La persistance des sciences sociales coloniales en Afrique( Télécharger le fichier original )par Jean Barnabé MILALA LUNGALA Université de Kinshasa RDC - Doctorat 2009 |
Analyse de contenu selon la théorie actionniste du récit de Gérard GenetteLa narratologie à la suite de Gérard Genette a trois sens du mot récit. Le récit est un « énoncé narratif, le discours oral ou écrit qui assure les relations d'un événement ou d'une série d'événements ».604(*) Le récit peut être compris également comme une succession d'événements, réels ou fictifs, qui font l'objet de ce discours, et leurs diverses relations d'enchaînement, d'opposition, de répétition, etc. 605(*) Le récit signifie encore, un événement : non plus toutefois celui qui consiste en ce que quelqu'un raconte quelque chose : l'acte de narrer lui-même.606(*) Gérard Genette formule « les problèmes d'analyse du discours narratif selon des catégories empruntées à la grammaire du verbe » (mode, temps, et la voix.).607(*) Cette étude prend en compte trois divisions élaborée par de Genette à la suite de Tzvetan Todorov. En effet, cette division classe les problèmes du récit en trois catégories : « celle du temps, »où s'exprime le rapport entre temps de l'histoire et celui du discours » ; celle de l'aspect, »ou la manière dont l'histoire est perçue par le narrateur » ; celle du mode, c'est-à-dire « le type de discours utilisé par le narrateur ».608(*) Gérard Genette s'intéresse aux événements ou aux histoires qui sont réellement relatés par un narrateur. Dans son optique, l'histoire relatée, c'est le signifié ou le contenu narratif ; le récit, c'est le signifiant, l'énoncé, le discours ou le texte narratif lui-même ;et narration ,c'est l'acte narratif producteur. Le temps et le mode jouent tous les deux au niveau de définition du récit entre histoire et récit, tandis que la voix désigne à la fois les rapports entre narration et récit, et entre narration et histoire609(*). La théorie de récit s'occupe concrètement dans le texte des traces, marques ou indices repérables et interprétables, tels que la présence d'un pronom personnel à la première personne qui dénote l'identité du personnage et du narrateur ou celle d'un verbe au passé qui dénote l'antériorité de l'action racontée sur l'action narrative610(*). Perspective narrativeC'est un mode de régulation de l'information qui procède du choix (ou non) d'un « point de vue ». Cleanth Brooks et Robert Penn Warren ont proposé sous le terme de foyer narratif ou point de vue une typologie à quatre termes, que nous adaptons à un récit journalistique comme suite: Tableau de Foyer narratif inspiré de la narratologie de G. Genette611(*)
La notion de perspective évoque la dimension de l'aspect du récit .La catégorie de l'aspect recouvre les questions du « point de vue » narratif.612(*) On étend par perspective de narration d'un récit ou d'un événement médiatisé ou non une certaine façon de réguler l'information basée sur le choix d'un point de vue. Le problème fondamental ici est celui de présenter une théorie narrative par le biais de la typologie genettiènne que nous adaptons au domaine de la presse écrite de la manière ci-dessus. * 604 Gérard GENETTE, op.cit., p.71. * 605 Idem, p.71. * 606 Ibidem. * 607 Gérard GENETTE, op.cit., p.75. * 608Idem, p.74. * 609Ibidem, p.76. * 610Ibidem, p.74. * 611 Gérard GENETTE, op.cit., p.203. * 612 Idem, p.75. |
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