Section II : Les
retombées socioéconomiques de l'activité touristique sur
Tiébélé
L'activité touristique a plusieurs retombées sur
la commune rurale de Tiébélé.
Mais dans ce présent mémoire, les aspects
économiques et sociaux de ces retombées seront
analysés.
Paragraphe I : Les
retombées économiques
Selon les informations recueillies sur place,
Tiébélé reçoit depuis quelques années en
moyenne mil (1000) touristes par an. Ces touristes essentiellement
composés d'européens, effectuent des dépenses qui
contribuent ainsi à alimenter l'économie locale. Ces
dépenses effectuées pour l'accès aux sites touristiques,
l'hébergement, la restauration et les achats de souvenirs divers (objets
artisanaux), constituent des recettes pour les gestionnaires de ces sites, les
établissements d'hébergement, les restaurants et les artisans de
la localité.
Les bénéfices issus de ces recettes sont
réinvestis à plusieurs niveaux.
A- Les recettes diverses générées
par l'activité touristique
Il s'agit des recettes générées au niveau
de la cour royale de Tiébélé et de celles
enregistrées dans les structures d'hébergement locales.
Pour ce qui est de la cour royale de
Tiébélé, les tickets d'accès au site sont
fixés à deux mil (2000) francs CFA par touriste. Avant 2007, la
gestion de ce site était confiée à l'ADT. Mais à
partir de 2007, l'ADD a pris en main la gestion du site en remplacement de
l'ADT.
Le tableau suivant présente les recettes issues de la
vente des tickets d'accès au site de la cour royale entre 2004 et 2010.
A l'instar des données sur les arrivées touristiques sur le site,
celles-ci nous ont été également communiquées de
façon verbale par les responsables de l'ADT et de l'ADD.
Tableau n°5 : recettes issues de la
vente des tickets d'accès à la cour royale de
Tiébélé entre 2004 et 2010
Années
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Recettes
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2004 - 2005
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1.200.000
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2005 - 2006
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1.419.000
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2006 - 2007
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1.470.000
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2007 - 2008
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1.000.000
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2008 - 2009
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300.000
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2009 - 2010
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700.000
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Total
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6.089.000
|
Source : ADT et ADD
Ce tableau nous montre une croissance continue des recettes
provenant des droits d'accès à la cour royale de
Tiébélé entre 2004 et 2010. Mais, à partir de 2007,
nous notons une baisse de ces recettes alors que les arrivées de
touristes n'ont cessé de croître durant cette période.
Les recettes issues de l'activité touristique à
Tiébélé sont également constatables au niveau des
structures d'hébergement locales en ce sens qu'elles accueillent les
touristes lors de leur passage.
Le tableau suivant présente les recettes moyennes
annuelles réalisées par quelques structures d'hébergement
pendant les périodes de grande fréquentation touristique à
savoir entre les mois d'octobre et de février et les mois de juillet
à août. Ces informations sont indicatives. Elles nous ont
été données verbalement sans qu'on ait eu la
possibilité d'en vérifier l'exactitude.
Tableau n°6 : Les recettes moyennes
annuelles réalisées par quelques structures d'hébergement
à Tiébélé
Structures d'hébergement
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Tarifs des chambres
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Recettes (en F CFA)
|
Auberge la tranquillité
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3.500
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175.000
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Auberge Kunkolo
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5.000
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250.000
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Village d'accueil Jean VIARS
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5.000 (non ventilées)
6.000 (ventilées)
12.500 (climatisées)
|
300.000
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Total
|
-
|
725.000
|
Source : Informations
collectées sur le terrain
Les recettes moyennes annuelles réalisées par
les structures d'hébergement existantes à
Tiébélé sont estimées à sept cent vingt cinq
mil (725.000) francs CFA.
En plus des dépenses liées à la visite de
la cour royale de Tiébélé et de celles liées
à l'hébergement des touristes, il faudrait ajouter les
dépenses liées à la restauration, aux achats divers
(produits alimentaires, produits artisanaux) et aux diverses offres de services
(offre de services de guidage, de transport etc.) effectués par les
touristes. Malheureusement, nous n'avons pas pu avoir de données
chiffrées sur ces dépenses auprès des restaurateurs et des
artisans car ils ne disposent pas d'une comptabilité à même
de leur permettre de dissocier les recettes des touristes et de celles de
clients ordinaires.
Toutes ces dépenses contribuent à alimenter
l'économie locale et à stimuler la production locale.
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