soutenu.
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
REMERCIEMENTS
Mes premiers sentiments de reconnaissances vont d'abord à
l'endroit de DIEU tout puissant qui nous a protégé, qui nous a
donner l'intelligence et la sagesse tout au long de ce cycle supérieur.
Ensuite je tiens à remercier :
-Mes défunts parents biologiques et tous les membres de ma
famille.
-Mr KIENDREBEOGO Boukary qui m'a permis d'avoir à ce
niveau d'étude et sa famille.
-Mr DOMINIQUE LOKO fondateur de l'établissement ISFOP qui
nous a offert un cadre adéquat pour la réussite de ce cycle
2011-2013.
-Pr BIEMI Jean instaurateur de la filière Mines
Géologie Pétrole en cote d'ivoire.
-Mr ACHY directeur pédagogique la filière Mines
Géologie Pétrole a ISFOP qui a veillé au bon
déroulement de ce cycle supérieur.
- Tous les professeurs d'ISFOP qui nous ont fait
bénéficier de leurs connaissances.
- Mr ZAMBSORE Lassina qui m'a permis d'avoir un ordinateur
portable pour la réalisation de ce rapport.
- AMANKOU Ange et à COTE Yaya pour tous leur soutien moral
et financier. -Tous les membres de ma famille, la vieille, Aboulaye, Sali, Ali,
Baba, Madi....
-SAWADOGO Noufou, SAWADOGO Ibrahim mes oncles au camp militaire
qui m'ont hébergé au cours de cette année estudiantine.
- Mr SAWADOGO Salam et toute sa famille à dabou.
-Enfin je remercie mes amis et connaissances qui n'ont
cessé de mettre à ma disposition l'amour, les moyens financiers
et l'attention nécessaire pour la réussite de ce cycle
supérieur.
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Avant propos
Dans le souci de donner une formation professionnelle
adéquate aux techniciens supérieurs option Mines Géologie
Pétrole en abrégé MGP, il est soumis aux
apprenants la réalisation d'un projet de fin de cycle .Ainsi il nous est
proposé la réalisation d'un projet qui a pour thème «
Les conséquences de l'érosion côtière sur le
littoral ivoirien.»
Ce projet fait en effet parti de la formation finale du
technicien supérieur option Mines Géologie Pétrole que
nous sommes. Il à donc pour objectif de mettre en situation
professionnelle en vue de faire la synthèse des enseignements
reçus au cours de notre formation professionnelle et nous donner le sens
du travail en équipe .
Projet de fin de cycle
Page 8
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
INTRODUCTION GENERALE
L'érosion côtière est un processus naturel
qui a toujours existé et qui a façonné les rivages du
monde tout au long de l'histoire, mais il est maintenant évident que
notre mode de vie influence ce phénomène. Elle se définit
comme étant un processus naturel, c'est-à-dire l'emprise de la
mer sur la terre et doit s'observer sur des périodes suffisamment
longues pour éliminer les effets du climat, des tempêtes et des
régimes locaux de transports sédimentaires; c'est donc un
problème grave et urgent. Les côtes, où la terre, la mer et
l'air se rencontrent, constituent des franges étroites,
caractérisées par une haute énergie mécanique et
une grande diversité biologique, qui attirent chaque jour davantage la
convoitise des hommes, malheureusement dans leur grande majorité,
ignorants de la véritable nature des espaces littoraux. Des
activités multiformes, parfois conflictuelles entre elles, s'y
développent et elles ont souvent pour résultat de
déstabiliser gravement ces milieux dynamiques et précaires. Ces
déséquilibres morphologiques et sédimentaires induits par
des aménagements élaborés et décidés de
façon imprévoyante existent à travers le monde entier. On
a recourt alors à des solutions, dans la plupart des cas,
coûteuses, pas toujours efficaces, pour tenter de porter remède
à des dégradations qui peuvent être irréversibles et
qu'une meilleure connaissance de l'environnement côtier aurait sans doute
permis d'éviter. En Côte d'ivoire le littoral est de plus en plus
menacé par la mer qui gagne du terrain. Cela entraine donc d'importants
dégâts. Quelles sont donc les conséquences de
l'érosion côtière sur le littoral ivoirien? Nous
étudierons tout d'abord le littoral ivoirien de manière
générale. Ensuite nous évoquerons les causes et les
conséquences de l'érosion côtière sur le littoral
ivoirien. Enfin nous donnerons quelques solutions pour faire face au
phénomène.
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
GENERALITES SUR LE LITTORAL
IVOIRIEN
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
INTRODUCTION
Dans la plupart des cas, le terme de « côte »
est défini comme « l'interface entre la mer et la terre » ou
l'endroit où se rencontrent la terre, l'eau et l'air » Par contre,
le « littoral » est le plus souvent défini comme « la
terre affectée par la proximité de la mer et la partie de la mer
affectée par la proximité de la terre », ou en d'autres mots
la zone où les processus qui dépendent de l'interaction entre la
mer et la terre sont les plus intenses. Cette interface s'étend le long
de deux axes : l'axe parallèle et l'axe perpendiculaire à la
côte. En termes de définition de base du littoral, il y a peu de
controverses en ce qui concerne l'axe parallèle à la côte,
car il permet de définir facilement les limites des
écosystèmes littoraux. Par contre, les discussions sont
nombreuses quant à l'axe perpendiculaire. Ainsi, les définitions
du littoral varient de celles qui englobent l'ensemble des bassins versants
situés dans l'arrière-pays de la côte jusqu'à celles
qui ne prennent en compte qu'une frange côtière restreinte.
La « zone côtière » est une
notion qui est géographiquement plus large que le littoral, dont les
limites exigent une définition beaucoup moins stricte. Cette notion
indique qu'il existe une reconnaissance nationale de l'existence d'un
environnement transitoire entre l'océan et la terre. Cette notion est
d'une importance primordiale pour la gestion intégrée des
régions littorales. De nombreux processus, qu'ils soient
environnementaux, démographiques, économiques ou sociaux, ont
lieu à l'intérieur des limites de la région littorale,
mais leurs manifestations extrêmes sont le plus visibles sur le littoral.
Cette compréhension fait ainsi ressortir un espace côtier
submergé et un espace côtier émergé qui se situent
de part et d'autre du trait de côte (Klingebiel, 1989). Notre travail
dans cette partie consistera donc à définir, présenter le
littoral ivoirien et évoquer les phénomènes
influençant la morphologie du littoral ivoirien.
I-DEFINITION DU LITTORAL
Le littoral est la bande de terre ou la zone
comprise entre une étendue maritime et le continent, ou
l'arrière-pays. Selon les échelles retenues, le littoral peut
s'étendre de quelques centaines de mètres à plusieurs
kilomètres de part et d'autre de la limite terre-eau ou au sens strict,
correspondre à l'estran. Espace limité, convoité,
attractif, propices aux différents flux (échanges commerciaux,
déplacements...), il accueille actuellement la majorité de
l'humanité, nombre d'agglomérations et de nombreuses
activités. On parle alors de littoralisation. Une partie importante du
littoral est considérée comme zones humides.
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
II-PRESENTATION DU LITTORAL IVOIRIEN
Au niveau de cette partie, il s'agit de présenter la
localisation du littoral à travers la situation géographique, le
climat, la géologie et les différentes parties du littoral
ivoirien.
II-1 Localisation du littoral ivoirien
Le littoral ivoirien est situé au Sud et s'étend
de Tabou à la frontière de Ghana. Il est délimité
par les Latitudes 4° et 5°30 Nord et Longitudes 2°25 et
7°30 Ouest. Il est limité au Nord par la côtière
à l'Ouest d'Abidjan et à l'Est par la route de Noé
contournant la ville d'Alépé. Le littoral ivoirien couvre une
superficie de 23 253 km2 soit 7% de la superficie de la Côte
d'ivoire pour 566 km de long.
Figure 1 : littoral ivoirien II-2-Climat
Le climat de la région est régi par les
déplacements en latitude de la Zone de Convergence Intertropicale
(ITCZ). L'ITCZ sépare deux masses d'air : la masse d'air humide
d'origine océanique (caractérisant la période de la
mousson) et la masse d'air sèche d'origine continentale
(représentant la période d'harmattan). Les variations
périodiques de l'ITZC règlent l'alternance des saisons pluvieuses
et sèches.
La grande saison des pluies se déroule
généralement entre mai et juillet. Néanmoins, des pluies
intenses peuvent être observées en avril. La direction de la masse
d'air humide est nord pendant la période pluvieuse (représentant
54% des précipitations annuelles). Les mois d'août et de
septembre, au cours desquels apparaît la petite saison sèche, sont
secs et frais. La petite saison pluvieuse se situe entre octobre et novembre
quand la direction de la masse d'air humide est sud. Cette période
représente en moyenne 16% des précipitations annuelles. La
Projet de fin de cycle
Page 12
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
grande saison chaude et sèche arrive entre
décembre et mars. Au cours de cette période, l'harmattan,
apparaît soit en janvier soit en février. Les hauteurs de pluies
sont généralement entre 1500 et 2000 mm par an. Une baisse de la
pluviométrie est observée depuis les années soixante-dix,
tandis que la durée de la petite saison des pluies est en augmentation.
L'année type montre deux modes d'amplitudes différentes (Tableau
I). Cette fluctuation correspond à l'alternance des saisons. La
variabilité inter-annuelle étudiée sur la période
1948-1997 est caractérisée par une tendance décroissante
liée au fait qu'il pleut de moins en moins pendant la grande saison des
pluies (Avril-Juillet). Cependant, on observe de fortes précipitations
ces dernières années.
Tableau I : Saisons de pluies sur le littoral de
Côte-d'Ivoire (Colin et al., 1993), mises à jour par
Tapé, 2000.
Saison
|
Période
|
Pluviométrie (mm)
|
grande saison sèche
|
décembre à mars
|
<100
|
grande saison des pluies
|
centrée sur juin
|
300 à 500
|
petite saison sèche
|
août à septembre
|
< 100
|
petite saison des pluies
|
octobre à novembre
|
200
|
II-3- Géologie
La Côte d'Ivoire appartient au vieux bouclier de
l'Afrique de l'Ouest (Tagini, 1971) qui, avant l'ouverture de l'Atlantique,
était en continuité avec celui du Brésil (Figure 2 et 3).
Les formations géologiques de la Côte d'Ivoire se
répartissent, selon Pothin et al. (2000), entre deux
entités chronologiquement distinctes. On a d'une part un bassin
sédimentaire d'âge fini secondaire à quaternaire au Sud, et
d'autre part, un socle précambrien qui constitue la majeure partie du
pays. Ce socle appartient à la dorsale de Man du craton ouest
africain.
Il est subdivisé en deux parties d'aire inégale
(Bessoles, 1977), séparées par la zone faillée de
Sassandra ; on distingue ainsi un domaine archéen et un domaine
protérozoïque.
Projet de fin de cycle
Page 13
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Figure 2 : Position originelle des continents
Africains et sud-américain avant l'ouverture de L'Atlantique
équatorial (avant l'Albo-aptien) (Blarez, 1986, in Tastet et
al., 1993)
II-3-1 - Origine et structure de la marge
ivoirienne
La marge océanique ivoirienne est une marge passive qui
s'est créée probablement à partir du Jurassique
supérieur ou du Crétacé inférieur par l'ouverture
d'un rift intracratonique de l'Atlantique équatorial, il s'agit d'une
marge de cisaillement sous la dépendance des failles transformantes de
Saint-Paul et de la Romanche qui limitent un bassin sédimentaire
losangique de type "méga pull-apart" (Boilot, 1983; Blarez et Mascle,
1986 in Tastet et al, 1993;) Au Nord, le prolongement de la zone de
fracture de Saint-Paul constitue "l'accident majeur des lagunes", qui a
joué en distension, comme en témoigne sa structure en demi-rift
(Blarez, 1986, Droz et al., 1985). Il constitue la limite
septentrionale du bassin sédimentaire profond qui s'étend dans le
domaine marin actuel sur une zone de croûte continentale amincie. La
limite sud du bassin est marquée par la fracture de la Romanche sur la
croûte océanique (Arens et al. 1970). Dans le domaine
continental actuel, au Nord de l'accident des lagunes,
Projet de fin de cycle
Page 14
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
une couverture sédimentaire peu épaisse recouvre
le socle précambrien .La bordure nord du domaine marin actuel,
c'est-à-dire le littoral, est, à l'Ouest de Sassandra,
constituée de formations Précambriennes alors qu'à l'Est,
elle est bordée par des dépôts sédimentaires
méso-cénozoïques.
II-3-2- Stratigraphie du bassin
Le bassin sédimentaire émergé ou onshore,
d'une superficie de 8000 km2, représente 2,5 % du territoire ivoirien.
Il occupe cependant les 3/5 de la façade maritime et s'étend sur
360km, depuis Fresco à l'Ouest jusqu'à la frontière du
Ghana. La plus grande partie du bassin sédimentaire ivoirien
s'étend en mer (Figure 3). Si l'on prend en compte l'offshore plus
développé, la superficie totale du bassin est portée
à 30.000 km2 (Delor et al, 1992). Il constitue la partie
occidentale de l'ensemble « éburnéo-nigérian
»(Mestraud, 1970) issu de l'ouverture de l'Atlantique. L'histoire
géologique du bassin est liée à l'ouverture de
l'Atlantique. Dans le bassin ivoirien le rifting aura duré de 145
à 112 M.a., du Jurassique terminal à l'Aptien supérieur,
soit environ 33 M.a. Elle débute par le dépôt sur le socle
précambrien d'une série continentale formée de sables, de
grès, de conglomérats et d'argiles versicolores (Figure 4). Cette
série constitue le "continental de base" d'âge vraisemblablement
Jurassique supérieur ou crétacé inférieur. Ces
sédiments sont des dépôts synrifts (Digbehi, 1987). Ce
bassin sédimentaire est traversé par la faille des lagunes de
direction E-W. Cette faille présente un rejet, avec au Nord une faible
épaisseur de sédiments, tandis qu'au Sud, ces dépôts
avoisinent 10.000 mètres. La coupe géologique
présentée par Tastet et al. (1985) montre que ces
dépôts commencent par le Jurassique supérieur ou
Crétacé inférieur et finissent par le Continental Terminal
(mio-pliocène) qui porte une faible épaisseur de
dépôts quaternaires.
Projet de fin de cycle
Page 15
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Figure 3 : Le bassin sédimentaire de
Côte d'Ivoire (Aka, 1991)
- le Cénomanien, d'une puissance
régulière (600 à 700 m), est constitué de
faciès Conglomératiques, gréseux, sableux passant à
des calcaires parfois dolomitiques au Centre du bassin;
- le Sénonien (Crétacé supérieur)
est représenté à l'Ouest du bassin par des argiles. Il
devient grossièrement détritique au Centre et de type calcaire
biogène à l'Est du bassin;
- le Paléocène est connu sous un faciès
marin transgressif caractérisé par une microfaune abondante
(foraminifères). Les sédiments sont argileux et glauconieux, mais
à l'Est d'Abidjan le Paléocène est
représenté par des sables, des argiles glauconieuses ou des
calcaires coquilliers connus à l'affleurement à Ebocco;
- l'Eocène, d'une épaisseur de 490 m au maximum,
repose sur la série marine du Paléocène. On distingue un
Éocène inférieur, formé d'argiles sableuses
à petits bancs calcaires et un Éocène moyen et
supérieur, constitué d'argiles glauconieuses plus ou moins
sableuses;
- l'Oligocène est absent dans le bassin ivoirien. Ceci
suppose qu'à cette époque, la subsidence a cessé et que
probablement un mouvement de surélévation a pu occasionner
l'érosion des formations surmontant le Crétacé "moyen"
(Tastet, 1979);
- le Miocène est cantonné aux environs
d'Abidjan, dans un bassin réduit dont la dimension excède
à peine 35 km. Il est traversé sur 600 m par un forage
réalisé à Port-Bouët. On y trouve des sables plus ou
moins argileux, surmontés de marnes argilo-silteuses. A la base, le
Miocène repose en discordance sur le Cénomanien. Cela supposerait
que la transgression miocène a emprunté une zone
érodée de l'Oligocène ou du début du
Miocène;
- le Mio-pliocène (de faciès "Continental
Terminal") marque avec le Quaternaire, le dernier épisode de
sédimentation dans le bassin ivoirien qui s'observe souvent à
l'affleurement. Il est essentiellement formé de dépôts
détritiques sablo-argileux.
Ces formations sont sous forme lenticulaire et occupent la
quasi-totalité du domaine sédimentaire au Nord des lagunes
où elles constituent un manteau plus ou moins épais recouvrant
les dépôts anciens (LENEUF, 1968 in Mondé, 1997). Les
faciès les plus courants sont des conglomérats ferrugineux, des
grès ferrugineux, des sables, des sables argileux, des argiles et des
formations ferrugineuses; le Quaternaire s'étend au sommet de la
série stratigraphique et constitue les formations de la plaine
littorale. Il comprend des sables
Projet de fin de cycle
Page 16
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
grossiers formant les cordons littoraux, épais
d'environ 50 m, ainsi que les vases et les sables du fond des lagunes.
Figure 4 : Coupe schématique du bassin
sédimentaire de Côte d'Ivoire suivant le littoral du Golfe de
Guinée (Spengler et Delteil, 1966 in Aka, 1991
II-3-3- Tectonique du bassin
Les travaux antérieurs de géologie (Martin, 1973
b; Tastet, 1979) ont montré que le bassin sédimentaire ivoirien
est traversé d'Ouest en Est, par une faille extrêmement importante
: « l'accident majeur » de Côte d'Ivoire ou « faille des
lagunes» . Plus récemment, des travaux de géophysique
(Blarez, 1986) ont prouvé qu'il est le prolongement de la fracture de
Saint-Paul; Martin (1973 b) indique que cette faille a un rejet de plusieurs
milliers de mètres et un pendage vers le Sud. Elle coupe obliquement les
axes tectoniques du socle. Dans le Miocène continental, une tectonique
de faille, liée certainement à celle du socle, a
été mise en évidence (Martin 1977). La direction
principale des fractures est NNO-SSE. Cependant, on note, en bordure du bassin,
des failles très récentes d'orientation NE-SO. Les failles E-0 du
bassin profond, plus ou moins satellites de "l'accident majeur", ou obliques
(NE-SO et NOSE), sont vraisemblablement liées au socle. Toutefois,
l'existence de failles dues au tassement des sédiments est très
probable (Martin, 1977).
III- ASPECTS MORPHOLOGIQUES DU LITTORAL
IVOIRIEN.
Projet de fin de cycle
Page 17
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
La morphologie de la marge ivoirienne est sous la triple
dépendance des traits structuraux, de la nature et de l'importance des
mécanismes sédimentaires d'érosion et de
sédimentation. C'est un socle précambrien en majeur partie
granitique qui affleure sur 97,5% du territoire ivoirien. Ce socle n'est en
contact avec la mer que dans l'Ouest du cap des palmes à Sassandra. Il
forme le long de la côte, une série de bas plateaux dont
l'altitude s'élève légèrement d'Ouest en Est (20
à 50 m jusqu'à San-Pedro, 50 à 100 m de San-Pedro à
Sassandra) ; ces plateaux sont séparés la plupart du temps de la
mer par une étroite plaine côtière formée à
partir d'anciens cordons littoraux. Dans cette région, les lits des
rivières sont légèrement creusés. Les sables
barrent l'embouchure et les cours d'eau n'arrivent pas en général
à rompre le cordon.
La côte rocheuse à l'Ouest de Sassandra, plus
variée alternent les zones rocheuses et sablo argileuses. Dans
l'ensemble, le littoral présente un dessin en dents de scie avec une
succession de sept grands tronçons rectilignes orientés WSW-ENE
séparés par des décrochements.
Les formations sédimentaires bordent les façades
maritimes. De Sassandra à la lagune de Grand-Lahou s'étendent des
plateaux parfois cuirassés séparés de la mer par des
plaines étroites sauf à Fresco où ils forment sur
plusieurs kilomètres une ligne de falaises vives. Plus à l'Est,
la côte est basse, les cordons sableux marins prennent une plus grande
importance et isolent de l'océan des ensembles lagunaires
Figure 5 : Géologie et morphologie du
littoral ivoirien (Tastet, 1979 in Tastet et al., 1993)
Projet de fin de cycle
Page 18
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
IV- LES DIFFERENTES PARTIES DU LITTORAL IVOIRIEN
Selon son orientation et sa nature lithologique le littoral
ivoirien se subdivise en trois
secteurs bien distincts :
1° - Le littoral Sud-ouest : Tabou-Sassandra ;
2° - Le littoral Sassandra-Vridi ;
3° - Le littoral Port-Bouët - Frontière du
Ghana.
IV-1 - Littoral Sud-ouest (Tabou-Sassandra)
Il est orienté WSW-ENE dans le 67°50' et est
bordé par les séries métamorphiques du socle
précambrien. C'est une côte de plateau, limitée au Sud par
une falaise morte de 10 à 100 m de hauteur couverte parfois de
végétation. Au bas de cette falaise, se trouvent une
étroite plaine littorale et la plage actuelle. La morphologie de la
côte est marquée par une disposition en échelons où
les portions de côte sont décalées les unes par rapport aux
autres, du fait de L'altération et de l'érosion
différentielles. Les caps sont sous-tendus par des filons de roches
basiques (dolérites ou gabbro) ou de pegmatites ayant mieux
résisté à l'érosion (Martin, 1973 b). Les petites
anses qui séparent les caps rocheux sont souvent occupées par les
exutoires des rivières.
IV-2-Le littoral de Sassandra à Vridi
On y observe les formations du Continental Terminal
(Mio-Pliocène) constituées de sables argileux et de grès,
séparés de la mer par des cordons sableux quartenaires, dans sa
partie ouest ; et un littoral formé de sable quaternaire à l'Est
qui constitue la partie occidentale du bassin sédimentaire. Cette partie
du littoral est située sur du bassin sédimentaire non subsidant
(Martin, 1973a). La côte y est rectiligne, orientée dans le
80°, et bordée de formations sédimentaires
Méso-Cénozoïques reposant sur le socle peu profond. C'est
une côte de plateaux ou de falaises mortes qui dominent de 20 à 65
m une étroites plaines littorales. C'est seulement dans la région
de Fresco que s'observent des falaises vives constituées de formations
paléocènes.
IV-3- Littoral de Vridi à la frontière du
Ghana
Projet de fin de cycle
Page 19
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Il est entièrement constitué de sables
quaternaires. Il représente la partie orientale du bassin
sédimentaire de Côte d'Ivoire. Cette partie du trait de côte
se situe au Sud de "l'accident majeur" des lagunes. Il s'agit d'une côte
basse, lagunaire, rectiligne, bordant une large plaine littorale quaternaire.
Au niveau d'Abidjan, à l'emplacement de la tête immergée du
"Trou Sans-Fond", la côte subit un brusque changement de direction :
- de la lagune de Lahou à Abidjan, le rivage est
orienté dans le 83°; il est légèrement oblique aux
directions structurales majeures proches de 87° (Figure 5). Le littoral
est une bande étroite de 3 à 4 cordons marins, de 6 à 9 m
d'altitude. Il est formé de formations holocènes reposant sur des
dépôts sableux anté-Holocènes (Tastet, 1985);
- d'Abidjan au Ghana, le rivage, orienté dans le
100°, est pratiquement parallèle aux directions structurales
majeures. Il limite une large plaine de cordons sableux holocènes, de 4
à 5 km de largeur de part et d'autre de Grand-Bassam (Figure 5). Cette
partie de la côte connaît un engraissement estimé à 1
m/an en moyenne, au cours des cinq derniers millénaires (Tastet, 1985).
Mais les ouvrages portuaires réalisés depuis le début du
siècle précédent ont entraîné une
érosion de la côte immédiatement à l'Est du canal de
Vridi.
L'ensemble du littoral ivoirien est marqué par une
suite de lagunes. Ce sont d'Ouest en Est, les lagunes de Grand-Lahou,
Ebrié et Aby. Ces lagunes sont reliées entre elles respectivement
par le canal d'Azagny, creusé en 1955 et le canal d'Assinie, construit
entre 1955 et 1957.
Les autres lagunes telles que les lagunes Ngni et Ketibo que
l'on rencontre dans la seconde partie du littoral sont moins étendues
que les précédentes.
Elles proviennent, selon Martin (1973 b), d'anciennes
vallées ennoyées lors de la dernière transgression dont la
communication avec la mer est plus ou moins colmatée par la
dérive littorale.
V-PHENOMENES INFLUENCANT LA MORPHOLOGIE DU LITTORAL
IVOIRIEN
Les principaux phénomènes qui influencent la
morphologie du littoral ivoirien sont les vents, la houle et les
marées.
V-1- Vents
Les vents sont loin d'être négligeables. Ils sont
à l'origine d'importants mouvements de
sables dans toutes les zones dunaires. Ils peuvent enlever
à la plage des milliers de m3 de
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
sable. Quatre champs de pression conditionnent, en fonction de
leur position et de leur intensité, les caractéristiques
saisonnières de la circulation atmosphérique en surface et celles
des systèmes de vents au sol. Ces champs de pression sont : les
systèmes maritimes permanents : anticyclone des Açores et de Ste
Hélène qui dirigent le flux des alizés NE et SE vers
l'équateur ; les systèmes continentaux saisonniers : anticyclone
maghrébin et dépression saharienne ; le premier, lié au
refroidissement du continent en hiver est à l'origine de l'harmattan ;
le second, qui a son origine dans le réchauffement du continent,
apparaît au début du printemps et migre progressivement vers le
Nord ;. Le Front Intertropical (FIT) ou (D), situé dans la zone des
basses pressions intertropicales où convergent, grâce aux
alizés, les masses d'air australes et boréales, est
caractérisé par une triple discontinuité : vent,
température et humidité. Il migre vers le Nord (20 à
25°), avec la dépression saharienne, de janvier en août, pour
descendre ensuite vers les latitudes 6° à 8° Nord en
décembre au niveau de la Côte d'Ivoire (PNUE / UNESCO / ONU /
DAESI, 1985).
.Les vents de la mousson soufflent pendant 10 mois de
l'année. Ils sont généralement faibles (3-4 m/s),
réguliers et caractérisés par un cycle journalier. Leur
vitesse peut augmenter pendant l'été boréal (4-6 m/s).
En Côte d'Ivoire, le régime des vents au sol est
lié au mécanisme de migration du F.I.T. Il est
caractérisé par l'alternance du flux d'harmattan d'Est à
Nord-est, suivant les positions successives du F.I.T. Il y a toutefois une
exception pour le Sud de la Côte d'Ivoire, et en particulier pour le
littoral, où le régime de mousson persiste habituellement toute
l'année, les incursions d'harmattan étant accidentelles en
décembre et janvier. La vitesse moyenne de la mousson est de 5 à
10 noeuds (9 à 18 km/h) dans l'intérieur, de 6 à 12 noeuds
(11 à 22 km/h) sur le littoral. Sur le littoral se produit une
évolution diurne par effet de brise de mer: le vent, calme ou faible la
nuit 0 à 6 noeuds (0 à 11 km/h), se renforce en fin de
matinée pour atteindre un maximum de 8 à 14 noeuds (14 à
25 km/h) l'après-midi. Les vents de Nord-est (ou harmattan) s'observent
pendant la grande saison sèche.
Exceptionnellement, entre le 15 décembre et le 15
janvier, l'harmattan peut atteindre la basse côte. Sa vitesse moyenne est
de 4 à 8 noeuds (7 à 14 km/h).
Les tempêtes fréquentes et les tornades
surviennent souvent en mars et avril. La région d'étude est dans
la ligne de transit des tempêtes venant de l'extrémité est
du Golfe de Guinée. Des rafales violentes venant de l'Est apparaissent
en avril et juin et encore en septembre et octobre. Néanmoins, tous les
vents violents sont de courtes durées.
Projet de fin de cycle
Page 21
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Lorsque le vent agit sur un plan d'eau pendant une assez
longue période, il provoque la surélévation du plan d'eau
dans la direction où il souffle. Ainsi, un vent venant du large provoque
une accumulation d'eau à la côte; ce surplus est ensuite
éliminé sous forme de rip-currents. Par action directe sur la
surface de l'eau, il entraîne la formation de courants de dérive
qui s'écoulent dans la direction du vent.
V-2- Houle sur le littoral ivoirien
Sur le littoral ivoirien on distingue 3 sortes de houles (tableau
II):
- la houle faible, hauteur de tête à creux
inférieur à (0.8 mètre) ;
- la houle moyenne, hauteur de tête à creux comprise
entre (0.8-1 mètre) et (1-2 mètres) ;
- la houle forte, hauteur de crête à creux
supérieur à (1-2 mètres).
On a observé à plusieurs reprises, sur le Wharfs de
Port-Bouet et de Grand-Bassam, des
houles pouvant atteindre 7 mètres de hauteur.
Tableau II : fréquences annuelles des
différentes houles
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Faible
(inf à 0.8m )
|
45
|
28
|
18
|
24
|
12
|
6
|
17
|
36
|
45
|
34
|
51
|
58
|
Moyenne
entre (0.8-1m)
et (1-2m)
|
45
|
62
|
59
|
53
|
42
|
53
|
55
|
48
|
41
|
53
|
44
|
37
|
Forte
Superieur a (12m)
|
10
|
10
|
23
|
23
|
46
|
41
|
28
|
16
|
14
|
13
|
5
|
5
|
La variation des fréquences de la houle forte est bien
marquée avec un maximum en mai-juin et un minimum en
novembre-décembre. C'est exactement l'inverse pour les houles faibles.
La fréquence de la houle moyenne reste approximativement constante
pendant toute l'année. La houle est forte pendant l'hiver austral
(mousson) et faible pendant l'été austral. Les
caractéristiques de la houle sont constantes sur l'ensemble du littoral
ivoirien.
Les tempêtes et les "grosses houles" (pouvant atteindre
7 m de hauteur) ont une fréquence très faible pendant
l'année (Tableau III), cependant elles entraînent une profonde
modification du paysage littoral (juillet 1984 et 1986). Les directions
préférentielles sont comprises entre 170° et 203° N et
sont donc Sud à Sud-ouest. Leurs fréquences devant Abidjan sont
de 30% pour des houles faibles de 0,8 à 1m et de période variant
de 7 à 10 s. Les
Projet de fin de cycle
Page 22
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
plus fréquentes (50%) sont celles comprises dans la
tranche de 0,8 à 1,8 m et qui ont des périodes centrées
sur 10s. Enfin, les houles dites fortes (1,8-2 m) ne représentent que
20% de cet ensemble; ces dernières ont des périodes comprises
entre 10 et 20s
Tableau III: Caractéristiques de la houle
devant Abidjan ( par fonds de 20 m) (Tastet, 1985)
HOULE
|
AMPLITUDE (m)
|
PERIODE (s)
|
DIRECTION AU LARGE
|
FREQUENCE ANNUELLE
|
EPOQUE
DE DOMINANCE
|
Faible
|
0,8 - 1
|
7 - 11
|
S - SW
|
30 %
|
Nov. - Déc.- Jan.
|
Moyenne
|
0,8 - 1
1 - 2
|
10
|
S - SW
|
50 %
|
Toute l'année
|
Forte
|
1,8 - 2
|
10 - 20
|
S - SW
|
20 %
|
Mai - Juin
|
Photo 1 : les populations littorales sont menacées
par la houle
V-3- Marées
Projet de fin de cycle
Page 23
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
La marée est un agent dynamique important qui participe
à l'échelle journalière aux variations du niveau marin.
L'onde de marée entraîne la formation de courants de marée
surtout actifs à l'embouchure des fleuves et dans les passes des baies
ou des lagunes. Le long des côtes rectilignes leur intensité est
plus faible; elles sont cependant susceptibles de transporter les
sédiments mis en mouvement par action de la houle. Le mouvement
périodique de la masse d'eau accroît beaucoup l'action des agents
dynamiques sur l'estran; la marée peut renforcer ainsi l'action des
courants de dérive littorale. Le jusant entraîne la formation de
courants de refende qui évacuent ainsi l'eau de l'estran. Lorsque
l'amplitude des marées est importante, la grande extension de l'estran
peut favoriser la déflation par le vent, lors des basses mers. La
conjonction d'une forte houle et d'une marée de vive eau peut avoir des
effets destructeurs importants. Les marées sur les côtes
ivoiriennes sont de type semi-diurne avec des inégalités
journalières. L'amplitude de marée est faible et se situe entre
0,4 et 1,5 mètre. D'une manière générale, le
rôle de la marée est très important dans la zone
située à la sortie du canal de Vridi où s'affrontent les
eaux lagunaires et océaniques.
Photo 2 : les processus marins
CONCLUSION PARTIELLE
La Côte d'Ivoire est formée par deux ensembles
géologiques : un socle précambrien qui couvre la majeure partie
du pays et un bassin sédimentaire récent qui ne couvre que 2,5%
du territoire. Sur la frange littorale par contre, le bassin
sédimentaire couvre la partie la plus importante soit 3/5 contre 2/5
pour le socle. Ce bassin sédimentaire dont la partie la plus grande se
trouve en mer est traversé par un accident majeur dit faille des
lagunes. Sur le littoral ivoirien s'observe une grande saison des pluies, de
mai à juillet, qui enregistre des
Projet de fin de cycle
Page 24
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Vents forts dont les vitesses sont comprises entre 6 et 12 noeuds
et une grande saison sèche, de décembre à mars, avec des
vents plus faibles compris entre 4 et 8 noeuds. La pluviométrie varie
entre 1.500 et 2.000 mm par an et les températures oscillent entre 23 et
28°C. On distingue, sur le littoral ivoirien, trois types de houles : une
houle faible (0.8 mètre), une houle moyenne (0.8-1 mètre) et une
houle forte (1-2 mètres). Elles sont responsables des
déplacements (perpendiculaire ou longitudinal) des sédiments sur
la côte.
Projet de fin de cycle
Page 25
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
CAUSES ET
CONSEQUENCES DE
L'EROSION COTIERE SUR
LE LITTORAL IVOIRIEN
Projet de fin de cycle
Page 26
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
INTRODUCTION
Le rythme d'évolution actuelle des cotes sableuses sur
le littoral ivoirien, a l'échelle temporelle de 30 ans, a suscite des
études d'application dont les mesures ont favorise la maitrise du
problème de morpho dynamique côtière cause essentiellement
par les grands ouvrages maritimes construits dans le cadre du programme de
développement économique des pays. Les incidences du processus
sont marquées par un bilan sédimentaire reparti,
définissant des segments d'accumulation et d'érosion de plage,
lesquels se développent dans le temps et l'espace en fonction des
caractérisations hydrodynamiques et sédimentaires. Le recul du
trait de cote est très significatif avec des vitesses de l'ordre de 1 a
15m/an, voire 30 m/an et est a l'origine de la destruction des infrastructures,
notamment les routes côtières, les habitats et de la perte de
l'activité économique traditionnelle : la pêche.
Les causes et les conséquences de l'érosion
côtière sur le littoral ivoirien sont présentées
dans cette partie
I-LES CAUSES DE L'EROSION COTIERE
L'érosion côtière résulte d'une
combinaison de plusieurs facteurs à la fois d'origine naturelle et
humaine, opérant à plusieurs échelles de temps et
d'espace. Les vents et tempêtes, les courants littoraux, les variations
du niveau de la mer à plus ou moins long terme ainsi que les glissements
de terrains, constituent les principales causes « naturelles » des
phénomènes d'érosion.
Les ouvrages côtiers, l'assèchement des bassins
côtiers, les barrages et travaux d'irrigation, les opérations de
dragage, le défrichement des terrains côtiers, ainsi que
l'extraction de gaz et d'eau constituent quant à eux les principales
causes humaines de l'érosion. Parmi les causes qui affectent la nature
du littoral ivoirien, on distingue les causes naturelles et anthropiques.
I-1-Les causes naturelles
Les causes naturelles de l'érosion côtière se
présentent dans plusieurs secteurs
notamment sur:
I-1-1- Littoral Sud - Ouest (Tabou - Sassandra)
Le littoral est dans l'ensemble stable. Sur les plages, il se
produit un équilibre
dynamique entre les mouvements saisonniers (érosion de
mai à juillet et engraissement en saison sèche) ; on peut citer
les sites de Tabou et de Grand-Bereby. Cependant, cet équilibre
Projet de fin de cycle
Page 27
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
est précaire voire rompu aux points sensibles que sont
les embouchures de certains fleuves et rivières et le Port de
San-Pedro.
I-1-1-1 Ces cotes de San-Pedro
La zone de l'embouchure de la rivière San-Pedro,
comprise entre deux escarpements rocheux, est entretenue par le flux de la
rivière. Les sables de la dérive qui tendent à l'obstruer
sont évacués vers la plage sous-marine par les courants de
marée, lors du jusant. Le recul de la falaise vive observé s'est
produit lors des tempêtes exceptionnelles des périodes
d'agitation. La présence des formations rocheuses limite toute migration
latérale de l'embouchure. La plage du Club Nautique plus à
l'ouest, en aval d'un cap rocheux subit une importante dégradation.
L'escarpement est d'environ 1,0 m, consécutive aux engraissements des
périodes d'accalmie. La paillote est située à 20 m de la
micro falaise. (Photo 3). La micro falaise, sur creusée par les houles
de tempête, offre des escarpements de plus de 3.5 mètres de
dénivelé en août 2002, c'est à dire 8 mois plus
tard. Le recul de la côte de l'ordre de 6 mètres par endroits, met
à nue une canalisation et des fils électriques jadis enfouis en
sécurité, à une certaine distance de la mer. (Photo 4).
Photo 3 : Plage du Club Nautique le
Photo 4: Plage du Club Nautique
28/12/01. En Août 2002
Plus à l'Ouest, caps rocheux et plages sableuses
alternent. Les extractions de sable à grande échelle à
l'embouchure de la lagune "Diboué" (photo 5) sont à l'origine de
la dégradation de la portion de plage voisine du village de
pêcheurs (photo 6)
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Photo 5 : Zone d'extraction Photo 6
: Village de pêcheurs à
de sable à L'est de Diboué l'embouchure de la
lagune Diboué
Les éboulements de la micro falaise, à l'Ouest
de l'hôtel Balmer, contribuent à interrompre la voie
d'accès vers le village de pêcheurs et l'embouchure du
Diboué (photo 7 ). Cette piste côtière a été
érodée de 4 mètres entre décembre 2001 et
Août 2002, comme le témoigne le déchaussement de la buse
reliant le lac de la mangrove arrière à la plage. Le
lessivage des sédiments de plage découvre des
grès de sable noir à la première berme et de couleur ocre
à la seconde berme au cours du mois d'août 2002 (photo 8).
Photo 7 : voie d'accès Photo 8
: Apparition de bancs
Interrompue à grès à l'ouest de
l'hôtel de l'ouest de l'hôtel Balmer
Balmer
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
I-1-2 - Littoral entre Sassandra et vridi
Le transit sédimentaire littoral devient important vers
l'Est (depuis Fresco jusqu'à Vridi). L'instabilité du trait de
côte devient préoccupante aux points sensibles que sont Fresco,
Grand-Lahou et Vridi-Port-Bouët (Tableau IV).
Le schéma de principe du recul de cette partie du
littoral est le suivant :
- En saison sèche de novembre à Mars, la faible
houle est à l'origine des vagues peu cambrées, donc peu
agressives, qui déferlent à proximité du rivage, et de la
remontée du matériel de l'avant plage vers la plage. En raison de
cet engraissement saisonnier, les plages s'élargissent et
éloignent la ligne de rivage des falaises qui se stabilisent. Ces
falaises sont recouvertes par une végétation basse et
discontinue, parfois inexistante lorsque l'homme y est présent.
- Avec les fortes houles de la saison des pluies, de Mai
à Août, les sédiments, qui tendaient à
protéger le trait de côte de l'action marine, sont happées
par des vagues cambrées imposantes et sont entraînés vers
l'avant plage. Avec le démaigrissement progressif des plages, la falaise
devient vive et, régulièrement battue par les vagues, elle subit
une attaque basale. Après avoir débarrassé les
débris relatifs à la saison des pluies précédentes,
l'impact des vagues exerce une pression considérable au pied de la
falaise et contribue essentiellement à l'effondrement des parois. Le
fait que les surfaces gagnées par les accumulations sableuses en saison
sèche soient inférieures aux surfaces perdues en saison des
pluies entraîne une déstabilisation de la falaise. Ce processus
traduit un déséquilibre de la dynamique littorale et un
déficit du budget sédimentaire.
- A Fresco, la flèche littorale que
constitue le cordon littoral (Fresco village) subit une érosion de 1
à 2 m/an (30 à 50 m de recul en 30 ans). Cette flèche
croît vers l'Est sous l'action de la dérive littorale en obstruant
totalement les immenses plans d'eau du proche arrière pays (lagune de
Fresco et le fleuve Bolo). L'ouverture de la lagune de Fresco vers la mer,
précédemment à l'Est, se situe actuellement à
l'Ouest de la flèche de sable. Tout porte à croire que les
tempêtes de juillet 1984 et de mai 1986 ont contribué à ce
changement morphologique.
- A Grand-Lahou il a été
observé sur la période (1985-87) un recul de 10 mètres du
littoral, soit une érosion de 3m/an (Koffi et al., 1987).
L'importante quantité de sable transporté depuis l'Ouest par la
dérive littorale (1.200.000 - 800.000 m3/an) et la baisse du
régime du Bandama contribuent à la fermeture saisonnière
de son embouchure. Ceci entraîne entre autre une perturbation de la
pêche artisanale locale. Les mesures effectuées par divers auteurs
sur la portion de plage située à l'Ouest de l'embouchure.
Projet de fin de cycle
Page 30
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
I-2-Les causes anthropiques
Les plages peuvent connaître uniquement des
érosions naturelles. D'une façon générale, on est
autorisé à dire que la conjoncture actuelle, qui résulte
à la fois du stade de leur évolution géologique, du
comportement du niveau planétaire des mers, du cadre hydrodynamique
général, n'est pas favorable au maintien de leur équilibre
(Paskoff, 1993). Il en résulte une grande fragilité et une
sensibilité marquée aux interventions humaines
d'aménagement.
La migration des populations sur la côte
nécessite une réorganisation de l'espace littoral. Cet
accroissement de la population induit l'édification d'infrastructures
devant aboutir à une amélioration de sa gestion (ville, voies de
communication, infrastructures touristiques...) et à une exploitation
plus intensive (barrages, installations pétrolières, plantations,
...). Ces modifications se répercutent sur le budget et les conditions
de transport des sédiments et génèrent des impacts
négatifs sur l'équilibre du littoral.
Parmi les responsabilités de l'Homme dans la
déstabilisation des plages, il convient de citer la construction de
barrages sur les fleuves, déforestation, l'extraction de matériel
sableux, la construction de structures de protection des accès
portuaires.
I-2-1-L'extraction de sable
L'extraction de matériel sableux pour couvrir les
besoins sans cesse croissants des grands travaux publics et de construction.
Cette pratique courante sur les plages, entame sérieusement le stock
sédimentaire. Ce faisant, on a bien entendu aggraver l'action
néfaste des barrages. Les extractions se sont encore intensifiées
récemment, bien au-delà des quantités
déclarées. Elles continuent toujours aujourd'hui, malgré
une disposition de la loi sur le littoral qui les interdit strictement. Les
dragages de sédiments sur les avant-plages ne sont pas moins dangereux
si des précautions ne sont pas prises (photo 9)
Projet de fin de cycle
Page 31
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Photo 9 : Zone d'extraction de sable à
l'est de Diboué
I-2-2-Le canal de vridi
Le littoral d'Abidjan donne un cas de perturbation profonde de
l'évolution d'un rivage. Selon Tastet (1987), avant les
aménagements, la dérive littorale orientée d'Ouest en Est,
avait une capacité de transport de 800.000 m3 de matériaux
solides par an à l'Ouest de la ville et de 400.000 m3 seulement à
l'Est. A l'Ouest le rivage reculait, car la dérive était
sous-alimentée, tandis qu'à l'Est il était stable, voire
même en légère progradation. Une partie des
sédiments en transit était abandonnée à la
tête du Trou-Sans-Fond, canyon sous-marin vers lequel ils pouvaient
glisser. Pour éviter l'ensablement de l'entrée du canal de Vridi
qui donne accès au port, aménagé au début des
années cinquante en lagune Ebrié en arrière du rivage,
deux jetées de protection furent successivement mises en place, la
première ayant été contournée au bout de quelques
années. La seconde, située plus à l'Ouest et
terminée en 1975, longue de 350 m, a bloqué la totalité du
transfert sédimentaire littoral, provoquant une avancée de plus
de 600 m de la plage ouest, d'où un nouveau contournement de l'obstacle
qui repose le problème du colmatage de l'entrée du canal.
Corrélativement, la plage de Port-Bouet, située à l'Est, a
connu dans l'ensemble une sévère érosion, de l'ordre de
1,0 à 1.5 m par an.
I-2-3-Déforestation
L'urbanisation et le défrichement pour cultures intra
et périurbaines concourent au dénuement des terres qui sont ainsi
facilement lessivées par les eaux de pluies. Les produits de
l'érosion, transportés par les cours d'eau contribuent à
augmenter leur charge, à remblayer et à exhausser les fonds des
rivières et des lagunes.
Projet de fin de cycle
Page 32
Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
I-2-4-construction des structures de protection des
accès portuaires
Les structures de protection des accès portuaires
perturbent la migration naturelle des sédiments du transit littoral,
modifient le comportement des rivages adjacents, en particulier quand la charge
solide déplacée le long d'une côte est importante et qu'il
n'y a pas d'inversion périodique du sens du transfert (Tanaka, 1983, in
CIEO, 1989). Des atterrissements se forment contre les jetées qui
arrêtent le courant, tandis que les secteurs situés au-delà
de ces obstacles démaigrissent et reculent, car ils sont privés
d'apports sédimentaires.
II-CONSEQUENCES DE L'EROSION COTIERE SUR LE LITTORAL
IVOIRIEN
L'érosion côtière a de graves
conséquences socio-économiques et environnementales en Cote
d'ivoire. La zone du littoral ivoirien, comme dans la plupart des autres pays
côtiers de l'Afrique de l'Ouest, est le siège d'importantes
activités économiques comme la pêche et les
activités touristiques. Ce sont ces activités que menace
l'érosion en plus de la destruction des infrastructures de base :
routes, écoles, habitations. L'érosion a entraine le
déplacement de la ville de Grand Lahou a 15 km de l'autre cote de la
lagune et a détruit des monuments coloniaux et historiques. Elle a
détruit des habitations et des voies de communications à
Port-Bouet. A Grand-Bassam, c'est des installations touristiques, des monuments
historiques et des habitations qui sont menacées où
déjà détruites. Lorsqu'elle provoque l'ouverture des
débouches des fleuves et des lagunes, c'est des modifications complexes
de l'écosystème de ces milieux qu'elle provoque, la salinisation
augmente et la production halieutique s'en ressent. Le site balnéaire
d'Assinie est très fortement attaque ces dernières années
et sa protection revêt une grande importance.
II-1-Conséquences environnementales
Tous ces effets auront des conséquences
désastreuses au plan écologique, sur les plans d'eau, au plan
socio-économique. Ces risques naturels entraîneront une
modification du littoral.
II- 1-1- Au plan
écologique
L'élévation du niveau de la mer va amplifier
l'érosion côtière, entraîner une multiplication des
inondations sur la côte ivoirienne. Les eaux vont envahir
exagérément les mangroves, les marécages ainsi que toutes
les terres arables de la zone côtière. L'élévation
du niveau de la mer provoquera un changement des régimes hydrologiques
des fleuves et un
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
accroissement du transit sédimentaire. Cette situation
aura un impact sur les pêcheries, les trafics maritimes, les
activités récréatives et la diversité
biologique.
II-1-2- Sur les plans d'eau
Une multiplication des risques naturels sur les côtes
ivoiriennes entrainera une modification des plans d'eau lagunaire. Le cordon
littoral sera submergé et communiquera directement avec les lagunes aux
environs des côtes. Les canaux d'Assinie et de Vridi se trouveront sous
le niveau de la mer. Cette conséquence sera perceptible également
au niveau des étangs piscicoles dont la qualité des eaux s'en
trouverait affectée.
II -1-3-Les inondations
Au niveau de Sassandra-Aboisso, la côte est sableuse et
basse. Le relief est en dessous
du niveau de la mer. La nappe phréatique n'est pas
profonde. Les inondations sont fréquentes à ces endroits.
Grand-Bassam est la ville la plus exposée aux inondations (Photo 10).
Photo 10 : La menace des inondations à
Grand-Bassam est permanente
II -1-4-. Les tsunamis
Les côtes ivoiriennes ne sont pas
épargnées de ce phénomène. En Mai 2007, un tsunami
avait été détecté au large des côtes
ivoiriennes faisant de nombreux dégâts (Photos 11 et 12).Lorsqu'il
ya un tsunami, l'eau bascule à des vitesses grandioses et inondent les
côtes basses.
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
Photo 11a et11b : De nombreux habitats détruits par un
tsunami à Port-Boüet
II-1-5- L'élévation du niveau de la
mer
L'élévation du niveau de la mer est liée
au réchauffement climatique suite à la fonte des calottes
glacières. Cette élévation du niveau de la mer
entraîne aussi des inondations. Si le niveau d'eau de la mer augmente de
1 mètre, les zones situées à 5 mètres de hauteur
sont inondées. La ville d'Abidjan se trouve sur une zone basse. A en
croire les experts, elle serait inondée en 2070.
II-2- Conséquences socio
économiques
Au plan socio-économique, les populations du
littorales, l'agriculture des zones côtières, les voies de
communication et les infrastructures subiront d'énormes
dégâts. Si le niveau d'eau de la mer augmente de 1 mètre,
c'est 54 km2 de terre qui sera inondée et mettrait en
péril toute la zone côtière et ses ressources. Les risques
naturels sur les côtes ivoiriennes
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
mettent en danger 4 millions de personnes qu'il faudra
déplacer (ALLA, 2008) et menacent de gros intérêts
touristiques (ATTA, 2008).
Tableau IV : les populations vulnérables
à l'élévation du niveau de la mer (Source : MINEF,
2001)
Élévation du niveau de la mer
|
0,5 m
|
1m
|
2m
|
Population concernée (milliers d'hbts)
|
1475
|
980-2455
|
1035-3490
|
% population Totale
|
0,11
|
0,18
|
0,24
|
L'agriculture côtière subira d'énormes
dégâts. Les plantations seront détruites. Au niveau des
voies de communication, c'est environ 1000km de routes bitumées, de
pistes et de ponts dans la région d'Abidjan et des régions
à l'Est d'Abidjan sont appelées à disparaître. Les
infrastructures touristiques subiront des pertes énormes. Le BNETD
évalue à 2 355 milliards de Fcfa l'ensemble des pertes
qu'occasionneront les conséquences des changements climatiques en
Côte d'ivoire.
II-3-Conséquences exceptionnelles
Les dernières semaines du mois d'août 2011, une
érosion exceptionnelle a été constatée sur les
côtes du littoral Ouest africain. Il n'y a pas qu'Abidjan et Grand Bassam
qui ont été frappées. Plusieurs villes ont
été touchées, à des degrés
différents. Sur l'axe Abidjan Grand-Bassam, l'érosion s'est
manifestée notamment au niveau de Gonzague ville par l'effondrement
d'habitations, et Grand-Bassam a perdu 25 mètres de longueur de plage
sur 2 mètres d'épaisseur. C'est ce que l'on appelle des
phénomènes d'érosion exceptionnelle. Vous avez deux types
d'érosion, tout d'abord l'érosion mécanique, permanente.
Chaque année le long du littoral, la mer gratte et elle dépose un
peu de sable. Comme elle a tendance à gratter beaucoup plus qu'elle ne
dépose, on assiste à une érosion côtière. La
mer fait reculer le sable et puisque le sable recule, c'est la mer qui avance.
Dans la région de Grand-Bassam et
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
d'Abidjan et même jusqu'à Assinie, vous avez
chaque année, une érosion qui peut causer la disparition de 50
cm, 1m voire 1,50 m de plage. Ensuite vous avez des phénomènes
exceptionnels assez rares. En Côte d'Ivoire, on en a eu en 1984, 1987,
2007 et en 2011. Ces dates ont marqué des érosions avec des
dégâts aussi importants que ceux que nous évoquons.
Photo 12 : La mer menace la ville de Grand-Bassam, située
à 15 km d'Abidjan
La projection dans l'avenir, si on part sur 20 ans avec 1,5
mètre de plage qui disparaissent par année, cela fait 30
mètres de plage. Si nous subissons en plus deux ou trois érosions
exceptionnelles comme celle de 2011, c'est le village d'Azuretti qui va
disparaître. Si vous allez plus loin, dans 50 ans, en conservant ces
hypothèses d'érosion naturelle et exceptionnelle, c'est toute la
plage de Grand-Bassam qui peut disparaître. Or, Abidjan à vocation
de devenir une des grandes mégapoles d'Afrique de l'Ouest. Aujourd'hui
on parle d'une population comprise entre 5 et 7 millions d'habitants. Dans 50
ans, la population de la capitale économique dépassera 10
à 15 millions d'habitants. En ce moment-là, Bingerville et
Grand-Bassam seront des quartiers d'Abidjan. Si dans 50 ans nous n'avons pas la
plage sur laquelle nous nous trouvons en ce moment, cela veut dire que les
vagues iront frapper sur les bords de la lagune. C'est la plage de Gand-Bassam,
aujourd'hui, qui empêche l'Océan d'arriver jusqu'à
Bingerville. Donc à court terme, c'est gênant mais à long
terme, c'est très inquiétant. C'est pour cela qu'à long
terme, on doit planifier les choses. Quand on parle de Grand-Bassam, de
Gonzagueville, de Vridi, on parle de protection des infrastructures
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
d'habitats et d'industries dont nous aurons besoin dans 50 ans.
Si nous n'arrêtons pasl'érosion côtière que nous
observons, ces habitats et ces industries seront inévitablement
menacés.
SOLUTIONS POUR LUTTER
L`EROSION COTIERE LES
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
INTRODUCTION
Elle procède de la mise à jour et de la gestion
de l'information sur la bande littorale, prenant en compte tous les
paramètres océanographiques et physiques. Les données
contenues dans un système d'information géographique pourraient
permettre : la réalisation de la carte topographique de la bande
littorale de la Côte d'Ivoire, initiée par le projet littoral ;
l'estimation du rôle des ouvrages hydroélectriques et portuaires,
d'une part, dans la rétention des flux solides qui n'arrivent plus
aujourd'hui à la mer et, d'autre part, la sédimentation qui ne
participe plus à l'engraissement du littoral dans la zone où
l'érosion côtière est très active ;
l'élaboration ou mise à jour de modèles de simulation des
processus physiques côtiers dans les zones réputées
sensibles ; la réduction ou le contrôle du processus de
l'érosion côtière, par la construction d'ouvrages de
protection et de défense appropriés.
Elle nécessite une identification des
différentes catégories d'acteurs intervenant dans le secteur
littoral. Consulter ces acteurs et sensibiliser les décideurs de la
Côte d'ivoire constitueront une étape importante préalable
à la mise en oeuvre d'un plan de gestion intégrée du
littoral. Les différents secteurs d'activités dans lesquels
évoluent ces acteurs sont :
I- CONNAISSANCE ENVIRONNEMENTALE
L'un des principaux acteurs est le Centre de Recherches
Océanographiques (CRO), qui a pour mission la connaissance de
l'environnement aquatique en vue de sa préservation et de sa protection,
ainsi que la mise en oeuvre d'une exploitation et d'une gestion rationnelles
des ressources aquatiques naturelles, renouvelables ou non, vivantes ou
minérales. Mais il existe d'autres institutions scientifiques
intervenant ou contribuant à la connaissance des milieux et des hommes.
On peut citer le CIAPOL, le CNRA, le CNTIG, le LANEMA, le CRE, l'IREN, le
BNETD, etc... Les acteurs dans ce domaine sont rattachés aux organismes
de recherche tels les universités, les instituts scientifiques
spécialisés dans le domaine marin et côtier, les
associations non gouvernementales de protection de la nature ou
représentant la société civile ainsi que certaines
organisations internationales ayant cette vocation présentes ou
représentée en Côte d'ivoire, telles le CNF, WWF, Croix
Verte, SOS Forêts, CI nature.
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
II- AMENAGEMENT ET GESTION DU LITTORAL
II-1- Maitrise du développement urbain
L'amélioration de la planification urbaine exige la
création de capacités pour
recueillir, suivre, analyser et diffuser des indicateurs de
qualité de l'environnement et des indicateurs de population (nombre,
projections niveaux, emplois, etc.).
Il faudrait dans ce cas, tenir compte davantage des
conditions de sites dans les plans de développement urbain et
réaliser des études d'impact environnemental, avant tous les
projets de développement urbain. Par ailleurs, adjoindre dans la gestion
et le développement de l'environnement urbain les collectivités
locales et les populations.
III- PREVENTION DES RISQUES NATURELS ET DES RISQUES
INDUSTRIELS.
En dehors du Japon et des Etats-Unis, les autres pays du
monde ne possèdent pas de système de prévention fiable des
risques naturels. Néanmoins, de nombreux états tentent la mise en
place de ce système par la mise en place d'un réseau
d'information et d'alerte sur les risques. Ce qui nécessite le
renforcement des capacités techniques (formation, recherche,
études et capacités d'intervention), la sensibilisation des
populations et des décideurs et l'établissement de cartes de
zonage des risques. En marge de ces stratégies, il convient de
sensibiliser le public à son environnement par une éducation
communautaire formelle, des programmes scolaires, des campagnes
médiatiques, une large publicité faite aux évaluations de
l'environnement urbain, des informations sur la qualité de
l'environnement local.
IV- DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT ET GESTION
COLLABORATIVE
IV-1- Collaboration participative des acteurs
socio-économiques
Elle consiste à impliquer dans les actions de gestion
du littoral, les acteurs économiques concernés, tels ceux de
l'agriculture, de la pêche et du tourisme, en particulier au sein des
structures villageoises nombreuses sur le littoral. Il est assez difficile de
parvenir à une cogestion de la zone côtière entre des
acteurs, les intérêts étant souvent contradictoires. Mais
à partir d'un plan de gestion, proposé par un Observatoire, il
est possible de réunir les partenaires dans les comités de
gestion de chaque zone et de définir en son sein les différentes
responsabilités confiées à chacun d'entre eux, pour
atteindre les objectifs de gestion. Le plan
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
de gestion peut alors devenir non seulement un plan de
référence mais un engagement contractuel entre parties avec des
obligations et des devoirs à l'égard de l'Observatoire. En 1992,
l'UICN avait lancé l'idée d'un projet
d'écodéveloppement pour le littoral de la Côte d'Ivoire. Il
conviendrait de promouvoir cette idée au sein des processus de gestion
collaborative à mettre en oeuvre avec les structures villageoises.
IV- 2 règlements et normes environnementales
dans la zone côtière
IV-2-1 - Maintien à l'état naturel de la
ligne de rivage
Le maintien à l'état naturel de la ligne de
rivage dans des zones peu sensibles, pourrait être possible si l'on :
- définit une bande minimum de protection en fonction de
la sensibilité et de la
Fragilité écologique de la frange littorale ; ce
qui implique un recul des constructions nouvelles par rapport au trait de
côte ;
- maintien par fixation et gestion des cordons dunaires
servant de protection naturelle du trait de côte ;
- évite de bloquer les transits sédimentaires
marins naturels ; ceux-ci pouvant être modifiés à la suite
de la construction d'ouvrages en dur gagnés sur la mer et pouvant
entraîner un accroissement de l'érosion en aval des ouvrages.
IV-2-2- Cadre réglementaire de la construction
et de l'urbanisme
Observer le cadre règlementaire de la construction sur
le littoral, non seulement, en adaptant les normes de construction et
d'équipements aux besoins et aux moyens financiers des populations et au
contexte physique (climat, sols, matériaux, etc....), mais
également, en institutionnalisant certains matériaux informels
(exclus jusqu'à présent du secteur institutionnel car ne
bénéficiant pas de la garantie décennale). Ces
matériaux sont les blocs de terre stabilisée (géo
béton), les pavés de terre stabilisée (géo
pavés), les tuiles en fibro-mortier, la maçonnerie en blocs de
sable-ciment de 10 cm, le grave-béton faiblement dosé, etc....
IV-2-3 Simulation du comportement des cotes
La science a fait de grands progrès en termes de
simulation du comportement des
côtes selon les ouvrages bâties. Ces simulations
permettent d'identifier le type d'ouvrage de défense et sa position pour
réduire les remous. Des ouvrages peuvent être bâtis pour
briser les
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
vagues, pour capturer les sables, ou renforcer les plages.
Selon les profils des plages et l'importance des lieux à
protéger, des ouvrages peuvent être définis et construits.
Et a chaque fois, il faut faire attention à ce que la solution
apportée à un endroit n'apporte pas des dégâts
à un autre endroit. Vous savez, avec l'environnement, quand vous jouez
d'un côté, il y a autre chose qui va se passer de l'autre
côté. Donc il faut faire de multiples simulations pour trouver bon
équilibre.
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
CONCLUSION
Les phénomènes d'érosion
côtière, très sensibles sur la côte ivoirienne, ont
été étudiés à différentes
échelles de temps. En effet Sur les côtes ivoiriennes, les
phénomènes de recul de la ligne de rivage enregistrent des
vitesses entre 0.5 et 1,1 m par an. Ce recul n'est cependant uniforme ni dans
le temps, ni dans l'espace. Ainsi, des taux de recul importants (3m par an en
moyenne) ont été observés à Grand- Lahou. A
Abidjan, le secteur du Lido et de Cakpo recule plus dans l'ensemble (1m par an)
que le secteur plus à l'Est où le recul moyen est de 0.5 m par
an. Dans le Sud-ouest, de Tabou à Sassandra, les
phénomènes d'érosion et d'engraissement sont très
localisés. On observe une instabilité relative du littoral
à proximité des structures du port de San-Pedro, où se
produit une érosion entre le tombolo et la jetée ouest et un
important remaniement de la plage de la jetée est, y compris le club
nautique. A partir du canal portuaire d'Abidjan, aux déficits
sédimentaires d'origine naturelle dus aux barrages
hydroélectriques sur les fleuves et au caractère rocheux des
côtes à l'Ouest, s'ajoutent ceux d'origine humaine que sont les
activités de prélèvement de sables, les constructions
d'ouvrages perpendiculaires à la côte, etc. Cette
variabilité spatio-temporelle de l'évolution de la ligne de
rivage indique que des caractéristiques locales et des fluctuations
à court terme se superposent aux mécanismes globaux
généralement invoqués pour expliquer les
phénomènes d'érosion côtière. Parmi ces
mécanismes généraux, l'élévation du niveau
marin n'expliquerait que moins de 20% du recul du littoral.
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
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