III.2. Le problème du
secteur financier
III.2.0.
Généralités
L'économie congolaise est frappée par une crise
multiforme. Le désordre monétaire qui a gagné le
système financier congolais constitue l'une de ses manifestations les
plus apparents.
La période allant de 1991 jusqu'en 2000 correspond au
contexte socio économique et politique difficile
caractérisé notamment par les pillages, l'hyperinflation, la
prise de mesures monétaires incohérents (blocage des
dépôts, le non remboursement des bons de trésor) et
l'instabilité politique.
Cette situation a contribué à fragiliser le
système financier en RDC et particulièrement les COOPECS qui ont
perdu entre 1991 et 1993, près de 80% de leur clientèle.
III.2.1. Le système
financier congolais et le financement du développement
économique
L'une des questions fondamentales qui se pose à
l'autorité monétaire dans les pays en voie de
développement est en définitive d'évaluer avec
réalisme la contribution des institutions financières au
développement du secteur réel de l'économie et social
c'est-à-dire le degré de substitution de la monnaie à
l'épargne interne défaillante, sans toutefois provoquer un
déséquilibre monétaire, indispensable ou plutôt
immaîtrisable se traduisant dans la plupart des cas par des
dévaluations successives de la monnaie nationale. L'Etat congolais est
dirigé à travers la planification centralisée pour la
majeur partie de l'activité économique, sa technique se
concrétise par l'orientation centrale à rassembler les
excédentaires des secteurs économiques et administratifs, et de
les affecter à des fins incontrôlées dans certains
ministères clefs. Mais investir c'est tout d'abord connaître le
milieu où l'on compte opérer et pourtant le Congo (Zaïre) ne
manque de rien.
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