LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
APM
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Aires Protégées Marines
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ASEAN
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Association of South East Asian Nations
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CDB
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Convention sur la Diversité Biologique
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CEG
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Collège d'Enseignement Général
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CIP
|
Communication Inter Personnelle
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COAP
|
Code des Aires Protégées
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COBA
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Communauté de Base
|
CSB
|
Centre de Santé de Base
|
EPP
|
Ecole Primaire Publique
|
FID
|
Fond d'Intervention pour le Développement
|
GDRN
|
Gestion Durable des Ressources Naturelles
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GEF
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Global Environment Found
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KfW
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Kreditanstalt Für Technische Zusammenarbeit GmbH
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LIT
|
Line Intercept Transect
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MAP
|
Madagascar Action Plan
|
MECIE
|
Mise en Compatibilité des Investissements avec
l'Environnement
|
ODM
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Objectifs de Développement du Millénaire
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ONGs
|
Organismes Non Gouvernementaux
|
PAE
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Plan d'Action Environnemental
|
PE 3
|
Programme Environnemental phase 3
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
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PSDR
|
Projet de Soutien pour le Développement Rural
|
SDI
|
Simpson's Diversity Index
|
UICN
|
Union Internationale pour la Conservation de la Nature
|
UVC
|
Underwater Visual Census
|
VAD
|
Visite à Domicile
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WWF
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World Wide Fund for Nature
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1
INTRODUCTION
Lors de la réunion sur les aires
protégées à Durban (2003), le Président de la
République déclara son intention de tripler la surface totale des
aires protégées du territoire malgache (de 1,7 à 6
millions d'hectares dont 1 million d'hectare d'écosystèmes
humides et marins). Cette « Vision Durban » est conforme aux
Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) et de la
Convention sur la Diversité Biologique (CDB) visant la protection de la
biodiversité tout en veillant à l'exploitation
contrôlée des ressources, et résulte également de la
politique environnementale nationale. En effet, cette vision s'insère
dans le Plan d'Action Environnemental (PAE) du gouvernement qui en est
actuellement à la fin de la troisième phase de son Programme
Environnemental (PE3), fixant la politique du pays en cette matière. De
plus, l'engagement 7 du Madagascar Action Plan (MAP), défini en 2007
dans le cadre de la vision « Madagascar, Naturellement », vise
à faire de Madagascar un leader dans le développement et
l'utilisation des meilleures approches pour la protection de l'environnement.
C'est dans ce contexte que s'insère le projet de création de
l'APM Nosy Ve-Androka.
Le système récifal corallien de la Région
du Sud-Ouest de Madagascar, s'étendant sur 400 km, figure parmi les plus
grands systèmes récifaux coralliens du monde (Vasseur, 1988),
reconnus comme les plus riches des eaux tropicales (Vasseur, 1987).
Nombreux sont les services écologiques et les
bénéfices économiques issus de ce système.
Cependant, les récifs coralliens dans le littoral sud de Toliara
subissent actuellement une dégradation de plus en plus croissante
à cause de divers facteurs. D'un côté, la
paupérisation de la population riveraine aggravée par l'inflation
et quelque peu par son ignorance du "capital bleu" dont elle dispose l'a
conduit à ponctionner sur les ressources marines pour des fins de
subsistance, alors que ces dernières ont été
considérées, à tort, comme étant
inépuisables. D'un autre côté, les problèmes de
changement climatique et des catastrophes naturelles génèrent des
dégradations incontrôlables sur différentes zones
récifales coralliennes. Aussi, dans le contexte actuel, plusieurs
secteurs productifs se développent de manière non
coordonnée dans cette zone : tourisme, exploitation minière,
environnement, pêche, ...
Soucieux de la vulnérabilité des
écosystèmes récifaux sur le littoral sud de Toliara,
Madagascar National Parks, en collaboration avec divers ONGs et institutions de
recherches, a entrepris des démarches relatives à la
création d'une Aire Protégée Marine. Cette dernière
a
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pour but d'endiguer ou tout au moins de mitiger les impacts
des différents types de pression qui pèsent sur les récifs
coralliens.
De plus, la création d'une APM dans la zone devient une
nécessité car l'attribution de lots pétroliers marins
risque de porter un préjudice irréversible aux
écosystèmes marins et aux revenus durables des pêcheurs.
D'une part, la mise en place de l'APM nécessite une
bonne compréhension de la situation socio-économique et de
l'état des ressources marines. D'autre part, la connaissance des
caractéristiques de la pêche traditionnelle et leurs impacts sur
les écosystèmes récifaux s'avère indispensable.
C'est dans cette optique que la présente étude, intitulée
" Analyse diagnostic de la mise en place de l'APM Nosy Ve-Androka dans le
littoral Sud de Toliara (Région du Sud Ouest de Madagascar) ",
trouve sa justification. L'étude est focalisée sur l'analyse des
différents paramètres de la mise en place de l'APM afin que
l'aménagement, le zonage et la gestion soit bien concertés par
les utilisateurs des ressources marines. Elle démontre aussi que l'APM
à créer soit représentative de l'écosystème
de la région et constitue un outil de développement durable
à l'échelle locale, régionale ainsi que nationale.
Le présent document s'articule en trois parties. La
première partie consiste à développer la
méthodologie adoptée durant l'étude. La deuxième
partie est consacrée à la présentation des
résultats obtenus. Sur ce, en premier lieu, on essaie de dégager
les différents paramètres socio-économiques et
bioécologiques justifiant la mise en place de l'APM. En deuxième
lieu, on essaie de voir les menaces et les pressions qui pèsent sur les
écosystèmes marins. La troisième partie fera l'objet de
discussion. Elle présente l'aménagement résultant des
différents processus de la mise en place. Elle montre aussi une analyse
des enjeux de gestion et de conservation de l'APM. Une conclusion suivie de
quelques recommandations seront présentées en dernier lieu.
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