INTRODUCTION GENERALE
O.1. PROBLEMATIQUE
Le système financier joue un rôle
déterminant dans le financement des activités économiques,
partant la promotion d'une croissance soutenue et durable. Situé au
coeur de l'activité économique, il assure le rapprochement entre
les différents agents économiques en excédent de
financement1(*), et ceux, en
besoin de financement. Il constitue à cet effet, d'une part un
déterminant de flux monétaire dans une économie et,
d'autre part, un secteur d'appui direct au développement
économique de toute économie, et ce, à travers entre
autres l'octroi des crédits, la collecte de l'épargne et
l'orientation de cette dernière vers les secteurs productifs.
La République Démocratique du Congo, cependant,
malgré la présence en son sein d'un système financier, se
situe depuis près de quatre décennies dans un état de sous
développement critique à telle enseigne qu'il est aujourd'hui
classé par les institutions de Bretton Woods comme pays pauvre et
très endetté (PPTE).
L'économie congolaise se trouve dans un état de
crise critique qui se résume principalement par l'instabilité
politique, l'inexistence des infrastructures de production efficace,
l'insuffisance des infrastructures de transport et de communication, le
resserrement de l'agriculture et par une forte désintermédiation
financière.
Au regard du problème ci-dessus posé, notre
travail tentera de rechercher une explication financière de la crise
économique qui secoue la République Démocratique du Congo
depuis près de quatre décennies.
Autrement, il s'agira de cerner la fonction du système
financier congolais et sa part dans le financement des activités
économiques en R.D.C. Pour y parvenir, nous tenterons de répondre
aux questions suivantes :
Ø L'économie congolaise
bénéficie-t-elle efficacement des avantages liés à
la présence en son sein d'un secteur financier ?
Ø Comment le secteur financier fonctionne-t-il dans ce
pays ?
Ø Quelle est la part du système financier
congolais dans le financement du secteur réel ?
O.2. HYPOTHESE DE
RECHERCHE
Sachant qu'une hypothèse est une admission provisoire
des faits avant qu'ils soient soumis au contrôle de l'expérience
sur terrain par les chercheurs et corrélativement à
l'interrogation soulevée par la problématique de notre travail,
nous nous proposons de formuler l'hypothèse suivante :
Ø Nous disons ici, que l'instabilité du cadre
macroéconomique congolais serait essentiellement expliquée par
le fonctionnement « inefficace » de son appareil de
production.
0.3. METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
Pour réaliser notre étude, nous allons utiliser
les méthodes descriptives et analytiques. La première
méthode dite descriptive permettra de décrire les
différentes institutions financières qui composent le
système financier congolais, ainsi que le rôle de chacune d'entre
elles. Tandis que la méthode analytique nous permettra d'analyser le
rapport du système financier congolais dans le secteur réel de
l'économie congolaise.
0.4. DELIMITATION DE
L'ETUDE
Dans tout travail scientifique, pour ne pas biaiser les
résultats, il importe de définir dans lequel l'investigation aura
lieu. Ainsi, dans le but de préserver la validité des
résultats, cette étude va couvrir la période allant de
1990 à 2000. Et portera sur le système financier en
général. Ce choix se justifie par le fait que durant cette
période l'économie congolaise a sombré dans une crise qui
devenait de plus en plus profonde et qui s'est amplifiée par le pillage
de 1991.
0.5. CANEVAS
Hormis en amont l'introduction et en aval la conclusion
générale, cette étude comprendra trois chapitres. Le
premier portera sur la définition des concepts, le second
présentera le système financier ainsi que son fonctionnement et
le troisième et dernier chapitre parlera du système financier et
le fonctionnement de l'économie en République Démocratique
du Congo.
CHAPITRE I :
DEFINITION DES CONCEPTS
I.1. LE SYSTEME
FINANCIER
I.1.1. Définition
Le système financier est un ensemble composé des
institutions financières bancaires et des institutions
financières non bancaires qui ont, de façon
générale, pour objectif de financer le développement
économique du pays2(*).
I.1.2. Les institutions
financières bancaires
Par les institutions financières bancaires, nous
entendons des institutions financières créatrices de monnaie
(banques de dépôts)3(*).
I.1.3. Les institutions
financières non bancaires
C'est l'ensemble de caisses d'épargne et des autres
institutions de collecte des fonds dans un pays mais qui ne créent pas
la monnaie4(*).
I.2. L'INTERMEDIATION
FINANCIERE
L'intermédiation est un processus par lequel les
dépôts des clients sont transformés en crédits.
Les mécanismes financiers sont les
procédés par lesquels est assuré le financement de
l'économie. Ce dernier peut être réalisé par les
marchés de capitaux ou par les intermédiaires financiers.
D'une manière générale,
l'intermédiation financière consiste dans le transfert des fonds
des agents en capacité de financement à ceux qui sont en besoin
de financement. A ce propos, CHAINEAU fait remarquer d'une façon
pertinente ce qui suit5(*).
Le transfert des ressources des agents à
excédent de ressources à ceux à défit n'est pas
chose facile. En effet, les prêteurs de ressources aimeraient
prêter à une certaine échéance et acquérir un
certain type de créance.
Cette situation d'offreurs et des demandeurs qui ne se
rencontrent pas, poursuit-il, pouvait gêner considérablement le
développement du marché des capitaux grâce aux
intermédiaires financiers (banques de dépôt, caisse
d'épargne, sociétés d'assurances, etc.).
Et, l'on parvient à concilier les mobiles divergents
des agents à excédent de ressources et de ceux à
déficit des ressources. Or, le but recherché en pratique d'amener
les unités en ressources c'est-à-dire ceux qui épargnent
à placer leurs fonds auprès des unités déficitaires
en ressources.
A ce stade deux cas peuvent se présenter à
savoir :
Ø Le cas où les motivations des uns et des
autres ne se rencontrent pas, c'est le processus de financement indirect
comprenant deux sources ;
Ø Le cas où les modalités des
prêteurs et emprunteurs correspondent, il s'agit d'un processus de
financement direct.
Les deux sources que comprend le premier cas consiste d'une
part, à celle animée par les intermédiaires financiers non
bancaires et n'aboutit pas à une émission monétaire, et
d'autre part, celle émanant des intermédiaires financiers qui est
créatrice de monnaie. C'est ainsi que cette section va aborder le
processus de finance directe et indirecte.
I.2.1. Processus de finance
directe
Il consiste dans le financement de l'économie par les
marchés des capitaux. Concernant les mécanismes de transfert, il
y en a autant qu'il y a les différentes formes des valeurs
mobilières, ces valeurs mobilières assurent la circulation des
excédents de trésorerie des agents du secteur non bancaire. Ce
sont des titres mobilisateurs représentant soit de droits
d'associés, soit des droits de prêteurs et qui procurent un revenu
à leurs possesseurs.
I.2.2. Processus de finance
indirecte
Il consiste dans le financement de l'économie par
l'intermédiation bancaire et non bancaire.
I.2.2.1. la finance
indirecte des organismes non bancaires
Les organismes non bancaires, agissent étant
qu'intermédiaires, ils collectent l'épargne des agents à
excédent de financement, épargne qu'ils redistribuent aux agents
à déficit de financement. C'est-à-dire qu'ils empruntent
les ressourcent qu'ils prêtent. Dans ce contexte, leur importance tient
au fait qu'ils parviennent à concilier les motivations divergentes des
agents excédentaires et celles des agents déficitaires en
ressources. Ce faisant, ces organismes contribuent à restreindre la
part de l'épargne globale qui aurait été terrorisée
sans leur intervention et partant augmenter l'offre de fonds
prêtables.
Dans le souci de montrer la place qu'occupent les organismes
financiers non bancaires dans l'intermédiation, nous soulignerons le
conflit surgissant de la finance directe en ces
termes : « A l'heure actuelle, il arrive souvent que les
prêteurs ne veulent pas de valeurs mobilières que peuvent vendre
les emprunteurs mais sont prêts à accepter d'autres formes de
titres.
Donc, les désirs de prêteurs et emprunteurs
deviennent impossibles à concilier à travers la finance directe.
Et ce ne sont que les intermédiaires financiers qui sont à
même d'imaginer d'autres formes de titres plus attrayants qu'ils
fournissent aux prêteurs. En fait, le rôle des
établissements financiers est donc de permettre le déplacement de
l'épargne qui n'aurait pas accepté de s'investir en valeurs
mobilières. Cette catégorie d''intermédiaires émet
des titres à court terme en satisfaisant les conditions de
liquidité recherchées par l'épargnant.
I.2.2.2. La finance
indirecte des établissements bancaires
En effet, son aspect financier réside dans le fait que
ces organisations participent activement dans la collecte de l'épargne
effectuée sous forme de dépôt alors qu'elle revêt la
forme bancaire du moment où elle amène la création de la
monnaie fiduciaire ou scripturale selon le cas.
Si, pour les institutions financières non bancaires,
les dépôts faisaient les crédits, ici, c'est bien le
contraire. Ce sont les crédits qui font les dépôts. Plus
loin, nous verrons que toute action bancaire est créatrice de monnaie.
En pratique, on constate un rapprochement entre les intermédiaires
financiers bancaires et non bancaires par une double fonction jouée par
les banques : A côté de la fonction de création
monétaire, les banques jouent de plus en plus un rôle important
dans la collecte de l'épargne.
I.3. LA BANQUE
I.3.1. Définition
La littérature formule plusieurs définitions sur
ce terme sans jamais parvenir à en dégager une définition
lapidaire, qui réunirait autour d'elle l'unanimité. C'est ainsi
que le dictionnaire de banque et bourse, la banque est définit comme
étant toute institution financière qui assure l'émission
de la monnaie fiduciaire ou qui reçoit du public des fond qu'elle
utilise en opération d'escompte, de crédit, de change ou en
opération financière6(*).
I.3.2. Le rôle
économique de la banque
La banque joue un rôle important dans la vie
économique de tout pays notamment :
Ø Pourvoir les agents économiques en
liquidité pour satisfaire leur besoin d'investissement et de
consommation. La banque finance l'économie par l'injection de la
monnaie, dans le circuit économique grâce aux opérations de
crédit, d'escompte et de placement ;
Ø Faciliter les transactions entre les agents
économiques à travers son glissement entre les deux groupes comme
intermédiaire en donnant satisfaction à leurs aspirations
respectives, tous les agents économiques recourent pratiquement aux
services de banques ;
Ø L'Etat recours aux ressources bancaires pour
suppléer l'insuffisance du volume des recettes du trésor ou pour
combler le déficit temporaire dû au caractère erratique de
la perception de celles-ci ;
Ø Les entreprises ont dans ce contexte, à
travers les banques, la possibilité de procéder à une
soudure entre les dépenses et les recettes, et la facilité de
faire les achats sur une période relativement courte, de certains biens
de première nécessité ;
Ø Les ménages font généralement
appel aux banques lorsqu'ils veulent acquérir des biens durables.
La banque contribue donc à la transformation positive
des structures des idées et techniques par le financement de
l'économie qui doit se faire selon la fonction économique des
institutions bancaires comportant plusieurs objectifs.
I.3.3. Catégories de
banques
Les banques peuvent être classifiées, selon la
qualité de leurs actionnaires ou selon la nature de leurs
activités. Selon la seconde modalité, nous distinguons
principalement quatre types de banques qui sont reprises de la manière
suivante : la banque centrale ou banque d'émission, les banques
commerciales ou de dépôts et les banques d'affaires ainsi que les
banques de développement.
I.4. LA MONNAIE
I.4.1.
Définitions :
On peut définir la monnaie comme une institution
caractérisant l'économie d'échange. Il est
également possible de la présenter en insistant soit sur les
propriétés qu'elle doit nécessairement remplir pour jouer
complètement son rôle7(*).
Elle se définit aussi comme un bien qui procure un
pouvoir d'achat immédiat, général et
indéterminé8(*).
Dans une économie complexe et
décentralisée, la monnaie est l'instrument unique de
l'échange. Elle sert de contrepartie aux offres et aux demandes de tous
les biens sur les marchés. Le besoin de monnaie n'apparaît que
dans une économie d'échange.
L'introduction de la monnaie n'est donc non point ce qui
marque l'économie d'échange, mais une étape essentielle de
l'organisation de l'échange, la minimisation de ses coûts.
La monnaie est la condition de l'entrée sur le
marché. Il devrait être logique d'en déduire que
l'existence préalable d'une encaisse en monnaie est la condition de
toutes les transactions réelles ; c'est-à-dire qui portent
sur les biens de consommation ou d'investissement. C'est ce que l'on peut
appeler la fonction de financement de la monnaie9(*).
I.4.2. Les fonctions de la
monnaie
La monnaie joue trois fonctions primordiales dans le circuit
économique à savoir : fonction de réserve de valeur,
d'unité de compte et d'intermédiaire d'échange.
Ø La fonction de réserve de valeur est un
moyen de transférer du pouvoir d'achat du présent vers
l'avenir ;
Ø La fonction d'unité de compte indique les
conditions dans lesquelles les prix sont libellés et les dettes
enregistrées ;
Ø La fonction d'intermédiaire d'échange,
elle est ce que nous utilisons pour acheter des biens et services.
« ce billet est un instrument de paiement libératoire de toute
dette privée et publique ».
Dan une économie moderne et complexe, les
échanges sont généralement indirects et exigent de ce fait
le recours à l'argent.
CHAPIRE II :
PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS
II.1. GENERALITES SUR LE
SYSTEME FINANCIER
2. Institutions financières bancaires
1. Banque centrale
3. Institutions financières non bancaires
La structure organisationnelle d'un système financier
est représentée sous forme d'une pyramide ; il ya la banque
centrale, suivie des institutions financières bancaires et enfin des
institutions financières non bancaires.
Source : BOLALUETE, Cours des institutions
financières, L2, EMI, 1999-2000.
II.2. BANQUE CENTRALE
II.2.1. Définition d'une
banque centrale
La banque centrale, c'est l'institut bancaire qui exerce les
principales fonctions de régulation de l'émission
monétaire et du système bancaires10(*).
La banque centrale, c'est une institution d'émission
des billets de banque et des pièces de monnaie. Sa fonction consiste
à alimenter l'économie nationale en besoins monétaires et
à octroyer des crédits aux banques de dépôts et
à l'Etat11(*).
La banque centrale ne reçoit pas de dépôts
en provenance des particuliers et ne leur accorde pas non plus des
crédits. Elle ne traite qu'avec l'Etat, les banques et les entreprises
notamment publiques12(*).
II.2.2. Rôles d'une
banque centrale
Une banque centrale dans un pays, joue
généralement plusieurs rôles, notamment ce qui
suit :
Ø Elle est la banque de l'Etat c'est-à-dire elle
lui assure tous les services qu'une banque commerciale assure à ses
clients ; elle gère pour lui certains instituts spéciaux,
elle est l'agent d'exécution de sa politique monétaire.
Ø Elle est l'institut d'émission
c'est-à-dire qu'elle met en circulation la monnaie fiduciaire et
surveille par ailleurs l'évolution de la masse monétaire,
notamment au moyen de la politique des réserves obligatoires ;
Ø Elle est la banque des banques, elle détient
leurs dépôts et les refinance par le réescompte de leurs
effets publics et de commerce ou par une action directe sur le marché
monétaire.
II.2.3. Fonctions de la banque
centrale
<
Toue banque doit assurer deux missions essentielles à
savoir :
Ø Sauvegarder la stabilité monétaire du
pays et sa stabilité financière ;
Ø Réguler les flux monétaires en fonction
des besoins des activités économiques.
LE BILAN DE LA BANQUE CENTRALE
Emplois (Actif)
|
Ressources (Passif)
|
A. Avoirs extérieurs :
· Or monétaire ;
· Avoirs en DTS ;
· Position de réserve aux FMI
· Position en devises convertibles (billet zone
franc) ;
· Compte d'opération auprès du
trésor congolais ;
· Comptes ouverts auprès des correspondants
étrangers.
B. Créances sur les banques
primaires :
· Créances sur les banques commerciales ;
· Créances sur les autres institutions
bancaires ;
· Autres (créances sur les banques en liquidation
etc.)
|
A. Engagements extérieurs :
· Recours au crédit du FMI ;
· Compte d'opération auprès du
trésor congolais ;
· Compte des correspondants étrangers.
B. Base monétaire :
· Circulation fiduciaires + Emission
monétaire totale - Encaisses du trésor central - Encaisses des
banques commerciales (BCM) - Dépôt des BCM -Dépôts du
CCP
|
II.3. LES BANQUES DE
DEPOTS
II.3. Définition
<
D'après Ahmed SILEM, les banques de dépôts
sont des établissements financiers recevant des dépôts
à vue ou à terme, spécialisés dans la distribution
du crédit à terme par des avances en compte courant, par les
découverts, des avances sur garanties.13(*)
Nous allons renchérir cette définition en disant
que les banques de dépôts ou commerciales sont des institutions
financières bancaires ou monétaires qui reçoivent des
dépôts à vue et à terme et fournissent des
crédits pour une durée maximum de 2 ans, notamment aux
entreprises pour leurs besoins en fonds de roulement.
II.1.3. Les institutions
financières non bancaires
II.1.3.1.
Définition
Par institution financière non bancaire, Ahmed entend
l'ensemble de caisses d'épargne et les autres institutions de collecte
des fonds14(*)
II.1.3.2. Les objectifs poursuivis par les institutions
financières non bancaires
Les institutions financières non bancaires poursuivent
les objectifs suivants et ces objectifs ou opérations concernent
les banques:
Ø Assurer l'intermédiation non
monétaire ;
Ø Collecter les ressources d'épargne
auprès des agents à capacité de financement pour les
prêter aux agents à déficit de financement ;
Ø Transformer ainsi les ressources à court terme
en prêt à long terme de manière à concilier les
préférences contradictoires des ménages et des emprunteurs
(entreprises).
II.1.3.3. Catégories
Nous distinguons deux grandes catégories des
institutions financières non bancaires qui sont des organismes
gérant l'épargne institutionnelle ou contractuelle, ici, il
s'agit des institutions de sécurité sociale (INSS) et compagnies
d'assurance (SONAS) ; et des organismes de gestion de l'épargne.
II.2. PRESENTATION DU
SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS
Le système financier congolais est constitué des
institutions financières bancaires ut non bancaires.
II.2.1. Historique du
système financier congolais
Il est nécessaire de suivre les étapes de
l'évolution de notre système financier. Après avoir,
à l'origine, émis directement la monnaie en 1889, l'Etat
confiât en 1911 le privilège d'émission à une des
banques privées, la banque du Congo Belge, BCB en sigle et cela,
à l'issue d'une convention entre la colonie (Congo Belge) et la banque
du Congo Belge. Toutes les structures de la banque au terme de cette
convention furent bouleversées et le jour même où la banque
s'est dotée de nouveaux statuts, une autre banque se constituait
à son initiative.
C'était la banque commerciale du Congo, BCDC en sigle
dont l'objet était de reprendre les opérations laissées
par la banque du Congo Belge.
La banque commerciale du Congo devait vivre en satellite de la
banque du Congo Belge. Donc, la première banque à avoir vu le
jour au Congo est la Banque du Congo Belge filiale de la société
générale de Belgique créée en 1909. Elle
remplissait à la fois le rôle originel de banque de
dépôts et celui de banque d'émission. Cette dernière
s'acquitta de cette tâche de 1911 à 1952. A partir de cette
année, le gouvernement décida de créer un institut
d'émission monétaire en l'occurrence la banque centrale du Congo
Belge et du Rwanda Urundi et cela en vue d'esquisser la structure
financière d u pays.
Mais après l'indépendance du pays, la
création d'une banque nationale apparaît à la fois comme
une nécessité et un devoir pour le jeune état. La jeune
banque nouvellement créée devrait reprendre à l'ancienne
banque tous les actifs et passifs revenant au Congo.
Cependant, avant d'en arriver là, la nouvelle banque
nationale devrait traverser une période transitoire, pendant cette
période, un liquidateur désigné effectuait toutes les
opérations de partage des avoirs de la banque ancienne entre le Congo,
le Rwanda, et le Burundi. En même temps, cet organisme liquidateur
doté d'une personnalité juridique distinct, était
habilité à signer les prérogatives d'une banque
nationale.
Le décret du 13 octobre 1960 institua plus tard cet
organisme appelé le conseil monétaire de la République
Démocratique du Congo. Ce décret était en même temps
les bases de la création de la banque centrale du Congo, BCC en
sigle.
Parallèlement, les établissements de
crédit continuaient leur implantation. Le crédit
général du Congo ouvre ses portes en tant que
société, à portefeuille en 1920. En 1929, les
activités du crédit général du Congo
passèrent à la banque belge d'Afrique qui devait les gérer
comme une banque commerciale pure... C'est ainsi qu'après 1971, la
banque belge d'Afrique a pris la dénomination d'Union Zaïroise des
Banques, UZB en sigle, récemment l'union congolaise des banques, UCB en
sigle. La société congolaise des banques, émanant de la
banque report, avait été constituée le 24 décembre
1947. La banque nationale pour le commerce et l'industrie naissait en octobre
1950 et dans cette même année fut créé en juin la
CADEZA qui avait comme objectif principal de permettre aux masses congolaises
de se constituer une épargne en vue d'améliorer leur sort. En
1957, la banque nationale pour le commerce et l'industrie cessa ses
opérations au Congo, et ses activités furent reprises par la
société congolaise des banques(SOCOBANQUE), devenue « la
banque du peuple » qui elle même est devenue plus tard la Banque
Zaïroise du Commerce Extérieur, en sigle BCCE.
Il a fallu attendre dix ans après l'indépendance
pour enregistrer l'implantation de nouvelles banques, et d'autres institutions
financières non bancaires, plus exactement vers la fin des années
60 avec la création de la banque de Kinshasa qui est l'initiative de
nationaux, actuellement elle est devenue nouvelle banque de liquidation.
L'institut National de la Sécurité Sociale en sigle INSS en 1961.
En 1966 viendra le tour de la Société Nationale
d'Assurances. Les missions de l'INSS et de la SONAS sont l'organisation, la
gestion de la sécurité sociale et de couverture de risque, de
collecteur d'épargne, d'investisseur institutionnel.
En 1970, nous verrons la SOFIDE et la Banque Internationale
pour l'Afrique au Congo en sigle BIAC voir le jour et en 1971 sera le tour de
la caisse nationale d'épargne et de crédit (minoritaire en sigle
1971) immobilier en sigle CNECI, et de la compagnie financière de
Kinshasa et encore deux ans plus tard c'est le tour de la Grindllay banque.
Puis, en 1989 ce fut le tour de la Société Zaïroise de
Banques (SOZABANQUE) et des Fonds pour la Promotion de l'Industrie en sigle
FPI.
II.3. LE FONCTIONNEMENT DU
SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS
II.3.1. Les institutions
monétaires en RDC
Ce sont celles qui jouissent de la faculté de
créer de la monnaie. En République Démocratique du Congo,
ces institutions sont : l'institut d'émission (banque centrale),
l'ensemble des banques de dépôts et les services des comptes
chèques postaux, la banque nationale domine les institutions
financières d'un pays par le rôle primordial qu'elle joue dans la
politique monétaire et financière, en plus du monopole
d'émission des billets, elle est la banque des banques, elle gère
les réserves de change du pays édicte et surveille la politique
de crédit des autres institutions bancaires.
II.3.1.1. La banque
centrale du Congo
Dans chaque pays ou zone monétaire, il existe une
banque d'émission appelée souvent banque centrale.
Elle est la banque officielle de l'Etat créée au
Congo par le décret-loi du 23 février 1961. Elle jouit du
privilège exclusif d'émission des billets de banque et de frapper
des pièces de monnaies sur toute l'étendue de la RDC.
Avant le 22 juin 1964, date de son entrée en
activités, le conseil monétaire, créé par le
décret-loi du 3 octobre 1960 après la liquidation de la banque
centrale du Congo Belge et du Rwanda Urundi, a exercé en fait tous les
pouvoirs de la banque centrale en matière d'émission de monnaie
et de contrôle de crédit et de change.
II.3.1.1.1. Les statuts de la
banque centrale du Congo
<La loi n°005/2002 du 7 mai 2002 relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la BCC : Titre 1
: énumère les dispositions relatives à
l'indépendance de la BCC, en matière de définition et la
mise en oeuvre de la politique monétaire et cette indépendance
vise à stabiliser le niveau général des prix
intérieurs.
Le conseil de la BCC
L'on distingue sept membres à savoir :
a) Le gouverneur
b) Le vice gouverneur
c) Cinq administrateurs dont, le directeur du trésor et
quatre administrateurs représentant respectivement l'assemblée
nationale, la BCC, la FEC, l'université. Le mandat gouverneur et du vice
gouverneur est de quatre ans renouvelable une fois.
II.3.1.1.2. Fonction et
compétence de la BCC
En général, toute banque doit assurer deux
missions à savoir : sauvegarder la stabilité monétaire et
réguler les flux monétaire en relation avec les autres besoins de
l'économie.
Ø Compétence de la BCC :
Elles sont définies à l'article 3 de ses statuts
: la BCC est chargée de définir et de mettre en oeuvre la
politique monétaire dans le but d'assurer la stabilité des
niveaux général des prix intérieurs.
Ø Missions de la BCC :
· Assurer la stabilité interne et externe de la
monnaie ;
· Contrôler l'activité des
établissements de crédit ;
· Conclure les accords financiers et monétaires
internationaux ;
· Banquier et caissier de l'Etat ;
· Conseiller économique, monétaire et
financier du gouvernement.
<
Ø Les banques de dépôts
Ce sont des banques constituées sous forme de
sociétés congolaises par action à responsabilité
limitée conformément à l'ordonnance n°72/004 du 14
janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au
contrôle des intermédiaires financiers et bancaires. Ainsi, elles
reçoivent des fonds (dépôts) remboursables à vue et
à court terme, aux fins de les utiliser pour leur propre compte à
des opérations de banque, de crédit ou de placement.
II.3.11.3. Les moyens dont
disposent les banques de dépôts
En général, il y a trois catégories des
moyens d'action à savoir :
Ø Les fonds propres ;
Ø Les fonds reçus du public ;
Ø Les emprunts.
Les fonds propres : Ils comprennent
le capital et les réserves d'autre part. Par le capital, en RDC
l'établissement de crédit pour être agréé,
doit disposer d'un capital minimum libéré dont le montant est
déterminé par la BCC (#177;5.000.000 dollars US).
Les fonds reçus du public :
ces fonds constituent les gros des ressources des banques. L'on
distingue :
Ø Les dépôts à vue ;
Ø Les dépôts à terme ;
Ø Les dépôts à préavis.
Les emprunts : les banques peuvent
emprunter, soit auprès de l'institut d'émission, soit
auprès des autres banques de dépôts bref sur le
marché monétaires, agricoles, et d'élevage. La SOFIDE (la
société financière de développement). Elle est
conçue dans le prolongement de la grande reforme monétaire de
1967, comme instrument de financement du développement, la SOFIDE a
été créée le 9 janvier 1970 avec comme objet le
financement de l'économie sous forme de prêt ou de prises de
participations en faveur de projet dont la rentabilité pourra
objectivement s'établir quelle que soit la section
intéressée15(*).
La banque de crédit agricole (BCA), elle reçut
la mission de concourir au développement économique de la
République Démocratique du Congo, en facilitant la
création, l'extension ou la modernisation des entreprises dans le
secteur agricole.
Le FPI, fonds de promotion de l'industrie qui vit
le jour en 1989 sur les cendres du fonds des conventions de
développement, organisme créé en 1979 dans le contexte de
la grande crise économique qui a secoué le Zaïre à
partir de 1977 au sortir de la triste expérience de la
Zaïrianisation, radicalisation et rétrocession. En fait il a
été créé pour promouvoir la production des
matières premières consommées par des industries
manufacturières locales ainsi que pour la production des biens locaux
concurrents des biens importés, soutenir les exportations industrielles
et contribuer à la construction et à la remise en état des
installations d'utilité publique dans les zones d'opération des
entreprises générant la taxe de production industrielle.
II.3.2. Les institutions
financières non bancaire
Ce sont des organismes qui ont la vocation d'accorder le
crédit à moyen terme à des secteurs
déterminés de l'économie, de recueillir et gérer
les épargnes volontaires ou obligatoires et participer à des
différentes activités sur le marché financier.
Elles reçoivent des fonds auprès des agents
à capacité de financement, dans certaines institutions cette
épargne est perçue involontairement, cas de l'INSS et dans
d'autre par contre, elle est volontaire, ainsi fait l'objet d'un
déplacement de l'agent vers l'institution (SONAS). Contrairement aux
institutions bancaires pour lesquelles le délai est de courte
période, les institutions non bancaires quant à elles sont
censées porter, sur les projets d'investissements susceptibles
d'élargir les capacités productives dans l'économie
à moyen et long terme.
II.3.2.1. Typologie des
institutions financières non bancaires
Dans la catégorie des institutions financières
non bancaires il y a bien de distinguer les institutions de financement de
développement placeurs institutionnels collecteurs d'épargne ;
institutions de financement de l'habitat, institutions de financement du
développement.
Depuis l'époque coloniale, la République
Démocratique du Congo a connu cinq organismes de financement de
développement, à savoir la SCCMI (la société de
crédit aux classes moyennes et à l'industrie, malheureusement
elle n'a pas survécu, liquidée après 30 ans (délai
son existence légale) en 1977 (elle a été
créée en 1947). La CAC (le Crédit Agricole
Contrôlé) qui fut créée sous forme d'un projet
bilatéral Américains-Zaïrois mis en vue d'apporter une
assistance technique et financière aux secteurs.
Placeurs institutionnels : actuellement dans, les pays
développés les institutions de placement ont tendance à
jouer le même rôle que les institutions monétaires
étant donné la concurrence qu'elles engagent en matière de
placement.
En République Démocratique du Congo par contre,
les deux placeurs institutionnels n'exercent plus leur mission initiale et
connaissent des difficultés dans leur gestion.
Nous distinguons l'INSS (Institution Nationale de
Sécurité Sociale) ; il a comme mission d'organiser et de
gérer le régime de sécurité sociale et nous avons
la SONAS (la société nationale d'assurance) elle jouit du
monopole des assurances dans le pays et elle a pour objet toutes les
opérations d'assurance, de réassurance, de coassurance ainsi que
toutes les opérations relatives aux transactions immobilières.
Les collecteurs d'épargne, nous avons la CADECO (Caisse
Générale d'Epargne du Congo) créée en 1950 avec la
mission d'améliorer le sort des masses congolaises. Les
coopératives d'épargne et de crédit.
Les institutions financières de l'habitat : l'on
distingue pour le secteur public et parapublic nous avons l'office des
cités africaines, qui avait pour objectif de réaliser sur les
terrains mis à sa disposition pour le Congo Belge et le Rwanda Urundi,
toutes les opérations ayant pour but d'assurer l'aménagement pour
la construction d'habitation, et pour le secteur privé l'on a eu deux
institutions, la Compagnies Financières de Kinshasa (COFIKI) et la
Société Immobilière et Mobilière (MOBIMO). Les deux
avaient le même objet social à savoir la réalisation des
opérations financières et les opérations
immobilières et mobilières.
Malheureusement, toutes ces institutions ont souffert du fait
que l'Etat était unique actionnaire dans la majorité des cas,
ainsi, il a nui au bon fonctionnement de ces institutions de diverses
manières :
Ø Le choix des gestionnaires, dont la plupart n'avaient
ni le profil technique, ni l'expérience requise pour assumer les
fonctions qui leur étaient confiés (BCC) a accrût le
problème de sélection adverse ;
Ø La sélection des bénéficiaires
du crédit qui se recrutaient dans la classe dirigeante et le
défaut de libérer l'entièreté du capital souscrit
par l'Etat ont aggravé le risque d'aléas moral ;
Ø L'obligation faite à ces institutions
financières de financer les opérations peu rentables ou des
actifs du trésor, sans contrepartie, en plus de la prise de
participation dans le capital des entreprises publiques (qui se sont
avérées incapables de couvrir seules leurs frais de
fonctionnement) ;
Ø Le manque de liberté dans la politique
tarifaire et l'occupation sans contrepartie des immeubles de ces institutions
(cas de l'INSS).
CHAPRE III : SYSTEME
FINANCIER CONGOLAIS ET LE FINANCEMENT DES ACTIVITES ECONOMIQUE EN RDC
Section I. LES INSTRUMENTS
DE CREDIT EN RDC
III. Aperçu
générale
D'une manière générale, les instruments
de crédit permettent aux entreprises d'obtenir des disponibilités
immédiates par les biais des créances à terme qu'elles
détiennent16(*).
III.1. Situation en RDC
En République Démocratique du Congo, les
différents instruments de crédit utilisés par l'institut
d'émission sont
Ø Le taux d'intérêt ;
Ø Le refinancement des banques ;
Ø La capacité de financement ;
Ø La réserve obligatoire ;
Ø Le billet de trésorerie.
III.1.1. Le taux
d'intérêt
Il sied d'informer que l'objectif poursuivi par la banque
centrale du Congo est le maintien des taux d'intérêts réels
positifs. A ce titre, elle procède à un réajustement
régulier du taux directeur en fonction de l'évolution du taux
d'inflation17(*).
Compte tenu de l'évolution du cadre
macroéconomique et de la maîtrise de l'inflation, l'institut
d'émission a progressivement ramené de positivité de dix
à quatre points.
La politique rigoureuse de la gestion de cet instrument a eu
le mérite de faire jouer le taux directeur de la banque sans rôle
de taux de référence du système bancaire congolais.
III.1.2. Le refinancement
des banques
III.1.2.1.
Définition
Par refinancement des banques, nous entendons la
reconstitution des liquidités des banques avant de pouvoir accorder des
nouveaux crédits, soit par le réescompte des effets dont elles
sont porteuses, soit par le recours au marché monétaire18(*).
Le refinancement couvre l'ensemble des opérations de
mobilisation intervenant à l'intérieur du système
bancaire.
III.1.2.2.
Fonctionnement
Le refinancement des banques était organisé
autour de trois guichets à savoir : le réescompte, le call money
et les avances en compte courant.
Hormis les lignes d'avances en comptes courants qui
étaient communiquées aux banques, l'accès aux autres
guichets était libre. II se développe une nouvelle politique pour
réunir le call money et les avances en comptes courants en un seul
guichet de faciliter permanente, tandis que les opérations de
réescompte seront transformées en prêt à terme avec
une maturité de sept jours maximum.
Les opérations de refinancement de la banque centrale
du Congo sont couvertes par les nantissements des effets publics et
privés de bon standing, c'est-à-dire des devises, des effets de
sociétés cotées par la direction du crédit et des
marchés financiers comme étant de premier rang.
III.1.3. La capacité
de financement
Cet instrument de crédit vise à limiter
l'expansion du crédit octroyé par les banques en fonction du
volume et de la structure de leurs dépôts, en attendant
l'émergence d'un marché financier à travers lequel
agiraient les instruments indirects de la politique monétaire.
III.1.4. La réserve
obligatoire
En matière de distribution du crédit et en vue
de favoriser le financement de l'économie, la banque
centrale du Congo a fixé le taux de la réserve obligatoire
à 2% alors qu'il se situait autrefois à 40% voir 55%. Compte tenu
de la prépondérance des devises qui représente 85% du
total des dépôts dans les banques, la banque applique aussi le
taux de 2% aux dépôts en monnaie étrangère.
III.1.5. Le billet de
trésorerie (BTR)
Par billet de trésorerie, nous entendons un instrument
de régulation de la liquidité utilisée par la banque
centrale 'du Congo. En tant que pur instrument de la politique
monétaire, le BTR a permis de résoudre en partie l'épineux
problème de liquéfaction des avoirs libres des banques,
réduisant par la même occasion et de manière significative
la pression sur la demande des numéraires. L'évolution des
souscriptions au BTR montre qu'il constitue un outil efficace de
régulation monétaire de la banque centrale du Congo. Pour les
opérateurs économiques, il représente dans un
environnement monétaire stable, une alternative au marché de
change en raison du caractère attrayant des taux de
rémunération. Toutes les mesures prises dans le cadre de la
politique de crédit ont permis d'améliorer le climat des affaires
et de disponibilités des ressources internes et externes importantes,
nécessaires à la relance de l'économie.
III.2. Le problème du
secteur financier
III.2.0.
Généralités
L'économie congolaise est frappée par une crise
multiforme. Le désordre monétaire qui a gagné le
système financier congolais constitue l'une de ses manifestations les
plus apparents.
La période allant de 1991 jusqu'en 2000 correspond au
contexte socio économique et politique difficile
caractérisé notamment par les pillages, l'hyperinflation, la
prise de mesures monétaires incohérents (blocage des
dépôts, le non remboursement des bons de trésor) et
l'instabilité politique.
Cette situation a contribué à fragiliser le
système financier en RDC et particulièrement les COOPECS qui ont
perdu entre 1991 et 1993, près de 80% de leur clientèle.
III.2.1. Le système
financier congolais et le financement du développement
économique
L'une des questions fondamentales qui se pose à
l'autorité monétaire dans les pays en voie de
développement est en définitive d'évaluer avec
réalisme la contribution des institutions financières au
développement du secteur réel de l'économie et social
c'est-à-dire le degré de substitution de la monnaie à
l'épargne interne défaillante, sans toutefois provoquer un
déséquilibre monétaire, indispensable ou plutôt
immaîtrisable se traduisant dans la plupart des cas par des
dévaluations successives de la monnaie nationale. L'Etat congolais est
dirigé à travers la planification centralisée pour la
majeur partie de l'activité économique, sa technique se
concrétise par l'orientation centrale à rassembler les
excédentaires des secteurs économiques et administratifs, et de
les affecter à des fins incontrôlées dans certains
ministères clefs. Mais investir c'est tout d'abord connaître le
milieu où l'on compte opérer et pourtant le Congo (Zaïre) ne
manque de rien.
III.2.1.1. Effondrement de la
monnaie et du système bancaire
L'ordre peut être entendu comme un état de
fonctionnement du système monétaire d'un pays qui se
caractérise notamment par l'utilisation d'une monnaie stable,
convertible au pair au niveau des banques, circulant sans restriction dans le
pays et bénéficiant- de la confiance de tous les agents
économiques. La monnaie nationale ne saurait remplir convenablement ses
fonctions essentielles si elle ne jouit pas d'une certaine stabilité
dans ses rapports n'échange contre les produits et les autres monnaies.
La solidité et la croissance du système financier en
dépendent. Entre 1990 et 1996, le système monétaire du
Congo a été marqué précisément par un
dysfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie
nationale.
Les manifestations les plus évidents de cette crise de
la monnaie furent l'hyperinflation, la « dollarisation » de
l'économie, la crise gigue de liquidités dans les banques, la
perte de crédibilité de la banque centrale et le rejet de
certains signes monétaires par la population, nous résumons
ci-après les circonstances qui ont permis ce désordre
monétaire.
1. L'hyperinflation
L'année 1990 consacre le début de
l'hyperinflation au Congo... En réalité, l'économie
congolaise relève d'une longue tradition inflationniste qui remonte aux
premières années de l'indépendance du pays.
|
Taux d'inflation
|
Taux de dépréciation en %
|
Croissance monétaire
|
90
|
233,2
|
74
|
233,2
|
91
|
3642
|
96,6
|
2297,8
|
92
|
2989
|
97,2
|
3425
|
93
|
4652
|
99,1
|
3175,8
|
94
|
9797
|
97,2
|
7878,8
|
95
|
370,3
|
78,8
|
313,8
|
96
|
752,9
|
_
86,8
|
534,8
|
Selon Vincent NGONGA N., l'hyperinflation se
caractérise généralement par des taux d'inflation qui sont
largement supérieurs à l'expansion monétaire. Leur
critère aboutit ainsi à considérer que l'hyperinflation
congolaise c'est étendue globalement sur la période de 1990
à 1996, sauf en 1992 où le critère d'inflation
reste très élevé pendant une longue période, ils
recherchent d'autres valeurs refuges et finissent par fixer les prix des biens
meubles et immeubles en monnaie étrangère pour préserver
leur pouvoir d'achat proposé ne s'applique pas. Comme le montre le
tableau ci - haut cité.
2. La dollarisation de
l'économie
Parallèlement à cette hausse fulgurante des prix
intérieurs, l'on a assisté au cours de toute cette
période, à une dépréciation
accélérée du taux de change entretenue à la fois
par l'expansion excessive des liquidités dans et la fuite devant la
monnaie nationale19(*).
En effet, les agents économiques évitent
généralement de détenir leur richesse sous cette forme.
3. La crise aigue de
liquidités dans les banques
En terme de maturité disons que dans l'ensemble, la
prééminence des dépôts à vue pendant la
décennie 90 est toujours persistante et au début de ce
nouveau millénaire, rendant ainsi difficile le développement
économique par manque d'investissement.
Tableau n°2 : Evolution des dépôts
à vue et terme en monnaie nationale de 93, à septembre 2003 (en
milliers de CDF et en %)
Année
|
Dépôt en vue
|
Dépôt à terme
|
Total
|
1993
|
19,7
|
93,4
|
1,4
|
6,6
|
21,1
|
100 _
|
_
1994
|
1142,2
|
98,8
|
13,6
|
_
1,2
|
1155,8
|
100
|
1995
|
3306,5
|
97,4
|
88
|
2,6
|
3394,5
|
100
|
1996
|
27045
|
95,4
|
1304,4
|
4,6
|
28349,4
|
100
|
1997
|
71166,4
|
98,9
|
796
|
1,1
|
71962,4
|
100
|
1998
|
123,1
|
96,4
|
4656
|
3,6
|
128290,1
|
100
|
1999
|
517830
|
99,7
|
1785,3
|
0,3
|
519615,3
|
100
|
2000
|
3410230
|
99,9
|
358,3
|
0,1
|
3410588,3
|
100
|
2001
|
10753758
|
99,8
|
24958
|
|
10778716
|
100
|
2002
|
8135308
|
98,1
|
161574
|
1,9
|
8296882
|
100
|
2003
|
7617000
|
91,9
|
674000
|
8,1
|
8288000
|
100
|
Source : Rapport de la BCC 2002-2003, p.192.
Note: Des dépôts en
devise n'ont pas été retenus, les parts relatives sont
calculées par l'auteur. Les données sont au préalable
arrondies à un rang près.
La lecture de ce tableau prouve à suffisance que le
système financier congolais souffre d'une crise de liquidité,
plus de 90% de dépôts sont couverts par des dépôts
à vue.
III.3. La
désintermédiation financière en RDC
Sous ce point nous allons traiter successivement les causes
fondamentales qui ont été à la base de dysfonctionnement
du système congolais. L'on distingue trois catégories de causes
structurelles de la désintermédiation financière en RDC.
Elles sont à la fois :
Ø Macroéconomiques ;
Ø Sectorielles ;
Ø Managériales.
a. Causes macroéconomiques
Les causes macroéconomiques : nous retenons
comme élément majeur:
· La persistance de l'hyperinflation ;
· L'essor du secteur informel.
Hyperinflation : celle-ci
causée par le financement monétaire du déficit
budgétaire et de l'activité économique.
Partant la dépréciation monétaire
continue et la dollarisation de l'économie et d'autre part la
régression de l'activité économique provoquée
notamment par l'effondrement de la production de la GECAMINE d'où l'Etat
tirait environ 40% de ses recettes.
Evolution de l'hyperinflation et du déficit
budgétaire (1990-2000)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Taux d'inflation
|
3642
|
4652
|
9797
|
370,3
|
752,3
|
752,9
|
|
134,8
|
526,6
|
451,4
|
Déficit
|
1458,3
|
1089,7
|
1546,6
|
127,3
|
67,6
|
70,6
|
43,7
|
186,5
|
115,7
|
85,6
|
Source : IRES pour le taux d'inflation a des finances pour le
déficit budgétaire (en million de USD)
L'essor du secteur informel face à la baisse du pouvoir
d'achat de notre monnaie, les institutions financières verront leurs
ressources diminuées, et de ce fait, nous avons assisté à
la marginalisation des établissements de crédit avec un volume
total des dépôts représentant moins de 2% de la
masse monétaire, des encours de crédit estimés à
moins d'un pourcent du PIB.
La désintermédiation financière a des
incidences graves notamment, la sous utilisation de capacité productives
de l'économie étant donné le manque de financement interne
sur le plan de l'économie réelle (la RDC possédant 10
millions) de capacité de production des bois tropical mais elle ne
produit même pas la moitié à cause de manque de
financement, de manque de crédits.
|
1990 1
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Dépôt à
vue
(a)
|
159,5
|
113,6
|
199,3
|
51,5
|
29,8
|
22,3
|
24
|
|
1
|
20,7
|
24,4
|
Dépôt à
terme
(b)
|
50
|
51,4
|
34,3
|
46,5
|
65,4
|
60,6
|
53,4
|
83,9
|
1,3
|
|
|
Total
dépôt
(a) +(b)
|
209,5
|
165
|
233,6
|
98
|
95,2
|
82,9
|
77,9
|
85,9
|
2,3
|
20,8
|
24,5
|
PIB
courant
(e)
|
7099,5
|
6501,7
|
5821,1
|
5033,8
|
4838,9
|
4872,7
|
4820,2
|
4558,7
|
4387,9
|
372,28
|
3279,1
|
Crédit bancaire
(d)
|
77
|
37,6
|
25,8
|
9,9
|
27,3
|
38
|
36,9
|
1,4
|
0,8
|
13,4
|
21,4
|
(c):(d) x 100
|
2,90%
|
2,50%
|
4%
|
1,90%
|
1,90%
|
1,70%
|
1,60_%
|
1,88%
|
5,24%
|
5,50%
|
7,40%
|
(e):(d)x 1OO
|
_ 1,1
|
5,80%
|
4,40%
|
2,20%
|
5,60%
|
7,70%
|
7,60%
|
3,70%
|
1,80%
|
3,60%
|
6,50%
|
Source : Calcul de l'auteur sur base de NGONGA et
MUSUSA:«persistance de la dollarisation au Congo », In cahier
économique et sociaux, Vol XXV n°1, avril 1999 IRES ? UNIKIN et
rapport de BCC 1998-2000.
Il ressort de ce tableau que le volume des dépôts
est très faible et évolue en dent de scie pour toute la
période sous étude. Cette faiblesse des dépôts se
répercute sur les crédits bancaires qui sont également
très faibles pendant cette période.
Ces indicateurs démontrent l'incapacité de
système financier congolais à mobiliser l'épargne et
à financer l'économie. Ils constituent de ce fait les
caractéristiques même de la désintermédiation
financière au sein de l'économie congolaise durant toute cette
période sous analyse. En effet, plus le rapport entre les
dépôts bancaires et le PIS diminue, plus l'épargne
mobilisée par le système financier diminue de plus en plus par
rapport au revenu national.
b. Causes sectorielles
La politique monétaire de la banque centrale a
contribué également à travers l'instrument direct de
plafonnement de crédit et le coefficient obligatoire. Ces politiques ont
limité les moyens entre les mains des banques et étouffe par
conséquent la distribution des crédits.
c. Causes managériales
Selon Paul Popiel, les banques fonctionnant dans un
environnement de gestion détériorée progressent en quatre
étapes à savoir :
1. Les erreurs techniques ;
2. les recours à des expédiant comptable qui
s'aperçoit lorsqu'une banque joue par exemple sur la comptabilité
artificielle des prévisions pour occulter la faiblesse de ses
résultats comptables ;
3. la gestion espérer qui permet à une banque de
pratiquer une politique de crédit trop risquée pour jouer sa
propre résurrection ;
4. La fraude qui consiste par exemple pour une banque à
court des ressources à pratiquer les opérations face à
face à vue de tirer un revenu subtilité d'une intervention
à noir ou pour une banque opportuniste d'octroyer des crédits en
devise pour financer les activités internes.
Conclusion
Au terme de notre étude portant sur « Le
système financier congolais et le 'financement des activités
économiques », nous nous faisons constat selon lequel le
système financier congolais connaît beaucoup de difficultés
qui sont complexes et multiformes.
Au cours de notre démarche lors de la
présentation et du fonctionnement du système financier congolais
et d'autre part de la désintermédiation financière en
République Démocratique du Congo. Il est ressorti de notre
analyse que l'incohérence des politiques monétaires,
l'instabilité du cadre macroéconomique notamment la persistance
de l'hyperinflation, l'essor du secteur financier informel, le manque de
crédibilité de nos banques de dépôts sont dues au
dysfonctionnement du système financier congolais.
Nous nous rallions à la conviction de l'autorité
monétaire de la République Démocratique du Congo qui dit
avec pertinence que l'assainissement est la voie obligée par laquelle
l'autorité monétaire doit passer pour sortir le système
financier congolais de la crise d'une part, et de mobiliser l'épargne
locale et étrangère et de la drainer vers les activités
productives d'autres part20(*).
Ainsi, l'assainissement des banques et des IFNB doit
être opéré à deux étapes :
1. Un audit par la BCC de tous ces établissements ou
institutions ;
2. L'adoption par la BCC, prêteur de dernier ressort les
concours des IFB et IFNB d'un vaste programme de restructuration des
institutions viables ainsi que celui de la liquidation pure et simple des
institutions non viable.
Bibliographie
0. Ahmed, Lexique de l'économie, Paris
éd., Dalloz.
1. CHAINEAU, Mécanisme et politique
monétaires, PUF, 2002.
2. COLLIN A., Dictionnaire des Banque et Bourses,
Paris, éd. Bordas,
p, 1990
3. DUNOD, Dixeco de l'économie,
5ème éd. explicit, 2002.
4. MASSANGU MULONGO, Assainissement du système
financier congolais,
BCC, 2004.
5. MASSANGU MULONGO, La structuration du système
financier congolais,
BCC,
2004.
MULUMBA M., Les banques commerciales face aux mutations
structurelles de l'économie Zaïroise, PUZ, IRES, UNIKIN
6. TROUSER H., Financement des crédits
bancaire, PUF, 1980.
7. BOLALUETE M., Institutions financières au
Congo, L2 EMI, UNIKIN, 1998.
8. KABAMBA N., Economie monétaire, G3 Economie,
Fac. Economie et de Gestion/UNIKIN, 2006.
9. MABI M., Théorie monétaire, L1
Economie, UNIKIN, 2006.
10. MVUDI S., Notions d'économie politique, G2
GEOT, inédit, FPSE/UNIKIN, 2005.
Table des matières
EPIGRAPHE..............................................................................................................................................................................I
DEDICACE................................................................................................................................................................................II
AVANT-PROPOS....................................................................................................................................................................III
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE DE RECHERCHE
2
0.3. METHODOLOGIE DE L'ETUDE
2
0.4. DELIMITATION DE L'ETUDE
2
0.5. CANEVAS
3
CHAPITRE I : DEFINITION DES
CONCEPTS
4
I.1. LE SYSTEME FINANCIER
4
I.1.1. Définition
4
I.1.2. Les institutions financières
bancaires
4
I.1.3. Les institutions financières non
bancaires
4
I.2. L'INTERMEDIATION FINANCIERE
4
I.2.1. Processus de finance directe
5
I.2.2. Processus de finance indirecte
6
I.2.2.1. la finance indirecte des organismes non
bancaires
6
I.2.2.2. La finance indirecte des
établissements bancaires
7
I.3. LA BANQUE
7
I.3.1. Définition
7
I.3.2. Le rôle économique de la
banque
7
I.3.3. Catégories de banques
8
I.4. LA MONNAIE
9
I.4.1. Définitions :
9
I.4.2. Les fonctions de la monnaie
9
CHAPIRE II : PRESENTATION ET
FONCYTIONNEMENT DU SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS
11
II.1. GENERALITE SUR LE SYSTEME FINANCIER
11
II.2. BANQUE CENTRALE
11
II.2.1. Définition d'une banque
centrale
11
II.2.2. Rôles d'une banque centrale
12
II.2.3. Fonctions de la banque centrale
12
II.3. LES BANQUES DE DEPOTS
13
II.3. Définition
13
II.1.3. Les institutions financières non
bancaires
13
II.1.3.1. Définition
13
II.2. PRESENTATION DU SYSTEME FINANCIER
CONGOLAIS
14
II.2.1. Historique du système financier
congolais
14
II.3. LE FONCTIONNEMENT DU SYSTEME FINANCIER
CONGOLAIS
16
II.3.1. Les institutions monétaires en
RDC
16
II.3.1.1. La banque centrale du Congo
16
II.3.1.1.1. Les statuts de la banque centrale du
Congo
16
II.3.1.1.2. Fonction et compétence de la
BCC
17
II.3.11.3. Les moyens dont disposent les banques de
dépôts
18
II.3.2. Les institutions financières non
bancaire
19
II.3.2.1. Typologie des institutions
financières non bancaires
19
CHAPRE III : SYSTEME FINANCIER
CONGOLAIS ET LE FINANCEMENT DES ACTIVITES ECONOMIQUE EN RDC
22
SECTION I. LES INSTRUMENTS DE CREDIT EN RDC
22
III. Aperçu générale
22
III.1. Situation en RDC
22
III.1.1. Le taux
d'intérêt
22
III.1.2. Le refinancement des
banques
23
III.1.2.1. Définition
23
III.1.2.2. Fonctionnement
23
III.1.3. La capacité de
financement
23
III.1.4. La réserve
obligatoire
24
III.1.5. Le billet de trésorerie
(BTR)
24
III.2. LE PROBLÈME DU SECTEUR FINANCIER
24
III.2.0. Généralités
24
III.2.1. Le système financier congolais
et le financement du développement économique
25
III.2.1.1. Effondrement de la monnaie et du
système bancaire
25
1. L'hyperinflation
26
2. La dollarisation de
l'économie
26
3. La crise aigue de liquidités dans
les banques
27
III.3. LA DÉSINTERMÉDIATION
FINANCIÈRE EN RDC
27
CONCLUSION GENERALE
31
BIBLIOGRAPHIE
32
TABLE DES MATIERES
33
* 1 Michel MOURGUES,
Monnaies, système financier et théorie monétaire,
Paris, 2ème éd., p.118, 1990.
* 2 Henri TROUSER,
Financement des crédits bancaires, Paris, PUF, p.125, 1980.
* 3 AHMED, Lexique
d'économie, Paris, éd. Dalloz,
* 4 Idem.
* 5 CHAINEAU,
Mécanismes et politiques monétaires, Paris, PUF.
* 6 Armand COLIN,
Dictionnaire des banques et bourses, Paris, éd. Bordas, p.459,
1990.
* 7 MOURGUES M.,
Système financier et théorie monétaire, Paris,
2ème éd. Edmond, p. 62, 1994.
* 8 S. MVUDI., Notions
d'Economie Politique, Notes de cours de G2 GEOT, Inédit,
FPSE/UNIKIN, p. 47, 2005-2006.
* 9 KABAMBA N., Economie
monétaire générale, notes de cours de G3 ECONOMIE,
inédit., FAC. ECONMIE/UNIKIN, p. 33, 1998-1999.
* 10 DUNOND, Dixeco de
l'économie, Parie, 5ème éd. Explicit, p.,
2002.
* 11 S. MVUDI, op.cit., p.
55.
* 12 S. MVUDI, op.cit.,
p.55.
* 13 SILEM A., Lexique
d'économie, Parie, 8ème éd., Dalloz, p.
5101, 2004.
* 14 Idem
* 15 MABI MULUMBA, op. cit.,
p.24.
* 16 MASSANGU MULONGO,
L'assainissement du système financier congolais, BCC, 2004.
* 17 MASSANGU MULONGO, La
restructuration du système financier congolais, BCC, 2004.
* 18 SILEM A., op. cit.,
p.134.
* 19 BOLALUETE M.,
Institutions financières au Congo, Note de cours
destinées aux étudiants de L2EMI, Fac. Economie/UNIKIN, 1998.
* 20 MASSANGU MULONGO,
Assainissement du système financier congolais, BCC, 2004
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