I.1.3 Elaboration des différentes
couches des facteurs de l'érosionen utilisant leur base de
données géographiques
L'obtention des couches de facteurs nécessitent un
traitement plus ou moins complexe des données brutes collectées
sur le terrain. Chaque facteur de l'érosion, se détermine soit
par une méthode de calcul particulière (modèle empirique)
soit en utilisant directement des valeurs constantes
développées à la suite d'expériences
ultérieures.
I.1.1.1 Couche du facteur d'érosivité pluviale
(R)
A partir des données pluviométriques mensuelles
et annuelles, nous pouvons déterminer l'indice
d'érosivité. En effet, d'après Fournier (1993), les
travaux de Roose (1975 à 1981; compilation et analyse de 20 à 50
années de mesures) ont abouti à la proposition de relations
empiriques simples, liant l'indice Ram (indice
d'érosivité annuelle moyenne) et la hauteur de pluie annuelle
moyenne mesurée (Ham) sur la même période
(5à 10 ans sont nécessaires au minimum). En fonction des
zones étudiées (en Afrique centrale et occidentale), il a mis au
point les relations suivantes :
· Ram = 0.35 Ham +/- 0.05 (en
région montagneuse)
· Ram = 0.60 Ham +/- 0.05 (en
frange côtière)
· Ram = 0.50 Ham +/- 0.05
(pour les autres zones)
La zone d'étude correspond au cas où Ram
= 0.50 Ham +/- 0.05, c'est donc cette relation que nous
avons utilisée pour déterminer l'indice
d'érosivité. Nous avons adopté de prendre 11 années
de mesure annuelle de pluviométrie pour déterminer R. Etant
donné que la pluviométrie ne peut pas varier significativement
à l'échelle de la zone étudiée, nous avons
opté pour une seule valeur de R pour tout le site. Ainsi la couche
représentant ce facteur sera uniforme et aura une apparence unique.
I.1.1.2 Couche du facteur d'érodibilité du sol
(K)
Wischmeier et Smith (1978), ont établi une
équation qui lie l'érodibilité K et quelques
propriétés intrinsèques au sol, elle s'illustre comme
suit :
K = 2,1 M1.14 (10-6) (12 - a) +
0.0325 (b - 2) + 0.025 (c - 3)
Avec : M= est le paramètre de taille des
particules (texture), a= taux de matière organique, b= code relatif
à la structure de surface, c= classe de perméabilité.
NB : pour avoir K en unité
métrique, on multiplie l'équation sus mentionnée par
1,29.
Dans notre base de données (fenêtre
données), nous attribuons à chaque unité cartographique
ses valeurs de M, a, b, et c dans le champ correspondant. Le dernier champ est
K, c'est dans celui-ci qu'on introduit la formule ci-dessus, à l'aide de
MapBasicTM. L'application réalise l'opération
automatiquement pour toutes les unités cartographiques. Les valeurs de K
trouvées, l'on peut demander à MapInfo de
générer la couche de K avec une apparence bien définie
dans la fenêtre carte, grâce à l'analyse thématique.
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