Tourisme et développement socioéconomique des zones rurales du Burkina Faso: cas de Tiébélé (province du Nahouri )( Télécharger le fichier original )par Kiswendsida Marie Aimé OUEDRAOGO Ecole nationale d'administration et de magistrature ( ENAM ) - Administrateur des services touristiques 2011 |
Paragraphe II : Les retombées socialesLes retombées sociales de l'activité touristique à Tiébélé sont la création d'emplois et la réalisation d'oeuvres sociales au profit des populations de la localité. A- La création d'emplois et de revenusLa création d'emplois est l'une des importantes retombées de l'activité touristique dans un pays ou une localité donnée. Ces emplois, souvent qualifiés de directs ou d'indirects, permettent de procurer des revenus à leurs détenteurs et contribuent ainsi à améliorer leur condition de vie. A Tiébélé, les emplois créés grâce aux activités touristiques se retrouvent au niveau de l'hôtellerie (hébergement et restauration), du guidage et de l'artisanat mais également au niveau des secteurs induits tels que l'agriculture, l'élevage, le commerce etc. A titre illustratif, dans le domaine de l'hôtellerie, les quatre (4) unités d'hébergement de Tiébélé emploient au moins seize (16) personnes. Les personnes travaillant dans le guidage sont estimées à une vingtaine même si peu d'entre elles sont formées ou exercent leur activité de guidage dans la légalité64(*). B- La réalisation d'oeuvres socialesL'une des retombées sociales de l'activité touristique à Tiébélé, et peut être la plus importante est la réalisation d'oeuvres sociales. Ces oeuvres ont été réalisées grâce aux recettes générées par l'activité touristique mais également à la faveur de jumelage ou de relations amicales nées entre touristes et habitants ou de coopération entre certaines associations locales de tourisme et d'autres associations étrangères comme l'association « Dlé » de France. A titre illustratif, selon le 1er adjoint au Maire de Tiébélé et par ailleurs membre de l'ADT, sept (7) forages ont été réalisés dans les villages de Kolo, de Boungou, de Tialo, de Lo, de Kiou et de Labourou en 2004 et 2008 et une école de six (6) classes a été réalisée à Tiébélé en 2005 et 2006. Selon Monsieur KOUHIZOURA, président de l'ADT, c'est grâce au partenariat entre son association et TADART que le centre nutritionnel de Tiébélé a été doté d'un jardin potager. Une école de trois (classes) a également été construite dans le village de Boungou et un microcrédit, dans le domaine de l'élevage, a été mis en place en 2010 au profit des femmes de Kampala, village situé à quelques kilomètres de Tiébélé sur l'axe Pô-Tiébélé. Une bibliothèque65(*) d'un coût total de sept millions (7.000.000) de francs CFA, a aussi été construite grâce au lien amical entre l'ADT et une touriste française. Par ailleurs, depuis deux (2) ans, une campagne de soins oculaires à coût réduit est organisée chaque année au profit des populations de Tiébélé et des villages environnants. Enfin, grâce au tourisme, plus de cinq cent (500) enfants de Tiébélé sont parrainés à travers des associations telles que Djoatina et Dikosong66(*). Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire que les retombées de l'activité touristique sont importantes aussi bien sur le plan national que dans la commune rurale de Tiébélé. Au niveau national, le tourisme a généré plus de cinquante trois milliards (53.000.000.000) de francs CFA de recettes hôtelières et contribue à 4% du PIB du pays. A Tiébélé, l'activité touristique crée des emplois, génère des recettes diverses et contribuent à la réalisation d'oeuvres sociales au profit de la population. Mais quel bilan pouvons-nous tirer du développement de l'activité touristique à Tiébélé et quelles peuvent en être les perspectives ? * 64 Informations collectées sur le terrain * 65 Voir annexe n°2, photo n°12 * 66 KOUHIZOURA Dandiga Cyrille, président de l'ADT, entretien du 30 mars 2011. |
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