3. DISCUSSION
3.1. Opportunités de création et zonages
préliminaires 3.1.1. Opportunités de création
Les résultats de cette étude nous ont permis
d'identifier des opportunités qui devront être valorisées
pour la création de l'APM, notamment durant la phase de sensibilisation
et de négociation des limites. Les opportunités concernent les
aspects suivants :
l'émergence des « mpizaka » est une structure
traditionnelle mais devenue un outil de gestion de conflits au niveau de la
commune ;
des sites touristiques sous exploités existent dans la
zone mais ils sont faciles à valoriser avec l'existence de quelques
infrastructures déjà en place (cas de Fanambosa, Ambohibola,
Itampolo, Tariboly, Ambola, Ambatomifoke, Limbeitake) ; les Tanalana
s'impliquent davantage dans le domaine de la pêche, facilitant par
exemple la sensibilisation sur la diversification des activités ; un axe
est déjà connu dans le domaine de l'écotourisme, notamment
la complémentarité avec le Parc National Tsimanampesotse ; des
exemples réussis de culture maraîchère et de
pépinière dans quelques localités pouvant servir de base
de diffusion de nouvelles activités génératrices de
revenus. des structures villageoises, notamment les « komitindriake »
existent déjà dans chaque village facilitant la sensibilisation
et la négociation.
3.1.2. Zonages préliminaires
3.1.2.1. Première ébauche de zonage
Les études faites en 2007 par WWF dans la zone du
système récifal corallien de Toliara ont permis de proposer un
zonage de l'APM au Sud de Toliara. Les experts ont été
élaborés ce zonage selon une approche multicritères
où les aspects écologiques et les aspects
socio-économiques ont été tenus en considération
tout en suivant les principes de base de gestion d'une APM.
Aire de Nosy Satrana : l'aire englobe l'île de
Nosy Satrana, les mangroves au Sud, ainsi que l'ensemble du récif
frangeant. Elle a une superficie de 2600ha environ. Cette parcelle aura des
objectifs de gestion prioritaires tels que l'écotourisme et la gestion
durable des ressources (zone d'usages contrôlés). Les zones de
conservation stricte resteront restreintes.
Aire de Beheloke Nord : d'une superficie de 1.690 ha,
elle intègre des sites de bonne diversité et sera proposé
en co-gestion au village de Beheloka. Elle intègre également un
passe, qui est proposé en tant que zone d'usages contrôlés
de 500 ha.
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La figure 23 montre la première ébauche de
zonage.
Figure 21: Ebauche de zonage en 2006
Source : Ranaivomanana, 2007
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Aire d'Ambola Nord : cette aire couvre 4.000 ha. A
côté de cette aire, il est proposé d'installer deux Zones
d'Usages Contrôlés de 2.000 ha en tout. Les communautés de
base d'Ambola ou éventuellement des villages encore non
déterminés seront sollicités pour jouer un rôle
actif dans la co-gestion de cette parcelle.
Aire d'Ambola Sud : l'objectif de gestion de cette zone
d'une superficie de 6.280 ha sera la conservation, car les pressions de
pêche sont encore largement absentes. Au Nord et au Sud de la parcelle,
deux Zones d'Usages Contrôlés de 2.000 ha en tout seront
installées. Ces dernières auront aussi une fonction de tampon
pour mieux protéger la zone centrale.
Aire d'Itampolo : l'Aire d'Itampolo resterait encore
à définir. La population semblerait cependant très
motivée pour protéger leurs ressources marines, notamment contre
des plongeurs de concombres de mer.
Les sous zones proposées au titre de zones de
gestion : le récif frangeant entre la parcelle de Nosy Satrana et
celle de Beheloka Nord sera proposé au titre de zone de gestion des
ressources (1.500 ha). Au Nord le village de Maromena et au Sud le village de
Befasy seront engagés dans ce processus qui leur permettra de mieux
contrôler l'exploitation de certaines ressources clés pour leur
mode de vie et leurs revenus.
L'objectif primaire des zones de gestion n'est pas l'octroi
d'un droit exclusif, mais l'application de règles durables valables pour
tous et contrôlés par les communautés de base locales.
Ainsi les deux villages gardent le contrôle sur l'évolution de
leur récif.
Le récif situé devant le village de Beheloka et
comprenant deux passes sera proposé aussi comme zone de gestion pour la
communauté de base de Beheloka. Il en est de même pour le
récif frangeant directement devant le village d'Ambola pour la COBA
d'Ambola (500 ha). Les zones de gestion comprennent généralement
tout le transect de la ligne de plage jusqu'au piedmont de la pente externe de
récif. Au Sud, le village de Lanivato bénéficiera d'une
zone de gestion de récif frangeant sur environ 700 ha.
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