PRELIMINAIRES
· TABLE DE
MATIERES..........................................................................I
· CERTIFICATION
........................................................................................................III
·
DEDICACE........................................................................................IV
·
REMERCIEMENTS...............................................................................V
· LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES.....................................................VII
· LISTE DES
ANNEXES.........................................................................IX
· LISTE DES
ABREVIATIONS.................................................................X
·
RESUME.........................................................................................XII
· ABSTRACT
....................................................................................XIV
CHAPITREI : INTRODUCTION
I.1
Introduction....................................................................................1
I.2 Enoncé du
problème.........................................................................2
I.3 Question de
recherche........................................................................6
I.4 But de
l'étude.................................................................................6
I.5 Objectif
général..............................................................................6
I.6 Objectifs
spécifiques.........................................................................7
I.7 Délimitation de la
recherche..................................................................7
I.8 Intérêt du
sujet.................................................................................7
I.9 Déroulement des
concepts............................................................ ........7
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
III.1 Critères du choix du lieu de
l'étude.......................................................19
III.2 Présentation du lieu de
l'étude.........................................................19
III.3 Type
d'étude..............................................................................21
III.4 Durée de
l'étude..........................................................................21
III.5 Méthode
d'échantillonnage.............................................................21
III.6
Pré-test....................................................................................22
III.7 Validité de l'instrument de recherche
................................................22
III.8 Méthodes de collecte et traitement de
données......................................22
III.9 Considération éthique de la
recherche................................................23
III.9.1 Communication des
résultats............................................................23
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS
IV.1 Identification des
résultats..............................................................24
IV.2 Connaissances des répondantes
.......................................................28
CHAPITRE V : DISCUSSION, CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
VI.1
Discussion.................................................................................45
V.1.1 Caractéristiques des
répondantes......................................................45
V.1.2 Connaissances des
répondantes........................................................46
V.2
Conclusion.................................................................................51
V.3
Suggestions...............................................................................53
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
CERTIFICATION
Le mémoire intitulé EVALUATION DES
CONNAISSANCES DES FEMMES ENCEINTES RELATIVES AUX CONSULTATIONS PRENATALES
a été lu par les autorités de l'école
Internationale des Infirmiers et des Techniciens Médico-Sanitaires de
Douala et rempli toutes les conditions requises pour l'accord du diplôme
d'Etat d'Infirmier (IDE).
_________________________
_________________________
Dr. SEDE JOSEPH
DATE
Médecin en ORL
Directeur -Fondateur
_________________________
___________________
Dr FANKEP BERTIN
DATE
Médecin en santé publique
Superviseur
DEDICACE
Je dédie ce travail à ma tendre mère
maman KAPCHIE Joséphine pour ses prières, son
optimisme, ses encouragements et tous les efforts, qu'elle a fourni afin
d'assurer mon éducation et ma
formation. Merci maman !!!

REMERCIEMENTS
Je remercie le Dieu tout puissant pour toute la grâce,
santé et paix qu'il m'a accordé tout au long de ces trois
années de formation.
Je remercie tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation du présent travail, plus
particulièrement :
Ø Le docteur FANKEP Bertin,
superviseur de ce travail de recherche, pour sa disponibilité, ses
conseils, son encadrement et sa rigueur au travail malgré ses nombreuses
occupations ;
Ø Le docteur SEDE MBAKOP Joseph,
fondateur du complexe ISNTP/HINTP dont l'oeuvre nous a permis de
bénéficier d'une formation de qualité ;
Ø Toute l'équipe enseignante de
l'ISNTP /HINTP qui a su nous faire profiter de son expérience et
de sa disponibilité durant notre formation plus
précisément Mme DONGMO Jeanne ;
Ø Tout le personnel de l'hôpital de district de
Deido
Ø A la famille NGOUAH pour leurs
conseils, leur soutien moral et financier ;
Ø A M.TAKAM Pascal, pour ses
encouragements et son soutien moral et financier ;
Ø Mme TAKAM Florence pour ses
conseils et ses soutiens multiformes ;
Ø Mes oncles et tante : Mr TOTSO
Jean-Jules, Mr Dopi Jean de Dieu, pour leur soutien
inconditionnel;
Ø A mes cousines et cousins : Mme MAFFO
Viviane, Mme KAPCHE Teclair, Mlle SIMO
Nathalie, MOTUE Claudiane, BOPDA Raphael pour
leur soutien moral et financier, faites de ce travail votre fierté;
Ø Mes frères et soeurs : Mme KAMGA
Aurélie, Mlle DJUIDJE Nadine, TAJO Patrick, CHIEDJOU
Merveille, KAMGUE Cyril, TOTUE Donald, DJUIKOM Merveille, NANA
Carelle pour le soutien inconditionnel et la chaleur fraternelle
qu'ils m'ont toujours apportés ;
Ø A mes amis : FOYET
Judicaël, Djuikui Anine, TITCHO Géraldine, SIMO
Fabrice, pour leurs blagues et leur sens développé de
l'amitié ;
Ø Tous mes camarades de la première promotion de
l'ISNTP de Douala, pour leur échange permanente d'idées, leurs
blagues, la solidarité, l'amour qui a régné entre nous
durant ces trois années.
Que tous ceux que nous avons oubliés trouvent ici notre
profonde gratitude.
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau No1 : Répartition
des répondantes àla définition de la CPN et en fonction de
leur niveau
d'étude......................................................................28
Tableau No2: Répartition des
répondantes suivant le moment auquel il faut commencer les CPN et en
fonction de leur niveau d'étude........................29
Tableau No3 : Répartition
des répondantes relative à la raison pour laquelle une femme
enceinte doit faire les CPN et en fonction du niveau
d'étude................30
Tableau No4 : Répartition
des répondantes sur la nécessité de continuer les CPN
chez les femmes enceintes en bonne santé pour une femme enceinte et en
fonction du statut
matrimonial.........................................................................31
Tableau No5 : Répartition
des répondantes suivant le nombre de CPN qu'une femme enceinte doit
faire et en fonction du nombre de grossesse.................32
Tableau No 6 :
Répartition des répondantes sur la nature pathologique ou non de
la gestation et en fonction du niveau
d'étude................................................33
Tableau No7 : Répartition
des réponses sur les médicaments que l'on peut prendre pendant la
grossesse et l'allaitement sans prescription
médicale.....................34
Tableau No8 :Connaissances des
répondantes selon le groupe de sports indiqué chez la femme
enceinte......................................................................35
Tableau No9 : Répartition
des répondantes concernant le signe d'entrée en travail37
Tableau No10: Répartition des
répondantes suivant les règles à observer pendant les
contractions et en fonction du niveau
d'étude.......................................38
Tableau N o11: Répartition des
répondantes suivant le nombre de kilogramme à prendre pendant
toute la grossesse et en fonction du nombre de grossesse.........39
Tableau No12 :Répartition
des répondantes visant à savoir à partir de quel âge
est ce qu'il faut commencer à donner autres aliments en plus du lait
maternel à l'enfant et en fonction de la
profession............................................................42
Figure1 : Histogramme1 :
répartition des répondantes suivant leurs tranches
d'âge.24
Figure 2: Camembert1 répartition des
répondantes selon leur profession............25
Figure3 : Camembert2 répartition
des répondantes suivant leur situation
matrimoniale................................................................................26
Figure4 : Diagramme en bande1 relatif à la
répartition des répondantes selon le niveau
d'étude.................................................................................27
Figure5 : Histogramme2 relatif à
la répartition des répondantes selon le nombre de
grossesses......................................................................................27
Figure6 : Connaissances des gestantes
selon qu'elles doivent faire ou non le
sport............................................................................................35
Figure7 : Diagramme en bande3 :
connaissances des répondantes sur les signes du travail de
l'accouchement
..................................................................36
Figure8 Diagramme en bande4 relatif à
la question No 16 qui est celle visant à connaitre ce que
veut dire bien manger pendant la grossesse..........................39
Figure9 : Diagramme en bande5 relatif
à la question No18 qui visait à savoir si l'on pouvait
nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait maternel ou
non....41
Figure10 : Camembert3 relatif à
la question No20 visant à savoir comment est-ce qu'une femme
enceinte doit se vêtir et se
chausser......................................43
Figure11 : Camembert3;
répartition des répondantes selon la durée minimale
d'espacement de
naissances.................................................................43
LISTE DES ANNEXES
· Annexe 1 : Autorisation du directeur de l'ISNTP
· Annexe 2 : Autorisation du
délégué régional de la santé
· Annexe 3 : Questionnaire
· Annexe 4 : Note à l'attention des
répondantes
· Annexe 5 : Demande de pré-test
· Annexe 6 : Demande de collecte de données
· Annexe 7 : Fiche d'éducation de la femme
enceinte relative à l'hygiène alimentaire
LISTE DES ABREVIATIONS
Ø BDCF : Bruits Du Coeur Foetal
Ø BW : Bordet Wassermann
Ø CPN : Consultation
Prénatale
Ø CPNR : Consultation
Prénatale Recentrée
Ø CA : circonférence
abdominale
Ø CCC : Communication pour le
Changement de Comportement
Ø DRSPL : Délégation
Régionale de la Santé Publique du Littoral
Ø FA : Fréquence Absolue
Ø FR : Fréquence Relative
Ø HAS : Haute Autorité de la
Santé
Ø HU : Hauteur Utérine
Ø HB : Hémoglobine
Ø HDD : Hôpital de District de
Deido
Ø HDB : Hôpital de District de
Bonnassama
Ø HINTP : Higher Institute for
Nurses and Technico-Sanitary Personnels
Ø IEC : Information, Education et
Communication
Ø ISNTP : International School for
Nurses and Technico-Sanitary Personnels
Ø MSP : Ministère de la Sante
Publique
Ø MAP : Menace d'Accouchement
Prématuré
Ø MAF : Mouvements Actifs du
Foetus
Ø MII : Moustiquaire
Imprégnée d'insecticide
Ø MST : Maladies Sexuellement
Transmissibles
Ø NFS : Numération Formule
Sanguine
Ø OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
Ø PTME : Prévention de la
Transmission Mère-Enfant
Ø PCV : Prélèvement
Cervico vaginal
Ø PEC : Prise En Charge
Ø RCIU : Retard de Croissance Intra
Utérin
Ø SIDA : Syndrome De
l'Immunodéficience Acquise
Ø SA : Semaine
d'Aménorrhée
Ø TA : tension artérielle
Ø TPHA : Treponema Pallidum
Haemaglutination Assay
Ø TV : toucher vaginal
Ø UNICEF : Fond Des Nations Unies
Pour L'enfance
Ø VIH : Virus de
'Immunodéficience Humaine
Ø VAT : Vaccin
Antitétanique
Ø VDRL : Venereal Disease Research
Laboratory
Ø % : Pourcentage
Ø Eff : Effectif
Ø Cf. : confère
RESUME
De nos jours, une grande attention est accordée
à la santé de la mère et de l'enfant, visant leur
protection à plusieurs niveaux (4è et 5è
OMD, 2000). Cette protection doit être la préoccupation de
toute l'équipe soignante d'une maternité en
générale et du service de consultation prénatale en
particulier afin d'assurer un suivi de qualité, de favoriser le
développement des grossesses normales et de limiter l'apparition
d'éventuelles complications ou d'aggravation de pathologies. Nous nous
sommes proposé d'apporter notre modeste contribution dans le
renforcement des connaissances des femmes enceintes en évaluant les
connaissances de ces dernières relatives aux CPN et pour y parvenir, des
objectifs spécifiques ont été formulé ainsi qu'il
suit :
· Identifier à l'aide d'un questionnaire les
caractéristiques personnelles des gestantes ;
· Explorer à l'aide d'un questionnaire leurs
connaissances en matière de CPN ;
· Etablir une relation entre les caractéristiques
personnelles des gestantes et leurs connaissances en matière de CPN afin
d'identifier les différentes lacunes ;
· Formuler sur la base des résultats obtenus des
suggestions en vue de renforcer leurs connaissances en domaine de CPN.
Cette étude a été effectuée sur
une période de 05 mois (décembre à mai 2012), nous avons
effectué une étude prospective et exploratoire sur un total de 80
participantes sélectionnées de manière non probabiliste
venues en CPN à l'HDD. Après avoir analysé nos
résultats, nous avons pu noter des points positifs et des points
négatifs.
Comme points positifs, nous pouvons citer le fait que :
78.75% connaissent la définition de la CPN, la majorité sait a
quand commencer les CPN, la nécessité du sport chez la femme
enceinte, le temps du sevrage.
Comme points négatifs, nous avons notez que :
71.43% des non scolarisées ne connaissent pas la définition de la
CPN, ni quand commencer les CPN et certaines considèrent la grossesse
comme une pathologie. De plus, beaucoup d'entre elles ne connaissent pas les
dangers de l'automédication, les sports indiqués chez une
gestante, les signes du travail du travail et ce que veut dire « bien
manger pendant la grossesse » entre autres lacunes. Ce qui
nécessite absolument une éducation et par là, un
renforcement de connaissances qui ne seront effectués qu'au cours des
CPN par un personnel qualifié, motivé et dévoué.
C'est ainsi que le personnel devrait insister sur le bien-fondé des CPN
et encourager les femmes enceintes à respecter la
régularité des CPN d'une part et d'autre part faire les
séances d'IEC/CCC de façon individuelle et non collective et
éviter d'utiliser le jargon médical qui pourrait ne pas
être en accord avec le niveau d'étude de la cliente.
ABSTRACT
Nowadays, much attention is paid to the protection of mother
and child, at several levels (4th and 5th MDG, 2000).
This protection should be the concern of any healthcare team in a general
maternity and antenatal clinic in particular, with the aim of to monitoring
quality, promoting the development of normal pregnancies and reducing the
appearance of complications or worsening of disease. We proposed to make our
modest contribution in strengthening the knowledge of pregnant women by
assessing the knowledge of the latter on ANC and to achieve this; specific
objectives were formulated as follows:
· To identify with the help of a questionnaire the
individual characteristics of pregnant women;
· To explore with the help of a questionnaire their
knowledge of ANC;
· Establish a relationship between personal
characteristics of pregnant woman and their knowledge of ANC to identify
various gaps;
· To formulate on basic of the results obtained
suggestions to strengthening their knowledge on ANC.
This study was conducted over a period of 05 months
(December-May 2012), we conducted a prospective, exploratory study with a total
of 80 participants selected by a non probabilistic haphazard sampling in the
ANC of HDD. After analyzing our results, we observed positive and negative
points.
The positive points were: 78.75% of ANC women know the
definition of ANC, majority know when to start ANC, the importance of sport to
pregnant woman, the signs of labour.
As for the negative points, we noted that 71.43% of non
scolarised ANC women do not know neither the definition of ANC, none when to
start ANC visits; some consider pregnancy as a disease. Also, many of them do
not know the dangers of self medication during pregnancy or breast feeding, the
time of weaning and the meaning «eat well during pregnancy,» among
other deficiencies. What does need an education and thus, greater knowledge
will be made only during the ANC by skilled, motivated and dedicated personnel.
Thus staff should emphasize the merits of the ANC and encourage pregnant women
to observe the regularity of the ANC side and other part the sessions IEC / BCC
on an individual, not collective and avoid using medical jargon that may not be
consistent with the educational level of the client.
I.1 INTRODUCTION
En Afrique en générale, l'épanouissement
de toute femme ne s'accomplit qu'au fur et à mesure de ses
maternités. Au Cameroun en particulier, l'enfant constitue
l'élément catalyseur du couple et de la famille.
Une grossesse n'est certes pas une maladie mais elle doit
faire l'objet d'un suivi régulier sous les soins d'un professionnel de
santé.
Vivre sa grossesse en toute sécurité telle est
la préoccupation majeure des futures mamans ; néanmoins des
accidents parfois graves interviennent, dont beaucoup peuvent être
évités par des actions relativement simples (éducation,
CCC aux femmes enceintes...).Pour assurer la mission de la CPN et pour
être à même de remplir complètement son rôle,
l'infirmier est appelé à réaliser certaines tâches
essentielles concernant la surveillance d'une grossesse. Parmi ces tâches
on trouve la préparation de la gestante par rapport aux
différents changements physiologiques, au travail de l'accouchement,
l'allaitement maternel et bien d'autres.
Dans le même ordre d'idées, Guedney
(2002) affirme que : « l'accouchement est un
évènement physiologique et naturel, nécessitant une
connaissance et une préparation adéquate au cours de la
grossesse. »
Considéré comme le meilleur
élément de suivi d'une grossesse, les soins prénataux sont
indispensables pour un bon suivi et un développement harmonieux d'une
gestation tant pour le foetus que pour la mère.
Guedney (2002) pense également que
l'éducation de la femme enceinte doit se faire tout au long de la
grossesse. Cet enseignement que l'on va développer par la suite,
permettra à la gestante, d'avoir des informations qui vont faciliter non
seulement l'acte d'accoucher, mais aussi l'aider à vivre sa grossesse de
façon plus épanouie et consciente, ceci grâce à des
méthodes et exercices qui allient un soutien psychologique à une
préparation physique.
I.2 ENONCE DU PROBLEME
La grossesse peut être une période à
risque en termes de morbidité et de mortalité périnatales
et/ou maternelles. Afin de diminuer l'apparition de ces risques au cours d'une
grossesse, un suivi régulier est nécessaire.
Selon Bechir Ould Aouen (2007), la
consultation prénatale est un ensemble de mesures permettant de
prévenir la mortalité maternelle par la détection à
temps et la prise en charge des complications potentielles et les facteurs de
risque
Jacques Courte Joie de l'OMS (2005) souligne
que la grossesse est une période très favorable aux
activités éducatives car la femme est particulièrement
réceptive aux conseils qui lui sont donnés tant pour elle que
pour son futur enfant. La femme enceinte doit être encadrée de
manière à se porter en bonne santé pour assurer le bon
déroulement de sa gestation ainsi qu'un accouchement normal. Il est donc
important pour elle de savoir qu'elle doit se soumettre inconditionnellement
aux soins prénataux.
Un bon suivi médical permet à la femme enceinte
d'éviter plusieurs troubles plus ou moins graves ainsi que les
complications. Il permet aussi d'aborder l'accouchement dans les meilleures
conditions. C'est dans ce sens que l'OMS /UNICEF(2005)
affirme : « quand les femmes ont accès à
des soins prénataux, et à des conseils des professionnels, bon
nombre de dangers et de complications liés à la grossesse peuvent
être évités ».
Nous référant au rapport de l'OMS
(2009),45% des femmes enceintes vont en consultation prénatale
dans le monde.
Au Cameroun, sur une population globale d'environ 19060382
habitants(2009), les femmes enceintes représentent 5% dont 903019 qui
devraient recevoir les soins prénataux.
D'après l'OMS(2009), chaque minute
dans le monde une femme meurt des complications liées à la
grossesse soit 600000 par an.
Selon l'OMS(2008) en Afrique une femme sur 26
meurt suite aux complications liées à la grossesse.
Annie Hortense. A(2010) stipule qu'au
Cameroun il ya 100 décès maternels pour 1000 naissances vivantes
et ceci serait dû à la faible utilisation des services de CPN.
L'éducation de la femme enceinte au cours des CPN
constitue une attribution fondamentale du personnel chargé de la prise
en charge de la future mère. Les conseils donnés à la
femme enceinte lors des CPN peuvent permettre d'éviter de nombreuses
complications qui surviennent lors des grossesses Jean-Marie T.
(1996).
Selon l'OMS (2006), la CPN doit permettre de
mener la grossesse à bien pour la mère et son enfant, surtout
que la plupart des facteurs de risque liés à la grossesse peut
être détectée au cours des CPN ; d'autant meilleure
qu'elle est bien faite. Une approche actualisée appelée soins
prénataux recentrés met l'accent sur la qualité des
consultations plutôt que sur le nombre de visites prénatales.
Cette approche reconnaît aussi que les CPN fréquentes
n'améliorent pas nécessairement les résultats de la
grossesse.
Selon le Dr Pierre Panel (2005), les CPN sont
souvent difficiles à réaliser du point de vue de la
disponibilité des femmes enceintes ou de leur accessibilité aux
CPN dans les pays en voie de développement.
D'après le rapport du MSP du
Cameroun(2008) relatif à la santé de reproduction, il est reconnu
que beaucoup de femmes identifiées comme étant à haut
risque ne développent pas toujours des complications tandis que des
femmes qui sont censées être à faible risque en
développent souvent. Une autre stratégie clé des soins
prénataux recentrés est que chaque consultation doit être
menée par un prestataire de soins de santé compétent,
c'est-à-dire une infirmière, une sage femme ou un
médecin.
Le gouvernement Camerounais avait mis en place une
stratégie sectorielle de santé 2001-2010 dont les objectifs
étaient les suivants :
- Vacciner au moins 80% des femmes enceintes contre le
tétanos maternel et néonatal ;
- Augmenter la PEC des accouchements par un personnel
qualifié de 54% à au moins 70% ;
- Mettre la PCIME dans au moins 80% des districts de
santé ;
- Réduire la mortalité maternelle de 50% en
2010 ;
- Réduire de 30% les pratiques néfastes à
la santé de la reproduction (excisions, mariages
précoces) ;
- Réduire la mortalité infantile de 77à
50% pour 100 naissances en 2010.
Cependant, le Cameroun avec les partenaires au
développement ont convenu de l'évaluer à mi-parcours et
l'actualiser pour la porter à l'horizon 2015 en conformité avec
les objectifs du millénaire pour le développement.
Synergies Africaines(2009) stipulent qu'au
Cameroun une femme meurt chaque deux heures en donnant la vie, laquelle mort
est due aux complications de la grossesse.
L'OMS a mené une enquête
démographique et sociale en Afrique centrale(2008) et les statistiques
ont révélé que 57% des femmes enceintes ne sont pas
surveillées et suivies en CPN ; 58%d'entre elles n'ont pas
été protégées contre le tétanos maternel et
néonatal et 92% des femmes accouchent sans assistance du personnel
qualifié.
De nombreux pays les plus avancés en matière de
protection sociale des femmes enceintes et des enfants, et dans le souci de la
réduction de la mortalité maternelle, périnatale et
infantile, ont mis l'accent sur l'éducation et l'ont considérer
comme une activité essentielle offerte à la femme enceinte au
cours de la CPN. Cette dernière constitue tout au long de la grossesse,
le principal élément de suivi et une occasion pour la future
maman de se préparer et affronter sans craintes les différents
changements liés à l'état de grossesse ainsi que la
conduite à tenir afin de vivre sa grossesse de manière
épanouie et consciente, ceci grâce à des méthodes
éducatives utilisées pendant les CPN.
Etant donné que l'issue d'une grossesse est difficile
à prédire, puisque aucun suivi de la femme enceinte ne peut
être considéré comme normal tant que l'accouchement n'a pas
encore réussi, le personnel soignant qui a la responsabilité de
prendre les femmes enceintes en charge, doit mettre en pratique tous les
enseignements reçus, afin de réduire au mieux les complications
liées à la grossesse car l'objectif des soins en
maternité est de protéger la santé de la mère et
celle de son enfant ;
Au cours de nos différents stages hospitaliers et
surtout communautaires, nous avons constaté avec regret que grand
nombre des femmes enceintes arrivaient à terme sans avoir fait le
minimum de quatre consultations prénatales telles que
recommandées par l'OMS à savoir :
Ø 1ère visite avant la
16ème semaine ou au moment où la femme pense qu'elle
est enceinte.
Ø 2ème visite située entre la
24ème et la 28ème semaine (5 à 6
mois) ou au moins une fois pendant le deuxième trimestre
Ø 3ème visite à la
32ème semaine soit 7 mois
Ø 4ème visite à la
36èmesemaine soit 8 mois
Certaines par contre bien qu'ayant respecté ces CPN
n'avaient pas fait plusieurs des examens qui leur avaient été
prescrits ; d'autres encore, multipares n'avaient pas fini leurs doses de
VAT
Les statistiques relevés dans le service de CPN de
l'HDD des trois dernières années montrent que :
Années
|
Nombre de femmes reçues en CPN
|
2009
|
2686
|
2010
|
3781
|
2011
|
3953
|
Source : statistiques du service
de CPN de l'HDD (2009-2011)
Ce tableau montre une augmentation de la fréquentation
des femmes enceintes dans le service de CPN à l'HDD.
Ce qui nous a le plus irrité c'est le cas de Mme XA
âgée de 37 ans, ménagère, mariée, mère
de 04 enfants, se trouvant à 41 semaines et 04
jours d'aménorrhée. Etant en phase de dégagement,
elle est conduite et installée sur la table d'accouchement. A l'issu de
l'accouchement, on constate que le nouveau-né présente un
encombrement bronchique avec un score d'APGAR de 6/10 à la
première minute, de ce fait, on procède à une aspiration
d'environ 30cc de liquide amniotique d'aspect méconial et malgré
de nombreuses tentatives de réanimation, l'enfant ne survit pas.
A l'interrogatoire, la mère de la parturiente nous
révèle que les contractions auraient débuté
12heures avant son arrivée et elle nous signale par ailleurs que sa
fille a pris une décoction et du miel pour faciliter l'accouchement dit
elle ; suivant toujours l'anamnèse, cette patiente avait fait un
total de 06 consultations prénatales.
Au vue de tout ce qui précède, nous nous sommes
posé la question suivante :
I.3 QUESTION DE RECHERCHE
Les femmes enceintes reçues au service de CPN à
l'HDD possèdent-elles des connaissances adéquates en
CPN ?
Pour répondre à cette question de recherche, nous
nous sommes fixés un but et des objectifs.
I.4 BUT DE L'ETUDE
Contribuer au renforcement des connaissances des femmes
enceintes et les aider à découvrir l'importance des CPN.
I.5 OBJECTIF GENERAL
Déterminer les connaissances des femmes enceintes
relatives aux consultations prénatales.
I.6 OBJECTIFS SPECIFIQUES
1- Identifier à l'aide d'un questionnaire les
caractéristiques personnelles des gestantes ;
2- Explorer à l'aide d'un questionnaire leurs
connaissances en matière de CPN ;
3- Etablir une relation entre les caractéristiques
personnelles des gestantes et leurs connaissances en matière de CPN afin
d'identifier les différentes lacunes ;
4- Formuler sur la base des résultats obtenus des
suggestions en vue de renforcer leurs connaissances en domaine de CPN.
I.7 DELIMITATION DE LA RECHERCHE
L'éducation des femmes enceintes est un
phénomène à dimension mondiale, permettant
d'améliorer la santé du foetus ainsi que celle de la future
mère ; elle constitue un vaste champ de recherche. Pour
éplucher de manière plus exhaustive ce sujet, l'on devrait
s'attarder sur les aspects suivants :
v Connaissances, attitudes et pratiques des populations
relatives aux CPN
v Impact du non suivi prénatal sur la santé des
populations
v Facteurs entravants la régularité des CPN chez
les femmes enceintes
v Besoins éducationnels des femmes enceintes relatifs
aux CPN
v Evaluation des connaissances des femmes enceintes relatives
aux CPN
Compte tenu du temps relativement court qui nous était
imparti et des moyens limités pour le déroulement de
l'étude, nous avons trouvé nécessaire de délimiter
notre travail sur : l'« Evaluation des connaissances des
femmes enceintes relatives aux consultations
prénatales ».
I.8 INTERET DU SUJET
Ce travail s'il est bien mené pourrait
présenter un double intérêt :
Pour les infirmiers : notre travail constituera un
document de référence et de rappel sur l`importance des CPN
pendant la grossesse.
Pour les gestantes : il leur fournira les informations
et les renseignements sur les mesures à adopter pendant la grossesse,
l'accouchement et même pendant l'allaitement; ce qui leur permettra
d'être responsable de leur propre état de santé et
d'éviter certaines pathologies.
I.9 DEROULEMENT DES CONCEPTS
Consultation : selon Le Petit
Robert(2000), c'est l'examen d'un malade par un médecin. Dans notre
contexte, c'est l'examen d'une femme enceinte pendant la grossesse par une
sage-femme, un gynécologue ou un infirmier dans l'objectif d'assurer un
développement adéquat de la gestation tant pour le foetus que la
future mère.
Prénatale : Toujours selon Le
Petit Robert (2000), c'est l'ensemble des éléments de suivi d'une
femme enceinte pendant la grossesse dans le but d'assurer un accouchement
à moindre risque.
Consultation prénatale : selon
Larousse Obstétricale (2002) c'est l'ensemble des surveillances
infirmières et/ou médicales apportées à la future
mère depuis le début de la conception jusqu'au début du
travail.
Connaissance : selon Kondji Kondji, D.
(1995) la connaissance c'est ce que l'on connait, ce que l'on sait pour l'avoir
appris. Se rapportant dans notre contexte, ce sont les notions que les femmes
enceintes ont concernant les consultations prénatales.
Evaluation : c'est l'action
d'évaluer ; évaluer étant l'action de porter un
jugement sur la valeur, fixer approximativement (selon le logiciel 36
Dictionnaires) ; dans notre contexte il s'agit d'évaluer ce que
savent les femmes enceintes dans le domaine des CPN.
Femme enceinte : c`est une femme qui
porte en son sein un ou plusieurs foetus
La grossesse est un phénomène
physiologique (B. Sandrine, 2011). Cependant, c'est
également une situation où les risques sont accrus pour la
santé de la femme et de l'enfant à naître, tant en terme de
morbidité, qu'en terme de mortalité. Chaque minute dans le monde,
une femme meurt de suite des complications liées à la grossesse
soit 600000 par an (OMS, 2009).
Ce problème de grande ampleur a été
toujours la préoccupation de nombreux chercheurs. Pour mener à
bien cette étude, nous avons jugé nécessaire de consulter
plusieurs documents, revues et sites internet.
Nous nous proposons de vous présenter ci-après
les points de vue des différents auteurs relatif aux CPN en rapport avec
sa définition, ses buts, ses activités, et son déroulement
proprement dit à travers l'examen du premier, deuxième et du
troisième trimestre.
Pour ce qui est de sa définition,
D'après l'OMS (2006), la consultation
prénatale est l'ensemble des soins donnés par un personnel
compétent qui a reçu une formation, a de l'expérience et
des connaissances pour fournir des soins de santé sûres et
efficaces à la future mère.
L'OMS (2009) stipule que la consultation
prénatale ou soins prénataux sont les soins qu'une femme
reçoit pendant sa grossesse pour s'assurer que son nouveau-né et
elle survivent en bonne santé à la grossesse et à
l'accouchement. Cette partie implique la PEC de la femme enceinte par
elle-même et par le personnel de santé.
Selon le dictionnaire Larousse Obstétricale
(2002), la consultation prénatale est la surveillance
infirmière ou médicale et les soins apportés à la
future mère depuis la conception jusqu'au début du travail.
Quant à Suzanne Enzdia (2008), la
consultation prénatale est l'ensemble des surveillances
infirmières et médicale permettant de détecter une grande
partie des grossesses à risque et de prendre les mesures
adéquates pour diminuer les risques liés à
l'accouchement.
Une nouvelle approche appelée CPN recentrée est
faite pour surveiller le bon déroulement de la grossesse et de
dépister les anomalies éventuelles qui pourraient entraver sa
bonne évolution. Cette dernière a été
définie en « soins prénataux
focalisés » par l'OMS avec un accent mis sur les points
suivants :
Ø S'assurer que la grossesse évolue de
façon naturelle par des actions éprouvées,
orientées selon un objectif ;
Ø Des soins individualisés axés sur les
femmes ;
Ø La qualité de la visite par opposition
à la quantité ;
Ø Des soins donnés par des prestataires
compétents ;
Si la CPN ainsi définie constitue un
élément fondamental dans le suivi de la grossesse, on est en
droit de s'interroger sur le bien fondé de celle-ci. C'est ainsi que
B. Séguy et J. Baudet (1985) énoncent les buts
suivants :
§ Maintenir et améliorer la santé physique
et mentale de la future mère ;
§ Apporter une IEC qui prépare la femme à
l'accouchement et aux soins ;
§ Dépister et traiter ou faire traiter à
temps toutes complications médicales ou obstétricales qui
risquent de mettre en danger la vie de la mère et de son
enfant ;
§ Assurer la croissance et le développement normal
du foetus.
Pour pouvoir atteindre ces buts selon Carroli
G, et al (2001), certaines activités doivent
être menées c'est ainsi que nous avons :
Ø L'IEC ;
Ø CPN recentrée ;
Ø Visites à domicile ;
Ø Les
références-évacuations/contre références.
Après ce bref aperçu sur les différentes
activités des CPN, il devient ainsi impérieux de maîtriser
son déroulement proprement dit. Selon B. Séguy et al
(1969), une importante législation sociale
régissant la protection maternelle et infantile impose aux femmes
enceintes une surveillance médicale par des examens
répétés. Cette surveillance présente un
intérêt capital pour assurer la bonne évolution de la
gestation dans l'intérêt de la santé individuelle de la
mère et de l'enfant ainsi que dans l'intérêt de la
santé publique. En effet pour réaliser les activités
précédentes, des examens obligatoires sont
prévus à l'instar de :
L'examen du premier trimestre dont les buts selon
Jean-Marie T. (1996) sont confirmer : le diagnostic de la
grossesse, dater le début de la grossesse, dépister une
éventuelle maladie maternelle susceptible d'être aggravée
par la grossesse ou de retentir sur elle et pour parvenir a ces buts le
cheminement suivant est préconisé par R. Merger
et al (1957):
· Interrogatoire
Il porte sur l'identification de la femme (nom, prénom,
âge, profession, religion, profession, ethnie...), ses
antécédents personnels (médicaux, chirurgicaux,
gynécologiques, obstétricaux, allergiques, toxicologiques) et
familiaux.
· L'examen
général
Après avoir installé confortablement la gestante
en position gynécologique l'on procède ainsi qu'il suit :
- Tête : état des cheveux ;
- Les yeux : colorations des conjonctives ;
- Nez : obstruction (rhume) ;
- Oreilles : si otite ou suppuration ;
- Bouche : si langue propre, aspect des dents, des
gencives ;
- Seins : vérifier l'absence des nodules, mamelons
ombiliqués, gerçures ;
- Abdomen : regarder si apparition des vergetures,
cicatrices ou gale ;
- Les cuisses et les molaires a la recherche des
varices ;
- Pieds : pour détecter les
oedèmes ;
- L'auscultation cardiaque et pulmonaire ;
- La prise de la TA, et du poids.
· L'examen obstétrical
C'est essentiellement le toucher vaginal combiné au
palper qui apprécie le second signe de la grossesse qui est
l'augmentation du volume de l'utérus en rapport avec la durée de
l'aménorrhée : à 02 mois, l'utérus a le volume
d'une orange ; à 03 mois son fond dépasse déjà
la symphyse pubienne de 09 cm environ. Toujours à l'aide du TV l'on
explore le col qui est normalement long et fermé ensuite l'on
procède à la recherche d'une pathologie annexielle enfin l'on
vérifie la couleur, l'odeur et la quantité des
leucorrhées.
· Les examens
complémentaires
- Faire l'examen d'urine ;
- NFS/taux d'Hb ;
- Groupe sanguin/rhésus ;
- Sérologie de la syphilis ;
- Sérologie de la rubéole et toxoplasmose en
l'absence de résultats antérieurs écrits permettant de
considérer l'immunité acquise ;
- La PTME : en ce qui concerne la prévention de
l'infection à VIH et la PTME, certaines étapes doivent être
suivies de façon systématique lors des CPNR telles que le
counseling pré-test, le test de dépistage, le counseling
post-test, le suivi multidisciplinaire de la femme enceinte
séropositive, couseling sur l'alimentation du nouveau-né d'une
mère séropositive et enfin le counseling de suivi ;
- L'échographie du premier trimestre dite de datation
et dépistage de certaines anomalies majeures selon Blandine
Courbiere et al (2004) doit être réalisée
à la 12èmesemaine.
- Entre la 15ème et la
16ème semaine, un dosage de l'alpha foeto protéine
peut être proposé selon Markh Beers et al
(1999); puisque un taux élevé
d'alfa foetoprotéine (supérieur à 20ng /ml) peut
traduire une anomalie du tube neural ou encore une erreur de terme. Un taux
anormalement bas de l' d'alfa foetoprotéine peut être
associé à une anomalie chromosomique comme la trisomie 21 ou
syndrome de Down.
· Conseils
hygiéno-diététiques
Selon Blandine Courbiere et al
(2004), ils consistent à :
- Conseiller l'arrêt de l'alcool et du tabac ;
- Déconseiller l'automédication ;
- Pratiquer une activité physique
adaptée ;
- Rapports sexuels sans excès et sans danger ;
- Alimentation variée et équilibrée,
riche en calcium, légumes frais, éviter les laits et fromage non
pasteurisés, les charcuteries mal conservées pour prévenir
la listériose ;
- Mesures de prévention de la toxoplasmose par une
consommation de la viande bien cuite, laver soigneusement les fruits et
légumes souillés de terre, éviter tout contact avec les
chats et leurs excréments.
NB : c'est au décours de
ce premier examen que sera effectuée la déclaration de la
grossesse aux organismes sociaux (caisse nationale de sécurité
sociale).
Ensuite l'examen prénatal du deuxième trimestre
dont le but selon Kay Goerke et al (2004) est de
vérifier l'évolution de la grossesse de prescrire à la
femme des médicaments adaptés à son état et pour
l'atteindre B. Séguy et J. Baudet (1985) dictent le
plan qui suit :
· L'interrogatoire
Rappeler le terme de la grossesse, s'enquérir des MAF
qui sont ressentis par la mère pour la première fois au courant
du 4è mois en moyenne vers 4 mois et demi, rechercher
éventuellement malaises plus ou moins graves ressentis par la femme
enceinte à savoir pyrosis, varices, constipation, vergetures,
apparition de la ligne brune abdominale etc. Certes ces ennuis ne sont pas
très graves en général, mais il importe de les traiter et
surtout de reconnaître par un bon examen s'ils ne sont pas signes de
complications plus sérieuses (Carroli G, et al
2001).
· L'examen
général
Il est conduit suivant les symptômes accusés par
la femme. Mais surtout cet examen doit comprendre systématiquement trois
points dont la surveillance est d'une importance capitale pour la bonne
évolution de la grossesse, la santé de la femme et celle de
l'enfant ; il s'agit selon Lansac (1997) :
a) La pesée et le contrôle de la
courbe de poids
Une femme enceinte ne doit pas prendre plus de 9 à 12
Kg en tout pendant la grossesse, soit environ un kilogramme par mois puisque
tout excès de poids et surtout toute augmentation rapide de celui-ci
sont anormaux et peut être un signe de gravité.
b) La prise régulière de la
TA
Habituellement, la TA a tendance à baisser un peu
pendant la grossesse ; mais toute élévation de la TA est
anormale, en tous cas les chiffres 140/90 mm Hg constituent la limite
supérieure au-delà de laquelle une femme enceinte doit être
considérée comme hypertendue l'affirme B. Séguy
et al (1969).
c) L'examen des urines
Il recherche régulièrement selon
Jean-Marie T. (1996) le sucre mais surtout l'albumine. L'urine
d'une femme enceinte ne doit pas contenir la moindre trace d'albumine ; la
présence de cet élément anormal doit être
alertée et faire rechercher soit une infection urinaire soit et surtout
une toxémie gravidique puisque un rein toxémique laisse passer
l'albumine.
· L'examen obstétrical
- L'inspection renseigne sur l'aspect de la paroi abdominale,
le volume et la forme de l'utérus.
- La mensuration utérine : elle mesure avec un
mètre ruban la hauteur utérine à partir de la symphyse
pubienne jusqu'au fond utérin ; à 24 semaines elle est de 20
cm et 24 cm à 28 semaines ainsi que la circonférence
abdominale.
- La palpation évalue la tonicité de la paroi
abdominale et utérine, elle recherche le ballottement foetal et surtout
dans les derniers mois la position du foetus.
- L'auscultation à partir de la
20èmesemaine permet de percevoir les BDCF
- Le toucher vaginal explore successivement le col : plus
ou moins long il est normalement fermé pendant toute la grossesse chez
la primipare mais est plus ou moins ouvert chez la multipare ; le segment
inferieur ; la présentation c'est-à-dire la partie du foetus
qui entre en premier en rapport avec le détroit supérieur de la
mère.
· L'examen
complémentaire
Une échographie de morphologie doit être
réalisée à la 22ème semaine. Selon
R. Merger et al (2004) dans le but essentiel de
reconnaître les anomalies morphologiques qui pourraient conduire
à interrompre la grossesse ou à prévenir des conditions
particulières de surveillance de la grossesse et de l'accouchement.
L'intérêt des CPN à cette période
est la recherche des facteurs de risque, le dépistage des MAP et la mise
en oeuvre sans plus tarder d'un traitement préventif ou curatif. A la
moindre alerte, un repos prolongé sera ordonné et des mesures
d'hygiènes de vie prescrites. C'est l'époque où les femmes
sont incitées à suivre les cours de préparation à
l'accouchement (Jean Courte joie et al 2000).
Enfin l'examen prénatal du troisième trimestre
ayant selon Markh Beers et al (1999)
un double but : s'assurer que la grossesse évolue
normalement et tenter d'établir le pronostic de l'accouchement.
Ainsi dit, on accordera une importance extrême
au volume présumé de l'enfant, à sa présentation,
ainsi qu'aux dimensions du bassin de la mère et à la souplesse de
ses parties molles en bravant les étapes ci-après (B
Séguy et J.H Baudet1985) :
· L'interrogatoire
S'enquérir comme précédemment des MAF,
des différents malaises éventuels de la mère, des
conditions des accouchements antérieures.
· L'examen
général
Il est basé sur la prise de la TA, la pesée, la
recherche d'albumine/sucre dans les urines ; l'étude
complète du squelette en position debout, la femme prend une attitude
cambrée avec lordose lombaire pour compenser la saillie de l'abdomen.la
pigmentation augmente de plus en plus, surtout celle du visage plus
marquée chez les femmes brunes. Le masque de grossesse atteint le front,
les joues, le pourtour de la bouche et disparait deux à trois semaines
après l'accouchement. Les seins restent congestifs et les
aréoles pigmentées. Les varices peuvent se développer ou
s'accentuer siégeant aux membres inferieurs et à la vulve.
· L'examen obstétrical
Il constitue selon Jean-Marie T. (1996) le
principal élément du pronostic, il renseigne par la palpation
sur : la tonicité de la paroi abdominale, le volume et la forme de
l'utérus les pôles foetaux, la position et la présentation
du foetus ; l'auscultation du foyer des BDCF qui se situe en
général à hauteur de l'ombilic maternel, du côte du
dos du foetus et dont la perception de deux est un signe de grossesse
gémellaire. Le toucher vaginal explore systématiquement :
Ø le col par rapport à sa longueur, sa
souplesse, sa situation, sa perméabilité et sa
présentation (score de Bishop) ; le segment inferieur bien
formé c'est-à-dire évasé et mince ou au contraire
mal formé et épais ; la présentation par rapport
à sa nature tête ou siège, sa hauteur par rapport au
détroit supérieur qui peut être haute et mobile (multipare)
plus ou moins fixée ou engagée dès la
32ème SA chez la primipare ; le bassin : son
exploration constitue un temps essentiel de l'examen obstétrical au
voisinage du terme. On explore successivement le détroit
supérieur en cherchant à atteindre le promontoire, normalement
celui-ci n'est pas atteint si le bassin est de dimensions suffisantes, à
suivre le plus loin possible les lignes innominées, normalement
celles-ci ne peuvent être suivies que dans leur moitie
antérieure ;
Ø l'excavation pelvienne : sa paroi
postérieure qui est la face antérieure du sacrum ne la suit
normalement que dans sa moitié inferieure ;
Ø le détroit inferieur qui permet la mensuration
directe de la distance bi ischiatique, normalement 11 cm.
· L'examen
complémentaire
Il consiste selon Blandine Courbiere-Balansard et al
(2004) à la prescription d'une échographie de
troisième trimestre devant être réalisée à 32
semaine appelée échographie de croissance qui permet de donner
avec exactitude la présentation foetale, sa croissance, le diagnostic
des malformations tardives ainsi que la quantité de liquide amniotique.
L'examen d'urine à la recherche d'albumine/sucre. La
radiopelvimétrie ne doit être pratiquée que si l'on
soupçonne une dystocie osseuse. La surveillance de l'état du
foetus est basée sur la mesure de l'activité cardiaque par les
ultrasons, la recherche des anticorps irréguliers si la femme est
Rhésus négatif étant inévitable.
Au cours des derniers mois, on sera particulièrement
vigilant pour déceler l'apparition des
complications (Sandrine Brandin, 2011):
ü Obstétricales comme les métrorragies, les
pertes de liquide amniotique, les contractions utérines anormales
prématurées, associées ou non à des modifications
cervicales ;
ü Générales : prise excessive de
poids, apparitions des oedèmes, élévation de la TA, les
troubles urinaires etc. ;
ü Anomalies biologiques qui relèvent
d'états pathologiques pouvant coexister avec la grossesse à
l'exemple des cardiopathies décompensées, du diabète
grave, de l'hypertension artérielle chronique sévère, de
l'insuffisance rénale etc.
C'est en somme un examen médical complet que l'on doit
faire chaque fois, et qui, joint à l'examen obstétrical,
permettra de porter le pronostic de l'accouchement non seulement au sens
mécanique du terme, mais dans son sens général portant sur
la santé de la future mère et de son enfant. Ce bilan conduit
dans la majorité des cas à prévoir un accouchement par
voie basse, parfois à poser d'emblée l'indication maternelle ou
foetale de césarienne de principe. Complétant ces données
prévisionnelles pour l'accouchement, il est souhaitable que le mode
d'analgésie ou d'anesthésie soit discuté avec la femme
enceinte et fasse éventuellement l'objet d'une consultation
spécialisée. Ainsi, Matthews Mathai et al
(2004) recommandent :
§ Consultation d'anesthésie
La loi française au décret n° 94-1050 du 5
décembre 1994, publié au Journal Officiel du
8 décembre 1994, oblige à une consultation pré
anesthésique: "lorsqu'il s'agit d'une intervention programmée",
cette consultation ayant lieu plusieurs jours avant l'intervention.
§ Consultation de pédiatrie
S'il est indispensable que le nouveau-né soit vu par le
pédiatre plus ou moins tôt après la naissance, au cours de
la grossesse normale, une consultation de pédiatrie apparaît
superflue.
La consultation du pédiatre pendant la grossesse n'est
pas réglementée, mais elle relève du bon sens et de
l'état d'esprit périnatal. Leur avis est intéressant non
seulement en cas de pathologies avérées créant un risque
périnatal, mais aussi pour améliorer la performance de l'accueil
à la naissance du nouveau-né. Leur place sera
précisée en maternité et en salle de naissance dans les
décrets qui réglementeront l'organisation des maternités
dans le futur.
Selon le Dr Pierre Panel, il est raisonnable
de demander un avis pédiatrique dans les situations suivantes:
- Risque d'accouchement prématuré, surtout avant
33 SA : le transfert maternel permet à la mère d'être en
rapport avec l'équipe de néonatalogie avant la naissance,
d'où une prise en charge non seulement médicale
améliorée mais aussi psychologique ;
- Naissance programmée avant terme (surtout grossesse
multiple) ;
- Nouveau-né à terme nécessitant une
surveillance particulière (mère diabétique,
épileptique, droguée, alcoolique ou ayant un traitement chronique
pouvant retentir sur le nouveau-né, mère VIH positive, suspicion
de RCIU) ;
- Nouveau-né porteur d'une pathologie malformative,
suspect ou atteint d'une foetopathie. L'opportunité et le moment de
l'extraction doivent en effet être discutés en équipe afin
de réaliser le meilleur accueil néonatal possible, même si
la décision et les modalités de l'extraction sont
conditionnées par le contexte obstétrical.
Selon Read, une femme enceinte ne peut mener
à bien une grossesse que si elle est psychologiquement bien
préparée ; c'est pourquoi la femme doit accepter
l'accouchement comme un acte normal, physiologique et accepter de suivre les
CPN selon les normes hospitalières.
Bref, selon B. Séguy et al
(1969), le pronostic porté sur le déroulement de
l'accouchement reste toujours un pronostic provisoire susceptible d'être
contredit par l'évolution : telle femme qui paraissait devoir
accoucher normalement peut présenter des complications au cours du
travail ; telle autre qui donnait des inquiétudes, accouchera
parfois le plus normalement du monde, car rien n'est plus fertile en surprises
que l'obstétrique.
III.1 CRITERES DE CHOIX DU LIEU DE L'ETUDE
L'hôpital de District de Deido a été
choisi comme lieu de notre étude, particulièrement le service de
consultation prénatale pour plusieurs raisons :
· L'hôpital de District de Deido est une
institution sanitaire classée en 4ème catégorie
des hôpitaux publics d'après l'organisation des formations
sanitaires au Cameroun et sert de 1ère
référence pour les centres médicaux d'arrondissement
susceptible de nous procurer la taille d'échantillon
désirée.
Il a une bonne capacité d'accueil, son accès est
facile et la disponibilité des services est efficace.
· Sa grande fréquentation que nous avons
constatée durant nos trois années de formation et plus
précisément au cours de nos multiples stages académiques.
· Cet hôpital de par son plateau technique
élevé, offre de nombreux services, encadre les étudiants
en médecine, soins infirmiers et techniques de laboratoire.
III.2 PRESENTATION DU LIEU D'ETUDE
III.2.1 Historique de l'hôpital de District de
Deido
Cette institution fut créée en 1943 comme
dispensaire maternité de Deido et s'est progressivement
transformée pour devenir hôpital de district de Deido en Aout
1995.elle a été sous la direction de plusieurs
médecins.
III.2.2 Situation géographique
L'hôpital de District de Deido est situé en plein
coeur du quartier Deido, plus particulièrement à Bonajinje. Il
couvre les arrondissements de Douala 1er (dans le département
du Wouri, région du Littoral) et une partie de Douala
5è jusqu'au quartier Ndog-bong et regroupe 12 aires de
santé et couvre une superficie d'environ 4600m2.
Il est limité :
- Au Nord par le commissariat du 9è
arrondissement
- Au Sud par la station d'essence MRS
- A l'ouest par le lycée de Deido
- A L'Est par la paroisse Saint Jean de Deïdo.
III.2.4 Fonctionnement de l'hôpital
Comme tout hôpital moderne, l'HDD est ouvert tous les
jours de la semaine 24 heures sur 24 à toutes catégories de
malades. L'hôpital est constitué de services techniques à
temps partiel tels que le service de SMI/PF , et autres qui fonctionnent de
lundi à vendredi de 08heures à 17 heures pour la permanence et de
17 heures a 08 heures pour la garde, avec chaque fois une marge de 30 minutes
nécessaire pour la passation de service entre les équipes.
Tous les malades qui viennent à l'hôpital doivent
acheter leur carnet et ticket de consultation, ensuite passer par le service de
consultations externes ou d'urgence d'où ils sont orientés si
besoin se pose dans d'autres services pour la continuité de leur prise
en charge.
Quant au service administratif, il fonctionne tous les jours
ouvrables de 08 heures à 15 heures 30 minutes.
III.2.5 Description du lieu de l'étude
L'hôpital de District de Deido est constitué de
11 bâtiments parmi lesquels celui abritant le service de consultation
prénatale ; il se trouve encastré entre le bâtiment de
médecine et le bâtiment recouvrant le service de
néonatalogie, suite de couches et le service dentaire.
III.2.6 Ressources matérielles
Ce service regorge :
Ø Une salle de consultation
Ø Une table d'examen
Ø Un tensiomètre manuel
Ø Une pèse personne
Ø Un robinet
Ø Un mètre ruban, un foetoscope
obstétrical
Ø Un gravidomètre
III.2.7 Ressources humaines
Ce service ne compte qu'un médecin gynécologue
qui est le chef de service, un major sage-femme et deux infirmières
diplômées d'Etat.
III.3 TYPE D'ETUDE
Notre étude est prospective et exploratoire et elle
vise à vérifier les connaissances des femmes enceintes
fréquentant l'hôpital de District de Deido, service de
consultations prénatales.
III.4 DUREE DE L'ETUDE
Notre étude s'est étalée sur une
période de 5 mois (décembre 2011 à mai 2012).
III.5 METHODES D'ECHANTILLONNAGE
III.5.1 Population cible
Notre population cible est constituée des femmes
enceintes fréquentant le service de CPN de l'hôpital de District
de Deido présentes au moment de l'enquête.
III.5.2 Taille de l'échantillon
Notre échantillon est constitué de 80
participantes issues de la population cible.
III.5.3 Critères d'inclusion
Nous admettons dans notre échantillon les femmes
enceintes venues en CPN.
III.5.4 Critères d'exclusion
Nous n'admettons pas les femmes non enceintes.
III.5.5 Méthode d'échantillonnage
Nous avons utilisé la méthode
d'échantillonnage dite accidentelle, non probabiliste.
III.6 PRE-TEST
Afin de nous assurer de la fiabilité de notre
instrument, nous avons effectué le 07 janvier 2012 à 13 heures un
pré-test sur un échantillon de 15 femmes enceintes venues en CPN
à l'HDB après avoir obtenu un avis favorable à la demande
faite au directeur de l'hôpital.
Après ce pré-test, l'instrument a subi des
modifications sur trois questions du questionnaire et deux autres questions ont
été supprimées.
III.7 VALIDATION DE L'INSTRUMENT DE COLLECTE
Après ce pré-test, nous avons soumis
l'instrument à notre coordonateur qui l'a validé, nous autorisant
ainsi de procéder à la collecte de données proprement
dite.
III.8 METHODE DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES
DONNEES
Pour réaliser notre enquête, nous avons
utilisé un questionnaire comportant différentes rubriques :
(voir annexe)
Après la prise de contact avec les femmes enceintes
fréquentant l'HDD, service de CPN, nous leur avons distribué
notre questionnaire en tenant compte de nos critères d'inclusion
après leur avoir expliqué le but de notre étude et obtenu
leur consentement.
Au terme de la collecte des données, nous les avons
remercié, ensuite le dépouillement ainsi que le traitement de
celles-ci ont été faits manuellement à l'aide d'une
calculatrice électronique et d'un ordinateur pour la saisie. Les
résultats obtenus sont présentés sous forme de tableaux
et figures.
III.9 CONSIDERATION ETHIQUE DE LA RECHERCHE
Pour garantir le respect des droits de l'Homme au cours de
notre étude, une autorisation a été obtenue auprès
du délégué régional de la santé du Littoral,
ce qui à facilité notre intégration dans les
différentes formations sanitaires, une autre offerte par le directeur de
l'ISNTP, une demande de pré-test a été adressée
à la direction de l'HDB, ainsi qu'une deuxième au directeur de
l'HDD. Nous avons fait une note explicative à l'attention des
répondantes, note signalant l'anonymat des répondantes et ce,
grâce à la confidentialité des réponses et à
un questionnaire anonyme.
III.9.1 COMMUNICATION DES RESULTATS
Les exemplaires de notre travail seront remis aux membres du
jury. Ensuite, des exemplaires corrigés seront remis :
Ø A la délégation régionale de la
santé du Littoral ;
Ø A la direction de l'HDD ;
Ø A la bibliothèque de l'ISNTP/HINTP de
Bonabéri.
IV.1 IDENTIFICATION DES REPONDANTES
Légende

Figure 5 : histogramme no1 :
répartition des répondantes suivant leurs tranches
d'âge
De ce diagramme, il ressort que :
Ø 8 répondantes soit 10% ont entre 14 à
20 ans
Ø 55 répondantes soit 68.75% ont entre 21
à 31 ans
Ø 17 répondantes soit 21.25% ont entre 31
à 40 ans
Les répondantes de la tranche d'âge de 21
à 30 ans sont majoritaires suivi de celle de 31 à 40 ans et une
absence totale de la tranche d'âge de 41 à 45 ans.
Figure 6: camembert no1 :
répartition des répondantes selon leur profession
Il ressort de ce diagramme que sur 80
répondantes :
Ø 27 répondantes soit 33.75% sont des
ménagères
Ø 22 répondantes soit 27.50% sont des
commerçantes
Ø 20 répondantes soit 25% sont des
élèves ou des étudiantes
Ø 8 répondantes soit 3.50%sont des sans
emploi
La majorité des répondantes soit 33.75% sont des
ménagères suivies des commerçantes 27.50% et des
élèves ou étudiantes 25%.
Légende

Figure 7 : camembert NO2 :
répartition des répondantes suivant leur situation
matrimoniale
Il ressort de ce diagramme que sur 80
répondantes :
Ø 46 répondantes soit 57.50% sont
mariées
Ø 34 répondantes soit 42.50% sont
célibataires
La majorité des répondantes est mariée
suivi des célibataires.

Figure 8 : diagramme en bande No1
relatif à la répartition des répondantes selon le niveau
d'étude
De ce diagramme, il ressort que :
Ø 52répondantes soit 65% sont du niveau
secondaire
Ø 14 répondantes soit 17.50% sont du niveau
supérieur
Ø 7 répondantes soit 11.25% sont du niveau
primaire
Ø 7répondantes soit 11.25% sont non
scolarisées
La majorité de nos répondantes est du niveau
secondaire suivi respectivement du niveau supérieur.

Figure5 : histogramme No 2 relatif
à la répartition des répondantes selon le nombre de
grossesse
Il ressort de ce diagramme que :
Ø 51 répondantes soit 63.75% se trouvent
à leur 1èreou 2ème geste ;
Ø 17 répondantes soit 21.25% se trouvent
à leur 3ème ou 4ème geste;
Ø 10 répondantes soit 12.5% se trouvent à
leur 5ème ou 6ème geste;
Ø 2 répondantes soit 2.5% se trouvent à
leur 7ème ou 8ème geste.
La majorité des répondantes est constitué
des femmes se trouvant à leur 1ère ou 2ème
geste soit 63.75%.
IV.2 CONNAISSANCES DES REPONDANTES RELATIVES AUX
CONSULTATIONS PRENATALES
Tableau No1 : Répartition
des répondantes à la définition de la CPN et en fonction
de leur niveau d'étude
Niveau d'étude
Réponses
|
Non scolarisé
|
primaire
|
secondaire
|
supérieur
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Ensemble de soins permettant le suivi d'une grossesse
|
2
|
28.57
|
5
|
71.42
|
42
|
80.76
|
14
|
100
|
63
|
78.75
|
Ensemble de soins préconceptionnels
|
2
|
28.57
|
1
|
14.29
|
5
|
9.62
|
-
|
-
|
8
|
10
|
Lieu de vaccination des nouveau-nés et femmes
enceintes
|
3
|
42.86
|
1
|
14.29
|
5
|
9.62
|
-
|
-
|
9
|
11.25
|
Total
|
7
|
100
|
7
|
100
|
52
|
100
|
14
|
100
|
80
|
100
|
Il ressort de ce tableau que :
Ø Le pourcentage des femmes qui ont trouvé la
bonne réponse à savoir l'ensemble des soins permettant le suivi
d'une grossesse augmente avec le niveau d'étude soit exactement :
28.57% des répondantes non scolarisées, 71.42% de celles du
niveau primaire, 80.76% du niveau secondaire et 100% du niveau
supérieur ;
Ø Par ailleurs, celui des femmes ayant choisi les
mauvaises réponses diminue au fur et à mesure que le niveau
d'étude augmente soit 0% au niveau supérieur, 19.24% du
secondaire, 28.58% du primaire et enfin 71.43% de celles non
scolarisées.
Le niveau d'étude a une influence positive sur les
connaissances
Tableau No2: Répartition des
répondantes suivant le moment auquel il faut commencer les CPN et en
fonction de leur niveau d'étude
Niveau d'étude
Réponses
|
Non scolarise
|
primaire
|
secondaire
|
supérieur
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Quand je suis malade
|
3
|
42.85
|
2
|
28.57
|
6
|
11.54
|
3
|
21.43
|
15
|
18.75
|
Quand le ventre prend le volume
|
1
|
14.29
|
1
|
14.29
|
6
|
11.54
|
-
|
-
|
6
|
7.5
|
Avant le 4e mois
|
2
|
28.57
|
4
|
57.14
|
37
|
71.15
|
11
|
78.57
|
55
|
68.75
|
Lorsque le terme approche
|
1
|
14.29
|
-
|
-
|
3
|
5.77
|
-
|
-
|
4
|
5
|
Total
|
7
|
100
|
7
|
100
|
52
|
100
|
14
|
100
|
80
|
100
|
De ce tableau, il ressort que le pourcentage de celles
disant qu'il faut débuter les CPN quand on est malade, quand le
ventre prend le volume ou encore lorsque le terme approche diminue au fur et
à mesure que le niveau d'étude augmente ; tandis que celles
affirmant qu'il faut commencer avant le 4è mois va croissant
avec le niveau d'étude.
La majorité des répondantes du niveau
supérieur (78.57%) connaît à quel moment commencer les
CPN.
Tableau No3 : Répartition
des répondantes relative à la raison pour laquelle une femme
enceinte doit faire les CPN et en fonction du niveau
d'étude.
Niveau d'étude
Réponses
|
Non scolarisé
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Pour que l'infirmière ne se fâche d'elle le jour de
l'accouchement
|
5
|
71.43
|
3
|
42.86
|
12
|
23.08
|
-
|
-
|
20
|
25
|
Pour une bonne surveillance de l'évolution de la gestation
et de l'accouchement
|
2
|
28.57
|
2
|
28.57
|
30
|
57.69
|
14
|
100
|
48
|
60
|
Pour voir si je suis malade
|
-
|
-
|
2
|
28.57
|
10
|
19.23
|
-
|
-
|
12
|
15
|
Total
|
7
|
100
|
7
|
100
|
52
|
100
|
14
|
100
|
80
|
100
|
Il ressort de ce tableau que :
Ø 71.43% des répondantes non scolarisées,
42.86% du niveau primaire et 23.08% du niveau secondaire disent que c'est pour
que l'infirmière ne se fâche d'elle le jour de l'accouchement ce
qui est faux alors que plus le niveau d'étude augmentent plus elles
trouvent la bonne réponse selon qu'il suit :
Ø 28.57% des non scolarisés et du niveau
primaire, 57.69% du niveau secondaire et 100% du niveau supérieur.
Ce qui une fois de plus montre une influence positive du
niveau d'étude sur les connaissances
Tableau No4 : Répartition
des répondantes sur la nécessité de continuer les CPN
chez les femmes enceintes en bonne santé et en fonction du statut
matrimonial
Statut
matrimonial
Réponses
|
Mariée
|
Célibataire
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Oui
|
36
|
78.26
|
4
|
11.76
|
40
|
50
|
Non
|
10
|
24.74
|
30
|
88.24
|
40
|
50
|
Total
|
46
|
100
|
34
|
100
|
80
|
100
|
De ce tableau il ressort que :
Ø 78.26 % des répondantes mariées, 11.76%
des répondantes célibataires affirment qu'il est important de
continuer les CPN même si la femme enceinte se porte bien et avec
raison.
Ø 24.74% des répondantes mariées, 88.24%
répondantes célibataires pensent le contraire
La majorité des femmes mariées (78.26%) a
donné la bonne réponse ; ce qui montre l'influence du statut
matrimonial sur les connaissances.
Tableau No5 : Répartition
des répondantes suivant le nombre de CPN qu'une femme enceinte doit
faire et en fonction du nombre de grossesse.
Nbre de grossesse
Réponses
|
1-2
|
3-4
|
5-6
|
7-8
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
2
|
1
|
1.96
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1
|
1.25
|
3
|
9
|
17.65
|
2
|
11.76
|
-
|
-
|
-
|
-
|
11
|
13.75
|
4
|
25
|
49.02
|
8
|
47.06
|
6
|
60
|
1
|
50
|
40
|
50
|
Je ne connais pas
|
16
|
31.37
|
7
|
41.18
|
4
|
40
|
1
|
50
|
28
|
35
|
Total
|
51
|
100
|
17
|
100
|
10
|
100
|
2
|
100
|
80
|
100
|
De ce tableau, il ressort que :
Ø 17.65% de celles se trouvant à leur
première ou deuxième geste et 11.76% de celles se trouvant
à leur troisième ou quatrième geste parlent de 3
CPN ;
Ø 25 soit 49.02% se trouvant à leur
première ou deuxième geste, 8 soit 47.06% portant leur
troisième ou quatrième geste, 6 soit 60% portant leur
cinquième ou sixième geste, 1 soit 50% de celles se trouvant
à leur septième ou huitième geste disent 4 CPN ce qui est
d'ailleurs juste ;
Ø 28 des 80 répondantes soit 35% ne savent
même pas qu'il y a un minimum de CPN à faire.
Sur les 80 répondantes, portant soit leur
1èreou 8ème geste, 40 soit 50% ont
trouvé la norme minimale de CPN et 28 soit 35% ne savent même pas
qu'il y a un minimum de CPN à faire au cours de sa grossesse.
Tableau No 6 : Répartition
des répondantes sur la nature pathologique ou non de la grossesse et en
fonction du niveau d'étude
Niveau d'étude
Réponses
|
Non scolarisé
|
primaire
|
secondaire
|
supérieur
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Oui
|
5
|
71.42
|
6
|
85.71
|
32
|
61.54
|
3
|
21.43
|
46
|
57.5
|
Non
|
2
|
28.57
|
1
|
14.29
|
20
|
38.46
|
11
|
78.57
|
34
|
42.5
|
Total
|
7
|
100
|
7
|
100
|
52
|
100
|
14
|
100
|
80
|
100
|
De ce tableau, il ressort que
Ø 71.42% des répondantes non scolarisées,
85.71% du niveau primaire, 61.54% du niveau secondaire et 21.43% du
supérieur pensent que la grossesse est une maladie ;
Ø 78.57% des répondantes du niveau
supérieur disent le contraire et elles ont raison.
Plus le niveau d'étude croît moins elles donnent
la fausse réponse.
Tableau No7 : répartition
des réponses sur les médicaments que l'on peut prendre pendant la
grossesse et l'allaitement sans prescription médicale
Fréquences
Réponses
|
FA
|
FR
|
Paracétamol
|
43
|
50.58%
|
Aspirine
|
4
|
4.72%
|
Quinine
|
11
|
12.94%
|
Autres
|
-
|
-
|
Aucun
|
27
|
31.76%
|
Total
|
85
|
100%
|
De ce tableau, il ressort que :
Ø 58 réponses soit 68.24% sont en faveur soit du
Paracétamol ou l'Aspirine ou encore la Quinine pendant la grossesse et
l'allaitement sans prescription médicale ;
Ø 27 réponses sur 80 attendues soit 31.76%
attestent qu'aucun médicament que ce soit pendant la grossesse ou
pendant l'allaitement sans prescription médicale n'est autorisé.
Seules celles-ci ont raison.

Figure6 : Diagramme en bande2 :
Connaissances des gestantes selon qu'elles doivent faire ou non le sport
Il en ressort que :
Ø 55 répondantes soit 68.75% disent et avec
raison qu'elle doit faire le sport ;
Ø 25 répondantes soit 31.25% pensent que non.
Tableau No8 : Connaissances des
répondantes selon le groupe de sports indiqué chez la femme
enceinte
Fréquences
Réponses
|
FA
|
FR
|
Marche à pied et athlétisme
|
20
|
25%
|
Natation et marche à pied
|
30
|
37.50%
|
Natation et athlétisme
|
1
|
1.25%
|
Je ne connais pas
|
29
|
36.25%
|
Total
|
80
|
100%
|
Sur les 80 réponses obtenues :
Ø 20 réponses soit 25% sont en faveur de la
marche à pied et athlétisme ;
Ø 30 réponses soit 37.50% sont en faveur de la
natation et la marche à pied; ceci est d'ailleurs le sport par
excellence recommandé aux femmes enceintes ;
Ø 1 réponse soit 1.25% est en faveur de la
natation et l'athlétisme ;
Ø 29 réponses soit 36.25% n'en possèdent
aucune idée.
En somme, seule 37.5% réponses sont en faveur de la
natation et de la marche à pied comme groupe de sport indiqué
chez la femme enceinte tandis que 36.25% ne connaissent pas le groupe de
sport indiqué chez une gestante.
Légende

Figure7 : Diagramme en bande3 :
connaissances des répondantes sur les signes du travail de
l'accouchement
Sur les 80 répondantes de tout niveau d'étude
confondu :
Ø 52 répondantes soit 65% affirment
connaître les signes du travail ;
Ø 28 répondantes soit 35% répondent par
la négation.
Tableau No9 : Répartition des
répondantes concernant le signe d'entrée en
travail
Fréquences
Réponses
|
FA
|
FR
|
Apparition des douleurs lombopelviennes et la perte du bouchon
muqueux;
|
20
|
25%
|
Rupture de la poche des eaux
|
50
|
62.50%
|
Progression du foetus dans la filière
génitale
|
10
|
12.50%
|
Total
|
80
|
100%
|
De ce tableau, il ressort que :
Ø 20 répondantes soit 25% disent que le premier
signe d'entrée en travail est l'apparition des douleurs lombopelviennes
et la perte du bouchon muqueux ce qui est vrai;
Ø 60 répondantes soit 75% disent que la rupture
de la poche des eaux ou la progression du foetus dans la filière
génitale constituent le signe d'entrée en travail, fausse
réponse ;
Plus de la moitié des répondantes a
donné les fausses réponses 60 soit 75%.
Tableau No10: répartition des
répondantes suivant les règles à observer pendant les
contractions et en fonction du niveau d'étude
Niveau
d'étude
Réponses
|
Non scolarisé
|
primaire
|
secondaire
|
supérieur
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Crier très fort pour alerter l'infirmier
|
1
|
11.11
|
1
|
12.5
|
3
|
4.92
|
1
|
6.25
|
6
|
6,38
|
Eviter de crier mais plutôt respirer
|
4
|
44.44
|
5
|
62.5
|
45
|
73.77
|
11
|
68.75
|
65
|
69,15
|
Bloquer la respiration
|
2
|
22.22
|
1
|
12.5
|
3
|
4.92
|
1
|
6.25
|
7
|
7,45
|
Eviter de parler et de s'inquiéter
|
2
|
22.22
|
1
|
12.5
|
10
|
16.39
|
3
|
18.75
|
16
|
17,02
|
Total
|
9
|
100
|
8
|
100
|
61
|
100
|
16
|
100
|
94
|
100
|
Il ressort de ce tableau que
Plus le niveau d'étude est bas, plus elles donnent les
fausses réponses surtout avec un pourcentage élevé des non
scolarisées (33.33%), suivi du niveau primaire (25%) qui stipulent qu'il
faut crier très fort pour alerter l'infirmière ou encore bloquer
la respiration. Alors que 87.5% des répondantes du niveau
supérieur et 90.16% du secondaire affirment qu'il faut éviter de
crier mais respirer et éviter de parler et de s'inquiéter ce qui
est juste
Constat fait : plus le niveau d'étude augmentent
plus elles trouvent les réponses justes.

Figure8 : Diagramme en bande4 :
Répartition des répondantes sur ce que veut dire bien manger
pendant la grossesse
Il ressort de cette figure que :
Ø 8 répondantes soit 10% attestent qu'il s'agit
de manger à chaque moment ce qui est faux;
Ø 34 répondantes soit 42.50% disent qu'il s'agit
de manger pour deux c'est-à-dire beaucoup plus;
Ø 38 répondantes soit 47.50% affirment qu'il
s'agit de manger deux fois mieux mais pas deux fois plus ce qui est juste.
En somme mois de 50% des répondantes soit exactement
47.50% ont donné la bonne réponse sur ce que veut dire bien
manger pendant la grossesse.
Tableau11: Répartition des
répondantes suivant le nombre de kilogramme à prendre pendant
toute la grossesse et en fonction du nombre de grossesse
Nbre de grossesse
Poids
|
1-2
|
3-4
|
5-6
|
7-8
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
3-6 kg
|
13
|
25.5
|
10
|
58.82
|
4
|
40
|
1
|
50
|
28
|
35
|
9-12 kg
|
17
|
33.33
|
4
|
23.53
|
3
|
30
|
1
|
50
|
25
|
31.25
|
13-16 kg
|
4
|
7.84
|
3
|
17.64
|
3
|
30
|
-
|
-
|
11
|
13.75
|
Je ne connais pas
|
17
|
33.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
17
|
21.75
|
Total
|
51
|
100
|
17
|
100
|
10
|
100
|
4
|
100
|
80
|
100
|
Il ressort de ce tableau que :
Ø 28 répondantes des 80soit 35% disent qu'une
femme doit prendre en moyenne au cours de toute la grossesse 3à 6
kilogrammes ce qui est faux;
Ø 25 répondantes soit 31,25% des 80 mais avec
une prédominance chez celles se trouvant à leur
7ère ou 8èmegrossesse (50%) affirment
qu'une femme enceinte doit prendre en moyenne 9 à 12 kilogrammes au
cours de toute la grossesse ce qui est d'ailleurs vraie;
Ø 11 des 80 répondantes soit 13.75%
exceptées celles se trouvant à leur 7ème ou
8ème geste pensent qu'une femme enceinte doit prendre en
moyenne 13 à 16 kilogrammes au cours de toute la grossesse, faux;
Ø 17 des 80 répondantes soit 33.33% avec un
pourcentage de 33.33% chez celles se trouvant à leur
1ère ou 2ème geste n'ont aucune idée
par rapport au poids moyen qu'une femme enceinte doit prendre au cours de toute
la grossesse.
En somme, 25 répondantes soit 31.25% ont trouvé
la bonne réponse avec un pourcentage de 50%de celles portant leur
7ème ou 8ème geste.

Figure 9 : Diagramme en bande5 :
répartition des répondantes visant à savoir si l'on peut
nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait maternel ou
non
De cette figure, il ressort que sur les 80
répondantes de tout niveau d'étude confondu,
Ø 50 soit 62.50% attestent que l'on peut nourrir
exclusivement un enfant de 0 à 6 mois au lait maternel ;
Ø 30 répondantes soit 37.50% répondent
par la négation.
Tableau No12 :Répartition
des répondantes visant à savoir à partir de quel âge
est ce qu'il faut commencer à donner autres aliments en plus du lait
maternel à l'enfant et en fonction de la profession
Profession
Réponses
|
Elève/étudiant
|
commerçante
|
ménagère
|
fonctionnaire
|
Sans emploi
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
A 4 mois
|
15
|
75
|
12
|
54.55
|
-
|
-
|
7
|
87.5
|
-
|
-
|
34
|
42,25
|
A 5 mois
|
-
|
-
|
4
|
18.18
|
4
|
14.81
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8
|
10
|
A 6 mois
|
5
|
25
|
6
|
27.27
|
15
|
55.56
|
1
|
12.5
|
2
|
66.67
|
29
|
36,25
|
A 9 mois
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8
|
29.63
|
-
|
-
|
1
|
33.33
|
9
|
11,25
|
Total
|
20
|
100
|
22
|
100
|
27
|
100
|
8
|
100
|
3
|
100
|
80
|
100
|
Il ressort de ce tableau que :
Ø 75% des répondantes
élève/étudiante, 54.44% des répondantes
commerçante, 87.5 % des répondantes fonctionnaire débutent
le sevrage à 4 mois ;
Ø 25% des répondantes
élève/étudiante, 27.27% des répondantes
commerçante, 55.56% des répondantes ménagère, 12.5%
des répondantes fonctionnaire, 66.67 % des répondantes sans
emploi affirment débuter le sevrage à 6 mois ce qui est
vrai ;
Ø 29.63% des répondantes
ménagères, 33.33% des répondantes sans emploi attestent
qu'il faut adjoindre autres aliments en plus du lait maternel à partir
de 9 mois.

Figure 10 Camembert 3 : Connaissances des
répondantes concernant l'habillement d'une femme
enceinte
Il en ressort que :
Ø 57 répondantes soit 71.25% ne connaissent pas
comment doit s'habiller et se chausser une femme enceinte
Ø 23 répondantes soit 28.75% savent qu'une femme
enceinte doit porter des habits amples, chaussures à talons
légers et pas serrées.

Figure 11 : camembert No4 ;
répartition des répondantes selon la durée minimale
d'espacement de naissances
Il ressort de ce diagramme que sur 80
répondantes :
Ø 18 soit 22.50% attestent qu'il faut faire
l'espacement de 3 ans ;
Ø 3 soit 3.75% attestent qu'il faut faire l'espacement
de 1 an ;
Ø 47 soit 58.75% attestent qu'il faut faire
l'espacement de 2 ans ;
Ø 12 soit 15% attestent qu'il faut faire l'espacement
de 4 ans.
En définitive, plus de la moitié des
répondantes soit 58.75% attestent qu'il faut faire l'espacement minimal
de 2 ans entre les naissances, suivies de 18 répondantes soit 22.50% qui
disent qu'il faut espacer de 3 ans.
V-1 DISCUSSION
Dans ce chapitre, après présentation des
résultats de notre étude, nous allons procéder à la
discussion des données pertinentes afin de dégager des
stratégies pouvant permettre de renforcer les connaissances des femmes
enceintes et leur montrer la grande portée des CPN sur le
déroulement harmonieux de la gestation tant du côté
maternel que foetal en rapport avec les cinq variables utilisées
à savoir l'âge, la situation matrimoniale, le niveau
d'étude, la profession et le nombre de grossesse.
Cette discussion se fera selon les points
ci-après :
Ø Les caractéristiques des
répondantes ;
Ø Les données recueillies par notre instrument
portant sur les connaissances.
V.1-1 CARACTERISTIQUES DES REPONDANTES
Un regard porté sur la tranche d'âge (cf.
figure 1), nous fait observer que la majeure partie de notre
échantillon est constituée des femmes âgées de 21
à 30 ans : 68.75%. Ce pourcentage pourrait s'expliquer par le fait
que c'est la tranche d'âge sexuellement plus active.
Concernant la profession (cf. figure 2), la
majorité de l'échantillon est constituée des
ménagères soit 33.75% ; ceci pourrait être dû
à leur entière disponibilité ou alors qu'elles valorisent
plus la grossesse que les autres femmes qui préfèreraient
accorder plus de temps à leurs activités respectives.
S'agissant du statut matrimonial (cf. figure
3), la majorité est constituée des femmes
mariées, 46 soit 57.50% ; le soutien moral et même financier
du conjoint pour le suivi de la gestation serait peut être à
l'origine de ce pourcentage élevé.
En ce qui concerne le niveau d'étude (cf.
figure 4), nous observons que la majorité est faite des femmes
ayant le niveau secondaire, 51 soit 63.75%; toutefois, le nombre de femmes
ayant le niveau supérieur n'est pas négligeable : 14 soit
17.50% ce qui n'est que normal car de plus en plus les femmes cumulent
l'école et les maternités.
S'agissant du nombre de grossesse (cf. figure
5), nous remarquons que la majeure partie de l'échantillon, 46
soit 57.50% ont un nombre de grossesse compris entre 1 et 2 ; quoique en
Afrique on identifie l'Homme par le nombre d'enfants ; les femmes
aujourd'hui sont déjà conscientes des risques
élevés liés à la parité nombreuse.
V.1-2 CONNAISSANCES DES REPONDANTES
S'agissant de la définition de la CPN (cf.
tableau1), 63 des 80 répondantes ont donné la bonne
réponse soit 78.75% avec un haut pourcentage (100%) du niveau
supérieur suivi du niveau secondaire (80.76%) tandis que 17 des 80
répondantes soit 21.25% ont donné les fausses réponses
avec une prépondérance observée chez les non
scolarisées (71.43%) suivi du niveau primaire 28.58% ; ce qui
démontre le niveau d'étude a une influence positive sur les
connaissances répondantes.
Par ailleurs, parlant du moment à partir duquel il
faudrait commencer les CPN(cf. tableau2), 55
répondantes des 80 soit 68.75% ont donné la bonne réponse
surtout avec une prédominance de celles du niveau supérieur,
78.57% ; suivi du niveau secondaire 37 soit 71.15% ; par contre 25
répondantes des 80 soit 31.25% pensent qu'il faut commencer soit quand
on est malade, quand le ventre prend le volume ou encore lorsque le terme
approche avec un pourcentage de 77.43% des non scolarisées, ce qui
montrerait un déficit en connaissances. Or d'après l'OMS(2005),
toute femme enceinte devrait commencer les CPN avant la 16ème
semaine ou au moment où elle pense qu'elle est enceinte.
Parlant de la raison pour laquelle une femme enceinte doit
faire les CPN (cf. tableau3), 48 des 80 répondantes
soit 60% ont donné la bonne réponse avec une
représentation marquée des femmes du niveau supérieur (14
soit 100%) suivi du secondaire (30 soit 57.69%) ce qui est encourageant mais
reste à renforcer. On pourrait dire que l'éducation a une
influence positive sur les connaissances.
Quant à savoir s'il est nécessaire pour une
femme enceinte qui se porte bien de continuer les CPN (cf.
tableau4), 40 répondantes des 80 soit 50%, affirment qu'il est
important de continuer les CPN même si elles se portent bien avec un
taux élevé des femmes mariées :78.26% ce qui est
à encourager. En outre, 40 des 80 répondantes soit 50%
répondent par la négation avec une forte majorité des
femmes célibataires 30 soit 88.24%. Cette différence remarquable
entre les réponses des femmes mariées et celles
célibataires pourrait s'expliquer par l'assistance que les femmes
mariées obtiennent de leur conjoint. Les célibataires (88.24%)
qui disent non à la CPN si elles se portent bien pourraient avoir pour
mobile les difficultés financières.
S'agissant de la norme c'est-à-dire le minimum de CPN
à réaliser par une femme enceinte (cf. tableau5)
,12 répondantes des 80 soit 15% ont donné les fausses
réponses; par contre 28 des 80 soit 35% répondantes affirment
qu'elles n'ont aucune idée, nous constatons ici qu'il y a une
insuffisance de connaissances nécessitant une éducation. 40
répondantes des 80 soit 50% disent qu'il faut faire un minimum de 4 CPN
avec un pourcentage élevé de celles se trouvant à leur
première ou deuxième geste (25 soit 49.02%). Ceci pourrait
s'expliquer par l'enthousiasme que suscitent les premières grossesses
pour un couple. Ce minimum est aussi recommandé par
l'OMS(2006).
D'après le tableau6, nous remarquons
que 36 répondantes des 80(soit 45%) pensent qu'on peut considérer
la grossesse comme une maladie, ce qui est contraire à
l'énoncé de la HAS (2005), selon lequel la
grossesse est un phénomène physiologique. Et d'ailleurs cette
option est largement partagée par nos répondantes du niveau
supérieur 11(soit 78.57%). Car une perception positive de la grossesse
comme étant un phénomène tout à fait physiologique
permet à la mère de vivre sa gestation d'une façon
épanouie et harmonieuse (Dr Pierre Panel).
S'agissant des médicaments qu'on peut prendre pendant
la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale(cf.
tableau7), 58 réponses sur 85 attendues soit 68.24% sont en
faveur soit du Paracétamol ou l'Aspirine ou encore la Quinine pendant
la grossesse et l'allaitement sans prescription médicale, ce qui
est à décourager car selon Blandine Courbiere et al
(2004),l'automédication est fortement
déconseillée, que ce soit pendant la grossesse ou l'allaitement
vue les nombreux effets nocifs engendrés par cette dernière sur
le foetus. En outre, 27 réponses sur 85 attendues soit 31.76% attestent
qu'aucun médicament n'est autorisé que ce soit pendant la
grossesse ou l'allaitement sans prescription médicale.
25 répondantes soit 31.15% pensent qu'une femme
enceinte ne doit pas faire le sport (cf. figure6), ce qui est
un déficit de connaissances ; 55 répondantes soit 68.75%
disent qu'une femme enceinte doit faire le sport, mais on peut se demander si
elles savent quel type de sport est favorable dans leur état ?
Concernant le type de sport préconisé chez une
femme enceinte (cf. tableau8), 29 répondantes soit
36.25% n'ont aucune idée du type de sport indiqué et 30
répondantes soit 37.5% ont donné la bonne réponse à
savoir la marche à pied et la natation ; ce qui va dans le
même sens que B. Séguy et J.
Baudet(1985) qui stipulent que la marche à
pied et la natation sont d'excellents exercices pour la femme enceinte puisque
le sport a pour but de renforcer la paroi musculaire abdominale, assouplir les
articulations et les tissus et éloigner le stress.
Parlant des signes du travail de l'accouchement (cf.
figure7), 28 répondantes soit 35% affirment ne pas
connaître ces signes tandis que52 répondantes soit 69% nous font
savoir qu'elles connaissent ces signes, ce qui nécessite des
encouragements, car selon READ (accoucheur anglais), la
préparation psychologique et physique permettent de chasser la crainte
et de souligner l'aspect positif sur le plan moral et social de la
maternité.
Cherchant à connaître le signe d'entrée en
travail (cf. tableau9), 60 répondantes soit 75%
reparties comme suit : 50 répondantes soit 62.50% disent que c'est
la rupture de la poche des eaux et 10 répondantes soit 12.50% parlent de
la progression du foetus dans la filière génitale ce qui est
dangereux et signe d'un niveau de connaissances bas ; seulement 20
répondantes soit 25 % ont donné la bonne réponse à
savoir l'apparition des douleurs lombopelviennes et la perte du bouchon
muqueux.
Par rapport à la question visant à rechercher
les règles à observer pendant les contractions (cf.
tableau10), 13 réponses soit 13.83% sont fausses avec une forte
majorité provenant des non scolarisées soit 33.33% ; par
ailleurs, nous avons obtenu des 94réponses 81 bonnes soit 86.17% qui
stipulent que la femme en travail doit éviter de crier mais
plutôt ouvrir la bouche et respirer, éviter de parler et de
s'inquiéter surtout avec 90.16% du niveau secondaire suivi du
supérieur 87.50%.Les connaissances par rapport aux règles
à observer pendant les contractions seraient influencées par le
niveau d'étude. Séguy et J. Baudet (1985) disent
que la préparation physique revêt deux types d'exercices en vue de
faciliter le déroulement de l'accouchement : les exercices de
respiration et de détente et les exercices musculaires visant à
coordonner la respiration et l'effort musculaire pour obtenir des efforts
expulsifs de bonne efficacité et ce pendant les CPN.
Quant à la question visant à savoir ce que veut
dire bien manger pendant la grossesse(cf. figure 8), 42
répondantes soit 52.50% disent qu'il s'agit de manger à chaque
moment ou encore qu'il s'agit de manger pour deux c'est-à-dire beaucoup
plus ; 38 répondantes soit 47.50% affirment qu'il s'agit de manger
deux fois mieux mais pas deux fois plus. Au regard de ces réponses,
manger beaucoup plus selon la littérature risquerait de créer
beaucoup de troubles pour la suite de la grossesse tel qu'un diabète
gestationnel et même pendant l'accouchement telle qu'une macrosomie
foetale dont l'issue pourrait être une césarienne. Manger
deux fois mieux mais pas deux fois plus est encourageant comme
réponse et reste encore à renforcer, à cet effet,
F. Pierre et al (2000) stipulent que l'alimentation
de la femme enceinte doit s'adapter à ses besoins personnels et à
ceux du foetus ; également la femme enceinte doit suivre un
régime alimentaire et ne doit pas « manger pour deux » mais
manger deux fois mieux car une alimentation saine, variée et
équilibrée est conseillée pendant la grossesse puisqu'elle
permet de couvrir la totalité des besoins nutritionnels.
S'agissant du nombre de kilogramme à prendre durant
toute la grossesse (cf. tableau11), 28 des 80
répondantes soit 35% n'ont pas trouvé le nombre exact de kg moyen
à prendre, ce qui est inquiétant vue les complications qui
découlent d'un surpoids ; ceci pourrait être dû au
fait qu'elles sont encore au début de leur maternité mais aussi
une IEC/CCC mal conduite par le personnel soignant peut en être la
cause.25 des 80 répondantes soit 31.25% ont donné la bonne
réponse, avec un pourcentage de 50% chez celles portant leur
7ème ou 8èmegeste suivi de 33.33% venant de
celles portant leur 1ère ou 2ème geste ce
qui doit être encouragé mais nécessite un renforcement de
connaissances ; comme l'affirment B. Séguy et J. Baudet
(1985)une femme enceinte ne doit pas prendre plus de 9 à 12 kg
pendant toute la grossesse soit en moyenne 500grammes/mois pendant les trois
premiers mois, 1kg /mois pendant le deuxième trimestre et 2kg/mois
pendant le troisième trimestre ; car tout excès de poids est
un préjudice non seulement esthétique mais un réel danger
pour le foetus et parfois la mère elle-même à l'instar de
la pré éclampsie, le diabète gestationnel, des
malformations et une macrosomie foetale.
Cherchant à savoir si l'on peut nourrir un enfant
exclusivement au lait maternel pendant les six premiers mois(cf. figure
9), 50 répondantes soit 62.5% l'attestent ce qui est vrai et
montrent qu'elles possèdent des connaissances ; mais il n'est pas
à négliger que 30 répondantes soit 37.5% ont
répondu par la négation, ce qui montre des déficits en
connaissances car selon l'OMS, l'aliment parfait pour le
nouveau-né qui doit commencer à s'alimenter dès la
première heure qui suit la naissance demeure l'allaitement exclusif au
sein recommandé jusqu'à l'âge de six mois en l'absence
d'une contre-indication quelconque.
S'agissant de l'âge du sevrage (cf.
tableau12), nous avons obtenu un pourcentage élevé des
fonctionnaires (87.5%), commerçantes (54.44%) et
élève/étudiantes (75%) qui affirment commencer le sevrage
à partir de 04 mois ce qui est faux et montre un manque de
connaissances. Ceci pourrait être dû à leurs occupations
quotidiennes qui ne leur laissent pas le temps de se concentrer aux CPN.
Il est également à noter que : 25% des
élèves/étudiants, 27% des commerçantes, 55.56% des
ménagères et 66.67% des sans-emploi attestent faire le sevrage
à 06 mois ce qui est juste et nécessite d'être
renforcé. 29.63% des ménagères, 33.33% des sans-emploi
disent qu'elles font le sevrage à partir de 09 mois ; ceci serait
dû à leur entière disponibilité, mais plutôt
que d'être bien, ce prolongement pourrait engendrer une malnutrition
chez l'enfant. Enfin, aucune répondante fonctionnaire, étudiante
ou encore commerçante n'imagine faire le sevrage à cet âge.
Il faut noter que l'OMS, l'UNICEF, le
programme national de nutrition-santé, la HAS et le
MSP recommandent l'allaitement maternel exclusif pendant
les six premiers mois de la vie, et sa poursuite jusqu'à l'âge de
deux ans selon le désir de l'enfant et de la mère.
Quant à la question visant à savoir comment
est-ce qu'une femme enceinte doit s'habiller et se chausser (cf. figure
10), 57 répondantes soit 71.25% ne connaissent pas comment doit
s'habiller et se chausser une gestante ce qui marque ici un déficit en
connaissances ; 23 répondantes soit 28.75% savent qu'une femme
enceinte doit porter des habits amples, chaussures à talons
légers et pas serrées. Ceci est en nette collaboration avec
B. Séguy et J. Baudet (1985), qui
stipulent que, les vêtements de la femme enceinte doivent être
amples et adaptés au développement de la grossesse, de
manière à ne pas serrer. Quant aux chaussures, elles doivent
assurer un appui stable et éviter l'excès de lordose lombaire.
Sont donc à éviter les chaussures à talons hauts et
pointus et les talons plats fatiguant la voûte plantaire.
Parlant de l'espace inter génésique minimal
(cf. figure 11), plus de la moitié des
répondantes soit 58.75% attestent qu'il faut faire l'espacement de 2 ans
ce qui est tout à fait juste, car selon l'OMS en 2008
dans le Bureau Régionale de la Méditerranée orientale il
faut attendre au moins deux ans avant de concevoir à nouveau.18
répondantes soit 22.50% disent qu'il faut espacer de 3 ans les
accouchements ce qui est faux, car il faut un minimum de 2 ans et un maximum de
4 ans(OMS, 2008).
V-2 CONCLUSION
Au terme de notre étude portant sur l'évaluation
des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations
prénatales dont l'objectif était de déterminer les
connaissances des femmes enceintes relatives aux CPN, il est clair qu'elles
possèdent certes des connaissances mais jusqu'ici jugées
insuffisantes. Nous avons néanmoins relevé des aspects positifs
et des aspects négatifs.
Nous avons noté et avec satisfaction que :
Ø 63 répondantes des 80 soit 78.75% connaissent
la définition de la CPN ;
Ø Plus de la moitié de nos répondantes
connaît à quel moment commencer les CPN ;
Ø 55 répondantes soit 68.75% savent qu'une femme
enceinte doit faire le sport ;
Ø 52 répondantes soit 69% connaissent les signes
du travail de l'accouchement ;
Ø 50 répondantes soit 62.5% savent qu'il est
important de nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait
maternel ;
Par contre,
Ø 71.43% des non scolarisées ne connaissent pas
la définition de la CPN ;
Ø 77.43%des non scolarisées ne connaissent pas
à quel moment commencer la CPN ;
Ø 40 répondantes soit 50% ne savent pas qu'il
est important de poursuivre les CPN si la femme enceinte se porte
bien ;
Ø 45% de nos répondantes considèrent la
grossesse comme une maladie ;
Ø 58 répondantes soit 72.50% ne savent pas que
l'automédication est strictement contre indiquée que ce soit chez
la femme enceinte ou allaitante ;
Ø 50 répondantes soit 62.50% ne connaissent pas
le sport indiqué chez la femme enceinte ;
Ø 60 répondantes soit 75% ne connaissent pas le
signe d'entrée en travail ;
Ø 42 répondantes soit 52.50% ne savent pas ce
que veut dire « bien manger pendant la
grossesse » ;
Ø 87.50% de femmes fonctionnaires, 54.44% de femmes
commerçantes et 75% des femmes élèves/étudiantes
commencent le sevrage à 04 mois, ce qui est précoce ;
Ø 57 répondantes soit 71.25% ne savent pas
comment une femme enceinte doit s'habiller et se chausser.
Suite donc à ceci, nous pouvons conclure que les femmes
enceintes ont des connaissances qui sont incomplètes en CPN, il devient
ainsi indispensable de mener une action générale pour les
éduquer et consolider les acquis. Pour y parvenir, nous avons
formulé quelques suggestions.
V.3 SUGGESTIONS
A COURT TERME :
L'investigateur devrait se rapprocher du service de CPN de
l'HDD pour mettre à la disposition des femmes enceintes, une fiche
d'éducation infirmière sur l'hygiène alimentaire (voir
annexes) par le biais du personnel de ce service.
v Le personnel de CPN devrait :
ü Insister sur le bien-fondé des CPN et encourager
les femmes enceintes à respecter la régularité des
CPN ;
ü Faire les séances d'IEC/CCC en insistant sur les
différentes lacunes observées telles que : l'hygiène
de vie, la date exacte de sevrage, l'automédication, les signes du
travail de l'accouchement etc. de façon individuelle et non
collective et éviter d'utiliser le jargon médical qui
pourrait ne pas être en accord avec le niveau d'étude de la
gestante
v Aux futures mères
ü La prise de conscience de leur responsabilité en
tant que support de la vie de toute la nation.
A MOYEN TERME :
v La direction de l'HDD devrait :
ü Mettre à la disposition des femmes enceintes,
les résultats de l'étude ;
ü Organiser régulièrement le recyclage des
personnels en charge des femmes enceintes sur les nouvelles approches
d'IEC ;
ü Augmenter le nombre de personnels dans le service de
CPN afin qu'ils puissent apporter à ces femmes des connaissances dont
elles ne disposent pas ; encourager et renforcer les points positifs
identifiés.
A LONG TERME :
v Les autorités sanitaires
devraient :
ü Envoyer ces statistiques au ministère de
l'éducation de base ; afin qu'il puisse instaurer dans le programme
des enseignements le cours de puériculture qui pourrait être un
atout chez la jeune fille qui sera appelée à procréer.
ü Comme perspective, une étude similaire mais dans
d'autres hôpitaux du pays et une étude sur les connaissances,
attitudes et pratiques du personnel soignant relatives aux CPN devaient
être réalisées.
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