I.1.4 Les données
pluviométriques
Elles ont été synthétisées,
à partir des données brutes hebdomadaires relevées au
poste météorologique de la plantation de Loum. Celles-ci
n'étaient disponibles que pour les années allant de 2001 à
2011 ; ce qui est suffisant pour déterminer le facteur R.
I.1.5 Les données
pédologiques
Les données pédologiques que nous avons
collectées sont utiles pour la détermination du facteur K
(érodibilité du sol) de l'USLE. Les caractéristiques que
nous avons retenues sont :
ü La structure ;
ü La perméabilité ;
ü La granulométrie ;
ü Le taux de matière organique.
Afin de prendre les données les plus
représentatives, une méthodologie particulière a
été adoptée. Avant la descente sur le terrain, il a fallu
découper la zone d'étude en unités cartographiques qui
représentent des surfaces relativement homogènes vis-à-vis
des paramètres que nous voulons évaluer. Nous avons pris comme
base, le type de sol (en se référant sur la carte des sols de la
zone), la topographie (à partir du MNT que nous avons nous même
réalisé) et l'âge des plantations. Il est à noter
que seul le secteur de Loum 1 dispose d'une carte de sol, le secteur Nassif
Haut n'en possède pas donc nous nous sommes reposés sur nos
observations de la phase de reconnaissance du terrain. Au total, on a
recensé 25 unités cartographiques dont 15 pour Nassif Haut et 11
unités pour Loum 1 comme les montre les Figures ci-dessous.
Figure 4 :
Unités cartographiques du facteur K et lieux de collecte des
échantillons de sol à Nassif Haut
Figure 5:
Unités cartographiques du facteur K et lieux de collecte des
échantillons de sol à Loum 1
Dans chaque unité cartographique, nous avons pris un
échantillon de sol à une profondeur de 20 cm ; tous ont
été conduits au laboratoire pour analyse granulométrique
et de détermination du taux de matière organique. La
perméabilité et la structure se sont évaluées
in situ dans les mêmes sites de forage des échantillons
de sol.
En effet, ISSS (1996) définit la
perméabilité du sol comme étant la vitesse potentielle
de l'eau d'un sol limité par l'horizon ou la couche la moins
perméable. Celle-ci peut être rangée en classes comme dans
le Tableau 5.
Tableau 5 : Classes de
perméabilité
Classe
|
description
|
Valeur d'infiltration
cm/heure
|
1
|
Perméabilité rapide
|
>12,5
|
2
|
Modérée à rapide
|
] 6,25-12,5]
|
3
|
Modérée
|
] 2-6,25]
|
4
|
Lente à modérée
|
] 0,5-2]
|
5
|
Lente
|
[0,125-0,5]
|
6
|
Très lente
|
?0,125
|
Source : Wischmeier et Smith (1978)
L'on peut aussi rapprocher l'infiltration ou la
conductivité hydraulique (volume d'eau qui peut passer à travers
unité de surface transversale de sol, par unité de temps et pour
une unité de différence en potentiel hydrique) de la texture du
sol. Le tableau 6 illustre la relation entre l'infiltration et les textures du
sol.
Tableau 6 : Corrélation entre
l'infiltration, la texture et/ou la structure du sol
Valeur d'infiltration
Cm/hr
|
Textures/Structure
|
?0,1
|
Argileuse (argile vertique>60%), argileuse massive et
argilo-limoneux massive
|
0,1-0,2
|
Argileuse à structure vertique et argileuse à
structure polyédrique (avec de l'argile>60%)
|
0,2-0,5
|
Argilo-limoneux, argileux (structure d'un horizon oxique),
argilo-limoneuse à structure polyédrique, argileuse à
structure polyédrique (argile?60%), argileuse à structure
vertique (argile ?60%).
|
0,5-7
|
Argilo-limoneux, limoneux, argilo-sableux,
limono-argilo-sableux, sable fin limoneux.
|
7-10
|
sable fin limoneux, sablo-limoneux fin
|
10-12,5
|
Sablo-limoneux équilibré, sableux limoneux
grossier
|
>12,5
|
sableux limoneux grossier, sable fin, sable
équilibré et sable grossier
|
Source : Beernaert et Bitondo (1993)
C'est grâce à la texture et à la structure
que nous avons pu déterminer l'infiltration et par la suite attribuer la
classe de perméabilité adéquate pour chaque site de
prélèvement des échantillons.
En ce qui concerne, la structure, celle-ci
représente le mode d'assemblage des agrégats du sol à un
moment donné. D'après le Soil Survey Division Staff (1993), la
structure peut être classée en fonction de trois
propriétés à savoir : la forme, la taille et le
grade. Dans le cadre de l'étude de l'érosion, nous avons retenu
la taille et la forme comme recommandées par Wischmeier et Smith (1978)
pour le calcul de l'érodibilité. Ils admettent les classes
structurales suivantes :
Ø Classe 1 : granulaire très fine
(?1mm) ;
Ø Classe 2 : granulaire fine (1-2mm) ;
Ø Classe 3 : granulaire équilibré ou
grossier (2-10mm) ;
Ø Classe 4 : structure en blocs ; lamellaire, et
massive
|